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Accueil du site > Tribune Libre > L’Allemagne m’a tuer

L’Allemagne m’a tuer

 Les horreurs de la seconde guerre mondiale étaient encore présentes dans la chair des principaux dirigeants quand il fallut reconstruire les pays ruinés par celle-ci : « Plus jamais ça » fut le mot d’ordre de tous et les accords signés en 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer scellèrent un pacte d’amitié qui ne pouvait pas ne pas être. Il fut convenu que les deux gouvernements devaient se consulter sur toutes les questions d’intérêt commun.

 Une Europe indépendante, pacifique mais pas pacifiste, pouvait émerger. Un équilibre entre les désirs d’empire des uns et des autres était possible : l’Europe en général et la France en particulier avaient cessé de rêver à des colonies. L’Europe qui se construisait était une continuation de sa propre histoire et n’entendait pas en débuter une autre venue d’ailleurs.

 L’équilibre européen fut brutalement rompu en 1989 par la chute du mur de Berlin puis la désagrégation de l’Union Soviétique. Les pays dits de l’Europe de l’Est craignaient encore ce qui restait des débris de l’Union Soviétique. Toute idée de Communauté européenne de défense avait été abandonnée depuis longtemps et l’Europe fit le choix d’entrer dans le giron protecteur des Etats-Unis, position commode mais qui impliquait à terme d’accepter de se conformer en tous points à leur mentor.

 Après l’Acte unique européen en 1986 divers traités, de Maastricht en 1992, d’Amsterdam en 1997, de Nice en 2001… furent longuement discutés entre membres de l’élite politique en faisant l’hypothèse qu’ils sauraient convaincre les multitudes car rien n’était fait pour expliquer clairement aux peuples les choix faits. Les Hommes politiques étaient devenus, depuis la mort des pères fondateurs de l’Europe, des Messies des temps modernes emplis de solutions normatives pour remplacer ce qui fonctionne par ce qui ne fonctionne pas : l’Europe devait remplacer les Nations.

 Pourtant, durant les « Trente Glorieuses » de 1945 à 1973, la France a connu la plus forte expansion économique de son histoire et l'une des plus élevée du monde industriel. Cette croissance s'est accompagnée de profondes mutations de l'appareil de production et des services prouvant ainsi la capacité d’adaptation du système d’économie mixte, un mélange d'économie de marché et d’économie planifiée sous l’égide de l’État, système dans lequel la France se trouvait. Les entreprises publiques représentaient 25% de la valeur ajoutée, hors activités financières, en 1986. Elles employaient plus de 2 millions de salariés avant que des vagues de privatisations interviennent. Lionel Jospin va se montrer maître dans l’art des privatisations partielles comme celle de France Télécom en 1997, puis celles d’Air France, des Autoroutes du sud de la France, de Thomson, d’EADS… La politique d’ouverture du capital du gouvernement Jospin rapportera à l’État plus de 200 milliards de francs.

 Ces mesures de privatisations partielles permettaient d’obtenir deux avantages, l’un conjoncturel : le budget de l’État se voyait abondé en grandes quantités, l’autre stratégique : la structure des entreprises françaises pouvaient se comparer à celle des entreprises allemandes où une sorte de cogestion favorise les échanges entre salariés et dirigeants.

 Au tout début du second millénaire, une Europe européenne semblait accessible à certains Hommes politiques : il était évident pour tous, y compris pour les personnalités de droite comme de gauche, que la goinfrerie des pays développés pour tout ce qui pouvait se consommer aurait inévitablement un terme. Les valeurs judéo-chrétiennes intimement liées à tous les pays européens non anglo-saxons impliquaient que la fin de cette démesure ne se fasse pas au détriment des plus démunis.

 L’intérêt pour un modèle conforme à celui des Etats-Unis plutôt qu’un autre plus en accord avec les cultures européennes n’allait pas de soi. Si l’on compare la quantité de richesses produite par les Etats-Unis et celles produites par la France et l’Allemagne en 1990, la différence n’est que de l’ordre de 10%. En 2013, cette différence s’est considérablement accrue pour atteindre 20%. Le chamboulement d’une structure pour se conformer à celle du Nouveau Monde n’a pas créé un nouveau monde pour tous.

 Dans le domaine économique, comme dans toute réalité, il faut se méfier des corrélations qui ne reflètent que ce que l’on souhaitait mettre en avant. Tous les déterminants sont corrélés et le principe même qui lie cause et effet doit être pris avec précaution. Ainsi, lorsque vous diffusez un texte où coexistent deux propositions antagonistes, si l’une d’entre elles recueille une large audience et l’autre pas, vous aurez une forte tendance de privilégier par la suite la proposition qui recueille le plus de suffrages. Cette démarche est la règle pour le journalisme politique comme en économie. Nous allons cependant nous aventurer dans ces mondes.

 L’Euro est en usage dès 1999 pour les transactions financières européennes, il est mis en circulation le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire (billets, pièces de monnaie). La création d’une monnaie commune pour redonner une certaine indépendance à l’Europe lors des transactions financières allait certainement dans le bon sens, mais la mise en place d’une monnaie unique revenait à cadenasser un état de fait : le choix d’une certaine société s’imposait à tous. Le principal partenaire commercial de la France était (et reste) l’Allemagne : le commerce franco-allemand distance largement tous les autres flux bilatéraux. Les « politiques » vont, chacun à leur manière, agir sur l’équilibre qui existait à la fin des années 1990.

 Par deux lois votées en 1998 et 2000, la durée légale du travail est ramenée à 35 heures par le gouvernement de Lionel Jospin. Cette mesure est obligatoire pour toutes les entreprises à compter du 1er janvier 2002. L’allégement du temps de travail grâce à des mesures prises par l’État était historiquement inscrit en France. En1916, l'État limite à 10 heures la journée de travail des femmes âgées de 18 à 21 ans. En 1936, le gouvernement de Front Populaire vote le passage aux 40 heures de travail hebdomadaires, abaissée à 39 heures sous l’impulsion de François Mitterrand. La baisse tendancielle du temps de travail était parfaitement en accord avec les progrès technologiques considérables effectués et par les gains de productivité qui en découlaient. À condition que l’axe sociétal proposé, l’axe historique d’une Europe européenne, fasse l’objet pour le moins d’un accord entre la France et l’Allemagne.

 Améliorer la compétitivité d’une entreprise est une formule ampoulée pour privilégier les détenteurs de capitaux au détriment de ceux qui n’en n’ont pas afin que les « investissements » reprennent grâce aux parts de marché prises ou reprises. C’est l’exact opposé de l’approche de distribution des gains de productivité aux travailleurs par l’abaissement du temps de travail. C’est pourtant la politique qui va être mise en œuvre en Allemagne. Les réformes qui ont lieu entre 2003 et 2005, sous le mandat du chancelier Gerhard Schröder « libéralisent » le marché du travail, permettant aux employeurs de payer des salaires de 400 euros mensuels aux salariés ou de 1 euro par jour aux chômeurs de longue durée. Cette mesure, comme d’autres incitant fortement les chômeurs à accepter des emplois même hors de leur qualification, tendaient toutes à améliorer la compétitivité de l’Allemagne vis à vis de ses compétiteurs européens, donc principalement de la France qui était de loin son principal partenaire commercial. De fait, depuis 1961 la France a toujours été le premier importateur de marchandises allemandes. 

 La balance commerciale d’un pays est la différence, en termes monétaires, entre les exportations et les importations de biens et de services. À partir du début des années 2000, la balance commerciale de la France devient déficitaire alors que celle de l’Allemagne ne cessera pas d’augmenter un solde positif. Il est généralement admis que la dynamique des salaires explique la plus grande partie de l’écart des balances commerciales entre la France et l’Allemagne.

 Le sort de l’Europe est ainsi scellé dès l’instant où des politiques antagonistes et incompatibles ont été mises en œuvre par deux de ses principaux pays fondateurs. Est-ce le signe d’une maladresse, d’un manque de perspective ou de rouerie ? Entre la France et l’Allemagne : "Ami d'un jour, ami pour toujours" disait-on !

 


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41 réactions à cet article    


  • soi même 20 février 2017 12:51

    Ce que vous décrivez est juste l’écume de l’événementiel, quand vous enfin compris qu’elle est la véritable Entité qui a gagné la guerre, du coup se que vous décrivez comme des symptômes de la puissance allemande vous deviendrons limpide.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:34

      @soi même

      C’est possible que ce soit « l’écume », j’ai cependant tenté de tirer les éléments essentiels d’une mer de chiffres et de données. 

    • Alren Alren 20 février 2017 13:18

      L’auteur semble vouloir nous faire comprendre que si la balance commerciale de la France avec l’Allemagne est déficitaire de façon croissante, c’est qu’en Allemagne le social-démocrate Schroeder a baissé les salaires ... et donc qu’il faudrait baisser les salaires en France pour permettre aux entrepreneurs français de baisser le prix de vente de leurs produits.


      Ceci est erroné.

      D’abord il est faux que tous les salaires allemands aient baissé. Les salaires des enseignants allemands, par exemple, continuent d’être très supérieurs à celui de leurs homologues français. Comme quoi la droite allemande a l’intelligence, à la différence de la française (le PS inclus), de ne pas écœurer les candidats à la noble et indispensable profession d’enseignant par un dénigrement systématique et un salaire sans rapport avec les exigences de qualification et de travail.

      Mais des hauts salaires, très supérieurs à ceux de France, sont toujours versés aux professionnels qualifiés qu’ils soient ingénieurs ou chaudronniers d’aéronautique.


      S’il n’y avait pas la barrière de la langue, les Français se rueraient en Allemagne frontalière pour y travailler comme ils le font en Suisse francophone.

      Seuls les emplois non qualifiés qui peuvent être tenus par des immigrés sont payés une aumône.


      D’autre part l’essentiel du travail industriel qui fait les beaux jours de l’industrie allemande, les automobiles et les machines-outils est fourni par les ex-pays de l’Est avec là des salaires de misères qui ne peuvent être égalés vers le bas par aucun pays de l’Ouest.

      Les Allemands gagnent aussi de l’argent avec la haute technologie "made in France" à l’origine : Airbus, Eurocopter, Ariane.


      Attention, cette suprématie exportatrice de l’Allemagne est précaire : les voitures allemandes ne sont pas meilleures que les autres mais bénéficient dans le haut de gamme d’un préjugé favorable qui peut céder du jour au lendemain avec l’arrivée de modèles révolutionnaires produits par d’autres pays.

      Les Chinois fabriquent maintenant des machines-outils aussi bonnes que celles des Allemands et utiliseront leurs travaux de recherche gigantesques en robotique pour les rendre bientôt supérieures.

      Et elles seront moins chères.


      Si l’on baissait les salaires en France, les prix des produits industriels ne baisseraient pas : comme on a pu le constater maintes et maintes fois, le supplément de bénéfice irait dans la poche des ultra-riches de la rente (pardon des « actionnaires »). Et la baisse de revenus des consommateurs entraînerait une stagnation de l’économie et donc une moindre capacité à produire pour l’exportation.






      • baldis30 20 février 2017 14:15

        @Alren
        bonjour, 

         je souscris totalement à votre analyse ...

      • mmbbb 20 février 2017 21:39

        @Alren oui peut etre mais les allemands n ont jamais considere les travailleurs manuels comme des debiles mentaux Ce qui n ’est pas le cas de l education nationale La formation continue en Allemagne est bonne et un directeur de Mercedes a gravi tous les echelons afin d’arriver a ce poste, Impossible en france Par ailleurs l Allemagne a un tissu de PME PMI tres solide et touné vers l ’exportation . Giscard le constatait , le probleme n’est pas nouveaux . Nous avons delaisse ce secteur regardez le nombre de robots employes par l allemagne et la France, comparez les investissement des entreprises de l un et l autre pays Toute l industrie lourde a disparu de ce pays Prenez l entreprise CLASS materiel agricole allemand dont Renault a completement delaisse le creneau Plus aucune entreprise dans le materiel agricole et dans les travaux publics Autre exemple Alcatel formidable entreprise dans les années 1 990 completement disloquée par les dirigeants et desormais rachete . En revanche SIEMENS société concurrente est la solide Quand votre exemple sur les voitures, il est nul et non avenu, le haut de gamme a la francaise genre Talisman de Renault represente le moyen de gamme des marques telles Audi Mercedes . Quant a la finition des voitures haut de gamme allemandes, elle n ’appelle aucun reproche. Le moteur des voitures haut de gamme Mercedes sont par exemple signe de l ouvrier qui l a assemblé et garantit par la marque C’est ce que recherche le cllient Renault est encore tres loin de cette approche Ces voitures se vendent tres bien en Chine . En revanche nous sommes excellent dans les secteurs de l aviation mais c ’est helas pas suffisant. Le TYPhON avion de combat allemand est moyen Et pour finir les Allemands ne se foutent pas de la gueule de leurs clients, ils ont un excellent SAV chaque fois que j’ai commande dans ce pays impecable En france une fois sur deux c’est merdique . J’ai un collegue tres cocardier ayant achete une SCENIC un tas de tole a emmerdes il a achete une KIA coreenne ca roule Nous devrions commencer par respecter le client nous ferions un grand pas en avant .Comme dans le tourisme autre exemple


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:33

        @Alren

        Ce que vous écrivez est tout à fait exact mais je ne préconise pas de baisser les salaires en France, je n’ai (peut-être) qu’une possibilité d’analyse pas de proposition (ou du moins pas dans ce cadre).

      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 17:22

        @mmbbb
        « les allemands n ont jamais considéré les travailleurs manuels comme des débiles mentaux » : vous soulignez le point de loin le plus important du « problème français ».


      • sweach 20 février 2017 13:47

        La question à se poser est :


        Est-ce que l’Allemagne et la France sont des partenaires ? ou bien sont-il des concurrents ?

        Notre Balance économique négative ainsi que des directives européennes qui affaiblissent la France font que nous allons de plus en plus vers une confrontation.

        Mais parfois il est bon de rester Mathématique :
        La France c’est 644Mkm2 (52%cultivable) et l’Allemagne 357Mkm2 (48%cultivable)
        La France c’est 66 Millions d’habitants (taux fécondité : 2.01) et l’Allemagne 80 Millions (taux fécondité : 1.38)
        Source principal d’énergie de la France : Nucléaire (solde exportateur 62TWh)
        Source principal d’énergie de l’Allemagne : Charbon (solde exportateur 50TWh)


        L’Allemagne possède une superficie plus faible, une population plus grande et vieillissante, sa source d’énergie principal est polluante et pour sa parti renouvelable des plus aléatoire.

        Si la France et l’Allemagne devaient aujourd’hui entrer en conflit, nul doute que comme par le passé, leur manque de surface agricole ainsi que des sources d’énergie peu fiable seraient très défavorable pour l’Allemagne. Par contre la France de son coté a toujours eu du mal avec sa classe dirigeante qui affaiblie artificiellement le peuple.

        Sur le papier la France a plus de chance d’avoir un meilleur avenir que l’Allemagne, ne plus exporter du blé et de l’énergie vers l’Allemagne et ne plus importer de voiture Allemande ferait de très gros dégas sur nos voisins.



        • baldis30 20 février 2017 14:20

          @sweach
          bonjour, 

          Une mesure de rétorsion immédiate envers l’Allemagne ( et d’autres) serait de ne plus exporter d’énergie sous forme électrique et si on devait le faire pour d’anciens contrats le faire obligatoirement à cos(phi) = 1 . 
          Le général de Gaulle voulait l’Angleterre nue ; en ce qui concerne l’Allemagne je la souhaite dépecée en petits états comme elle l’était avant Bismarck (descendants : adolf, merkel). Excatement comme l’Allemagne a induit le découpage de l’ex-Yougoslavie qui était un point de stabilité de l’Europe !

        • sweach 20 février 2017 15:43

          @baldis30
          *Une mesure de rétorsion immédiate envers l’Allemagne ( et d’autres) serait de ne plus exporter d’énergie sous forme électrique*
          En développant le charbon ces dernières années, l’Allemagne est devenu indépendante au niveau électrique, mais avec 30% sur le renouvelable et ses productions en charbon sont relativement coûteuse.


          *l’Angleterre nue ... l’Allemagne je la souhaite dépecée en petits états*
          Nous ne sommes pas en conflit avec ces Nations, mais il est vrai qu’il serait bon de rappeler au reste du monde ce qu’est la France (5em puissance mondial) et ce qu’elle apporte à ses voisins les plus proche.
          En France c’est la classe dirigeante le problème, le peuple et le territoire a toutes les compétences pour se développer.



        • hugo BOTOPO 20 février 2017 17:44

          @sweach
          Vous tombez dans la propagande des démographes qui martèlent que la puissance et la création de richesses s’accroissent avec la croissance démographique ! C’était valable avec les esclaves et au cours de la révolution industrielle : plus de bras = plus de travail = plus de richesses !
          Aujourd’hui c’est souvent plus de plans sociaux (+ de chômeurs) = plus de richesses pour les actionnaires et cadres dirigeants.

          Malgré un taux de fécondité de 1,38 E/F et beaucoup plus de décès que de naissances, la population allemande croît !!! Le nombre de naissances allemandes est même inférieur à celui de la France !

          De début 2010 à fin 2015, 1,53 millions d’immigrés en provenance des pays de l’UE (hors réfugiés et croates, serbes, albanais, monténégrins, ukrainiens, norvégiens) se sont installés (en solde net) en Allemagne, immigration de travail, de jeunes adultes bien formés et éduqués aux frais de leur pays d’origine !! Les coûts publics moyens entre la conception et la mise sur le marché du travail vont de 200 000 à 250 000 € (selon le niveau de formation professionnelle). Rien que sur cette période l’Allemagne a économisé sur ses dépenses publiques de 300 à 375 Md€ (dette publique réduite d’autant et petits déficits budgétaires !), ces dépenses étant à la charge des pays d’origine des immigrés, coupables de mauvaise gestion budgétaire !!!
          Les coûts transitoires d’accueil des réfugiés (10 à 20 Md€/an) sont relativement faibles et seront vite amortis dès qu’une dizaine de % seront intégrés dans l’économie.

          Avec des salaires à 400€/mois, les industries agroalimentaires utilisent des roumains et bulgares, pour abattre des porcs allemands et français (origine Bretagne, d’où colères des bretons !) et cette industrie est plus puissante et exportatrice que sa concurrente française.


        • sweach 20 février 2017 18:11

          @baldis30
          *Vous tombez dans la propagande des démographes*

          Vous n’avez pas totalement comprit mon propos, mais il faut un peu d’histoire pour cela.
          Lors de la première guerre mondial, l’Allemagne a principalement perdu à cause de la faim, le peuple Allemand mourraient de faim.

          A l’heure actuelle avec 80 Millions d’habitant, les allemands ne sont pas autonome sur le plan alimentaire et il n’en n’ont pas les capacités de production, contrairement à la France. 

          Attaquer les Allemand sur ce point en les privant de blé par exemple ferait flamber le prix de cette matière première pour eux, ce qui n’est pas le cas avec le marché global actuel.

        • baldis30 20 février 2017 18:43

          @sweach
          bonsoir, 

          « l’Allemagne est devenu indépendante au niveau électrique »
          Elle est obligée d’importer parce que ses groupes sont des groupes thermiques et que pour les variations de puissance liées par exemple aux pointes , il faut tenir compte des contraintes d’évolution de température de la partie mécanique .... ce que peuvent faire la France et l’Italie hydrauliquement....
          *l’Allemagne je la souhaite dépecée en petits états* : je maintiens, depuis Bismarck l’Allemagne a semé la m... en Europe à trois reprises et s’apprête avec l’aide américaine pour recommencer. Dans un autre sujet j’ai exprimé des doutes sur la possession de l’arme nucléaire par l’Allemagne.
          Avant la fin de la guerre le général SS Kammer livra de l’uranium enrichi à un envoyé US proche de Roosevelt ! Qu’on ne me dise pas comme l’écrivit l’un des derniers numéros de PLS que les scientifiques allemands ne connaissaient pas les problèmes de section efficace.... 
          Et il y a bien longtemps que je me demande pourquoi les allemands ont reçu du minerai de tungstène de la part du Portugal via une gare française.... Pour l’acier de blindage des chars ou pour l’acier de (déjà) centrifugeuses.... 
          dépeçage !

        • mmbbb 20 février 2017 21:53

          @sweach le ble il y a d’autres marche et en cas de nécessité Merkel ne ferait plus la nique a Poutine Quant aux voitures, ce n’est pas le marche francais haut de gamme qui tire les marques allemandes Avant guerre ce sont les francais qui a avait la maitrise du haut de gamme et nous etions la reference, ce n’est plus le cas Quant a nos terres agrcioles les meilleures comme en Ile de France ,sont grignotées par l urbanisme. Quant a l energie gros bemol avec la réussite extraordinaire de Lauvergeon dont le cout de l EPR atteint 10 milliards d euros a Flamenville un gouffre dont le budget a exploser. C’est toujours la meme histoire comme le Super Phenix des milliards gaspilles et pour quels resultats en mettant de cote les investissements sur les nouvelles energies AREVA a ete fourgue de force a EDF afin d’eviter la faillite Ce n’est pas un exemple Quant a notre fameux taux de natalite nous avons 3 millions de gamins qui vivent dans des conditions precaires et cette natilte est tiree par l immigration .


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:37

          @sweach

          Les conflits (quelquefois violents) d’aujourd’hui sont économiques, et, dans ce cadre l’Allemagne peut vaincre. 

        • sweach 21 février 2017 13:16

          @Jacques-Robert SIMON
          Avec nos dirigeant actuelle certainement.


          Nous sommes affaiblie depuis des décennies, notre industrie a beaucoup souffert et l’Europe nous coûte, mais comme dit précédemment l’Allemagne a des faiblesses structurels de superficie agricole et de production énergétique, compensés actuellement par l’Europe et surtout la France. 

          Si on regarde l’avenir, la France a un boulevard devant elle pour refonder son industrie perdu, elle a une indépendance agricole et énergétique nettement supérieur à l’Allemagne et je ne parle pas du point de vue militaire sur la géopolitique. 

          *le ble il y a d’autres marche et en cas de nécessité Merkel ne ferait plus la nique a Poutine*
          LOL !
          Certe la russie est un gros producteur de blé, mais c’est surtout un gros consommateur, les russes ont peu de terre cultivable (en pourcentage) et ne sont pas autosuffisant.
          Les russes sont l’un des premier pays importateur du blé Français.

          Oui les allemands trouveraient d’autre source de blé que la France, principalement les USA et le Canada, mais pour un coût nettement plus élevé.

        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 17:25

          @sweach
          Bien sûr la France a des atouts, mais il faut reconnaître que tout a été fait pour les détruire depuis très longtemps.


        • alain_àààé 20 février 2017 14:02

          ALREN je suis d accord avec l auteur car je crois que vous vous trompez Mr.EN allemagne on travaille pour 1e voir un peu plus ce qui permet a allemagne d avoir un excédent commercial par rapport a la france.nous nous sommes battus avec les syndicats pour que l on ne se retrouve comme en allemagne a des emplois a 1e de l heure.je l ai déja écri j ai passé il y a 2 mois en réunion en allemagne avec des syndicalistes allemands luxembougeois belges et ils sont tous formelles que l on veut nous imposé les mémes conditions qu eux avec la grosse vache d arabe el.......qui a fait passé par le 49/3 le code de travail et qui sera éluée députée pour sa loi puisse que HAMON a dit qu il reconnaissait l héritage de HOLLANDE.je voudrais vous rappelez pour mémoire que dans les années 80 les frontaliers ont été licencié en allemagne contrairement a ce que certaines élistes disent le contraire sur les plateaux de télé francaise.


          • soi même 20 février 2017 14:16

            @alain_àààé, l’excédent commerciale de l’Allemagne est simple a comprendre, les ex pays de l’Est, est un territoire idéale pour la sous traitance de l’industrie allemande, a ce tarif là il est évident que le label production Français perde les dernières plumes de sa queue.


          • Alren Alren 20 février 2017 15:24

            @alain_àààé

            Bien que j’aie du mal à comprendre votre français, je conteste que le produit : productivité horaire X par temps de travail annuel soit supérieur en Allemagne qu’en France.
            Autrement dit le travailleur français produit autant que l’allemand avec moins d’heures de présences car il travaille plus vite.
            Une recherche sur les statistiques officielles vous permettra de vérifier ce que je ne fais que répéter.


          • Alren Alren 20 février 2017 15:47

            @alain_àààé

            dans les années 80 les frontaliers ont été licenciés en Allemagne

            Avec les traités instituant la libre circulation des capitaux et des personnes, les autorités allemandes, fédérale ou régionale, ne pourraient plus renvoyer les frontaliers français.
             
            Seuls les employeurs pourraient soit refuser de les embaucher soit de les licencier mais ils seraient perdant du fait de la productivité supérieure des Français, déjà reconnue durant la guerre, d’ailleurs, au grand dépit des nazis. (voir Les Russkofs de Cavanna)


          • Doume65 20 février 2017 18:14

            @Yaurrick
            « La productivité française est à pondérer  »

            Il y a deux façon de parler de la productivité.

            Celle au travail. Là, la France est championne, enfin, dans le peloton de tête.
            Celle des français dans leur ensemble. Bien entendu, vu le nombre de chômeurs, elle baisse, mais est loin d’être mauvaise.


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:39

            @alain_àààé

            Il y’a clairement une divergence de « vision » entre la France et l’Allemagne.

          • alain_àààé 21 février 2017 12:10

            @Alren
            je suis désolé pour toi mais ma famille est frontaliere est des amis sont revenus en france car ils étaient licencié et je suis désolé que tu puisses écrire que comme les élites tu aies le méme langage et le méme raisonnement.


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 17:28

            @alain_àààé
            Les « libéraux » sont froids, méthodiques et considèrent l’avenir : nous devons agir de la même façon.


          • howahkan 20 février 2017 15:15

            l’Allemagne m’a tué ....


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:40

              @howahkan
              C’est moins ambigu que tuer


            • howahkan 21 février 2017 15:02

              @Jacques-Robert SIMON

               smiley


            • Tzecoatl Gandalf 20 février 2017 21:18

              Etant donné l’état du couple, autant un divorce à l’amiable.


              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:41

                @Gandalf

                Le caractère amiable n’existe pas en politique. 

              • lloreen 21 février 2017 09:04

                Ce qui continue à tuer c’est la haute finance internationale aidée des travers de l’humanité.Que ce soit en Allemagne ou ailleurs, les différences étant notables quant à la mentalité des uns et des autres.L ’élite française a toujours eu un complexe de supériorité et n’ a jamais compris qu’une société viable se construit sur le consensus. A quoi sert un ingénieur s’il n’ a pas les collègues pour mener à bien les tâches et que font les exécutants sans la planification ? Les uns ont besoin des autres. Et chacun ayant le même droit de vivre sur un espace vital je ne vois pas de raison- à part celle d’organiser et de gérer les tensions- pourquoi un ingénieur gagnerait 6000 euros par mois et un ouvrier 2000. Tout le monde ne naît pas avec les mêmes aptitudes intellectuelles mais tout le monde a les mêmes besoins.


                • howahkan 21 février 2017 09:19

                  @lloreen

                  Salut oui ceci est une vérité que je vois également...

                  tout ce qui est fait est œuvre collective...si vous amenez « le savoir faire » actuel des humains au niveau de la galaxie et bien elle disparation quasiment de suite...

                  nous sommes bien en mode destruction-suicide, au niveau personnel et au niveau global..ceci perçu et bien plus alors le probleme lui même montrera la solution, la pensée humaine n’ a clairement jamais eu les clés de la vie pas plus que la pensée du coucou mais qui lui est sous le regard de L’Origine indirectement ..elle est juste un outil vital pour survivre et son domaine est les champs pratiques...elle a sa juste place..chez nous elle n’est plus à sa place...

                  le moyen ( la pensée) n’a jamais été le sens..il ne le sera jamais, pas plus que un de ses effets la science..moderne, entièrement tournée vers le profit, la guerre, et de + en + le mensonge..l’illusion, etc malgré quelques machines qui marchent..

                  etc

                   smiley


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:43

                  @lloreen
                   Ce que vous écrivez est du bon sens, mais il semble que l’on trouve normal de payer M. Hanouna infiniment plus qu’un député. 


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 09:45

                  @howahkan

                  La Science n’était pas exclusivement vers les profits, loin de là. Mais j’ai peur qu’elle ne résiste pas à la vague du prétendu libéralisme. 

                • mimi45140 21 février 2017 14:48

                  L Europe possédait depuis 1982 une monnaie commune, l’écu cette dernière fonctionnait correctement depuis 15 ans, malheureusement les Allemands ont fait pression pour une monnaie unique qui n’ est pas en adéquation avec une zone monétaire hétérogène, nos politiciens connaissaient ce problème.


                  • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 21 février 2017 17:31

                    @mimi45140
                    C’est exact. Faire une Europe puissance semblait être le but. Je crains que la vérité soit toute autre.


                  • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 février 2017 20:36

                    Bonjour,
                    .
                    ’’ L’Allemagne m’a tuer’’ est une titre non approprié !
                    .
                    Vous devez dire plutôt que « L’Euro ma tuer » !
                    .
                    Et qui avait œuvre secrètement pour la construction des États-Unis d’Europe ou UE ?
                    https://www.upr.fr/actualite/europe/des-federalistes-europeens-finances-par-des-chefs-de-lespionnage-americain
                    .
                    EN ANNONÇANT PUBLIQUEMENT QUE L’EURO EST SURÉVALUÉ (de 6%) POUR L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET SOUS-ÉVALUÉ (de 15%) POUR L’ÉCONOMIE ALLEMANDE, LE FMI VALIDE AVEC 9 ANS DE RETARD LES ANALYSES DE L’UPR SUR L’EURO.
                    https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau/photos/a.393974702611.173278 .367713397611/10154444048337612/?type=3
                    .
                    .


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 février 2017 20:44

                      correction : un titre


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 février 2017 20:59

                      Le journaliste du Figaro commence son article par une métaphore qui rappellera des souvenirs à nos adhérents et sympathisants qui ont visionné mes conférences sur l’euro.
                      .
                      Il écrit en effet :

                      « C’est l’un des sketchs classiques de Laurel et Hardy, le duo comique le plus célèbre du cinéma mondial. Les deux comparses passent le même costume : le fluet Stan Laurel nage désespérément dans son habit bien trop grand pour lui, alors que le gros Oliver Hardy semble éclater comme une outre bourrée.Il en va de même pour la monnaie unique que partagent les 19 pays de la zone euro. »
                      .
                      Cette métaphore des habits trop petits ou trop grands d’un « euro taille unique » ressemble à s’y méprendre à un copié-collé de la même métaphore que je présentais, photos rigolotes à l’appui, dans ma conférence « faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? » d’avril 2011, voici plus de 5 ans (cf. https://www.youtube.com/watch?v=Cp9HZJfiKmk à partir de 1h 23’ 50’’).
                      .

                      .
                      Plus intéressant encore, le journaliste du Figaro remarque :

                      « Alors que l’Allemagne a affiché un excédent de 306 milliards de dollars (8,5% de son PIB) de sa balance des paiements sur ces douze derniers mois, la France était en déficit de 21 milliards de dollars (0,7% de son PIB). Outre ces disparités financières externes, les écarts des taux de chômage et de croissance militent également en faveur de changements des parités monétaires entre la France et l’Allemagne. Sauf qu’elles sont évidemment impossibles du fait même de l’existence de l’euro, qui apparaît plus que jamais comme un lit de Procuste.  »

                      C’est pile-poil ce que l’UPR (pas seulement moi, mais aussi Vincent Brousseau ou Charles-Henri Gallois) ne cessons d’expliquer au public français depuis des années, par nos conférences, nos entretiens radio ou nos articles.
                      https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau/photos/a.393974702611.173278 .367713397611/10154444048337612/?type=3
                      .


                    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 22 février 2017 09:11

                      @eau-du-robinet
                      Bien entendu l’Euro a sa part, mais le moteur c’est l’Allemagne et ses choix.


                    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 22 février 2017 09:13

                      @eau-du-robinet
                      Je n’ai pas proposé de solutions, j’ai seulement fait un constat.

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