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L’Elysée Tartufié – par Georges Gastaud

Par Georges Gastaud, le 18 juin 2017, soir de second tour. A propos de Macron faisant des aller retours en jet privé au frais des contribuable et au mépris de l’environnement entre l’Elysée et la très riche ville du Touquet, tout en se faisant photographier en circulant à vélo !

L’Elysée Tartufié

Je descends d’un Falcon car j’ai horreur d’attendre,
Mais je roule à vélo et verdis mon logis ;
Pour la COP, après Trump, je saurai faire entendre,
Que vert est le dollar plus que l’écologie !

Qu’importe qu’à Bruxelles, mon pays masochiste,
Pliant à deux genoux devant Mère Angela,
S’abandonne aux lobbys teutons du gaz de schiste :
Le MEDEF ne m’eût point investi sans cela !

Au cri de « République ! », je vous ai mis « en marche » ;
Et Marianne déjà gémit sous ma torsion :
Monnet, Schuman, Delors, mes trois saints patriarches,
J’arase en votre nom les acquis, la nation !

Aux précaires, aux exclus, disant redonner chance,
J’entreprends de brider, non pas la plus-value,
Mais le legs vermoulu de feue la Résistance :
Haro sur la Sécu, les pensions, les statuts !

Je parle en beau langage, subjonctif en sautoir,
Mais c’est bien de Wall Street que j’ai reçu mission :
La langue de Molière s’en va au dépotoir,
Au TAFTA, au globish j’ouvre grand la maison !

Porté à l’Elysée par la très Sainte-Alliance
Des friqués, des bobos et des New Collabos,
J’ai cinq ans devant moi pour défaire la France,
Mater les cégétistes et jouer les Rambo !

Il subsiste pourtant une ombre à cette idylle :
Le prolo insoumis s’abstient obstinément,
Refusant sottement, au nom du « vote utile »,
D’appeler liberté son asservissement ;

Et qui sait si demain ce peuple imprévisible
Mariant la Marseillaise à l’hymne de Pottier
Derechef de ses chefs ne se refera cibles
A la grande terreur d’un chef d’Etat banquier ?

En d’étranges sursauts, Jacobins, Communards,
Bravant Thiers ou Vichy, l’Autrichienne ou Cauchon,
Ces manants qu’on croyait hébétés et hagards,
Ont plusieurs fois surgi de leur auge à cochon…

C’est pourquoi prévenant tout péril éruptif,
Je veux éradiquer ce prurit souverain :
A Berlin de ce pas, pour un pays captif,
Je m’en remets de tout au maître européen !

https://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/lelysee-tartufie-georges-gastaud/&nbsp ;


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6 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 26 juin 2017 19:15

    fallait pas veauter macron.


    • François Vesin François Vesin 26 juin 2017 19:47

      « Qu’en termes élégants

      ces choses là sont mises »

      (Molière, Le Misanthrope)

      • babelouest babelouest 27 juin 2017 07:52

        Voilà en quelques vers, campé un beau bilan
        Mais la France asservie gardera son élan
        Tant pis pour ceux qui, vains, récemment le choisirent
        Le Peuple un jour saura l’empêcher de nous nuire.

        Il faudra renvoyer les banquiers dans leur trou
        D’où s’échappe un fumet de mort et de gadoue
        Et reprendre aux très riches tous les biens qu’ils volèrent
        A ceux qui, par effort, les sortirent de la Terre.


        • Alainet Alainet 27 juin 2017 10:45


          Bravo ! le cercle des poètes n’a jamais disparu


          • Jurassix Jurassix 27 juin 2017 14:42

            Je ne veux pas paraitre tatillon, mais ne serait-ce pas plutot un Jet Publique ?


            • jonnygrobiday 27 juin 2017 16:47

              vous arrivez à remplir une cabine téléphonique lors des réunions du prcf maintenant ?
              à part vos descendants de républicains espagnols fusilleurs d’ouvriers, il y a qui chez vous ?

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