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Accueil du site > Tribune Libre > L’Europe, promoteur du désordre ukrainien

L’Europe, promoteur du désordre ukrainien

Pendant que les médias nous saoulent avec les funérailles de Mandela, s’essayant à faire monter la sauce d’une nouvelle idolâtrie cosmopolitiste, des événements d’une gravité extrême se déroulent en Ukraine, berceau légendaire de la Russie. Là où Rùs et Varègues qui, après avoir traversé des mers tempétueuses et franchi les détroits, remonté de vastes fleuves, débarquèrent de leur navire à fond plat pour fonder de nouveaux royaumes. Demain la guerre civile ? Peut-être pas, mais la répétition, avec un réel potentiel de violence, de la Révolution orange de novembre 2004 ne laisse pas d’inquiéter. Surtout dans le contexte d’un Levant toujours incandescent et des ennemis de la paix qui ne désarment pas à Riyad, à Paris, à Tel-Aviv, à Washington.

Qui ne voit que l’Union européenne, une entité bien identifiable, localisée à Bruxelles et incarnée par une poignée d’oligarques à mine patibulaire – les Martin Schultz, les Barroso et leurs sous-fifres faire-valoir, hommes et femmes de paille, les Ashton, les Van Rompuy – est au pire une fauteuse de guerre et au mieux un foyer de tensions ? Il suffit de considérer la situation à Kiev pour s’en convaincre. N’est-ce pas la proposition intempestive de Bruxelles d’établir un partenariat privilégié avec l’Ukraine qui a mis le feu aux poudres et déstabilisé le pays ? Car il ne fallait pas être devin pour prévoir la réaction russe, le Kremlin s’étant toujours montré très chatouilleux chaque fois que les Atlantistes se sont risqués à empiéter sur leur Pré-carré.

On l’a vu quand les États-Unis ont voulu déployer en Mer Baltique et en Europe orientale les radars d’acquisition et les missiles d’interception d’un « bouclier anti-missiles » prétendument destinés à protéger l’Occident contre une attaque de vecteurs nucléaires intercontinentaux iraniens ! En réponse Moscou avait prépositionné ses propres armes hypersoniques “Iskender” à Kaliningrad [Kœnigsberg]. De la même façon en 2008, quand la Géorgie, soutenue par Washington et Tel-Aviv, avait eu l’imprudence de tester en Ossétie du Sud la détermination de Moscou à ne pas laisser l’Ouest marcher sur ses plates-bandes, la réponse avait été cinglante. Mal lui en avait pris et l’Ossétie du Sud puis l’Abkhazie avait saisi l’occasion, à l’issue du conflit, de se déclarer indépendantes… sous le parapluie de la Fédération de Russie. En fait ce conflit limité dans le temps et l’espace - il se prolongea huit jours avant l’intervention d’un cessez-le-feu - fut néanmoins une guerre véritable qui eut pu facilement se solder par l’occupation complète de la Géorgie… n’eut été l’intervention de M. Sarkozy dont le pays, la France, assurait alors la présidence tournante du Conseil européen. À la suite de quoi Géorgie et Ukraine candidataient – ou furent incitées à le faire - à l’Otan. Adhésion qui eut put créer ultérieurement les conditions d’affrontements d’une toute autre ampleur eu égard à l’Article 5 de la Charte atlantique relative à l’obligation de solidarité en cas d’attaque de l’un de ses membres.

Révolution orange sur fond de concussions

En fait ce conflit était en gestation depuis 2004 et l’arrivée aux Affaires de l’américano-géorgien Saakachvili 1 à l’occasion de la “Révolution des roses” de novembre 2003. Celle-ci aura précédé d’un an la Révolution orange qui devait également porter en Ukraine une équipe pro-américaine conduite par Viktor Iouchtchenko 2, soutenue et financée en large partie par l’Administration américaine sous couvert la “Fondation pour la société ouverte” du milliardaire américain George Soros 3. Les occidentaux auront ensuite beau jeu d’accuser les Russes d’avoir planifié à partir de 2006 une offensive militaire en cas d’intervention géorgienne en Ossétie du Sud.

2013 rebelote. La Révolution orange de novembre 2004 ayant fait long feu, le gouvernement occidentaliste qui prend les commandes en janvier 2005 commencera très vite à se fissurer. Sans doute dès septembre de la même année avec le limogeage du Premier ministre Ioulia Tymochenko. La malheureuse ayant fait la preuve de ses incompétences – mais non point de son aptitude à la concussion - elle finit par se retrouver – au grand dam de ses bons amis de Bruxelles - derrière les barreaux en octobre 2011, condamnée à sept ans d’emprisonnement pour abus de pouvoir à propos de contrats gaziers signés en 2009 entre son pays et la Russie ! Une condamnation apparemment pleinement justifiée au regard du dossier et des prévarications dont elle se serait rendue coupable ! Mais la leçon n’a été entendue ni à Washington ni à Bruxelles. Au reste les moyens mis en œuvre aujourd’hui pour relancer la machine subversive sont à la hauteur des enjeux : extraire l’Ukraine de l’orbite russe et l’arrimer à la nef des fous d’une Europe à la dérive…

Ainsi, les récentes émeutes de Kiev ont vu l’entrée en scène de jeunes Tatars de Crimée encadrant les manifestations. Des membres du mouvement Azatlyk [Liberté] de Naïl Nabiullin, qui militent pour la Grande Turquie et qui sont soutenus à l’occasion aussi bien par des partis trotskistes - tels le Front de gauche russe de Serguei Oudaltsov - que par le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan. Certains d’entre eux venaient de revenir - justement via la Turquie – des théâtres d’opérations syriens où ils s’étaient formés à la guérilla djihadiste en combattant l’État baasiste.

On notera par ailleurs et avec amusement la similarité des modus operandi en matière de communication des nouveaux “révolutionnaires” de Kiev… Le 9 avril 2003, à Bagdad, sur la place Ferdaous, quelques grappes d’opposants stipendiés revenus dans les fourgons du malheur et de l’armée américaine, abattaient la statue de Saddam Hussein. Seuls une profonde myopie empêcha les journalistes présents - et les salles de rédaction - de voir qu’il s’agissait d’une grossière mise-en-scène ; le 8 décembre, à Kiev, “Lénine” était à son tour déboulonné place de l’Indépendance. Nul ne le regrettera. Bien sûr comparaison n’est pas raison, mais la ressemblance spectaculaire entre ces deux “happenings” est trop forte pour être tout à fait fortuite : mêmes actions, mêmes finalités, mêmes type d’acteurs 4… car enfin il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que les foules mobilisées à Kiev sont essentiellement composées de jeunes hommes et que le mélange des couches sociales y semble réduit à sa plus simple expression. Une homogénéité des manifestants qui là encore pose question !

Le Centre étant inaccessible, l’offensive se déploie à la périphérie

Le 19 septembre le sénateur John McCain se voyait offrir une tribune libre sur le site en anglais de la Pravda [Vérité]. Il y publiait une lettre ouverte aux citoyens de la Fédération avec ce titre assez malgracieux : « Les Russes méritent mieux que Poutine ». Une réponse au président russe qui avait exprimé, dans les colonnes du New York Times, son point de vue quant au conflit syrien un peu auparavant. McCain parlant à la première personne et s’adressant sans ambages aux lecteurs russes : « Je crois que vous devriez pouvoir vivre selon ce que vous dicte votre conscience, et non selon ce que vous dicte votre gouvernement »… « #Je veux dissiper les mensonges des dirigeants russes, destinés à les maintenir au pouvoir et à justifier leur corruption… Les amis de Poutine sont les tyrans ». En conséquence de quoi, Vladimir Poutine a fait savoir qu’il « n’entamerait pas de polémique avec quelqu’un habitant de l’autre côté de l’Océan. » [rfi.fr19spt13].

C’est le même McCain qui le 17 avril 2007, en campagne pour les présidentielle de 2008, chantonnait « Bomb, bomb, bomb Iran » sur un air des “Beach Boys” 5. C’est toujours le même homme qui ce 15 déc. s’adressait à près de 200 000 manifestants rassemblés sur Maïdan [place de l’Indépendance] pour demander la démission du président Viktor Ianoukovitch… Lequel doit se rendre à Moscou ce mardi 17 alors que son Premier vice-Premier ministre, Serhiy Arbouzov avait eu tout loisir d’annoncer la semaine passée, l’imminence d’un “accord d’association et de libre-échange” avec Bruxelles. En contrepartie, en cas de signature, une aide financière d’un montant de 20 mds d’€uros sera octroyée à l’Ukraine ainsi qu’une assistance dans la négociation d’un emprunt auprès du FMI ! La carotte est grosse mais plus encore… appétissante. Notons finalement que l’argent ne manque pas lorsqu’il s’agit de corrompre les États !

Au final, les cyniques qui nous gouvernent ne donnant rien dans rien, les Ukrainiens fascinés par le scintillement des merveilles européistes trouveront peut-être la pilule amère lorsqu’il leur faudra, sous peine de voir le robinet à finances se refermer, accepter toutes les joyeusetés obligatoirement livrées avec le kit européiste… Dictature hygiéniste, tyrannie consensuelle, correction politique, fétichisme de la déviance, droits exorbitants des minorités, éclatement du noyau familial et exaltation des toutes les tares et pathologies physiques, morales ou mentales… et cætera. Tout ce que ce monstre de Poutine refuse pour la Russie. Lui qui a su mettre en lisière l’activité et la circulation des fonds de ces honnêtes Ong anglo-américaines œuvrant pour le salut de l’humanité et l’assomption de la démocratie participative. Mais quand le Centre est inaccessible ou imprenable, il convient d’entreprendre une manœuvre d’encerclement en jouant la périphérie contre le centre. Kiev contre Moscou !

Commentaire d’Alexeï Pouchkov, député à la Douma : les « représentants de l’Union européenne et des Etats-Unis sont directement impliqués dans le bras de fer politique en Ukraine... Veulent-ils y établir un nouveau régime colonial ? » [courrrierinter.com16déc13]. En tout cas la visite de McCain, sans constituer pour autant un casus belli, n’est pas moins une provocation de la plus belle eau. Qu’en conclure ? Qu’à Washington les ennemis d’Obama sont puissants, qu’ils ne craignent pas d’accentuer les tensions, qu’ils feront tout pour faire capoter les négociations avec l’Iran, que la marge de manœuvre de l’Administration Démocrate est mince et que les six mois pendant lesquels court l’accord intérimaire sur le contrôle du programme nucléaire iranien devraient être mouvementés.

Notes

(1) Saakachvili pendant ses études a été boursier du Département d’État américain et commence sa carrière juridique à New-York dans le cabinet d’avocats Patterson Belknap Webb & Tyler.

(2) À l’heure où les manifestants s’affrontent à Kiev aux forces de police, l’UE négocie avec les É-U un « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement ». En un mot l’établissement ou plutôt l’institutionnalisation d’une zone de libre échange qui existe déjà dans les faits… mais qui, si l’accord est adopté, permettra à l’Amérique du Nord (Alena) d’inonder le marché européen de produits frelatés à bas prix lesquels, par exemple, mettront à et en terre notre secteur agricole : poulets chlorés, bœufs poussés aux hormones, céréales génétiquement modifiées et tutti quanti.

(3) L’OSF, connu avant 2010 sous le nom d’Open Society Institute, est un réseau créé en 1993 par le milliardaire américain d’origine magyare George Soros, dans le but de promouvoir la “gouvernance démocratique”, les droits humains, les associations “caritatives” et communautaristes, les syndicats et toute la panoplie des structures idéologiques utiles à énerver et convertir les peuples arriérés aux vertus de la permissivité extrême. Parmi ses nombreuses actions d’éclat citons : l’Optor, organisation insurrectionnelle ayant conduit la lutte en Serbie contre la présidence de feu Slobodan Milosevic durant l’été 2000 ; le CEDAR , premier réseau européen de professionnels musulmans ; la “Quadrature du Net” « organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet » ; en Roumanie, la Gay Fest, festival homosexuel annuel de Bucarest ; en France, le Collectif contre l’islamophobie ; ou encore la formation des blogueurs égyptiens qui ont joué un rôle capital dans l’arrivée au pouvoir – par les urnes !? – de l’islamiste Morsi… Enfin Pora [« Il est l’heure » !] une « organisation civique et de résistance non-violente de la jeunesse ukrainienne préconisant l’instauration d’une “vraie” démocratie nationale ». Fondé en 2004 avec les fonds de la National Endowment for Democracy de G. Soros et ceux de l’Ambassade du Canada avec pour objectif avoué de coordonner l’opposition de la jeunesse au gouvernement. Pora, l’un des protagonistes de première ligne de la Révolution orange, était dirigé - par le plus grand des hasards - d’anciens cadres dirigeants d’Optor cité plus haut.

(4) Voir le billet pétri d’ironie mordante de Marie Delarue « Ukraine : on a déboulonné Lénine… comme Saddam » bdvoltaire.fr 10 décembre 2013.

(5) wikipedia.org/wiki/Bomb_Iran#John_McCain_controversy

 


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17 réactions à cet article    


  • Scual 19 décembre 2013 10:06

    Ils cherchent de nouvelles proies comme des drogués qui veulent toujours plus. Toutes les révolutions, printemps et guerres se trouvent à la périphérie du bloc Russie-Chine-Iran, ce sont les pays qu’ils n’ont pas encore pillé et soumis. Les autes guerres ne sont que des guerre pour empécher des pays de s’émanciper ou pour savoir lequel des alliés sera le nouveau pays exploiteur comme en Afrique.

    Ils veulent la guerre et puisqu’ils ne s’arrêtent jamais et sont toujours plus avides, c’est le principe même du Capitalisme, ils finiront par l’avoir... Sauf qu’une guerre avec la Russie, aujourd’hui comme hier, c’est la fin du monde. Nous pouvons donc dire sans trop nous avancer que nos dirigeants sont complètement fous à lier.

    Les alliès d’hier sont devenu les fous alliés d’aujourd’hui. Quand les missile nucléaires nous anéantiront tous, au moins il ne restera personne pour nous rappeler que c’est de notre faute.


    • Laurenzola Laurenzola 19 décembre 2013 10:18

      Laissons la parole aux Ukrainiens, un référendum sur cette question cruciale me paraît la moindre des choses, seul le peuple est légitime pour choisir son destin.

      Espérons juste que si référendum il y a, ce dernier ne finisse pas comme papier cul oligarchique.


      • Pierre Pierre 19 décembre 2013 10:50

        Il ne suffit pas de dire qu’on est contre les accords de l’Ukraine avec la Russie pour faire une majorité politique. Les tendances disparates des opposants ne permettent pas une majorité alternative, c’est clair.
        Ce qui serait bien, c’est que les partisans de l’Union européenne aillent à Bruxelles et présentent un accord alternatif aux Ukrainiens. Ils ne le feront pas parce qu’ils savent que cela signifieraient la ruine du pays et la mise sous la coupe du FMI. Ce qu’ils veulent, c’est le pouvoir pour remplir leur poches.
        Une remarque. Je m’interroge depuis quelque temps sur le nombre réel de manifestants sur Maidan Nezaleznosti. Je connais la place et je ne crois pas qu’elle puisse recevoir 200.000 personnes. Il y a des bâtiments et des monuments construits sur la place et même en les alignant comme des sardines, je ne crois pas qu’on puisse y caser une telle foule.
        J’ai aussi lu 300.000 et 400.000 manifestants, c’est du délire.
        Voici une vidéo (lien) du dimanche 15 décembre, il est 12h23 et la température est de zéro degré, c’est pas un froid de canard pour un Ukrainien. On passe un bandeau disant qu’ils sont 200.000. La vidéo a été prise de l’Hôtel Ukrainia qui ferme la place et il ne peut pas y avoir beaucoup de gens hors champ. Lancez la dernière vidéo. Si vous faite un arrêt sur image après 1 seconde et ensuite un plein écran que voit-on. Beaucoup de monde au centre, Il y a un floutage ou de la fumée dans le fond mais il ne semble pas y avoir grand monde à cet endroit.
        Sur les coté, surtout à droite, c’est clairsemé.
        Une estimation : 15 à 20 mille personnes. Ajoutons 10.000 personnes hors champ, cela ferait 30.000 personnes. Pour arriver à 200.000, il faudrait multiplier les manifestants visibles par 7. 
        Où les place-on et pourquoi ne sont-ils pas là ?



        • wesson wesson 19 décembre 2013 16:04

          bonjour pierre,


          «  Les tendances disparates des opposants ne permettent pas une majorité alternative, c’est clair.  »

          et vous avez tout à fait raison, car ce que l’on oublie volontiers dans nos médias, c’est que les pro-européens sont minoritaires dans le pays, au terme d’élection dont il s’agissait d’un enjeu clair.

          Et contrairement à l’auteur qui voit des organisations telles que « le front de gauche version ukrainienne », moi j’y voit au contraire tout ce qui compte d’extrême droite ultra-nationaliste en Ukraine, à commencer par Svoboda qui est en bonne place, qui s’appelait « parti national socialiste d’ukraine » jusqu’en 2004, et arborait alors une svatiska stylisée comme emblème. Ce sont bien eux - la droit nationaliste - qui est à la manoeuvre à Maidan, même si on les as très récemment prié de ranger un peu les drapeaux. 

          D’ailleurs, le seul parti Ukrainien qui milite ouvertement pour un abandon de l’intégration à l’Europe, c’est le Parti Communiste Ukrainien, qui d’ailleurs a levé une pétition de plus de 4 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum sur cette adhésion. Chose que le pouvoir actuel refuse encore et toujours d’organiser (car en définitive, il est pro-Européen).


          Qu’est-ce qui coince, et qui a causé la volte face ? Une tactique de la carotte et du bâton du coté Russe - pas besoin d’y revenir . 

          Mais surtout, il y a l’incapacité de l’Europe à compenser les exportations Ukrainiennes vers la Russie. De 2002 à 2011, elle sont passé de 11% du PIB à 24%, soit une progression de 58% en 9 ans. 

          Si L’Ukraine rentre en Europe, elle sait que la Russie fermera illico sa frontière, provoquant l’effondrement de ces exportations. Il fallait donc à minima les compenser. Mais l’Europe qui est en quasi récession n’offre pas de perspectives de progression de cet ordre pour un pays exportateur, et surtout n’as pas les moyens de compenser ce manque à gagner Ukrainien, qui se chiffrerait à 20 milliards par an. 

          C’est pourquoi si l’Europe veut se payer l’Ukraine, ce n’est pas 15 milliards qu’il y aurait à mettre sur la table, mais au bas mot 160 milliards, afin de permettre à l’industrie Ukrainienne de compenser la perte du marché Russe ainsi que de réaliser la mise en conformité de son industrie pour pouvoir proposer des produits aux normes Européennes. Et l’argumentaire Ukrainien est très simple : c’est ce que l’Europe a payé pour la Pologne, alors ils peuvent bien le payer aussi pour l’Ukraine ... Plus maintenant, et surtout pas si il n’y a pas un Reagan ou un Bush à la maison blanche.

        • Pierre Pierre 19 décembre 2013 21:16

          Bonsoir Wesson,

          Je suis d’accord avec vous. Ce sont la droite et l’extrême droite qui veulent la peau de Ianoukovitch. Je viens de vérifier, il n’y a pas de gauche qui manifeste pour l’entrée dans l’Union européenne.
          Que veulent les Ukrainiens ? L’entrée dans l’Union européenne ? Pas du tout, la principale chose qu’ils veulent, c’est la suppression des visas pour venir travailler en Europe pour 1500 € par mois. 
          Ils voudraient aussi la fin de la corruption et une justice impartiale mais ils n’ont pas besoin des Européens pour cela.


        • CASS. CASS. 20 décembre 2013 04:34

          je vais faire un petit tour chez Allain Jules


        • candide candide 19 décembre 2013 13:38

          Cette place fait environ 200 m de long sur 100 m de large (google maps)  https://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&authuser=0&q=kiev,+place+de+l%27ind%C3%A9pendance&aq=&vps=2&jsv=472c&sll=50.44395,30.524311&sspn=0.098169,0.264187&vpsrc=6&ie=UTF8&ct=clnk&cd=1&spell=1


          soit 20 000 m2. ce qui fait, pour 200 000 personnes, 10 personnes au m2. 

          Essayez chez vous de mettre 10 personnes dans un carré de 1 m.

          Heureusement que le ridicule ne tue pas !................ et tout a fait d’accord avec Pierre ci-dessus

          • candide candide 19 décembre 2013 15:38

            ploshchad’ Nezavisimosti, 1 (recherche de cette place sur google map)


          • leypanou 19 décembre 2013 15:10

            Une fois de plus, sur ce qui se passe en Ukraine, les grands médias français font preuve d’un parti pris manifeste.

            A écouter les radios ou regarder les chaînes en France, on a l’impression qu’il n’y a que les dirigeants qui sont contre la « coopération renforcée » avec l’UE et que la majorité des Ukrainiens est pour. Cela ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qui s’est passé il y a quelques années lors des élections présidentielles. Même le soutien indéfectible à cette Yulia Tymochenko fait pitié pour des gens qui se prétendent journalistes.

            Il est certain qu’en parlant de l’Ukraine ainsi et ne pas parler de ce qui est en train de se passer en Espagne où un « muselage total » de tout ce qui est liberté d’expression se met en place, les journaux restent égaux à eux-mêmes.


            • Crab2 19 décembre 2013 16:09

              L’Europe ou la ’’ la valse à trois temps ’’


              Sagesse
              - déroutes et contradictions - trois points de vue -

              Faut-il ’’ croire ’’ dans la valse à trois temps ou dans la valse à mille temps !?

              Croire au père Noël jusqu’à l’âge de cinq ans, c’est formidable !


              Suites :

              http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/12/limmobilite-malheureuse.html



              Accueil :

              http://laicite-moderne.blogspot.fr/



              • Werner Laferier Werner Laferier 19 décembre 2013 18:39

                Les États Unis représentent la prospérité, la liberté d’entreprendre, la réussite par le travail et la motivation, le melting pot, une nation où rares sont ceux qui n’ont pas un immigré dans leur famille. La Russie représente la tradition impériale, la liberté contrôlée et muselée, l’oligarchie économique, l’absence d’initiative et la soumission au pouvoir.
                En Europe, la diversité et la mixité sont anciennes. Nous n’avons pas les mêmes points de vue. La Russie doit se débarrasser de son nationalisme mythique comme l’Europe l’a fait après bien des malheurs. Son insertion plus grande dans la mondialisation et la diversification de son économie, qui passe par la fin de la prédominance de la rente gazo-pétrolière, devraient l’y aider. C’est dans cette direction que nous devons entraîner les partenaires russes. Non pas réactiver le nationalisme européen mais désamorcer le nationalisme russe.
                Poutine doit être transféré dans un tribunal pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, la Russie est responsable des pires horreurs de ce siècle et des siècles précédent avec ses vassaux (Ukraine, Biélorussie, Syrie...).


                • Pierre Pierre 19 décembre 2013 20:03

                  @ Werner Laferier,

                  Je vois que vous êtes encore toujours aussi nuancé dans vos interventions.  smiley

                  Les États-Unis représentent la prospérité pour la toute petite minorité qui a réussi. Les autres (50 millions) ont besoin de tickets pour avoir à bouffer et attendent un miracle du bon dieu pour se soigner. Et puis, il y a la middel class qui rame vu que c’est elle qui est traite pour payer les pharaoniques dépenses militaires qui servent à terroriser tous ceux qui ne se soumettent pas aux ukases des criminels dégénérés qui gouvernent ce pays. Quel pays de rêves ! Ils ont besoin de ruiner des autres pays pour que des travailleurs viennent émigrer aux États-Unis pour y être exploités et laissés sans droits.
                  Le nationalisme russe est une défense des valeurs traditionnelles. Il faut être ignare pour ne pas savoir cela. Le pays sort de plus de 60 ans de communisme. Il a ensuite été livré pendant 10 ans aux vautours envoyés par les États-Unis. Depuis l’an 2000 et l’arrivée de Vladimir Poutine, il s’est redressé et ce n’est pas fini. Cela contrarie les plans des mondialistes version bobos qui sont prêt à vendre leurs âmes pour qu’on parle d’eux dans les médias. Moi, je trouve que c’est très bien d’avoir un modèle alternatif. 

                  PS. J’ai l’impression que vous n’avez plus tourné les pages de votre calendrier depuis 1989. Le communisme, c’est fini ! Les gens parlent librement et on ne les met pas à vie dans des bagnes pour des queues de cerises comme aux États-Unis.


                • caramico 25 décembre 2013 15:59

                  Qui c’est ce guignol ?


                  Qu’est-ce qu’il nous bassine avec son drapeau et ses commentaires antédiluviens à la con.
                  Je signale quand même que sur ce site, Français, je n’ai vu à ce jour aucun autre drapeau que celui des US et d’Israel. 
                  Qui est nationaliste ?


                • cathy30 cathy30 20 décembre 2013 07:17

                  non le socialisme n’est pas mort, nous avons pas un mais deux phénix qui renaient de ses cendres.


                  • berry 22 décembre 2013 13:56

                    Les manifestations pro-européennes s’essoufflent.

                    http://www.20minutes.fr/monde/russie/1266431-20131222-ukraine-essouflement-mobilisation-pro-europeenne

                    Vladimir Poutine a marqué des points avec son crédit de 15 milliards et une diminution d’un tiers du prix du gaz russe.
                    http://www.egaliteetreconciliation.fr/KO-lourd-pour-les-diplomaties-americaine-et-allemande-22164.html
                     


                    • Arnaud69 Arnaud69 22 décembre 2013 14:01

                      @ berry

                      Disons que c’est ruineux de financer une telle manipulation sur le long terme.
                      Par ailleurs si les Ukrainiens se renseignent hors des médias mainstream sur les pays Européens avant/après, ils ont très vite fait de découvrir que c’est du suicide.


                    • antyreac 22 décembre 2013 16:17

                      Ukraine peut-t-elle échapper aux appétits impérialistes de la Russie ?

                      Oui a condition de faire le ménage dans son économie bien malade où la corruption est la règle et de se séparer des actuelles dirigeants qui trahissent le peuple.

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