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Accueil du site > Tribune Libre > L’homéopathie et la santé publique

L’homéopathie et la santé publique

L’homéopathie, pourquoi ça ne marche pas ? Existe-t-il une preuve de son efficacité ? Pourquoi tant d’acharnement à taper sur l’homéopathie ? Cette médecine fait-elle le trou de la Sécurité sociale ? Participe-t-elle à la surconsommation médicamenteuse du pays ?

La mémoire aquatique

Ne revenons pas sur les très grandes dilutions des médicaments homéopathiques, vous trouverez toutes ces explications sur le site des laboratoires Boiron ou sur Wikipédia . Même les partisans de l’homéopathie reconnaissent que la très grande majorité des granules ne contiennent pas de molécules de produit actif.

Attardons-nous plutôt sur ce qu’on appelle la "mémoire de l’eau". Selon ce principe, dont les études récentes ont toujours infirmé l’existence, une molécule d’eau garderait des traces de toutes les molécules avec lesquelles elle a été en contact à travers une modification de sa structure. Prenons une molécule d’eau n’importe où dans la nature (par exemple, dans une rivière) et suivons son parcours. Cette molécule va rencontrer une très grande quantité d’autres molécules : elle est mise en bouteille, elle est bue par un être humain, celui-ci l’évacue en urinant dans une cuvette de WC, ensuite, elle rencontre ses congénères dans les égouts de la ville, puis elle passe par une station d’épuration, elle parcourt de multiples kilomètres sur un fleuve et finit par se retrouver dans l’océan. Ensuite, le cycle se répète par évaporation, pluie, etc.
Cinquante ans plus tard, une entreprise qui fabrique de l’eau purifiée pour l’industrie pharmaceutique retrouve cette molécule dans de l’eau qu’elle doit purifier. Par on ne sait quel miracle, cet industriel ne se contente pas de fournir une eau vierge de tout résidu sec, mais il finit par se débarrasser de toute la mémoire de cette eau et de tout son passé acquis à travers les modifications successives de sa structure. A l’arrivée de cette eau dans un laboratoire de fabrication de médicaments homéopathiques, on peut donc réaliser des granules à partir d’eau "vierge" de tout contact moléculaire. Il réalise donc les dilutions successives et imprègne les granules qui seront ensuite prescrites par un médecin homéopathe.

Admettons que tout cela soit vrai, malgré toutes les concessions scientifiques qu’il aura fallu faire pour en arriver là. Admettons que le patient qui va ingérer ce produit ait la chance de tomber sur une granule qui contient en son cœur une molécule de ce principe actif. Le patient laisse fondre la granule sous la langue et la molécule est maintenant dans son corps. C’est là que se pose la question qui fait mal : comment le corps humain de ce patient parvient-il à réagir face à cette molécule, seule, au milieu des milliards de molécules que son organisme ingère, respire et secrète chaque jour ? La mémoire de l’eau est également valable pour le litre d’eau qu’il ingère quotidiennement, cette eau, même en bouteille, n’est pas purifiée, chaque gorgée d’eau représente donc l’équivalent d’un volume astronomique de granules composés de molécules qui se sont frottées durant des siècles à d’autres molécules et en ont donc mémorisé toutes les caractéristiques. Le corps humain de notre patient est donc confronté à une quantité phénoménale de "molécules à mémoire", il ingère sans le savoir d’immenses quantités de médicaments homéopathiques et on essaie de nous faire croire que le corps humain sait faire le tri dans tout ce magma de molécules et de traces de molécules.

Si ce principe médical n’est pas du charlatanisme, cela y ressemble de très près.

Homéopathie

L’expérimentation comme dernier recours

Cependant, il faut continuer à faire les hypothèses qui s’imposent dans l’état de nos connaissances actuelles pour trouver une autre voie scientifique de validation de l’homéopathie. Admettons donc que le corps humain sache distinguer une molécule prise volontairement parmi les milliards de molécules qu’il ingère chaque jour. Il reste à en prouver l’efficacité contre la maladie. C’est à cela que s’acharnent les scientifiques homéopathes depuis plusieurs décennies. Les rares expérimentations scientifiques sérieuses (en double aveugle) n’ont jamais pu être reproduites (il en existe une centaine).

A ce jour, il n’existe absolument aucune preuve scientifique (théorique ou expérimentale) de l’efficacité de l’homéopathie, que ce soit sur l’homme ou sur l’animal, qui soit reproductible. Tous ceux qui l’utilisent (patients comme médecins) n’ont pour seule preuve que la popularité de cette médecine. On ne compte plus les exemples de nourrissons, de caniches ou de cochons d’élevage prétendument guéris par ces gélules homéopathiques. Toutes ces croyances individuelles sont inquantifiables, invérifiables et non reproductibles.

L’effet placebo s’exprime là dans toute son ampleur, et notamment dans la proximité de la relation qu’entretient une mère avec son bébé, ou un maître avec son caniche.
Le propriétaire d’élevage, lui, n’a pas de relation spécifique avec ses animaux, mais là, la réponse des antihoméopathes est toujours sans appel : Etes-vous certain que l’absence de médicament homéopathique n’aurait pas eu les mêmes effets ? Ce protocole de guérison est-il reproductible dans une expérimentation sérieuse ?

Autre argument des pro-homéopathes : "La preuve par l’expérimentation ne peut pas fonctionner comme pour les médicaments allopathiques car les mécanismes du fonctionnement de l’homéopathie sont trop complexes pour une basique expérimentation." Si ces mécanismes sont si compliqués, comment un médecin (qui n’est qu’un être humain) parvient-il à faire une ordonnance efficace contre la maladie ? Son savoir est-il fondé sur une métaphysique incompréhensible du commun des mortels ?

Et pour finir, la meilleure de toute : "L’homéopathie, c’est la proximité d’un médecin plus attentionné, c’est dans cette individualisation de la prescription que se trouve tout le secret de cette médecine." L’Oscillococcinum est prescrit par la publicité télévisuelle, je doute que nous ayons affaire, en l’occurrence, à une relation médecin-patient individualisée.
Le discours pro-homéopathique pédale en permanence dans la semoule de ses contradictions.
On peut donc rester sceptique sur l’efficacité de cette médecine.

Sucre

Pourquoi tant de haine contre l’homéopathie ?

Soyons réaliste, les médecins homéopathes, les laboratoires homéopathiques et leurs patients sont certainement de bonne foi : ils croient à l’efficacité de cette médecine. L’homéopathie ne doit certainement pas son existence et sa persistance au fil des siècles à un quelconque complot mondial. C’est une médecine douce qui, si elle ne fait pas de bien, ne fait pas de mal non plus. Pourquoi alors ne pas laisser les gens croire ce qu’ils veulent et se soigner comme ils l’entendent ?

La raison est unique et les conséquences sont doubles. La raison, c’est le remboursement par la Sécurité sociale de cette médecine, et les conséquences, c’est le trou de la Sécu et la dérive de surconsommation de médicaments en France.

L’homéopathie et la Sécurité sociale

En France donc, les médicaments homéopathiques sont remboursés à 35% . L’homéopathie bénéficie d’une accréditation d’autorisation de mise sur le marché qui ne suit pas le protocole standard des autres formes médicamenteuses : l’homéopathie n’a absolument pas besoin de prouver son efficacité pour pouvoir être mise sur le marché (c’est également le cas avec la FDA américaine). M.Gilles Chauffrein (directeur général-adjoint du Laboratoire Boiron) explique que cette autorisation est justifiée par la loi grâce à une tradition historique d’utilisation. Le législateur considère donc que la tradition suffit comme démonstration scientifique de l’efficacité de l’homéopathie : ce traitement particulier est extrêmement étrange. Le législateur a d’autres comportements très étranges vis-à-vis de l’homéopathie. En effet, les très fortes dilutions (au-delà de 12CH) sont interdites à la vente en France, alors qu’elles sont en vente libre dans d’autres pays (en Suisse ou en Allemagne, par exemple). Pourquoi se retenir quand on franchit à si vive allure les limites du ridicule ?

Enfin, les médicaments homéopathiques aussi peu efficaces (voire moins) que certains médicaments allopathiques ne subissent pas de déremboursement pour cause de service médical rendu insuffisant : on attend toujours des explications claires de la part des ministères successifs de la Santé.

L’homéopathie coûte à la Sécurité sociale entre 100 et 150 millions d’euros par an. On est très en deçà du trou de la Secu (de plusieurs milliards d’euros), mais il faut savoir que la constitution de ce "trou" n’est que la répétition de multiples petits trous comme celui-ci. C’est à partir de beaucoup de ces petites économies que peut se réduire ce déficit.

Par ailleurs, si on rembourse l’homéopathie, pourquoi ne pas rembourser l’acupuncture, une séance de magnétisme ou une séance de n’importe quelle médecine parallèle et/ou obscure ?
Il semblerait que le législateur fasse du protectionnisme indirect pour l’industrie homéopathique du pays. Le Laboratoire Boiron (français) est leader mondial de la production de médicaments homéopathiques. Certes, comme se plaît à le minimiser son directeur, le poids financier de l’homéopathie sur le marché du médicament pharmaceutique est négligeable, mais manifestement, on n’a que faire de l’éthique médicale au sujet de l’homéopathie quand un leadership mondial est en jeu.

La surconsommation de médicaments en France

Il faut savoir que 20% de la production mondiale de médicaments homéopathiques est consommée par 1% de la population mondiale : cette population, c’est celle de la France. Nous sommes face à un problème de surconsommation médicamenteuse, même en ce qui concerne l’homéopathie. Mais convenons-en, il est préférable de surconsommer des médicaments homéopathiques que des allopathiques, c’est une question de santé publique et d’économie. Dans cet esprit, étant donné que 40% des Français sont consommateurs de médicaments homéopathiques, on pourrait presque considérer que c’est une bonne chose. Cependant, plutôt que de remplacer des médicaments allopathiques inutiles par de l’homéopathie tout aussi inutile, si on s’abstenait de consommer des médicaments pour rien ? En France, 95% des consultations chez un généraliste se soldent par une ordonnance. Dans certain pays européens, ce taux descend jusqu’à 43% (Pays-Bas).

La situation est ubuesque : considérant que les Français ne sont pas capables de comprendre qu’ils peuvent se passer de médicaments quand ce n’est pas nécessaire, on se contente de leur laisser ingurgiter le moins coûteux en s’abstenant de toute politique de santé publique intelligente. Il faut aller plus loin que "les antibiotiques c’est pas automatique", et lancer une campagne du genre "un médicament, est-ce bien le bon moment ?".

Actuellement, le ministre de la santé se plaint du manque d’automédication, il lui faudrait commencer par s’attaquer à la surconsommation médicamenteuse. Nos systèmes immunitaires se défendent très bien tout seuls pour la majeure partie des infections bénignes que nous subissons, il est grand temps de tomber du top 10 des pays les plus gros consommateurs de médicaments par habitant au monde. Pas besoin d’être bac +12 pour comprendre le fonctionnement du système immunitaire : l’Etat n’a rien à perdre en éduquant la population sur ce sujet, on y gagnera autant financièrement qu’en qualité de la santé publique.

Si l’homéopathie est si fantastique, elle survivra à son déremboursement total et les articles comme celui-ci n’auront plus aucune raison d’être : qu’attendons-nous ?

Sources et références :


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65 réactions à cet article    


  • toto (---.---.17.117) 18 janvier 2007 13:12

    Excellent article. Et dans un comprimé homeopathique, il n’y a pas beaucoup d’eau...

    Prenons Un verre d’eau. Supposons que l’eau a mémorisé une information de la molécule active. Au bout d’un temps infiniment court, l’eau a interagi avec le verre. L’eau a aussi interagi avec la lumière qui l’atteint, avec les molécules d’air... Ce qui détruit instantanément toute information au niveau quantique....

    Certains disent que le médecin doit avoir un contact personnel avec le malade pour que l’homeopathie soit efficace. Si tel est le cas, alors on peut procéder au protocole suivant pour vérifier l’efficacité de l’homéopathie :

    - On prend un grand nombre de malades ayant la même maladie.
    - Un médecin homeopathe va voir chaque malade et lui prescrit un traitement personnalisé
    - un technicien décide soit d’exécuter l’ordonnance en fabriquant le médicament prescrit par le médecin, soit de fabriquer un placebo. Dans les 2 cas, il donne le produit au médecin qui le délivre au patient.
    - l’expérience est effectuée en double aveugle : ni le médecin ni le patient ne savent qui a pris le placébo.
    - la répartition de ceux qui ont pris ou pas le placébo est aléatoire.
    - à la fin, on fait la statistique des guérisons pour les 2 populations : ceux pour qui on a exécuté l’ordonnance et ceux pour qui on a fait un placébo.

    Bien évidemment, il n’existe aucune étude reproductible de ce type mettant en évidence l’efficacité de l’homéopathie...


    • Paroliver (---.---.108.174) 18 janvier 2007 13:35

      Pour apporter ma petite pierre au vaste débat sur l’Homéopathie, partons du principe que c’est un placebo qui devrait n’apporter aucun soulagement au malade. Deux conditions à cela :
      - le patient doit être conscient de sa maladie (réelle ou non...)
      - le patient doit être conscient de recevoir un traitement (réel ou placebo...)

      Voici deux situations dans lequelle l’Homéopathie marche sans que ces conditions soit vérifiables :
      - Le nourrisson...
      - La vache... (ici je parle de cas de mamites, c’est à dire d’une inflamation du pi de la vache qui devient dur et chaud. L’animal soufre énormément)

      A l’un comme à l’autre, vous avez beau leur souffler dans le creux de l’oreille : « t’es malade... », « je te soigne... », cela ne change rien à l’état de compréhension de la sitution du « patient »... Et pourtant, ça marche, l’Homéopathie guérri.


      • toto (---.---.17.117) 18 janvier 2007 13:57

        il ne s’agit pas de dire ici qu’on est convaincu que ça a marché dans un cas particulier. Pour le vérifier, il faut faire une étude statistique cf post précédent. Vous pouvez très bien faire une étude statistique sur les vaches ou les bébés, vous n’arriverez jamais à mettre en évidence la moindre efficacité.

        Imaginons que vous êtes convaincu que ça a marché sur un bébé. La question est : le résultat aurait-il été le même si on avait utilisé un placébo ? Evidemment on ne peut pas donner 2 fois de suite la maladie au bébé et comparer pour voir si ça marche. Pour comparer, on est obligé de faire une étude statistique...


      • (---.---.185.253) 18 janvier 2007 16:42

        Je travaille dans l’industrie pharmaceutique et je peux vous dire que pour verifier qu’un medicament marche on le compare toujours au placebo car meme pour les rats, une injection d’eau change le comportement d’un rat et on pourrait croire que l’eau guerit 30% des rats malades.


      • Emmanuel (---.---.87.194) 18 janvier 2007 14:01

        Quel intérêt aurait un fabricant à fournir un produit de son propre aveux sans produit actif si ce n’est précisemment que cela agit.

        Je suis de formation scientifique et de nature incrédule et j’ai pu remarquer plusieurs fois un effet indéniable notamment celui stupéfiant de apis mellifica sur les piqûres de guêpes.

        L’homéopathie est également très utilisée en produits vétérinaires ou le facteur placebo n’est pas opérant.

        Peux-être la bonne attitude est-elle d’admettre que certaines choses nous sont pour l’instant mystérieuses.


        • xav (---.---.16.250) 18 janvier 2007 15:35

          Quel intérêt a un vendeur à vendre un produit ? C’est la question que vous posez, techniquement.

          Avez vous réellement besoin d’une réponse ?

          Personne n’a dit que prendre un médicament homéopathique ne marchait pas. Mais prendre du sucre pour se soigner n’est pas remboursé, et marche aussi. Par exemple dans la douleur, les inflamations, les rougeurs cutanées.

          Le facteur placébo a été démontré entre une mère et son bébé, lorsque la mère ne sait pas que c’est un placebo. A-t-on tenté l’expérience sur les animaux sans que le vétérinaire ni l’éleveur ne sachent si le produit est ou non un médicament (homéopathique ou non, d’ailleurs) ?

          Le doute scientifique posé par l’homéopathie est la non reproductibilité des démonstrations d’efficacité. L’expérience proposée au dessus, par exemple, serait intéressante : personne ne sachant quels sont les produits homéopathiques, on peut alors voir s’il y a effectivement une différence statistique des résultats.

          En l’absence d’une telle preuve, les médicaments en question ne peuvent se prévaloir d’un service rendu supérieur aux nombreux médicaments déremboursés car ne montrant pas de service rendu suffisant (type veinotonique).

          Pourtant les produits homéopathiques continuent à être remboursé. Serait-ce dû aux emplois en jeu ?

          « Peux-être la bonne attitude est-elle d’admettre que certaines choses nous sont pour l’instant mystérieuses. »

          Effectivement. Certaines choses sont mystérieuses.

          Mais en l’occurence rien ne vous permet de dire, non plus, que le « pouvoir de l’esprit » (de l’éleveur sur son bétail, de la mère sur son enfant) est moins à l’oeuvre que les médicaments homéopathiques.


        • pierrarnard (---.---.86.85) 18 janvier 2007 15:53

          Moi si j’arrive à vendre un produit qui ne marche pas et que les clients en redemandent je n’arreterai de le fabriquer sous aucun pretexte !!!!! Si en plus il ne coute rien à produire et que je le vend tres cher je ferais tout pour proteger ma poule aux oeufs d’or. Le propos n’est pas je pense de nier l’efficacité des plantes ou de leurs extraits(l’effet des piqures d’ortie est spéctaculaire sur les peaux saines également !!!)qui sont souvent à la base des medicamenta allopatiques, mais de démontrer qu’à concentration nulle il ne peut rien se passer d’efficace ; hormis l’effet placebo qui se transmet d’ailleurs au bébé, une mère rassurée de voir son enfant traité et pris en charge se destresse et de fait rassure son enfant qui va mieux....Quant a l’effet vetérinaire, les animaux n’ont pas attendu les vétérinaires homéopathes pour survivre dans la nature.L’homéopathie tout comme la psychologie pour chiens sert surtout a soigner l’ego du maitre, qui est une source de revenu importante des cabinets citadins. Je serai curieux de rencontrer un véto qui a 30000 poulets enfievrés à soigner (et donc un agriculteur potentiellement ruiné devant lui) qui proposerai de l’homéopathie au lieu d’antibiotiques...s


        • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 20:52

          « Peux-être la bonne attitude est-elle d’admettre que certaines choses nous sont pour l’instant mystérieuses. »

          Le « mystère » n’a pas à être rembourser par la sécurité sociale : c’est le sens de mon propos.


        • Manu-H2O 9 août 2015 20:06

          @Emmanuel
          www.lepointveterinaire.fr&nbsp ; et faire une recherche avec placebo dans le site


        • Marsupilami Marsupilami 18 janvier 2007 14:15

          J’ai moi aussi écouté l’émission « Service Public » sur France Inter du 15/01/2007 consacrée à l’homéopathie. Elle était surréaliste : de multiples (une très large majorité) auditeurs se soignant (ou soignant leurs anmaux) par l’homéopathie témoignaient du fait que « ça marche » et n’entendaient en retour que les dénégations obtuses et butées des médeçins allopathes qui leur disaient que c’était impossible.

          Je ne suis pas très médicamenteux mais il m’arrive de me soigner par l’homéopathie et ça marche. Je connais plein de gens qui se soignent ainsi et ça marche aussi pour eux. Effet placebo ou pas effet placebo ? Peu importe : l’essentiel est d’être guéri, et sans risques d’effets secondaires.

          Si ce n’est pas un effet placebo, alors c’est un mystère scientifique majeur. La science ne sait pas tout...


          • Aldo (---.---.43.7) 18 janvier 2007 17:45

            Trouver un patient sur qui ça a marché n’est pas une preuve d’efficacité.

            Trouver cent patients non plus.

            Ce n’est pas être obtus que de dire que ce n’est pas parce que je ne me suis jamais levé du pied gauche cette semaine que je n’ai pas eu d’accident de voiture, même si mon voisin, ma belle mère et mon boulanger ont constaté la même chose !


          • DEALBATA (---.---.18.160) 18 janvier 2007 21:32

            @marsu

            Et oui, on est dans le délire scientiste : « Si on ne peut pas le prouver, c’est que ça ne marche pas ». Cette vision « Rats de laboratoire » est en train de nous mettre dans la cage de la rationalité et de la preuve et qui est très étriquée. Les esprits modernes sont ainsi faits, tout ce qui dépasse leurs règles à calculs n’a pas lieu d’être. Ce sont eux les vrais charlatans, ceux qui nous font croire que l’univers n’est qu’un monstre froid et prévisible alors que la plupart de la Réalité leur échappe.


          • DEALBATA (---.---.18.160) 18 janvier 2007 21:47

            Bravo à Frédérique Mahé qui a le mérite d’avoir un esprit « Ouvert » sur la question et d’essayer de regarder au-dessus du mur de la science moderne pour entrevoir une « preuve » qui pourrait dépasser, dans son entendement, bon nombre de scientifiques sclérosés intellectuellement et tournant en rond dans leur vieux paradigme sans issu. Si cela pouvait faire réfléchir la nomenklatura scientiste, on pourrait s’apercevoir que notre monde n’est sûrement pas comme on voudrait qu’il soit. Je dois sans doute rêver, Mister pognon obstrue tellement les esprits ...


          • krokodilo (---.---.27.163) 19 janvier 2007 19:48

            « ca marche » signifie simplement que vous aviez une affection virale bénigne qui guérit naturellement, comme une des épidémies qui revinnent systématiquement une ou plusieurs fois par an : gastro-entérite (grippe intestinale), pharyngites, bronchites, angines virales. Le traitement ne vise qu’à en soulager les symptômes. D’ailleurs, les médecins homéopathes, lorsqu’ils en sont atteints, font comme tout le monde et prennent de l’aspirine ou du paracétamol !


          • eugene (---.---.116.134) 21 janvier 2007 12:44

            @ krokodilo dubanta : homeopatio estas kiel por eo : ĝi ne povas funkciii, ĉar aliel tio estus sciata kaj rekonata. Analogia pruvo : eĉ samideanoj uzas naciajn lingvojn, kaj h-kuracistoj por si mem - kelkfoje - aliajn kuracmetodojn. Sed « ne kredu min sinjor(in)o » (laŭ libro de Cezaro Roseti) iru mem studi la aferon antaŭ ol aserti tiajn malveraĵojn. Sed, verŝajne laŭ vi, mi estas nur stulta malkera homo, jes homo, ne krokodilo. Samideane. Mi ŝatus kontakton kun vi, ligilo troviĝas per mia retpaĝo.


          • krokodilo (---.---.58.145) 22 janvier 2007 11:29

            saluton ! On a ce livre chez nous mais je ne l’ai pas encore lu. C’était davantage un exemple tiré d’un souvenir qu’un raisonnement par analogie.

            Tout à fait d’accord qu’à notre époque, il faut prouver ce qu’on affirme, même lorsqu’il s’agit de pointures : fini le temps des mandarins qui affirmaient ci ou ça dans leurs bouquins. Je suis lecteur de la revue Prescrire, et ils contribuent beaucoup à ce qu’on appelle la médecine par les preuves, qui va de pair avec l’évaluation des études, car toutes ne sont pas de qualité égale.

            Nombre de scientifiques ont fraudé (peu en proportion), nombre d’études des laboratoires sont biaisées, ou stoppées dès qu’elles peuvent être présentées favorablement, ou passées à la trappe quand elles sont défavorables. Je n’ai pas les moyens à mon petit niveau de praticien de faire des études cliniques, il me faut donc m’en remettre à l’avis d’experts, car une opinion individuelle ou un cas particulier n’ont que peu de valeur. J’ai choisi pour cela la seule revue indépendante, dont le sérieux est reconnu, et la méfiance plus encore ! Il se trouve qu’ils pensent que les rares études sur l’homéopathie n’ont rien prouvé, et que celles qui pensaient l’avoir fait sont d’un faible niveau de preuve (qualité de l’étude, problème de statistiques). Ce qui ne veut pas dire que tout est connu, loin de là, ou que des études ne prouveront pas ultérieurement le contraire, tout ce qu’ils disent c’est que pour l’instant, c’est du niveau de l’effet placebo.

            Le fait que les espérantistes ne soient pas toujours d’accord sur tout est plutôt bon signe. Et qu’un cartésien matérialiste comme moi ait été séduit par cette langue est également bon signe, non ? Gxis.


          • Grou (---.---.17.15) 18 janvier 2007 14:47

            L’effet placebo marche sur les nourrissons et les animaux. Il n’est pas sans effet secondaire !

            http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pharmaco/placebo.htm


            • eugène wermelinger eugène wermelinger 18 janvier 2007 16:02

              Le principal argument contre le remèce homéopathique est qu’il ne contient plus, suite à ses dilutions et dynamisations, de matière. Suivant la loi d’Avogadro. Et ce qui est dit sur la disparition pondérale est vrai. Il est juste de dire qu’il n’y a plus que de l’eau, mais de l’eau ayant engamé une information, ce qui fait toute la différence. Tenez, une image : la seule différence entre une page blanche et une page en braille pour les aveugles, ce sont les points en relief. Une analyse chimique donnerait la même composition pour les deux pages. Et pourtant les aveugles y trouve une information aux bouts de leurs doigts. Idem pour un CD vierge et le même enregistré. Maintenant si vous ne voulez pas voir et comprendre ceci, libre à vous, et la terre restera plate. Voilà ce qu’en dit le Dr Hans Nieper, président des oncologues allemands : « le milieu spatial, particulièrement le dipôle de l’eau, communique un signal produit seulement par une substance définie et dont la course ultérieure est indépendante. Tant que lers médecins »orthodoxes« en accrochage avec l’homéopathie, ne reconnaîtront pas ce phénomène, il sera sans espoir qu’ils puissent comprendre l’homéophathie car leur attitude porte l’estampille d’un dilettantisme scientifique. » L’action, si elle peut aussi être du type placebo ou psychique, tant mieux, c’est vrai aussi pour un remède allopathique. Mais il y a bien une activité physique, vraisemblablement d’un type électro-magnétique, car voici qu’apparaît une nouvelle notion : celle des cocons et réseaux hydriques, découverte par la résonance magnétique nucléaire qui voit la disposition spatiale de la molécule chimique. H2O est de l’eau, mais sa forme spatiale peut changer et c’est d’une importance extraordinaire. Ainsi par le procédé de la dynamisation il est imprimé à l’eau la forme spatiale électromagnétique du substrat (par ex. Apis melifica ou venin d’abeille). J’ai découvert l’effet bénéfique de l’homéopathie quand mon enfant de 5 ans a été « sauvé » par cette médication. Aujourd’hui, elle est devenue médecin homéopathe. C’est une des cordes à l’arc de la médecine. Il ne s’agit pas de rejeter bêtement toutes les autres facettes. Votre mécanicien auto selon le cas aura besoin d’un gros marteau ou d’un petit tournevis ! Pour en revenir à la santé, il faut savoir que certains auront plus d’intérêts financiers à vendre de « gros marteaux » plutôt que de « petits tournevis », sainte sécu est là pour engraisser bien du monde, et tant pis pour les dégâts. Mais ceci est une autre histoire.


              • bardamu (---.---.48.216) 18 janvier 2007 19:55

                Quand on ne sait rien mais qu’on veut faire passer une idée, on utilise des analogies, souvent simplistes, et fausses par définition. Comparer la mémoire de l’eau avec une feuille imprimée en braille ou la face lisible d’un CD audio est une analogie de ce type. Réthorique élégante mais propos un peu courts pour emporter l’adhésion. Dire d’une thérapeutique qu’elle « marche » quand on en est satisfait est assez pitoresque mais manque un peut de consistance. Personnellement, si je devais m’exiler sur un île deserte, j’emmènerais une caisse de pénicilline et des corticoïdes à gogo, puis j’irai pisser dans l’océan pour donner de mes nouvelles aux homéopathes smiley.


              • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 20:36

                J’ai le sentiment que mon propos n’a pas été lu dans son intégralité. Tout ce qui est dit ici est démonté par mon article :

                - je fait ma démonstration en admettant que la mémoire de l’eau est un phénoméne plausible. Ce que je récuse, c’est le « tri » par le corps humain d’une molécule seule face aux milliard d’autres qui l’entourent. Je ne parle pas d’une quantité mesurable de 1/100 000 ou 1/1 000 000 mais bien de 1 contre plusieurs milliards. Par exemple, dans 12 grammes de carbone, il y a environ 6x10^23 atomes !!! —> gardons le sens des proportions, ça évitera les démonstrations de mauvaise foi. Que vaut la molécule unique d’un granule d’homéopathique contre un verre d’eau minérale pris simultanément ? Rien ? Non, encore moins que rien ! Un abysse de rien encore plus petit que le nombre d’études sérieuses ayant tenté de prouver l’efficacité de l’homéopathie.

                - votre enfant a été sauvé par l’homéopathie —> oui, mon caniche aussi a été sauvé par l’acupuncture et mon beau-père à retrouvé la vue grace au magnétisme, c’est pas pour autant que la sécu rembourse ces médecines. Je ne vois pas l’ombre de la preuve irécusable et reprodutible de l’efficacité de l’homéopathie : vous auriez le nom d’un médecin qui aurait présenté ce genre de travaux ?

                - l’argument sur les « gros manteaux » est assez flou : vous insinuez que je prone l’allopathie contre l’homéopathie —> merci de lire l’article jusqu’au bout, ce n’est absolument pas mon propos, bien au contraire.

                Ce qui m’agace chez les pro-homéopathe, c’est qu’ils s’acharnent à vouloir absolument nous faire ingurgiter leur médecine sans aucune confiance dans leur propre système immunitaire.

                Je suis absolument convaincu que les pro-homéopathes sont de bonne foi en défendant leur médecine, ce que j’aimerais qu’ils comprennent, ce n’est pas que l’homéopathie ne fonctionne pas, mais simplement que si l’on cessait le remboursement de cette médecine, les débats autour de ce thème n’aurait plus lieu (d’ailleurs, les envolées lyriques contre l’acupuncture sont rare, ce n’est pas pour rien —> c’est juste un exemple).


              • Gil Blas (---.---.4.136) 19 janvier 2007 00:07

                Je vous suis tout à fait dans votre excellent article. J’ai essayé moi-même des gélules homéopathiques, j’ignore leur effet exact mais je sais que j’ai arrêté.

                Je suis d’accord avec les homéopathes qui pensent que l’on prend, surtout à partir d’un certain âge, beaucoup trop de médicaments. De plus , leur interaction n’est nullement surveillée par les médecins. C’est presque un scandale.

                Je crois que vous parlez de l’ ostéopathie qui n’est pas rembourdée. Or, je suis certain à 100 % d’avoir été guéri ( mon dos ) par un excellent ostéopathe.( il y a 15 ans ).Un mauvais kiné, inexpérimenté, avait aggavé mon cas. Mais vous ne parlez pas de la phytothérapie. Plus tout jeune, je prend Damiana Ginseng . Là, j’y crois totalement. Je ne saurais m’en passer. Y a-t-il une différence entre homéopathie et phytothérapie. Je serais tellement content que vous me répondiez, au grand profit des autres participants à cette discussion. Merci d’avance.


              • eugène wermelinger eugène wermelinger 19 janvier 2007 10:02

                Bonjour M. Trets. J’espère qu’en lisant mon commentaire vous aurez suspecté qu’il y a en-dessous encore bien de la matière. Je suis allé à l’essentiel. Oui, bien sûr, je pourrais citer d’autres noms de scientifiques travaillant sur ce sujet sensible. Comme Benvéniste - décédé - ils sont la cible de leurs confrères (faux frères) Et je me dois de ne pas les désigner comme boucs émissaires sur la place publique prélude à des ennuis comme ceux infligés à Jacques B. génial précurseur de la médecine numérique qui fait peur à beaucoup de monde profitant du système actuel. Remboursement par la sécu : elle remboursera sans tiquer un remède allophatique dix fois plus cher et des prescription en général six fois plus élevés ! Alors le problème n’est pas là. Et quand bien même la sécu ne rembourserait plus rien, cela ne lui ferait pas une économie considérable et les patients continueraient à aller voir de ce côté. Le scandale réside dans l’attitude « orthodoxe » du rejet de cette facette de la médecine. En 2003 la revue Physica a publié un article du Pr Louis REY sur la thermoluminescence de dilution 15 CH (donc sans plus le moindre avogadro de matière)de chlorure de sodium et de chlorure de lithium, comparée à celle de l’eau après irradiation par des rayons X et des rayons gamma. La lumière émise s’est révélée spécifique à chacun de ces sels et différente de celle émise par l’eau. La haute dilution homéopathique contient et véhicule donc une information. CQFD. Et mon « analogie » avec la page en braille reste juste. Vous avez, M. Trets, trouvé des liens qui font apparaître cette médecine comme la plus vaste escroquerie dans le genre. Maintenant utilisez aussi votre perspicacité de journaliste d’investigation pour entendre, voire communiquer, un autre son de cloche. Merci d’avance. Cordialement E.W.


              • eugène wermelinger eugène wermelinger 19 janvier 2007 10:28

                dernier conseil à Bardamu : au lieu de pisser dans l’océan sur votre ile déserte, gardez une goutte et faites-en un dilution-dynamisation à la 15 ème CH, pour essayer si c’est encore possible de vous débarasser de votre hyper-empoisonnement aux médicaments que vous avez cités. Et tant qu’on y est, bien que ce sera pas non plus remboursé par la sécu absente sur votre île : en cas de besoin ajoutez du self-merdum 9 K. Je sais que certains lecteurs penserons à un persiflage de ma part, tandis que d’autres plus avertis sauront s’en servir !!!


              • (---.---.15.130) 18 janvier 2007 16:49

                En tant que Pharmacologue travaillant dans l’industrie Pharmaceutique depuis plus de 15 ans je me permets de répondre. Certaines études cliniques ont validé l’efficacité de dilutions infinitésimales. Il semble que l’age du patient soit un facteur primordial, ainsi l’effet est beaucoup plus tranché chez les enfants (dont le corps est moins pollué que le notre). La communauté scientifique a vite fait de Bruler jacques Benveniste et ses travaux, ruiné sa carrière et sa réputation. Il a commis des fautes surtout en s’exposant trop rapidement ; mais le Lobby scientifique politiquement correct a vite fait de tirer à boulets rouges sur ce qui va à l’encontre des théories établies. Bref qui a intérêt à tuer l’homéopathie ? (je ne repondrai pas vous devinerez et je suis concerné smiley ) Néanmoins je defends l’industrie Pharmaceutique qui est en train de s’effondrer lentement sous les attaques de la presse, brevets et règles de sécurité. Mais ceci est un autre sujet.


                • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 20:49

                  Merci de lire mon article sans sauter de lignes : je ne remet pas en cause le phénomène de la mémoire de l’eau, je part du principe que ce phénomène est plausible dans ma démonstration. Je sais qu’usuellement, c’est sur ce théme que l’homéopathie est attaquée, ce n’est pas mon cas, je ne vois donc pas ce que vient faire M.Benveniste ici.

                  Défendre l’industrie pharmaceutique par principe économique en laissant passer au second plan les principes fondamentaux d’éthique médicale est le théme principal que je dénonce dans mon article : merci d’amener de l’eau à mon moulin.


                • coupet (---.---.63.9) 18 janvier 2007 18:06

                  A propos des l’efficacité des médicaments, allopathiques ou non, les études déploient beaucoup d’efforts pour éliminer l’effet placebo (preuve qu’il existe).

                  Plutôt que de rechercher des molécules actives contre telle ou telle pathologie, étudie-t-on les mécanismes en jeu dans l’effet placebo (ou nocebo) ? En les connaissant mieux, on peut certainement trouver le moyen d’augmenter celui-ci (effet de la méditation, de l’alimentation,...).

                  Augmenter l’effet placebo de 20 ou 30% serait plus utile, moins nocif, que de dépenser des sommes folles pour souvent des résultats à peine meilleurs, avec des traitements nocifs pour le corps, qu’ils soient actifs ou non pour la pathologie traitée.

                  Quelqu’un a-t-il des informations sur l’existence de telles études ?


                  • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 21:01

                    « Quelqu’un a-t-il des informations sur l’existence de telles études ? »

                    Une étude sur le viagra à différents dosages montre l’efficacité du produit quand on augmente le dosage, mais elle démontre également que l’effet placebo du viagra est de l’ordre de 25% (25% des personnes ayant pris un placebo en croyant prendre du viagra ont vaincu leur problème d’impuissance momentanément).

                    — > lien vers cette étude dans les références à la fin de mon article.


                  • coupet (---.---.63.9) 19 janvier 2007 10:06

                    pour compléter mon commentaire sur l’effet placebo, il y a des choses interessantes dans le Hors Série n°236 de Science et Vie.


                  • ouro (---.---.192.10) 18 janvier 2007 19:19

                    Je suis prêt à admettre, dans une certaine mesure, les effets bénéfiques d’une éventuelle thérapeutique homéopatique. Vos exemples sont tous très intéressants, mais je doute de la réelle efficacité de ces traitements sur des cancers, ou un diabète, ou une maladie cardio-vasculaire .... certains y croient et mettent leur santé en jeu par cette foi aveugle qui les pousse à utiliser ces produits pour soigner de telles maladies.

                    Par mon travail et mon expérience personnelle, j’ai rencontré des personnes dont l’aveuglement a été jusque là et se sont finalement résignées à se faire traiter de manière « classiques »(et efficace). Le temps perdu ayant systématiquement été favorable à l’aggravation de la maladie, à la lourdeur du traitement requis .... et au surcoût non chiffrable généré par la mise en oeuvre de celui-ci.

                    Je ne jette pas l’anathème sur ces traitements, mais leur remboursement me laisse rêveur, ainsi que la place que certains leurs donnent.


                    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 18 janvier 2007 20:10

                      Il se trouve que j’ai passé plusieurs années (six) à travailler pour un laboratoire homéopathique, à valider et à mettre en place des protocoles d’expérimentation animale sur le terrain. Je ne vous dirais pas que « ça marche », il n’y a que les « anti-homéopathie » qui pensent que les « pro-homéopathie » parlent comme çà. Mais j’ai trouvé des protocoles en double-aveugle dont les résultats se sont répétés, entre autres chez le veau et le porc. La labo pour lequel je travaillais a également fourni de nombreux résultats en toxicologie et en immunologie (avec publications internationales à comité de lecture, s’il vous plaît), et j’ai déjà rencontré Benveniste. J’ai maintenant d’autres occupations, mais j’ai retenu de cette période plusieurs choses, et voici mon opinion sur différents points évoqués ici :

                      1. On attaque souvent l’homéopathie sur des arguments « habillés en scientifique » (comme votre article), mais qui témoignent surtout d’une méconnaissance du problème. La plupart du temps, c’est un argument d’autorité assez obtus (« le Professeur Machin a dit que ça marchait pas, alors forcément... »). Il suffit de dire dans une conversation courante entre professionnels que des résultats existent pour s’entendre exiger agressivement et séance tenante les références, les modes opératoires, les méthodes statistiques, enfin, bref, ce qu’on ne demande jamais dans la recherche habituelle, entre collègues bien intentionnés. Je vous jure que ça fait drôle, on voit la différence de traitement.

                      2. Quand vous essayez de publier dans une revue scientifique à comité de lecture, votre article ne passe même pas la première étape : votre article ne doit pas contenir le mot « homéopathie », ni « micro-doses », et votre protocole est suspect d’emblée. Le plus bel argument que nous ayons vu revenir d’une de ces revues est : « nous ne pouvons publier votre article, car il pourrait donner des arguments aux partisans de l’homéoopathie ». Authentique !!

                      3. La mémoire de l’eau : l’acharnement médiatique à flinguer Benveniste a eu quelque choses de troublant. Quand on a attrapé le coréen qui prétendait avoir cloné des cellules humaines, ça n’a pas fait autant de foin. Pourtant, la fraude était avérée, alors que pour Benveniste, il existait des arguments techniques plus urgents à examiner (la répétabilité du test de dégranulation des basophiles, par exemple). J’ai revu une émisson récemment sur la 5 où le chef du comité de lecture de Nature étalait sa fierté d’avoir « démasqué un charlatan », on sentait que ça avait rempli sa vie, à ce pauvre mec. La mémoire de l’eau, ça peut se concevoir, avec des structures moléculaires stables, les trfavaux de Prigogine ont ouvert des portes, enfin bref, documentez-voius, c’est plein d’idées intéressantes.

                      4. Le cas Boiron : cette entreprise lyonnaise s’est retrouvée par la grâce des rachats quasiment en situation de monopole mondial, et tout à fait en situation de monople français. Je ne peux pas leur en vouloir de vendre leurs produits, c’est leur moyen de vivre, mais certains produits s’éloignent de l’esprit de l’homéopathie proprement dite. Il y a le même écart qu’entre, disons, la diététique, et la marque Weight Watchers. Il y a un lien, c’est sûr, mais ce n’est pas la même chose, ni les mêmes contraintes. Attaquer l’homéopathie au motif que Boiron fait telle ou telle chose, c’est de la confusion des genres.

                      5. Le protocole suggéré plus haut par toto est difficile à mettre en œuvre (on y a pensé, évidemment) : quel patient accepterait de prendre sans le savoir un placebo ? Je vous rappelle que le sujet d’une expérimentation doit donner son consentement éclairé (par écrit), et doit être averti dans les formes des risques d’effets secondaires éventuels ... et d’inefficacité, et qu’il a tout à fait le droit de refuser !!! Je me suis retrouvé confronté au problème... avec des veaux, le propriétaire n’était pas d’accord.

                      6. On accuse les labos homépathiques de faire du fric avec la crédulité des pauvres gens. Arrêtons de rigoler, l’homéopathie représente même pas 2% du chiffre d’affaires mondial de la pharmacie. Si il y a lobbying, c’est du côté des grosses firmes qui tentent d’éliminer un petit concurrent. Votre argumentation à base de comptes de la Sécu ne fait que reprendre le vade-mecum de ces grandes firmes, qui vendent des traitements dix ou cent fois plus cher, à diagnostic identique !!!

                      7. La France, refuge obscurantiste des homéopathes ? Là aussi, arrêtez les conneries : le pays le plus grand consommateur d’homéopathie, c’est ... l’Inde ! Puis... en peloton, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France en tête. Pas vraiment des pays de ploucs...

                      8. L’effet placebo : c’est vrai que c’est une question très intéressante. Il est d’ailleurs marrant de voir qu’on brandit à chaque coup l’effet placebo quand on parle d’homéopathie, mais jamais quand on parle de médecine classique. Alors que c’est le même cas de figure, non ? Je suis d’accord avec coupet, c’est la vrai problème, et il vaudrait mieux augmenter cet effet que se fatiguer à trouver de nouvelles molécules coûteuses et polluantes. Essayez, vous verrez, vous aurez droit aux mêmes réactions outragées, on vous accusera de fair le jeu des sectes, de coûter cher à la Sécu, de ne pas produire des protocoles expérimentaux reproductibles, enfin, les mêmes arguments, quoi. Je fais juste remarquer à Emmanuel en passant que l’effet placebo existe chez l’animal, mais qu’il est très mal étudié (en fait, pas du tout).

                      9. Si l’information est infinitésimale dans le médicament, alors il y a plein d’autres informations infinitésimales mélangées avec, donc ça ne peut pas marcher : exemple typique d’argument faussement scientifique. C’est du genre : comme les oiseaux sont plus lourds que l’air, alors ils vont tomber si on les lâche en l’air, et donc ils ne peuvent pas voler. Comme le faisait remarquer eugène wermelinger, l’information n’est certainement pas dans une seule molécule, mais fatalement dans une structure plus complexe (encore que franchement, je ne sais pas, c’est de la spéculation, un peu plus étayée toutefois que ce que j’ai lu plus haut). On est à la recherche d’hypothèses, et les expérimentations manquent cruellement depuis l’éxécution publique de Benveniste et la concentration du poivoir de recherche chez un seul acteur économique.

                      10. J’ai lu l’argument d’Aldo, il boite : avec cet argument choc qui ne vaut pas cher, on peut aussi bien récuser la médecine classique : si je trouve cent personnes qui me disent que l’aspirine c’est efficace, ça ne prouve pas que l’aspirine est efficace. Et alors ?

                      Voilà quelques points sur lesquels je voulais apporter une réponse nourrie d’expérience. Merci de m’avoir lu.


                      • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 21:17

                        Dans mon article, je part du principe que l’effet « mémoire de l’eau » est plausible, je m’attarde trés peu sur l’effet placebo qui est loin d’être le corps de mon propos. Je ne parle de la contre étude d’aucun médecin. Je donne les chiffres du coût de l’homéopathie en ne niant pas qu’il sont dérisoire face au trou de la sécu (ce qui n’est pas une raison pour rembourser n’importe quoi)...

                        Bref, merci de me contre-dire sur les arguments que j’avance, et non sur ceux que je n’avance pas !!


                      • Aldo (---.---.118.122) 18 janvier 2007 23:00

                        @Frédéric Mahé : Bon vous essayez de répondre un peu à tout, moi je vais juste défendre mon bout de pain.

                        Certes si 100 personnes trouvent que l’aspirine leur fait du bien, ça ne prouve rien. N’empêche que l’acide acétylsalicylique est une molécule sur laquelle de nombreuses études à échelle statistique ont été menées (du moins je le crois, sinon changez l’exemple ! Vous devez en connaître des paquets, j’imagine). Et c’est ça qui « prouve » son efficacité (autant qu’il est possible de prouver quelque chose dans les sciences du réel...). Mais le fait qu’on ait pu constater un certain nombre de fois son efficacité n’est en aucun cas une preuve.

                        Néanmoins, si de nombreux témoignages disent du bien d’une molécule X, c’est sûr que cela devrait mettre la puce à l’oreille du chercheur, qui devrait être tenté d’étudier le phénomène de plus près. Maintenant, vous qui êtes de toute évidence de formation scientifique devriez connaître toute la distance qu’il y a entre intuition et preuve.


                      • xav (---.---.47.73) 19 janvier 2007 00:13

                        Sur le point 5 je suis étonné...

                        Le fait que le patient ne sache pas s’il prend le médicament ou le placebo est la base du test en double aveugle ! Tout patient qui participe à une étude accepte de ne pas savoir (tout en espérant avoir le bon).

                        Dans le cas d’un test sur un principe dont on pense que l’effet est principalement dû à la relation entre celui qui donne le médicament et celui qui le recoit, il semble logique que « l’aveugle » soit le donneur, donc que le médecin préscrivant le remède ne sache pas s’il s’agit d’un placebo.

                        Sur les autres, je suis trop fatigué. Je verrai demain


                      • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:10

                        Xav

                        OK, c’est la base du double aveugle, mais on doit légalement informer le patient que peut-être ce qu’il va prendre est un placebo, même si on sait pas e qu’on lui donne (ainsi que des éventuels effets secondaires ou échecs de traitement, d’ailleurs). C’est ce qu’on appelle « le consentement éclairé » du patient. Dans des pathologies graves, on ne peut pas non plus utiliser de protocoles avec placebo, pour des raisons éthiques : il faudrait laiser 50% des patients sans soins (avec placebo), ce qui est inadmissible.


                      • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:14

                        Trets

                        J’y vais plus doucement : je conteste votre argument sur le tri par l’organisme d’une molécule « qui sait », parce que l’organisme travaille déjà avec des molécules à très faibles concentrations, avec les hormones, par exemple. Quelques molécules isolées peuvent déjà avoir un effet général important. Pourtant, ça ne manque pas d’autres molécules dans le flux sanguin !!! Mais si il existe un récepteur adapté, ça marche.


                      • (---.---.28.66) 22 janvier 2007 13:04

                        — La concentration des hormones est bien plus forte ;

                        — Où se trouvent les récepteurs dédiés aux solutions homéopathiques ? Ca c’est de la physiologie, donc on devrait pouvoir faire une expérience reproductible.


                      • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 13:40

                        - concentration en hormones : souvent 10 puissance - 12, ce qui n’est pas beaucoup, (donc un petit nombre de molécules peut avoir un grand effet)et...

                        - récepteurs pour produits homéopathiques : inconnu ! Mais le raisonnement était présenté pour les hormones.


                      • (---.---.240.53) 24 janvier 2007 00:16

                        « concentration en hormones : souvent 10 puissance - 12, ce qui n’est pas beaucoup »

                        Mais beaucoup plus que pour les solutions homéopathiques.

                        « récepteurs pour produits homéopathiques : inconnu ! »

                        C’est ce qu’il me semblait smiley

                        « Mais le raisonnement était présenté pour les hormones. »

                        Si l’orange est ronde, la Terre est ronde aussi smiley Excusez-moi, c’est une citation que j’aime bien smiley

                        Si le raisonnement est pour les hormones, aucun rapport avec l’homéopathie, n’est-ce pas ?..


                      • Serge D (---.---.20.177) 18 janvier 2007 21:00

                        Excellente réponse ci-dessus de Eugène Wermelinger sur le fait que la disparition pondérale ne signifie pas du tout qu’il n’y ait plus d’action possible !

                        Quand à l’article de départ... Il faudrait en reprendre tous les points un par un, mais j’avoue que je n’en ai guère le courage, et à quoi bon devant des positions qu’on sent aussi passionnelles derrière le vernis d’une civilité de bon-aloi ?!

                        Je noterai simplement que tout le contenu de l’article est déjà inscrit dans son titre à rallonge (mais c’est bien le rôle d’un titre !) et sa façon de poser les questions : « L’homéopathie, pourquoi ça ne marche pas ? » : mais ça marche, Monsieur, ça marche parfaitement... Même si le bon remède est souvent dur à trouver (on n’a guère ce problème en allopathie, forcément) « Pourquoi tant d’acharnement à taper sur l’homéopathie ? » : on se le demande en effet une fois de plus en lisant cet article !! « Cette médecine fait-elle le trou de la Sécu ? » Pas beaucoup nous est-il répondu, mais c’est toujours trop (puisque c’est l’homéopathie, ça sera de toute façon toujours trop). « Participe-t-elle à la surconsommation médicamenteuse du pays ? » Là, l’auteur convient qu’il est préférable de surconsommer des médicaments homéopathiques plutôt que des allopathiques, c’est déjà ça, même s’il est bien sûr sous-entendu qu’ils ne servent à rien ! Plus loin, il nous dit que « nos systèmes immunitaires se défendent très bien tout seuls pour la majeure partie des infections bénignes », mais moi j’ajouterai qu’ils se débrouillent encore bien mieux avec l’aide de l’homéopathie et pour des affections pas forcément bégnines ! Et pour la conclusion, je crois que oui, bien sûr l’homéopathie survivrait à un déremboursement total, mais elle en serait évidemment affectée et affaiblie. Je trouve qu’il faut tout de même un drôle d’esprit pour souhaiter cela aussi fort. En quoi l’homéopathie vous dérange-t-elle tant ? Au nom de quelle pseudo justice envers le citoyen ? Seriez-vous médecin allopathe par hasard ou est-ce « simplement » un problème intellectuel pour vous ? Comme Philippe Val (le patron de Charlie Hebdo) qui invité très récemment sur Canal+ a cru bon d’en profiter pour imposer son dénigrement de l’homéopathie (comment est-ce venu sur le tapis, je ne sais même plus, mais ça n’avait rien à y faire), qui représenterait le triomphe du « rien » selon lui. Alors j’invite ce « nouveau philosophe » (son livre semble lui donner cette prétention) à essayer de comprendre ce que Monsieur Wermelinger essaie d’expliquer ci-dessus. Bien sûr que ça n’est pas évident à admettre, ces phénomènes qui nous échappent encore, mais des intellectuels réputés progressistes devraient pourtant s’y montrer un peu plus apte !


                        • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 21:29

                          « Et pour la conclusion, je crois que oui, bien sûr l’homéopathie survivrait à un déremboursement total, mais elle en serait évidemment affectée et affaiblie. »

                          Vous sous-entendez que si l’homéopathie fonctionne, ce n’est pas forcement par ce qu’on en a la preuve, mais plutôt par ce qu’elle est remboursée ?

                          Quand la sécu rembourse l’homéopathie, elle ne lui demande pas de faire la preuve de son éfficacité et quand on dérembourse certain médicaments pour service médical rendu insufisant, l’homéopathie n’est pas concernée : je ne vois ce qui est scandaleux quand je dénonce ce fait.

                          Je n’ai pas vu M.Val « exprimer ce triomphe du rien » mais la formule est excellente.


                        • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 21:43

                          « Seriez-vous médecin allopathe par hasard ou est-ce »simplement« un problème intellectuel pour vous ? »

                          Je ne défend pas les médicaments allopathes, je ne suis pas médecin, je suis mécanicien (je conçois des pièces mécaniques). Je suis guère diplomé et guère cultivé, je suis nul en orthographe, je ne suis pas un scientifique, je suis nul en chimie : je ne suis pas bien armé pour m’attaquer à l’homéopathie, mais c’est tellement facile...

                          Oui, j’ai « simplement » un problème « intellectuel » avec l’homéopathie : c’est une farce tellement colossale que j’aurais tort de ne pas la dénoncer.

                          En écrivant cet article, j’avais l’espoir que l’on démonte mes arguments (principalement le coup de la molécule toute seule face à l’imensité d’un verre d’eau) mais je dois bien avouer que pour le moment, je suis trés déçu du peu d’attaque que je reçois sur ce thème.


                        • christian (---.---.80.241) 19 janvier 2007 00:41

                          Je n’ai pasCanal+, mais je lis Charlie Hebdo depuis le début, fin 60( Hara-Kiri Hebdo). Ce qui est très drôle c’est que j’ai connu l’homéopathie ainsi que d’autres choses( écologie, alimentation bio,...)par Pierre Fournier qui avait une page dans cet hebdomadaire avant de créer un mensuel, La Gueule Ouverte, dans le même groupe de presse.

                          Une fois sur deux ou trois, je me demande si je l’achète la semaine suivante,tellement ses éditoriaux sont violents et prétentieux. Quelle arrogance ! Je ne suis pas philosophe, mais on est quand même loin de Socrate.


                        • Serge D (---.---.163.39) 19 janvier 2007 11:20

                          En réponse (tardive) aux réponses de l’auteur de l’article :

                          Je ne comprends pas ce que vous voulez faire dire à ma phrase... L’homéopathie fonctionne, remboursée ou pas !! Parfois j’en arrive à me dire qu’un déremboursement serait presque souhaitable dans l’absolu pour assainir un peu toutes ces haines contre l’homéopathie. Mais ça ne suffirait sans doute pas et je me demande sous quel angle vous (et vos semblables) l’attaqueriez ensuite.

                          Si je peux parler de mon cas personnel, je paye tous mes médicaments homéo (automédication le plus souvent) et ça n’est pas ça qui me ruine (malgré des revenus plus que modestes).

                          Que des gens qui avaient l’habitude de prendre certains médicaments soient douloureusement touchés par les déremboursements, je le regrette autant que vous ! Mais ça n’est certainement pas en s’attaquant à l’homéopathie qu’on risque de répondre à ce problème. Un déremboursement de l’homéo ne ferait qu’augmenter les risques d’autres déremboursements !

                          Vous regrettez qu’on n’ait pas répondu à vos différents points, mais franchement, votre histoire d’eau du début est un peu à dormir debout ! On peut penser (eh oui, on ne connaît pas tout, mais est-ce une raison pour nier ce qu’on constate ?!) que la guérison d’un mal par les propres défenses du malade « attend » un signal précis (qui est sans doute de nature physique plutôt que chimique, alors laissez tomber les molécules) et tous les autres signaux que vous faites foisonner dans vos eaux (un peu troubles) lui indiffèrent par contre !

                          Je ne comprends pas non plus dans votre raisonnement en quoi le remboursement de l’homéopathie peut entraîner la surconsommation de médicaments (allopathiques) en France... (fin de votre 3e partie). Il est au contraire logique de penser que la propagation de l’usage de l’homéopathie ne peut que faire baisser la surconsommation de médicaments (allopathiques !) dans notre pays. Les gens qui abandonnent les antibiotiques ou les antidépresseurs (non sans mal souvent) au profit de l’homéo font forcément baisser cette surconsommation !!


                        • Matthieu (---.---.5.68) 18 janvier 2007 21:11

                          Un excellent article, écrit clairement, très complet. Merci l’auteur !


                          • gerald (---.---.226.253) 18 janvier 2007 22:24

                            une certitude en 30 ans de pratiques hospitalières ,je n’ai jamais eu de tentative de suicide avec de l’homeopathie qui est eu des conséquences ; ce fait est un avantage en santé publique mais doit interroger sur le rapport efficacité éventuelle et effet secondaire .

                            en tout cas , cette sécurité me permet en consultation de laisser le choix aux mères de donner de l’homéopathie à leur enfant à condition qu’elles observent mes traitements allopathiques si l’enfant en a besoin .

                            toutefois , je rejoins l’argument sur le besoin de preuve de service rendu pour maintenir le remboursement par l’assurance maladie , d’autant que nos structures hospitalières sont en grandes difficultés financières.


                            • Oliver Trets Oliver Trets 18 janvier 2007 22:33

                              « Une certitude en 30 ans de pratiques hospitalières ,je n’ai jamais eu de tentative de suicide avec de l’homeopathie qui est eu des conséquences »

                              Attention tout de même : l’homéopathie à trés fortes doses peut être dangereuse pour les diabétiques !!!! (mais l’argument est trés drôle j’en conviens).

                              « en tout cas , cette sécurité me permet en consultation de laisser le choix aux mères de donner de l’homéopathie à leur enfant à condition qu’elles observent mes traitements allopathiques si l’enfant en a besoin. »

                              C’est une approche que je cautionne parfaitement : mais que ça n’empêche pas la sécu de ne plus rembourser cette médecine, aprés tout, ça ne coute rien comme médication, une mère peut bien offrir ça à son enfant.

                              « je rejoins l’argument sur le besoin de preuve de service rendu pour maintenir le remboursement par l’assurance maladie , d’autant que nos structures hospitalières sont en grandes difficultés financières. »

                              — > je ne vous le fais pas dire.


                            • christian (---.---.80.241) 19 janvier 2007 00:06

                              Je me suis intéressé à l’homéopathie lors de la naissance de mon premier enfant. Il a aujourd’hui plus de trente trois ans. Effectivement, les nourrissons ( ainsi que les animaux) réagissent très bien à ces médicaments, organisme pas encore « encrassé » peut-être.

                              Il ne faut pas oublier qu’avant d’être homéopathes, les« charlatans » sont médecins ou vétérinaires comme leurs confrères. Ils ont ,simplement, des connaissances supplémentaires.

                              Je n’ai jamais rencontré de médecins ou de vétos qui ne prescrivent pas de médicaments allophatiques en cas de besoin.

                              Je suis, depuis quelques années, éleveur et assiste à des formations faites par des vétérinaires homéos,phytos,ostéos dans le cadre de Bio d’Aquitaine qui ont ces outils, en PLUS, des "classiques. Je peux dire qu’ils sont très intéressants et très humbles.

                              Chez un jeune collègue, une vache laitière a fait « une fièvre de lait »( c’est violent et mortel), il lui a donné le soir quelques granules en 30CH ( vente autorisée en France), n’a pas passer la nuit avec sa vache pour lui demander gentiment de guérir. Malgré tout, le lendemain soir, celle-ci était sur pied.

                              De plus, les soins aux animaux ne sont pas remboursés aux paysans et ceux qui utlisent ces médecines ont les mêmes impératifs de gestion que leurs voisins. C’est, d’ailleurs, pour cette raison qu’ils pratiquent ainsi et en sont très satisfaits : Coût véto et médicaments divisés par quatre à cinq. Tubes de granules entre deux et cinq euros, et quelques unes suffisent à chaque fois.

                              Le cahier des charges Agriculture Biologique ( logo AB), fixé par le Ministère de l’Agriculture autorisent seulement deux traitements allopathiques alors que les autres ne sont pas limités( homeo,phyto-aroma,ostéo, acupuncture,....).

                              Je n’ai pas d’actions chez Boiron( ils sont assez grands pour se défendre), mais, je pense que leur puissance de lobbying est insignifiante par rapport aux multinationales du médicament. Il serait intéressant de comparer le coût d’une ordonance classique et d’une homéo à maladie identique,placebo ou pas pour les deux.( Je connais à peu près l’écart).

                              L’homéopathie ne soigne pas une maladie mais un individu, c’est pour cette raison que le traitement peut être différent selon le patient. Dautres personnes seront plus compétentes que moi pour expliquer la démarche du praticien.


                              • Oliver Trets Oliver Trets 19 janvier 2007 08:48

                                « les soins aux animaux ne sont pas remboursés aux paysans »

                                En effet, la sécu ne s’applique pas au bétail, je n’ai aucune critique à formuler l’encontre de ceux qui font le choix de l’homéopathie tant que l’argent des cotisations sécu ne rentre pas en jeu.


                              • Ronny Ronny 19 janvier 2007 09:35

                                @ auteurs et commentateurs :

                                Sans prendre partie outre mesure sur la mémoire de l’eau, sur l’homéopathie « ca marche, ca marche pas », je fais simplement deux remarques pour alimenter le débat :

                                a) L’effet placebo, contrairement à une idée recue, existe chez les animaux, en particulier chez les animaux domestiques et domestiqués (chien et cheval particulierement). Cet effet est aussi très influencé par l’age des animaux... Ceci signifie qu’il doit correspondre à quelque chose de très ancré dans notre struture mentale. L’arguement qui consiste à dire « cela agit sur les animaux, donc ce n’est pas un effet placebo », est donc erroné.

                                b) Même si l’effet de l’homéopathie est essentiellement lié à un effet placebo, ce traitement ne reste-t-il pas remarquable puisqu’il remplit la condition première de tout traitement médical (condition par ailleurs pas souvent remplie par l’allopathie !) « Primum non nocere » (d’abord, ne pas nuire) ? En d’autre termes, soigner des individus avec de l’eau et du sucre n’est -il pas une excellente forme de médecine ?


                                • (---.---.21.81) 22 janvier 2007 01:30

                                  Dans ce cas, il faut rembourser l’eau et le sucre.


                                • Penelope (---.---.86.234) 19 janvier 2007 10:02

                                  Ma famille et moi-même nous soignons par homéopathie depuis des années et ça marche !!! Depuis, mes fils, âgés maintenant de 36 et 32 ans, ne sont quasiment jamais malades ainsi que leurs enfants, alors que les enfants des copains (malgré : antibiotiques et autres) sont atteints sans arrêt de rhino, gastro, angines, bronchiolites et j’en passe. Pourquoi ça marche ? apparemment personne n’a réussi à l’expliquer, est-ce une raison pour tirer dessus à « boulet rouge » ? On ’a pas encore prouvé l’existence de Dieu et pourtant, nombre de gens sur la planète y croient bien plus qu’à l’homéopathie ! Et par les temps qui courent ça coûte plus cher à l’humanité (en vie humaine et économiquement à certains pays ) et à la Sécu (séquelles d’attentats etc..). Mais là, bien sûr, on protège les marchands d’armes ! Si on arrêtait aussi de rembourser les soins aux alcooliques, fumeurs, la Sécu aussi se porterait mieux ! Parce que moi aussi j’en ai assez de payer la Sécu, que je n’utilise que très rarement (ou bien remboursée à 35 %) pour ses gens là qui se fichent pas mal de la solidarité ! Quand on s’attaque de cette façon aussi tendancieuse à l’homéopathie, j’ai des montées d’adrénaline ! Je veux bien témoigner de toutes mes expériences réussies en homéopathie.


                                  • Luc DUSSART Luc DUSSART 19 janvier 2007 10:56

                                    @ Olivier

                                    Il y a les machines et il y a les hommes. Tout votre discours rationnel réduit l’homme à une machine, un robot. C’est inexact évidemment, ne serait-ce que parce que nous sommes à même de produire et examiner des pensées.

                                    Un être vivant ne se réduit pas à des molécules, à des interactions chimiques. L’effet placebo, et l’effet nocebo, ne sont pas explicables avec votre rationalité réductrice. Il faut aller chercher ailleurs, tremper dans l’incertitude et l’imprévisible, en un mot : la vie.

                                    Vous êtes-vous posé la question de l’utilité du remboursement des palliatifs nicotiniques par le gouvernement ? Leur effet est moindre que celui de l’homéopathie et tout autant contestables. Une étude de la CNAM, rapportée par la mission parlementaire, a montré que le remboursement n’était pas judicieux. Et pourtant le gouvernement l’a décidé. Pourquoi ? Parce qu’il y a les élections et qu’il ne faut pas se mettre les fumeurs à dos avant juin.

                                    Voila un bel exemple d’irrationalité : une décision nulle en termes de santé publique mais habile sur le plan politique.

                                    Il existe d’autres logiques que celle décrite par Socrate, mais que l’on nous a fait prendre pour la seule rationnelle. Voir par ex.

                                    http://jfa04.chez-alice.fr/Qualserv.htm

                                    L’homme - sans parler de la femme qui est pour moi un monde plein de mystères - est surtout un être paradoxal. Tant que vous refuserez le paradoxe en fantasmant sur le rationnel, vous serez malheureux et incapable de comprendre une réalité qui nous échappe pour l’essentiel.

                                    Sur le placebo et accessoirement l’homéopathie, je vous recommande l’excellent ouvrage de Patrick Lemoine, en poche chez Odile Jacob. Il arrive que le placebo ait un meilleur service rendu que le produit actif qu’il est censé simuler...

                                    Merci de ne pas me répondre : ce serait paradoxal.


                                    • Oliver Trets Oliver Trets 19 janvier 2007 13:38

                                      "Il y a les machines et il y a les hommes. Tout votre discours rationnel réduit l’homme à une machine, un robot. [...] Il faut aller chercher ailleurs, tremper dans l’incertitude et l’imprévisible, en un mot : la vie."

                                      Je ne suis pas un extrémiste du déterminisme, je conçois que certaines choses nous échappent. Je conçois que le fonctionnement de l’homéopathie soit complexe et peut-être inaprochable par l’homme. Ainsi, je peux ne pas en saisir toute les subtilités, vous non plus, les labo de fabrication non plus et les médecins homéopathes pas plus ! Comment parviennent-ils à faire une prescription adaptée au patient (ou au malade ou à la maladie, c’est vous qui voyez) s’il ne comprennent pas ce qu’ils font ? Et s’ils le comprennent, pourquoi des travaux de vulgarisation n’existe pas ?

                                      Qu’a-t-on à se mettre sous la dent pour approcher le principe de prescription d’un médecin homéopathe ? Ceci : Le type « Pulsatilla » correspond à une jeune femme, blonde ou châtaine, avec les yeux bleus, un visage délicat, douce, craintive, romantique, émotionnelle, aimable mais gênée. Le type « Nux Vomica » serait agressif, rude, ambitieux et hyperactif. Le type « Souffre » aime être indépendant. Etc...
                                      — > on se croirait chez un astrologue ! La correlation produit/patient est une classification plutôt délirante et pourtant, trés précise. C’est un savant mélange d’apparence (couleur des yeux ou des cheveux, jamais de la peau), de tempérament (psychologique) et de corpulance (physique) : tout cela est bien incertain, vague et pas trés sérieux. Ou du moins, pas suffisament pour justifier un remboursement de la sécu.

                                      « Voila un bel exemple d’irrationalité : une décision nulle en termes de santé publique mais habile sur le plan politique. »

                                      Ma seule approche concerne l’éthique médicale, ce n’est pas parceque vous êtes à court de ce type d’argument qu’il faut tenter de faire glisser le débât sur un point de vue politique ou économique. Justifier la persistance du remboursement sur ce terrain me laisse entrevoir que la sécu fait ses remboursements non pas sur des bases médicales mais plutôt politiques et économiques : c’est tout a fait mon avis.

                                      « L’homme - sans parler de la femme qui est pour moi un monde plein de mystères - est surtout un être paradoxal. Tant que vous refuserez le paradoxe en fantasmant sur le rationnel, vous serez malheureux et incapable de comprendre une réalité qui nous échappe pour l’essentiel. »

                                      — > Je suis heureux, rassurez vous : la rationalité me permet de comprendre beaucoup de chose, mais quand elle laisse des questions en suspend, elle sait garder sa place et rien ne la remplace. L’allopathie me permet de soigner mes maux, mais quand elle laisse passer des maladies sans rien pouvoir y faire, elle sait garder sa place et rien ne la remplace : pas même l’homéopathie.

                                      « Sur le placebo et accessoirement l’homéopathie, je vous recommande l’excellent ouvrage de Patrick Lemoine, en poche chez Odile Jacob. Il arrive que le placebo ait un meilleur service rendu que le produit actif qu’il est censé simuler... »

                                      — > je n’ai jamais dit le contraire : d’ailleurs, pour les médicament allopathique, c’est là que commence le déremboursement ou le non-remboursement.


                                    • (---.---.143.12) 19 janvier 2007 11:55

                                      Excellent article, l’homéopathie vérifie tout simplement la loi de Barnum : « A chaque minute née un gogo ! »


                                      • Rocla (---.---.110.235) 22 janvier 2007 05:15

                                        C ’est le nez rouge du clown ?

                                        Rocla


                                      • dvanw 19 janvier 2007 12:02

                                        Pour ceux que ça intéresse, je viens de mettre en ligne un petit film de 5 minutes sur la question de l’Hoémopathie, réalisé en 2002 pour Archimède, l’émission scientifique d’Arte :

                                        http://www.dvanw.com/misopoint/home.html


                                        • Oliver Trets Oliver Trets 19 janvier 2007 13:46

                                          Exellente analyse, pédagogique au possible !! smiley


                                        • Benjamin (---.---.64.13) 19 janvier 2007 17:18

                                          J’ai été content de lire cet article, qui montre qu’on peut poser de très bonnes questions sans être un spécialiste.

                                          De mon point de vue, apporter des exemples ponctuels (« moi », « ma famille », « une vache ») n’apporte rien au débat. En effet, les guérisons spontanées sont fréquentes, laissant du champ à la subjectivité. Il nous reste donc la statistique pour montrer que l’homéopathie « marche », avec des protocoles prenant en compte tous les effets possibles, comme l’effet placebo chez l’animal.

                                          Etape suivante, si elle fonctionne de manière reproductible, statistiquement significative et en conditions contrôlées, il faut trouver le mécanisme de l’homéopathie, ce qui n’exclut pas psychologie, chimie, physique, biologie... Après seulement, l’homéopathie sortira du domaine ésotérique pour devenir une science, qui produira des médicaments normalement remboursés. En attendant, je ne trouverais pas ça normal, mais ça n’engage que moi.

                                          Que les lecteurs sachent une chose : un scientifique qui démontrerait d’une manière inattaquable et reproductible dans d’autres labos (ce qui manquait à Beneveniste) que l’homéopathie fonctionne, et surtout comment, il se verrait attribuer le prix Nobel de médecine ou de chimie. Merci de ne pas considérer les scientifiques comme des moutons, leur rêve est au contraire de révolutionner leur domaine.

                                          Pour répondre à certains commentaires, le fait que des personnes utilisent des antibiotiques et tombent souvent malades ne prouve rien en faveur de l’homéopathie, au surplus en faveur d’une moindre médication. Quelques raisons :
                                          - les antibiotiques perturbent la constitution de l’immunité
                                          - les antibiotiques sont légèrement toxiques
                                          - ces personnes utilisent des antibiotiques parce qu’elles sont souvent malades, et non l’inverse !

                                          Les antibiotiques ne sont pas une panacée absolue, mais merci à leurs opposants de considérer les centaines de millions de vie qu’ils ont sauvées.

                                          Enfin, je rejoins l’auteur lorsqu’il dit que nous consommons trop de médicaments, homéopathie ou non.


                                          • Ptilou (---.---.227.69) 20 janvier 2007 17:04

                                            Quelle tristesse de voir tous ces petits enfants qu’on opère du tympan suite à des otites à répetition, alors qu’un traitement homéopathique simple, sans effets secondaires, appliqué lors de la première otite, aurait suffi pour éviter cette boucherie. Aucun intérêt de connaître le mode d’action, seul compte l’intérêt de l’enfant. Malheureusement, l’obscurantisme de certains, les conduit à préférer des actes chirurgicaux destructeurs. Et ceci est valable pour tant d’autres dysfonctionnements...


                                            • (---.---.48.216) 20 janvier 2007 23:02

                                              Comment peut on écrire de telles inepties ? Combiens d’enfants redoublent leur CP car une otite séreuse a été négligée ? Et ces enfants ronfleurs atteints d’un véritable syndrome d’apnée du sommeil par hypertrophie des végétations adénoïdes et des amygdales ? C’est misère que d’entendre des propos aussi sectaires. Je suis ORL, je ne charcute personne et j’ai le souci du bien être de mes patients. J’enrage de vous lire.


                                            • MichelS 12 février 2008 13:44

                                              Je réagis rapidement au message de Ptilou et à la réponse de (IP:xxx.x12.48.216), ORL qui enrage de lire que la pratique de son métier est faite d’obscurantisme et d’actes chirurgicaux destructeurs. 

                                              Une opinion, d’abord (j’insiste : c’est une Opinion, pas une vérité scientifique) : 1) la plupart des otites pourraient être réglées efficacement et rapidement par une action homéopathique appropriée ; 2) il est très risqué de se reposer sur la plupart des homéopathes pour soigner une otite avec de simples granules.

                                              Contradiction ? Mon explication est que la compétence homéopathique est rare. Et pour soigner une otite en homeopathie avec de bonnes garanties de réussite il faut une très bonne compétence. Ce qui pose la question de la nature de la compétence homéopathique, et par là de la nature même de la pratique homéopathique.

                                              Cette opinion n’est pas arbitraire. Sans être une vérité scientifique, elle est fondée sur un faisceau d’expériences, à la fois personnelles ou de mes proches, ou encore relatées par des personnes sur la probité desquelles je n’ai pas de doute. Elle s’appuie aussi sur un travail que j’avais fait il y a 15 ans sur la représentation des connaissances homéopathiques (je suis chercheur en informatique), travail qui m’avait amené à côtoyer plusieurs familles d’homéopathes (les pratiques sont variées), ce qui m’avait conduit à me forger une opinion sur ce qui s’y passe.

                                              Une expérience personnelle, ensuite (je précise que cette expérience ne constitue pas le fondement de mon opinion ; au mieux, elle l’illustre). Ma première fille, ajourd’hui âgée de 27 ans, était, enfant, sujette aux otites à répétition : 3 ou 4 par hiver. Le médecin homéopathe qui la suivait trouvait régulièrement le remède qui soignait l’otite, et ça se passait du jour au lendemain (rendez-vous le soir, prise du remède et le lendemain c’était fini et elle avait la forme). Sauf une fois, une otite du samedi, visite à la maison du généraliste de garde, qui, connaissant notre penchant pour les médecines douces, prescrit un cocktail homéopathique qui doit être classique pour les otites (je me souviens de Capsicum dans le paquet). Résultat, RIEN, ou plutôt rendez-vous en urgence chez l’ORL le lundi, qui confirme l’otite aigüe et qui prescrit anti-inflammatoire et antibiotique, en nous expliquant au passage le rôle de l’un et l’autre (l’antibiotique est prescrit à titre préventif parce que l’anti-inflammatoire abaisse les défenses immunitaires). Je téléphone quand même à l’homéopathe habituel, qui propose de nous recevoir le lundi soir. Le lendemain, l’otite était réglée, avec les seuls granules homéopathiques prescrits et pris la veille.

                                              Je suis déjà frustré de tout ce que je ne peux pas dire ici, d’une part pour des raisons de place - c’est une ou plusieurs thèses qu’il faudrait écrire sur ce sujet - mais aussi parce que la question est complexe, et que je suis bien incapable de livrer en quelques lignes un argumentaire synthétique ou même de poser les termes d’un débat qui serait certainement utile mais qui touche à beaucoup d’irrationnel (je parle à la fois des "croyants" de l’homéopathie et des scientistes : les premiers sont sans doute naifs et crédules, et les seconds assez souvent bornés - entendez : qui ne peuvent pas sortir des bornes de leur paradigme).

                                              En comptant sur un dialogue ouvert et serein ...


                                            • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:22

                                              Je n’aime pas discuter de l’homéopathie dans n’importe quelles conditions, parce que, immanquablement, on arrive au point où les « anti » traitent les « pro » de sectaires (ou de charlatans si ce sont des praticiens), et les « pro » traitent les « anti » d’obcurantistes, et la discussion est grillée. Ben voilà, on y est. Relisez les deux commentaires ci-dessus !


                                              • (---.---.122.21) 22 janvier 2007 20:52

                                                En effet, je le déplore également.

                                                Cependant, je note que plus de 70% des votants trouvent cet article interressant —> il faut croire que la question est manifestement bien posée.


                                              • Francis Beauvais (---.---.29.3) 26 janvier 2007 10:04

                                                Je me permets d’apporter ma contribution à ce débat en vous signalant que je viens de publier « L’âme des Molécules - Une histoire de la mémoire de l’eau » (ISBN : 978-1411668751 ; Coll. Mille Mondes, Lulu Press 2007). Ce texte raconte pour la première fois in extenso l’histoire de la « mémoire de l’eau » depuis les prémices en 1982 jusqu’au début des années 2000. Ayant vécu une grande partie de cet épisode fameux « de l’intérieur », je rapporte de nombreux épisodes inédits et je décris dans le détail les expériences controversées. J’ose espérer que ce nouvel éclairage sur « l’affaire » fera avancer le débat qui reste souvent polarisé entre les « pour » et les « contre ». Comme on pourra le lire la réalité est plus subtile. On peut lire cet ouvrage en accès libre et en intégralité sur www.mille-mondes.fr . Le texte y est diffusé à raison d’un chapitre par semaine depuis le 1er janvier de cette année. Si on prèfère une version papier on peut néanmoins se la procurer sur amazon.fr (détails sur le site www.mille-mondes.fr )


                                                • (---.---.187.188) 26 janvier 2007 23:38

                                                  Et moi, je répète pour la 15ième fois qu’on peut tout a fait considérer que l’effet « mémoire de l’eau » soit une réalité tout étant persuadé de la fumisterie de l’homéopathie.

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