• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’humanité dénaturée

L’humanité dénaturée

La religion spectacle tient sa grande messe olympique. Elle va tenir permanence pendant quinze jours, reléguant guerre et paix aux faits-divers. Les grands prêtres essaient de chauffer les badauds, s’émerveillant de tout, discourant de rien.

Condamnés à s’extasier, ils ne désespèrent pas de rendre contagieux leur enthousiasme de commande. Ils sont au service d’une mythologie qui fonctionne encore. Elle est entretenue par tous les partis pris et les parties prenantes. Cela fait beaucoup. Les États investissent sans compter dans le sport de compétition, moyen politique de montrer leur excellence dans la culture de l’homme. Le sport cultive d’autres valeurs : volonté, courage, goût de l’effort qui, ayant disparu du tout-venant, font croire - puisqu’on les exalte - qu’elles appartiennent toujours au patrimoine.

Les marchands sont les vrais moteurs et les vainqueurs. Ce sont eux qui entretiennent la flamme. Elle leur rapporte beaucoup : de l’audience, donc de la publicité, des spectateurs prêts à payer, des produits dérivés, des investissements en tout genre. Les sommes sont colossales, les gestionnaires se servent au passage. Les artistes reçoivent leur part.

Les fidèles sont nombreux, pris au piège de l’hystérie fabriquée. Ils vont se croire capables de sauter plus de 2,30 mètres, devenir le bolide chaussé d’Adidas qui file le 100 mètres en 9 secondes et des centièmes, bondir de plus de 9 mètres, nager aussi vite qu’un marsouin. Eux, les fatigués à l’idée de marcher, qui n’aspirent qu’à ne rien faire, ils savent bien qu’il faudrait bouger pour faire moins de gras, mais, incapables de s’obéir, ils préfèrent rêver.

Leur rêve est de faire aussi bien que les athlètes galvanisés par la foule qui les oblige à des efforts surhumains. Ces Jeux ne me font pas rêver. Je ne les vois pas en rose : ni foire ni farce, mais, bien pire, ils reflètent l’état des lieux.

Ce n’est pas de l’activité ludique, divertissante, facteur de bien-être, de santé, d’esprit d’équipe, de force, d’adresse dont je parle. On la pratique en dilettante ou en passionné, en aparté, en amateur, aux heures libres, pour se faire plaisir, mais du sport professionnel où on s’engage à plein temps, pour la vie. On signe des engagements, on contracte des obligations. Le but est de gagner, d’être le premier. L’ambition de cette vocation est le paradis, comme toujours. Il est terrestre et a des séductions. La première est d’être le premier et d’assouvir une volonté de puissance. Zarathoustra en exprime toute la mécanique quand il parle de la victoire sur soi : « quand le plus grand de tous entre en lice à son tour, il prend sur lui risque et péril, c’est une partie de dés avec la mort ».

La sélection naturelle a fait le tri et seuls sont acceptés les êtres aux qualités physiques et mentales à la hauteur de leurs prétentions. C’est sur ce support exceptionnel que va s’organiser un travail forcené. Chaque jour est consacré à l’entraînement. Des pays organisent de véritables usines où les postulants, apportés dès l’enfance par les familles, sont épuisés pour que ne surnagent que les quelques-uns que la nature a dotés du plus qui fait la différence. Ils entrent dans un cycle où c’est le chronomètre, la perfection d’une pirouette, d’un salto arrière ou la distance d’un lancer, les kilos soulevés qui décident de la réussite d’une vie. Ils auront à surmonter souffrances, blessures, fatigue, découragement pour relever le défi permanent : progresser pour se surpasser et dépasser les autres.

Le corps est un outil pour tout le monde. Du prédicateur au chirurgien, du chercheur au plombier, chacun l’utilise au gré de son besoin. Ce qui impressionne chez l’athlète de haut niveau c’est que ce n’est pas un corps offert, exposé, moyen pour fabriquer de la pensée, un bijou, une maison, ce n’est pas la voix du soprano, les doigts du pianiste, la main du tailleur de pierre. Eux aussi ont acquis par l’entraînement, la répétition, la souffrance une connaissance, une expertise, voire une quasi-perfection. L’effrayant chez les rois et reines de l’athlétisme, de la natation, de l’haltérophilie, de la gymnastique est que la culture du corps a une seule fin : le mettre en état de domination.

Cette activité ne s’inscrit pas dans une histoire naturelle : l’exploit attendu serait impossible à réaliser sans un entraînement spécial. Mais, surtout, la finalité de cette performance à laquelle on dédie sa vie, est dérisoire, insignifiante. Instantanée, elle disparaît aussitôt faite, peut s’inscrire sur la pupille, dans la mémoire si le geste a été beau, élégant, mais l’important est la place qui, coûte que coûte, doit être la première.

L’exploit physique produit une perversion des valeurs qu’il suppose. Mobiliser autant d’énergie, de discipline, de volonté, de souffrance, de blessures pour un but si mesquin atteint la folie. Transformer sa vie et son corps pour courir plus vite, sauter plus haut, jeter plus loin, soulever davantage, revient à développer de façon obsessionnelle la dimension animale du corps. Vouloir le faire rivaliser avec l’animal sauvage est une prétention que l’homme, ce malheureux bipède impuissant qui n’arrivera jamais à l’atteindre. Consacrer sa vie à un challenge si médiocre est pitoyable.

Ces sportifs n’ont pas l’apanage de la volonté de puissance, du désir de la réussite et de la célébrité. Un président, un général, un pape l’ont aussi. L’amour de l’effort physique n’a rien d’anormal. Accéder à la première place est l’ambition de tous les élèves de l’ENA et de Polytechnique, accéder à la gloire, à la une de L’Express, à la fortune, est le rêve de beaucoup.

Il n’y a rien de déshonorant à choisir ce média plutôt qu’un autre. La vie du champion à l’entraînement est même décrite sur le ton de l’admiration car elle combine patience, abnégation, discipline, volonté. La capacité de s’imposer des séances répétitives, vaincre la fatigue, la routine, suivre une hygiène alimentaire, des règles de conduite donne une dimension ascétique et esthétique quasi surnaturelle à la vie de ces athlètes. Ils apparaissent comme des êtres d’exception tant leur comportement diffère du vulgus pecum incapable de la moindre discipline dans tous les domaines. Ils acceptent aussi d’avoir leur vie administrée par des équipes de spécialistes qui décident et organisent.

Ce tableau idyllique du professionnel pur et dur ne devant sa supériorité qu’à son seul mérite est encore complaisamment dessiné par les thuriféraires inconditionnels. Il appartient à un passé dont on n’en connaît pas trop l’ancienneté car les débuts du dopage entrent dans un flou qui évite de poser des questions embarrassantes. Aujourd’hui, il n’y a plus de doute : les limites physiologiques ont été atteintes et l’entraînement doit s’appuyer sur des propriétés supplémentaires, extranaturelles.

Tous les moyens sont devenus bons pour atteindre la plus haute marche du podium. Peu importent les conséquences.

En 1983, aux États-Unis, à la question  : « Prendriez-vous des drogues qui feraient de vous des champions olympiques à coup sûr, mais risqueraient d’entraîner la mort dans l’année qui suit ? », 50 % des athlètes interrogés ont répondu par l’affirmative (cité dans Jeux Olympiques, la flamme de l’exploit, F. Hache, Découvertes Gallimard, Paris 2008, p. 150). Le travail des médecins paraît devenir plus important que celui des entraîneurs, l’un préparant le corps pour l’autre : grossesses programmées et interrompues pour augmenter le volume sanguin et l’oxygénation ; hormones mâles et de croissance pour augmenter la masse musculaire ; EPO pour augmenter le volume globulaire ; travail en caisson, en altitude, vibrations mécaniques et d’autres techniques dont on ignore tout.

Le respect du corps que l’on contraint pour qu’il exprime sa plénitude a disparu. Le verrou a sauté sous la pression des intérêts : ceux de l’argent à gagner et à faire gagner ; enjeux politiques des États qui trouvent dans le sport un exutoire et un renom ; enjeu de puissance pour l’individu, la nation.

Notre société applaudit à un spectacle où s’agitent des hommes, des femmes dont la musculature, les valeurs, l’ambition sont clairement révélées et ne laissent place à aucune ambiguïté. Elle sait que les vainqueurs seront ceux qui auront été non seulement les plus forts, mais aussi les plus habiles à mentir sur les moyens qui leur ont permis de gagner.

C’est l’évolution de cette humanité-là qui nous intéresse et à laquelle une olympiade sert de révélateur. Elle nous paraît traduire un affaiblissement de la morale sociale et un abêtissement de l’humanité. Il est difficile de ne pas, alors, se référer au livre de Vercors Les Animaux dénaturés. Immédiatement qualifié de conte philosophique voltairien, il dut son succès aussi à sa forme plaisante, pleine d’humour et d’ironie. Paru en 1952, au sortir des horreurs de la guerre et de l’Holocauste, il y posait la question « Qu’est-ce qu’un humain ? ». Vercors tentait d’y répondre en racontant la découverte des Tropis, mi-hommes, mi-singes, dans la jungle de la Nouvelle-Guinée. Des experts de toutes disciplines y dissertent à l’occasion d’un procès pour trouver les limites entre l’homme et le singe. L’homme se distinguerait de l’animal par l’esprit religieux. Il signifie esprit métaphysique, esprit de recherche, d’inquiétude, et non seulement la foi, mais la science, l’art, l’histoire, la sorcellerie, la magie, etc. Pour Vercors, toujours en prenant exemple sur son groupe de Tropis, le degré d’humanité d’un être reposerait sur la non-acceptation ou la soumission au groupe et son libre-arbitre.

On peut regretter qu’un nouveau Vercors ne se lève pas et vienne maintenant nous parler de l’humanité d’aujourd’hui. La logique qui conduit un homme, une femme à se transformer en s’aidant si nécessaire d’artifices potentiellement mortels pour gagner une médaille et celle de la foule qui s’enflamme pose en effet la question de la pertinence de la définition d’Aristote : « l’homme, un animal doué de raison ». Si vous enlevez à l’homme sa raison, que lui reste-t-il ?


Moyenne des avis sur cet article :  4.81/5   (42 votes)




Réagissez à l'article

15 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 12 août 2008 11:46

    Bonjour,
    Assez en accord avec vos propos iconoclastes
    Même si le sport , raisonnablement pratiqué est une source de plaisir (je fais en vélo autour de 10000km par an)
    L’idéal olympique n’est plus ce qu’il était, même si l’idéal de Coubertin n’est pas exempt de critique


    "Si l’important n’est pas de gagner, pourquoi compte-t-on les points" (Vince Lombarti)___________

    Les événements du Tibet ont mis en évidence une nouvelle fois le fait que les JO comportent des enjeux politiques , qu’ils véhiculent des mythes (depuis leur origine) et une certaine idéologie du sport et du corps (culte de la performance) , prenant aujourd’hui des aspects économiques et marchands plus marqués, dans la compétition-mondialisation des puissances...

    "De Berlin en 1936 à Munich en 1972 en passant par Mexico en 1968 , les Jeux de Pierre de Coubertin ont accompagné les convulsions du XXe siècle dans une constante ambiguïté."...
    Coubertin qui ne craignait pas de faire du sport olympique "...une religion, c’est à dire une adhésion à un idéal de vie supérieure..."
    [ Pierre De COUBERTIN : Le père peu présentable des jeux olympiques modernes …]

       

    -Esprit olympique -

    "Il y a des athlètes français qui pensent que l’esprit olympique, c’est œuvrer « pour un monde meilleur » (LeMonde du 7.04.2008). Pourquoi pas, bien qu’on se demande comment la tentative de courir plus vite que son ombre peut changer quoi que ce soit à la méchanceté humaine. Examinons plutôt l’article 51-3 de la charte olympique, qui dispose qu’ « aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuses ou raciale n’est autorisée dans un lieu, un site ou autre emplacement olympique ». Pourquoi pas ! Mais le problème de cette expression, c’est son silence assourdissant sur la propagande économique.

     

    Le monde actuel ne vit plus selon les règles du fair play. Le CIO n’est plus qu’un regroupement de personnes qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et aux retombées financières parallèles. Alors que les jeux olympiques ont été privés de ressources financières jusqu’en 1972 parce que le Président du CIO de l’époque était un farouche défenseur de l’amateurisme, le CIO d’aujourd’hui est devenu richissime grâce à la vente des droits de retransmission et au sponsoring d’épreuves désormais ouvertement professionnelles. Sous le prétexte du sport comme expression des peuples, les Jeux Olympiques sont aujourd’hui le cache-sexe du système marchand : sur le stade comme ailleurs, la lutte entre Etats se transforme en lutte entre firmes. Déjà à Athènes, la lutte contre le « marketing sauvage » s’était traduite par l’interdiction faite au public de pénétrer dans les enceintes olympiques en arborant d’autres marques que celles des sponsors officiels ou avec une boisson gazeuse autre que Coco-Cola !.."


    -L’idéal olympique mis à nu par la mondialisation

    JEUX OLYMPIQUES - La politique toujours en lice


    • ZEN ZEN 12 août 2008 11:55

      J’ajoute :
      Le sport marchandisé, le sport-souffrance, le sport-spectacle me déplaît souverainement...
      Le dépassement de soi dans l’exploit sportif n’est cependant pas en soi un mal, au contraire. Nulle "dénaturation" là-dedans...Pratiqué collectivementdans le cadre de l’EPS scolaire , il peut avoir bien des vertus : socialisation, fair-play, etc...

      Quelques réflexions à ce sujet (que je partage assez, sans forcément tout assumer) :


      L’emprise du sport par Robert Redeker

      Vous avez dit « plaisirs du sport » ?

      Sport : la revanche du corps ?

      Critique du sport compétition marchand, sport-spectacle médiatique
      -UNE PERSEVERANCE SALUTAIRE CONTRE LE SPORT :
      "... Qui peut encore se laisser duper par la fable olympique quand on examine la composition très démocratique du CIO (des représentants cooptés de lord, prince, princesse, baron, marquis.), ou quand on prend en compte l’histoire politique des Jeux olympiques jalonnée de graves violations des droits de l’homme, non seulement de la part des pays organisateurs, mais aussi des pays participants : « Les principes éthiques » de l’olympisme représentent surtout un parfait alibi pour légitimer l’ordre inique du monde avec lequel le mouvement olympique a toujours pactisé.
      Qu’on retienne, pour finir, les propos du baron Pierre de Coubertin, le grand « humaniste » que l’on sait, et ce au moment des JO de Berlin en 1936 : « Ils [Les jeux de 1936] ont été, très exactement, ce que j’ai souhaité qu’ils fussent [.]. À Berlin on a vibré pour une idée que nous n’avons pas à juger, mais qui fut l’excitant passionnel que je recherche constamment. On a, d’autre part, organisé la partie technique avec tout le soin désirable et l’on peut faire aux Allemands nul reproche de déloyauté sportive. Comment voudriez-vous dans ces conditions que je répudie la célébration de la XIe Olympiade ? Puisque aussi bien cette glorification du régime nazi a été le choc émotionnel qui a permis le développement immense qu’ils ont connu. .. »


      • Bof 12 août 2008 11:57

        Bonjour Docteur ;
        Enfin un vrai médecin qui approche un très gros problème de Santé Publique , et vous croyez que dans la vie de tous les jours il en va autrement pour ceux qui ont confisqué le pouvoir ? et pour " votre" conseil de l’ordre qui devrait vous ’guider’ , être votre ’Lumière’ à vous médecins, on n’a pas eu son avis ’ zavisé ’... ? et pour obtenir un examen qui donnera le droit d’ attendre ’sa’ retraite bien imméritée dans un beau bureau très confortable dont le rythme est donné par la succession des départs en week end et des séjours plus ou moins ’ arrangés/ achetés aux subordonnés dans les chalets à la montagne et les villas à la mer... ????


        • Alpo47 Alpo47 17 août 2008 11:59

          Je ferais bref : "  Du pain et des jeux ". Rien n’a changé depuis 2000ans.


        • Bois-Guisbert 12 août 2008 12:18

          Ce que je ne sais pas, c’est depuis quand le dopage a commencé à être considéré comme une tricherie.

          Ce n’était pas le cas en 1900 (cf conférence de presse de Thomas Hicks, vainqueur du marathon en 1904), ce ne l’était pas non plus en 1925 (cf interview des Pélissier par Albert Londres, sur le tour de France 1924).

          Alors, si quelqu’un peut me renseigner...


          • ZEN ZEN 12 août 2008 14:04

            "Les marchands sonr les vrais vainqueurs"

            Oui, Nike, entre autres...


            • vincent p 12 août 2008 15:18

              L’humanité moderne, la nature toute entière, dénaturée, saccagée, polluée, défigurée ? Et les Marchands d’Armes aussi ne contrinueront pas toujours à en faire le bien de sa vanité supplémentaire ?

              Ap 18:3-
              Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations, et les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les trafiquants de la terre se sont enrichis de son luxe effréné. "



              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 août 2008 15:30

                Excellent article : le corps transformé en machine à produire des performances immédiatement monnayables sous forme de commerce spectacle ne peut être qu’un corps méprisé et méprisable et en cela corps-machine infiniment exploitable aux dépens même de la santé et des équilibres physiques et psychologiques à moyen et à long terme.

                Le corps auto-aliéné du sportif devient le modèle valorisé et valorisant de l’exploitation capitaliste elle-même et de ce fait consentie : Le comble de l’aliénation est alors atteint en tant que servitude volontaire ou désirée (La Boétie).

                La drogue chimique n’est qu’un indice expressif de cette drogue qu’est le désir nécessairement aliénant de la performance à tout prix...L’une ne va pas sans l’autre.

                Capitalisme et éthique du désir


                • X.B. 13 août 2008 08:33

                  http://climaterevolutionaries.blospot.com

                  Votre article est brillant et très intéressant.
                  Le pessimisme, le cynisme et le nihilisme actuels procèdent de l’instinct de mort (cf. Freud) inhérent à l’homme signe d’un déséquilibre psychique comme l’est du reste la dépression. Le pessimisme, etc. est par essence destructif. La Vie cherche par tous les moyens possibles à subsister quitte à éliminer les éléments corrompus en son sein...A bon entendeur salut...

                  Une prise de conscience non suivie d’action est comme un courant d’air dans les chiottes de nos politiques...Si on doit attendre des décisions de leur part : normes et règlementations pour faire pression sur l’économie libérale qui tient depuis belles lurettes les rênes de nos sociétés consuméristes on en a encore pour plusieurs décennies à se croiser les doigts et à dégoiser sur tout ce qui devrait être fait par ces cochons qui nous dirigent. Soyons donc les acteurs, les "révolutionnaires", la réponse anticipée sur son système imunitaire que la Terre attend fièvreusement pour recouvrir la santé ! Il faut planter des arbres, mettre en place des pépinières dans les écoles au lieu de seriner de futures cigales qui auront appris à chanter comme leurs parents et profs - et y auront surtout éprouvé bcp d’ennui. Il nous faut montrer l’exemple de la prévoyance contre l’insouciance folle si on veut que les futures générations nous imittent un jour. Nos enfants qui n’ont pas demandé à hériter de cette maladie que représente l’attentisme, même critique, n’attendent eux que celà : que les propos soient suivis d’ACTION !!!! Soyons actifs nous-mêmes, remonttons nos manches à défaut de pouvoir remonter le temps, boycottons tout ce qui offense à l’intelligence humaine, celle-là même qui nous a permis de survivre jusqu’à présent dans ce monde qui redevient hostile par notre faute et qui nous rend honteux d’appartenir à cette espèce animale dénaturée qui poursuit le bonheur dans la direction opposée aux chemins pourtant bien tracés par toutes les religions du monde qui sont à l’origine de nos lois fondamentales... Plante un arbre dans l’année et prends ton vélo pour tout trajet court ! Aime la vie et la Vie t’aimera ! Ça sent le soixanthuitard mais y avait du bon quand même à rejeter le bonheur en boîte qu’on nous propose au supermarché aujourd’hui, lui-même victime de l’inflation ! X.B.



                  • Dancharr 13 août 2008 21:51

                    Bonjour,

                    Merci pour votre commentaire, votre réflexion et vos recommandations. Elles sont très nécessaires. J’ai trouvé une analyse intéressante sur l’œuvre de Vercors dans :

                    http://pagesperso-orange.fr/vercorsecrivain/animauxdenatures.html

                    En 1949, dans un essai : « La sédition humaine », il disait déjà que l’homme est un animal qui s’est arraché à la mère nature et, en le faisant, s’est dénaturé. Je crains que les quelques uns qui sont conscients du divorce soient trop peu nombreux pour éviter le drame à venir car l’inconscience, l’indifférence atteignent de tels sommets que le point de non retour me paraît dépassé.

                    Bien cordialement.


                  • zarathoustra zarathoustra 15 août 2008 17:11

                    A l’entrainement dans les courses à pieds il y a souvent ce que l’on nome vulgairement un lievre c’est a dire une persone qui coure devant vous pour que vous tentiez de la ratrapé et par la meme alliez plus vite .Ci ce lievre coure assé pres de vous cela vous incite a vous acrochez a la poursuite dans l’espoire de ratrapé celui qui vous précede mais c’il coure trop vite et s’éloigne de vous la c’est sur vous lachez prise et vous vous retrouvez dans le role du spectateur ! Ce phénomene ce retrouve par tout dans les sociétées de consomation ,dite moderne ! A la télévision on vous montre des jeunes gens ,filles ou garçons qui physiquement sont parfait ou plus que parfait qui vivent dans un monde totalment déconecté de la réalitée en somme faux !Acteurs ,chanteurs ,et autres comédiens ne ressemblent plus a mr ou madmame tout le monde ,non tout ce beau monde est trafiquer de la tette au pieds, maquillage ,costumes ,chirurgie estéthique et autre artifice et le systheme de consomation les impose comme modeles .Vous voulez réhussire suivez leurs éxemple en dépit de vous meme soyez comme eux ces gens qui paraissent admirables et qui ce drogues pour oublier ce que l’on a fais d’eux ! 


                    • joelim joelim 15 août 2008 20:42

                      Oui, j’ai regardé un instant les jeux et leurs grands prêtres : à mourir de rire... Sur france 2 ou 3, il y a le concept de l’"escarcelle française", qui contiendrait ou pas suffisamment de médailles. Je crois qu’il en faut le plus possible, si j’ai bien compris la logique. J’espère qu’ils vont nous la montrer à la fin des JOs, cette escarcelle qui semble si importante.

                      J’aime aussi les lamentations et gémissements devant les médailles que les concurrents français n’arrivent pas à reproduire d’une année sur l’autre (comme si c’était une trahison nationale !). On a l’impression d’entendre une bande de maniaco-dépressifs franchouillards changeant totalement d’idée toutes les cinq secondes... Franchement, s’ils n’étaient pas aussi lourdingues ce serait un bon spectacle comique. Par ailleurs je trouve qu’on voit de moins en moins les athlètes en action, lesquels sont souvent marginalisés par des pannonceaux publicitaires ou dispensateurs de résultats, quand ce n’est pas la tronche des commentateurs...
                      Y aura-t’il du dopage aux Olympiades ? Et, si oui, sera-ce sû ? Si oui j’ai déjà un surnom pour les JOs : les jeux Oulons’pique. Huum le canard enchaîné a déjà dû la faire...


                      • Sandro Ferretti SANDRO 16 août 2008 11:24

                        Doc,
                        Bien d’accord avec votre ordonance : du repos, encore du repos.
                        A la rigueur du sport en chambre, si Laure Manaudou est dans la chambre.
                        PS : votre traitement d’herbes rares gentiment prescrit fait son effet : je pense bientot pouvoir reprendre une activité normale...


                        • Sandro Ferretti SANDRO 16 août 2008 11:27

                          @ Had et aux quelques autres qui m’ont demandé de reprendre la plume :
                          le traitement du docteur Dancharr m’a donné de l’anoxie ( privation partielle d’oxygène au cerveau), et m’a brulé pas mal de neurones.
                          Je combat cet effet secondaire en parcourant les grands espaces canadiens, "on the road again, again"...
                          Encore une semaine d’oxygénation dans mes Alpes natales, et je reviens fin Aout/ début septembre.
                          Salut à tous.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès