L’intervention en Syrie est-elle imminente ?

 Est-ce par amour pour la paix ? Est-ce par respect de la race humaine ? Pour quel motif exact les Etats-Unis et ses alliés européens s’agitent ces derniers temps à propos de la Syrie ? Certes nous sommes tous émus, affectés et bouleversés par les massacres inhumains dont est victime le peuple de Syrie. Mais delà à croire, à avaler que l’oncle Sam, que Monsieur Hollande ou Monsieur David Cameroun aient été plus touchés que nous tous et qu’ils n’arrivent plus à arrêter leurs larmes, ni à dormir, c’est très difficile à accepter !

  Je voudrais bien savoir maintenant quel genre de sentiment ont ressenti les prédécesseurs de Barack Obama quand ils ont bombardé l’Irak en et massacré des milliers de vies humaines ? Je me demande également quel état d’âme avait le président américain qui avait donné l’ordre de larguer les deux fameuses bombes atomiques sur les deux villes japonaises (Hiroshima et Nagasaki), attaques dont les conséquences désastreuses sont encore perceptibles aujourd’hui au niveau des êtres vivants et sur la nature ? 

 Pour le premier ministre français Jean Marc Héraut (2/9/2013 sur LCI), il s’agit de sanctionner Bachar Al Assad qui a commis " l’irréparable " en gazant ses citoyens. Vingt quatre heures avant les alliés précisaient que le but de leur action ne visera pas la personne d’Al Assad mais cherchera uniquement à le dissuader de recourir à l’avenir aux « armes chimiques ». Ces mêmes responsables ont prétendu également vouloir changer les rapports de forces entre le pouvoir syrien et les forces de l’opposition. Intelligente raison évoquée là et belle dérobade pour détruire la force de frappe du gouvernement syrien et le ramener à la hauteur de ses adversaires suffisamment armé et soutenu quant à eux, par les USA et leurs alliés. La destruction de l’aviation syrienne sera d’ailleurs une bonne affaire pour les marchés de l’avenir avec les responsables de la Syrie de l’après Assad. !

 Q’on le veuille ou pas, le but, le désir, la priorité des Etats-Unis restent avant tout le départ de Bachar Al Assad dont le régime constitue actuellement le dernier rempart avant l’Iran, ce pays des Mollahs dont le basculement dans le camp occidental ouvrirait la voie à la pénétration des Etats-Unis en Asie centrale. On comprend dès lors l’attitude hostile de la Russie à tout changement de régime en Syrie...

 Disons enfin que l’attaque programmée contre Dams dans les prochains jours n’a pas cessé de soulever des pour et des contre au sein de la communauté internationale. En plus de la Russie et de la Chine opposées à toute frappe contre Al Assad, une bonne partie des hommes politiques de part le monde, aux USA comme en Europe et au sein de la Ligue arabe ne sont pas convaincus des prétextes avancés et soutenus par Barack Obama pour passer à l’action. Comment prétendre que l’Amérique possède des preuves de l’utilisation des armes chimiques par la Syrie, alors que la commission onusienne chargée de recueillir des preuves vient à peine de terminer sa mission de recherche pour procéder dans les jours à venir, à l’examen des échantillons recueillis ? La même confirmation a été faite par les responsables français.

 Serait-ce là une préparation de l’opinion internationale à une attaque imminente ?