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Accueil du site > Tribune Libre > La conduite indigne de l’administration envers K. Montet-Toutain, (...)

La conduite indigne de l’administration envers K. Montet-Toutain, cette professeur poignardée dans sa classe

La honte est un sentiment qui prouve que, même si on les a violées, on se réfère encore à des valeurs. On ne s’étonnera pas qu’elle soit étrangère à l’administration de l’Éducation nationale puisque sa culture est de violer la loi « entre les murs » quand elle y a intérêt. À ceux qui en doutent, le jugement que le tribunal administratif de Versailles vient de rendre, le 14 novembre 2008, en apporte une nouvelle et terrible démonstration.

Une professeur menacée laissée sans protection

Qui a oublié cette frêle et courageuse jeune femme, Karen Montet-Toutain, professeur au lycée Blériot d’Étampes ? Elle n’avait cessé de prévenir sa hiérarchie, tant administrative que pédagogique, des menaces que les voyous d’une de ses classes faisaient peser sur elle. Ils se promettaient tout bonnement de la violer publiquement sur son bureau et de se la passer l’un après l’autre ! Elle avait le tort d’être jolie ! Qu’on lise son livre bouleversant, « Et pourtant je les aime » paru aux Éditions Michel Lafon en 2006 ! On en a rendu compte sur AGORAVOX (1). La proviseur, une ancienne prof d’EPS, l’avait envoyée paître quand elle l’ avait informée de ces menaces : « De mieux en mieux ! » lui avait-elle lancé avec mépris en s’enfuyant ! L’inspectrice d’arts appliqués n’avait pas été plus attentive à ses appels au secours par courriel !

On se souvient que le 16 décembre 2005, un élève, Kévani Wansale, n’y est pas allé de main morte. Ce monsieur n’avait pas apprécié que la professeur se fût plainte de son travail auprès de sa mère : pour sa peine, il lui a porté sept coups de couteau en pleine classe. Enfin tout de même, une professeur a-t-elle son mot à dire sur la conduite d’un élève ?

Une administration blanche comme neige

Karten Montet-Toutain a failli mourir. Elle s’en est sortie, on ne sait trop comment ! L’administration aussi ! Mais, là, on sait comment ! Pour faire face à l’émotion que l’événement avait suscité, le triste ministre de Robien avait diligenté une inspection. Avant même que les inspecteurs-maison ne rendissent leur rapport, il avait déclaré avec superbe que l’administration avait été irréprochable ! Et de fait, miracle ! Les deux inspecteurs dépêchés avaient abouti aux mêmes conclusions ! Tout s’était passé dans l’ordre ! Une jeune femme avait failli périr sous les coups de couteau d’un élève assassin, mais l’administration n’y était absolument pour rien ! C’était la faute à « Pas de chance ! ».

Depuis, on ignorait ce qu’était devenue Karen Montet-Toutain après la parution du livre évoqué plus haut où elle avait livré un témoignage accablant pour l’administration. On avait seulement appris ensuite que l’agresseur avait été tout de même condamné à 13 ans de réclusion criminelle pour tentative d’assassinat, le 1er mars 2008, et qu’il avait fait appel.

Obligée de demander réparation au tribunal administratif

Voici qu’on découvre aujourd’hui que l’administration n’a pas mégoté dans l’ignominie : Karen Montet-Toutain a dû se tourner vers le tribunal administratif pour obtenir réparation du terrible préjudice subi faute d’avoir obtenu la protection statutaire due, organisée par l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983 (2). On en reste pétrifié !

Pourquoi ? Eh bien parce que cela suppose que le recteur, avec sans doute l’aval du ministre en la circonstance, a refusé d’apporter la protection de la collectivité publique à une professeur poignardée en pleine classe et donc de lui verser des dédommagements à l’amiable pour lui éviter une procédure inutile après la tragédie qu’elle avait vécue ! Que leur fallait-il de plus, à ces hiérarques ?

C’est tout simple ! Ils étaient sûrs de leur coup, les cyniques ! La procédure n’avait pas été respectée ! De fait, Mme Montet-Toutain n’avait pas demandé dans les formes voulues la protection de la collectivité publique au recteur, seul compétent pour l’accorder ! Et c’est vrai, par ignorance, la professeur n’avait pas adressé au recteur, comme elle aurait dû le faire, une demande de protection en bonne et due forme. Elle s’était contentée de saisir la conseillère d’éducation par un rapport, la proviseur par oral et l’inspectrice par courriel ! L’administration pouvait se frotter les mains ! Le vice de forme devait rendre toute requête irrecevable. C’est du moins l’hypothèse qu’on peut avancer.

L’état condamné à verser 15.000 euros à la victime

Or, miracle ! Il existe encore des juges dignes de leurs fonctions ! À en croire ce que des médias en rapportent, mais, comme d’habitude, en toute ignorance de l’analyse juridique, et sous réserves, il semble que le tribunal administratif de Versailles, saisi d’une requête en annulation de refus implicite de protection de la collectivité publique violant l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983, ne paraît pas s’être embarrassé de l’absence de lettre rédigée dans les formes. Les alertes diverses lancées par la professeur paraissent lui avoir suffi pour établir le péril encouru et la validité de la demande de protection formulée par la professeur qui aurait due lui être accordée.

L’État a été condamné, le 14 novembre 2008, à verser à Karen Montet-Toutain 15.000 Euros au titre du préjudice moral. On trouvera sans doute l’indemnité bien mince quand on a frôlé la mort ! Mais la condamnation morale de l’administration est entière et l’indignité de sa conduite établie.

Faute d’avoir entre les mains le jugement, on ne comprend donc pas la réaction du rectorat de Versailles (3) qui aurait déclaré ne pas interjeter appel au motif que « l’Etat (serait) exonéré de toute responsabilité lors de cette agression » ! Exonéré ? Pourquoi alors cette indemnité en réparation du préjudice que le refus de protection statutaire a infligé à cette professeur, si l’État est blanc comme neige dans cette affaire où, à l’évidence, les appels au secours de la professeur n’ont rencontré aucun écho auprès de l’administration ?

N’importe ! L’administration de l’Éducation nationale, ministre en tête, avec recteur, inspecteur et proviseur, vient bel et bien de se prendre une magistrale raclée ! Elle a beau jouer l’ innocente comme d’habitude ! Qui peut-elle encore tromper ? Sa conduite irresponsable qui a exposé à la mort une professeur ne peut inspirer que le mépris ! Elle est indigne du service public d’Éducation. Les jeunes professeurs seraient bien inspirés d’en tirer la leçon s’ils ne veulent pas connaître un jour, « entre les murs », le sort de Karen Montet-Toutain ! Car, pas plus que les précédentes, ce n’est pas cette nouvelle condamnation qui modifiera la conduite d’une administration indifférente à la loi quand elle y a intérêt. Paul Villach 

(1) Paul Villach, « Le livre de Karen Montet-Toutain, professeur poignardée : le service public outragé ! », AGORAVOX, 4 octobre 2006

(2) Article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 : « La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté ».

(3) Sauf erreur, le recteur (inspecteur général très en cour dans les cabinets ministériel et l’administration de gauche et de droite depuis 20 ans) est le co-auteur d’un livre paru en 1989, « Techniques du Français » ( A. Boissinot, M.-M Lasserre, éd. B. Lacoste) où on apprend cette ânerie : il existe « un texte d’exposition » (autre version du «  texte informatif  » cher à la théorie promotionnelle des médias) « qui n’ a pas de finalité impressive », c’est-à-dire qui ne vise pas à influencer le lecteur !!! Autant nier la loi de la gravitation universelle !


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41 réactions à cet article    


  • jerome 9 décembre 2008 11:55

    Or donc : un Service Public - avec toute la grandiloquence et les trémolos y afférents - n ’ est pas capable
    à minima d ’ assurer la sécurité et le bien-etre de ses dévoués serviteurs ...
    Et on voudrait nous faire croire que le dit Service peut faire des miracles pour des millions de gamins ?

    La hiérarchie de cette caste est surement et grassement à l ’ abri , les valets et usagers sont une sous-caste
    taillable et endoctrinable à merci .

    Et ce sont ces salopards , doctes et repus , qui viennent nous donner , à nous parents , des leçons d ’ éducation
    pour notre progéniture ??? De qui se moque-t-on ?

    Hé ben de nous , pauvres couillons de contribuables ... c ’ est à gerber ...


    • LE CHAT LE CHAT 9 décembre 2008 11:55

      il y a belle lurette que les enseignants ne sont plus couverts par leur hiérarchie !

      mon paternel était enseignant et sa hiérarchie n’a pas apprécié qu’il porte plainte quand on lui a crevé les 4 pneus de sa bagnole , soi disant que ça portait ombrage à la réputation de l’établissement .... smiley

      on le voit aussi avec les enseignants trainés en justice pour brutalités ou attouchements imaginaires qui sont abandonnés à leur sort par le ministère !


      • Gilles Gilles 9 décembre 2008 12:14

        Quand j’étais au collège (années 80) les profs qui se faisaient crever les pneus de leur voiture étaient tous de pauvres connards qui poussaient à bout les élèves...... pas à plaindre et en plus l’administration était derrière eux

        Apparement le monde change........


      • Superbe claque...totalement justifiée adressée par la justice administrative aux irresponsables qui devaient la protection à cette enseignante.

        Et au fait ! comment vont les irresponsables en question au plan personnel ? Il serait convenable que l’Administration s’occupe ....de leur cas...là aussi, ce ne serait que justice. 

        Quant aux D&I accordés à l’enseignante...je les trouve personnellement bien modestes au regard des atteintes dont elle a été victime


        • Hieronymus Hieronymus 9 décembre 2008 13:10

          bien sur que l’administration est pourrie et fait tout pour nier sa responsabilite
          a moins d’etre maso, ils ne vont jamais reconnaitre leurs torts
          reflexe corporatiste, ils font la tortue .. y a rien a en tirer !


          • Jiache 9 décembre 2008 15:02

            Justement, au lieu d’envoyer la police harceler des élèves innocents, nos têtes pensantes feraient mieux de protéger des profs (ou autre personnel de l’éducation) en danger face à certains élèves de plus en plus dingues. A force de concentrer toutes les "racailles" dans les mêmes établissements ...


          • Gilles Gilles 9 décembre 2008 15:24

            Non, c’est toujours plus porteurs démagogiquement...oups politiquement.... parlant de :

            • Stigmatiser les profs, fonctionnaires fainéants et inaptes
            • Stigmatiser les "djeunes" branleurs et fumeurs de hash
            • Stigmatiser l’EN pour l’affaiblir et la "réformer"

            D’une pierre trois coups et ça plait à l’électorat UMP qui se convainc que le mieux serait l’abolition de l’EN et la création d’un chèque éducation pour les parents qui choisirait un établissement privé de leur choix géré par une société capital-risque (comme en Suède et bientôt UK)

          • Alexeï 9 décembre 2008 15:45

            @ Paul Villach

            Votre article démontre une fois de plus le cynisme dont fait preuve l’Administration de l’Éducation Nationale à l’encontre de ses « serviteurs », totalement indifférente au respect des Droits de la Personne. Je rassure les deux racailles qui ont insulté les enseignants : c’est en français que je m’exprime et non dans leur sabir d’illétré. Je partage votre point de vue final : ce jugement ne va rien changer : le petit toutou Boissinot, complice du naufrage dans lequel se trouve aujourd’hui l’ensignement du Français, promus recteur pour bons et loyaux services, a déclaré hier soir sur les chaines de télévision que ce jugement ne ferait pas jurisprudence. Il est vrai que jamais le recteur n’accorde cette protection de la collectivité publique dont la loi lui fait pourtant un devoir : à titre personnel, j’ai dû aller trois fois devant le tribunal administratif de Marseille et j’ai gagné. En janvier 2003, le comissaire du gouvernement a eu ces propos très forts à l’encontre du recteur : « Il faut l’avouer et oser le dire, Monsieur le Président, le recteur adopte toujours dans ce style d’affaires un comportement de voyou. Et notre tribunal ne peut que le constater avec la répétition de procédures inutiles car la loi est systématiquement violée ». Cette raclure de recteur de l’Académie d’Aix-Marseille a mis 11 mois pour exécuter le jugement, après une plainte de mon avocate auprès du président du TA de MArseille.

            @ lieutenant-colonel Beau

            Les personnes qui sont en partie responsables de ce désastre ont sûrement été promues (conseillers du recteur ou du ministre, directeurs de CRDP ou, mieux, de CNDP) ou pour le moins sont restées en place. Mais, aprrès 26 ans d’un combat acharné pour retrouver votre honneur, vous en savez quelque chose. L’arrêt de la cour de cassation qui vous a rétabli dans votre honneur va-t-il changer les mentalités ? Sûrement pas.

            À vous tous, parents incompétents qui n’êts au fond que des géniteurs et qui vous réjouissez, n’oubliez jamais que « Des maîtres asservis ne sauraient former des esprits libres »". Si, si, c’est toujours en français que j’écris.


            • Alexeï 9 décembre 2008 15:48

              @ Paul Villach

              Pour rebondir sur le début de votre article, n’est-ce pas dans cete affaire que le ministre de Robien annonçait qu’il diligentait une enquête et déclarait en même temps que l’administration n’était pas coupable ? Comprenne qui pourra.


              • Sébastien Sébastien 9 décembre 2008 15:58

                Tant que les fonctionnaires ne seront pas responsabilises, on aura des situations incroyables comme celles-ci.

                La prof a recu 15,000 euros, c’est deja ca meme si c’est pas donner cher de sa vie, mais sa hierarchie exerce-t-elle encore ? C’est curieux de confier un poste de direction a des gens qui ne peuvent manifestement pas l’assumer.


                • Alexeï 9 décembre 2008 17:43

                  Vous vous étonnez que l’on confie des postes de direction à des gens incapables de les assumer. Cher Monsieur, 90% des chefs d’établissement sont dans ce cas. Ce sont des profs dont la carrière piétinait (profs de techno, d’EPS, anciens instituteurs), incultes pour la plupart et qui voient là l’occasion d’une revanche professionnelle en se soumettant corps et âme à une hiérarchie dévoyée. Il m’a été donné de cotoyer comme principal-adjoint :
                  - un pédophile,
                  - un ancien prof de techno que l’on avait placé là car il frappait ses élèves (il l’a avaoué en salle des professeurs).

                  Leur seule ambition une fois parvenus à échapper aux élèves est :
                  - d’humilier les profs plus cultivés qu’eux (certifiés et surtout agrégés),
                  - faire disparaître les options telles que le latin et le grec jugées élitistes.
                  - détruire les voyages pédagogiques qui réussissent (et qui de ce fait les renvoient à leur propre médiocrité).


                • Paul Villach Paul Villach 9 décembre 2008 18:19

                  @ Alexeï

                  Il m’a été donné aussi d’affronter ces médiocres, d’autant plus soumis à leurs chefs hiérarchiques que médiocres et incultes, tant ils sont ravis d’avoir atteint ce pinacle auxquel leur modeste bagage leur laissait peu de chance d’accéder. Le respect de la loi quand elle les dérange, n’est pas leur préoccupation. Paul Villach


                • Sébastien Sébastien 10 décembre 2008 08:59

                  @Alexei : Et bien je suis content de ne pas avoir ete dans la meme ecole que vous !


                • Alexeï 10 décembre 2008 17:35

                  @ Sébastien

                  Et moi donc ! J’ai assez fréquenté de racailles comme cela sans vous avoir connu. À propos, vous êtes faché avec les accents ?


                • docdory docdory 9 décembre 2008 16:03

                   Cher Paul Villach

                  Certes , s’il faut se féliciter de cette décision du tribunal , il vient immédiatement à l’idée des esprits tâtillons comme le mien de comparer le préjudice moral de cette enseignante ayant miraculeusement échappé à la mort , évalué par le tribunal à 15 000 euros , au " préjudice moral " (?) dont a bénéficié Bernard Tapie , qui était, si je ne m’abuse, de 45 000 000 d’euros ( sauf erreur de ma part ) . Judiciairement , on est mieux considéré d’avoir un coup de canif dans son portefeuille que d’avoir des coups de poignards au thorax !

                  Dans les deux cas, le contribuable paiera la facture . On aurait aimé que les personnes alertées par cette enseignante et n’ayant pas réagi de façon appropriée la paient de leur propre poche , ou au moins écopent de sanctions administratives lourdes !


                  • docdory docdory 9 décembre 2008 16:05

                     PS 

                    Au fait , sait on quel a été le sort judiciaire du coupable des coups de couteau ?


                  • Paul Villach Paul Villach 9 décembre 2008 16:45

                    Cher Docdory,
                    Le coupable a été condamné à 13 ans de prison, je crois, comme je le signale dans l’article. il a fait appel. Son affaire devrait être réexaminée en début d’année prochaine.

                    Je vous rejoins sur les sanctions qui devraient être prises contre les hiérarques qui ont exposé en toute irresponsabilité cette professeur à la mort. 

                    Mais puisque les inspecteurs-maison ont estimé dans leur rapport qu’ils ont été irréprochables ! Ces nuisibles peuvent continuer de sévir en toute liberté !

                    Au fait, cette tentative d’assassinat a-t-elle déclenché à l’époque chez ses collègues la réaction qui s’imposait, une grève dans toute le pays ou du moins une pétition ? Je n’en ai pas le souvenir !

                    Vous vous souvenez du poème du pasteur Niemöller :
                    "Quand ils sont venus chercher les communistes,
                    Je n’ai rien dit,
                    Je n’étais pas communiste.

                    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
                    Je n’ai rien dit,
                    Je n’étais pas syndicaliste.

                    Quand ils sont venus chercher les juifs,
                    Je n’ai pas protesté,
                    Je n’étais pas juif.

                    Quand ils sont venus chercher les catholiques,
                    Je n’ai pas protesté,
                    Je n’étais pas catholique.

                    Puis ils sont venus me chercher,
                    Et il ne restait personne pour protester
                    ."

                    Chacun a dû se dire : moi, je n’ai pas reçu de coups de couteau et ça ne risque pas de m’arriver. Paul Villach




                  • Alexeï 9 décembre 2008 17:34

                    Vous avez parfaitement raison. La responsabilité de ce désastre incombe en grande partie aux enseignants de gauche à l’humanisme béat (et criminel). Il faut en finir avec ce vocable indécent d’élèves en difficulté qu’il convient de nommer par ce qu’ils sont : petites frappes.

                    Lorsque la droite est revenue au pouvoir, le Parlement a fait voter l’amendement Clément-Périssol qui alourdissait les sanctions pénales contre les auteurs d’agressions envers les agents de l’État dépositaires de l’autorité. Qui s’y est à l’éppoque opposé ? Les profs du SNES (communistes) et du SGEN (socialistes). Je vous avoue que, dans un établisssement où j’exerçais, une responsable du SNES s’est reçu un coup en plein visage. Tous les profs se sont mis en grève sauf moi et, pour monstrueux que cela soit de l’écrire, je me suis réjouis que cela arrivât à cette coco. Elle a payé le prix de sa lâcheté et de sa bétise. Je crois avoir qu’elle est toujours chez le psy deux fois par semaine.


                  • 5A3N5D 9 décembre 2008 17:50

                    @ Alexeï,

                    Ne soyez pas ridicule. Seul le délit d’outrage est prévu par la loi (Article 433-5 du Code pénal.)

                    Pensez-vous qu’un enseignant peut moralement faire condamner un élève à 6 mois de prison et 7500 € d’amende ? Ce texte est ridicule par l’outrance des peines prévues. Un texte qui dessert plus les enseignants qu’il ne leur sert.


                  • Alexeï 9 décembre 2008 20:04

                    @ 5A3N5D

                    Qui est ridicule ? Celui qui s’offusque ou celui qui comme moi, l’emmedeur de service, s’évertue à faire respecter les règles de la classe qui seules permettent de vivre en société.

                    Votre remarque est infondée : vous avez parfaitement que cette loi n’est jamais appliquée. Il est quand même lamentable que l’actuelle garde des sceaux ait dû faire une loi sur les peines plancher pour tout simplement forcer les magistrats de gauche à appliquer les lois votées par le législateur.

                    Mais votre opinion n’est pas la mienne : je ne trouve pas moralement condamnable le fait de porter plainte contre une racaille. C’est souvent l’unique moyen dont nous disposons. Je l’ai déjà fait et n’hésiterai pas à le refaire.


                  • Alexeï 9 décembre 2008 22:54

                    @ 5A3N5D

                    Pour finir, la racaille contre laquelle j’ai porté plainte il y a dix ans (nous étions alors sous la jospinie) m’a agressé physiquement en classe pour lui avoir confisqué un livre de français que j’allais remettre à son professeur qui devait seul décider s’il y avait ou non lieu à sanction. Cette racaille a été soutenue par le chef d’établissement trop heureux d’utiliser un provocateur comme indicateur de basse police ainsi que par le recteur : j’ai écopé d’un avertissement pour avoir « manqué de mansuétude et de tempérance ». Je n’ai plus pu faire cours : lors de la leçon sur la Shoah, ce n’étaient que propos antisémites, bras levés par ses camarades... juifs. Voilà où le ridicule de gens comme vous peut mener : à assassiner les victimes une seconde fois.

                    Ne seriez-vous pas chef d’établissement ? Insituteur, porf de techno ou d’EPS ? Le jour où vous recevrez un coup de couteau, il y aura des bonnes âmes pour protester. Moi, je me réjouirai.


                  • 5A3N5D 10 décembre 2008 10:05

                    @ Alexeï,

                    "Ne seriez-vous pas chef d’établissement ? Insituteur, porf de techno ou d’EPS ? Le jour où vous recevrez un coup de couteau, il y aura des bonnes âmes pour protester. Moi, je me réjouirai."

                    Je n’ai jamais été chef d’établissement et je ne le serai jamais. Pour le reste, j’estime ne pas avoir à argumenter avec ce que j’appelle un "agité". 

                    Comme vous le notez à juste titre, la loi n’est jamais appliquée en cas d’outrage, et je pense que c’est volontaire. Que le juge soit de droite ou de gauche n’y change rien. Mais, bon, vu vos arguments, je pense que vous avez certainement subi un choc psychologique assez grave.

                    Bien à vous.


                  • Paul Villach Paul Villach 10 décembre 2008 10:33

                    @ 5A3N5D

                    "Mais, bon, vu vos arguments, je pense que vous avez certainement subi un choc psychologique assez grave," répondez-vous à AlexeÏ.

                    ATTENTION DANGER  !
                    Je crains que votre remarque ne soit ambiguë : face à la violence institutionnelle d’une administration-voyou (1) comme celle à laquelle Mme Karen Montet-Toutain a été confrontée, convenez qu’on peut subir "un choc psychologique grave", comme vous dites.

                    Mais il ne faudrait pas en déduire que le "coupable" est celui qui a été choqué. La coupable est bien celle qui a choqué en manquant à tous ses devoirs.
                    Seulement la soumission aveugle à l’autorité est telle chez une majorité d’individus que l’autorité-voyou est par principe exonérée de ses fautes et que ses victimes sont considérées comme des "psychiatriques" ! Paul Villach
                    (1) J’appelle administration-voyou (comme il existe des patrons-voyous) celle qui ne respecte pas la loi quand celle-ci dérange ses intérêts.


                  • 5A3N5D 10 décembre 2008 11:58

                    @ Paul Villach,

                    Vous ne connaissez rien de mon histoire personnelle, qui mériterait également d’être racontée. Toutefois, quelle qu’elle ait pu être, je ne me laisserai jamais aller à des propos aussi violents, sectaires et racistes que ceux d’Alexeï. Qu’est-ce qu’une "racaille" ? Qu’est qu’un juge "de gauche" ?

                    Qu’il ait été victime du système (d’après ce que j’ai compris) ne lui donne en aucune façon le droit de se livrer à des attaques qui fleurent bon l’intolérance et le racisme les plus primaires. 

                    Quant au applaudissements qu’il me réserve pour le jour où je prendrai un coup de couteau, je les trouve déplacés, surtout en totale méconnaissance de cause. 

                    Cerise sur le gâteau, il trouve bon de dramatiser en introduisant dans le débat le problème de la shoa, et en me rendant responsable de la "deuxième mort" de millions de victimes. J’ai le regret de dire que le procédé de culpabilisation est plus que douteux. C’est même du grand "n’importe quoi". Discussion close pour moi.


                  • Alexeï 10 décembre 2008 15:04

                    @ 5A machin de la racaille

                    De quel droit me traitez-vous de raciste ? Je me suis élevé contre le racisme chaque fois que j’en ai été témoin ou que j’ai du le vivre dans ma classe.

                    1. Trouvez-vous normal que des professeurs organisent des voyages sur des lieux de mémoire tels que des camps de concentration et que l’on tolère que les élèves agissent comme s’ils étaient dans un parc d’attraction ? C’est le fait de manquer de respect qui constitue une deuxième mort pour ces millions de victimes ?

                    2. Trouvez-vous normal que l’administration use de propose racistes envers des surveillants ou un CPE d’origine maghrébine qui n’ont d’autre tort de n’être que ce qu’ils sont et de n’avoir rien fait de répréhensible ? J’ai dénoncé de tels agissemnt en portant témoignage devant la HALDE et j’ai été bien le seul. Cela m’a valu le courroux du recteur mais on me demande d’enseigner à mes élèves le refus des discriminations et je n’ai aucune leçon à recevoir d’une racaille comme vous ? Pauvre minable ! Raté !.

                    3. Trouvez-vous normal que le recteur et l’ancienne mairie sociaiste d’extrême-droite d’Aix-en-Provence protègent un pédophile dont la place devrait être la prison ? À moins que vous ne fassiez partie de ces ordures qui pensent que coucher avec les enfants est sain.


                  • L’Administration se fait "bastonner" par la justice administrative....et les fautifs.... personnes physiques, ont eu des promotions. SPLENDIDE et CARICATURAL . J’imagine que leurs fautes disciplinaires, voire pénales, ...sont prescrites !! d’où l’impossibilité pour l’administration à agir.... maintenant.

                    C’est donc ...tout benef !! Continuez il n’y a aucun risque personnel à fuir ses responsabilités....vous serez soutenus et promus.

                    Quant aux dangereux agitateurs qui dénoncent toutes ces fautes...circulez ...il n’y a plus rien à voir ...


                    • Alexeï 9 décembre 2008 19:56

                      J’apprécie les images que vous employez, colonel. Vous le savez mieux que personne : seule une obstination de 26 ans vous a permis de laver votre honneur. Et ce n’est malheurreusement pas fini car je pense que votre carrière devrait être entièrement reconsidérée. J’espère que vous n’attendrez pas encore 26 ans.


                    • ChouWang 9 décembre 2008 22:14

                      une remarque liminatoire

                      déjà le titre de son bouquin est faux !

                      le prof doit comme le psy avoir une atitude de bienveillante neutralité !
                      c’est ce qui a mis dedans l’idiot testoroné et poignardeur ...

                      ensuite l’administratiion française ,l’education nationale en particulier ne réagit que si il y a quasiment mort d’homme ...(enfin ce qui fut presque le cas ).

                      et l’administration française ne réagit ni plus ni moins qu’un patron du privé en se défaussant au maximum .





                      • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 10 décembre 2008 00:20

                        Il y a de quoi être dégouté à vie de l’enseignement, d’un côté une hiérarchie d’une lacheté indigne de l’autre des gamins tarés nourrit de violence, elle a eu du bol de sauver sa peau. Elle ferait bien d’empocher le fric et d’aller faire de la céramique en Dordogne...

                        @l’aut’ taré du gud, c’est toi le pire des dégénérés... smiley


                        • jimny43 10 décembre 2008 09:35

                          Bonjour, je trouve tout a fait aberrant que ce soit la societe & donc le contribuable qui paie !
                          Alors que la hierarchie de minables va rester bien au chaud jusqu’a la prochaine fois, c’est eux qui devraient payer de leur poche & en plus etre mis a la porte !


                          • Le pirate des caraibes 10 décembre 2008 10:30

                            On remarquera aussi l’absence de grandes manifestations de soutien nationale à ces agressions.

                            Pourtant le sujet est grave.
                            Il faut croire que manifester pour une augmentation est plus important que demander du respect et de la securité sur son lieu de travail.... a moins que ca soit la notion de solidarité qui est differente dans la fonction publique...


                            • Canine Canine 10 décembre 2008 11:28

                              On mesure mal l’impact d’une absence couarde de l’administration dans un établissement scolaire.

                              Quand j’étais au collège, (dans une ZEP du 93), mon bahut avait plus que mauvaise réputation, et elle était plus que méritée, il s’y passait des choses qu’on ne croit pas quand je les raconte (le record étant sans nul doute une prof canardé avec des marrons, à raison d’une dizaine par gamin dans une classe de trente, elle était en début de grossesse, elle a fait une fausse couche suite à cet incident).
                              Quand je suis passé en 4e, les batiments ont changé (les anciens étant du préfabriqué censé être provisoire, mais qui avait duré au moins dix ans), et dans la foulée, le directeur a changé aussi. L’ancien était absent, d’aileurs, de ma sixième à ma cinquième, je n’avais jamais vu sa tronche, pas même pendant la grève survenue suite au bracage avec une arme à feu d’un surveillant. A l’inverse, la nouvelle directrice s’est mise à être là tout les matins pour controler les carnets de ceux qui rentraient afin de vérifier qu’ils étaient bien des élèves, à exclure les élèves dont les profs demandaient l’exclusion, et bien en deux ans, sans aller jusqu’à faire de ce collège un paradis, les choses ont quand même très nettement évoluée, un comité de parent d’élève a été créé, elle a même réussi a appliquer la théorie du carreau cassé aux tags et à garder les batiments environ propres.


                              • daniel daniel 10 décembre 2008 15:09

                                Merci canine.
                                Après avoir lu tous les commentaires précédents j’avais très envie de mettre mon grain de sel et ce que vous dites sera le début de mon petit mot. Eh oui, heureusement, il y a des chefs d’établissement qui sont présents avant l’arrivée des élèves et ne partent qu’après. Sauf s’ils résident sur place, comme ils devraient tous le faire, par nécessité absolue de service, selon la formule en usage. Et dans ce cas, ils continuent a faire front dans leur quartier après 18h. Leur nom est tagué sur les murs, ils se font traiter d’enculés depuis les étages quand ils sortent dans la rue etc... Et pourtant ils n’hésitent pas à faire respecter le règlement et les personnels. Les conseils de discipline et exclusions définitives sont l’ultime moyen pour évacuer les fauteurs de trouble et protéger personnels et élèves.
                                J’espère qu’il y a plus de 10% de chefs d’établissement qui ne relèvent pas du jugement sévère de Paul Villach.
                                Qant à la solidarité souhaitable de la part des collègues, il n’y a qu’a lire toutes les réactions qui précèdent pour deviner qu’elle n’est pas toujours unanime. Il y a ceux qui s’en sortent (avec des méthodes honorables ou non) et ne souhaitent pas se faire remarquer, il y a ceux qui ont peur et on ne peut négliger cette réalité. Le seul qui doive être présent pour défendre le personnel menacé, c’est le principal du collège ou le proviseur du lycée. Il est (ou devrait être) sur le terrain tous les jours. Il sait qu’il ne faut pas trop compter sur les autres échelons de la hiérarchie qui ne sont guère enclins à le soutenir lui non plus.
                                J’ai été censeur de lycée (une côte cassée par un intrus ivre qui importunait les jeunes filles de l’établissement : réponse du secrétariat général du rectorat :"vous devriez mettre en place des projets d’établissement" ) j’ai été principal de collège (conseil de discipline contre un élève qui ridiculisait un professeur sur son blog : Présence d’un avocat pendant le conseil de discipline qui a fait appel de la décision du conseil d’exclure l’élève ; appel satisfait par le rectorat qui a cassé la décision du conseil de discipline).
                                Il faut être courageux et obstiné. Même quand on nous soupçonne d’être un administrateur-voyou, inculte et arriviste.
                                dj


                              • Paul Villach Paul Villach 10 décembre 2008 16:33

                                @ Daniel

                                Cher Daniel, des administrateurs comme vous semblez l’avoir été, ça existe bien sûr, mais ça ne court pas les rues. Vous le savez bien !
                                Les exemples que vous donnez, sont criants de vérité, si semblables à ceux que je pourrais vous donner moi-même.

                                Ce qui est rageant, c’est que le respect des règles, ce n’est pas difficile, pourvu qu’on les respecte soi-même. Or, l’administration est la première à donner le mauvais exemple ! C’est ça, le scandale ! Voyez cette conduite envers Karen Montet-Toutain !
                                Dans d’autres cas, la chaîne hiérarchique invente purement et simplement des fautes de service pour sanctionner un professeur qui la dérange. Il lui faut aller devant le tribunal administratif pour obtenir l’annulation de la sanction deux ans et demi plus tard... mais le mal est fait !!! Non, franchement, de tels hiérarques sont répugnants. Ils sont indignes des fonctions qu’on leur confie.

                                Mais vous savez bien que d’autres impératifs commandent que le service public d’Éducation devienne un repoussoir pour favoriser la prochaine privatisation, selon le rapport de l’OCDE de 1996. À moins que la crise ne change la donne !

                                Quant à moi, sur la quinzaine de chefs d’établissement qu’il m’a été donné de rencontrer en 34 ans, (je ne parle pas des adjoints qui ne valent guère mieux), un seul mérite à mes yeux le respect ! Avec 1/15, on est en-dessous des 10%.
                                Dommage que nos routes ne se soient pas croisées ! Cordialement. Paul Villach


                              • daniel daniel 10 décembre 2008 18:47

                                Merci de votre remarque
                                et je n’ai rien à en retirer. Sauf à ajouter une nuance pour être tout à fait complet. L’administration doit donner l’exemple nous en sommes bien d’accord. On peut dire la même chose des enseignants et nous savons bien vous et moi qu’il y a parfois des manques fâcheux. Je ne me hasarderai pas à discuter des proportions et si vous n’avez rencontré qu’un seul chef d’établissement estimable sur 15 vous avez manqué de chance. Aussi je ne me baserai pas sur ma seule expérience personnelle pour évaluer la proportion d’enseignants estimables (j’en ai connu beaucoup, je le leur ai dit et ils le savent). J’en ai connu aussi qui auraient dû changer de métier car il se mettaient en danger et leurs élèves avec eux. Les rapports et inspections n’ont jamais abouti à des solutions satisfaisantes. Tout le monde ne peut pas être évacué vers les CDDP. Pour finir, un exemple qui concerne un lycée voisin de mon collège. Un professeur agrégé était systématiquement en congé de maladie avant et après les petites vacances. Un puis deux proviseurs ont fermé les yeux sur ces certificats de complaisance. Un troisième a gentiment fait remarqué au professeur qu’il se déconsidérait auprès de ses collègues qui n’étaient pas dupes, des parents qui protestaient par courrier et des élèves devant lesquels il se vantait de sa pratique qui lui épargnait aussi les jurys de bac.
                                Cette mise en garde amicale déclencha une procédure auprès du procureur pour harcèlement et un courrier menaçant de l’avocat du professeur.
                                Il ya des comportements navrants à tous les échelons et les I.A. (que je ne fréquente pas) auraient peut-être aussi des histoires à raconter.
                                Amicalement
                                dj


                              • Paul Villach Paul Villach 10 décembre 2008 20:09

                                @ Daniel,

                                Je vous suis volontiers. Je considère que les professeurs ont leur part de responsabilité dans la situation d’aujoud’hui. On n’a jamais que l’administration que la majorité supporte ou encourage.
                                Je me souviens d’un poste que j’ai occupé au lycée Descartes à Alger (relevant du Ministère français des affaires étrangères). il existait une réelle solidarité entre les professeurs du syndicat auquel j’appartenais et que j’animais : le chef d’établissement ne pouvait pas violer les règles comme il voulait. Preuve était apportée que la malveillance pouvaitt être au moins contenue. 
                                Mais ceci se passait en des temps très anciens. C’était entre 1979 et 1985.

                                Je crois cependant que ce sont surtout des critères négatifs qui tendent à sélectionner aux postes de direction les individus.
                                1- Se portent souvent candidats d’abord ceux qui ne supportent pas la confrontation quotidienne avec les élèves, ou qui ne s’y voient pas toute leur "carrière" et pour cause !
                                Pour rien au monde, j’aurais, personnellement, abandonné cette confrontation et cette collaboration dans un échange de respect et d’estime réciproques.

                                2- Il faut ensuite appartenir à un cercle de courtisans, une claque pour être admis dans la clique. Voyez ce que dit François BAYROU, dans "La décennie des mal-appris" (Flammarion, 1993), des inspecteurs cooptés car appartenant à "une écurie", "une coterie" ou "un réseau idéologique" !
                                 
                                3- Devenus chefs d’établissement ou inspecteurs, ces individus semblent avoir une revanche à prendre envers ceux qui restent face aux élèves, alors qu’eux-mêmes les ont fuis.

                                4- En revanche, ils sont confondus de reconnaissance envers une hiérarchie qui les a élevés socialement. Ils n’ont rien à lui refuser.

                                Le principe est simple, quoi qu’il en soit : ou on se soumet, ou on se démet.

                                Mais il y a deux points qui sont intolérables :
                                1- que l’administration ne soit pas la première à respecter les règles ;
                                2- que les administrateurs-voyous qui ont été convaincus de fautes graves, voire condamnés (ou dont les actes administratifs ont été annulés comme illégaux) restent en place et continuent à sévir !
                                On ne fait pas mieux pour démoraliser une institution Paul Villach


                              • Alexeï 10 décembre 2008 21:05

                                @ Paul Villach

                                Le témoignage du chef d’établissement Daniel est estimable. Vous avez relaté dans de précédents articles l’affaire d’un principal stagiaire qui avait tenté de lutter contre le comportement scandaleux des profs envers les élèves : injures, brimades, coups. Ce qui lui a valu une cabale de 12 profs de l’établissement et du maire de la Roche-Posay qui a empéché sa titularisation. Depuis, tout comme le lieutenant-colonel Beau qui vient enfin d’obtenir réparation (partielle) après un combat solitaire de 26 ans, il se bat pour être rétabli dans son honneur (et afin que sa carrière soit reconsidérée).

                                Le plus inquiétant (et vous le faîtes remarquer) est le comportement de l’administration qui ne respecte pas SES propres règles. Lorsque nous nous battons (la plupart du tremps seuls), nous n’exigeons que le respect du règlement intérieur de l’établissement. Or, le chef d’établissement a le devoir veiller au bon déroulement des enseignements. Lors d’un procès opposant un professeur d’un collège de Nîmes difffamé par la principale-adjointe de son établissement, l’arrêt de la cour d’appel de Nîmes du 13/06/1995 a été conglant : « et de façon plus générale, ce quue ne dit littéralement pas le texte qui y fait référence au pan idéel, veille au respect d’une éthique ». Comment ne pas s’étonner de vivre dans un pays en régression démocratique ?

                                Mais il est vrai que nous étions à une époque où une relative confiance régnait encorte dans la justice.


                              • Paul Villach Paul Villach 11 décembre 2008 10:48

                                @ Alexeï

                                Je souscris à ce que vous écrivez.
                                Juste une petite demande. Pouvez-vous rectifier un passage de votre commentaire que des coquilles rendent difficilement compréhensible ? Je ne joue pas au maître d’école : on est tous sujets à ces erreurs à force de taper sur notre clavier.

                                "l’arrêt de la cour d’appel de Nîmes du 13/06/1995 a été conglant : " et de façon plus générale, ce quue ne dit littéralement pas le texte qui y fait référence au pan idéel, veille au respect d’une éthique". Comment ne pas s’étonner de vivre dans un pays en régression démocratique ?

                                Que vouliez-vous dire ? Paul Villach


                              • aigle80 aigle80 10 décembre 2008 19:14

                                Que l’administration de l’education nationale se défausse et ne soutienne pas ce professeur ne me surprend en rien,c’est dans son habitude ,c’est l’absence de "tollé" de la part des collègues et syndicats qui m’afflige le plus !Que l’etat soit condamné est une bonne chose et cela fera jurisprudence et c’est important ! Par contre 15000 euros pour le préjudice moral c’est tout simplement se moquer du monde quand on verse des millions à mr Tapie qui lui n’a pas été blessé dans sa chair mais tout juste escrocqué ....difficile de se réjouir


                                • Alexeï 11 décembre 2008 19:39

                                  @ Paul Villach

                                  Merci de m’avoir signalé ces coquilles qui rendent mon propos illisible. La cour d’appel de Nîmes, dans son arrêt du 13/06/1995, a rappelé que la principal-adjointe qui avait diffamé un professeur lors d’un conseil d’administration et que cette attitude contrevenait à l’article 8 du décret du 30/08/1985 : « Le chef d’établissement veille au bon déroulement des enseignements » et a ajouté les termes suivants dont tout individu attaché au respect de la dignité de la personne ne peut que se réjouir : « ce que ne dit pas litttéralement le texte qui cependant y fait nécessairement référence au plan idéel, veille au respect d’une éthique ». Comment ne pas désespérer de notre pseudo-démocratie lorsque l’administration méprise systématiquement l’autorité de la chose jugée les rares fois fois où elle lui est défavorable ?

                                  L’attitude méprisante du recteur Boissinot en est la preuve flagrante : il prend acte mais estime que ce jugement ne fera en aucun cas jurisprudence. C’est manquer une fois de plus de respect (et c’est un euphémisme) à Karen Montet-Toutain qui ne doit qu’à la chance d’être encore en vie.


                                  • 1984 1984 14 décembre 2008 23:05

                                    Faut savoir. Quand des policiers fouillent une école, on vit dans un état policier. Quand un lycéen poignarde une prof, on hurle "Mais comment est-ce qu’il a pu introduire une arme à l’école ? Que fait la police ?"

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