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La création d’entreprises au secours du développement africain

Durant des siècles, la création d’entreprises par les hommes s’est révélé le moyen le plus efficace de combattre la pauvreté. Les gouvernements africains devraient s’en souvenir.

 Le journal en ligne togolais Ici Lome a publié sur son site le 2 février 2015 un article accusant le Centre de Formalité des Entreprises (l’institution chargée de faciliter la création d’entreprises au Togo) d’être lui-même un obstacle à la création d’entreprises. Selon le journal en ligne, les revendeurs ou commerçants désirant formaliser leurs petits ouvrages sont soumis à des procédures totalement inutiles et décourageantes de la part des officiels de l’institution.

Le développement (économique) ne se manifeste pas dans le vide ou encore dans des circonstances « miraculeuses ». Il est souvent le fruit et le résultat d’un environnement, voire de politiques favorisant la participation active de l’ensemble des citoyens aux affaires d’intérêt public. Par exemple, les organisations de la société civile ont comme première vocation d’assister les gouvernements dans la formulation et la mise en place des politiques favorables au développement qui bénéficieront à l’ensemble de la population.

Les entreprises occupent une place non négligeable dans la promotion du développement économique d’une localité donnée. Un environnement favorable aux entreprises permet aux habitants d’être engagés dans des activités économiques qui leur permettront de répondre à leurs besoins économiques : avec leur ingéniosité, les hommes pourront mettre en œuvre des idées pour engendrer des opportunités économiques, par exemple en créant des entreprises.

Un environnement hostile aux activités économiques met la vie de ses citoyens en danger. Durant des siècles, la création d’entreprises par les hommes s’est révélé le moyen le plus efficace de combattre la pauvreté.

Il y a enfin une corrélation évidente entre la pauvreté et l’instabilité sociale. Quand un regroupement de personnes avec des « pouvoirs spéciaux » souvent appelé gouvernement décide unilatéralement de mettre en place des politiques et des lois qui déshériteront une fraction de la population et en favoriseront une autre, le résultat ne sera qu’insurrections populaires, crises sécuritaires quasi permanentes et extrémisme incontrôlable comme nous le vivons quotidiennement, surtout en Afrique.

Le gouvernement togolais doit le plus tôt possible s’atteler à ce problème de la complexité de la création d’entreprise, dénoncé par le journal Ici Lome, et y remédier de façon transparente et compétente en réformant cette institution tout entière et réduire au moins de quatre les procédures requises pour commencer une entreprise.


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6 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 mai 2015 08:29

    À l’auteur :


    Il y a tant de choses à faire au Togo !
    Par exemple : que le « président » arrête de décider des conneries affaiblissant la Sécurité Alimentaire.

    Quand le ridicule et l’incompétence le disputent au tragique et au pathétique au Togo :
    Acheter pour augmenter le stock de sécurité au moment où les prix sont élevés sur le marché (période de « soudure ») consiste à « accroître la pénurie » et à faire augmenter les prix !
    Bel exemple de régulation de marché et de gestion de la Sécurité Alimentaire ! ! !

    Quote :

    Renforcement du stock de sécurité des produits céréaliers au Togo :
    L’ANSAT lance une campagne spéciale d’achat de 3440 tonnes de céréales

    L’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire au Togo (en sigle ANSAT) a lors d’une rencontre à Lomé, lancé officiellement le samedi 4 juin 2011, une campagne spéciale d’achat de 3.440 tonnes de céréales (notamment le mais, le sorgho et le riz blanc localement produit), en vue de renforcer le stock de sécurité de ces produits au Togo.

    Cette action est à saluer dans la mesure où elle constitue une réplique des autorités togolaises à la flambée des prix des céréales ressentie sur le marché togolais depuis déjà près de deux semaines.

    À Lomé, le prix des céréales à la veille de cette campagne qui vient d’être déclenchée fluctuait entre 500f CFA et 575f CFA voire 600fcfa avec une tendance à la hausse selon des sources dignes de foi.

    A l’intérieur du pays, ces prix variaient entre 400f CFA et 475f CFA avec également une tendance à la hausse, selon ces mêmes sources.

    Pour cette campagne qui a démarré automatiquement dès son lancement pour une durée de 3 semaines, c’est un budget total de 800 millions de FCFA qui ont été accordés par le gouvernement togolais à l’ANSAT.

    Il faut tout de même souligner que l’aggravation des prix des produits céréaliers au Togo a surpris plus d’un surtout quand on sait que le pays avait réalisé un excédent céréalier dans l’ordre de 76 000 tonnes au cours de la campagne agricole 2010-2011.

    ‘’Mais cette augmentation des prix est une conjonction de plusieurs facteurs’’, a expliqué le lieutenant-colonel AGADAZI directeur général de l’ANSAT .Il s’agit des facteurs relatifs à la production des céréales, à la disponibilité des stocks en temps réel, ainsi qu’à l’accessibilité des zones de production.
    Unquote

    Addendum :
    Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant, au Togo, au lieu d’acheter des céréales pour augmenter le stock de sécurité, il faudrait vendre d’urgence partie de ce stock de sécurité pour accroître l’offre et réduire la tension sur les prix.

    Mais, tout cela a déjà été dit et écrit, dès 1986, au tyran qui sévissait au Togo...


    • Le p’tit Charles 6 mai 2015 09:02

      Ce qui manque à l’Afrique...c’est des politiciens honnêtes...Ce continent est riche mais géré par des mafias (dictatures) installées par les « BLANCS »


      • VICTOR Ayoli VICTOR 6 mai 2015 10:46

        L’avenir de l’Afrique, c’est...l’Afrique ! Mais une Afrique réellement africaine...

        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-casser-le-miroir-aux-166592


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 mai 2015 11:22

          @VICTOR

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_publique_au_d%C3%A9veloppement :

          « En 2009, l’aide publique au développement des États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est élevée à 90 milliards d’euros (soit 119,6 milliards de dollars) »

          Les pays développés qui financent l’Aide Publique au Développement (APD) (Économique ?) le font en toute bonne foi mais l’investissent (la "gaspillent), hélas, avec autant d’incompétence que les dirigeants des pays bénéficiaires.

          Avec quels résultats ?

          Sécurité Alimentaire, Commercialisation des Produits Vivriers dans les PVD : La question qui ne se posa jamais !
          http://www.sincerites.org/2014/03/securite-alimentaire-commercialisation-des-produits-vivriers-dans-les-pvd-la-question-qui-ne-se-posa-jamais.html

          Cela ne vous autorise absolument pas à dénigrer les pays développés (les entreprises privées) SAN AUCUNE NUANCE.


        • sls0 sls0 6 mai 2015 18:07

          En lisant cet article je me suis rappeler d’une autre lecture au sujet du sud qui finance le nord.
          Il parait que l’on aide le sud mais bizarrement le flux financier dit autre chose.

          Si déjà on arrêtait cette aberration, ça permettrait d’avoir des hommes politiques moins corrompus voir idiots placés par nos soins (politiques ou financiers) et aussi de dégager de l’argent pour le développement local.

           


          • Nathalie MP Nathalie MP 6 mai 2015 19:32

            @ l’auteur : 

            Complètement d’accord avec vous sur l’écosystème qui permet (ou pas) la création d’entreprises. 
            Et pour lutter contre la corruption dont il est question dans les autres commentaires : moins d’aide internationale, qui est détournée, qui affaiblit l’esprit entrepreneurial et qui n’a pas d’effet sur la pauvreté, ainsi que l’a montré Dambisa Moyo dans Dead Aid. 
            C’est mon souhait pour l’Afrique dont les projections démographiques faites aujourd’hui annoncent 4 milliards d’habitants en 2100, contre 1,1 milliards aujourd’hui.
            Il y a donc du travail pour de multiples entreprises.

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