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Accueil du site > Tribune Libre > La Crimée de retour au bercail : L’Ukraine sur la voie de la (...)

La Crimée de retour au bercail : L’Ukraine sur la voie de la Grèce

« Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes »

(article 1, alinéa 2 de la Charte des Nations unies)

 

L'actualité a le tournis. Nous retenons notre souffle concernant la situation de la Crimée, les rodomontades sans épaisseur des pays européens et la détermination de Poutine qui a été constant dans sa stratégie malgré tous les coups bas reçus, notamment la tentative de torpillage des jeux de Sotchi. Le dernier épisode de cette bataille sourde est le vote des « Criméens » pour leur indépendance. Vote qui s'est terminé sur un oui massif ce qui a amené Poutine à reconnaitre cela et à accepter le retour vers la mère Patrie de la Crimée.

Pour rappel , la Russie a mis son veto à la résolution soumise au Conseil de sécurité de l'ONU décrétant le référendum de dimanche en Crimée.  « La France, comme l'Union européenne, ne reconnaîtra pas la validité de cette pseudo-consultation » en Crimée, qui n'est « pas conforme au droit interne ukrainien et au droit international », a déclaré samedi François Hollande. On rappellera au président Hollande que c’est le même droit international qui crée de toutes pièces le Sud Soudan arraché au Soudan, qui crée le Kosovo reconnu par les Occidentaux bien qu'arraché par le fer et par le feu à la Serbie.

Les pays européens étaient d’ailleurs partagés à l’époque nous, nous souvenons de l’Espagne qui avait peur que le précédent du Kossovo pourrait conforter les basques. Même la France n’était pas indemne de reproche. Le statut de Mayotte est il définitif ?


La Crimée est rattachée à la Russie

Conséquence du vote massif en faveur du retour dans le giron russe, le président russe a livré ce mardi au Kremlin un discours offensif sur la situation en Crimée et plus largement sur la crise ukrainienne. Moscou considère que la péninsule est déjà rattachée à la Russie. Le président russe a prononcé un discours sans ambiguïté sur sa vision de la crise ukrainienne au Kremlin ce mardi. Devant le Parlement et les gouverneurs russes, il a ainsi défendu le référendum de dimanche en Crimée et les actions engagées depuis pour rattacher la péninsule à son pays. « Dans le coeur et la conscience des gens, la Crimée était et reste une partie intégrante de la Russie », a notamment affirmé Vladimir Poutine. « « Ne croyez pas ceux qui vous font peur au sujet de la Russie, qui vous disent qu'après la Crimée, vont suivre d'autres régions ». Le président russe a par ailleurs accusé les Occidentaux qui « ont franchi la ligne rouge » selon lui en Ukraine. Déclaration qui intervient au lendemain de sanctions prises par l'Union européenne et les Etats-Unis à l'encontre de responsables russes et ukrainiens (pro-russes). (1)



L'Europe et les Etats-Unis prennent des sanctions contre la Russie

L'arme de dissuasion n'a pas tardé, des sanctions sont infligées mais les pays européens se gardent bien de fermer la porte ? Ils infligent un premier train...un deuxième train pensant naïvement que Poutine ferait marche arrière Mais chaque pays ne veut pas se mettre à dos définitivement la Russie. « L'Union européenne et les Etats-Unis ont adopté lundi 17 mars des sanctions ciblées contre de hauts responsables russes ou pro-russes pour envoyer selon eux un « message fort » à Moscou au lendemain du référendum de rattachement de la Crimée à la Russie. De leur côté, les ministres européens des Affaires étrangères « viennent de décider des sanctions -restrictions de visas et gels d'avoirs- contre 21 responsables ukrainiens et russes », a déclaré lundi le ministre lituanien Linas Linkevicius, sur son compte Twitter. Linasas Linkevicius a indiqué en revanche que l'UE prendrait des « sanctions supplémentaires dans les prochains jours ». Les Européens estiment toutefois qu'il n'est pas trop tard pour qu'une solution politique soit trouvée. « Il faut faire preuve de beaucoup de fermeté et en même temps trouver les voies du dialogue et ne pas aller vers l'escalade », a déclaré le ministre français Laurent Fabius, à l'instar de plusieurs de ses collègues. (2)

La frilosité de l’Europe nous rappelle le sketch des sanctions infligées aux policiers qui se sont rendus coupables de sévices sur les mélanodermes. Coluche nous dit que ces policiers se voient infliger un avertissement. Au bout de 10 avertissements , ils ont un blâme et au bout de 10 blâmes , ils sont dégradés mais ils s’en foutent , ils sont flics de base » En clair ces sanctions ne pèseront pas lourds d’autant plus que la cause de l’Europe malgré tous les revanchards des anciennes républiques soviétiques (Pologne, Etats baltes) et même du duo d’enfer (Royaume Uni et France) qui ont été de tous les « mauvais coups » depuis près de 150 ans. On se souvient des attaques sournoises contre l’Empire Ottoman, qui fut en définitive dépecé après la grande guerre, nous nous souvenons des guerres contre le tsar de toutes les Russies, de la bataille de Crimée et de Sébastopol, en clair l’histoire se récrit sous nos yeux.


Sanctions économiques : Qui perd ? Qui gagne ?

Interrogé par Laure-Emmanuelle Husson Emmanuel Quidet, le président de la Chambre de commerce et d'industrie franco-russe, déclare que « la Russie n'hésitera pas à prendre des mesures de réciprocité contre l'Europe. Et ça pourrait faire mal. Les relations économiques sont très fortes entre la France et la Russie et elles se sont même considérablement approfondies ces dernières années. La France est ainsi devenue le 3ème investisseur étranger en Russie, derrière l'Allemagne et la Suède, alors qu'elle occupait la 9ème place en 2008. Au total, les investissements français en Russie représentent 12 milliards de dollars par an. Nous sommes présents dans beaucoup de secteurs différents. Par exemple, Renault, Peugeot, Danone et Total sont très actifs en Russie. Nous estimons qu'il y a environ 1.200 sociétés françaises implantées en Russie et 6.000 à 7.000 qui y exportent d'après les Douanes. (...je pense que c'est l'Europe qui aurait le plus à perdre de sanctions économiques car de nombreuses entreprises concernées par la Russie se retrouveraient alors en situation de surcapacité de production (...) Pour le moment, le mot d'ordre est « on continue à faire des affaires, on arrête rien ». A ma connaissance, il n'y a pas de projets qui ont été reculés ou annulés. Les gens continuent de développer leurs affaires. S'ils sont inquiets, ils attendent d'en savoir plus sur la nature des mesures de rétorsion prises par l'Europe contre la Russie. Il n'y a rien d'autre à faire pour le moment » (3)

« Le rattachement à la Russie voté par les électeurs de Crimée était attendu. Poutine ira-t-il maintenant plus loin ? Et si oui, avec quelles conséquences ? » Avec Vladimir Poutine, on assiste à une repolitisation du monde, à l'instauration d'un système interétatique frictionnel », explique Thomas Gomart, directeur du développement stratégique de l'Institut français des relations internationales (Ifri). Il juge la situation liée à la crise ukrainienne « inflammable ». Le plus simple pour Moscou est de couper d'abord, comme en 2006 et 2009, le gaz à l'Ukraine. La prédominance du nucléaire, qui réduit sa sensibilité au gaz, et le fait d'avoir conclu d'importants accords gaziers en matière de GNL avec le Qatar. » D'autres pays européens, comme la Pologne, dépendent des Russes, ce qui permettra à Moscou de tester la solidarité entre les uns et les autres.(3)

Que se passerait-il maintenant si la Russie, premier producteur de pétrole avec 10 millions de barils par jour, décidait de tout arrêter ? Réponse de Patrick Artus, directeur de la recherche et des études à Natixis et administrateur de Total, qui a travaillé sur cette hypothèse : « Le prix du baril monterait à... 300 dollars, il y aurait en France 8 points de PIB en moins et 1,4 million de chômeurs en plus. » La Russie, membre de l'OMC depuis 2012, a une capacité de nuire qui dépasse le seul terrain de l'énergie. Et là, la France - fortement investie en Russie - devient vulnérable »(3).

Les patrons français du cac 40 – ceux qui font des affaires (Renault, Peugeot, voire Danone et même les chantiers navals ne sont surement pas d’accord. La Russie a d’ailleurs annoncé qu’en cas de non livraison des deux bateaux Mistral elle porterait l’affaire en justice en réclamant des intérêts . L’Allemagne a près de 6000 entreprises en Russie et les Allemands pour près de 80 % ne sont pas favorables à des sanctions contre la Russie.

Les Ukrainiens pensent naïvement que la liberté promise se double de nourriture et d'un niveau de vie. Cruelle erreur ! Berthold Brecht disait « qu'un bulletin de vote ne se mangeait pas ». L'Ukraine sera un gigantesque bazar pour 45 millions de consommateurs qui auront à se satisfaire de tous les surplus d'une Europe dont la consommation est en berne.

Paul Craig Robert ancien sous-secrétaire d'Etat américain au Trésor écrit : « Selon un rapport publié dans Kommersant-Ukraine, le ministère des Finances des comparses de Washington à Kiev qui prétendent être le nouveau gouvernement a préparé un plan d'austérité économique qui permettra de réduire drastiquement les pensions ukrainiennes de 160 $ à 80 $ de sorte que les banquiers occidentaux qui ont prêté de l'argent à l'Ukraine pourront être remboursés au détriment des pauvres Ukrainiens. L'Europe sera confrontée une fois de plus à une situation similaire à celle de la Grèce. Les pilleurs occidentaux sont déjà au travail, avant même que quelque chose d'approchant la stabilité et la légitimité ait été obtenu par le gouvernement fantoche mis au pouvoir par le coup d'Etat orchestré par Washington contre le gouvernement légitime élu démocratiquement. Les manifestants naïfs qui ont cru à la propagande selon laquelle l'adhésion à l'UE pourrait offrir une vie meilleure risquent de perdre près de la moitié de leur pension en avril. Mais ce n'est que le début. Les médias occidentaux corrompus ont présenté ces prêts comme une « aide ». Cependant, les 11 milliards d'euros que l'UE offre à Kiev n'est pas une aide. Il s'agit d'un prêt. En outre, elle est apportée avec de nombreuses contraintes et servitudes, y compris l'acceptation par Kiev d'un plan d'austérité du FMI. » (4)

 

La Russie accusée d'expansionnisme

On oublie trop souvent que les Etats-Unis disposent de plusieurs centaines de bases hors Etats-Unis il n'empêche qu'on accuse la Russie d'expansionnisme. C'est le cas de Julien Theron qui fait l'inventaire à charge de tout ce que l'Occident n'accepte pas en termes de souveraineté des autres. Il écrit : « Après avoir déployé ses forces armées en Crimée, le Kremlin est en train d'imposer au monde un nouvel expansionnisme territorial, plus de vingt ans après la chute de l'Union soviétique, des Etats baltes aux îles Kouriles en passant par l'Afghanistan. Ce dimanche, se tient en Crimée un référendum sur le rattachement à la Russie considéré comme illégal par la majeure partie de la communauté internationale mais dont l'issue fait peu de doute : ce rattachement devrait se produire, sauf recul in extremis de Moscou. L'enjeu est de taille, car l'annexion de la Crimée induirait pour le XXIe siècle une géopolitique déstabilisatrice, où les États pourraient s'approprier à nouveau les territoires d'autres États souverains. (...) Pour Moscou, il s'agit alors autant de restaurer l'honneur de l'armée que d'éviter le détricotage des petites républiques caucasiennes de la Fédération.(..) » (5)

 Le comble de l'ironie et de l'hypocrisie de ce journaliste est d'affirmer : « L'opposition au projet pourtant défensif de bouclier antimissile otanien en Europe centrale participe également à la restauration de ces éléments fondamentaux de la nouvelle géostratégie russe : maîtrise des territoires et influence stratégique. Les outils diplomatiques, économiques et militaires étant restaurés, la Russie passe à une autre étape. En 2007, le pôle Nord est le théâtre d'une surprenante tentative d'annexion. L'idée d'imposer sa souveraineté sur les sous-sols océaniques de cette région riche en hydrocarbures conduit la Russie à y déposer tout bonnement un drapeau. Geste cocasse s'il n'avait été dangereusement annonciateur. » (5)

On le voit, les notions de droit international quant au droit d'ingérence, la souveraineté et quant au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, l'exigence d'unité territoriale, c'est comme cela arrange l'Occident. Découper le Kosovo contre la Serbie pote de la Russie ? C’est légal !. Démolir l'Irak pour le motif des ADM est toujours légal ! Intervenir en Libye, en Syrie, au Mali, aucun risque d'une quelconque condamnation ou sanction internationale.

Par la force des choses, l'UE qui aurait pu jouer le modérateur dans des enjeux qui la dépassent n'a plus aucune crédibilité politique en servant les intérêts des USA dans cette crise.. Elle vient de faire comprendre au monde qu'elle n'existait pas puisque enchaînée à l'Amérique...

En 1989, l'Occident avait commis une faute géopolitique, bafouer la dignité du peuple russe au-delà du régime communiste. La naïveté de Gorbatchev et la stupidité, arrogance et avidité des occidentaux, ont fait admettre que c'était la fin de l'histoire comme l'avait écrit à l'époque l'idéologue du pentagone Francs Fukuyama. L'hyperpuissance américaine prenait possession du monde et des peuples et tentait d'imposer l'american way of war Les Russes ont promis : Plus jamais ça ! Et ils ont tenu leur parole. Aujourd'hui, la Russie est redevenue une grande puissance. L'Occident doit tourner la page sur une époque bel et bien révolue Le magister dixit n’a plus court . Le barycentre du Monde est asiatique. La Crimée a été russe de sa conquête par l'impératrice Catherine II, au XIXe siècle, à 1954, date de son rattachement à l'Ukraine au sein de l'URSS, sur une décision essentiellement symbolique de Nikita Khrouchtchev. C’est donc simplement un retour aux sources .

 

Conclusion :

Nous laissons Jean Geronimo résumer brièvement les enjeux de l'affaire ukrainienne : « A l'heure d'un risque d'embrasement de l'Est ukrainien, sonnant comme un cri de révolte et d'incompréhension face à une évolution politique en partie impulsée de l'étranger, la maladresse de l'ingérence occidentale risque de coûter très cher au peuple de Kiev. Après les fausses « révolutions colorées » d'inspiration libérale, frappant dans les années 2000 la périphérie post-soviétique et plaçant des dirigeants pro-américains à la tête des Etats géorgien, ukrainien et kirghize, la « révolte de Kiev » apparaît au final comme un sous-produit d'un modèle déjà expérimenté et prolongé, récemment, au Moyen-Orient, principalement en Libye et en Syrie. A la base de ce modèle « révolutionnaire », se trouve une stratégie de désinformation permettant la justification du processus politique conduisant au renversement d'un régime hostile (ici, celui de Ianoukovitch) et, surtout, à l'arrivée de dirigeants politiquement corrects (ici, pro-européens). (...) A terme, au-delà d'un redécoupage géopolitique de l'Ukraine selon l'ancien clivage Est/Ouest, catalysé par la volonté d'indépendance de la Crimée - dans le prolongement d'une jurisprudence initiée par l'indépendance du Kosovo en 2008 -, c'est bien l'extension de l'axe Otan-USA via l'UE, contre les intérêts russes, qui se joue. Au coeur de l'échiquier eurasien, cette extension de l'axe euro-atlantique sanctionnerait, de manière définitive, sa victoire de la Guerre froide ».(6)

« Pour Brzezinski, dont l'analyse conclut Jean Géronimo, est considérée comme le vecteur de la politique extérieure américaine, le contrôle de l'Ukraine est donc une nécessité stratégique. Dans la mesure où l'Ukraine se trouve à un carrefour stratégique sur la base de la trajectoire des tubes énergétiques et des grands axes politiques du continent eurasien, elle devient pour moi, une sorte de « super pivot » : un noeud géostratégique. (...) Aujourd'hui, il s'agit bien d'un conflit entre deux visions du monde antagonistes, renforcé par le désir de Moscou d'apparaître comme une alternative au néo-libéralisme et de s'opposer à l'unilatéralisme américain, systématisé depuis la disparition du contrepoids géopolitique soviétique - c'est en ce sens, que la disparition de l'ex-URSS a été « la plus grande catastrophe géopolitique du 20° siècle ». (6)

A n'en point douter, le pillage de l'Ukraine n'apportera pas le bonheur aux besogneux qui vont suer sang et eau pour des lendemains qu'on leur avait promis rayonnants. C'est un peu le destin de la Grèce qui se profile. La dette énorme de l'Ukraine sera de plus en plus lourde et les fourches caudines des créanciers achèveront de dévitaliser l'Ukraine. D'une certaine façon et sans que cela ne soit le nirvana, le sort de la Crimée qui retrouve son âme sera de loin moins tragique que celui de l'Ukraine. Ainsi va le monde.



1. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ europe/vladimir-poutine-la-crimee-est-une-partie-integrante-de-la-russie_1501016.html

2. http://www.challenges.fr/economie/20140317.CHA1632/l-europe-et-les-etats-unis-prennent-des-sanctions-contre-la-russie.html

3. http://www.challenges.fr/economie/20140317.CHA1628/sanctions-economiques-l-europe-aurait-plus-a-perdre-que-la-russie.html

4. http://www.mondialisation.ca/le-pillage-de-lukraine-par-les-usa-et-lue-a-commence/5373514

5.J.Théron http://rue89.nouvelobs.com/ 2014/03/16/referendum-crimee-back-in-the-ussr-250722

6. Jean Geronimo http://www.mondialisation.ca/la-revolution-dukraine-et-apres-les-enjeux-du-referendum/5373675

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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34 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 20 mars 2014 18:27

    A part bravo et merci du boulot, je ne vois rien à rajouter...


    • asterix asterix 20 mars 2014 18:40

      Deux solutions :
      Elire aux européennes les candidats se prononçant pour le retour de la Crimée à la Russie.
      Et surtout quitter l’OTAN !


      • L'enfoiré L’enfoiré 21 mars 2014 16:10

        Asterix,

         Tu oublies qu’il faut pouvoir se payer un ticket pour faire partie de l’OTAN.
         L’UE est très froide en dehors de soutenir un esprit démocratique.
         Tout a un poids économique dans l’UE.
         Si un pays peut entrer dans la danse des échanges commerciaux, surtout dans le sens de ces pays vers l’Ukraine, aucun problème. Sinon.... 

      • joelim joelim 21 mars 2014 18:21

        Elire aux européennes les candidats se prononçant pour le retour de la Crimée à la Russie.


        Je dirais même plus : aussi aux municipales.

        En effet les municipales sont l’introduction des sénatoriales – si j’ose dire –.

      • Laurent 47 20 mars 2014 18:58

        Les européens peuvent toujours aboyer ( parce que les Etats-Unis leur ont dit d’aboyer ), Poutine s’en moque totalement !

        Il a tous les atouts en main : le gaz, le pétrole, l’uranium, les terres rares, tous les métaux existants y compris les métaux précieux, le charbon, la technologie de pointe y compris militaire, l’agriculture, et ce qui est le plus rare : le soutien du peuple russe qui, contrairement à ce qu’en disent les médias, est totalement derrière lui dans ce bras de fer engagé par la « communauté internationale », c’est à dire 8 pays sur 220 !
        Les sanctions économiques ? La Russie, qui ne manque de rien pour son développement, peut parfaitement vivre en autarcie comme l’U.R.S.S. le fit durant des années, mais je doute que les européens puissent le supporter longtemps !
        Mais elle dispose d’un énorme marché d’exportation vers le Sud-Est asiatique depuis des années, et là, pas question d’un blocus, sinon c’est la guerre et il ne faut pas oublier que la Chine et l’Inde sont alliés de la Russie.
        Alors, le conducteur de Vespa la veut toujours sa petite gueguerre ?

        • Tartine et Voltaire Tartine et Voltaire 21 mars 2014 20:36

          Laurent 47 et les métaux rares pour les chinois ! on est franchement mal barrés si çà continue ! Quand je pense à Fabius mais quelle andouille celui là !


        • vesjem vesjem 22 mars 2014 00:28

          @tartine
          fabius une andouille , oui sans nul doute ; mais par sa déclaration (contre les directives du gouvernement) il nous révèle que son boss n’est pas hollande mais netaniahou (faute exprès)


        • Ouallonsnous ? 24 mars 2014 02:47

           

          Referendum en Crimée : Le pays du goulag levant (ex-USA) fait son effarouchée et oublie son lourd passé

          Pratiques de spoliation coordonnées, régulées, de nos jours, mais tout aussi implacablement, par l’Union Européenne pour ce qui relève de l’ancien domaine colonial des Etats membres. Sous emballage se voulant, à présent, indiscutablement scientifique et valorisant : « Accords de libre échange ».

          Qui ne sont, en fait, que la modernisation du pillage par des Etats « forts » à l’encontre d’Etats « faibles ». Forcés d’abandonner leur souveraineté économique et financière.

          Comme au temps des « politiques de la canonnière », démantelant leurs droits de douane, tuant leurs industries, bradant leurs ressources naturelles et agricoles. En conséquence, renonçant à leur développement.

          S’emparer des marchés et biens publics, après privatisations ou coups d’Etat suivant le niveau de bonne volonté des pouvoirs locaux. Telles sont les nouvelles approches coloniales…

          Avec une rage, surprenante chez les uns et les autres. Tout particulièrement, celle de notre suzerain : les Etats-Unis…

          Plus « simplement » souvenons nous que l’Ukraine et la Crimée étaient dans l’Empire russe depuis Catherine II, la Grande, fin du XVII siècle.
          Plus pertinemment historiquement, l’Ukraine fut sous la désignation de Royaume de Kiev, le berceau du futur Empire Russe ! C’était à la fin de l’Empire Romain d’Occident, cinquième, sixième siècle/

          Ces « pauvres » technocrates incultes de l’UE et des USA sont comme à leurs habitudes et pratiques dans le déni de la réalité historique pour des motifs uniquement colonialistes !

          Il est encore temps que la communauté des nations du monde les isolent par un « cordon sanitaire », jusqu’à ce que les peuples anglo-yankees aient retrouvés la maîtrise de leur destinée en se débarrassant de l’oligarchie néo-libérale, néo-colonialiste qui les oppriment depuis la proclamation de la doctrine chrétienne de la découverte au 16 éme siècle, la conséquence en étant l’impérialisme capitaliste menaçant les populations de notre planète, sous le vocable de « mondialisation » !


        • Ouallonsnous ? 25 mars 2014 01:06

          Merci au webmestre de rappeler aux modérateurs qu’ils ne doivent pas bloquer les votes sur les commentaires, mêmes si ceux-ci n’abondent pas dans leur opinion !!!!


        • Croa Croa 20 mars 2014 22:50

          L’erreur dans cet analyse consiste à croire que les ’’élites’’ occidentales veulent le bien de leurs pays ! Ces gens roulent pour leur classe, pas pour leur patrie (d’ailleurs les vrais chefs coté occidental n’ont pas de patrie et nos élus ne sont que des pantins manipulés par ces gens là !)

          Donc tout est cohérent et si conflit il y a les peuples (le notre comprit) paieront le prix fort, ce qui est normal et il n’y a pas erreur du coté de nos ’’élites’’ qui n’en ont tout simplement rien à foutre des intérêts français (la France existe -t-elle encore ?) et du peuple français (juste bons à voter pour eux mais pas de problème : il suffit de leur faire peur avec le FN pour que ça continue !)


          • njama njama 20 mars 2014 23:51


            Et si au fond ces scénarios d’agressions contre la Syrie puis en Ukraine n’avaient eu pour but essentiel, que celui de s’attaquer à la Russie, pour tenter de l’affaiblir en la privant de ses seules bases navales au sud ?
            Mon hypothèse est clairement cynique, mais bon, dans le domaine stratégique, on voit bien à l’usage et avec l’histoire que les bons sentiments ne valent pas un kopeck ...

            Il y a un facteur commun « russe » en Syrie et en Ukraine ; Tartous est (il me semble) la seule base navale soviétique en Méditerranée. Et la flotte russe de la Mer Noire est basée en Crimée.

            Si la Crimée était restée attachée à l’Ukraine, une Ukraine devenue pro-européenne, intégrée dans l’OTAN, la Russie pourrait-elle garder ses bases navales en Mer Noire ?


            • Bernard Pinon Bernard Pinon 21 mars 2014 16:04

              Et si au fond ces scénarios d’agressions contre la Syrie puis en Ukraine n’avaient eu pour but essentiel, que celui de s’attaquer à la Russie, pour tenter de l’affaiblir en la privant de ses seules bases navales au sud ?

              D’après Zbignew Brzenzinsky (« Le Grand Échiquier », lecture indispensable), c’est exactement ça.
              Rappelons que Brzenzinsky est conseiller d’Obama (et associé de Kissinger).

            • cevennevive cevennevive 21 mars 2014 11:22

              Très bonne analyse Monsieur Chitour à laquelle je souscris totalement.


              Merci et cordialement.


              • Jelena XCII 21 mars 2014 11:35

                Les choses ne se déroulant pas comme prévu pour « le grand Satan », on peut imaginer qu’en guise d’elections, il y aura un referendum afin que l’Ukraine de l’ouest devienne indépendante, ce qui permettra à l’Otan d’en faire un « Kosovo 2 » et d’y implanter une base militaire US.

                A moins que ce ne soit l’Ukraine de l’Est qui fasse un referendum afin d’être indépendante, voir fusionnée avec la Russie.


                • njama njama 21 mars 2014 13:50

                  les lendemains qui déchantent (déjà)

                  https://www.youtube.com/watch?v=nXoBnUtHaNE

                  Translation : Irina Gorina, parti des Régions, députée de Kharkov :

                  " Authorities are missing the boat. All of us must concentrate and give clear answer unless we want to lose both Crimea and Ukraine. How could we let that Crimea, « Ukraine’s gem », an outlet to the sea, a strategic territory with such huge human and natural resources is being lost by us. Why is this happening ? This is happening due to, among other reasons, sound compliance of people who live there and those people had been frightened by what had been happening in Kiev. What declamations were spoken, what statements were made ? Unfortunately authorities are missing the boat again. Prime-minister has begun to address to the South and the East of Ukraine humanely only since yesterday and to explain them that russian language will not be abolished, that regions will acquire bigger sovereignty and citizens of these regions will be taken into account and will be respected. You may disagree and shout but I have just returned from Kharkov - the problem is that elderly people, 60+ y.o., want to join Russia. It is our problem and we are communicating with these people and informing them. Middle-aged people want russian language to become a state language and they want federalization and independence of a region (SE Ukraine). If you do not listen to them you will disintegrate the country, not we (Party of Regions) but you (Svoboda party). Visa non-free regime must not be invoked, you can call a persona non grata but people in eastern regions do work in Russia. You will hurt people who live in these regions first of all again. Do you, my friends and colleagues from Svoboda party, how you are called in Kharkov ? You are called as "stars of the Kremlin". You all, immediately after Putin’s speech, came to Panteleymonov (chief editor of first national TV of Ukraine) and did everything to cause harm on purpose (they forced him to resign). Killers ? You are the killers ! Moreover if authorities continue to miss the boat they will be remembered not as the ones who took the lead over Maidan but ones who were the true destructors of Ukraine. Concentrate ! You...
                  Suddenly her microphone deactivates...
                  Some MPs are shouting « killers » in ukrainian...
                  She continues : Military personnel in Crimea of all units still do not receive any adequate orders from superiors. Not from chief-commander, not from MoD. Do not miss the boat or you(Svoboda party) will lose Ukraine, we will also lose it (Party of Regions) but we will not let you forfeit Ukraine. Listen to the South-East !!! Do not miss the boat !!!"

                  source : Ukraine : Le réveil des somnanbules
                  http://pourlasyrie.blogspot.fr/2014/03/ukraine-le-reveil-des-somnanbules.html#comment-form



                  • njama njama 21 mars 2014 23:07

                     moins 4 !!! que diable ...
                    je ne comprends vraiment pas ce moinssage ... sans la moindre justification.
                    Je suis prêt à me prendre des pavés dans la gueule s’il le faut ...
                     
                    Vous, anonymes qui moinssez, ne comprenez-vous pas « l’ukrainien » ni l’anglais, et ce que dit cette députée  ?
                    Faites une effort, juste pour la comprendre, c’est moins que 3 lignes. utilisez s’il le faut un traducteur en ligne ...

                    "You are the killers ! Moreover if authorities continue to miss the boat they will be remembered not as the ones who took the lead over Maidan but ones who were the true destructors of Ukraine."


                  • leypanou 21 mars 2014 15:22

                    @auteur :

                    A la place de V Poutine, je ne m’en tiendrais pas à la Crimée. Je fomenterai des troubles dans les parties orientales de l’Ukraine, à la manière des révolutions colorées, d’autant plus facilement que ce sont des oligarques, i.e des escrocs, qui ont été nommés gouverneurs de ces régions et j’interviendrai là-bas comme l’empire est intervenu à Grenade en 1983 pour « protéger » ses ressortissants.

                    Tout ce qui se passe maintenant montre à quel point les dirigeants de l’UE font vraiment pitié : le Tony Blair qualifié de « poodle » de G W Bush à l’époque n’est plus là mais les remplaçants ne valent pas mieux et apparemment le « Fuck the UE... » de V Nuland n’a choqué personne.


                    • Ruut Ruut 21 mars 2014 15:26

                      Il semblerait que le gouvernement actuel en France est un danger pour notre économie et la paix.


                      • Croa Croa 21 mars 2014 23:02

                        Pas que l’actuel : Le précédent l’était tout autant !  smiley


                      • njama njama 21 mars 2014 16:04

                        « Aujourd’hui, il est impératif de mettre fin à l’hystérie,  de réfuter la rhétorique de la guerre froide ! »

                        Très peu commenté par la Presse qui n’informe plus ou si peu et si mal -, et que très partiellement traduit en français, bien que ce partenaire politique soit de très grande envergure politique, et que la situation est historiquement exceptionnelle, le discours de Poutine devant le Kremlin

                        L’intégralité du discours sur le site de la Présidence de Russie (en anglais) :
                        http://eng.kremlin.ru/news/6889

                        Une analyse sur Solidarité et Progrès :
                        « Poutine : l’ancienne politique de l’endiguement de la Russie est encore à l’œuvre aujourd’hui »
                        20mars 2014
                        (citations du discours de Poutine)

                        "Nous comprenons que ces actions ont visé l’Ukraine, la Russie et l’intégration eurasienne. Pendant tout ce temps, la Russie s’est efforcée de dialoguer avec nos collègues en Occident. Nous proposons constamment de coopérer sur des questions clé ; nous souhaitons renforcer notre niveau de confiance et faire en sorte que nos relations soient sur un pied d’égalité, ouvertes et équitables. Mais nous n’avons vu aucune action réciproque.« 

                         »Bien au contraire, ils nous ont menti à plusieurs occasions, pris des décisions dans notre dos, nous ont placés devant un fait accompli. C’est ce qui est arrivé avec l’expansion de l’OTAN vers l’Est, ainsi qu’avec le déploiement d’une infrastructure militaire [dont le bouclier antimissile de George W. Bush et de Barack Obama, ndlr] à nos frontières. C’est ce qui est arrivé avec les blocages constants dans les négociations sur les questions liées aux visas, les promesses de concurrence non-faussée et d’accès libre aux marchés globaux« .

                         »Aujourd’hui on nous menace de sanctions, mais nous avons déjà été soumis à de multiples limitations, dont certaines sont d’une grande importance pour nous, notre économie et notre pays. (…)« 

                         »En résumé, nous avons toutes les raisons de croire que la célèbre politique de l’endiguement, conduite au XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, est encore à l’œuvre aujourd’hui. Ils cherchent constamment à nous pousser dans un coin parce que nous avons une position indépendante, parce que nous la maintenons et parce que nous appelons les choses par leur nom et ne nous faisons pas dans l’hypocrisie. (…)« 

                         »Aujourd’hui, il est impératif de mettre fin à l’hystérie, de réfuter la rhétorique de la guerre froide et d’accepter une réalité évidente : la Russie est un participant indépendant et actif dans les affaires internationales ; comme d’autres pays, elle a ses propres intérêts nationaux, qui doivent être pris en compte et respectés."

                        http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/article/poutine-l-ancienne-politique-de-l-endiguement-de.html


                        • L'enfoiré L’enfoiré 21 mars 2014 16:05

                          « L’Ukraine sur la voie de la Grèce »


                          Elle y est déjà. Certains pays de l’UE vivent sur une autre planète.
                          L’UE veut bien allonger quelques milliards de dollars ou d’euros sur la table, et après ?


                          • Bernard Pinon Bernard Pinon 21 mars 2014 16:13

                            Ce qui est intéressant (entre autre) dans cette affaire, c’est que les intérêts de l’UE (commercer avec la Russie) sont maintenant en flagrante contradiction avec ceux des USA (contrôler l’Ukraine pour affaiblir la Russie).

                            L’UE n’a aucun intérêt à intégrer l’Ukraine - une nouvelle Grèce, criblée de dettes et gangrenée par ses mafias, dont l’intégration serait ruineuse.
                            Elle n’a non plus aucun intérêt à se brouiller avec la Russie, au vu de ses ressources et des investissements réalisés.
                            Mais les pays de l’UE font partie de l’OTAN et sont donc, de facto, des protectorats américains. Et Obama veut la peau de l’ours, donc le contrôle de l’Ukraine. Et il aimerai bien en plus que ce soit l’UE qui paye...
                            Les semaines qui viennent vont être passionnantes (avis aux scénaristes de séries télévisées en mal d’inspiration : vous tenez là un « House of Cards » puissance dix).

                            • L'enfoiré L’enfoiré 21 mars 2014 17:52

                              Tout à fait, Bernard.

                              Je suis que des scénaristes y pensent déjà.
                              Le problème c’est que la fiction est souvent dépassée par les réalités.
                              Heureusement, il y a encore celui-ci

                            • L'enfoiré L’enfoiré 21 mars 2014 18:15

                              Le rattachement de la Crimée à la Russie a causé à l’Ukraine des pertes de « centaines de milliards de dollars », a déclaré vendredi à Kiev le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, selon Interfax.

                              S’exprimant devant des journalistes à l’aéroport à son retour de Bruxelles où il avait signé le volet politique de l’accord d’association avec l’UE, M. Iatseniouk a reproché à la Russie d’avoir« +nationalisé+ des dizaines d’installations appartenant à l’Etat ukrainien. Il ne s’agit pas de milliards mais de centaines de milliards de dollars », a-t-il dit. « La Russie n’a qu’à attendre tranquillement : à très brève échéance elle verra l’Etat ukrainien déposer des requêtes auprès de tribunaux internationaux », a encore dit M. Iatseniouk.

                              Les nouvelles autorités pro-russes de la Crimée ont annoncé en premier lieu la nationalisation du producteur d’hydrocarbures Tchornomornaftogaz présent en Crimée et sur le plateau continental entourant la péninsule. Sa valeur est estimée par les analystes entre 500 et 800 millions de dollars. Les forces pro-russes cherchent aussi à saisir plusieurs bases militaires et les navires de guerre ukrainiens stationnés en Crimée.

                              L’Ukraine est au bord de la faillite. Elle a officiellement demandé de l’aide au FMI qui s’est dit « prêt à répondre ». Les Etats-Unis et l’Union européenne ont également mis la main à la poche pour aider le nouveau gouvernement ukrainien à sortir les finances du pays du rouge.


                            • BA 21 mars 2014 18:03

                              Ukraine : le parti politique Svoboda est un parti néo-nazi.

                               

                              Le nom Svoboda signifie « Union Panukrainienne Liberté ». Son président est Oleg Tyahnybok, un néo-nazi qui s’est depuis longtemps illustré pour ses prises de position antisémites.

                               

                              En automne 2011, le parti Svoboda avait organisé un défilé contre l’arrivée massive de juifs hassidiques, qui effectuent chaque année en Ukraine un pèlerinage sur la tombe d’un célèbre rabbin. L’ambassadeur d’Israël en Ukraine a notamment reproché à Oleg Tyahnybok d’avoir tenu des propos antisémites en 2012. La même année, le leader du mouvement Svoboda s’est opposé à la tenue de l’organisation d’une Gay Pride à Kiev.

                               

                              De même, l’organisation Svoboda a souvent été pointée du doigt pour la glorification du passé collaborationniste d’une partie du peuple ukrainien avec l’Allemagne nazie, et pour avoir organisé la commémoration en 2013 du 70e anniversaire de la création de la division SS Halychyna, qui a combattu dans les rangs des Allemands lors de la bataille de Brody en 1944.

                               

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_panukrainienne_%C2%AB_Libert%C3%A9_%C2%BB

                               

                              En Ukraine, le nouveau gouvernement compte 6 ministres néo-nazis sur 19.

                               

                              Dans sa jeunesse, un septième ministre fréquentait diverses organisations néo-nazies, dont le «  Trident » (Trizub).

                               

                              En tout, un tiers des ministres sont des néo-nazis.

                               

                              1- Le vice-premier ministre est Oleksandr Sych.

                              Membre du Comité exécutif de Svoboda (en charge de l’idéologie…). Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC). Depuis sa nomination, il a déjà proposé une loi sur l’avortement avec une interdiction pure et simple, complète même dans les cas de viol. Il a ajouté une petite phrase :

                              "Les femmes feraient mieux d’apprendre à mener un genre de vie pour éviter le risque de viol, y compris éviter la consommation d’alcool et d’être en mauvaise compagnie."

                               

                              2- Le Secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense (organe qui chapeaute le ministère de la Défense et les Forces armées) est désormais Andrei Parubiy. 

                              Il est avec Oleg Tyahnybok le cofondateur du Parti national-social, ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire. Il a dirigé les forces d’auto-défense à Maidan, gagnant le surnom de “commandant”.

                               

                              "L’attente du peuple ukrainien est de sortir de la corruption pour entrer dans l’Union européenne par la grande porte, tous ensemble. Les révolutionnaires de Maïdan sont le cœur et l’esprit de cette résistance qui veut en finir avec ce gouvernement qui refuse l’Europe." [Andrei Parubiy, 19/02/2014, Interview pour Métro]

                               

                              3- Le ministre de la Défense est Ihor Tenyukh, membre de Svoboda, 55 ans.

                              Formé aux États-Unis, il dirigea les manœuvres conjointes de l’Ukraine et de l’OTAN. Vice-amiral et ancien commandant de la Marine ukrainienne, il a provoqué l’animosité de la Russie en 2008 quand il a ordonné à des navires de bloquer l’entrée de la marine russe dans la baie de Sébastopol pendant la guerre russo-géorgienne.

                              Deux ans plus tard, il a été démis de ses fonctions par M. Ianoukovitch. Tenyukh joué un rôle actif lors des manifestations Euromaidan, appelant les membres des forces armées à refuser les ordres « illégaux » des autorités. Sa nomination comme ministre de la Défense a convaincu une partie de la Marine ukrainienne de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement et de hisser le pavillon russe.

                               

                              4- Le ministre de l’Écologie est Andreï Mokhnyk, député de Svoboda, 41 ans.

                              Il n’a aucune compétence en écologie, et est un farouche opposant des énergies renouvelables.

                              Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d’énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l’électricité, du pétrole (qui peuvent être les mêmes…).

                               

                              "En Égypte, le régime de Moubarak a duré 30 ans. L’Ukraine est dirigée par des personnes qui sont entrées en politique à l’époque de Brejnev – Shcherbytsky. Nous vivons une sorte de période “Moubarak collective”, y compris après les révolutions “orange” et “bleu-blanc”. Ainsi, il existe aujourd’hui en Ukraine les conditions de brassage pour une « troisième révolution » : elle sera à la fois sociale et nationale." [Andrei Mokhnyk, 2011]

                               

                               5- Le ministre de l’Agriculture est Ihor Shvaika, député de Svoboda, 38 ans.

                              Avocat, il a été accusé par sa femme au moment de son troisième divorce d’avoir enlevé leur fils.

                              Il a également comparé la communauté vietnamienne de Kharkiv à une “tumeur maligne” qui absorbe les quartiers et les entreprises ukrainiennes.  (Source : ONG ukrainienne Chesno)

                               

                              6- Le ministre de l’Éducation et de la Science est Serhiy Kvit.

                              Il a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident » (Trizub), organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.

                               

                              7- Le ministre de la Jeunesse et des Sports est Dmitri Boulatov, membre d’Autodéfense ukrainienne (UNA-UNSO), 35 ans.

                              Héros des indignés à crânes rasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, il est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».

                              Dommage, Libération a oublié de nous parler de son parti : UNA-UNSO est un petit parti néo-nazi créé à Lviv en 1990 ; il se revendique du nationalisme ukrainien qui avait collaboré avec les nazis, et maintient des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP.

                               

                              http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-5-2/


                              • JCROIG 21 mars 2014 19:03

                                Après la tristesse, la colère, vient le temps de la honte.

                                La honte d’être représenté par des dirigeants aux ordres de Washington et Tel-Aviv.

                                Bien sûr comme la plupart des gens ici, je vais voter pour un parti patriote. Mais combien sommes-nous ?

                                La masse qui m’entoure, gavée de propagande occidentaliste, ne pourra jamais s’émanciper de la doctrine des médias mainstream.

                                Je ne suis pas pour tourner le dos à l’Amérique, mais juste retrouver notre indépendance et traiter avec la Russie comme un partenaire stratégique.


                                • christophe nicolas christophe nicolas 21 mars 2014 19:33

                                  Donc, c’est les sanctions...

                                  La Russie va apprendre à faire seule et franchement ils ont les cerveaux.

                                  Ils coupent le pétrole et vendent à la chine et se mettent d’accord pour faire monter le prix

                                  Ils vendent tous leur dollars et euros. plein de choses s’écroulent et il rachètent par çi, par là..

                                  Finalement, on devrait demander des sanctions, ça permet de réapprendre à vivre normalement, ça dope la croissance interne, tandis que le libre échangisme nous coule. Tout cela est ridicule... L’énergie est vitale tandis que beaucoup de prestations de service sont des danseuses nuisibles... Poutine a intérêt a accepter les sanctions, à sa place, je prendrai quelques km² par la force histoire de les durcir un peu pour stimuler l’effort d’autonomie et puis ça fera chier ses oligarques, ça les calmera.

                                  La France devrait se faire le Luxembourg, on aurait peut-être droit à des « sanctions ». C’est une nouvelle façon de retrouver sa souveraineté, les sanctions.... Il fallait y penser, ce n’est pas idiot. En plus, on peut se faire les paradis fiscaux un par un et on se sanctionne tous...

                                  Salut, tu fais quoi toi pour avoir des sanctions ? Moi je perquisitionne les Rothschild, on a trouvé de ses trucs.... Max Gallo prépare la suite des rois maudits... Et Barack, il fait quoi pour se faire sanctionner ? Il prépare un gros coup, il rouvre le procès du 11 septembre et se prépare à envahir Israël, ca va chier...

                                  Elle est pas belle la vie avec des sanctions, ça ressemble à la justice...


                                  • AmonBra AmonBraQ 21 mars 2014 20:03

                                    @ l’auteur

                                    Merci pour cet excellent éclairage avec, en préambule, ce salutaire rappel du droit international.

                                    Quand le droit est piétiné et il est depuis pas mal de temps, souvent, un comble, avec l’aval de l’ONU (Irak, Libye etc.) il ne reste plus que le rapport de force ou/et la force brutale.

                                    C’est sur cette voie que les oligarques occidentaux (eux ils le sont vraiment pas les russes) ont contraint d’aller Poutine.

                                    Il le fait néanmoins avec retenue, diplomatie et dans le strict cadre juridique du droit international.

                                    Mais « coincés » en Europe centrale, je crains qu’ils ne relancent ailleurs leur funeste processus, Moyent Orient ? Algérie ?

                                    Tout cela me rappelle fortement une fable amérindienne concernant un scorpion et une grenouille.

                                    • Tartine et Voltaire Tartine et Voltaire 21 mars 2014 20:28

                                      franchement super ce billet ! bien étayé, très rationnel, rien à en redire ! Hollande Fabius démission ! vote sanction ! qu’ils partent ! nous n’avons pas besoin d’eux ! d’ailleurs à quoi servent ils autant voter pour un président us puisqu’ils nous ont vendus !


                                      • SamAgora95 SamAgora95 21 mars 2014 22:55

                                        Je suis persuadé que sans Poutine même l’Ukraine ne serait pas tombé au main de l’occident.

                                        Que la Crimée soit récupérée par les Russe était une évidence (même pour les occidentaux).

                                        Poutine à réussit à faire avaler aux responsables Russe (les vrais patriotes) que le président légitime d’Ukraine soit remplacé par la violence par un pantin occidental, mais il n’aurait jamais réussi à leur faire avaler la perte de la Crimée !

                                        Tout le reste n’est que cinéma ! on fait semble d’être indigné pour mieux validé le coup d’état Ukrainien, que Poutine à rendu possible !

                                        Jamais une nation comme l’Ukraine (conseillé par le kremelin) ne serait tombé au même de quelque fous sous prétexte qu’une partie infime de la population (manipulé par l’occident) cherchait à faire tomber le pouvoir en place !

                                        J’espère toujours me tromper au sujet de Poutine, malheureusement trop de pièces ne collent pas ! (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie (ce n’est pas fini), et maintenant l’Ukraine !)


                                        • filo... 22 mars 2014 01:16

                                          @l’auteur

                                          "En 1989, l’Occident avait commis une faute géopolitique...

                                          La naïveté de Gorbatchev et la stupidité, arrogance et avidité des occidentaux...

                                          Les Russes ont promis : Plus jamais ça ! Et ils ont tenu leur parole. Aujourd’hui, la Russie est redevenue une grande puissance. L’Occident doit tourner la page sur une époque bel et bien révolue..."

                                          Je constate que vous avez copié des extraits (copie ci-dessus) de mon commentaire sur Agora Vox et ceci sans mettre des guillemets et sans mentionné la source !

                                          S’agit il d’un oubli de votre part ?

                                          Merci d’avance de votre réponse

                                          Commentaire en question faisait suite à l’article de M. Frédéric Dalmas « L’Union Européenne et Ukraine:une diplomatie à la BHL ! » publié sur Agora Vox le 15 mars dernier


                                          • John Eastwood 2 John Eastwood 2 22 mars 2014 04:26

                                            Poutine aurait tort de se priver, avec la brochette d’abrutis qu’il a en face de lui....

                                            On a déjà les Femen sur nos timbres postes, encore quelques années et Dany Boom sera promu patron du FMI, Justin Bieber Président des USA et Rihana la grande pretresse des illuminatis a la tête de la piramide...

                                            Russes, Chinois ou Japonais ont certainement compris que le déclin de l’occident était maintenant irreversible. 


                                            • chems eddine Chitour 22 mars 2014 08:59

                                              @ Filo

                                              Effectivement j’ai emprunté ces deux phrases. Dans la précipitation j’ai omis de « rendre à César ce qui appartient à César » Mea culpa
                                              Pour le reste, je voudrai connaitre le fond de votre pensée quant à la situation actuelle de l’Ukraine, de la Crimée..

                                              Cordialement

                                              Pr.C.E. Chitour

                                              • filo... 22 mars 2014 14:15

                                                @l’auteur

                                                Merci pour votre réponse.

                                                Jusqu’à maintenant je me suis contenté de réagir, parfois, aux articles sur Agora Vox en postant des commentaires. Mais dès à présent je songe à faire le prochain pas ; poster des articles. Pour se faire je dois trouver un moyen pour compresser une fois de plus, mon temps disponible pour ça.

                                                Concernant mes réflexions sur développement de l’affaire ukrainienne, j’ai posté ce matin mon commentaire sur AV concernant article de J.-P. Baquiast « Effondrement prévisible des Etat-Unis et reconfiguration de l’équilibre mondial »

                                                Peut être que vous trouverez là une partie de ma réponse. Pour aller plus loin dans ma réponse, à vrais dire pour moi c’est très claire. Ce qui est sûre et certaine Ukraine ne sortira jamais de giron russe et ne fera jamais partie de NATO. Le temps en Ukraine travail pour les russes. Il est probable qu’il aura encore d’autres référendums dans ce pays. Ou simplement escalades militaire et verbales (si UE persiste dans ses agissement stupides). Cette escalade provoquera une escalade des sanctions. Mes ces dernières finiront par provoquer effondrement de l’économie européenne.

                                                Mais la tactique russe dans cette crise ukrainienne est très bien et sera payante à moyen terme. Elle finira par provoquer une réaction, un évènement qui changera toute la donne. Attendons pour voir...

                                                Savez vous qu’en Ukraine, à Kiev en particulier il y a des manifestations de la population exacerbées par absence du pouvoir (pouvoir actuel n’a quasimant aucune prise) et contre agissement des bandes d’extrême droite issus de Maidan qui raquettes et terrorisent la population.

                                                Mais toutefois actuellement il y a des risques réels d’un dérapage et d’un conflit mondial.

                                                Même la patience des russes, remarquable et admirable a des limites.

                                                Et nous, tous ensemble nous devons agir. Il est urgent !

                                                Intelligence doit prendre sur la stupidité ambiante.

                                                Ceux qui nous dirigent se distinguent par la médiocrité intellectuelle et par une grande misère culturelle.

                                                Pour finir je vous donne un scoop : viendra le jour où les russes organiseront un référendum en Alaska. Et ils auront le droit car ces terres étaient à eux autrefois.

                                                Je suis conscient que ce moment là est encore très loin. Quoi que ...

                                                Mais auparavant et dans un avenir à notre horizon, nous verrons la marine de guerre chinoise venir croiser au large des côtes américains. Et alors là, les américains seront si affaiblis (ils ont bien mérités après tout) qu’il pourrons juste élever une protestation verbale.

                                                Au plaisir de lire votre prochaine article sur AV. Ils sont enrichissants pour nous car il apportent une pensée différente que celle ambiante et dominante, dites la pensée occidentale.

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