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Accueil du site > Tribune Libre > La droite peut-elle encore se redresser ?

La droite peut-elle encore se redresser ?

L'élection présidentielle 2017 a été fatale pour la droite française. Cette échéance électorale, tant attendue, a mis à nu toutes les incommodités et toute l'aversion souterraine que couvait cette formation politique entre ses différents cadres. Si, donc, cette situation a conduit aujourd'hui à une division profonde entre les différentes tendances ou groupes d'intérêt, c'est que les prémices de cette crise existaient déjà depuis longtemps. 

  L'éclatement du parti ne date donc pas d'aujourd'hui. Il a commencé depuis que le système de l'élection primaire pour désigner le candidat du parti à la présidentielle a été adopté. Nicolas Sarkozy n'est plus reconnu comme leader légitime de la formation politique de la droite et unique prétendant à la magistrature suprême et ce, malgré sa qualité de président du parti. D'autres ambitions sont nées au sein du groupement et l'on a vu un grand nombre de cadres se bousculer pour s'emparer de l'Elysée. Treize candidats pour la droite ont déposé leurs candidatures. Citons parmi eux Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, NKM, Bruno Le Maire et Jean François Copé. Et l'on a vu le résultat final... 

 Peut-on dire, pour autant, que cette formation de droite est morte ? 

 Dans le JDD, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand a dressé un sombre tableau de son parti actuel, traversé, dit-il, par d'importantes lignes de fractures idéologiques. 

"En réalité, il n'y a plus grand-chose en commun entre nous. Nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait bien longtemps qu'on ne s'aime plus. Et on a peut-être plus grand-chose à faire ensemble", a lancé le président de région". 

 Sans être aussi pessimiste, Éric WOERTH, ex ministre de Sarkozy estime que "sur son diagnostic de la droite, on ne peut pas dire qu'il( Xavier BERTRANT) ait totalement tort ; bien sûr que nous sommes fracturés, mais on a toujours été divisés sur un certain nombre de lignes idéologiques." 

 Dans son édition du 20 juin, le journal Marianne écrit : 

 "A l’Assemblée nationale, l’explosion de la droite est sur les rails. Environ 25 députés Les Républicains et UDI s’apprêtent à former un groupe parlementaire « constructif », qui soutiendrait les réformes du gouvernement". Que reste-t-il alors de la droite... 

 Cette situation que connaît aujourd'hui le parti LR a fait ces derniers jours, la une de plusieurs organes de presse parlée et écrite Pour LCI : A la droite : le divorce est "en marche" . BFM TV se demande, à son tour, quel avenir pour la formation LR. Partout on parle de rupture, d'effritement, de déchirement et d'anarchie au sein de la droite. Certains cadres se sont rangés derrière François Fillon tels les présidents des deux chambres ; d'autres ont préféré rester fidèles à Nicolas Sarkozy et d'autres enfin, comme Jean Pierre Raffarin, Jean Christophe Lagarde, NKM et Valérie Pécresse ont fait allégeance à Alain Juppé. Une division que tous les sympathisants de droite déplorent amèrement. 

 Quel avenir donc pour ce grand parti politique français qui a connu de beaux jours dans le passé. Peut-il encore renaître de ses cendres ? 

 Pour le journal le Monde (26/6/2017)," après le tourbillon des dernières élections, la droite se trouve face à un vide in-commensurable. Elle n'a plus aucun chef légitime capable de mener le chantier de sa reconstruction." 

 Et c'est là, à notre avis, la véritable clef du problème : l'arrivée d'un vrai leader et l'émergence d'une nouvelle génération de cadres au parcours irréprochable. Mais l'avenir du parti dépendra aussi et surtout de la réussite ou de l'échec du nouveau président... 

 


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10 réactions à cet article    


  • Emma Joritaire 28 juin 2017 14:38

    Comment peut-on assimiler à la droite les gamelards des différents courants de l’UMP, traîtres à De Gaulle, traîtres à la France, traîtres à l’Europe des patries ?


    • Lugsama Lugsama 28 juin 2017 15:15

      @Emma Joritaire

      L’UMP regroupe toutes les droites..

    • Alren Alren 28 juin 2017 19:32

      @Emma Joritaire

      En se ralliant à Macron, les plus gamelards comme vous dites, des Ripoublicains vont « vider l’aorte par leur départ de la droite »classique« , laquelle avait trahi le gaullisme dès la disparition du général (et non aujourd’hui !),dans ses deux valeurs essentielles : son patriotisme associé à son souverainisme (« Mon verre est petit mais c’est mon verre » disait le général face à l’européisme sous tutelle US) et sa volonté d’intervenir dans l’économie par les plans de développement (entre autres le Plan calcul qui a échoué car prématuré pour notre niveau technique insuffisant en électronique pour l’informatique de l’époque mais qui aurait pu nous rapporter des milliards s’il avait été poursuivi par Pompidou et Giscard).

      Mais cette abandon ne se fait pas pour une position plus centriste, plus gaulliste, car de Gaulle n’a jamais considéré les travailleurs comme des ennemis de classe, ils sont allés avec Macron vers l’extrême-droite économique et sociale.

      Le projet de Macron, du MEDEF et de l’UE ne peut pas être dépassé sur sa droite.
      C’est la guerre civile froide qui est déclarée, non seulement aux salariés, mais à tous ceux qui vivent en premier lieu de leur travail. Médecins, pharmaciens, ingénieurs etc. sont dans l’objectif de l’offensive tout autant que les retraités »aisés".

      Dur réveil pour certains en perspective !


    • Emma Joritaire 28 juin 2017 21:06

      @Alren

      « En se ralliant à Macron, les plus gamelards comme vous dites... »

      Je n’ai jamais parlé « plus gamelards », mais bien des gamelards de l’UMP, qui se disitinguent les uns des autres, par une vision différente du bout de leur nez. et de celui de leurs adversaires de parti.


    • Lugsama Lugsama 28 juin 2017 15:20

      Les français, et encore plus les gaullistes, sont intrinsèquement monarchistes. Le jour ou ils auront de nouveau trouvés un chef derrière qui se regrouper tout rentrera dans l’ordre.


      • François Vesin François Vesin 28 juin 2017 18:37

        Le dernier représentant de la droite républicaine

        est mort il y a 17 ans, fatigué de la bassesse des « siens »
        et de leur propension à se coucher devant le néolibéralisme
        quand ils n’en faisaient pas eux-mêmes le lit !

        Le vieil échiquier a brûlé avec Maastricht !

        Restent des libéraux multicartes (REM, LR, PS, FN et divers)
        des antilibéraux euro-compatibles (EELV, FI et divers) et
        des souverainistes qui ne savent plus le nom de Philippe Seguin ! 


        • Emma Joritaire 28 juin 2017 20:59

          @François Vesin

          « ...des souverainistes qui ne savent plus le nom de Philippe Seguin ! »

          C’est peut-être mieux.

          Eux, n’auront jamais à se demander pourquoi Séguin et Pasqua ont fêté au champagne, le OUI à Maastricht, au soir du 20 septembre 1992.

          C’est page 155 de « Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu » :

          Pasqua à Philippe de Villiers ; - On l’a échappé belle ! Mon pauvre Philippe, tu imagines ?

          Philippe de Villiers : « Ce à quoi on avait échappé, c’était la victoire du »non«  ! J’ai du mal à suivre . » Il n’est pas le seul.

          Séguin (promu ici dernier représentant de la droite républicaine) : - Putain, si on avait gagné, on aurait été bien emmerdés.

          La même scène est rapportée page 360 du « Suicide français », d’Eric Zemmour, imprimé onze mois avant « Le moment est venu... »


        • François Vesin François Vesin 28 juin 2017 21:49

          @Emma Joritaire
          Pourquoi suis-je circonspect à l’évocation des noms

          des témoins que vous citez...Pasqua, De Villiers, Zemmour ... !!!


        • Emma Joritaire 29 juin 2017 00:15

          @François Vesin

          « Pourquoi suis-je circonspect à l’évocation des noms... »

          Ca s’appelle la dissonance cognitive. C’est très humain. Alors, il vaut la peine que je rapporte la suite du témoignage de Philippe de Villiers, parce que chacun peut vérifier, pas le texte de Villiers, l’anéantissenme :

          « Quelques jours plus tard, Pasqua et Séguin étaient rentrés au bercvènement avait regagné les rangs de la gauche. Comme on dit au Québec, chacun avait rejoint sa chacunière. Comme si Maastricht n’était qu’une parenthèse. Un jeu de rôle
          . »

          Et maintenant, demandez-vous où a passé l’impitoyable Philippe Séguin, l’intransigeant ennemi du traité de Maastricht du discours tonitruant, passionné et enthousiasmant, du 5 mai 1992, au cours des dix-huit années qui ont suivi - il est mort en 2010.

          En tout cas pas à la tête de le croisade anti-U.E. !

          Toujours circonspect ?


        • Emma Joritaire 29 juin 2017 00:20

          @Emma Joritaire

          COMPLEMENT :

          pas le texte de Villiers, l’anéantissenment, l’évaporation de Séguin, sa liquéfaction.

          Moi aussi, j’ai eu de la peine au début...

          Mais je me dis qu’on n’est jamais déçus que par les gens qu’on a surestimés.

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