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La gifle du collège de Berlaimont : ces témoignages d’élèves que l’on retient ou non selon son bon plaisir...

Le procès du professeur du collège de Berlaimont accusé d’avoir giflé un élève qui l’avait traité de « connard », le 28 janvier dernier, a enfin eu lieu, mercredi 25 juin 2008, devant le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe (Nord). Et c’est tant mieux. Car, dans un premier temps, il avait été question d’un « plaider coupable » confidentiel qui aurait empêché de faire toute la lumière sur cette affaire. Les représentations que donnent de l’audience les médias traditionnels – Le Monde, Le Figaro, Libération, etc. – se recoupent, voire se copient.

Un procureur violemment accusateur

À les en croire, le professeur n’aurait pas été à la fête. Comme c’est la règle du jeu devant un tribunal, il faut s’attendre à tout entendre. Le procureur - qui avait déjà, en cours d’enquête, pris de singulières libertés avec la présomption d’innocence sans être inquiété le moins du monde - aurait, selon ces journaux, singulièrement éreinté l’accusé, lui reprochant non pas une simple gifle, mais « un déferlement de violence » outrepassant à l’évidence son droit de correction : il aurait jeté par terre les affaires de l’élève qui ne les avait pas rangées, et poussé l’élève contre la porte de la classe après une réaction de mépris de sa part ; c’est là qu’il l’aurait giflé après avoir été traité de « connard  » ; il l’aurait enfin traîné en pleurs jusqu’au bureau, exigeant de lui qu’il écrive une lettre d’excuses et qu’il la lise devant la classe. Il aurait alors déclaré que l’incident était clos et qu’on n’en parlait plus.

Voilà donc ce qui a été jugé nécessaire de soumettre au tribunal correctionnel, sur plainte du père, gendarme de profession, et après que rectorat et ministre se fussent prononcés hâtivement sans trop d’égards pour la présomption d’innocence du professeur au point que le Premier ministre a jugé bon de lui apporter son soutien et trouvé un peu légère la sanction de trois jours d’exclusion infligée à l’élève qui avait injurié son professeur. (1)

Le seul témoignage des élèves

Le procès public a le mérite de révéler sur quels témoignages les faits ont pu être reconstitués. On le supposait, mais c’est désormais établi. N’ont assisté à l’incident que le professeur, l’élève et ses camarades. Les versions s’accordent sur le déroulement des faits. Elles diffèrent seulement sur leur intensité. Or, tout le problème est là : le droit de correction légitime reconnu par une jurisprudence centenaire – oubliée des médias – implique de la mesure dans son usage.

Le procureur – peut mesuré lui-même, a-t-on déjà dit, dans la violation de la présomption d’innocence pendant l’enquête – a donc soutenu, pour requérir une condamnation de 800 euros, qu’il ne s’agissait pas seulement d’une gifle, mais d’une « scène de violence » avec « une volonté d’humiliation  ». Or, cette version ne s’appuie pas sur les aveux du professeur qui prétend « avoir réagi en père de famille », faisant valoir d’ailleurs un passé irréprochable non contesté. Elle tire argument seulement des témoignages des élèves présents. Selon eux, leur camarade n’aurait pas été poussé contre la porte, mais « balancé » ; il n’aurait pas non plus « (été accompagné) fermement  » jusqu’au bureau, mais « traîné à travers toute la classe  ».
Or, que valent ces témoignages d’élèves ? Quel sens donner à « balancé » et « traîné » quand on sait que le langage d’élève n’affectionne pas particulièrement l’euphémisme ? Une telle violence n’aurait-elle pas au moins laissé des traces ?

Quelles preuves apparentes d’un prétendu « déchaînement de violence » ?

Or, sauf erreur, l’élève et ses parents n’ont produit aucun certificat médical établissant une incapacité temporaire de travail, voire des coups et blessures. C’est en général la pièce que s’emploient à obtenir d’un médecin ceux qui prétendent avoir été agressés pour justifier leur plainte. On peut donc en déduire que “le déchaînement de violence”, allégué par le procureur qui se fie à la parole des élèves, n’a laissé aucune trace physique cliniquement détectable. Or, Dieu sait si parfois des certificats sont attentifs à relever des ecchymoses ou hématomes que le patient attribue aux coups reçus, selon le langage prudent des médecins.

Quant à « la volonté d’humiliation  » diagnostiquée par le procureur, est-ce de l’exigence d’excuses devant la classe qu’il la déduit ? Une injure a été proférée devant elle. Les excuses ne doivent-elles pas être formulées dans les mêmes conditions ? Où est l’humiliation, sauf à estimer que toute réparation d’une faute est une humiliation ?

On reste estomaqué tout de même de voir qu’un simple problème disciplinaire, devenu banal aujourd’hui, n’a pu être traité sereinement par le collège lui-même. Sans doute est-ce le symptôme d’une impéritie de l’institution. Le procureur a cru bon, en effet, pour enfoncer le professeur, de rappeler qu’à Berlaimont, il ne s’agissait pas d’« une classe de 40 élèves de terminale (comme) à Bobigny qui ont de 17 à 20 ans et mesurent 1,90 m et qui s’en prennent à une jeune professeur qui vient d’obtenir son Capes  ». Ne s’est-il pas rendu compte que c’était, au contraire, l’institution qu’il accablait ainsi pour avoir été incapable de résoudre en interne un conflit aussi ordinaire dans un collège sans problèmes apparents ?

Une autre affaire d’injures

Car - qu’on se le dise, ! - l’institution sait très bien s’y prendre quand elle le veut. Récemment, en décembre 2006, le tribunal administratif de Nîmes a eu ainsi à connaître d’un refus de protection statutaire envers un professeur qui avait été, en juin 2003, injurié en son absence par un autre professeur.

Au début d’un cours, l’individu, prof de maths, avait littéralement agoni un élève en termes orduriers sans même que cet élève ait dit quoi que ce soit : « Vous ne vous prenez pas pour une merde ! avait-t-il explosé. Mais c’est peut-être vous la merde ! Et le professeur que vous avez pour modèle, soi- disant parce qu’il écrit des livres, vous laissera tomber quand vous, vous en aurez besoin, peut-être !  » Il ne fallait pas, fulminait-il encore, que lui et les autres élèves se fissent d’illusions ! C’était bien simple, l’élève était atteint de « paranoïa » et de « schizophrénie », tout comme le professeur qu’il prenait pour modèle ! Certes, l’individu ne livrait aucun nom, mais la référence à l’écriture de livres n’avait laissé aucun doute aux élèves. Ce genre de prof ne courait pas les couloirs du collège !

En conseil de classe, quelques jours après l’incident, la mère de l’élève agressé, qui était déléguée FCPE, interpellait d’entrée le principal en présence du prof de maths : était-il normal qu’un professeur traitât un élève de la sorte ? Elle précisait qu’avant le conseil, elle avait rencontré l’intéressé avec son mari. Il n’avait pas nié les faits. Au contraire, il les avait même revendiqués pour donner, avait-t-il dit, « une leçon d’humilité » à son fils. Quant aux termes psychiatriques de « paranoïa » et de « schizophrénie » qu’il avait employés, il en avait justifié l’usage car, avait-il clamé haut et fort – sans rire –, il était « docteur en psychologie » (sic) !

« Un échange sibyllin » : les témoignages d’élèves et de parents écartés

Le principal s’était emporté, interrompant la mère : tout cela, c’était du vent ! Rien que du vent ! Il avait menacé de lever la séance. Après le conseil, le professeur injurié avait demandé au principal ce qu’il comptait faire. « Rien ! » avait-il répondu ! C’était « une affaire privée  » qui ne regardait pas l’institution ! Une affaire privée, des injures proférées par un professeur dans une salle de classe devant tous les élèves ?

Le professeur avait donc saisi le recteur d’une demande de protection statutaire contre cette attaque à l’occasion de ses fonctions. Entre-temps, le professeur agresseur avait cru devoir, par prudence et sur conseil sans doute, lui glisser un petit mot griffonné sur une page arrachée à un cahier, pour l’assurer qu’il n’était pas concerné par l’incident et que l’élève n’avait strictement rien compris. C’était pourtant un élève brillant et ses camarades avaient confirmé son témoignage.

La réponse du recteur avait repris la version de l’agresseur et soutenu qu’il ne s’agissait que d’« un échange sibyllin » entre le professeur et l’élève qui n’avait vraiment rien compris. Le ministre, saisi à son tour, avait prétexté le même «  échange sibyllin » pour nier toute agression et refuser toute protection statutaire.

Un tribunal administratif aveugle

Quant au tribunal administratif, il avait rejeté le recours trois ans et demi plus tard, au motif qu’« il n’(était) pas établi que les injures ou outrages mentionnés par (le requérant), s’ils (étaient) susceptibles de viser sa personne même si aucun nom n’(avait) été cité, l’(avaient) visé en raison de sa qualité, de ses activités ou de son comportement ; que dès lors ses fonctions pédagogiques ou son comportement professionnel n’y (étaient) pas dénigrés ; qu’ainsi, en l’absence de tout lien entre ces propos et le service, le recteur de l’académie de Montpellier puis le ministre étaient fondés à refuser (au requérant) le bénéfice de la protection due aux fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions ».

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Le professeur agresseur n’avait-il pas nommé son collègue par sa seule fonction de « professeur  », et n’avait-il pas dénigré son comportement professionnel en lui imputant gratuitement d’avance un supposé désintérêt et un prétendu manquement à ses obligations dans une situation pédagogique ou éducative qui requerrait attention et investissement professionnels envers ses élèves ? Telle est la justice en France aujourd’hui dont il faut se satisfaire !

On voit, en tout cas, dans ce cas d’espèce, comme il est fait peu de cas par l’administration et la justice administrative du témoignage unanime des élèves et de leurs parents. Certains professeurs jouissent de protections, d’autres non. On peut penser que le professeur de Berlaimont relève de la deuxième catégorie "des professeurs non-protégés" : on a su recueillir minutieusement des témoignages d’élèves pour tenter de le confondre. Qu’en pensera le tribunal ? Il semble qu’il ait choisi déjà la prudence, en renvoyant son jugement au 13 août prochain, veille du week-end du 15 août, quand tous les esprits ne penseront plus qu’aux vacances.

Paul Villach

(1)

- « Il y a des gifles qui se perdent : le professeur et le droit de correction », Paul Villach, Agoravox, 1er février 2008 ;

- « Après la gifle du professeur, la claque du Premier ministre !  », Paul Villach, Agoravox, 7 février 2008 ;

- « L’Instituteur, un sketch hilarant de Jean Dell, pour retrouver la raison dans l’Éducation nationale, si possible... », Paul Villach, Agoravox, 8 février 2008.


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93 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 27 juin 2008 12:00

    Je ne suis pas d’accord avec votre mise en cause que je trouve excessive de la justice et des ministres (Darcos puis Fillon ayant fait des déclarations). Je pense que ce sont certains journaux qui ont porté atteinte à la présomption d’innocence. Je pense au Figaro en particulier.

     


    • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 12:13

      @ Taverne des poètes

      Je crois que vous m’avez lu en diagonale ; je rappelle que le premier ministre a désavoué son ministre de l’EN et apporté son soutien au professeur. Voyez les autres articles que j’ai publiés en février pour en savoir plus.

      Quant à la justice, je ne mets en cause que les excès du procureur et pour cause : le tribunal ne s’est pas prononcé. Paul Villach

       


    • La Taverne des Poètes 27 juin 2008 12:19

      Le procureur fait son travail : il requiert l’application de la loi et recherche l’existence de faits délictueux. Comme le veut la loi française, il est seul juge des suites pénales à donner.

      Par contre un journal qui incrimine un accusé protégé par la présomption d’innocence va bien au-delà de son devoir d’informer. Il s’immisce dans les affaires de la justice. En l’occurence Le Figaro omet délibérément de creuser certains points parce que ça l’arrange et qu’il exprime un parti pris sécuritaire évident.

       


    • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 12:27

      @ Taverne des poètes

      1- Le travail d’un procureur n’est pas de violer la présomption d’innocence lors de points de presse.

      2- De même, le travail d’un procureur n’est pas de chercher à tout prix la condamnation d’une personne quand manque les preuves de la violence qu’il allègue en ne s’appuyant que sur des témoignages fragiles d’élèves.

      3- L’expérience montre - c’est l’objet de mon article - que ces témoignages d’élèves, on les écarte ou on les retient selon les circonstances et la personne à protéger ou à abattre... Paul Villach

       


    • La Taverne des Poètes 27 juin 2008 12:46

      Je vous trouve excessif quand vous affirmez que le procureur viole la présomption d’innocence. C’est une grave accusation que vous portez alors que vous semblez méconna^tre le rôle de chacun des acteurs de la justice. Le procureur n’est pas chargé d’agir en défense. Au contraire il doit rechercher activement les éléments permettant de caractériser les délits. Pour confronter nos points de vue, je vous invite à la lecture de mon article qui exprime mon opinion sur l’affaire ou plutôt sur la manière dont elle est traitée par certains médias, car je me garde bien de m’avancer, comme vous le faites, sur le fond que je ne connais pas assez et que je n’ai d’ailleurs pas à connaître. Mon artcile élargit à la question de l’éducation et à l’usage de l’expression "agir en père de famille" que Bayrou aussi avait employée (sa gifle de 2002)

      Laboureur et ses enfants.


    • La Taverne des Poètes 27 juin 2008 12:49

      Sur votre point 3, je serai prudent aussi : il est très délicat de mettre en comparaison deux affaires totalement différentes. C’est en tout cas une comparaison qui ne devrait pas conduire à en déduire une règle générale.


    • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 12:57

      @ Taverne des Poètes

      Je ne peux que vous renvoyer aux points de presse tenus en février par ce professeur où la présomption d’innocence du professeur n’était pas respectée. Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 13:02

      @ Taverne des poètes

      Deux affaires différentes, certes, mais où l’on retient dans l’une les témoignages des élèves pour charger un professeur et où on les écarte dans l’autre pour exonérer un professeur au détriment d’un autre qu’il a agressé dans ses fonctions.

      Pourquoi deux poids deux mesures ? Paul Villach

       


    • Traroth Traroth 27 juin 2008 14:29

      "Le travail d’un procureur n’est pas de violer la présomption d’innocence lors de points de presse" : Je suis d’accord, mais là, vous vous attaquez à une problématique bien plus vaste que ce cas d’espèce.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 juin 2008 14:39

      Chaque intervenant, du ministre au procureur, joue son role pour optimiser sa carriere, chaque media pour optimiser son tirage. Le rôle des médias est un emmerdement, comme d’habitude. Dommage, mais l’insolence de la presse est le prix a payer pour même une démocratie rudimentaire, Donc, on fait avec et c’est une casuistique a peaufiner. 

      Le vrai probleme est sociétal. Le problème n’est pas que Laboureur ait donné une gifle, c’est qu’il n’en avait pas le droit. Le systeme d’éducation est inadapté à la réalité quotidienne de l’enseignement. Le système est velléitaire et inepte. Il faut une autorité ou accepter l’anarchie.

      Toute autorité repose en bout de piste sur une force qui peut s’exercer. Une force qui s’exerce et est contrariée condui nécessairement à une violence. Les questions a régler sont la légitimité de l’autorité et le controle de le violence. Veut-on un prof en autorité ou l’anarchie ? Décidez, nom de Dieu ! 

      Si on choisit l’anarchie, donnons tous les cours par tèlè-enseignement, les diplomes par auto-évaluation et attendons que les Chinois arrivent. Si le prof est en autorité, il faut qu’il ait pour lui la force.

      Ceci implique qu’il y ait dans chaque lieu d’enseignement une ou plusieurs personnes ayant le droit et la capacité d’intervenir manu militari pour faire respecter l’ordre. Non, ça ne devrait pas être ainsi, mais le monde n’est pas Summerhill.
      .
      Pierre JC Allard
       


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 juin 2008 15:45

      La seule autorité des enseignants serait, en dernier ressort, celle qui devrait pouvoir s’imposer à coups de gifles ?

      Si cela est vrai, Il faut donc former les enseignants à l’usage maîtrisé de la violence par des stages dans la police et surtout leur donner démocratiquement et avec l’accord des parents le droit de cet usage raisonné.

      Mais cela permettra-il de faire des élèves des têtes bien faites et de futurs citoyens responsables ?

      Permettez moi d’en douter...

       

       

       

       


    • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 17:17

      Cher Sylvain Reboul, vous voilà de retour !

      Je crois que nous avons "vidé la querelle" que vous rappelez, à l’occasion des deux articles que je mentionne en pied de page !

      Ici, il s’agit des témoignages d’élèves que l’on retient ou que l’on écarte selon son bon plaisir. Tel est le sujet de mon article ! Et je vous soumets un cas juridictionnellement cadré - et non issu du bouche à oreille - où les témoignages des élèves (et de leurs parents) ont été écartés, à la différence de l’affaire de Berlaimont où l’on est allé les recueillir précieusement. Pourquoi deux poids deux mesures ? Paul Villach


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 juin 2008 17:35

       @Sylvain Reboul : L’autorité bien exercée n’exige aucune recours à la violence, mais elle exige que la force soit là. Prête à s’imposer. Sans qu’on puisse même imaginer qu’on pourrait y résister. "Ultima ratio regis"... La violence débute quand la force est mise en doute. 

      Pierre JC Allard


    • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 23:06

      Je vous suis complètement dans votre raisonnement sauf sur un point : celui de la force que vous omettez de définir. Les chatiments corporels n’ont pas a entrer dans cette catégorie. Il existe bien d’autres façon de faire respecter les réglements. D’ailleurs, y a t’il des chatiments corporels dans l’armées ? Evidemment que non. Il n’y en a nulle part sauf dans l’éducation nationale.

      Quant à la décision de rétablir le droit de punir dans les écoles, je ne savais pas qu’il avait disparu. Mes enfants sont parfois collés le week end. Ils doivent participer à des tâches d’intérêt général. Certains sont même contraints de revenir le dimanche après midi, alors que leurs parents avaient prévu un week end. Au pire, certains se font exclure ou ne sont pas repris à la fin de l’année. Il y a peu de pb de discipline dans leurs écoles.

      Quand j’étais au collège et au lycée, j’ai du recopier le nouveau testament, apprendre des poésie, rendre visite au préfet de discipline, au directeur... je peux vous dire que je me tenais à carreau et qu’il n’y a jamais eu de scène de violence comme celle qui est décrite ici.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 28 juin 2008 07:13

      @ Roi 829 : Un exemple. Quand on demande à ma petite fille de 9 ans de se dépacer et qu’elle ne se déplace pas. je ne répète pas. Je me leve, je la prend délicatement avec un sourire et je la dépose là où il faut. Elle ne proteste jamais. Elle comprend que que le fait qu’elle soit déplacée est aussi indiscutable qu’une loi de la nature. Quad elle l’a compris, elle obéit aux instruciions, Sans aucune résistance. Le pourquoi du phénomene demande un peu de réfexipn ou beaucoup d’explications, Réfléchissons,

       Pierre JC Allard


    • Breton8329 rol8329 28 juin 2008 11:45

      Là, on touche un autre problème qui est celui du tolérable. Que peut on, doit on tollérer ? Il y a des choses qui nous semblent intollérables et qui pourtant semblaient parfaitement naturelles il y a quelques années (les massacres de la première guerre mondiale ont été commandés par des hommes comme vous et moi) OU semblent naturelles dans d’autres lieux, d’autres cultures. Pourquoi sont-ils tollérés ? C’est effectivement le fond du problème.

      Je crois que l’homme n’est rien sans sa culture, sans son environnement. Pour prendre une image marquante, le SDF sous un pont complètement aviné du matin au soir, c’est l’homme sans culture, sans relations. Cette homme possède exactement les mêmes aptitudes qu’un PDG de grande entreprise (peut être est il même plus intelligent que certains héritiers) mais il lui manque l’essentiel, ce qui est extérieur à sa qualité d’être humain (relations et culture). 

      Où est ce que je veux en venir ? Je crois que la tollérance que nous manifestons à propos de choses qui nous déplaisent est une affaire de compromis : qu’est ce que j’y gagne - qu’est ce que j’y perds. Cela vaut il la peine de se facher contre mon père ? De remettre en cause les liens qui nous lient et qui fondent une partie de mon humanité ?

      Si votre fille de 9 ans accepte le déplacement, c’est simplement parce qu’elle vous aime bien. Et la deuxième fois, elle se souvient que le fait de ne pas bouger est en soi une friction certe de faible intensité mais néanmoins une friction avec le stress que cela génère pour un résultat nul. Donc, elle choisit d’éviter de fragiliser le lien qui vous unit pour rien.

      Je ne crois pas que notre affaire de barbarie en classe tombe dans ce contexte. L’élève s’est trouvé face à une brute avinée et ce type de personne ne possède aucune aura au sein d’une classe. Pire, en le bravant, l’élève pouvait renforcer ses liens avec la communauté des élèves à bon compte. Mais c’est le professeurs qui s’est mis dans cette situation (problèmes de comportement, problèmes d’alcoolisme, plainte de son ex épouse, insultes...). D’une certaine façon, il a commencé à rompre les liens avec la civilisation. Cette scène de violence s’inscrit dans la continuité de l’oeuvre de déshumanisation qu’il a entrepris.

      Son vrai problème, c’est le soutien que lui accordent ses collègues. C’est la pire chose qui pouvait lui arriver car il se retrouve héraut d’une cause qui le dépasse alors qu’il a surtout besoin de prendre conscience de la mauvaise pente sur laquelle il glisse pour repartir d’un bon pied. Hors, tout le monde lui dit : c’est super ce que tu as fait. On nage en plein délire !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 juin 2008 14:45

      @ Tess : Vous avez peut- être raison. Comment dit on en klinghon "la fiente du dragon sacré sur la roche perenne exprime la sagesse des Anciens dans un monde cruel ? " Est-ce qu’il y a un glossaire pour les vieux qui ne lisent que le français ?

      PJCA


    • ze_katt 27 juin 2008 12:28

      Que vient faire la cette affaire d’injure entre 2 adultes ?

      A moins que le fait qu’un homme aie été injurié à Marseilles justifie qu’un autre traine par terre un enfant de 11 ans à Lilles ?


      • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 12:54

        @ Ze_Katt

        Peut-être n’avez-vous pas bien compris l’objet de mon article annoncé dans le titre : ces témoignages d’élèves qu’on retient ou non selon son bon plaisir.

        Je donne donc un exemple qui a reçu l’estampille juridictionnelle, où les témoignages des élèves (et de leurs parents) ont été écartés de façon grotesque, à la différence de l’affaire de la gifle de Berlaimont où, au contraire les témoignages d’élèves ont été recherchés et retenus. Paul Villach


      • ze_katt 27 juin 2008 20:21

        Excusez moi, votre titre est bien :
        La gifle du collège de Berlaimont : ces témoignages d’élèves que l’on retient ou non selon son bon plaisir...
        Quand je lis ca, je m’attends à ce que vous nous parliez de témoignages d’élèves qui ont liés à cette affaire.

        Or vous sortez de votre chapeau une histoire d’injure à l’encontre d’un professeur ecrivain à l’autre bout de la France. Le seul lien me semble être le fait qu’il y avait des élèves dans la classe ce qui n’est guère étonnant pour des professeurs.

        Y a-t-il a votre connaissance des témoignages d’élèves à Belairmont qui ont été écartés arbitrairement ? Si non, pourquoi ce titre ?


      • Paul Villach Paul Villach 28 juin 2008 11:23

        @ Ze_Katt

        Je n’ai pas plus d’informations sur l’affaire de Berlaimon que vous.

        En revanche, vous pensez que c’est tirer de son chapeau de prestigitateur une autre affaire qui dépendait uniquement du témoignages des élèves, puisqu’ils étaient les seuls à avoir assister à l’incident.

        Or, dans le cas de l’affaire de Berlaimont, les témoignages des élèves sont recherchés et retenus et dans le cas de l’affaire du sud de la France, les témoignages sont systématiquement écartés.

        Mieux, à Berlaimont, le professeur nie la violence que lui impute le procureur, et dans l’autre cas que je cite, le prof de maths reconnaît devant les parents de l’enfant agressé les propos tenus !

        N’est-ce pas dans un cas vouloir enfoncer un professeur et dans l’autre en protéger un contre l’autre ? Tel est le sujet de mon article qui éclaire le fonctionnement de l’Éducation nationale.

        Désolé de ne pouvoir faire plus pour éclairer votre lanterne... Paul Villach


      • LE CHAT LE CHAT 27 juin 2008 12:44

        comme j’ai écrit sur un autre fil , heureusement que c’était pas un môme à kippa , je te raconte même pas ce que le prof aurait morflé dans la presse !

        On regrette vraiment le temps jadis où jamais un élève se serait permis de manquer à se point de respect

        à un membre du corps enseignant !

         


        • Gazi BORAT 27 juin 2008 12:50

          Deux éléments importants de cette affaire sont occultés, peut-être aurait-il été juste de les mentionner :

          • Le taux d’alcoolémie relevé chez le professeur lors de la garde à vue
          • Le fait qu’il suivait un traitement visant à le faire sortir de sa dépendance à l’alcool.

          Sur ce dernier point, l’épouse du professeur a témoigné, en invoquant plus des "problèmes de santé" qu’une consommation excessive.

          CITATION :

          On peut ensuite débattre du droit de l’enseignant à corriger les élèves qui lui sont confiés, cet élément, dans cette affaire précise, n’est pas anodin.

          gAZi bORAt


          • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 13:07

            @ Gazi Borat

            Depuis le début de l’affaire, on a cherché à salir ce prof par des rumeurs de conduite alcoolique. Il ne semble pas que ce soit le problème pourtant !

            Mais c’est bien commode pour le discréditer et éviter qu’un courant de sympathie lui soit acquis. Voyez ce qu’ a écrit "Libération". C’est méprisable ! Paul Villach


          • Gazi BORAT 27 juin 2008 13:20

            Mr Villach,

            J’ai lu l’article de Libération qui force plus le trait que le Figaro qui, lui mentionne juste cet élément.

            Si les témoignages peuvent être relativisés pour des raisons d’inévitable subjectivité de l’humain, les résultats de la prise de sang lors de la garde à vue ainsi que le suivi du traitement sont des éléments concrets.

            L’alcool a-t-il joué un rôle dans la porte de contrôle d’un enseignant ?

            Le mentionner n’est pas forcément "salir" l’enseignant mais prendre en compte tous les éléments d’un évènement analysé devant une cour de justice. Il ne s’agit pas ici d’une rumeur.

            Element qui peut être contrebalancé par l’excellente notation de l’enseignant tout au long de sa carrière.

            gAZi bORAt

             


          • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 14:50

            @ Gazi Borat

            Mes informations proviennent de mes diverses lectures, comme les vôtres, je pense. Or, cette histoire d’alcoolémie, soulevée dès le début, paraît venir, en effet, d’une prise de sang effectuée dans l’après-midi de la garde à vue, le professeur ayant reconnu avoir bu en apéro deux pastis.

            Or les incidents avec l’élève ont eu lieu le matin, à ma connaissance.

            On voit bien tout l’intérêt qu’il y a à jeter la confusion pour déconsidérer ce prof, dont personne n’a mis en cause la probité depuis qu’il exerce ! Paul Villach


          • Gazi BORAT 27 juin 2008 16:41

            @ alchimie

            Je ne fouille pas dans le glauque, j’évoque seulement des faits qui ont été discutés au tribunal.

            L’alcool amenant des troubles du comportement, le traitement de sevrage indiqaunt que le pofesseur était coutumier du fait ont été jugés dignes d’être mentionnés au cours de l’audience.

            Je pense que, si l’élève avit eu un casier judiciaire, cela aurait été de même mentionné...

            gAZi bORAt


          • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 17:11

            @ Alchimie

            À ma connaissance, ces visites médicales sont exceptionnelles. Elles peuvent être, en revanche, une arme entre les mains d’une hiérarchie qui veut se débarrasser d’un prof indocile : des profs sont ainsi soumis à expertise psychiatrique parfois sans aucune raison.

            Et là, la stigmatisation est difficile à contrer. Ces malheureux ne rencontrent pas toujours un expert comme le professeur Baruk.

            Le 5 février 1985, dans "Le Quotidien du médecin", le professeur Baruk dénonçait déjà l’usage abusif de la psychiatrie dans l’Éducation nationale. Voici ce qu’il écrivait  :

            "(...) Depuis longtemps, je mène une lutte contre (l’) utilisation abusive de la psychiatrie dans les circonstances suivantes  : (...)

            - dans certaines administrations, et notamment dans le domaine de l’Éducation nationale, j’ai vu plusieurs fois des professeurs, notamment des professeurs de mathématiques, mis d’office en congé de longue durée pour maladie mentale parce qu’ils ont mis de mauvaises notes à certains élèves. J’ai pu une fois faire annuler ce congé. Dans d’autres administrations, j’ai vu des sujets refusant d’obéir à un ordre injustifié considérés comme "paranoïaques", tout sujet réclamant étant qualifié de "paranoïaque", sans savoir si ses réactions sont justifiées ou si elles sont délirantes.

            - Certains sujets en butte à ces accusations ou à ces éliminations injustifiées peuvent finalement ne pas avoir la force de résister et tomber malades de dépression naturelle. Il en est ainsi de certaines victimes de l’administration des Impôts qui en arrivent à se suicider, faits sur lesquels j’ai attiré l’attention dans ma communication à l’Académie de médecine, le 2 octobre dernier, sur la solitude et le suicide."

            Professeur Baruck , membre de l’Académie de médecine, ancien directeur de la clinique universitaire de la Maison de Charenton, disparu depuis. Paul Villach


          • Gazi BORAT 27 juin 2008 18:25

            DU BON USAGE DE LA PSYCHIATRIE

            Attention non plus à ne pas jeter le béb avec l’eau du bain !

            Les pathologies mentales peuvent être reconnues comme maladie professionnelle pour les salariés de l’Education Nationale.. ce qui n’est pas le cas dans d’autres professions dont la nature met pourtant le salarié en conttact quasi permanent avec le public.

            Des enseignants ne supportant plus le face-àface pédagogique font ainsi l’objet de reclassements sur des postes moins exposés, comme le télé enseignement par exemple.. grâce à des expertises psychiatriques..

            En cette affaire, la dépendance alcoolique de l’enseignant n’était pas ne faisait pas l’objet d’un déni de la part de Mr L. fait qui n’est pas des plus courants chez les personnes sujettes à ce type de dépendances.

            Cela a-t-il pu échapper au médecin du travail qui lui a fait passer sa dernière visite annuelle ?

            De ceci, on pourrait tirer trois hypothèses :

            • Soit le médecin du travail était incompétent
            • Soit Mr Laboureur était réellement apte à enseigner et sa dépendance n’impliquait de contre indication à l’exercice de son métier.
            • Soit être alcoolique n’empêche pas d’enseigner dans l’Education Nationale.

            gAZi bORAt

             


          • 5A3N5D 27 juin 2008 21:34

            @ Gazy Borat ;

            Attention non plus à ne pas jeter le béb avec l’eau du bain !

            Vous avez trouvé ces informations dans quel roman ? Pathologies mentales reconnues comme "maladie professionnelle" ? Dans ce cas, les fonctionnaire du corps enseignant pourraient demander à toucher leur retraite n’importe quand. Jetez un coup d’oeil au Code des pensions civiles et militaires de retraites.

             Des enseignants ne supportant plus le face-àface pédagogique font ainsi l’objet de reclassements sur des postes moins exposés, comme le télé enseignement par exemple.. grâce à des expertises psychiatriques.

            Eh ben, il devrait y avoir du monde au CNED ! Ce n’est malheureusement (ou heureusement) pas le cas.

            En cette affaire, la dépendance alcoolique de l’enseignant n’était pas ne faisait pas l’objet d’un déni de la part de Mr L. fait qui n’est pas des plus courants chez les personnes sujettes à ce type de dépendances.

            Cela a-t-il pu échapper au médecin du travail qui lui a fait passer sa dernière visite annuelle ?

            Un petit problème : il n’y a pas de "médecine du travail" dans l’Education Nationale. Donc, pas de "visite annuelle".

             

             

             

             

             

             

             

             

            Les pathologies mentales peuvent être reconnues comme maladie professionnelle pour les salariés de l’Education Nationale.. ce qui n’est pas le cas dans d’autres professions dont la nature met pourtant le salarié en conttact quasi permanent avec le public.


          • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 23:10

            @ GAZI BORAT

            Excellente notation tout au long de sa carrière : pour quelqu’un qui connait des problèmes d’alcool et de comportement, souvent absent ? Il faut faire quoi pour être mal noté dans l’éducation nationale ?


          • chmoll chmoll 27 juin 2008 14:01

            j’sais pas si l’procu a d’mandé une colle avec sursis contre l’prof


            • alceste 27 juin 2008 14:04

              @ Paul Villach,

              Pour paraphraser un récit de Marie Rouanet, j’ai envie d’écrire : "Que va-t-on faire du petit Paul ? - On va, dit le professeur, tyran sanguinaire qui croque trois ou quatre marmots au déjeuner, on va...lui tirer les oreilles, un peu ( et non "un peut") "

              Plaisanterie à part, je trouve que vous avez bien fait de mettre en parallèle ces deux affaires : cela démontre que, selon le cas, l’administration, fidèle à elle-même, peut ouvrir divers parapluies. D’ailleurs, si accablantes que soient les tâches administratives accomplies dans le bureau des grands chefs, on y traite nettement moins les gens de connards et de salope que dans une salle de classe, au guichet de la poste ou à l’accueil des urgences. L’humeur y est donc plus sereine, et on y est moins incité à se lâcher dans un "déchaînement de violence". Que l’employé Lambda se débrouille comme il peut pour gérer l’ingérable et assumer à lui tout seul la mauvaise humeur des usagers.
              C’est ce que d’aucuns appellent "le bouquet missère".
              Naturellement, ce genre de chose ne se produit pas uniquement dans le public, on trouverait des cas semblables dans l’entreprise privée.


              • Traroth Traroth 27 juin 2008 14:27

                Ce droit de correction n’existe que dans vos rêves, Villach.

                Et pour dire les choses simplement : comment peut-on considérer comme anormal qu’un élève frappe un professeur et comme normal qu’un professeur frappe un élève ?

                Si ce professeur n’est pas capable de garder ses nerfs, qu’il change de métier !


                • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 15:01

                  @ Traroth

                  Je suis comme vous, Traroth, les châtiments corporels me répugnent.

                  Mais ce n’est pas le problème que je traite ici. Je l’ai fait dans des articles rappelés en pied d’article.

                  Je n’y puis rien s’il existe une jurisprudence fournie du droit de correction qui a été amplement rappelé à l’audience, selon des témoins syndicalistes. En février, personne n’en parlait, sauf l’article que j’ai publié à l’époque.

                  Les médias traditionnels s’obstinent à n’en souffler mot.

                  La justice peut tourner le dos à cette jurisprudence, surtout par les temps qui courent, puisque la règle de droit ne vaut pas cher désormais. Mais cette jurisprudence centenaire existe. Paul Villach

                   


                • Traroth Traroth 27 juin 2008 15:11

                  Oui, il est bien normal que les avocats s’appuient sur la jurisprudence (on fait avec ce qu’on a), mais celle-ci n’a pas du tout la même valeur en droit français qu’en droit anglo-saxon, où elle a la même valeur qu’une loi (notion de Common Law). S’appuyer sur une simple jurisprudence pour dire que quelque chose est autorisé ou non, en droit français, est donc erroné. Une jurisprudence vieille d’un siècle n’a donc qu’une valeur plutôt limitée, et rien ne prouve que le tribunal statuera dans le même sens qu’à l’époque.


                • Gazi BORAT 27 juin 2008 18:48

                  @ l’auteur

                  Attention aux formulations maladroites.. Votre :

                  • "Je suis comme vous, Traroth, les châtiments corporels me répugnent."

                  Me rappelle un des grands clichés des films de guerre des années soixante, lorsque l’officier nazi à monocle déclae d’un air gourmand au pilote britannique :

                  • "Ach ! Ne me vorzez pas à embloyer des méthodes gui me répugnent.."

                  Ceci dit sans intention polémique mais c’était trop facile..

                  gAZi bORAt


                • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 19:05

                  @ Gazi Borat

                  Le débat sur la gifle a déjà eu lieu, en particulier à l’occasion des articles que j’ai rappelés en pied de page.

                  Oui, je n’ai jamais touché un cheveu d’un élève ! Je ne sais pas frapper ! Pardonnez mon infirmité !

                  Mais mon expérience me permet de comprendre ce qui se passe dans un établissement scolaire, ce billard à quatre bandes.

                  J’ai soulevé justement un problème que personne ne reprend : les témoignages d’élèves que l’on retient ou que l’on écarte selon son bon plaisir. C’est le sujet de mon article !!!

                  Vu l’exemple que j’ai cité, où les témoignages d’élèves (et de parents) ont été systématiquement écartés et par l’administration et par la justice, je suis enclin à croire que le professeur de Berlaimont était un professeur qu’il fallait enfoncer pour x raisons.

                  Et dans ces conditions, on n’est pas regardant sur les témoignages d’élèves : on s’empresse de les retenir, alors qu’ils doivent être accueillis avec précaution, sauf à penser que "la vérité sort de la bouche des enfants". On a vu ce que ça a donné à Outreau  !!! Paul Villach


                • Gazi BORAT 27 juin 2008 20:04

                  @ Paul Villach

                  J’ai travaillé il y a quelques années avec un expert dans une méthode appelée "Entretien d’explicitation" et qui consiste en une procédure d’entretien visant à obtenir un témoignage relevant de l’évocation et limitant les effets de filtre, c’est à dire le témoignage modifié par le souhait inconscient du témoin de se répondre aux attentes de celui qui l’interroge.

                  Cette méthode est utilisée dans certains secteurs professionnels sensibles, comme le nucléaire, lors d’enquêtes de prévention.

                  Interrogé sur sa pratique professionnelle, sur le façon dont il effectue un geste de travail quotidien, un technicien cherchera d’abord dans son témoignage à se mettre le plus en conformité avec la procédure officielle orthodoxe.

                  La conséquence ? Des facteurs de risque, des pratiques hasardeuses peuvent échapper à ceux qui cherchent à mettre en place les procédures les plus fiables possibles car la réalité de la pratique de l’individu restera dans le non-dit.

                  Au milieu des années quatre vingt dix, il avait été appelé à présenter cette méthode devant des juges d’instruction, spécialement en vue de l’appliquer aux témoignages d’enfants.

                  Par exemple, le phénomène de l’induction et des "souvenirs implantés" inquiétait les enquêteurs.

                  Un exemple :

                  Un repas de famille.. On dit à l’enfant "Tu te rappelles quand ton oncle.." Une ou deux personne abondent dans le sens de ces paroles. L’enfant ne se rappelle pas. On insiste encore un peu et on passe à autre chose.

                  A une autre occasion, durant un rassemblement familial "Tu te rappelles quand ton oncle.. Mais si, tu sais bien, on en avait parlé à ton anniversaire.." Répétez encore quelque fois et vous aurez implanté un souvenir..

                  A ma connaissance, cette méthode n’a pas été retenue par la Justice.

                  Cela aurait-il évité Outreau ?

                  gAZi bORAt


                • Traroth Traroth 30 juin 2008 18:27

                  Pas de réponse sur l’aspect juridique. C’est bien dommage.


                • Traroth Traroth 27 juin 2008 14:40

                  Le problème fondamental est qu’on ne connait pas le fondement de l’histoire. On a un prof à la réputation de terreur de la salle de classe, un élève semble-t-il sans problème, avec de bonnes notes. Et soudain, le prof jette les affaires de l’élève par terre, le gifle, le jette au sol et le traine jusqu’aux bureaux du Conseiller d’Education. A un moment X de cette altércation, l’élève traite le prof de connard. Voila l’exposé exact des faits connus. Comment en tirer des conclusions ?

                  Il faudrait savoir ce qui s’est passé avant, la raison de l’action initiale, qui semble bien être que le professeur a jeté les affaires de l’élève au sol. Mais on ne connait pas la raison de cet acte, s’il y en a une.

                  Personnellement, je peux pas m’empêcher de noter la profonde et fondamentale *lâcheté* de ce professeur, qui s’en prend à un gamin de 11 ans. C’est vraiment pas grand, 11 ans, hein ! Avec des élèves de terminal, il n’aurait sans doute pas eu le même "courage" !

                  Et je tiens à dire, puisque je suis semble-t-il le seul à me souvenir de ma scolarité, qu’il y a des profs qui *sont* de parfaits connards, qui n’ont rien à faire dans l’enseignement et qui passent leur carrière à dégouter les élèves de la matière qu’ils enseignent. Je ne dis pas que c’est le cas ici (je l’ignore, en fait), et ça ne justifie en aucune façon l’insulte de l’élève, mais je trouve qu’il faudrait chercher à nuancer et à circonstancier toute l’histoire.

                  Pendant longtemps, les médias ne parlaient que d’une gifle, et on se rend compte maintenant que ça dépasse de loin ce stade. Je dois bien dire que si j’étais le père du gamin, je ne serais sans doute pas resté sans réaction si un enseignant s’attaquait de cette manière à mon fils, même si ça ne m’empêcherait pas de punir mon fils s’il y avait lieu.


                  • superesistant superesistant 27 juin 2008 15:12

                    le problème est bien là, que c’est il exactement passé dans cette salle de cours...

                    vous cherchez à justifier la parole de l’élève, l’auteur cherche à comprendre le geste du professeur...

                    mais dans l’idée, qui est seul maître à bord dans une salle de cours ? qu’a fait l’élève pour qu’un prof sans histoire ( apparament ) perde son sang froid ? peut on prendre en compte le témoignage de ces camarades de classe ( n’oublions pas le coté subjectif d"un temoignage d’enfant lors d’autres procès à grand retantissement médiatique il y a peu ! )

                    et surtout si ceci fait oeuvre de jurisprudence, quelle sera encore la marge de manoeuvre d’un prof devant un comportement d’élève qui évolue avec notre société ???

                    vous emblez surppris qu’un prof puisse claquer un élève.. ? quel âge avez vous ? pour ma part j’ai 30ans, et en aucun cas mes profs ou instits ne levaient la main sur qui que ce soit si ce nj’était pas justifié. Il y avait en contre partie un respect de l’autorité du prof. Comment un prof peut il réagir au moment ou plus aucune parole ne peut calmer une forte tête ??

                    Si vous possèdez une réponse à cette question merci de me la donner. En sachant les résultats des méthodes pédagogiques actuelles, je ne donne pas cher de la peau et des nerfs des profs dans des classes dites difficles si n’importe quel père outré trouve raison devant la justice. Certains enfants sont des anges chez eux et de vraies petites plaies à l’école, histoire de se décharger, les parents ont ils une vision objective du comportement des enfants.. ?

                    Pour ma part, si un jour j’envoie des moutards à l’école, je ne m’imagine pas ( et la je parle au conditionnel... ) entrain de remettre l’autorité du professeur en cause, ayant moi même un passé d’"élève turbulent" à mon actif ...


                  • Traroth Traroth 27 juin 2008 16:49

                    "vous cherchez à justifier la parole de l’élève" : Certainement pas !


                  • 5A3N5D 27 juin 2008 16:54

                    @ Traroth,

                    Il faudrait savoir ce qui s’est passé avant, la raison de l’action initiale, qui semble bien être que le professeur a jeté les affaires de l’élève au sol. Mais on ne connait pas la raison de cet acte, s’il y en a une.

                    Apparemment, vous n’avez pas suivi le procès. En effet, dès le début de cette histoire, on n’a jamais su pourquoi le prof avait jeté les affaires de l’élève à terre. A titre personnel, j’avais bien une petite idée car on ne se livre pas gratuitement à ce geste. Au cours du procès, le prof a donné la raison : après avoir demandé à l’élève d’enlever son cartable, celui-ci lui a répondu par un soupir ou un "pfffff !" et n’a pas obéi. On comprend mieux la suite et l’enchaînement des faits et l’escalade des injures et de la violence : le gamin, présenté comme un petit chou n’en est pas un, il s’en faut ! Il n’était d’ailleurs pas présent à l’audience.

                    En ce qui concerne le taux d’alcoolémie de ce prof, je souhaiterais préciser que, si le lundi matin, on interdisait le travail à toute personne ayant 0,36 g d’alcool par kg de sang, une bonne partie de la France ne serait pas "en état."

                    Par ailleurs, j’estime qu’un prof n’est pas un être humain à l’abri de toute défaillance. Dans le cas contraire, ça se saurait, et ce serait merveilleux. Pourtant, le traîner devant un tribunal pour "violences aggravées sur mineur" aurait pu lui valoir 5 ans de prison et 75000 € d’amende.

                    Le tribunal a choisi de retenir la culpabilité du prof et a renversé la jurisprudence. Ne nous étonnons plus si après cet épisode, les élèves se prennent tous pour des "enfants-rois" et ne dénonçons plus les enseignants qui n’ont "aucune autorité". Lorsque ces mêmes mômes iront manifester et qu’ils se prendront des coups de matraque de la part des CRS, ça va leur faire tout drôle de découvrir ce genre d’ "autorité". 


                  • Traroth Traroth 27 juin 2008 16:54

                    "l’élève avait de bonnes notes !!! Donc tous ceux qui ont des bonnes notes ne seront jamais des salauds ?! Pour votre info beaucoup d’élèves très intelligents se conduisent très mal en classe" : Non. Mais quand un prof connu pour sa rigueur frappe un élève jusque là sans histoire, je trouve qu’on saute un peu vite aux conclusions en mettant toute la responsabilité sur le dos de l’élève, et ne vous en déplaise, ainsi qu’à l’auteur, c’est surtout ça que j’ai vu dans les médias, personnellement, et non l’inverse. De la même manière, la simple gifle se transforme en quelque chose de beaucoup plus sérieux, et je trouve le comportement du professeur carrément malsain. Surtout le passage où il jette le gamin au sol... Je rappelle qu’on parle d’un gamin de 11 ans ! Ca n’a rien d’une bagarre, hein !


                  • alceste 27 juin 2008 17:50

                    @ Alchimie,

                    Je rejoins votre point de vue, pour avoir entendu non seulement des témoignages assez terribles d’enfants persécutés par leurs "petits camarades", mais aussi des témoignages également édifiants de chauffeurs de bus scolaire et des personnes qui travaillent dans les restaurants scolaires.( A propos des chauffeurs de bus, je ne m’étonne plus qu’il soit assez difficile maintenant d’en trouver, et ce n’est pas qu’une question de salaire.) Il n’y a pas beaucoup d’enfants ( ni d’adultes) qui puissent résister à la pression d’un groupe déchaîné et à peu près certain d’une impunité totale. Les mêmes enfants peuvent être gentils et sages comme des images si on les prend à part. Ce ne sont ni des monstres, ni des anges.


                  • Traroth Traroth 30 juin 2008 17:30

                    @alchimie : vous interprétez très largement. Il n’y a rien qui permet d’affirmer que l’enfant a cherché à "faire craquer" l’enseignant. Et je maintiens que quand on en arrive au point où l’adulte balance l’enfant par terre, c’est qu’on est déjà beaucoup, mais alors beaucoup trop loin. Oui, c’est malsain, je maintiens.
                    Et si ce prof a vraiment donné durant le procès, comme déclencheur, le fait que l’élève ait soupiré et n’ait pas instantanément obtempéré, je lui conseille de changer de métier et d’entamer une thérapie !
                    Franchement, plus j’en sais sur cette histoire, plus je comprends la réaction du père.


                  • Traroth Traroth 30 juin 2008 17:47

                    @alchimie : j’ajouterais que "péter les plombs" n’est pas une excuse valable. Si demain, je "pète les plombs" et que je tabasse un type lambda dans la rue, j’irais en taule, et à raison !
                    La loi ne garantit heureusement pas encore le droit opposable au "pétage de plombs" !


                  • A. Nonyme Trash Titi 27 juin 2008 15:46

                    Merci de cet autre éclairage sur une triste affaire.

                    Mon seul regret, c’est que le professeur n’ait fait qu’un aller simple. Un aller-retour ne lui aurait pas coûté plus cher et aurait peut-être permis à l’ado mal élevé de mieux retrouver le chemin du respect ! Enfin, s’il ne brille pas dans les études, il pourra toujours faire comme papa !

                     


                    • Traroth Traroth 27 juin 2008 16:56

                      Et pendant qu’il y était, il aurait du lui allonger quelques bons directs dans la gueule, et lui mettre quelques coups de pieds une fois au sol (puisqu’il l’a semble-t-il projeté au sol). Non mais on va où, là ???


                    • A. Nonyme Trash Titi 27 juin 2008 18:19

                      Ouais, et après il l’arrose d’essence, lui fout le feu et quand il est bien grillé, le découpe et l’éparpille dans la cour façon puzzle !
                      Non mais Tratoth, jusqu’où voulez-vous me faire dire ce que je n’ai jamais pensé ?
                      Ne vous laissez pas émouvoir pour une baffe et un secouage un peu sévère... Ce n’est pas la règle du système et même si je ne l’absous pas, je comprends qu’un prof puisse "pêter un plomb" de temps à autres. En face, ils ont parfois de sacrés spécimens, dont certains n’hésitent pas à frapper, à donner des coups de couteau ou à organiser des expéditions punitives ! Ne l’oublions pas.
                       


                    • Soleil2B Soleil2B 27 juin 2008 15:54

                      Et c’est encore un gendarme qui a semé la merde !

                      - Encore un coup des Irlandais de Vincennes.

                      - Et c’est bien pour ça que j’ai signé la pétition !


                      • Yohan Yohan 27 juin 2008 16:14

                        Carton jaune, mais pas carton rouge.  Le type a craqué c’est sûr. Mais, quand on craque, c’est qu’il y a accumulation de frustrations. Donc circonstances atténuantes. De là à aller au procès ! c’est lamentable, surtout quand on connait les agressions impunies des petits délinquants notoires qui ne sont même pas sanctionnées par la justice


                        • Soleil2B Soleil2B 27 juin 2008 17:58

                          Particulièrement lorsqu’on nage dans la came jusqu’aux oreilles et qu’on s’appelle Dati !

                          - Ou lorsqu’on ne sait pas conduire un scooter................................


                        • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 19:20

                          Je trouve que vous faites preuve d’une indulgence coupable envers ce professeur : il fait quand même l’objet de 3 plaintes pour violence de la part de son ex femme, il connait des problèmes d’alcool et de comportement, il a suivi une fille dans un parking en lui disant "vient là salope"... et il commet un acte de violence incompréhensible autant que démesuré envers un élève. Vous voulez quoi ? Qu’il retourne dans une classe en attendant qu’il tue quelqu’un ? Ce gars là est manifestement dangereux et il doit être écarté de l’éducation.


                        • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 19:49

                          @ Rol8329

                          Je ne défends pas une personne. Je ne la connais pas.

                          Je défends des relations de droit.

                          Dans cette affaire, ces relations de droit ont été mises à mal :

                          1- Une garde à vue pour une gifle et un problème disciplinaire interne à l’institution ;

                          2- Une atteinte à la présomption d’innocence ;

                          3- Une absence de protection statutaire due par la collectivité publique ;

                          4- La collecte attentive des témoignages d’élèves, quand je cite un cas où au contraire on s’empresse de surtout les écarter ;

                          5- L’utilisation d’allégations qui ont tout l’air de ragots colportés, sauf à préciser quelles suites ont été données à ces plaintes.

                          Est-ce que le procureur n’a pas fait de cette affaire une affaire personnelle depuis que, dans ses points de presse, il a si peu respecté la présomption d’innocence ? Alors il aurait tenté d’impressionner le tribunal en lançant des allégations qui

                          - ou bien ont laissé des traces judiciaires accusatrices (que les amnisties présidentielles passées ont dû effacer)

                          - ou n’en ont laissé aucune.

                          Et dans les deux cas, a-t-on le droit d’en parler dans cette affaire qui n’a rien à voir avec ?

                          Attention, c’est en violant les règles de procédure qu’on commet de graves erreurs. Paul Villach


                        • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 21:23

                          M Pauv Villach, vous devriez cesser de vous ridiculiser avec votre numéro d’équilibriste à géométrie variable sur la présomption d’innocence. Vous avez rédigé un article nauséabond et vous vous empêtrez dans une attitude jusqu-au-boutiste plutôt que de vous dénier. C’est humain, trop humain, à l’instar de ce que vous reprochez au procureur, finalement. Le corporatisme est la source des pires injustices : que le corps enseignant se vautre dans cette fange est très inquiétant. Et que vous puissiez trouver une quelconque rationalité aux propos que vous étalez pour défendre le barbare de Berlaimont me semble un indice supplémentaire du délabrement intellectuel des professeurs.


                        • Michel Merlin Michel Merlin 27 juin 2008 16:19

                          Je regrette l’échauffement général dans cette affaire, le parti-pris trop souvent extrême et hémi-aveugle, càd ignorant instinctivement ou consciemment la moitié des faits et témoignages qui ne vont pas dans le "bon" sens.

                          Cet article ne fait malheureusement pas exception ; il demande la présomption d’innocence pour le puissant (le prof) mais pas pour le faible (l’élève) ; il met non seulement en doute, mais demande quasiment d’ignorer, les témoignages qui l’ennuient, à savoir ceux de tous les témoins oculaires (les enfants de la classe), pendant qu’il accepte sans se poser de questions les déclarations de personnes absentes de la scène mais intéressées à son jugement.

                          Par ailleurs je rappelle que le procureur est non pas un juge mais un avocat, celui du peuple, et porter accusation est justement une part principale de sa fonction, il serait illogique et injuste de lui imposer une présomption d’innocence (ou de culpabilité d’ailleurs).

                          Versailles, Fri 27 Jun 2008 16:19 +0200


                          • Traroth Traroth 27 juin 2008 16:57

                            Je suis d’accord à 100% avec vous.


                          • Michel Merlin Michel Merlin 29 juin 2008 04:38

                            @alchimie (27 juin 2008 à 21H26), vous ne répondez même pas à ma remarque sur l’attitude ahurissante des profs, qui tout en se prétendant éducateurs, demandent la présomption d’innocence pour eux-mêmes, alors qu’ils appliquent la présomption de culpabilité aux enfants dont ils ont la charge.

                            Et non seulement vous secondez cette demande que les profs ne soient pas soumis aux lois que respectent tous les citoyens normaux, mais en plus vous osez,contre toutes les évidences, suggérer que ce seraient les élèves et parents qui ne seraient pas soumis à la loi ! Et tout cela, en contestant que les profs sont les puissants et les élèves et parents les faibles !

                            Vous voudriez exacerber la haine des citoyens envers les profs que vous ne feriez pas autrement.

                            Versailles, Sun 29 Jun 2008 04:38:00 +0200


                          • docdory docdory 27 juin 2008 16:36

                             Cher Paul Villach 

                            Si l’un de mes enfants se prenait une gifle pour avoir traité son professeur de connard , il se prendrait immédiatement une deuxième baffe de ma part , ou une autre sanction genre privation de jeux vidéos pendant quinze jours . Il ne me viendrait même pas à l’idée de traduire en justice un prof pour ça ! 

                            Curieux pays que la France :

                            On accuse de violence et on traîne en justice des professeurs excédés par l’incorrection et la grossièreté de leurs élèves et qui leur infligent une simple baffe , alors que dans le même temps , des milliers d’enfants qui n’ont rien fait se font infliger une circoncision rituelle pour d’obscurs raisons religieuses . Cette opération , qui est fort douloureuse parfois pendant plusieurs semaines , prive sans nécessité ces enfants , qui n’ont rien demandé à personne , de milliers de terminaisons nerveuses sensitives érogènes .

                            Je pose cette question : quelle est la plus grande violence ? La baffe à l’élève malpoli ou l’intervention chirurgicale inutile infligée à des enfants pour obéir à des superstitions d’un autre âge ? 

                            Aucun prof ne devrait aller devant les tribunaux pour gifle à un élève tant que les parents responsables de circoncisions rituelles n’y seront pas préalablement jugés pour ces actes qui sont autrement plus graves !


                            • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 20:18

                              Je suis content que des gens comme vous soutiennent Paul Villach. Votre raisonnement "imparable" est l’illustration qui me manquait pour souligner l’égarement du corps enseignant sensé dispenser des enseignements cartésiens à nos enfants. Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas ma remarque, c’est tout à fait normal.


                            • docdory docdory 27 juin 2008 22:01

                               @ rol 8329

                              Si c’est à moi que vous vous adressez , non , je ne comprend pas votre remarque ! Selon vous , une circoncision non médicalement justifiée serait moins violente qu’une paire de claques ? J’attends avec curiosité votre argumentation ...


                            • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 22:08

                              Je ne devrai pas mais je ne peux pas m’empêcher de relever la mesquinerie de vos propos. On vous parle de violence et vous soulignez les fautes d’orthographe. Vous me rappelez une phrase célèbre de de Gaule qui parlait des hommes de caractères et des autres et qui disait que certains, "faute de maitriser les ensembles, cultivent les détails et se nourrissent de formalités". Vous savez dans quelle catégorie vous êtes. Par ailleurs, je ne donne de leçons de morale à personne, je me désole simplement de la déliquescence du corps enseignant, de son incapacité à prendre le recul nécessaire pour analyser froidement une situation à laquel il s’identifie à tort, enfin de son corporatisme déplacé. 

                              Pour finir, j’en ai strictement rien à foutre de mes fautes d’orthographe, j’en fait, j’en ai toujours fait et cela ne m’empêche pas de bien gagner ma vie.


                            • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 22:19

                              @doctory

                              Bon, je vais quand même essayer.

                              On va commencer par une anecdote :

                              un jour, j’étais dans un parc avec mes trois filles agées de 2 à 5 ans. Arrivent deux femmes avec un énorme chien visiblement énervé qui aboyait après mes enfants. Je m’approche d’elles pour leur demander de tenir leur chien. Et elles me répondent : vos enfants ont des vélos, les vélos sont interdits dans le parc, je ne vois pas pourquoi je devrai tenir mon chien en laisse.

                              C’est un type de raisonnement qu’on retrouve souvent dans la vie de tous les jours. Une exaction devrait en légitimer une autre. Ainsi, le fait que certaines pauvres filles se font exciser en Afrique justifierai que l’élève de 30 kg puisse se faire maltraiter par une brute avinée de 90 kg dans une classe en France ? Mais alors, où est la limite. Tant que des enfants meurent de faim au Darfour ou ailleurs, pourquoi devrait-on s’occuper des filles qui se font exciser en Afrique et qui restent en vie ?

                              La vérité, c’est qu’il faut combattre la barbarie sous toutes ses formes, en Afrique, au Darfour comme dans nos salles de classes.


                            • docdory docdory 27 juin 2008 22:36

                               @ Rol 8329

                              " Brute avinée " me paraît franchement prématuré et très excessif . Cela dit , on peut parfaitement comprendre que des profs , insultés et chahutés à longueur d’année par des élèves qui , il y a trente ans , auraient été exclus en quelques jours de leur collège , ou , dans les cas favorables , se seraient ramassé des heures de colle pour le trimestre entier , en arrivent à se mettre à boire . D’autres prennent des anti-dépresseurs ou se suicident .

                              Seul le rétablissement de sanctions exemplaires pour les élèves grossiers et turbulents , et donc d’une quantité de surveillants suffisante pour les heures de colle du mercredi et du samedi après-midi permettra aux profs d’exercer dans des conditions normales de calme , ce qui préviendra ce genre de gestes anodins d’exaspération .

                              NB : le rétablissement d’heures de colles le samedi après-midi serait un bon moyen d’obtenir que des parents irresponsables veillent un peu plus au comportement de leurs enfants : imaginez la tête de ces parents obligés de renoncer à leur week-end parce que leur enfant est collé . Ils se mettraient peut-être à sévir contre les dérives de leurs enfants !

                               


                            • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 22:44

                              @docdory

                              On peut comprendre un tat de truc. On peut comprendre que le mec qui patiente depuis une heure à la caisse ait envie d’être désagréable avec la caissière ; on peut comprendre que l’automobiliste qui roule depuis 5 heures aie hate de rentrer et roule à 150 au lieu de 10 ; on peut comprendre que le mec marié depuis 20 ans avec une femme qui le maltraite ait eut envie de la tuer. On peut comprendre que le gamin qui n’a pas de quoi se payer des nike, contrairement à tous ses copains, aie envie de les voler ; On peut comprendre que les profs sous pression toute l’année aient envie de frapper leurs élèves. Faut il pour autant l’autoriser ?


                            • hgo04 hgo04 27 juin 2008 16:38

                              Difficile que d’avoir un avis aussi objectif que possible..

                              Car accuser un procureur, je dirai pourquoi pas... mais je vous trouve presque conciliant avec la presse...

                              Qui a porté cette affaire à la vindicte du peuple ?? le procureur ?? La presse n’avait pas besoin de lui.. Dire que le procureur viole la présomption d’innocence est quelque peu étrange..

                              Le fait des points presse, comme vous citez, sont relativement récents pour ce genre d’affaire... et pourquoi ??

                              le rôle du procureur n’est pas de tenir la presse informée de ce qu’il se passe.. S’il le fait c’est bien pour une chose : évitez les débordement de cette presse, si pressé semble t il de balancer des infos invérifiées et quelques fois invérifiables et s’asseyant à tous loisirs sur cette présomtion d’innocence qui vous est si chere. Le fait que le procureur porte des "accusations" ou porte à la connaissance de tout un chacun des éléments en sa possession est bien plus logique que de voir les journalistes courir chercher les rumeurs d’un village au fond du bistrot du coin...

                              Quand la justice se met à parler c’est pour éviter un allali jounalistique du genre affaire grégory.......

                              Le professeur s’est défendu, et c’est la que la justice intervient. Ce qui peut être malheureux c’est la timidité de cette même presse à ce moment la.. pour elle, l’extraordinaire, le sensationnel n’est plus, donc elle passe à autre chose, et seul un encart sur la défense de ce prof parvient à notre connaissance... alors qu’au départ de l’affaire, nous avons assisté à une véritable parodie d’information..

                              Je ne crois pas que les procureurs doivent être mis à l’index... je crois plutôt que notre chere presse se comporte de nos jours comme leur homologue britanique... le sensationnel et les titre accrocheurs, la vérité ?? on fera avec.. le plus important est le nombre de tirage...


                              • 5A3N5D 27 juin 2008 17:01

                                @ hgo04,

                                Code de procédure pénale, article 11 :

                                Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète.

                                Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines [*sanctions*] des articles 226-13 et 226-14 du Code pénal.

                                Toutefois, afin d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l’ordre public, le procureur de la République peut, d’office et à la demande de la juridiction d’instruction ou des parties, rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

                                 


                              • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 17:32

                                @ HGO04

                                Loin de moi l’idée de jeter le discrédit sur la profession de procureur.

                                Mais elle n’est pas à l’abri du jugement de l’opinion publique qui, depuis Outreau, est plus que réservée envers les gens de justice. Pour tout dire, la justice française fait peur désormais, sans compter que le droit est trop souvent ridiculisé.

                                Dans le cas d’espèce, si j’en crois ce que je l’ai lu en février, les interventions du procureur au sujet de ce professeur ont été peu respectueuses de son droit à la présomption d’innocence, faisant litière aussi de la jurisprudence du droit de correction. Paul Villach


                              • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 18:38

                                @ 5A3N5D

                                Est-ce bien ce texte qu’a observé le procureur dans ses points de presse en février dernier ? Paul Villach


                              • 5A3N5D 27 juin 2008 21:15

                                @ Paul Villach,

                                Est-ce bien ce texte qu’a observé le procureur dans ses points de presse en février dernier ?

                                On va dire ça (pour faire court.)


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 27 juin 2008 17:16

                                c’ était pitète une claque donnée sans intention de gifler ...


                                • moebius 27 juin 2008 17:21

                                   Un prof doit maîtriser ses nerf. Une gifle ne peur être "pédagogiquement efficace que si elle entre dans un cadre précis qui gradue la punition par rapport à la faute. La gifle qui a été donné ne constitue pas une juste punition c’est un mouvement d’humeur. Une punition, un châtiment, une sanction ne peut être de la part d’une personne qui est en charge de l’éducation ou de la part d’un procureur un acte spontané. jamais la justice ne pourra accepter un jugement qui va dans votre sens. Ce professeur qui représente quelque chose de l’institution s’il veut conserver son autorité n’a pas a se laisser aller a une crise d’autoritarisme...Êtes vous pour un système de punitions corporelles, ça n’’est que dans le cadre de ce système qui avait cours en Angleterre qu’une sanction physique pourrait avoir une quelconque valeur pédagogique.. . Et puis...punition corporel à la maternelle , en fac ou seulement dans l’enseignement professionnel, fouet, bâton, fessée... et qui pourrait établir et prendre la responsabilité d’ un tel barème de sanction. Et puis Freud étant passé par la qui pourrait revendiqué dans l’enseignement moderene cette part de sadisme... on délire... comment pouvait vous vous étonnez de la décision du procureur.. Alors juste une petite baffe de temps en temps c’est pas bien grave....oui mais moi aussi je porte plainte, une sanction si elle se veut efficace doit etre intégré a l’intérieur d’un systéme gradué et pas de sanction corporelle. Point barre. 


                                  • 5A3N5D 27 juin 2008 17:33

                                    @ Moebius,

                                    Un prof doit maîtriser ses nerf.

                                    Vous avez déjà enseigné ? Combien de temps ? Devant combien d’élèves ?


                                  • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 19:15

                                    Comment ça, vous voulez enlever au prof le droit d’organiser des petits Guatanamo dans leur classe ? Ils n’auraient plus le droit de torturer librement les élèves selon vous ? Mais c’est un droit régalien, un droit de correction jamais remis en cause ! Et c’est pour leur bien. Après, il viendront remercier d’avoir eu des coups de règle sur les doigt, d’avoir ramassé de bonnes grosses gifle et de s’être fait humilier devant tous leurs amis. D’ailleurs, on devrait étendre le système aux adultes. C’est vrai, pourquoi le limiter aux enfants. On pourrait par exemple donner une bonne fessée aux professeurs qui ne parviennent pas à tenir des objectifs de réussite aux examens. Ou qui arrivent en retard. Ou qui laissent trainer des affaires sur une table. On devrait avoir le droit de balayer ces affaire par terre, de coller les profs contre le mur au fond de la classe, de les soulever, de leur asséner un bonne grosse gifle et ensuite de demander à l’assistance de ne pas raporter ce qui s’est passé sous peine de représaille. Grace à ça, le monde serait bien meilleurs...

                                     


                                  • 5A3N5D 27 juin 2008 20:41

                                    C’est vrai, pourquoi le limiter aux enfants.

                                    C’est vrai que ces chers petits anges ne deviendront jamais des adultes et qu’ils n’auront jamais affaire avec la justice. Dans le cas contraire, ils comprendraient que les sanctions, ça existe, même quand on est adulte et "citoyen".

                                    Vous lisez mal les commentaires : jamais je n’ai préconnisé les violences, mais avouez que se retrouver en correctionnelle et risquer 5 ans de prison, c’est un peu disproportionné par rapport aux faits. A moins que vous ne souhaitiez les démissions massives d’enseignants. Les "risques du métiers" sont multiples, mais je pense que je perdrais mon temps à essayer de vous les expliquer.


                                  • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 21:57

                                    Démission massive de professeurs ? Mais que voulez vous qu’ils fassent d’autre ? Attention, ce n’est pas du dédain mais plutôt une perception pessimiste du marché de l’emploi français. Le pb c’est que beaucoup de professeurs s’identifient à cette affaire qui n’est rien d’autre qu’un fait divers et ils y voient - à tort - une tribune pour exprimer les difficultés réelles de leur métier. Mais c’est un amalgamme abusif : le barbare de Berlaimon n’exerce pas dans un établissement difficile et son comportement est indéfendable, la victime n’est pas un gros balaise irrespectueux. Si vous ne voulez pas décridibiliser votre cause, trouvez un autre hérault ! Celui là relève du droit commun.


                                  • 5A3N5D 28 juin 2008 11:31

                                    Démission massive de professeurs ? Mais que voulez vous qu’ils fassent d’autre ? Attention, ce n’est pas du dédain mais plutôt une perception pessimiste du marché de l’emploi français.

                                    Remarque admirable que vous auriez dû formuler dans votre premier commentaire sur ce fil, et qui se résume à ceci : "Je suis complètement anti-enseignant. D’ailleurs, il n’y a qu’à constater la situation de l’emploi en France pour avoir une idée claire de leur médiocrité."

                                    C’est la technique du raccourci : enseignants ===> chômage.


                                  • Breton8329 rol8329 28 juin 2008 12:01

                                    @5A3N5D

                                    Faux, je ne suis pas du tout contre les enseignants, bien au contraire, c’est le métier que j’aurai souhaité faire (prof de math). Mais hélas, il ne me permettrait pas de nourrir ma grande famille. Je serai le premier à défendre les salaires des professeurs qui sont lamentablement trop bas. Je serai le premier à défendre les professeurs contre les agressions des élèves : si un lycéen de 80 kg s’en prend à une prof pour se faire un bashing sur son portable, je serai le premier à réclamer qu’il soit condamné. Je pense que les professeurs font un métier formidable. Ce sont peut être les derniers cadres a avoir le recul et le temps suffisant pour analyser avec intelligence la société. Je crois qu’il sont un peu les sentinelles des dérives de notre société et - je sais, je suis exigent - ils doivent, à mon sens, alerter lorsque les choses dérivent, recadrer, modeler les enfants pour que le monde de demain soit meilleur. Et c’est pour ça que je suis terriblement déçu par le soutien que vous accordez à une brute. Il me semble injustifiable au sein du dernier bastion de la raison. On a quand même le droit d’être exigeant avec les gens qu’on admire, non ?


                                  • 5A3N5D 28 juin 2008 13:26

                                    Merci de m’avoir fourni ces éléments d’appréciation (on les retrouve de façon quasi-systématique chez les anti-enseignants les plus virulents.)

                                    Si vous avez refusé d’entrer dans l’enseignement pour des motifs d’argent, alors on peut en déduire que vous n’aviez absolument pas la vocation : un salaire de prof de maths auquel s’ajoutent les prestations sociales pour votre "nombreuse famille", c’est jouable. Ne me racontez pas le contraire.


                                  • Breton8329 rol8329 28 juin 2008 15:14

                                    Chez les profs comme dans toutes les professions, il y a des imposteurs, des gens qui font correctement leur boulot et des gens passionnés par leur travail. Personnellement, j’étais passionné par les math et j’aurai réellement aimé enseigner. Mais j’ai également une autre passion, qui est mon travail actuel et qui me permet d’utiliser les maths. Quant à l’enseignement, j’ai fondé une famille nombreuse, ce qui me permet dans une certaine mesure de soigner ma frustration de ne pas être enseignant. J’ai d’excellentes relations avec les professeurs de mes enfants, j’ai des amis professeurs avec qui nous débatons parfois des questions d’éducation et je garde un excellent souvenir de la majorité des professeurs que j’ai fréquenté durant mes études et qui m’ont réellement aidé à dépasser mes limites (je leur dois tout). Mais il y a une chose que je trouve inadmissible : c’est que vous désonhoriez cette belle profession pour soutenir une brute qui a commis un acte condamnable. J’éspère que vous mesurer le retentissement de votre soutien auprès des enfants majoritaires qui vous font encore confiance !


                                  • Internaute Internaute 27 juin 2008 18:34

                                    Je crois que le prof a eu la chancie inouïe que l’élève ne soit pas juif. Je vous laisse imaginer dans quel état ils serait si tel était le cas - traité d’antisémite par Sarkozy et Fillon, voué à TF1, viré de l’EN sans chômage et sans retraite.

                                    Il faut rétablir un minimum d’autorité dans les écoles, je veux parler de l’autorité donnée par l’institution aux maîtres sur les élèves. Si on ne compte que sur l’autorité naturelle, il n’y a pas un maître sur 100 qui en ait assez pour tenir une classe. Sans autorité il n’y a pas de transmission du savoir car le tempo de la classe est donné par les plus chahuteurs au lieu d’être donné par le professeur.

                                    L’éducation nationale paye ses errements et sa dérive gauchiste depuis 1968. Les chefs de l’EN ont systématiquement rabaissé le statut du corps enseignant. On a commencé par dire que "le maître n’est qu’un élève plus instruit que les autres" puis supprimé l’estrade dans les classes, puis supprimé tout classement des élèves de façons à ce que élèves et profs ne soient plus qu’une masse informe d’égaux. Finalement, l’EN laisse se démerder des jeunes profs en début de carrière insultés et poignardés par des élèves qu’elle érige toujours en modèle. Selon l’EN, le problème n’est pas que "Mohamed a poignardé la prof de dessin" mais que "les budgets de l’EN ne sont pas suffisants" et que "Mohamed n’a pas l’assistance pédagogique personalisée à laquelle il a un droit opposable et inaliénable".

                                    La déchéance actuelle du système éducatif reflète exactement les valeurs qu’il véhicule depuis 30 ans.

                                    En urgence il faut dissoudre le Snes, le Snesup et limoger les 3 premiers niveaux hiérarchiques de l’EN. Ensuite on verra comment reconstruire un système aussi pourri. L’autre solution est la liberté d’enseignement en mettant en concurrence les chefs de l’EN avec ceux des écoles privées. L’Etat devrait se limiter à contrôler le niveau des diplômes nationaux.

                                     

                                     

                                     


                                    • Michel Merlin Michel Merlin 27 juin 2008 18:54

                                      Inquiétante, cette campagne pour l’arbitraire des profs

                                      Cet article fait partie de la marée d’articles et de commentaires, presque tous en faveur du prof pour lyncher et calomnier l’enfant. Une telle marée ne peut être que le fruit d’une campagne très bien organisée à travers tout le pays et toutes les catégories, ce qui est assez inquiétant. En effet comment expliquer autrement ce qu’on observe :

                                      1. Presque partout on affirme sans le mettre en doute que l’enfant a traité le prof de "connard". Or je rappelle que le prof a dit qu’il avait giflé l’enfant, puis que lorsqu’il le tenait plaqué contre un mur (ou une porte), les pieds ne touchant pas le sol (je rappelle : prof 1.90m, enfant 11 ans stature 8 ans 1.46m 30kg), il avait été choqué de voir l’enfant ne pas baisser le regard, et le lui planter dans les yeux d’une façon qu’il avait ressentie comme accusatrice ; il a fallu une 2ème mise en cause de ce prof pour qu’il ajoute qu’à ce moment-là (donc après la gifle) il "croyait" l’avoir entendu "souffler" le mot de "connard". Les témoins (la victime et les autres élèves) ont confirmé tout, sauf le mot de "connard", que personne n’a entendu (pas même le prof, qui a seulement cru l’entendre souffler), et qui de toute façon n’aurait été prononcé que après les violences. Je rappelle que tout ceci ne peut pas être ignoré de tous ceux qui pourtant répètent à l’envi le prof a giflé un élève qui l’avait traité de "connard".
                                      2. Le plus souvent, d’un côté on admet sans questions que l’élève a insulté le prof, et dans le même temps on met en doute les témoignages des enfants sur le prof balayant sans raison les affaires de l’enfant, la victime traînée au sol, frappée, la classe en pleurs et n’osant réagir suite à l’injonction de ne pas en parler, et attendant la récré pour que 2 élèves aillent à l’infirmerie pour faire soigner l’élève.
                                      3. Je vois ici et ailleurs de nombreux commentaires affirmer que si le prof a frappé (ce qui est avéré), c’est qu’il y avait forcément des raisons ; alors même qu’ils sont proches d’affirmer que si l’élève a insulté (ce qui n’est pas avéré), ce serait nécessairement sans raison. Autrement dit, si un prof fait une exaction, c’est qu’il y a des raisons ; si un élève en fait une, c’est qu’il n’y en a pas. Où va-t-on ? Comment prétendre qu’on soit encore en pays civilisé ?
                                      4. Les mêmes qui insistent sur le fait que le prof était bien noté, minimisent les bonnes notes de l’enfant.
                                      5. Je rappelle que les violences sont aggravées lorsqu’exercées par personne ayant autorité, ou par personne ayant charge de protection de la victime, ou sur mineur, ou sans raison ; les 3 1ères aggravations, et apparemment la 4ème, sont présentes ici ; curieux que personne n’en parle.
                                      6. Rappelons-nous qu’il y a de temps en temps des élèves martyrisés par d’autres élèves, dans des affaires longues, souvent graves, parfois mortelles ; ayant personnellement enseigné à tous niveaux entre Grandes Écoles d’ingénieurs et collège, ayant élevé 4 enfants, j’affirme que cela ne peut pas arriver et encore moins persister sans une complicité certes tacite mais active et délibérée de la part d’une majorité des profs proches du cas ; donner un blanc-seing à une catégorie, ce qui est contraire à tout principe de base de sécurité dans une société, est pire encore lorsqu’à une catégorie qui a déjà un rang et une fonction d’autorité, comme c’est le cas des profs, et ne peut alors qu’accroître l’impunité de ces maltraitances graves, et par conséquent en multiplier le nombre.

                                      Versailles, Fri 27 Jun 2008 18:54 +0200


                                      • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 19:09

                                        Bravo pour cette intervention et merci, vous me donnez foi dans le corps enseignant. Je trouve inadmissible que des personnes héritieres de l’esprit des lumières, nourries aux valeurs de la république et de la démocratie, détentrices de la charte des droits de l’homme et du citoyen puisse écrire des articles aussi nauséabonds que celui qui se trouve ci dessus. Je pense que l’homme qui a rédigé ce torchon s’est déshonnoré. L’esprit corporatiste qui consite à défendre l’indéfendable au nom de la solidarité fut le moteur des pires exactions de l’histoire. Que cela se passe dans les écoles m’inquiète au plus haut point. Et qu’il y ait tant de gens pour soutenir et si peu pour dénoncer n’arrange pas la lisibilité de l’éducation nationale.


                                      • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 19:02

                                        1.- Vous trouverez ci dessous l’article du monde qui relate les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette scène de violence à l’encontre d’un élève et qui détaille les antécédents judiciaires du professeur. Si c’est lui le héraut de la cause enseignante, alors c’est que le malaise de l’éducation nationale va bien au delà de ce qu’on perçoit. Il y a visiblement une perte de sens et de repère chez les professeurs qui soutiennet cet homme, ce qui est très préoccupant. Votre position est ridicule et nauséabonde : un colosse aviné de 90 kg persécute un enfant de 11 ans et 30 kg. Le corps enseignant fait une pétition pour soutenir son collègue tortionnaire. Si on a plus le droit de torturer librement les enfants dans les classes, où va t’on ? Et d’en appeler au droit régalien de correction. Vous êtes pitoyable.

                                         

                                        2.- Article paru dans l’édition du monde du 27.06.08 :

                                        Ce matin du 28 janvier, Alexandre, 11 ans - un élève bien noté par ailleurs - n’avait pas obtempéré à la demande de l’enseignant. "Il a laissé ses vêtements et des cahiers sur la table. D’un revers de main, je les ai envoyés par terre", explique José Laboureur en mimant son geste. Selon lui, l’élève lui renvoie alors un "sourire moqueur et dédaigneux", soufflant dans sa direction. "Et c’est là que tout a commencé", raconte le professeur. "Je l’ai emmené fermement vers le fond", dit-il, - les autres élèves, choqués par la scène, ont raconté aux policiers qu’il l’avait "traîné" - puis "je l’ai poussé", poursuit-il - les témoins assurent qu’il l’a "plaqué contre le mur" avant de le soulever à plusieurs reprises.

                                        C’est à ce moment qu’Alexandre - "30 kg, 1,46 mètre", rappelle son avocat, Me Emmanuel Riglaire - a lancé le fameux "connard". "En vingt-neuf ans de métier, c’est la première fois que je subissais un tel outrage. J’ai réagi en père de famille, c’était une réaction spontanée", se justifie aujourd’hui José Laboureur. Après avoir obtenu des excuses, celui-ci décide "de clore" cette histoire, non sans recommander aux élèves de ne pas en parler à leurs parents. "Sinon, ça ira mal", menace-t-il, selon ces élèves.

                                        PROBLÈMES D’ALCOOLISME

                                        L’incident en serait resté là si le père d’Alexandre, gendarme de profession, n’était allé se plaindre au commissariat. C’est que, selon lui, l’affaire ne se réduit pas à une simple gifle. Elle procède "de violences contre un mineur de moins de 15 ans". M. Laboureur, professeur très bien noté par sa hiérarchie, est un homme semble-t-il fragilisé. Souvent absent. "Pas un criminel, mais quelqu’un d’impulsif", souligne le procureur. Une personne en proie à des problèmes d’alcoolisme et de comportement. Et le représentant du ministère public de rappeler qu’entre 1999 et 2001 sa première épouse a déposé trois plaintes contre lui pour des actes de violence. En 1990, il a suivi une jeune fille sur un parking, lui intimant : "Viens ici, salope."

                                        Pour M. Beffy, qui aurait préféré régler cette affaire selon la procédure du plaider-coupable afin de ne pas avoir à requérir en audience publique, "les difficultés du métier d’enseignant sont réelles". Mais un professeur est censé "être maître de lui et garder son sang-froid face à un enfant de 11 ans". Selon le code pénal, il ne peut éventuellement gifler qu’après avoir employé toutes les autres méthodes. Ce matin-là, José Laboureur a bousculé et mis une claque, sans autre forme de procès. Jugement le 13 août.

                                         

                                        3.- Un dernier détail, pour contrebalancer votre vision idilique sur ce professeurs : qu’est ce qu’il faut faire pour être mal noté dans l’éducation nationale ? Parce qu’avec un profil comme celui là, ce messieur aurait depuis longtemps quitté l’endroit où je travaille.


                                        • Paul Villach Paul Villach 27 juin 2008 19:17

                                          @ Rol8329

                                          "Et le représentant du ministère public de rappeler qu’entre 1999 et 2001 sa première épouse a déposé trois plaintes contre lui pour des actes de violence. En 1990, il a suivi une jeune fille sur un parking, lui intimant : "Viens ici, salope."

                                          Sur quoi repose ces allégations ? Y a-t-il eu instruction et condamnation ? S’il y a eu classement sans suite ou non lieu, ou relaxe, que valent ces allégations ? Paul Villach


                                        • Michel Merlin Michel Merlin 27 juin 2008 19:47

                                          rol8329 19H02, je suis d’accord avec ce que vous semblez vouloir dire ("Si c’est lui le héraut de la cause enseignante, alors c’est que le malaise de l’éducation nationale va bien au delà de ce qu’on perçoit. Il y a visiblement une perte de sens et de repère chez les professeurs qui soutiennet cet homme, ce qui est très préoccupant"), mais je pense que votre manière de le dire témoigne au contraire du même emballement dangereux que vos adversaires, ce qui va à l’encontre de la vérité, la modération, la justice.

                                          De plus vous reproduisez un extrait d’un article du Monde, trop longu pour respecter le copyright, trop partiel pour être cohérent avec votre "Vous trouverez ci dessous l’article du monde" (sous-entendu : en entier), et sans en donner la référence. Pour être correct il aurait fallu n’en faire que des citations ("Une citation est la reproduction d’un court extrait...") en nombre et volume modérés, et donner sa référence, que voici :

                                          LE MONDE jeudi 26 juin 2008 14h25 GMT+2
                                          Versailles, Fri 27 Jun 2008 19:47 +0200

                                        • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 20:05

                                          Effectivement, on peut aussi mettre en cause le ministère publique. Ce ne serait pas la première fois qu’il se trompe. J’irai même au delà : lavons le professeur de tout. Exit les problèmes de comportement, les problèmes d’alcool. On lui donne un avertissement avec sursi pour cette malheureuse aventure. Après tout, le fils de gendarme l’avait bien cherché, à défier l’autorité du haut de son mètre quarante six et de ses 30 kg et le professeur s’est légitiment senti en danger, d’où sa réaction parfaitement justifiée et compréhensible. Et comme il ne s’est rien passé, on remet ce brave homme qui a des réactions de père de famille parfaitement saines dans une nouvelle classe. De toute façon, les élèves ne courent aucun danger avec lui puisque les faits dont il est fait état dans les journaux sont tous sujet à caution. C’est ça votre version ? C’est ça votre conception de la justice ? Cette justice qui relache des agresseurs parce qu’il y a un défaut dans la procédure ? Cette justice qui relache des agresseurs parce que finalement, l’agresseur a plus de droits que la victime ? Le jeune de 11 ans a été conspué sur toutes les ondes par vous même et vos semblables pour un mot de connard que le professeur n’est même pas certain d’avoir entendu mais on doit respecter la présomption d’innocence pour avoir trainé, plaqué contre le mur et administré une gifle ? Vous êtes grotesque mon pauvre ami !


                                        • Breton8329 rol8329 27 juin 2008 20:11

                                          Merci. Je ne suis pas très familier avec ces règles. Je tacherai désormais de les respecter. Quant à cette affaire et les réactions de soutien envers ce barbare, je les trouve tellement incompréhensibles de la part de personnes sensément intelligentes ou pour le moins instruites qu’elles me mettent hors de moi. Où on voit que l’instruction n’est pas une garantie contre la barbarie . Mais on le savait déjà depuis la seconde guerre mondiale. Inquiétant !


                                        • docdory docdory 27 juin 2008 22:08

                                           @ rol 8329

                                          Tiens , vous n’avez toujours pas répondu à mon commentaire concernant la violence des circoncision rituelles , autrement plus préjudiciables aux enfants qu’une baffe ! Vous avez des indignations bien sélectives ...


                                        • Christoff_M Christoff_M 28 juin 2008 06:59

                                           cela fait partie de la politique du gouvernement actuel de mise en scène : de mettre à la une des faits divers, de monter les gens les uns contre les autres, de relayer la mascarade par la presse qui suit béatement !!

                                          je croyais que nos tribunaux étaient surchargés !! comment se fait il que ce genre d’affaire ne se traite pas en face à face à huit clos avec un médiateur...

                                          est ce depuis l’arrivée de Dati que ce genre d’affaires fait la une alors que des affaires bien plus sérieuses sont repoussées ou non diffusées dans la presse !! je pense à mr Forgeard ou à mr Sauvagnac dont les gestes sont plus graves que ce genre de fait divers pour l’avenir de la France...

                                          le fait que des réglements entre profs et élèves violents entre eux finissent devant les tribunaux, quand il n’y a pas les parents d’élèves qui s’en mèlent, devraient nous alerter sur l’état de délabrement de notre démocratie avec l’état qui met son nez partout quitte à nous faire retomber au stade d’incapables et d’assistés obligés de passer par les tribunaux pour règler des affaires privées !! est ce que les parents ne pouvaient pas s’expliquer dans le bureau des profs !!

                                          non nous arrivons comme dans de nombreux cas d’agressions en France à marcher sur le système de la délation et du bruit de couloir consciencieusement relayé par les médias collabos d’un pouvoir diviseur !!

                                          A qui profite le crime ? diviser pour mieux règner !! il faut relire un album d’Asterix ou un petit homme brun monte les gens les uns contre les autres et divise tout le monde dans le village, tout seul mais en utilisant la ruse et les outils de communication contre tous.... un petit homme brun agité, toujours en train de cogiter à un nouveau plan en semant "La zizanie" autour de lui !! relisez le vous verrez....

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