• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La globalisation des échanges est un génocide contre l’Humanité

La globalisation des échanges est un génocide contre l’Humanité

Bienvenue dans la phase terminale du processus de destruction de la planète, des écosystèmes, de la biodiversité et de ceux qui la peuplent pour que survivent les préceptes de la globalisation néolibérale. Cette tyrannie du billet vert, cancer généralisé de l’Humanité qui colonise peu à peu les formes de résistances citoyennes à l’oppression, n’autorisera jamais aucune chimiothérapie contre les affameurs de la planète, tumeurs institutionnelles de la honte et du crime. Les puissants nous ont vendu leurs structures institutionnelles pour canaliser les doléances populaires, nous sommes devenus les prisonniers d’un système qui nous enferme dans un engrenage imparable, sclérosé par son propre rôle. Celui-ci obtient le consentement à l’anesthésie collective du consumérisme au lieu de s’unir et de bâtir un front insurrectionnel internationaliste contre l’ennemi commun. L’hypnose à l’occidentale a gagné le bras de fer dans la lutte pour un idéal humaniste à l’aune du nouvel ordre mondial.
VOIR EN LIGNE :
Texte
 
 
1. La mondialisation néolibérale : une Quatrième Guerre Mondiale contre l’esclave des temps modernes.
 
C’est l’histoire d’un ordre planétaire délibérément cynique et asservissant, qui fut établi avec la volonté calfeutrée de réduire une poignée de quelques milliards d’êtres humains à l’esclavage et au servage économique pour que vivent quelques milliardaires. N’en déplaise aux manuels scolaires ornés de propagande démocratique dont la vertu première serait la liberté, l’Histoire du monde n’est que l’histoire d’un système institutionnel vieux de cinq cent ans, une machine à tuer qui s’est depuis peu retournée contre son créateur.
Cet article n’est pas le prologue d’un ouvrage de plus dans la bibliothèque des théories du complot mondial, servant de contre propagande au dogme démocratique partagé maintenant par tous. Que l’on avale sans se poser de questions les couleuvres amères de la presse du fait divers à émotions fortes pour faire passer la pilule au peuple face à une classe politique qui joue au poker avec la gouvernance de notre pays…Ou que l’on avale avec délectation les discours comploteurs sur un monde gouverné par des sociétés secrètes, les clubs privés de l’élite… Dans les deux cas, nous nous empêchons de réfléchir si l’on ne cultive pas une certaine part de doute. Nous, petites abeilles de la ruche mondiale, sommes enrôlés de force dès l’enfance pour vomir à outrance notre force de travail et surproduire le miel de l’impérialisme capitaliste.
 
Mais cette guerre n’est pas nouvelle. Voila plus de dix ans que la quatrième guerre mondiale saccage la nature pour la course au profit, et affame l’Homme peu rentable du Sud en le pillant structurellement pour engraisser les États capitalistes occidentaux. Et presque un siècle qu’elle dissimule aux sociétés civiles du monde entier les méfaits de ses agissements en vendant du rêve à bon prix en permanence, sans montrer ni la traçabilité des produits, ni le mode de fonctionnement des entreprises multinationales, ni le pouvoir que celles-ci ont pris sur les États. Cette quatrième guerre mondiale, c’est la résultante de la mondialisation économique et géostratégique des échanges, où la monnaie spéculative constitue l’arme de destruction, la nouvelle religion impériale à laquelle tous doivent se soumettre. Ce n’est plus une guerre mondiale d’affrontements entre les États, avec des alliances politiques, des militaires, des bombes, des mitrailleuses ou de l’espionnage comme au siècle dernier. Ce nouveau type de guerre est bien plus meurtrier puisque nous en sommes tous les soldats, du moins pour tous ceux qui suivent le modèle dominant et ses trajectoires "professionnelles". Le billet vert, la spéculation et la doxa divine du marché obligent à tout individu de s’investir dans le champ de bataille à l’insu de son plein gré. L’économie des marchés financiers permet de cacher la mort derrière le fonctionnement même du système : l’horreur de la guerre est bien plus palpable quand un bombardier déverse un "tapis" de bombes sur un village lors d’une "frappe chirurgicale" dans une guerre "propre", tandis que l’on ne peut pas mesurer le nombre de gens qui sont morts à cause du pillage du Tiers-Monde par les multinationales.
L’Homme du 21ème siècle est un esclave moderne, un produit de consommation robotisé vendable en permanence sur un marché, évoluant dans une immense machine qui le dénature et le dépossède de sa propre conscience, ce, sans en avoir connaissance évidemment. Par un devoir normatif d’obéissance aux institutions qui aliènent ses propres conditions d’existence, l’humain est devenu un gladiateur passif sans armes errant dans une immense arène, un camp de concentration à l’échelle de la planète où les élites pilotent ces institutions en toute impunité pour que l’état de dépendance énergétique et matérielle des dominés perdure indéfiniment envers les détenteurs de la puissance. L’esclave des temps moderne, contrairement à l’esclave de l’Empire romain, a l’impression de vivre un monde de libertés et de démocratie : il pense jouir librement de la démocratie et faire entendre sa voix alors que la délégation de son pouvoir à une classe politique oligarchique inamovible a toujours été instituée au service de la classe possédante et dans une perspective antidémocratique. Il pense recevoir salaire de sa participation à l’appareil productif de son entreprise là où il ne fait que vendre sa force organique de travail alors que la vraie valeur de son travail est exploitée, expropriée par l’entreprise par l’entremise des objectifs actionnariaux. Et la hausse de son salaire à mesure que la carrière professionnelle se poursuit est une manière d’acheter la paix sociale en donnant l’impression de liberté, une fausse marge de manœuvre permise par le pouvoir d’achat. Il pense être doué d’une conscience lui permettant d’être libre de penser par lui-même en même temps qu’il reproduit les codes qui lui ont été transmis par la socialisation (famille, école, amis, collègues de bureau etc.) et les médias pour l’adapter au système. Il pense être libre de tout déplacement là où derrière chacune de ses actions, se cache une transaction financière (les moyens de locomotion répondent à des services marchands, la paire de chaussures qu’il me faut pour marcher a été achetée, etc.). Il est libre de circuler à loisir dans les rues de sa ville, mais est surveillé en permanence par des caméras de vidéosurveillance. Et gare à la répression s’il en vient à accomplir des déviances que l’institution dénomme par troubles à l’ordre public. Bref, l’esclave de l’ère marchande est une bête décervelée qui exécute les ordres de l’autorité à laquelle il répond sans prendre conscience qu’il est du côté de la masse la plus nombreuse, de son pouvoir sur la minorité bourgeoise, qu’il suffirait de peu pour s’organiser, désobéir et lutter contre l’oppression du système global. Ce, pour se réapproprier l’autonomie et l’auto-organisation de la vie sociale par l’association dans les entreprises, au lieu de perpétuer la convoitise des postes directionnels dans l’escalade hiérarchique en accumulant une myriade de diplômes universitaires. Mais là, encore une fois, la tâche relève de l’utopie irréalisable dans cette société de la liberté surveillée, où l’Homme n’est que le code barre sur la tranche d’un produit à vendre.
 
2. Le commerce international, les multinationales et la consommation : l’art de la mise à mort des peuples du Sud.
 
Pour traiter des impacts socio-économiques cette quatrième guerre mondiale, prenons l’exemple de Nestlé, du moins de ce que l’on en sait. La majeure partie des produits que l’on trouve sur les étalages des empires de la consommation tels que Leclerc, Carrefour, ou Géant-Casino, sont issus des usines des plus gros trusts agroalimentaires de la planète. Danone, Nestlé, Coca-Cola, Kraft Foods, Unilever, IBM, BASF, etc. ne connaissent qu’une loi, celle qui a fait d’eux des rois. Lorsque l’occidental remplit son placard dans les centres commerciaux en achetant les articles produits par des agroalimentaires tels que Nestlé, Unilever ou Kraft Foods, il se rend indirectement coupable de la légitimation de la famine organisée en Afrique. L’on ne voit pas toujours que lorsqu’une entreprise comme Total, Nestlé, Danone ou Mc Donald’s s’implante dans un pays pauvre où les salaires sont faibles, les profits générés reviennent en Occident et non en Afrique alors que ceux qui travaillent pour les multinationales sont sous-payés par celles-ci. Voila pourquoi lorsque l’on achète du chocolat ou du café (produit en grande partie par Nestlé), le consommateur, dans une infime mesure, cautionne le pillage du Tiers-Monde et l’exploitation des travailleurs pauvres. Difficile aussi, de mesurer les conséquences sociales directes du système lorsque l’occidental remplit son armoire de vêtements importés de Chine ou d’Amérique centrale. Ou encore, la terreur est impalpable lorsque l’on regarde, de loin, les compagnies transnationales exproprier des peuples et des cultures pour accroître leurs parts de marché, lorsqu’une entreprise licencie du personnel à coups de plans dits « sociaux » pour limiter ses coûts de production. J’en passe et des bien pires.
 
Nestlé fait croire dans les « pays en développement » avec sa stratégie de communication, que le lait en poudre (ce que Nestlé produit et vend), est meilleur que le lait maternel naturel pour la croissance des nourrissons. La fausseté de cet argument a été démontrée au milieu des années 1970 par des chercheurs britanniques. Cette publicité mensongère lui est pourtant interdite par le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, ce que la multinationale a elle-même signéen 1984…Or rien ne lui empêche de continuer : il y a des personnes pour qui la signature n’engage que le stylo ! (et oui, une entreprise, juridiquement, est une personne morale, elle peut conclure des contrats et signer des accords, au même titre qu’une personne physique comme vous et moi…) Après avoir incité les femmes de ces pays "pauvres" (Éthiopie, Bengladesh etc.) à consommer ce lait en poudre plutôt que leur propre lait maternel, en faible quantité à cause de la sous nutrition, la politique commerciale de Nestlé dans ces pays a été durcie, et des hausses successives sur ce lait en poudre ont été décidées. De fait, ces femmes déjà frappées par la pauvreté, n’avaient plus suffisamment d’argent pour acheter ce lait, leurs bébés décèdent ou développent des carences nutritives…sans parler des malformations dues à la faim…cela concerne 70% des femmes en Éthiopie désormais, et l’on va lire ici en France, que la famine est due à la dureté du climat tropical dans une région qui est l’une des plus luxuriantes de l’Afrique ! (Le climat est sec, aride et méditerranéen en Californie, je ne pense pas que la famine soit un problème dans cet État…).
Bref d’une part, l’on persuade les gens d’acheter un produit que le corps humain fabrique naturellement, une ressource qui devrait être non marchande, puisqu’il paraît qu’en droit, le corps n’est pas à vendre. D’autre part, comme l’état de sous nutrition est maintenu par les puissances commerciales de l’Occident, on impose à des peuples entiers à se soumettre au dictat économique de celles-ci, dont Nestlé qui fait grimper les prix une fois le monopole commercial acquis. Ainsi, lorsque l’on achète chez Carrefour des glaces, des céréales, du café, des gourmandises chocolatées etc., nous organisons la pérennité, voire la survie de ces multinationales : le crime est caché, et nous y participons tous puisque si leurs stocks s’épuisent, eux, n’y voient qu’une hausse de la demande, et vont chercher à produire davantage pour satisfaire cette demande. Or l’offre a depuis longtemps dépassé la demande dans cette société de la consommation outrancière là où la production, en analyse économique, ne devrait se faire qu’en fonction de la demande du consommateur, non l’inverse : en clair, le consommateur lambda voit un produit étiqueté Marque Anonyme sur les étalages, il l’achète parce que les techniques de marketing ont placé le produit au niveau de ses yeux, non parce qu’il en a vu la nécessité, il n’a pas eu à demander ce produit. La seule solution pour résister contre la famine dans le monde maintenant, est donc de boycotter à l’échelle individuelle tous ces produits issus de l’industrie de l’agroalimentaire. Le véritable changement, c’est nous seuls qui pouvons l’apporter, non par un gouvernement qui peinera à verser 0.7 % de son PIB pour l’Afrique ou l’Asie du sud-est, pendant que le fonctionnement de l’économie capitaliste maintiendra cet état de disette au Sud. Pour vulgariser, c’est un peu comme si j’étranglais mon chat jusqu’à la mort, et qu’en guise de dédommagement, je lui faisais une fois mort, des caresses sur le dos !
 
La globalisation néolibérale est une volonté politique institutionnelle qui confère la gouvernance des affaires publiques aux élites économiques privées de la planète, et qui se charge de mettre les cerveaux des dominés en état de veille pour ne pas qu’ils résistent face à l’autoritarisme des pouvoirs politiques. Les mettre en veille sans les éteindre pour qu’ils continuent de consommer. Avec un marché terrestre potentiel de six milliards d’humains esclaves endormis par le dogme du superflu et le rêve inatteignable d’une vie confortable à l’infini, les maîtres du monde et leurs places boursières paraissent inamovibles. Tel est l’objectif de la nouvelle guerre impérialiste : enfermer les consciences du monde entier dans un carcan idéologique imperméable à toute dissidence pour que les oligarques capitalistes restent bien au chaud, à l’abri dans leur tour d’ivoire.
 
3. La démocratie, un régime qui n’a jamais existé que dans la philosophie politique.
 
Ce que les historiens nomment la tentation démocratique désigne le fait pour les États de se doter d’une constitution dite démocratique depuis la fin du XVIIIème siècle. S’il est d’usage de considérer que la démocratie fut théorisée par les philosophes athéniens de la Grèce Antique, l’on peut voir qu’à chaque vision de la démocratie, correspond une vision bien particulière de l’Histoire. Ce que nous appelons aujourd’hui « démocratie » serait certainement vu par ceux qui l’ont mise en place comme un régime antidémocratique trois siècles plus tôt, lorsque les putschistes révolutionnaires abolissaient la monarchie absolue de droit divin. Le phénomène démocratique commence aux États-Unis, dans les années 1780.
 
Oui, mais qu’est ce que la démocratie ? Tout le monde désormais dirait qu’il est stupide de la définir, tant ce terme nous paraît évident. Et pourtant, ce terme est tellement utilisé, tant par les puissances impérialistes qui exportent leur modèle occidental en imposant la paix par la guerre (belle oxymore !), que par les citoyens militant, clamant qu’un autre monde est possible, ce terme est tellement employé qu’il a été vidé de son sens. De plus, l’Histoire racontée aux enfants par l’éducation nationale, celle racontée aux étudiants par les universitaires, et celle racontée à tous par les écrivains, peut toujours être remise en cause : un humain qui raconte une histoire ne peut pas se défaire d’une part d’interprétation, de subjectivité en fonction de son système de valeurs, ou de ce qu’il considère comme appris, su et établi. L’Histoire, telle que nous la connaissons aujourd’hui est celle qui a été établie par les élites et les classes dominantes successives, à un tel point que peu de gens (à part Howard Zinn, Noam Chomsky par exemple) ne sont a-mêmes de la déconstruire pour y voir les évènements volontairement occultés au fil du temps qui passe.
Ainsi, va-t-on croire que les États-Unis furent le premier pays à devenir une démocratie de l’époque contemporaine. Or il est intéressant de se pencher sur la manière dont ont été instaurées les élections et ce régime politique.
Ce régime politique toujours en place depuis 1787, fut initié dans le but d’étouffer les révoltes du peuple nouvellement indépendant, et d’empêcher que ce soit le peuple lui-même qui soit le propre décideur des affaires publiques de la nation. La révolution américaine est une révolution libérale, qui s’installe par rejet des institutions anglaises de l’époque, et base son socle constitutionnel sur la protection des libertés individuelles, de la propriété et la représentation. La constitution fut rédigée par des marchands, des juristes, des financiers, par la bourgeoisie privilégiée et fortunée. A partir de 1776, la crise économique due aux mauvaises récoltes s’installe, et se développent des mouvements sociaux à l’initiative des classes populaires, composés de petits agriculteurs, d’artisans et d’ouvriers des manufactures. En fait, tout le débat autour de la rédaction de la constitution fut organisé autour de la peur que la révolte populaire prenne le pouvoir sur la bourgeoisie. Pour les aristocrates de l’époque donc, la démocratie, le gouvernement du peuple était une menace pour les libertés et la propriété privée. C’est pour cela que les constituants adoptent le système de la représentation, où le processus de prise de décision est confié à une classe dominante, riche, et "cultivée". La société est régie par un gouvernement d’individus élus, indépendants devant les électeurs. Ensuite, les aristocrates américains, anciens colons de la couronne britannique, fidèles à la tradition libérale, instaurent la séparation des pouvoirs, idée empruntée à Montesquieu et Locke. Le but était de cloisonner les sphères institutionnelles avec une répartition des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), pour empêcher à la majorité de prendre le pouvoir et d’instaurer la démocratie par un gouvernement du peuple : l’égalité, la souveraineté du peuple, privilégier la vie en collectivité plutôt que la propriété privée, et l’auto-détermination du peuple. La révolution française de 1789, qui ne fut qu’un putsch de l’aristocratie contre la monarchie, fut instaurée suivant les mêmes objectifs, dans la peur de la puissance du peuple et dans la crainte que la majorité supplante à la minorité ses privilèges, sa fortune et son pouvoir.
 
La démocratie bourgeoise représentative que nous connaissons à l’heure actuelle confine la décision du peuple à la consultation électorale une fois tous les quatre ou cinq ans, et celui-ci n’a qu’à subir le restant du temps en attendant à la prochaine élection qu’il puisse choisir. Du moins avoir l’impression de faire un choix. La fonction politique de métier étant réservée à une élite économique et sociale, le régime dit démocratique laisse penser que le citoyen possède un choix entre plusieurs partis politiques, de fausse gauche ou de droite, alors que tous les hommes politiques n’ont qu’un seul objectif : conserver ou prendre le pouvoir. C’est un parti unique qui laisse l’illusion d’un multipartisme. Le reste des divergences ne sont qu’un vaste champ idéologique où se proclament les discours, des débats qui règlent la surface des problèmes, mais pas leur fond. Quelle différence entre le parti républicain et le parti démocrate quand ce sont les lobbies qui obtiennent le dernier mot sur les décisions ? Les hommes politiques sont tous issus des mêmes milieux, des mêmes écoles. Ils sont d’accords sur le fond, et le peu qui voudraient œuvrer pour le bien collectif, l’intérêt du peuple et de la société ne seront jamais élus puisqu’ils jouent avec les mêmes règles que celles fixées par l’institution, qui porte en son fondement principal l’inégale répartition des savoirs et des compétences. Deux cent ans d’histoire pour peu d’émancipation citoyenne quant les luttes sociales deviennent de plus en plus confinées dans des mouchoirs de poche. Deux siècles d’histoire pour passer d’un suffrage censitaire, c’est-à-dire destiné aux possédants et aux riches, pour passer d’un suffrage universel direct cachant le même fonctionnement censitaire et élitiste de la société politique.
 
Le critère de sélection des gouvernants se fait par des élections d’hommes et de femmes formés pour diriger, gouverner, dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Montesquieu et ses acolytes qui ont préparé 1789 écrivaient que la citoyenneté devait être confiée à l’aristocratie, car le peuple n’était pas assez instruit selon eux pour s’occuper des affaires publiques. Cette vision oligarchique de la démocratie représentative à véhiculé l’idée qu’il fallait privilégier l’élection, pour sélectionner les meilleurs, les plus compétents. La révolution française et son héritage introduit par De Gaulle en 1958 dans la cinquième république française, fut donc anti démocratique, et s’inscrit dans un refus perpétuel de l’autogouvernement du peuple. Que le vote soit fait par tirage au sort, au suffrage universel ou à la majorité, il y aura toujours une partie de la population qui ne sera pas représentée, contre un gouvernement qui appliquera sa dictature de la minorité au service des intérêts de classe. La seule et réelle démocratie qui soit efficace, elle est directe, participative, où le vote s’effectue à main levée. Toutes les autres sont des formes d’aliénation de l’Homme pauvre et esclave par l’Homme riche et puissant.
« Je respecte trop la démocratie pour risque de la dérégler en votant. » Roland Topor.
 
4/ L’oligarchie occidentale les pieds dans l’eau, aux commandes du Titanic.
 
Il serait temps que la propriété des moyens de production -les usines, les machines, le matériel qui sert à la production des services en tout genre etc.- soit réattribuée à ceux qui les utilisent. Lorsqu’un gouvernement proclame la faillite, la lutte contre l’aggravation du déficit public et vend la nécessité d’une politique de rigueur (gel des salaires, réduire ou supprimer l’intervention de l’État dans l’économie etc.), c’est toujours pour rassurer les marchés financiers. Et non prendre soin de la population. En ces temps où le FMI commence à s’en prendre même à l’Europe, avec sa méthode d’appauvrissement structurel des peuples, (réforme des retraites, gel des salaires dans la fonction publique, privatisation des services publics), nous sommes pour ainsi dire, mal barrés. Le FMI est entré en Grèce, en Roumanie, en Islande entre 2008 et 2010. En ce mois de mai 2010, c’est maintenant au tour de la France, de l’Espagne et de l’Italie de se plier aux ordres du FMI en appliquant ces fameux « plans d’austérité » pour éviter de leur concéder un prêt d’envergure colossale. Mais qu’est-ce donc qu’un plan d’austérité ? C’est juste la privatisation des États, avec pour seul rôle celui de garantir l’appareil répressif contre la révolte du peuple. Pour tout le reste, les ressources, le marché du travail, les secteurs clés de l’économie etc., sont confiés aux marchés financiers, qui gouvernent selon leurs intérêts à court terme.
 
Depuis le traité de Maastricht signé en 1992, les institutions européennes obligent les États à respecter une ligne directrice établie en quelques points, nommés « critères de convergence », ce qui garrote la marge de manœuvre des États.
 
• Un État membre de l’Union Européenne doit maîtriser un taux d’inflation calqué sur celui des trois États les plus compétitifs…
 
• Le déficit public à l’année ne doit pas dépasser 3% du PIB, et la dette publique, 60% du PIB. La dette publique de la France serait de 84% du PIB pour 2010. L’impact antisocial de l’Europe saute aux yeux : on aveugle le peuple en lui faisant croire que l’État n’a plus d’argent (est-ce possible ?), qu’il doit limiter ses dépenses publiques, mais ce que médias, économistes et gouvernement oublient volontairement de dire au lecteur-auditeur, c’est que la réduction des dépenses publiques n’est pas la seule solution pour gérer le déficit public d’une économie. Il y a aussi le recours à l’emprunt et aux réserves accumulées lors des années excédentaires (qui n’est donc plus possible concernant le déficit public), la hausse des impôts ou la création de monnaie supplémentaire à réinjecter dans l’économie (ce qui est interdit par le fait que la création monétaire n’est plus l’initiative d’un État, mais elle est confiée à la banque centrale européenne). Ce mythe des caisses vides de l’économie française, à renflouer par une réduction des dépenses publiques ne tient donc pas, puisqu’il n’y a jamais eu autant d’argent dans les poches des gens. Évidemment, il ne s’agit pas des poches des travailleurs, l’argent se fait toujours aspirer vers les mêmes comptes bancaires…
L’État a donc le choix entre limiter ses dépenses, et soumettre certaines catégories de personnes à l’impôt. Pour un gouvernement libéral qui ne veut surtout pas vexer ses amis de la finance internationale, le choix est vite fait ! Or que voit-on pour éviter que le gouvernement consente à un prêt au FMI ? Gel des salaires jusqu’en 2013, réforme des retraites, recul de l’âge du départ à la retraite, j’en passe…Le démantèlement de la sécurité sociale leur semble préférable alors qu’en vingt ans, la part qui a glissé du public vers le privé avoisine les 200 milliards d’euros, contre 20 milliards de déficit à la sécurité sociale en France ! Je ne suis pas économiste, mais je m’interroge : l’impôt ne serait-il pas la meilleure des solutions ? Imposer une taxe (même faible pour ne pas freiner l’investissement) sur le capital, sur les grandes entreprises multinationales du CAC 40 permettrait de limiter ce déficit public sans avoir à privatiser les entreprises à tours de bras, et tout en permettant à l’État d’intervenir dans l’économie, de subvenir aux besoins de sa population, sans démanteler les acquis sociaux du Conseil National de la Résistance. C’est-à-dire, jouer son rôle d’État.
 
Entre une oligarchie puissante qui impose le capitalisme à l’état pur dans des pays riches et une société civile qui semble jusqu’ici bien endormie, terrée dans ses pantoufles, on ne peut que craindre le pire pour les mois et les années à venir. Car dans ce contexte où l’objectif des marchés est de déguiser une guerre de spéculation sur les économies européennes en faisant payer leur crise aux peuples à coups de réformes/cassures du marché du travail (davantage de flexibilité), même le plus dépourvu de connaissances en économie a de quoi s’inquiéter : les capitalistes sont apatrides, ils se retournent même contre leurs propres pays occidentaux, pourvu que leurs activité de trading leur fournisse toujours plus de profits.
 
La crise de 2008 ne fut qu’une accélération du capitalisme, elle fut profitable à une petite partie des capitalistes de la planète. Les entreprises qui enregistrent des déficits licencient, et se font racheter par d’autres, plus puissantes et florissantes. Les pauvres s’appauvrissent, des anciens riches s’appauvrissent, et de nouveaux riches deviennent toujours plus riches grâce à la concentration accrue du capital exacerbée par la nouvelle crise. Les médias s’enflamment en jouant sur la peur de l’avenir pour les classes salariales, ce qui permet aux hommes politiques en place d’appliquer sans obstacles citoyens les codes dictés par les marchés financiers : libéralisation, privatisations, démantèlement des services publics et des acquis sociaux, expropriations, sélection des éléments les plus rentables etc…Une crise financière, c’est toujours l’aggravation de la guerre déclarée aux pauvres dans une opinion aseptisée, aveuglée par les écrans de fumée médiatiques dont le rôle est d’éviter que les peuples reprennent par la rue le pouvoir qui leur est du. Et quand bien même ils le feraient, la police est là pour nous protéger, veiller au respect de l’ordre public. En droit, mais dans la réalité, c’est de la police qu’il faudrait se protéger.
 
Il en faudra des monceaux de barricades pour freiner les tirs de l’armée et de la police lorsque le peuple, garroté, ne pourra plus subvenir aux besoins des siens. Mais n’attendons rien de cela, ni même d’un quelconque changement collectif solidaire et social, la consommation de masse est ici-bas bien trop ancrée dans les goûts et modes de vie de chacun.
 
Samuel Métairie
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.5/5   (24 votes)




Réagissez à l'article

46 réactions à cet article    


  • stephanie stephanie 29 mai 2010 15:52

    L’arme invisible, la pire de toutes :

    Les armes à l’uranium appauvrihttp://www.armees.com/Les-armes-a-l-uranium-appauvri,231

    • Pyrathome pyralene 29 mai 2010 18:00

      Excellent réquisitoire contre la gabegie et le mensonge, en effet le néo-libéralisme dit capitalisme décomplexé est un immonde prédateur qui se dévore actuellement la queue....
      Des arguments pertinents et des bonnes réflexions, c’est exactement ça , merci à vous !!


      • Samuel Moleaud 29 mai 2010 21:31

        Merci ;)
        J’aurais pu rajouter que la plus naturelle des modes de consommation serait de consommer les produits de notre département/région et en accord avec la nature... Pas dans une optique nationaliste ou régionaliste, mais parce que les échanges au niveau local devraient paraître comme les seuls échanges sains. Pour que l’on arrête de consommer des tomates d’Espagne en décembre alors que l’on peut en acheter sur le marché l’été, ou en faire pousser soi-même, ou manger des champignons en hiver etc etc...


      • lelynx 29 mai 2010 21:41

        « où le vote s’effectue à main levée » : vous êtes vraiment sérieux quand vous écrivez ça ?


        • Samuel Moleaud 29 mai 2010 22:28

          Oui je suis très sérieux, c’est la prise de décision la plus participative, la plus citoyenne, la plus démocratique. Après, c’est impossible à appliquer. C’est pour cette raison que personnellement, je n’attends d’une part rien du vote tel qu’il est organisé de nos jours, et que d’autre part, je m’en écarte régulièrement en refusant d’aller m’inscrire. Pour ne pas cautionner.


        • lelynx 29 mai 2010 23:44

          Ben ouai, mais si tu votes à main levée, tu peux subir la pression de la police politique ! Non, dans l’isoloir c’est mieux, crois moi.


        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 29 mai 2010 21:49

          D’accord avec Pyralene. Très bon article.

          Reste maintenant à convertir les « cerveaux disponibles », leurs donneurs d’ordres des médias et, surtout, les politiques complices du néolibéralisme assassin.

          Pour les deux derniers cités, des Comités de salut public devraient suffire à les convaincre, ces lâches.

          Autant dire qu’il y a du travail.


          • Pépé le Moco 29 mai 2010 23:36

            Effectivement, cependant il sera nécessaire de prévoir un nouveau « 21 janvier 1793 » pour les cosmocrates.


          • asterix asterix 29 mai 2010 22:15

            Sans douter un instant de la valeur de votre article, je trouve que vous auriez dû au minimum parler du néo-libéralisme du 21éme siècle, celui des chinois. Si le monde occidental est et a été responsable, n’oublions quand même pas que c’est son système informatif qui a permis, par exemple de trouver l’argumentation pour soutenir vos thèses ;
            Avec eux, c’est ferme ta gueule et bosse. Si tu veux du fric, tu fais tout en gros et tu te fiches complètement et des dégâts causés, et des travailleurs, et de l’extinction des richesses. Et si tu veux vraiment en faire beaucoup, tu t’inscris dans les instances du parti. Tes représentants auront le droit de venir une fois par an à Pékin pour applaudir le sommet de la pyramide.
            Leurs grands dirigeants vous répondront invariablement : affaires intérieures pas touche !
            Cela ne sert peut-être à rien, mais vous au moins vous avez l’accès à l’information. Les Chinois ne peuvent en dire autant, c’est ça le néo-libéralisme dans sa version la plus pure.


            • Samuel Moleaud 29 mai 2010 22:24

              Qu’est ce qu’on en sait qu’ils n’ont pas accès à l’information ? Nous savons de la Chine que ce que les médias ici nous donnent... A moins de vivre en Chine, je pense que nous devons parler de la Chine avec des pincettes, parce qu’avec le système médiatique français, la propagande et la dictature, c’est toujours les méchants Etats qui bordent notre belle Europe. Nous faisons la morale aux autres, alors qu’ici, nous sommes loin d’avoir les mains propres...

              Vous avez raison, j’ai pu « m’informer » grâce au système généralisé d’information par le libéralisme. Mais de quelle information parle-t-on ? De quelle information avons-nous accès ? Celle du fait divers où aucun journaliste ne puise à la source des problèmes pour expliquer le fond des choses ? Je suis désolé, nous ne sommes pas plus libres, ni pas plus informés qu’ailleurs.

              "Avec eux, c’est ferme ta gueule et bosse. Si tu veux du fric, tu fais tout en gros et tu te fiches complètement et des dégâts causés, et des travailleurs, et de l’extinction des richesses. Et si tu veux vraiment en faire beaucoup, tu t’inscris dans les instances du parti. Tes représentants auront le droit de venir une fois par an à Pékin pour applaudir le sommet de la pyramide." ---------- Quelle différence ? C’est pareil en France, non ?


            • lelynx 29 mai 2010 23:52

              La dictature, en France ? Attention à ne pas dévaloriser notre vocabulaire, car si par malheur une véritable dictature s’instaure, comment allons nous la nommer ? Faut faire gaffe aux mots, faut les respecter.


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 31 mai 2010 20:17

              D’après notre auteur, il y aurait de plus en plus d’étrangers dans le monde. Gare ! Faire des échanges avec tous, bah ! qu’elle horreur.

              Instaurons un gouvernement mondial qui décidera ce qui est bon pour tous. Avec, quelques fois des votes à mains levée, histoire de repérer les déviants, pour pouvoir les éliminer ou ré-éduquer.

              C’est vrai qu’avec le libéralisme, tout le monde peut échanger avec tout le monde, sans contrôle de la police économique et politique : Ca fait peur !

              Des gens qui pourraient profiter du fruits de leur travail : Des individualistes, des égoïstes.

              Alors que notre bon auteur nous propose un bon contrôle sur tout ça, en confisquant tout les revenus pour pouvoir les redistribuer par les « biens pensants auto-proclamés » à ceux maintenu dans la pauvreté reconnaissante, à la condition qu’ils aient la reconnaissance du ventre.

              C’est vrai que liberté, déjà, ça fait peur, mais en disant libéral, c’est encore mieux ! Et je ne parle pas de « néo »libérale, voire d’« ultra »libéral, là, c’est un sommet. Personne ne sait ce que cela veut dire. Personne ne s’en réclame, mais, ça peut se dire en crachant, en éructant : « Néolibéral je te hais ! »

              Et tant pis, si notre auteur ne s’aperçoit pas qu’il se tire une balle dans le pied : Comment faire des piges, s’il n’y a plus de journaux d’opposition. Plus de journaux du tout, car qui aurait-il à annoncer dans ce « meilleur des mondes possibles », et qui les achèterait ?

              Vous citez Montesquieux, lisez le avec plus d’attention, et ajoutez Tocqueville, Bastiat, La Boétie, Montaigne, Voltaire, Proudhon aussi, ça ébrèchera peut-être votre carcan de certitudes et, peut-on l’espérer, vous affranchira du formatage dans lequel on vous a enfermé.


            • Samuel Moleaud 31 mai 2010 20:54

              Vous semblez maître en la matière, à propos de formatage. Du moins d’incompréhension chronique de ce que vous lisez, si vous avez lu ce que j’écris ?
              Je vous incite à aller voir mes autres articles, si vous pensez que je suis un de ces libéraux totalitaires qui prônent le gouvernement mondial, avec pour penchant un amour des relations internationales réalistes à la Kissinger !!

              Je ne suis pour aucune forme de gouvernement, mis à part celui de notre propre conscience, dont personne ne peut s’arroger le droit de dire ce qu’elle doit être. Si vous vous arrêtez au simple vote à main levée, c’est bien dommage car vous n’avez pas saisi mon message. Je dis que c’est la seule forme de démocratie possible. Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut adopter !
              C’est d’ailleurs pour cela que je ne vote pas, que je n’ai jamais voté, et que celui qui me verra aller aux urnes, n’est pas né ! Et un libertaire indécrotable convaincu comme moi, connaît bien Proudhon, pour votre gouverne !

              Mais j’accepte votre critique si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je vous rassure vous n’êtes pas le seul. Je savais bien lorsque j’ai commencé à écrire que je me tirerais des balles dans le pied, les gens ne sont pas prêts à consentir à des alternatives altermondialistes, et préfèrent leur petit confort consumériste capitaliste, presser le citron jusqu’au pépins et puis en racheter un autre au centre commercial le plus proche....
              A bon entendeur.


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 1er juin 2010 15:51

              Vous vous affirmez libertaire, or un aspect indiscutable de la liberté est de jouir de sa propre production. Cela s’appelle la propriété privée. Le contraire s’appelle l’esclavage.

              Quand vous écrivez : « Il serait temps que la propriété des moyens de production[...]soit réattribuée à ceux qui les utilisent. », vous niez la propriété, puisqu’il suffirait d’utiliser un bien pour se l’approprier. J’appelle cela de l’extorsion, du vol, et, par conséquence de l’esclavage, puisqu’on prive de jouïssance d’un bien précédemment acquis.

              Si je vous prête une perceuse pour faire des travaux chez vous, au minimum, il est normal que vous me la rendiez, et il serait juste, en plus, que vous me dédommagiez. Sans ma perceuse, vous n’auriez rien pu faire.

              De même, le capital d’une entreprise permet à beaucoup de personnes de s’enrichir (par leurs travail), il est normal qu’elles rétribuent ce capital.

              La différence entre libertaire et libéral est juste dans la radicalité des premiers, qui refusent toute forme d’Etat, là où les libéraux justifient cet Etat pour la préservation du Droit.

              Votre discours est donc beaucoup Marxiste que Libertaire. Et Proudhon, grand pourfendeur du communisme et du socialisme, doit se retourner dans sa tombe.

              Voici, pour finir, une citation de Proudhon :
              "« Voilà donc tout mon système : liberté de conscience, liberté de la presse, liberté du travail, liberté de l’enseignement, libre concurrence, libre disposition des fruits de son travail, liberté à l’infini, liberté absolue, liberté partout est toujours ! C’est le système de 1789 et 1793."


            • Samuel Moleaud 1er juin 2010 17:04

              Proudhon prône un anarchisme socialiste, ce qui le distingue de l’anarchisme individualiste...Par conséquent, lorsqu’il écrit qu’il souhaite que chacun dispose librement des fruits de son travail, il ne met pas ces derniers au service de la propriété privée, mais collective, dans la mesure où il souhaite que ce fruit du travail ne soit pas exproprié par l’entreprise... C’est ça la liberté du travail : la gestion des usines et des entreprises, de l’appareil productif en association de travailleurs... donc travailleurs, syndicalistes, militants, tous ceux qui donnent à la communauté reçoivent une part égale tant qu’ils ne sont pas oisifs et qu’ils ne profitent pas effectivement du travail d’autrui.

              Il disait lui-même que la propriété privée relève du vol, car elle est souvent l’apanage des patrons (au sens du 19ème siècle) capitalistes ! Je pense que cet homme était d’accord pour que ceux qui font tourner l’appareil productif en soient les propriétaires, et non que la production soit possédée par les bourgeois et capitalistes ! Il y a vol et non reconnaissance de la valeur du travail lorsqu’un petit groupe de dirigeants déterminent les objectifs de production pour l’année, et qu’ils ne payent pas leurs escla..salariés à juste titre (ils sont certes payés au smic, mais leur travail en vaut le double, après répartition du capital entre l’Etat, les fournisseurs, les dividendes) ! Soit, le fonctionnement de l’organisation actuelle du travail. Regarde d’ailleurs, comment la Division Internationale du Travail fut établie, c’est instructif ...

              C’est ça, l’esclavage moderne : faire travailler quelqu’un, l’y obliger à rester fidèle à son poste (tensions du marché du travail obligent), et lui faire croire qu’il jouit de son travail. Tu as bien gobé le paradigme dominant du Medef on dirait, sans vouloir être insultant !

              La liberté c’est jouir de sa propre production, ça, c’est la définition libérale que tu as retenue, et celle-ci a d’ailleurs été présentée par les libéraux des 18-19ème siècle (Locke, Tocqueville, Constant, Bentham etc) Demande aux salariés des Sociétés COopératives de Production s’ils se sentent esclaves, là où tout le monde est l’égal de l’autre, et où il n’y a d’actionnariat autorisé qu’à ceux qui font tourner l’entreprise, et non à des fonds extérieurs... Je ne nie pas la propriété, je souhaiterais que la propriété des moyens de production soit réattribuée à ceux qui font tourner la production, aux travailleurs, au facteur travail, non au facteur capital...Et oui, il suffirait de l’utiliser pour se l’approprier, et ainsi répartir équitablement les bénéfices entre les mains de ceux qui ont produit. Ce n’est pas du vol, si justement ce bien a été acquis, racheté par les travailleurs, unis.

              Et si tu me prêtes une perceuse pour faire des travaux, fixer une étagère ou autre, il est normal que je te la rende, bien sur...mais une perceuse est un instrument privatif, qui ne peut être possédé que par un seul. Je ne pense pas que tu aies choisi le meilleur exemple pour argumenter ton propos. Parce qu’effectivement, si l’on proclame que tous l’étage de l’immeuble est propriétaire de ta perceuse, cela ne marchera pas. Mais si les mêmes habitants de l’étage en achètent une (ou plusieurs) ensemble, alors là elle sera détenue par tous. Même si ce serait le bordel, dans le concept c’est l’égale participation de tous qui supprime l’aspect de vol. Tout dépend de ce que tu appelles dédommagement : je ne te paierai pas pour un prêt de perceuse, par contre tu me la prêtes, donc en retour, je peux te rendre un service si t’en as besoin après, cela s’appelle l’échange et l’interaction sociale !

              Le problème de l’actionnariat, de la rétribution du capital, c’est qu’il est voué à des étrangers du système productif : je vais investir 10 000 euros chez l’entreprise lamba, je pourrai siéger au conseil d’administration, et exiger des dividendes en cas de bénéfices comme rémunération de mon investissement en fonction des fluctuation du marché (taux d’intérêt) Mais je n’ai fourni aucun effort personnel pour générer ce bénéfice. L’argent que j’empoche reste donc du vol envers le travailleur, qui lui, a bossé, a produit, mais n’a pas acheté de part de capital (car trop pauvre financièrement). Dans cette spirale, l’entreprise n’enrichit que les riches et asservit le salarié... Moi je veux bien qu’une entreprise enrichisse des gens comme tu dis, mais uniquement si justement, le capital est rétribué équitablement. Or ce n’est pas le cas dans la plupart des entreprises.

              Effectivement, les anarchistes libertaires au sens que Proudhon en a donné, refusaient l’Etat et le gouvernement des hommes... mais comme l’humain, les idées politiques évoluent avec le temps. Il serait temps de se rendre compte que désormais, la plupart des anar un peu cultivés savent qu’il est impossible de supprimer l’Etat, il est même nécessaire : comme dit Chomsky, (qui est marxiste, ET anarchiste, tu vois que les deux sont combinables, soit dit en passant), l’Etat est une cage qui permet de se protéger des agressions extérieures que sont les multinationales, la finance, le commerce international, et les institutions internationales de type FMI, OMC. Et l’Etat peut être social, tout en laissant l’individu libre de ses actes, sans le soumettre à la dictature administrative qui sévit en France...

              Ce que tu dis ensuite est faux, car même les anarchistes socialistes du temps de Proudhon (Bakounine par exemple) consacrent nombre de pages à l’établissement de la justice sociale, garantie par le Droit...Simplement que ce droit, cette justice, n’est pas dans la philosophie politique, attribuée aux notables, aristocrates, et n’est pas au service de la classe dominante...La préservation du droit, peut se faire dans un système autant social que libéral et individualiste. Et je pense par contre, qu’un peu d’anarchisme au sein des procédures dites institutionnelles et démocratiques ne feraient pas de mal : cela inclurait de l’égalité, de la solidarité, la justice sociale, et moins de division de la population pour mieux régner...

              Et que cela change-t-il que mon discours soit libertaire ou marxiste ? D’une tu verras que la frontière est proche entre les deux, et deuxièmement, s’attribuer une étiquette de marxiste ou d’anarchiste, empêche de réfléchir puisque ce serait s’inscrire dans une boîte à penser...un formatage idéologique alors que l’on peut prendre du bon dans la théorie libérale, du bon dans la théorie socialiste, tout comme il y a beaucoup de mauvais dans le capitalisme effréné, ainsi que dans le « communisme » d’Etat de l’URSS (qui n’a d’ailleurs jamais été socialiste)... Quant à Proudhon, il affirmait que l’homme n’a pas besoin de se mouvoir dans quelconque religion que ce soit, car la religion est tout aussi absolutiste que le pouvoir : alors qu’il se retourne dans sa tombe, ça, c’est ta vision de l’esprit, camarade internaute !!

              Et je pense que citer deux lignes de Proudhon ci et là pour critiquer mon commentaire ou mon article est dangereux, puisque sa pensée au fil de ses ouvrages est très évolutive... L’on pourrait même dire qu’il n’était pas libertaire, étant donné qu’il a été élu au Parlement lors de l’instauration de la seconde République entre 1848 et 1851 ?
              Son anarchisme n’est plus le même que celui d’aujourd’hui, il faut se mettre à la page ;) !

              Ceci dit, c’est bien de « débattre » avec des gens qui ne sont pas d’accords, alors merci pour ta critique !


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 2 juin 2010 09:51

              @ S. Metarie

              Votre argumentation est intéressante, même si j’y relève de nombreux points faibles.

              Ce n’est, hélas, pas le lieux pour une discussion aussi « privée », bien que constructive. Et le principe d’AGV est d’avancer au fils de l’actualité, pour ne rester que sur l’écumes des jours.

              Vous avez raison quand vous dites que la pensée évolue, et la célèbre phrase de Proudhon : « La propriété c’est le vol ! » date de sa jeunesse.

              J’imagine que vous avez lu la controverse Proudhon/Bastiat concernant la rémunération du capital. Si ce n’est pas le cas, je vous engage vivement de la lire ici : http://bastiat.org/fr/gratuite_du_credit.html.

              Concernant le système coopératif, il est tout à fait dans l’esprit libéral, idem pour les mutuels et les associations.

              Et si vous avez raison de dire que l’état confisque 50% du revenu du travail, vous adhérer, en cela, à l’argumentation libérale.

              Il semble que vous ayez une vision du libéralisme très éloigné de ce qu’il est réellement. Lisez Friedman, Mises, Bastiat, Aron. Vous pourrez alors juger ce qu’est la vrai pensée libérale, et vous constaterez que c’est la seule philosophie politique réellement humaniste, c’est à dire qui met l’Homme, l’Individu, au centre, au coeur, de sa réflexion.

              Au plaisir de vous lire sur d’autres fils de discussion.


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 mai 2010 22:45

              Il convient de cesser de considérer la globalisation et le Capitalisme comme LES maux absolus et de faire évoluer le second vers un Capitalisme Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable grâce à l’instauration d’une Allocation Universelle transitoire suivie de la génération d’un Dividende Universel permanent et évolutif, « fonds de pension national » solidairement et collectivement géré par une structure spécifique, indépendante de l’État et représentative des citoyens-électeurs-contribuables.

              Bis repetita placent...


              • lelynx 29 mai 2010 23:55

                Je me demande si le Dividende Universel Permanent et Evolutif, le DUPE donc, n’est pas une tromperie !


              • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 mai 2010 08:06

                Vilain petit canard (xxx.xxx.xxx.67) 28 mai 13:18
                « Dividende Universel permanent et évolutif » : j’aime bien, ça fait D.U.P.E. !!!! 

                lelynx (xxx.xxx.xxx.119) 29 mai 23:55
                « Je me demande si le Dividende Universel Permanent et Evolutif, le DUPE donc, n’est pas une tromperie ! »

                Il est navrant que des qualités de compréhension se limitent à une capacité au plagiat...



              • Daniel Roux Daniel Roux 29 mai 2010 22:52

                J’ai toujours pensé que la période qui a précédé la révolution néolithique était l’âge d’or de l’humanité.

                La vie était parfois rude mais pas tant que cela, d’après certaines études. Les êtres humains de ces temps anciens connaissaient le sens de leur vie qui se confondait avec la vie du clan nécessairement solidaire et structurée.

                Pas d’agriculture, pas d’investissement, pas de propriétés, pas de barrières, pas de pillards, pas de protecteurs, pas de cités état, pas d’impôts, pas d’états, pas de guerre, pas d’armée, pas de surexploitation, pas d’exploiteurs, pas de pollution, pas de nucléaire, pas de bombes...

                Mais il y a eu le néolithique et ce qui a suivi parce que l’homme est ce qu’il est, curieux, inventif, généreux, sentimental, mais aussi cupide, avide, vaniteux, cruel, criminel, et globalement assez stupide et borné pour « chier là où il mange » d’autres écriront « polluer son environnement ».

                Comme il paraît acquis que l’humanité sombrera dans sa « merde » (pollution) avant de conquérir une autre planète de type « Terre », nous irons là où nous mène notre folie collective, dans les chiottes ( notre fin).


                • gimo 29 mai 2010 23:08

                  roux 



                   bien vu !!
                   je m’economise de le dire  merci !!!

                • Le chien qui danse 29 mai 2010 23:50

                  Ce que vous dites, Daniel Roux, est désespérant mais ça m’arrive de le penser...


                • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 31 mai 2010 20:30

                  Vous regarderiez les singes, dont nous ne sommes pas très éloigné, et vous verriez que c’est la guerre permanente d’un clan à l’autre.

                  Votre âge d’or ressemblait plutôt à cela : Viol des femmes, assassinats et cannibalisme des nourrissons. Envahissement des espaces des autres tributs. Extorsion à l’interieur d’un même clan par le plus fort. Vol de nourriture. Défense des territoires de chasse. Assassinat comme mode de règlement de différents.

                  Les Cro-Magnons se sont tellement « bien » débrouillés, qu’ils ont complètement exterminés les Néanderthaliens. Nos pires dictateurs de l’époque historique n’ont pas aussi bien réussi !

                  Croyez-vous vraiment que l’Homme ait changé, dans un sens ou dans l’autre ?

                  Le seul frein actuel, c’est la connaissance, la culture, la communication, l’information, le fait que si quelqu’un commet une exaction, les autres le savent très vite et il est, au mieux, rejeté.

                  C’est aussi pour cela qu’il y a moins de violence dans les villes que dans les campagnes, mais qu’on a l’impression inverse sous le feu des médias.


                • rastapopulo rastapopulo 31 mai 2010 20:43

                  Les singes sont pourtant bien différents ! Ne fût ce qu’au niveau digestif ! Je me demande si il synthétise la vitamine C (sans doute pas ceci dit) ?


                • Pépé le Moco 29 mai 2010 23:15

                  Vous écrivez :
                   "Voila plus de dix ans que la quatrième guerre mondiale saccage la nature pour la course au profit, et affame l’Homme peu rentable du Sud en le pillant structurellement pour engraisser les États capitalistes occidentaux.« 

                  Effectivement, mais j’écrirais plutôt :
                   »Voila plus de vingt ans que la quatrième guerre mondiale saccage la nature pour la course au profit, et affame l’Homme peu rentable du Sud en le pillant structurellement pour engraisser les cosmocrates (Jean ZIEGLER)"

                  Cela n’enlève rien à votre article très pertinent.


                  • Login Login 29 mai 2010 23:33

                    Pourquoi ne sommes nous pas dans le rationnel ?

                    Première constatation : Le système a de moins en moins de contrepouvoirs et en toute logique profite de plus en plus à ceux qui le contrôlent (les mêmes). Le déplacement du curseur entre capital et salaire ne fait que le refléter. C’est dans la nature humaine, et prend des formes pathologiques avec les psychopathes. 

                    Deuxième constatation, plus le temps passe, plus l’effort qu’il y aurait à faire pour rétablir les équilibres est grand et complexe, plus il est perçu comme révolutionnaire ou utopique et plus la dérive s’accélère. On ne prend pas le risque de perdre ce que l’on a pour quelque chose qu’on ne peut clairement définir. 

                    Troisième constatation : Moins il est facile d’imaginer comment changer les choses, plus il est facile d’imposer l’impossibilité de faire autrement, donc l’arbitraire. L’arbitraire appelle la révolte. Elle est pacifique si le dialogue est possible autrement elle ne peut être que violente. C’est la dernière extrémité et c’est aussi en général trop tard ( on menace de faire sauter une usine qu’à partir du moment ou elle est fermée...).

                    Sauf rupture, pas d’avenir, sauf à ne pas dépendre du système, ce que font pour l’essentiel de manière tout à faire légale ceux qui en profitent !

                    Que faire alors ? Utiliser le système pour réduire sa dépendance à ce même système à défaut de ne pouvoir le changer ! La perversion du système est aussi de l’empêcher. Vous avez ni le droit d’être d’accord ni de ne pas l’être ! On vend du temps de cerveau a t-on entendu, il y a peu de temps...

                    L’espoir ? Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir éteint la télé...


                    • lelynx 30 mai 2010 00:02

                      Login, je pense que vous n’avez pas le mot de passe ! Du coup votre message reste cripté, et on n’y comprend rien.


                    • gimo 30 mai 2010 09:21

                      login


                      Permettez moi !!   
                      de vous dire que vous y gagnerez effectivement !!!
                       en étant moins congestionné dans vos écrits
                      de par votre confusion généralisée en plus d’être décousue

                      merci !!!



                    • Login Login 4 juin 2010 19:48

                       @Gimo Congestionné, difficile ! je suis mort de rire.

                    • Login Login 4 juin 2010 19:54

                       @Gimo. Confus ! Si vous trouvez que le monde est dans l’ordre (nouveau, ancien, comme vous
                       voulez) merci de m’en expliquer la logique.

                    • Login Login 4 juin 2010 20:26

                      @Le lynx

                      Vous avez raison, j’ai écrit avec en toile de fonds tous les commentaires qui précèdent. Alors clarifions.Chacun a besoin de créer les conditions de sa survie. C’est vrai pour celui qui a faim comme pour le dominant dans la chaine alimentaire. Seul la nature du besoin change. C’est un invariant pour tout ce qui vit. Dans un univers réglé par la domination, le besoin à satisfaire est de dominer et en application du principe précédent, le dominant fera évoluer les conditions pour qu’elles lui soient de plus en plus favorable Traduction : L’exercice du pouvoir est d’abord de neutraliser tout ce qui peut le remettre en cause. Si l’argent est un outil de pouvoir, alors le dominant a juste besoin d’en avoir toujours plus. Si une conscience éveillé à son environnement peut prendre le recul nécessaire, ce n’est en rien le cas d’esprits par nature incapables de créer cet relation avec leur environnement. 
                      etc.... smiley

                       

                    • Le péripate Le péripate 30 mai 2010 00:09

                      Admettons. La globalisation des échanges est un génocide contre l’humanité.

                      Donc il ne faut pas globaliser. Échanger avec soi-même parait alors la solution évidente, parce que si on est deux à échanger, rien ne garantit que l’un des échangeurs n’échange avec un tiers, lequel fera de même, et pof, génocide, raté le plan génial.

                      Là je vois un rigolo au fond de la salle qui dit qu’échanger avec soi-même n’est pas un échange.

                      Ah, ce n’est pas bête. En effet, être contre la « globalisation » de l’échange, c’est être contre l’échange.

                      Donc l’échange est un génocide contre l’humanité.

                      Mais comment considérer une humanité sans échange ?

                      En étant anti-humaniste et en lisant des tracts à la con au lieu de bosser.


                      • Alpaco 30 mai 2010 00:19

                        Le peripate,
                        le titre d’un article, n’en est que le titre. Et faire de la logique de comptoir pour démontrer que ce dernier n’a pas de sens, montre soit que vous n’avez pas lu l’article, soit que vous ne l’avez pas compris.
                        Mettre en doute la globalisation des échanges n’est pas demander une humanité sans échanges.


                      • Samuel Moleaud 30 mai 2010 01:01

                        Pour ta gouverne, lorsque l’on parle de la globalisation des échanges, désormais, l’idée sous jacente est qu’il s’agisse de la mondialisation dite néolibérale. Celle des banquiers, des compagnies privées de la finance, des multinationales, des lobbies contrôlant les parlements du monde entier, et étant capables de faire sauter les sièges qui ne leur satisfont pas... Mais c’est une question d’opinion, la mienne et non celle de tous.

                        A titre d’exemple, l’on nous rabbache un devoir de mémoire pour ne jamais oublier le génocide juif de 39-45. 6 millions de morts en six années. C’est atroce, c’est sur il ne faut pas oublier, mais les maîtres de la planète font pires que les nazis : Ziegler dit lui-même qu’un enfant de moins de dix ans meurt toutes les cinq secondes alors que l’on peut nourrir 12 milliards d’individus. Calcul ? Allez...
                        2 morts en 10 secondes, 12 morts par minute qui passe, ça fait 720 morts par heure...
                        17280 morts par jours, cela donne 6 307 200 enfants de moins de dix ans morts d’inanition par an.

                        Ce n’est pas contre l’échange que je m’insurge, mais contre la criminalité et le cynisme du système institutionnel. Je te suggère de lire l’article avant de critiquer, même si tu n’es pas d’accord avec moi ;) Ce sera mieux pour en discuter, parce qu’à disserter sur un titre, le débat va vite se stériliser....


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 mai 2010 07:54

                        Samuel Métairie (xxx.xxx.xxx.64) 30 mai 01:01
                        "C’est atroce, c’est sur il ne faut pas oublier, mais les maîtres de la planète font pires que les nazis« 
                        Monsieur Godwin, vous vous égarez...

                         »Ziegler dit lui-même qu’un enfant de moins de dix ans meurt toutes les cinq secondes alors que l’on peut nourrir 12 milliards d’individus".
                        Et, durant ces dernières années, qu’a fait Ziegler pour résoudre le problème de la sous-nutrition dans le monde ? À part dénoncer, a-t-il proposé des solutions rationnelles ? Où ont-elles été mises en oeuvre avec succès ?


                      • Le péripate Le péripate 30 mai 2010 10:23

                        Ouais. J’ai fini par survoler ce projet totalitaire (le vote à main levé.... mouarf....).

                        J’avais bien raison de ne pas le lire, car c’est cousu de mensonges qui n’honorent pas un étudiant en « sciences politiques ».
                        Comme par exemple cette fable des riches qui deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres.
                        Voir par exemple sur Gapminder.

                        Je rappelle qu’à chaque fois qu’un mensonge est dit un petit chat est tué.


                      • Nicolas 30 mai 2010 11:31

                        Hélas, il y a des occidentaux qui passent des années au chômage total, avec des minima sociaux uniquement, qui ont peur de se retrouver à la rue du jour au lendemain, sans arriver à trouver le moindre travail, aucun. Ceux là ont du mal à voir le paradis libéral tant vanté. Notons d’ailleurs que ce n’est pas la misère matérielle qui pose problème, car moi, ma famille m’a évité de finir SDF, mais le sentiment de précarité et d’insécurité permanent. 

                        Bosser certes, mais ça dépend avant tout de quelqu’un qui veut bien vous employer. Personne n’a voulu pendant deux ans et demi, je vais faire quoi ? Refuser les aides sociales ? Et franchement, pour avoir trainé mes guêtres dans le privé un moment, je ne vois pas « l’échange » dont vous parlez. La violence permanente des relations au travail, le manque de respect (et les représailles en douce), ça me parle plus.

                      • Samuel Moleaud 30 mai 2010 14:05

                        Merci pour ce petit logiciel en ligne que je ne connaissais pas, mais justement...si on regarde de 1800 à 2007 la situation des pays, on voit bien que les inégalités s’aggravent et que le phénomène s’accélère depuis le milieu des années 1990 ... Ou est ce pseudo mensonge sur lequel les riches s’enrichissent, et les pauvres s’appauvrissent ?


                      • Le péripate Le péripate 30 mai 2010 17:48

                        Vous ne faites pas la différence entre des inégalités en augmentation et l’accroissement de la pauvreté ? Étudiant, ça devrait comprendre.

                        Paul a deux euros. Pierre quatre.

                        Paul a quatre euros, Pierre douze.

                        Les inégalités ont augmentés, mais Paul est moins pauvre qu’avant.

                        Il n’y a que le jaloux et l’envieux qui trouve la nouvelle situation pire.


                      • Nicolas 30 mai 2010 18:58

                        Que tout va mieux, il faut le dire aux personnes du livre terrible « L’Amérique pauvre, comment ne pas survivre en tavaillant », que j’ai lu et qui m’a rappelé pas mal de souvenirs personnels. Il y a de nombreuses statistiques qui montrent que le revenu réel des travailleurs américains les moins favorisés baisse depuis des décennies.

                        Et moi dans tout ça ? J’ai la tête hors de l’eau grâce à l’AAH. Précision, j’ai mis deux ans à la demander car je pensais que je me reconvertirai assez facilement, et ai demandé seulement la reconnaissance de travailleur handicapé. Je ne pensais pas non plus être assez « atteint » pour toucher l’AAH. Résultat, ce fut l’inverse, j’ai obtenu l’AAH (ou allocation handicapés) et ai beaucoup de mal à me trouve du travail. Comme quoi dans la vie, les choses se passent différemment de ce que l’on croit. Est ce que je me sentais « moins pauvre » à cette époque ? Sûrement que non.

                      • Samuel Moleaud 30 mai 2010 21:48

                        Donc tout va bien, les inegalites dans les pays dits pauvres sont normales, selon toi, puisqu`ils sont moins pauvre qu`avant...
                        Prenons ton explication : paul, president d`un PMA (Pays Moins Avance) possede 1 000 dollars
                        Pierre, sa population possede 10 dollars pour vivre.
                        Jacques, president d`un pays occidental compte 1 milliard de dollars dans son portefeuille.

                        Paul dix ans plus tard, possede 100 000 dollars, Jacques 15 milliards, et Pierre, seulement 20 petits dollars...
                        Peut on dire que les inegalites ont augmente, mais que la pauvrete a s`est reduite ?? Celui qui ne mange pas ou qui meurt de faim est toujours le meme dans l`affaire...
                        Je ne pense pas que ce soit une bonne variable pour contredire la theorie altermondialiste disant que la globalisation neoliberale porte en elle des effets meurtriers, voire genocidaires
                        ...au contraire, ce type d`argumentation legitime l`hegemonie occidentale.


                      • Le chien qui danse 30 mai 2010 00:29

                        "Le système a de moins en moins de contrepouvoirs et en toute logique profite de plus en plus à ceux qui le contrôlent (les mêmes)« 

                        Et quand le citron sera complètement pressé, que restera-t-il à part s’entredévorer, ce qui ne devrait pas tarder...

                        La faille de système c’est qu’il n’en a pas.
                        S’ils, comme vous dites sont en guerre et que nous y participons par le simple fait de vivre, alors il n’aura de cesse avant de s’effondrer de lui-même, avec certainement beaucoup de dégâts. Il se donne les moyens de se rendre »insubversible" mais par là s’enferme dans une logique dont le vêtement semble être de plus en plus étroit.

                        Que faire, sans doute être prêt, nous, nos enfants et certainement les leurs, à participer à de futures assemblées qui se chargeront de trouver des solutions au délitement de l’économisme et face à la dépendance que nous avons à son endroit cela risque d’être chaud...

                        Mais bon, je soupçonne les capitalo-financier d’avoir plus d’un tour dans leurs sacs et en attendant faut subir.

                        Agir, peut-être dans le style apéro géant mais pour d’autres thèmes, il y a des gens doué en com qui au lieu de servir danone pourrait organiser de grandes rencontre-discussions ou rencontre tout court. Ce n’est qu’un exemple, gageons que cette action serait contrariée, mais s’il y a du monde...et que c’est tranquille, une désobéissance constructive. 


                        • gimo 30 mai 2010 10:03

                          Les sociétés modernes n’ont jamais su être prevoyant

                          En effet  les limite de l’argent et de son fort intérieur de soi même
                           
                          exemple :: point 10 cela produit !! progrès  !!vie digne !!! prospérité !!   stimulations 
                          intérêts normaux    (état  normal des choses )


                          Au-delà de 10 point  c’est la porte ouverte à la cupidité pathologique maladie 
                          Produisant  !! bassesse NUISANCE et folie de ce monde 
                          pousser par l’instinctuel frelaté de vie  qui pousse au pouvoir d’être reconnu par pure vanité pathologique aiguê

                          la se situe !! le vrai drame de l’humanité moderne 

                          pourquoi faire  expliquer complexe quand on peut faire simple !!!

                        • Samuel Moleaud 30 mai 2010 14:10

                          @ gimo : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
                          Oui, mais si vous revendiquez l’explication simple, on n’y comprend que dalle.


                        • Leviathan Leviathan 31 mai 2010 10:27

                          Encore et toujours, pour savoir comment la mafia oligarchique des super-riches tire les ficelles du monde, lisez :
                          - « La véritable histoire des bilderbergers » de Daniel ESTULIN.
                          - « Rencontres au sommet » de Michael GAMA.
                          - « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial » de Pierre HILLARD.


                          • gnarf 4 septembre 2010 11:30

                            Vous rendez-vous compte que vous etes archi-conformiste ?


                            Vous rabachez a 100% les memes choses que l’immense majorite des intellectuels Europeens ont repete pendant 1 siecle ou plus.

                            Bon, vous aimez Malthus et Marx...dans un pays la France qui adorrre Malthus et Marx. Et vous prenez une posture de resistant en criant ces idees comme si vous etiez sous la menace de forces occultes mondiales.

                            Toujours dans un pays ou il ne se passe pas un jour sans que l’on entende sur les teles, les radios, au cinema, les memes theses exactement exposees de la meme facon.

                            Je disais la meme chose que vous a votre age. Un conseil faites en ce que vous voulez : expatriez vous pour de vrai, mais une vraie expatriation pas dans le milieu des « Francais des ambassades » qui bossent pour la France et continuent autour d’un petit verre a se reciter les uns les autres leurs idees de super-resistants avec leur cheque en poche et tous leurs avantages.
                            Non, une vraie expatriation, immersion totale, salaire de base...dans un pays non francophone...vous allez voir comment ca remet certaines choses en place.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès