• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La nouvelle arme des patrons : la « Light Footprint Strategy (...)

La nouvelle arme des patrons : la « Light Footprint Strategy »

Et voilà, ça vient de débarquer dans l'entreprise d'un des amis, qui en est resté tout coi. Sur le cul, le mec. Un jour, son (tout nouveau) patron a déboulé dans la messagerie interne de l'entreprise en produisant un texte censé résumer ses nouvelles méthodes de management. A nouvel arrivant, nouvelle charte de commandement, c'est bien connu ! Et comme dans l'entreprise industrielle de mon pote on va vendre un peu plus loin qu'à Hazebrouck (en Chine, en réalité) ça parle de façon plutôt... guerrière. Ah, ces chinetoques, faut se les farcir, avec leurs larges sourires et leurs contrats jamais signés malgré vingt réunions, trois restaurants, leur bière infecte, leurs courbettes et la visite express de l'usine nettoyée la veille à neuf pour l'occasion. Enfin c'est comme ça que mon pote me les décrit (rassurez-vous il n'est en rien raciste, seulement un peu excédé parfois par le caractère faux-cul de certaines démarches commerciales qui s'étirent pendant des semaines pour rien). Et son patron, qui semble être aussi à bout que lui, a décidé de prendre le dragon par les cornes, à lire sa prose. Car comme plan d'attaque industriel, voilà-t-y pas qu'il leur balance, dans l'entreprise le coup du plan de la "Light footprint strategy". Pour ceux à qui ça ne dit rien, sachez que c'est tout bonnement un concept militaire, pondu par le très célèbre US Army War College pour tenter d'expliquer comment faire la guerre moderne. Un concept qu'aurait fait sien Barack Obama, paraît-il... dont les réussites ses derniers temps en matière de conflits laissent pourtant plutôt circonspect... aurait-on affaire à un énième concept foireux ? Vérifions donc !

 Un petit rappel historique bienvenu, tout d'abord :"selon les époques, ce sont les militaires qui donnent l’exemple aux managers, ou les pratiques entrepreneuriales qui servent de modèles aux armées. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la recherche opérationnelle inventée dans l’US Army est déployée dans l’industrie. Mais l’élève finit par dépasser le maître : en 1961, c’est un homme d’entreprise, le PDG de Ford, symbole de l’excellence managériale, qui est appelé par le président Kennedy au gouvernement pour donner un nouveau souffle à l’armée américaine. aujourd’hui, les officiers influencent à nouveau les managers" résume fort bien France KPMG( Décryptages : c'est un cabinet d'experts comptables !). Ce retour de la pensée militaire en entreprise, ça ne sent pas très bon, à vrai dire, avec au dehors de ces mêmes entreprises une montée des pensées nauséabondes ayant conduites à la seconde guerre mondiale. C'est hélas dans l'air du temps, et c'est un concept profondément vicié, appartenant à celui de la militarisation progressive des esprits (méfiance en effet, ça commence très jeune, avec GI-JOE, à droite un "embedded journalist" en jouet !), dont il faudrait se méfier davantage. Remarquez en ce moment, tout sert aux "marketeurs" pour placer leur camelote : ici, je vous ai trouvé une suisse qui a déclaré "qu'Emile Zola avait su déceler, avant l’heure, toutes les ficelles du marketing" rien qu'avec un extrait "d'Au bonheur des dames" !

Voilà en tout cas aujourd'hui notre patron new style (à défaut d'être "new age"), convaincu du concept résumé en France par le vocable VICA (c'est une "dragée" VUCA en américain, promue par le gourou du marketing John Sullivan  : pour Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity). Voilà qui devrait plaire aussi à Pierre Gattaz à vrai dire, tant ce concept fumeux renforce l'omniprésence d'une direction la plus restreinte possible, face à la masse d'employés qui ne voient plus rien de ce qui se passe dans l'entreprise, réduits à l'état de drones téléguidés par leur encadrement. Avec le V pour Volatilité (ce doit être pour les bénéfices de l'entreprise, pense-t-on au départ), I pour Incertitude (celle de l'augmentation des salaires à coup sûr), C pour Complexité (dans une entreprise où le Powerpoint exerce une certaine tyrannie - mon pote m'en a décrit certains bien cotons- c'est tout ce qu'il y a de plus normal), A pour Ambiguïté (le patron nouveau est peut-être un Conchita Wurst qui s'ignore, ou un Pierre Gattaz en bas résilles, qui sait). Bref, un concept de merde qui n'a rien à voir avec la vie de l'entreprise mais que le patron nouveau qui se prend pour un nouveau croisé Obamesque allant bouter les islamistes dehors de Syrie avec toute la mollesse nécessaire, a pris à son compte comme parole d'évangile. Le sot. John Sullivan, son gourou se prétend être le "Michael Jordan du recrutement"  : c'est dire le niveau !

Faut dire que le dénommé Sullivan, le gourou qui a un avis sur tout ce qui se passe dans l'entreprise, plairait énormément à Yvon Gattaz... voici ce qu'il affime en effet dans un de ce articles sur "comment repérer un employé qui a envie de partir"... avec son exposé sur le flicage interne (de l'usage du net) et la délation au sein de son entreprise de "rêve" qui laisse pantois :

"- Identifier le "gossip" (alias le super-connaisseur) qui semble connaître tout ce passe dans le bureau et lui demander de vous informer quand il soupçonne qu'un employé clé est à la recherche.

- Leur meilleur ami au travail et les recruteurs de votre propre entreprise sont également susceptibles de savoir qui est à la recherche activement (d'un emploi).

- Les gestionnaires doivent aussi réaliser qu'il ya une forte probabilité que les employés qui ont récemment augmenté leur visibilité dans les blogs d'écriture, ou font des vidéos pédagogiques sur YouTube ou parlent soudainement lors de conférences le font pour attirer les recruteurs.

- Les absences fréquentes et en particulier ceux qui sont absents pour la moitié d'une journée et le vendredi devraient être notés comme des indicateurs possibles que quelqu'un est en entrevue".

L'homme de l'art à l'esprit de surveillant de prison ajoutant un critère à ce flicage immonde montré en exemple :

"- Et enfin être conscient que le n°1 de la cause de la rotation du personnel est souvent un mauvais gestionnaire, il faut donc bien parfois constater que vous pourriez être la raison la plus percutante pour laquelle vos employés vous quittent". Ça ne lui coûte rien de lui dire, à Sullivan. Il ne bosse pas dans l'entreprise qu'il audite...

Mais laissons-le d'abord présenter en personne son plan d'attaque à notre patron Sullivanesque : "cette doctrine se développe autour de trois armes principales : les cyber-attaques, les drones et les forces spéciales. C'est la combinaison de ces trois armes qui constitue le socle de la Light Footprint Strategy qu'il n'est même pas utile de traduire en français tant son sens est évident : frapper de façon efficace en laissant le moins d'empreinte possible sur le théâtre d'opération, ne pas immobiliser sur le terrain des forces inutiles et exposées, préserver les vies humaines et l'argent du contribuable sans diminuer la pression sur l'ennemi, utiliser au maximum l'effet de levier de la technologies en restant en tête de la course, jouer de l'effet de surprise et de l'excellence opérationnelle..."

Fini donc le patron ratiboiseur d'entreprise, l'Attila des syndicats, la teigne des cadres sups : le patron moderne agirait donc avec plus de "doigté" que ses prédécesseurs (je ne précise pas à ce stade l'usage exact de son ou ses doigts, ni leur emplacement, restons polis). En gros, comme le résume mon pote, il préférera envoyer un jeune commercial jouer les kamikazes en Chine, plutôt que ses meilleurs cadres en espérant le voir rentrer vivant... mais avec un contrat, sinon c'est la porte (attention il n'a jamais été question de sombrer dans le social, Gattaz y veillle !). Ou en espérant qu'il ne passe pas à l'ennemi, comme cet ami de mon ami, qui lassé par son ancien patron genre "Heavy Footprint Without Strategy" (un HFWS, dans le jardon industriel, la méthode scaphandrier aux pieds de plomb), il l'avait laissé en plan, son patron, et s'était installé en Chine même et lui avait fait un superbe bras d'honneur, à son Gattaz personnel (genre BigFoot, le patron, question intellect, pas question empreinte pédestre laissée au pays des femmes à petits pieds).

Adapté à l'entreprise, le dragé VICA donnerait en effet ceci : "concernant le contexte général dans lequel opèrent les entreprises aujourd'hui, on peut fort bien lui appliquer la grille de lecture VICA : Volatilité maximum (crise financière ininterrompue depuis 2008, remise en cause de la notation des Etats en apparence les plus puissants comme les Etats-Unis ou la plupart des pays de l'Union européenne, soubresauts de l'industrie bancaire...). Incertitude générale sur l'évolution de la conjoncture, la résolution de la crise de l'euro, la façon dont Barack Obama va franchir le « mur de la dette ». Complexité rare du champ dans lequel évoluent les entreprises, liées aux évolutions technologiques, à la sophistication des techniques financières, à la multiplication des acteurs, aux enjeux énergétiques, à la concurrence des pays émergents. Ambiguïté des rapports entre l'entreprise et la société, entre l'entreprise et le monde politique." Bref, un joli baratin pour expliquer que le monde industriel chinois, c'est à ses propres poumons qu'on s'aperçoit de son existence : c'est plus qu'opaque, à Pékin... comme ailleurs. Dans un monde où les banques se renflouent, il est vrai, grâce au lessivage de l'argent sale, on voudrait avoir les idées propres et claires ? Laissez moi donc sourire ! C'est le bordel économique qui nous environne comme un smog pesant : quand vous voyez les sommes astronomiques qu'a engrangées Madoff, vous vous dites que la Grèce s'explique facilement : comment a-t-on pu prêter autant à un tel pays où la corruption était reine depuis des décennies ? On savait très bien dans quelles poches devaient partir les liasses ! Et comment des patrons d'entreprises n'ont-ils pas pu percevoir ce qu'était un système pyramidal, chez Madoff, eux qui étaient placés à la tête de leur propre entreprise ?

Mais nos patrons new style ont d'autres interprétations sous leurs maroquins à signer les contrats plus vite que Mr Demaesmaker : "dans ce contexte, la maîtrise de l'information est clé, les systèmes d'information constituent le cœur de l'entreprise, les concepts de Big Data et de Smart Data s'imposent peu à peu : c'est le terrain de jeu de la cyber guerre, la capacité de disposer de l'information opérationnelle au moment où elle est décisive, mais aussi de protéger son propre « cœur » des curiosités adverses". Autre joli baratin des embarqués sur la célèbre comète Cloud : quelques mots faisant initiés aux arcanes informatiques (Big Data ça parle plus que Big Foot, mais Smart Data ça fait carte grise de petite voiture quand même, je trouve), et le tour serait joué. Le métalangage ronflant a toujours plu en haut lieu : avant on disait "serveur distant". Personne n'avait accroché. Trop... lointain comme concept. Repeint en "Nuage" (Cloud) voilà qu'il fait rêver. Et qu'on le présente comme neuf alors qu'il a toujours existé ! Faudrait quand même leur dire, à ces patrons qui s'y croient qu'ils auront beau se sentir protégés par un Cloud, ce gros nuage sur lequel ils se sont (déjà) mieux posés que Philae, que leurs cadres et leurs employés en dessous d'eux ne sont pas tombés de la dernière pluie (celle qui sort du nuage !), et qu'ils savent très bien que sous couvert de "data" c'est aussi leur vie privée qui sera mise en fiches, au cas où... au cas où il faudrait désigner un plus vieux kamikaze, pour l'envoyer loin vers l'Orient, celui-là sans espoir de retour, étant donné son âge. Le smog de Pékin aura vite raison de ses poumons attaqués par plus de trente ans de tabagisme lié au stress d'entreprise. Remarquez, s'il se perd, son GPS de téléphone d'entreprise permettra vite de savoir dans quel bar (montant ?) il a échoué.

Et il y a pire encore dans cette comparaison immonde entre société industrielle et escadron de tueurs de chars ou d'escadrilles de chasseurs en piqué. "Pour lutter contre la volatilité et l'incertitude, mieux vaut ne pas immobiliser trop de ressources sur le terrain. Les drones sont l'incarnation du fait qu'un investissement bien calibré, sans risque démesuré pour celui qui le met en œuvre, peut procurer un avantage stratégique supérieur à celui d'un avion de chasse à un coût beaucoup moindre (le F35 de nouvelle génération va coûter environ 130 millions de dollars pièce, un drone armé de type Reaper en coûte 53 millions...). Quant aux forces spéciales, elles témoignent du fait qu'un petit groupe de femmes et d'hommes décidés, compétents, motivés et solidaires, peut faire mieux qu'une armée toute entière". Dans ce parallèle militaire foireux, j'appellerai plutôt les personnes concernées du nom de très bons auxiliaires d'information au sein des armées : les pigeons. Des "forces spéciales" élevées au grain et envoyées en éclaireur... mais sans matériel adéquat, sans carte bleue d'entreprise et sans connaissances sur le terrain : des pigeons new style, uniquement chargés de roucouler dans les bureaux du futur client, pour ramener un peu de "Data" mais pas aux frais de la princesse (Gattaz veille à toutes les dépenses). Des pigeons-espions, uniquement chargés d'aller scruter les failles des mangeoires d'en face. Avec comme "Special Op", par exemple de planter une caméra IP dans le couloir à photocopieuse pour savoir qui lutine à chaque passage la petite jeunette repérée lors de l'expédition précédente, celle où le jeune kamikaze précédent n'est pas revenu (il est resté sur place et vit désormais sous un nom d'emprunt avec la précédente photocopiste aux yeux en amandes, dirigeant ensemble un pâtisserie faisant des croissants... français). 

Avec un tel "Data", c'est sûr, vous tenez votre futur client par les ... Bref, pas la peine d'aller chercher des correspondances militaires grotesques à ce jeu de con d'entreprises se reniflant le train arrière avant de conclure ou non par un mariage (pas toujours gai, n'en déplaise à Nicolas Sarkozy). Un "petit groupe", style "commando" ça veut dire quelques happy fews surpayés qui montreront à leur collègue leur Rollex ou arriveront sur le parking en faisant crisser les pneus de leur Auto-Union (ils détestent qu'on parle ainsi de leur dernière Audi coupé sport !). Des commerciaux, quoi, toujours attirés par les mêmes hochets. Marchant aussi façon commando, en roulant des mécaniques par pack de six (ils sont comme les bières empaquetés dans leur "petit groupe soudé"). Groupe dont le souci principal est le prochain modèle de bagnole à acheter, et pas de développer l'entreprise ! Les Navy Seals n'en ont rien à cirer des autres corps d'armée qu'ils méprisent copieusement (on leur rend bien, remarquez). Eux sont soudés, mais qu'entre eux : la soudure ne coulera donc pas plus loin dans l'entreprise. Ce qui se traduit aussi par cette vision enjôleuse chez ceux persuadés du bien fondé du concept : "les forces spéciales militaires deviennent, dans l’entreprise, des équipes qui vont explorer le futur de l’entreprise, ses prochains modèles d’affaires, ses prochaines relations avec les clients, les prochaines expériences qu’elle va proposer. Ces équipages ne seront pas organisés par des structures hiérarchiques classiques, ils fonctionneront en réseau, en « reliance », avec des leaders"... on vient là de redécouvrir le monde des chouchous !

Ou celui des compromissions ou des coteries patronales : le meilleur moyen de transformer une entreprise...en zoo, avec des perruches, des autruches, des otaries (pour faire tourner les projets sur leur nez), ou des singes savants pour distraire l'assistance ou flatter la direction ! C'est la cour du roi-patron, revisitée (celle du film "Ridicule"), ne manquent que les perruques). De méchantes langues à l'esprit tordu (ou de vieux loups de mer d'entreprise ayant traversé toutes les tempêtes) traduisant vite et plus prosaïquement "reliance avec un leader" par... coucherie. Mais bon. Au temps de l'égalité des sexes (il paraîtrait que ce serait enfin débarqué en entreprise) et du parler correct, on n'ose même plus parler de l'usage du canapé, et encore moins de... promotion, par les temps qui courent de restrictions à tous les étages.

Un concept foireux et dangereux, dont plusieurs points sont discutables : on a relevé ici candidement un certain "4eme" du nom, qui vaut son pesant de mouron en effet ; écoutez bien : "4e) La centralisation et la décentralisation extrêmes, car ce modèle stratégique et d'organisation suppose une unité forte de commandement (le Président des Etats-Unis en personne dans la « war room » lors de l'assaut des forces spéciales contre la maison où se cachait Ben Laden...), mais une liberté d'appréciation et de décision laissée aux forces opérationnelles". Bref, une bonne vieille direction d'apparence paternaliste dissimulant une poigne de fer  : "allez-y, je vous couvre". Et juste après : "Ah, oui, mais là je ne pouvais pas le faire, car ce n'était pas sur le bon champ de bataille"... Même ça, Gattaz sait le faire sans en référer bêtement à Obama en train de diriger à distance l'hélicoptère débarquant sur les genoux de Ben Laden (ce doit être de ça dont il est mort : ça beau être en carbone, c'est lourd, ces putains d'hélicos). Un prétexte, pour renforcer encore le manque de répartition des décisions : une forme de dictature (la facilité), là où il faudrait des décisions collégiales (bien plus difficiles à réaliser, car pour ça il faut aimer le dialogue et écouter les autres). Quant à l'image de la "war room", seuls les imbéciles ne savent pas que c'est une des plus belles images de propagande mensongère depuis des lustres : alors de là à en faire un modèle de gestion d'entreprise !!! Quant aux "décisions personnelles" offertes en entreprises, elles se résument le plus souvent à pouvoir choisir la couleur des stylos de l'open desk où on les a parqués, ces gentils moutons d'entreprise. Ou la liberté de décider dans quel sens mettre le bureau pour ne pas voir le sommet du crâne du collègue dépasser de la cloison. Les plus adroits bénéficiant du meilleur ensoleillement pour parfaire leur bronzage, signe extérieur de leur réussite . 

Et de n'est pas fini, comme comparaison toujours aussi foireuse ; voici que déboulent les mercenaires à la Blackwater avec l'article suivant : "5°) Le recours à des forces externes et à des partenaires locaux en appui sur le terrain d'opération, afin de préserver au maximum l'efficacité opérationnelle. Il peut s'agir de la sous- traitance d'une partie des activités, de partenariats avec des acteurs ou entreprises locales". Là on a vite traduit : les Blackwaters de la stratégie industrielle au pied léger, on les connaît. Ils ont tous des têtes de roumains, voire de bulgares, payés une poignée de pain (ou de grains, s'ils côtoient les pigeons de tout à l'heure), ou des gens fort ressemblants. Des "partenaires locaux" recrutés dans la rue par un maquignon local, dont les méthodes au fer chaud feraient fuir la CFDT mais ravirait pour sûr la mafia sicilienne, qui possède l'art, il est vrai, d'engager les gens à vie, même si parfois cette dernière est disons... écourtée chez certains. Ne manquent plus que les chaînes et les tenues rayées, mais ça fait un peu voyant au XXIe siècle, et tout le monde n'a pas encore son entreprise située sur une île en face de San Francisco. Même si parfois la Chine qui fabrique les IPhone (chez Foxconn) y ressemble beaucoup, à ces Alcatraz industriels.

Car derrière le paravent du nouveau langage, à ce patronat qui vit désormais l'I-Phone rivé à l'oreille, il reste les mêmes méthodes d'un Krupp ou d'un Vickers Armstrong juste avant la déclaration de guerre de 14-18 comme le dit parfaitement le point suivant : "6°) La culture du secret, sans lequel l'effet de surprise n'est pas possible, ce qui peut provoquer l'échec total de l'opération. Or les entreprises éprouvent souvent des difficultés à mettre en oeuvre des pratiques et des systèmes qui préservent le secret sur leurs intentions". C'est sur ce genre de point que l'on constate que ce n'est qu'une feuille de rose pour emballer une belle merde, ce discours pseudo branchouillé. La rétention de savoir a toujours été un pouvoir, et c'est bien de cela dont il s'agît ici. Le but n'est en aucun cas d'aborder l'adversaire en se dissimulant, mais bien de trouver ce prétexte pour dissimuler davantage ses intentions véritables à ses propres employés "oui, mais tu vois, là, coco, je ne peux pas t'expliquer car nous sommes dans des négociations secrètes et je ne peux rien te dire". Le lendemain, vous savez en effet : c'est vous qu'on vient de mettre dehors. Tout secret en haut lieu dissimule un pouvoir sur des gens, et non uniquement un secret industriel (de moins en moins répandu depuis la circulation de l'information). Le secret et sa culture est le poison de l'entreprise s'il n'est pas partagé au sein de l'entreprise : vous ne pouvez embarquer des gens dans un projet en leur disant "suivez-moi, je vous dirai rien sur ce qu'on va faire ensemble". Tout le monde ne s'improvise pas gourou d'entreprise ! Même Steve Jobs expliquait son projet pour convaincre ses troupes, et le secret qui entoure les sorties d'appareils demeure bien connu au sein d'Apple d'où les fuites parfois) avant d'être révélé au dehors !

Mais il reste le pompon, de cette pseudo stratégie à la noix et la voici : "7e) Assumer les dégâts collatéraux, de la même façon que le Pentagone assume le fait que certaines frappes des drones atteignent par erreur des cibles civiles. Dans le cas de l'entreprise, les formes de dommages collatéraux sont nombreuses, et plutôt que de tenter de les empêcher, il faut les assumer et en les limitant au maximum afin qu'ils soient encore acceptables." Et là, c'est le sommet, quand on sait que ce qu'a pu reconnaître comme dégâts latéraux le Pentagone était "Peanuts" par rapport aux massacres réels effectués. La notion de "dégâts collatéraux " est une propagande abjecte pour dissimuler des bombardements iniques, fabricant l'autre notion immonde de "guerre propre". Or il n'y a jamais eu de guerre ainsi faite. En entreprise, transposer ce mensonge consisterait donc à instituer une politique interne du mensonge entretenu. "Tu as des nouvelles de Stéphane " ? On ne le voit plus. Ah, ce que je sais, il a fait une grosse connerie et as du refiler sa dém". Bien entendu, l'homme n'a jamais fait ce genre de chose et a été purement et simplement viré avec pertes, fracas, et sans indemnités " : un simple "dommage collatéral" "bien géré", voilà ce qu'est une guerre d'entreprise propre, vue par Gattaz et ceux qui se gargarisent de visions militaires pour faire turbiner leurs employés comme de bons petits soldats dociles ! 

Dans ce concept fumeux, beaucoup de choses ont été oubliées. Parler de "drones" et en faire la comparaison avec des employés envoyés pour aller renifler le client potentiel, mais c'est oublier le blues du gars derrière le drone : celui qui finit par craquer ; comme ça c'est déjà moult fois produit, au fin fond du Nouveau-Mexique dans un container réfrigéré. Celui qui a a force de voir des horreurs, a fini par jeter l'éponge, écœuré par son propre travail. Qui jouera ce rôle, dans la correspondance à la noix du Light Footprint machin (dans le concept, le drone serait en fait un robot industriel) ? Le contremaître, ou le cadre ; qui auront envoyé au combat une escouade qui aura trimé sang et eau, dimanche compris, pour mettre en marche un bidule mal pensé mais que la direction qui se réserve le "secret" des ses décisions avait décidé seule de fabriquer et de vendre ? Que leur restera-t-il à faire face à l'échec du projet, comme chez Renault ou chez France Telecom ? Se suicider ??? Ou conseiller à ces patrons d'opérette gargarisés par ce concept idiot de relire tout Paul Virilio ?

Si la guerre est à donner en exemple en entreprise, c'est mal parti pour ces mêmes entreprises, si l'on choisit les orientations américaines comme exemple. Un programme d'une idiotie sans nom risque de faire basculer l'intégralité de l'US Air Force, qui s'est lancé dans la fabrication d'une enclume volante dont le pilote porte un parpaing sur la tête pour le diriger. Le F-35, programme militaire aéronautique le plus cher de tous les temps qui tourne au fiasco et au désastre un peu plus chaque jour. Le jour où il s'écoulera totalement, je ne donne pas cher de l'intégralité de l'économie US. Il avait été précédé par deux autres, ceux de l'Osprey V-22 et du Raptor F-22, deux gouffres à argent inefficaces que l'on sort parfois en représentation, en prenant bien soin qu'ils ne se fassent pas tirer dessus par des armes légères, ce qu'ils ne supporteraient pas. Les deux chasseurs, F35 et F-22 sont des gouffres à pétrole et des attrape-radars, contrairement à comment on les présente, et des avions incapables de lutter contre des troupes au sol ou des guérillas, alors que toutes les guerres des dernières décennies sont de ce type. L'US Air Force en est au stade où elle doit aller chercher un petit avion existant ailleurs, l'Embraer Super Tucano, le faire ramener par une entreprise privée dotée de pilotes mercenaires pour aller combattre les terroristes en Irak, ceux que les enclumes volantes précédentes n'ont pas réussi à écrabouiller totalement. Bref, l'armée américaine est une gabegie sans nom, qui s'évertue pendant des années à construire des engins improbables, tel le char amphibie ou le transporteur de soldats devenu char d'opérette, pour seulement nourrir une industrie qui tourne en rond sur elle-même. On n'arrête pas ces projets dispendieux pour ne pas fabriquer de chômage en interne, dans le pays, et pour les vendre, on fabrique des guerres à l'extérieur. Et c'est ce marketing inique de la mort que l'on devrait prendre en exemple ??? L'économie industrielle US, ça se résume en fait au "toujours plus" de Pentagon's War, dont on ne saurait trop visionner l'hilarante saga. On y voit des dirigeants d'une crétinerie sans bornes se monter le chou avec leurs conceptions idiotes et leurs désirs enfantins, qui engagent des milliards de dollars d'investissements... pour rien (enfin pas tout à fait, car tout le système repose sur le versement de copieux pots de vins aux décideurs qu'ils sont). Le cadeau d'entreprise, version new style ? Les versements discrets en Suisse, montrés en exemple ?

Militairement, aussi, le concept dissimule quelque chose de dangereux que résume très bien mayakandel le 14 avril 2014 : "Le mot d’ordre du "Light Footprint" est en effet la formation des armées partenaires (« building partner capacity ») : l’accent est sur les partenariats sécuritaires pour combattre une menace commune, concrètement : former des unités militaires pour combattre des « groupes terroristes » (...) Elle rappelle l’histoire de l’implication américaine en Amérique latine dans les années 1960 et 1970, où Washington a privilégié le même type d’approche dans la lutte contre le communisme à l’époque (avec la CIA), avec les conséquences que l’on sait. Les Etats-Unis sont en train de nouer des partenariats de plus en plus étroitement (et essentiellement) sécuritaires avec la plupart des pays d’Afrique. Avec le risque de se trouver entraînés du soutien sécuritaire au soutien politique, et loin des objectifs affichés en termes de défense des libertés politiques et religieuses et de promotion des institutions démocratiques. Le dilemme est aussi dans le choix entre efficacité à court-terme et objectifs à long-terme. Il a une dimension politique, liée à l’horizon très court terme de nos sociétés, et donc des électeurs et des élus. Le résultat doit être probant et vite ; le problème doit être réglé, ou du moins contenu – containment qui semble être redevenu (c’est cyclique) le mot d’ordre de l’action américaine partout dans le monde. La question déterminante pour Washington semble désormais être : comment protéger les intérêts stratégiques américains sur le continent africain sans imposer une présence militaire préjudiciable sur le long terme ?" Le LFP n'est qu'une version différente de la mainmise militaire des USA sur l'Amérique du Sud, dans les années 50-60... transposée cette fois à l'Afrique. Question "footprint" on avait vu ce qu'avaient donné les gros sabots de la CIA, avec les assassinats de chefs d'Etats, qui avaient été condamnés par la Commission Church, rare moment de sursaut de la politique US. Des "conseillers" on est vite passé aussi à la guerre, au Viet-Nam... Ça commence aussi par quelques légères empreintes, les guerres qui perdurent ... "vite réglé", disait aussi McNamara... ce n'est pas en déguisant leurs avions-espions en avions civils que la trace de leur passage sera plus petite. L'espionnage est là, et il est bien présent, fait par des mercenaires, dont on réfute l'appartenance à une quelconque armée officielle en cas de pépin. Les familles ne bénéficiant pas d'une assurance de l'Etat lors de leur décès. Avant, il y avait la chair à canons, aujourd'hui, on arrête pas le progrès, il y a la chair à avions... en entreprise, ça devient "celui là, mais on ne le connaît pas, il n'a jamais fait partie de la maison" entendu au téléphone avec derrière le bruit de la broyeuse à documents en train d'écharper son CV et ses dossiers. Les militaires n'ont pas le droit aux états d'âme...

Peut-on utiliser un concept guerrier pour diriger des entreprises ? La réponse est à chercher dans ceux qui s'en réclament. On attribue à Barack Obama l'usage de cette idée : or, s'il y a bien un exemple à ne pas suivre, comme fermeté dans la direction, c'est bien lui. Ses hésitations sont répétées, la Syrie en sait quelque chose. C'est aussi un président qui n'a pas gagné une seule guerre, mais en a mal terminé deux, initiées il est vrai par ses prédécesseurs. Il s'est retiré de ses deux pays en laissant derrière lui un indescriptible chaos dont bénéficient aujourd'hui des terroristes islamistes pour répandre la terreur. Le responsable n'a pas su bâtir derrière lui des états stables, et on voudrait en faire un exemple pour les entreprises qui ont le plus besoin de stabilité dans un monde en perpétuel mouvement ! A force de s'adapter, des entreprises ont perdu leur âme et non su vendre à nouveau qu'en la retrouvant. En Afghanistan, ses qualités diplomatiques se sont vite heurtées à un problème de taille qui s'appelle Karzaï et à un autre bien plus grave encore : le pavot. Manifestement, la drogue n'a jamais connu un tel développement que sous la présence américaine : rien n'a été fait pour en endiguer la progression de la l'opium. Pour des raisons qui sont propres avant tout au fer de lance de l'armée US : la CIA. Idem en Amérique du Sud, où la "guerre à la drogue" est un deuxième fiasco patent. On sait qu'en entreprise, pour doper ou motiver les cadres, la coke est tolérée, mais de là à en faire un modèle de comportement, avouez que c'est fort de... poudre à café. C'est sous sa direction étatique aussi qu'une banque, la banque Wachovia, a accepté de payer à l'état fédéral un redressement phénoménal pour ne pas se retrouver en procès pour avoir lavé l'argent sale des cartels mexicains. C'est sous sa présidence qu'un scandale énorme est apparu avec des armes fournies par l'état US ont été retrouvées au mains des trafiquants mexicains. Bref, c'est tout sauf un exemple de réussite de stratégie claire. C'est sous sa direction qu'on a clos le mensonge Ben Laden par un deuxième mensonge hollywoodien : si c'est une réussite, stratégiquement, éthiquement c'est une catastrophe, comme l'a été et l'est encore la campagne d'assassinats ciblés à l'étranger, faite par les fameux drones montrés en exemple, cette fois, au score effarant d'enfants tués en même temps que les cibles visées. La Commission Church de 1975 les avaient interdits. Obama est le jouet du pouvoir réel aux Etats-Unis, comme l'ont été tous ses prédécesseurs. La Heavy Print Strategy, c'est le gouvernement fantôme des industriels de la guerre qui laisse sa trace partout, celle dénoncée dès 1963 par David Wise etThomas B.Ross. Obama n'en est que le décorum, la façade, et en faire le représentant des véritables décideurs une erreur fondamentale. Ou alors, on glorifie un simple exécutant à la place d'un décideur véritable. Obama laisse derrière lui des pays en plein chaos, après avoir pompé tout ce qui avait pu l'être, et en fournissant même quelques mois auparavant des armes neuves, achetées par les gouvernements grugés et aussitôt détruites sur place, faute de compétence pour les entretenir ou les utiliser. Ça ou de vieux chars offerts par un pays tiers et revendus au prix fort après avoir reçu une couche de peinture neuve pour les rendre présentables. On part, mais avec la caisse. C'est une sorte de départ avec retraite chapeau, si on peut dire : et c'est cela aussi qu'on voudrait imiter ? Ce seraient ces méthodes de forban qu'il faudrait citer en exemple ?

Car tout cela n'est guère nouveau. Dans le livre de Wiseet Ross, on avait eu déjà la description du "Light FootPrint à la sauce Kennedy (page 387)...Une considération égale doit être accordée aux problèmes qu'engendre le succès d'une opération spéciale. Les États-Unis sont-ils disposés à assumer la pleine responsabilité des conditions économiques et politiques issues d'une révolte soutenue par la C.I.A. et réussie ? Dans les cas comme ceux du Guatemala ou de l'Iran, à quoi sert de balayer un gouvernement pro-communiste si l'on restaure les conditions qui ont permis aux communistes de s'infiltrer dans le gouvernement ? C'est une illusion de penser que les problèmes de la politique étrangère des États-Unis dans un monde compliqué peuvent être résolus par la chirurgie rapide d'une révolution de palais. Les techniciens du renseignement et de l'espionnage, qui sont naturellement enclins à ces solutions activistes, ne devraient jamais être autorisés à prendre une part prépondérante aux délibérations ayant précédé les opérations secrètes. De même qu'ils ne devraient jamais avoir le contrôle exclusif des opérations sur le terrain. Eisenhower et Kennedy ordonnèrent tous deux que l'ambassadeur dans un pays étranger soit chargé de toutes les activités des États-Unis. Il est essentiel que cette suprématie théorique devienne une réalité. Un ambassadeur ne devrait jamais être mis dans la situation d'un William Sebald en Birmanie. S'il doit conserver l'estime et le respect des dirigeants du gouvernement auprès duquel il est accrédité, il faut qu'il soit tenu informé de l'activité clandestine américaine. Si les circonstances imposent une politique secrète en contradiction avec la politique avouée de Washington à l'égard d'un pays donné, il faut que l'ambassadeur en soit averti. " Déjà, vous le voyez bien, la notion de secret était bannie par les auteurs de cet ouvrage fondamental, qui condamnaient les "light footprints" secrètes de l'époque.

Car derrière ce concept "d'empreinte légère" se dissimule en entreprise de bien gros souliers à clous, ceux qui permettent de se passer des gens à grands coups de pompes dans le derrière sans avoir de remords (un militaire, ça meurt en silence, il est vrai, et si on arrivait à refaire ça avec des employés ou des ouvriers au XXIe siècle, comme on l'a fait au XIXeme surtout, le capitalisme pourrait à nouveau pavoiser) : "si elle se confirme, la substitution du modèle Light Footprint à l’organisation matricielle risque-t-elle de contracter l’emploi ? Les pessimistes s’inquiètent de la diminution du nombre de salariés dans les organisations qui adoptent "l’empreinte légère". Les optimistes constatent que les entreprises Light Footprint catalysent des écosystèmes foisonnants où les emplois tertiaires abondent." En somme, c'est totalement inadapté à l'industrie et ça ressemble en fait à du management pifométrique de start-up ruant dans tous les sens et finissant soit par décrocher par hasard un contrat, soit se vautrer et disparaître aussi vite qu'elle est apparue dans les catacombes des entreprises mal foutues, dont le manager se rêvait en chef d'escadrille new style, façon patron de Skyrock ou de Free, pour prendre des exemples de pédants notoires ("celui qu'on reconnaît" de loin disait Audiard). Ces fameuses start-up, derniers avatars du capitalisme réussissant à faire travailler jour et nuit de jeunes forces de travail pour un salaire épais comme la viande d'un hamburger de régime, dont on voudrait imposer le style auprès des industries lourdes, quand elles existent encore... Foutaises que tout cela !

Le vocabulaire guerrier, on y revient, avec le terme employé pour désigner les patrons des plus grosses entreprises : "des capitaines d'industrie", dit-on à leur propos : de là à faire ramper tout le monde... il y a un bon nombre de pas (légers ou non) à faire, et le "LightFoot Print Strategy" n'est qu'un concept produisant le même rideau de fumée qu'une attaque au gaz moutarde à Ypres en 1915. Ceux qui y plongent le nez en ressortent gravement... intoxiqués. Voilà qui promet de beaux dégâts au sein des entreprises sui succomberont à ce concept fumeux calqué sur ce qui se résume être un échec militaire probant !

les extraits du principe proviennent de cet article :

http://www.charlesedouardbouee.com/?p=359

on peut lire

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/viktor-bout-et-les-usa-ou-mickey-81013

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hsbc-imite-wachovia-et-ses-clients-127372

Le film obligatoire :

http://www.youtube.com/watch?v=f0rcHWN1n10


Moyenne des avis sur cet article :  3.5/5   (48 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • Crab2 19 novembre 2014 16:15

    Ce matin sur une chaîne de télévision squattée, jours après jours, par de totalitaires analystes, économistes purs déistes pro-européens, j’ai entendu, l’un d’entre-eux sans être contredit, hautainement dire, ( ce qui n’est pas vraiment un scoop ), que : « pour le piloter l’entreprise seuls le chef et ses actionnaires ont la légitimité, que de toutes façons, ( ce qui n’est pas faux ) les syndicats ne voudraient pas ou ne sont pas en mesure de participer au conseil de direction »

    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/11/pilote-pas-pilote.html

    ou sur :

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/11/19/pilote-pas-pilote-5493190.html


    • Ruut Ruut 19 novembre 2014 16:56

      En Belgique un nouveau label Made in Prison.


      • morice morice 19 novembre 2014 19:03

        c’est en hollande... à Utrecht, et faudra m’expliquer le rapport avec le texte...


      • soi même 19 novembre 2014 17:16

        Ce que j’aime chez toi, c’est le coté très publiciste de tes articles, on ce rencontre que tu délayes dans la phosphatine le sujet sous un flot de tes obsessions, des gros américains, des hommes en armes, des avions, pas de pin-up cette fois mais une image de ridicule, un beau bouton de pavot, des moudjahidin et bien sûr la fourmilière chinoise, il manque plus que la mantes religieuse  !

        c’est tellement brouillon, que je me demande si c’est un condenser de tous tes articles, une introduction, où un ultime article sous couvert d’une philosophie commerciale, sert de prétexte à exposer sans risque d’un relent xénophobe !

        Au vue de ta proses Zolatisque, c’est du lard où du cochon que tu as écrits ?


        • marmor 19 novembre 2014 18:40

          Morice, 10 commentaires, quatre supprimés, vive la démocratie !!


          • morice morice 19 novembre 2014 19:00

            Morice, 10 commentaires, quatre supprimés, vive la démocratie !!


            la démocratie n’a jamais consisté à injurier les gens comme vous le faites ou comme Lavigue le fait dans son propre blog, tout en venant ici pointer le museau l’air de rien : les faux-culs, y’en a marre en effet.

            • colere48 colere48 19 novembre 2014 19:11

              En réalité, la vérité est toute simple :
              Saint Morice est l’un des auteurs les plus célèbres du monde d’agora. Chic, élégant et exclusif, son savoir est des plus cosmopolites. Du haut de ses 1250 articles publiés Saint Morice se trouve au cœur de l’action ou il bénéficie d’une aura légendaire grâce à son humour « pétillant comme du champagne » et à son humeur affable 322 jours par an.


              • morice morice 20 novembre 2014 13:27

                grand jaloux et gros naze, surtout...


              • colere48 colere48 20 novembre 2014 14:01

                Quel élégance cher ami....


              • marmor 19 novembre 2014 19:20

                C’est dommage de supprimer les preuves qui démontreraient que vous mentez sur les injures que vous proferez et imputez aux autres. Ce procédé relève d’une attitude lâche et vile ne manquant pas de nous rappeler « les heures les plus sombres de notre histoire ». Un peu de courage Mr Morice, assumez vos insultes !!


                • morice morice 20 novembre 2014 13:29

                  C’est dommage de supprimer les preuves qui démontreraient que vous mentez sur les injures que vous proferez et imputez aux autres


                  j’ai écrit sombre crétin car vous avez écrit que j’étais un fonctionnaire : or ma carrière est au 1/3 au service de l’Etat, les 2 autres tiers étant dans le privé : bref, vous m’iinjuriez gratuitement sans même savoir : ; il n’y a que les crétins pour faire ça.

                • morice morice 20 novembre 2014 13:30

                  Pourriez-vous nous expliquer votre expérience plutôt que de coller des textes d’autruis (certes cités) ?


                  c’est marqué dans le texte, mon avis : même un âne l’aurait compris. Sauf vous.

                • marmor 19 novembre 2014 21:40

                  Mon cher Morice, je ne comprenais pas pourquoi les avoxiens intervenaient sur vos articles non pour les commenter, mais pour vous aiguillonner, vous moquer, car il est vrai qu’aucun commentaire ne fait référence au sujet de l’article. Après avoir posté mon premier commentaire sur un de vos articles, ce jour, et avoir pris comme réponse un « sombre crétin », je comprend mieux.... Donc dorénavant, la cohorte de malfaisants venant polluer votre prose comptera un nouveau membre, et je vous prie de croire que je connais la valeur des mots destinés à blesser plus qu’un glaive... A bonne entendeur..je ne vous salue pas, mais vous réserve un peu de ma ciguë !!


                  • Pyrathome Pyrathome 19 novembre 2014 22:42

                    mais vous réserve un peu de ma ciguë !!

                    Essaye le thym pluto, une bonne infus tous les soirs pour être zen......


                  • morice morice 20 novembre 2014 13:39

                    car il est vrai qu’aucun commentaire ne fait référence au sujet de l’article. 


                    comme vous.

                  • Pyrathome Pyrathome 19 novembre 2014 22:38

                    C’est sous sa direction qu’on a clos le mensonge Ben Laden par un deuxième mensonge hollywoodien : si c’est une réussite, stratégiquement, éthiquement c’est une catastrophe,
                    .
                    Le système mafieux us se résume finalement à un mot, un seul !
                    Le mensonge, le mensonge, et encore le mensonge......
                    Ce sont d’ailleurs les bases de son fondement ( sans jeu de mot, quoique....) sur le génocide des Amérindiens...
                    Je me demande une chose, si Louis XVI avait connu l’avenir ( certes pas, sinon il n’aurait pas perdu la tête..), il n’aurait sûrement pas donné le feu vert pour une aide très substantielle de Lafayette aux indépendantistes Américains de l’époque....
                    Quant à la méthode décrite ici, c’est le genre bien nazi, non ? issu directement de celle des rats de l’opération paperclip qui ont fini de gangrener l’empire du mensonge ?
                    C’est juste abject....bien à l’image du bosco du merdef, soit dit en passant ,le Gâteux qui ne représente que lui et ses potes blindés...
                    .
                    .
                    À propos d’ovni (Russe, pas Martien...)
                    http://www.france24.com/fr/20141118-kosmos-2499-ovni-russie-tueur-satellites-objet-e-mystere-militaire-nasa-espace/
                    .
                    Et encore un autre ovni au dessus d’une centrale.....
                    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/11/19/lorraine-apres-les-drones-un-ovni-au-dessus-de-cattenom
                    Pas d’inquiétude, les gendarmes vont verbaliser.....ah ah ah !!


                    • morice morice 20 novembre 2014 13:37

                      Je me demande une chose, si Louis XVI avait connu l’avenir ( certes pas, sinon il n’aurait pas perdu la tête..), il n’aurait sûrement pas donné le feu vert pour une aide très substantielle de Lafayette aux indépendantistes Américains de l’époque...


                      ne spéculez donc pas de la sorte, et ne prêtez pas au roi soleil une vision politique de cette ampleur..

                      il était danseur, avant tout. ah ah ah !

                    • morice morice 20 novembre 2014 13:39

                      euh bingo me voilà redescendu à Louis XIV..


                      Louis XVI dansait aussi, mais comme une pelle.

                      ça m’apprendra à frapper vite...

                    • A. Nonyme A. Nonyme 20 novembre 2014 00:44

                      Pitain ! Mais c’est imbitable ce truc. Maintenant venant d’un gusse qui ne connait rien à l’entreprise et qui pond un truc interminable juste parce qu’un pote dans une entreprise a reçu une note de service, rien d’anormal...


                      • morice morice 20 novembre 2014 13:33

                        venant d’un gusse qui ne connait rien à l’entreprise 


                        j’ai passé plus de temps en entreprise que dans l’éducation nationale. Et à tous les postes de responsabilité, en prime...

                        c’est con de suivre « soi-même » bêtement, vous le roi du marketing admirateur de... trash titi... (votre précédent avatar ici !!))

                        la preuve


                        ah ah ah !

                      • A. Nonyme A. Nonyme 20 novembre 2014 18:42

                        Ah Momo, j’adore ton 2ème lien. Mais ça fait la 4ème ou 5ème fois que tu me le ressers. Attention, ç’est le gagatisme qui te guète.
                        Ce que j’aime surtout c’est que ça démontre ton goût pour la manipulation, le mensonge et la calomnie. Un véritable étalon en la matière !


                      • sls0 sls0 20 novembre 2014 06:19

                        Pour ceux que ça intéresse le film the pentagon war en français.


                        • morice morice 20 novembre 2014 13:36

                          ouais, excellente contribution pour les ceusses qui bitent pas l’anglo saxon. Merci !


                          à part ces saloperies de pub de merde sur Daily Motion, pire que BFMTV...

                          • bourrico6 21 novembre 2014 10:10

                            DEHORS MORICE !
                            DEHORS MORICE ET SON LANGAGE GROSSIER !!


                          • bourrico6 21 novembre 2014 10:12

                            RAS LE BOL DE CE TROLL, 7 ANS QUE CA DURE, COMBIEN DE TEMPS ENCORE A SUPPORTER SON ARROGANCE ET SON CARACTERE ORDURIER ?


                          • bourrico6 21 novembre 2014 10:13

                            (Enfin c’est lui qui dit que ça fait 7 ans qu’il parle aux gens comme à de la merde et qu’il cherche encore pourquoi il s’en prends plein la gueule.)


                          • colere48 colere48 20 novembre 2014 14:07

                            à part ces saloperies de pub de merde sur Daily Motion, pire que BFMTV...

                            Le langage fleuri et parfumé de notre grand Morice ! 
                            Maître Morice c’est confondant....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès