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Accueil du site > Tribune Libre > La police de proximité est vouée à l’échec !

La police de proximité est vouée à l’échec !

La déclaration de ministre de l’Intérieur, M. Gérard Collomb, proposant la renaissance d’une police de proximité, est une aberration. D’une part, une expérience de la sorte a déjà été menée, avant d’être arrêtée par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, faute de résultats probants. D’autre part, la création de cette nouvelle police n’est pas budgétée (moyens, effectifs…) dans une période où on tire sur les dépenses publiques tous azimuts.

Il est devenu pratique, pour nos dirigeants, de mettre à toutes les sauces, des corps d’état bien disciplinés (police-gendarmerie, armée). Il n’appartient pas à la police nationale de faire du social. Nombre de jeunes de quartiers, déboussolés, sans repères sociaux, ne comprendront pas d’être interpellé, pour une affaire de stupéfiants par exemple, par quelqu’un avec qui il a joué au foot la veille. Quand à croire que la proximité des forces de police permettra de « faire du renseignement » c’est prendre les bandes organisées de malfaiteurs qui pourrissent le quotidien des habitants, pour des bandes d’idiots. Le renseignement se fait si les forces de police ont les moyens de négocier quelque chose avec l’interpellé. Pour avoir quelque chose à négocier, l’interpellé doit craindre une condamnation sévère en cas d’absence de collaboration. On quitte là, la sphère « police » pour la sphère « justice ».

La politique sociale de la ville appartient aux municipalités. Pour cela, ce n’est pas en réduisant les budgets des collectivités territoriales (comme le fait le gouvernement actuel) que les communes pourront embaucher des éducateurs, des médiateurs, des coachs sportifs ou construire des maisons de jeunesse, des terrains de sports, des salles de spectacles ou rénover les quartiers.

Que chacun fasse son métier et qu’il ait les moyens de le faire.


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12 réactions à cet article    


  • Le421... Refuznik !! Le421 18 août 2017 08:10

    Faute de résultats probants...

    Suivant la FPIP, non ??

    La devise c’est « La France et ma Matraque ».
    Tant pis sur qui ça tombe !!


    • TSS 18 août 2017 10:09

      Sarkho a supprimé la police de proximité à Toulouse qui marchait

      parfaitement bien sous le pretexte que la police n’avait pas à faire

       de social.

       A souligner que contrairement aux policiers français surarmés les « bobbies »

       (sauf - de 3%) ne sont pas armés ... !!


      • Buzzcocks 18 août 2017 10:24

        La police de proximité a été un peu trop vite résumée à des mecs qui jouent au foot avec les jeunes. Perso, ça ne me parait pas choquant de mettre des policiers dans les endroits sensibles plutôt que de fermer des postes de police et d’abandonner certaines parties du territoire aux bandes.


        • eddofr eddofr 18 août 2017 10:57

          Mais la police de proximité existe déjà !!!

          Un policier pour 60 habitants dans le 1er arrondissement, si c’est pas de la police de proximité, c’est quoi ???

          • njama njama 18 août 2017 11:56

            @ Méchant Réac

            une expérience de la sorte a déjà été menée, avant d’être arrêtée par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, faute de résultats probants.

            Oui effectivement sous le gouvernement Jospin, il y avait des îlotiers et ça marchait pas mal.

            La stratégie de la droite pour la campagne des présidentielles de 2002 a été essentiellement axée sur la « sécurité », toute la com était dirigée dans ce sens, avec force reportages presse et TV sur la police, les pompiers, la délinquance de quelques banlieues, la justice qui manque de moyens ...
            faut dire que la droite n’avait pas grand chose à vendre concernant ses derniers bilans politiques quand elle était aux affaires, notamment son dernier gouvernement Juppé et la dissolution de l’assemblée nationale ...

            et après une fois Sarkozy ministre de l’intérieur, la loi est passée sur les comparutions immédiates, et les chiffres des incarcérations ont explosé ...


            • Legestr glaz Ar zen 18 août 2017 16:34

              @njama

              Vous écrivez : « ça marchait pas mal »

              Sur quel critère posez vous ce constat ? Qu’en savez vous exactement ? 

            • njama njama 18 août 2017 21:53

              @Ar zen

              ça créait un lien social, les ilotiers connaissaient les familles, les quartiers, autant les « fortes têtes » des petits délinquants, que leurs parents, père, mère, oncles et tantes, amis ... et ils connaissaient tout le tissu associatif local, d’aide sociale, ou sportif ...

              Les ilotiers étaient « presque chez eux dans leurs quartiers », ils avaient figure de référents et étaient respectés ... ou tellement mieux que ces flics importés de nulle part

              les ilotiers c’était du travail sur le long terme, sur l’humain, ...
              la politique de Sarko c’était de la répression

              si la bande à Macron veut rétablir les ilotiers, j’approuve, mais dans l’état actuel on verra un début de résultat sur 5 ans et mieux sur 10 ans ...

              alors au lieu de croire que construire plus de prisons c’est la solution ... 


            • Legestr glaz Ar zen 19 août 2017 09:07

              @njama

              Vous me servez la version bisounours c’est à dire celle colportée par certains médias. Cela n’a jamais été comme vous le décrivez. Jamais. 

              Un exemple. Vous écrivez : « ou tellement mieux que ces flics importés de nulle part ». Il vous suffit simplement de vous renseigner sur la manière dont les mutations et les prises de poste sont réalisés dans la police nationale. Les règles sont très précises.

              Vous développez l’idée idéalisée de l’ïlotier. Connaissez vous des flics de terrain ? 





            • njama njama 18 août 2017 11:59

              @ Méchant Réac


              Toulouse : quand Sarkozy fustigeait la prévention
              Samedi, 12 Novembre, 2005
              L’Humanité
              Retour dans la Ville rose, là où, en février 2003, lors d’une sortie fameuse, l’actuel ministre de l’Intérieur était venu remettre en cause les missions préventives de la police de proximité.

              « Votre rôle n’est pas de jouer au football avec les jeunes des quartiers, mais de vous mettre au travail. » Ce coup de gueule contre les policiers toulousains poussé un 3 février 2003 par Nicolas Sarkozy devant caméras et micros devait sonner le glas de la police de proximité. Des années de travail et des liens patiemment tissés avec les habitants dans des quartiers difficiles de la Ville rose ont ainsi été balancés d’un revers de main.

              Peu de monde, à Toulouse, a oublié cette sortie du ministre de l’Intérieur. Ni les policiers ni les gens des quartiers. Il est fréquent ces derniers temps d’entendre du côté de la Reynerie, de Bagatelle ou de la Faourette des personnes, des mères, particulièrement, regretter la disparition des îlotiers et de policiers attentifs aux inquiétudes ou plaintes exprimées. « On connaissait des policiers, on savait à qui on pouvait s’adresser. »

              Les missions fixées aux commissariats ont donc rapidement changé. Moins de proximité et de prévention pour plus d’opérations de contrôle, de police-secours, de chasse aux délits routiers. « On s’occupe plus du chiffre que du travail en profondeur, les gens nous font remarquer que l’on nous voit moins à l’écoute. Avec des plages horaires toujours plus étendues mais avec moins d’emplois, on tire sur la couenne et nous n’en pouvons plus », témoignaient déjà, il y a deux ans, des fonctionnaires de police du commissariat de Bagatelle (l’Humanité du 18 octobre 2003).

              lire la suite : http://www.humanite.fr/node/338432


              • njama njama 18 août 2017 12:08

                @ Méchant Réac

                La droite avait été élue sur « la sécurité » Sarko voulait faire du chiffre  ! au détriment de la prévention et du renseignement

                La politique sécuritaire de la droite a jeté avec les procédures de comparution immédiate, presque 20.000 détenus de plus en 10 ans de pouvoir de la droite ! (statistiques ici)

                Les chiffres sont éloquents :

                Durant le Gouvernement Jospin du 2 juin 1997 au 6mai 2002, les chiffres de population carcérale écrouée baissent. En 1997, de 54 269 on passe à 48 594 en 2002, soit moins 5315 environ moins mille par an, ou, en pourcentage un peu moins de 10 % sur ces 5 ans.

                Sous Chirac avec Nicolas Sarkozy ministre de l’intérieur, ça explose ! résultat de la politique dite de « sécurité » ?

                En 2003, 55 407 ! soit + 6813 qu’en 2002, et encore + 3839 en 2003 !

                + 10.652 en seulement deux ans

                67 373 détenus au 1er juillet 2012
                soit presque 20.000 détenus de plus en 10 ans de pouvoir de la droite !

                Les médias nous racontent que la population carcérale a explosé, or elle n’a que très peu progressé depuis que le PS est au pouvoir
                68 859 personnes étaient incarcérées au 1er avril 2014

                C’est 11 179 détenus de plus que la capacité totale des prisons : 57 680 places au 1er mars. Le précédent record avait été atteint au 1er juillet 2013, avec 68 569 personnes incarcérées.

                http://www.francetvinfo.fr/societe/justice/le-nombre-de-detenus-en-france-bat-un-nouveau-record_579049.html

                J’ajoute que Sarkozy en était de plus conscient et n’avait pas du tout l’intention d’abandonner sa politique répressive si j’en crois cet article du 13/09/2011 de rue89.nouvelobs.com :

                Prisons : la folie des grandeurs de Nicolas Sarkozy
                Par Observatoire international des prisons
                « Quand Sarkozy dit qu’il veut 30 000 places de prison en plus, il veut en augmenter le nombre de 50%, rien que ça », tweete l’avocat Maître Eolas.
                Annonçant un objectif de 80 000 places à l’horizon 2017, le président de la République entraîne le pays dans une politique pénale coûteuse et contreproductive en matière de prévention de la récidive. Invoquant le nombre de peines « inexécutées », il estime que la France a besoin de 30 000 places d’emprisonnement supplémentaires pour mettre en œuvre les décisions des magistrats.


                • zygzornifle zygzornifle 18 août 2017 13:24

                  Si on mettait réellement tous ceux qui doivent aller en prison en prison on ne se bousculerait plus en ville a l’heure de pointe.....


                  • eddofr eddofr 22 août 2017 16:59

                    Si on mettait réellement tous ceux qui doivent aller en prison en prison, y aurait plus personne pour gouverner le pays ma pauv’dame.

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