La police présente dans les conseils d’école ! Un cauchemar ? Non ! une réalité !
Les mauvaises nouvelles gouvernementales arrivent toujours durant les vacances…. Ce qui évite les mobilisations.
Ce gouvernement ne dévie pas de la ligne de conduite transmise par ses prédécesseurs :
Le 22 décembre 2015, une circulaire co-signée par Bernard Cazeneuve et Najat Vallaud-Belkacem institue un « dispositif convergent » entre la police et l’école !?
Cette circulaire rentre dans le cadre de l’état d’urgence.
Il ne s’agit pas des mesures de sécurité aux abords immédiats de l’établissement mais « d’animer des échanges nécessaires entre la communauté éducative et les forces de sécurité intérieure » !
Chaque établissement scolaire aura son policier ou son gendarme de référence :
« Chaque école et chaque établissement doivent ainsi pouvoir disposer à tout moment des conseils d’un interlocuteur de proximité au sein des forces de sécurité de l’Etat. »
Les échanges réguliers seront établis selon des modalités fixées localement.
On en revient à la territorialisation !
Les deux ministres innovent et vont très loin dans le lien entre la police et l’éducation nationale :
« Les forces de sécurité de l’Etat pourront assister la communauté éducative lors des conseils d’école, conseils d’administration ou toute réunion de la communauté éducative au cours desquels seront présentés les mesures de sûreté de l’environnement scolaire. »
La Communauté éducative étant un « concept » large, on pourrait très bien voir demain des policiers dans les conseils d’écoles, d’administration…. Voire même dans les réunions pédagogiques…… !?
Il y a déjà un climat nouveau autour et même à la porte des écoles.
Jugez-en, vous-mêmes à la lecture de cet extrait d’article paru dans le Monde du 8 décembre 2015 :
Ceci s’est déroulé dans « un petit village - 2 800 âmes - de la périphérie de Lyon, dont on ne dévoilera pas le nom pour préserver ce qu’il lui reste de tranquillité.
Fouille des sacs, des poussettes et des porte-bébé ; contrôle des vêtements, ceux des parents, des nourrices... voire ceux des enfants : le "pire" n'est pas arrivé tout de suite, mais quelques jours après les attentats, explique un père de famille. "Tout ça fait de manière un peu aléatoire, parfois par un agent municipal, parfois par la directrice de l’école en personne", affirme-t-il. Il ne décolère pas d’avoir vu son fils de 4 ans et demi obligé, dit-il, d’ouvrir sa parka avant d’être "palpé" : "Que recherche-t-on quand on inspecte le sac à dos d’un enfant ? Qu’espère-t-on trouver hormis un goûter, un doudou pour les plus petits, quelques livres pour les plus âgés ?"……
Que nous réserve cette circulaire école-police ?
Rien de bon.
1984 c’est demain avec la constitutionnalisation de l’état d’urgence, la remise en cause des libertés démocratiques, la surveillance renforcée……
Jean-François Chalot
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