• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La résistance contemporaine au capitalisme

La résistance contemporaine au capitalisme

Mais qui s’oppose encore aujourd’hui au capitalisme en Europe ? Qui lui résiste encore et croit pouvoir le vaincre ? Des millions de citoyens. Ils ne sont pas rassemblés, ils ne sont pas réunis dans un même mouvement, ils n’ont pas encore conçu une politique nationale ou européenne capable de faire sortir notre société dans son ensemble de sa médiocrité capitaliste, mais ils sont bien là, vivants, épars, atomisés ou constitués en petits groupes, luttant et résistant à leur échelle à une logique qui ne cesse de leur apparaitre plus bête qu’humaine.

Le discours capitaliste ose proclamer que le bonheur consiste à s’enrichir, et encourage individus et collectivités à poursuivre les richesses. L’Etat vise alors la croissance économique de la nation et, par elle, son propre enrichissement, via l’impôt. Les entreprises et actionnaires réinvestissent leurs gains pour devenir plus riches. Les salariés sont amenés à manifester leur volonté de voir leurs salaires augmenter. Nul n’est plus méprisé que le pauvre, soit qu’on le plaigne, soit qu’on le désavoue, soit qu’on l’exorte à se hisser hors de la pauvreté. Ainsi murmure le cavalier à l’oreille du cheval : "Plus riche, plus riche" dans tous les coins de la société. Et le cheval toujours galope.

Mais qui résiste à ce commandement ? Tout ceux qui oeuvrent en vue d’une autre fin, tous ceux qui cherchent et trouvent leur bonheur individuel et collectif ailleurs que dans le simple accroissement des richesses. Tous ceux qui se détournent volontairement et consciemment de cette vulgaire éthique capitaliste, qui restent sourds aux appels de l’argent, ne se laissant pas charmer et distraire par la sirène vénale qui résonne aujourd’hui au coeur de la cité. De tels citoyens existent, ils sont à côté de nous, ils habitent notre ville. Ils sont déjà là. Nous sommes des millions, qui résistons dans l’ombre, résolument, sciemment et patiemment au capitalisme et à son mauvais esprit.

Mais quel mal causons-nous à ce système capitalisme ? En quoi notre présence lui est-elle néfaste ? En ceci que le capitalisme doit se développer : s’il cesse de se répandre, il meurt. Tout frein à l’idéologie capitaliste, tout refus d’obtempérer, toute résistance à sa diffusion au sein du peuple et au sein des peuples est pour lui coup mortel : le capitalisme est un mouvement, une dynamique tendue vers le "toujours plus". Lui dire "assez !", c’est le tuer.

En se contentant de la pauvreté, en refusant de trop consommer, en prenant garde à ne pas donner d’argent à ceux qui en sont avides, en ne cherchant plus à gagner plus, des millions de petits gestes, de petits actes, en Europe comme dans le monde, entravent et participent au blocage du bon fonctionnement de la machine capitaliste et préparent sa chute. Le gigantesque accroissement des efforts publicitaires soutenus par la société occidentale pour inciter à la consommation, l’énergie colossale développée par notre Etat, notre président de la République, son gouvernement, ses assemblées, ses administrations, son parti et ses médias pour pousser le peuple français au travail et à la poursuite des richesses, loin d’être des signes de bonne santé de notre économie capitaliste montre au contraire à quel point celle-ci se sent menacée dans son développement et cherche à s’imposer par force.

Le Dieu argent ne séduit plus, et il le sait. L’empire américain, son peuple élu, se trouve au bord du gouffre financier. La terreur est parmi les partisans du capitalisme : elle cèdera bientôt la place à la panique. Alors, n’oublions pas que le temps n’a besoin que d’un jour pour mettre à bas toute une économie capitaliste, quand bien même celle-ci serait mondiale.Je ne sais s’il choisira un jeudi pour orchestrer ce grand évènement, que nul ne peut empêcher ou planifier , mais je sais que ce jour-là ne sera pas pour moi un jour noir. D’un coup l’argent perdra toute sa valeur. Nul n’en voudra plus, tous le fuiront. Pour quelque temps. C’est ce moment qui est décisif, c’est ce moment qu’il faut guetter, c’est à ce moment que devront se manifester ensemble les combattants de l’ombre contre le capitalisme.

Mais c’est par la parole qu’il nous faut achever cette idéologie : aux mots doit revenir l’insigne privilège de porter le coup de grâce. Nous ne sommes pas des barbares, nous sommes des Européens libres, la joute sera verbale, le champ de bataille, politique, l’enjeu, notre bonheur. Mais il faudra bien du courage pour combattre publiquement le capitalisme, et la vision du bonheur qu’il propose aux humains, plongés que nous serons dans le chômage, la misère et l’insécurité, et face à un Etat dont l’impuissance à imposer de force le retour de la prospérité le rendra méchant et hargneux, voire fasciste. Trouvons ce courage ! Osons réduire en miettes cette idéologie des plus funestes pour notre humanité. Ne retenons pas nos coups, tranchons dans le vif, visons le coeur. Et croyons à la victoire. Croyons en la possibilité que s’épanouissent dans notre patrie d’autres discours, d’autres visions du bonheur, d’autres manières de vivre ensemble bienheureux. Croyons, nous aussi, au miracle : que le peuple français parvienne enfin à trouver une autre voie, par les mots plutôt que par les armes. Les Français sont-ils devenus un peuple d’incapables ? Ont-ils perdu leur instinct politique ? Peuvent-ils ne pas être à la hauteur des mots ? Je ne le pense pas mais tâchons de le prouver.

Où se trouve aujourd’hui le champ de la politique ? Quelles flèches meurtrières lancer contre le discours capitaliste et quelle défense lui opposer ? A chaque résistant de trouver ses armes favorites, et l’adversaire à sa mesure.


Moyenne des avis sur cet article :  4.3/5   (23 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • dan 7 juin 2007 17:16

    Je vous rejoins tout à fait dans votre rêve ou plutôt dans votre espérance.-----L’accumulation des richesses inconsidérée et la manière capitaliste pour l’obtenir ne donne pas le bonheur escomté.A t-on besoin réellement de 3 voitures ,de plusieurs maisons avec des centaines de pièces.On ne se déplace qu’en un seul véhicule et on ne dort que dans une seule chambre,alors que d’autres n’ont même pas un toit pour s’abriter.Peut-on être vraiment heureux si l’on a quelques bribes de conscience,de voir des familles dans la misère,des enfants pleurer.Et puis toute cette pollution qui en résultent ;plus d’espace vert,plus d’eau pure.Est- on plus heureux si on a 10 milliards d’euros que 1 milliard.Il y en a qui ne savent pas quoi faire de leur trop d’argent pour les brûler par millions dans les casinos juste pour faire oublier leur ennui.D’autres qui mangent trop et deviennent gros et gras et malade.------Quant à la manière de les acquérir,c’est par la compétition,les agressivités,le crime et la guerre ;c’est pas joli joli.----Or ce qu’il faut c’est juste de respecter le principe marxiste :à chacun selon ses besoins,à chacun selon sa vocation,et les besoins sont en eux-mêmes les raisons dernières de leur satifaction.Et pour cela il faut des hommes intelligents qui en suivant la raison avec méthode,rationalité et conviction ,rasemble tout le peuple dans un idéal commun ,au sommet de l’état.


    • NPM 7 juin 2007 17:38

      « Le discours capitaliste ose proclamer que le bonheur consiste à s’enrichir, »

      Tu as raison, reste pauvre, ne te soigne pas, ne mange pas, ne te cultive pas, toi et ta famille, et reste à vivre dans le canivaux, ca c’est le vrai bonheur.

      « De tels citoyens existent, ils sont à côté de nous, ils habitent notre ville. »

      Oui, des parasites sociaux, qui vivent du capitalisme, sans travailer, par le vole.

      « Nous sommes des millions, qui résistons dans l’ombre, résolument, sciemment et patiemment au capitalisme et à son mauvais esprit. »

       ? tu ne veut rien foutre, ne fait rien, mais ne vient pas aprés réclamer droit sociaux, allocation, soins, hlm, école public et je ne sais quoi..

      « Mais quel mal causons-nous à ce système capitalisme ? En quoi notre présence lui est-elle néfaste ? En ceci que le capitalisme doit se développer : s’il cesse de se répandre, il meurt. »

      Bien non. Si seul les USA était capitaliste, tous les autres pays seraient pauvre, et pas eux. Rien de plus. Comme aprés la seconde guerre mondiale quoi..

      « loin d’être des signes de bonne santé de notre économie capitaliste montre au contraire à quel point celle-ci se sent menacée dans son développement et cherche à s’imposer par force. »

      Le capitalisme va trés bien merci ; C’est plutôt la France que Sarkozy veut sauver, mais bon, j’imagine que ca aussi tu t’en branle.

      « Le Dieu argent ne séduit plus, et il le sait. L’empire américain, son peuple élu, se trouve au bord du gouffre financier. »

      Comme la France, donc...

      « La terreur est parmi les partisans du capitalisme : elle cèdera bientôt la place à la panique. »

      On panique vachement, c’est sur. Les chinois et les indiens aussi, c’est évident. Et puis les Brésiliens, les russe, les coréens, les japonais, tous sont mort de peur. Ou de rire. a vous lire.

      « Alors, n’oublions pas que le temps n’a besoin que d’un jour pour mettre à bas toute une économie capitaliste, quand bien même celle-ci serait mondiale. »

      Formidable. Comme ca, retour à l’Ancien Régime. On verra si vous faite un bon paysan, comme ca.

      Bref, votre modéle, c’est le soudan ou je ne sais quel pays de négres ou l’on créve de faim. Ou la corée du nord, peut être ? Effectivement, c’est trés interessant... Fegnace.


      • dan 7 juin 2007 18:03

        suite ci-dessus-------Pourtant je ne suis pas contre le développement de la richesse et le progrès permanent du confort,du bien-être et de la liberté humaine grâce notamment à la science.Au contraire,mais je ne pense que le capitalisme soit le meilleur système pour y arriver.Comment un système qui se base sur la compétition sauvage,sans scrupule et sans conscience de la loi du plus fort et de la jungle qui ne peut qu’attiser la haine,la violence et la guerre,et amener les injustices et la division puisse bien mener sa tache du bonheur de l’humanité ?L’expérience le prouve et l’histoire le démontre,le capitalisme ne peut qu’aboutir à des désillusions et des désenchantements pour ne pas dire à des catastrophes dont les guerres et les catastrophes écologiques en sont les produits les plus frappants,sans compter la destructions des âmes.----Mais direz-vous y a t-il un autre système ?Oui il y a un autre,et il est basé sur la raison,sur l’intelligence humaine et non sur la force brutale.Un système comme dirait Platon où les philosophes sont rois et les rois philosophes.Pour actualiser ce propos de Platon,il faudrait dire aujourd’huis un système où les dirigeants politiques sont philosophes et les philosophes des dirigeants politiques,c’est à dire des hommes d’état qui n’ont que pour ambition le bonheur humain en sachant que seule l’intelligence de la raison peut accomplir cette ambition.


        • NPM 7 juin 2007 18:21

          « Comment un système qui se base sur la compétition sauvage,sans scrupule et sans conscience de la loi du plus fort et de la jungle qui ne peut qu’attiser la haine,la violence et la guerre,et amener les injustices et la division puisse bien mener sa tache du bonheur de l’humanité ? »

          Pour enculer son voisin, il faut des produit inovant, donc de la recherche : 80% des chercheurs de l’histoire de l’humanité sont vivants.

          Evidement, je ne parle pas de recherche public, limité et souvent sans aucun interet, autre que celui de nourrir des fonctionnaires pour « qu’ils votent bien »..

          Donc les chinois vont bientôt vous exploser l’anus avec des produits de haute technologie, et vous aller pleurez comme une fillette en comparant avec la recherche soviétique du CNRS. Vive le capitalisme !

          « Oui il y a un autre,et il est basé sur la raison,sur l’intelligence humaine et non sur la force brutale.Un système comme dirait Platon où les philosophes sont rois et les rois philosophes. »

          Sieg Heil mein Furer ! Ou dois je dire Da, Tovaritch ?


        • hurlevent 7 juin 2007 18:27

          Il y a quelques pays qui résistent au capitalisme :
          * Corée du Nord
          * Cuba
          * Vietnam
          * Laos
          * Biélorussie
          Quand je vois ce qui se passe dans ces pays ... je me dis que j’ai de la chance de vivre dans un pays capitaliste.


          • dan 7 juin 2007 18:47

            suite ci-dessus---------------Mais en démocratie ce sont les gens du peuple qui élisent les dirigeants politiques.Donc il faut instruire le peuple pour qu’il devienne conscient et sache discerner entre un homme politique philosophe qui a pour ambition le bonheur de tout le peuple en entier et le politique sophiste qui ne cherche qu’à assouvir son ambition personnelle et pour cela favoriser ceux de sa classe uniquement.-----Problème:dans le système capitaliste qui est le notre aujourd’huis,ce sont les partisans capitalistes qui détiennent le pouvoir d’information et d’instruction et donc sûrement empêchent une bonne formation et conscientisation des nombreux petits gens du peuple,et même les trompent et les manipulent.Par conséquent il faut s’attendre à ce qu’il est extrêmemnt difficile voire même peut-être impossible pour que de vrais hommes politiques philosophes accèdent au pouvoir.Ceci dit je ne pense pas que ce soit tout à fait impossible, puisque l’histoire le révèle,même si c’est extrêmement rare, des hommes politiques philosophes y accèdent dans des moments révolutionaires.Et puis il faut faire confiance à la providence de la justice immanente,et à la ruse et la patience de l’Histoire.


            • NPM 7 juin 2007 20:53

              « conscientisation des nombreux petits gens du peuple, »

              le peuple et pour le capitalisme, seul les bourges sont, parfois, pour le communisme. Et leur fiston, qui pétent dans la soie.


            • le pen la vie la vraie 7 juin 2007 19:04

              Commençons par supprimer tout ce qui dépasse : publicitaires, agences marketting, chaines de télé. Curieux que dés qu’on propose des choses concrètes, y’a plus personne ! les idées de laguilliers de piquer les revenus du capital ou de contrôler les entreprises, tout le monde fait semblant de ne pas les entendre.

              Le français sont schizophrènes, ils râlent contre le fric partout, mais dés qu’on propose quelque chose, ils crient au fachisme (de droite ou de gauche).

              Gardez tf1, M6 et ne vous plaignez pas.

              Il est d’ailleurs facheux de dire que c’est l’Empire américain qui nous contrôle. L’Amérique est une trés grande nation. Elle est aussi un empire d’argent, de pubs... Mais la différence entre la France et l’Amérique c’est que l’Amérique a mis au dessus du capitalisme le « rêve américain », qui transcende le pays et fait que le plus dégradé des homeless aimera toujours son pays, quoi qu’il lui arrive, il en sera...

              Ce genre de choses n’est pas compréhensible d’un français qui a pris le mauvais (le fric, la pub) et n’a pas droit au bon, et à qui il ne reste plus comme pensée qu’un misérabilisme petit-bourgeois. A mon avis, il y a deux solutions pour la France, soit devenir le 51ème état américain, ce que préconise Dantec je crois, soit suivre une voie transcendante à la Soral : faire exploser le système et redémarrer à l’ancienne, à la robespierriste. La France Nation aux français, le comopolitisme pourvoyeur de l’argent et des idées basses aux chiottes. Les deux choses à mon avis sont possibles et peuvent être heureuses : il suffit de le vouloir, de s’y caler et d’être ferme.


              • dan 7 juin 2007 20:39

                Non,les deux choses ne sont pas heureuses,seule la voie robespierriste est la bonne.Car l’Amérique s’est fourvoyée en plaçant l’argent au dessus du rêve ;c’est le capitalisme qui est au dessus du rêve américain et c’est pourquoi inéluctablement l’Amérique va vers le déclin et la décadence.L’argent est un moyen et le rêve ou l’idéal le but et prendre les moyens pour la fin ne peut conduire qu’à la déconvenue.---------je reprends la suite de mon discours ci-dessus------La richesse apportée par le capitalisme est une richesse artificielle purement quantitative qui s’accompagne des désastres des corps et des âmes et n’apporte pas fondamentalement le bonheur.La vraie richesse est qualitative sans renoncer à l’abondance et le luxe et s’accompagne d’un bonheur corporel et spirituel.Il n’y a pas besoin d’« enculer » son voisin pour réussir,être riche et créateur,au contraire,si l’on arrive à s’entendre avec son voisin on pourra plus facilement être riche et créateur car l’union fait la force.Et c’est là que le bât blesse pour le système capitaliste qui structurellement n’apporte que la division, la haine et les conflits.Seul donc un système rationnel peut rassembler toutes les compétences et des plus variées dans un ordre harmonieux pour créér un terrain favorable à l’épanoûissement des créations et des individus.


                • NPM 7 juin 2007 20:51

                  Robespierre, le mec qui faisait des savonetes avec les vendéens ?


                • dan 7 juin 2007 21:24

                  suite ci-dessus-----C’est donc un système rationnel qui quelles que soient les étiquettes,certains l’appellent « socialiste » ou « communiste » que dans l’idéal et en principe il ne faut pas confondre avec le collectivisme de droite ou de gauche qui sévit çà et là,permet l’organisation des structures de l’état et de la société pour arriver à sa fin dernière qui est le bonheur de l’humanité toute entière.Mais bien sûr cet idéal n’arrivera pas du jour au lendemain.C’est tout le Temps de l’Histoire qui est en jeu.Maintenant ce système politique idéal et abstrait doit s’adapter aux conditions concrètes des peuples pour s’appliquer.Et nous savons que le peuple français est différent du peuple chinois ou russe plus obéïssant à l’autorité et plus collectif,les français sont plus frondeurs et individualistes.C’est pourquoi un système socialiste français doit veiller à ne pas trop bousculer les individualités et à permettre ses revendications mêmes parfois quelque peu intempestives.D’où une certaine liberté de parole et d’action qui doit rester cependant dans la limite de la cohérence et de l’efficacité.


                  • Tescontent 8 juin 2007 00:45

                    « En se contentant de la PAUVRETE, en refusant de trop consommer,..... »

                    La pauvreté n’est pas encore la misère mais elle peut être cause de carences alors que la sobriété prolonge nos jours et elle est compatible avec l’optimisme et le bonheur alors que capitalisme ne rime pas avec le bonheur ni pour les pauvres ni d’ailleurs pour les riches .

                    Je préfére le terme SOBRIETE qui est un CHOIX alors que la pauvreté est le plus souvent subie .

                    Amitiés .


                    • ExSam 8 juin 2007 08:19

                      D’une belle écriture l’auteur convoque l’armée des ombres.

                      Pour l’heure, elle survit dans les marges, mais bientôt, dit-il.

                      Je l’espère, mais au bout de la nuit, il fait encore plus sombre, aujourd’hui.


                      • Emile Red Emile Red 8 juin 2007 15:31

                        Pour que la capitalisme soit mis au pas et pour renverser la vapeur, mieux que la grève, mieux que les manifs, une solution responsable et infaillible :

                        LE BOYCOTT...


                        • mel mel 29 juin 2007 14:31

                          Bien d’accord ! Le capitalisme dans sa course avide à la richesse ne se rend pas compte que les petits consommateurs que nous sommes ne pourront pas suivre éternellement cette course qui n’a aucun but. Les comsommateurs ne sont aujourd’hui pour la plupart que des mulets qui achètent ce que la pub leur vend à longueur de journées mais de plus en plus nombreux sont les consommateurs qui réflechissent à deux fois avant de sortir leur porte monnaie. Pour l’instant la prise de conscience ne s’est pas encore opéré dans la masse des consommateurs, mais il faut espérer qu’un jour elle ouvrira les yeux pour se rendre compte que le pouvoir est en fait entre ses mains grâce à ce qu’elle consomme, ou à l’inverse, ne consomme pas.


                        • cyrkar 8 juin 2007 18:18

                          Dan, laise tomber, NPM est perdu. et son système le détruira. Eh oui, cher NPM, puisque tu te sens toujours en competition avec ton voisin et si un jour ton voisin c’est moi ou un de mes amis de pensée, nous t’apprendront à tes dépens qu’il n’est pas bon, ni « productif », ni « efficace », ni « rentable » (tous ces mots que tu dois vénérer) d’être toujours en compétition avec son voisin. Cette dernière doit exister, dans des jeux, des sports, bref dans des constructions humaines avec des règles fixées et acceptéés par TOUS les participants.

                          De plus, je suis tout à fait d’accord avec la remarque d’Actias : le capitalisme n’est qu’une doctrine économique et les notions de bonheur, plaisir, de vie réussie lui sont totalement étrangères (sauf si c’est monnayable). Mais seras-tu d’accord avec moi pour penser que l’axiome de base que tu as décrit est, au minimum, très bancal ; au pire, complètement faux ? Il suffit de constater pour se rendre compte que la main invisible ne transforme pas souvent une action à visée égoïste en une réussite pour le plus grand nombre. Je pense pour ma part que chacune de nos actions doit être pensée avec une portée collective. Alors tu demandais ce que l’on propose, voilà donc une première idée. Faire remarquer à tous les NPM que seul, il n’est pas capable de grand chose et qu’il a donc besoin des autres. Ce besoin implique qu’il ne tente pas d’ecraser, de dominer, de se mettre en compétition avec les autres mais plutôt de les mettre dans les meilleures conditions possibles, seul moyen pour que sa propre condition s’améliore aussi puisqu’il en a besoin.

                          Ensuite, la proposition d’emile red me parait très bonne et je peux t’assurer cher emile que carrefour ne gagne pas beaucoup d’argent avec moi.

                          En fait je crois qu’il faut tout simplement vivre ce que l’on pense, vivre comme l’on croit qu’il faudrait le faire.


                          • Emile Red Emile Red 8 juin 2007 19:39

                            Carrefour, SFR et autres Kronembourg sont à banir du panier de la ménagère on pourrait voir qui gagne...


                          • NPM 8 juin 2007 22:17

                            « nous t’apprendront à tes dépens qu’il n’est pas bon, ni »productif« , ni »efficace« , ni »rentable« (tous ces mots que tu dois vénérer) d’être toujours en compétition avec son voisin. »

                            Alors pourquoi prétendre être en compétition avec le capitalisme, o crétin ?!

                            La compétition, il n’y a que ca de vrai. Sinon man, il faut que tu exiges 20/20 à tous les devoirs de tous les éléves de toutes les classes ! AH AH AH AH AH !!

                            Puis aprés, tu iras te faire soigner chez ces héros !! AH AHA HA AH HA !

                            Ta raison !

                            « Il suffit de constater pour se rendre compte que la main invisible ne transforme pas souvent une action à visée égoïste en une réussite pour le plus grand nombre. »

                            Et ? Effectivement, le médecin ne soigne que les malades, une minorité. Qu’importe ?

                            « Je pense pour ma part que chacune de nos actions doit être pensée avec une portée collective. »

                            Le libéralisme enseigne que c’est impossible. Devant 3 sorte de boites de petits pois, tu ne peux pas déterminer laquelle tu dois prendre pour avoir le meilleur des mondes à la fin, car il y a bien trop de parametres. Donc tu suis ton interet propre et le monde s’adapte (et toi tu vie mieux).

                            « Faire remarquer à tous les NPM que seul, il n’est pas capable de grand chose et qu’il a donc besoin des autres. »

                            Et ? Qu’est-ce qui te fait croire que je n’ai pas besoin des chinois, des coréens, des indiens, des thailandais ou des indonésiens ? Simplement, ce besoin est limité par mon interet. Le leur aussi. D’ou une rencontre libre.

                            J’ai d’ailleur aussi besoin de gens meilleurs que moi, plus diplomés, plus intelligent, plus riche, plus travailleurs, plus tout ce que tu veux, et ces gens là n’existent que grâce à la compétition (et leur héritage génétique, en parti, mais bon..) et à leur cupidité.


                          • Luciole Luciole 10 juin 2007 21:33

                            La difficulté principale est l’endiguement de la violence entre les être humains. Comment les empêcher de s’entre-tuer ?

                            La religion a été la première solution proposée. Je parle des religions les plus archaïques, celles qui exigeaient en particulier des sacrifices sanglants et des terreurs animistes.

                            Le capitalisme est une deuxième solution, mais une solution paradoxale. Au lieu d’interdire les rivalités par des tabous, comme le faisaient les religions, il encourage et accroît les rivalités en les asservissant à la logique productiviste.

                            Chaque être humain est plus que jamais l’esclave de l’opinion des autres et déploit des efforts acharnés, par son labeur et sa consommation, pour se faire admirer de gens qu’il n’aime pas avec des objets dont il n’a pas besoin.

                            Mais s’il s’arrête, il devient un looser et perd toute valorisation sociale. Il est donc entraîné à corps perdu dans une course sans fin et sans bonheur, mais la violence est à peu près endiguée.

                            Pour vivre heureux sans rivalités ni violence, il faudrait que l’âme humaine soit bien meilleure qu’elle ne l’est... Il faudrait ne plus rechercher l’admiration des autres. Vous en êtes capables ?


                            • dan 11 juin 2007 17:38

                              NPM confond compétition sauvage,sans règles,anarchique et irrationelle et recherche des compétences et reconnaissance des vocations de chacun dans une évaluation rationelle dans un examen objectif.Dans le système capitaliste ce ne sont pas les plus compétents qui sont choisis mais les plus crapuleux car justement la bonté d’un système rationnel a pour fonction de choisir les meilleurs au contraire d’un système irrationnel.Mais chacun est meilleur dans son domaine et sa vocation en principe,il n’y a pas inégalité ou supériorité de l’un sur l’autre,mais chacun à sa place qui concoure à l’efficacité de l’organisme social ;le travail manuel est aussi nécessaire que le travail intellectuel et doit donc être valorisé dans l’égalité.Toutes les vocations sont égales à condition qu’il n’y ait pas de confusion de vocations comme dans un système inégalitaire capitaliste qui favorise cette confusion et ce désordre car l’on recherche à tout prix le travail ou l’activité qui apportent le plus d’argent sans considération de la compétence et de la vocation.


                              • dan 11 juin 2007 18:13

                                suite------Mais direz-vous,les dés sont pipés dès le départ.Oui,je vous le concède.Mais c’est à cela que doit s’engager un homme politique en premier lieu,restaurer ou construire un système où les dés ne sont plus pipés et où dès lors une compétition loyale et rationnelle avec le respect des compérences et vocations propres de chacun puisse se dérouler pacifiquement.C’est pourquoi l’appel touchant de l’auteur au rassemblement des hommes de bonne volonté pour corriger le système capitaliste est dans l’ordre de la nécessité et le rêve n’est pas utopique mais constructeur de réalités futures et meilleures.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès