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Accueil du site > Tribune Libre > La souffrance de l’enfant précoce

La souffrance de l’enfant précoce

 Un tiers des enfants surdoués serait en échec scolaire, une grande partie d’entre eux présentant des signes d’une souffrance psychologique importante : pour quelles raisons et par quels mécanismes, c’est ce à quoi cet article tente de répondre.

Le sujet que je vais développer n’est pas politiquement correct : me préoccupant ici d’une partie de la population infantile qui a comme point commun la vivacité d’esprit et l’avance intellectuelle, je sais que je risque fort de me faire taxer d’élitiste. Comme ma pratique concerne des adultes et des enfants de tous niveaux d’efficience, voire pas efficients du tout, je ne me sens pas concernée par cette étiquette. Cependant, recevant nombre d’enfants doués en difficulté et en grande souffrance, j’ai trouvé tellement de similarité dans leurs parcours que j’en ai peu à peu tiré des conclusions que je souhaite livrer ici.

 

Il vient pour la première fois avec ses parents. Il ne me regarde pas en face, il a 4 ans, 6 ans, 8 ans... Ses parents n’en peuvent plus. Il est insupportable en classe, n’écoute rien, oublie de prendre les devoirs à faire, se fait remarquer. A la maison, cela commence à ne pas aller non plus. Il est à la fois exubérant, ne se contenant pas, et taciturne, se livrant peu. Ses parents ont du mal à reconnaître l’enfant gai et éveillé qu’il était petit, curieux de tout, posant plein de questions, stupéfiant l’entourage par ses réflexions très mûres. C’est assez vite après l’entrée en maternelle qu’une certaine morosité s’est installée. Mais celle-ci passe au moment des vacances, moment où l’enfant retrouve sa joie de vivre.

A moi, l’enfant livre un vécu douloureux. Les autres se moquent de lui. Lui n’apprécie pas leurs jeux violents, et ne trouve pas malin de répondre par des coups quand on le brutalise. Résultat, il est rapidement devenu bouc émissaire de phénomènes de groupes avec rejet et d’humiliations, et, s’il en parle aux adultes, on lui conseille simplement de s’éloigner de ses bourreaux. Parfois on lui dit que c’est lui qui le fait exprès. Il décide de ne plus en parler à personne.

En classe il ne se sent pas bien. Il s’ennuie à entendre répéter des choses qu’il a comprises tout de suite, et cesse d’écouter. On dit de lui qu’il est dans la lune, en fait, il pense au jeu de stratégie auquel il joue chez lui, ou au livre en cours, en attendant que l’enseignant introduise une notion nouvelle. Mais quand celle-ci arrive il a parfois tellement décroché qu’il ne sait plus de quoi on parle, et l’enseignant se met à douter de ses capacités, ce qui l’amène, lui, à se croire idiot.

Au fur et à mesure que nous parlons tous les deux, son visage s’éclaire, et je découvre une pensée précise, un vocabulaire riche, qui tranchent avec le tableau décrit par les parents ou l’enseignant.

La passation du test a un effet thérapeutique. Mais inquiétant pour les parents. Nous sommes dans une telle idéologie anti-élitiste que prétendre avoir un enfant intelligent semble être un crime de lèse-démocratie, en tout cas, l’annonce de difficultés certaines.

C’est curieux : autant nul ne doute du fait qu’il existe des personnes aux potentialités intellectuelles réduites nécessitant un enseignement particulier et, plus tard, un emploi adapté (voire des structures de prise en charge plus lourdes quand la déficience est au niveau du handicap sévère), autant un grand nombre de professionnels fait preuve d’une prudence extrême dans l’affirmation d’un surdouement, prudence qui confine quelquefois à la négation pure et simple du phénomène. J’ai entendu, de la part de professionnels : « Avec ce QI-là (128), ce n’est pas un enfant doué, c’est un enfant poussé », «  Avec ce QI-là (146), cette enfant est anormale », « Le surdouement est un symptôme comme un autre »... Parfois, des psychologues ne donnent pas le résultat du QI aux parents, alors qu’ils le paient. Probablement pour ne pas donner la « grosse tête » à l’enfant ou à sa famille. Moyennant quoi, le jeune continue d’être persuadé que ses difficultés viennent d’un manque d’intelligence de sa part.

Je suis assez frappée du fait que la stigmatisation de l’intelligence à l’école ou au collège est telle que nombre de parents sont extrêmement inquiets quand on leur annonce la précocité de leur enfant.

Et un certain nombre de jeunes sabotent volontairement leur parcours scolaire pour ne pas être traités d’ « intellos » et mis au ban du groupe. Un jeune de primaire dont les résultats chutaient me l’a dit. Son meilleur copain a été clair : « C’est les copains, ou les bonnes notes »... Et j’ai eu pas mal de témoignages de stratégies d’échec délibéré pour ne pas sortir du rang, quitte à se faire condamner par les parents ou les profs...

Alors, d’où vient le mal ?

L’intelligence élevée s’accompagne en général d’une grande sensibilité. Le goût pour l’abstraction, la résolution de problèmes complexes, la curiosité d’esprit, mènent assez souvent à des interrogations métaphysiques assez éloignées de celles qu’abordent les compagnons de la même classe d’âge, ce qui isole le jeune précoce. Du moins tant qu’il n’a pas trouvé le copain aussi en avance que lui avec lequel il pourra refaire le monde dès la communale...

Ces caractéristiques ont toujours existé chez l’enfant particulièrement intelligent, et si l’on revisite l’enfance de nos grands artistes et inventeurs de génie, on y retrouve davantage de vécus douloureux que d’images rose bonbon. Cependant, depuis une vingtaine d’années, cette souffrance se généralise, et s’accompagne d’une augmentation massive du taux d’échec scolaire chez l’enfant précoce, ainsi que du nombre de dépressions, avec parfois passage à l’acte suicidaire. Des associations de parents d’enfants doués se sont créées, et des spécialistes se sont penchés sur la question. Quand on fréquente un peu ces associations, on est frappé de cette douleur, autant chez les parents que chez les enfants.

Que se passe-t-il donc ? Qu’est-ce qui a changé dans nos modes d’éducation qui conduit à cet échec, et qui fait que ce qui devrait être source de joie devient malédiction ? Je vais émettre quelques hypothèses concernant des éléments divers concourant au même résultat, sans pouvoir les développer ici comme cela le mériterait.

En premier lieu, le découragement par l’institution scolaire des sauts de classe, avec la limitation à un saut de classe par cycle. Un enfant qui est prêt à apprendre à lire et à écrire à 4 ans va s’ennuyer pendant deux ans en maternelle, perdre le goût d’apprendre, faire parfois ses apprentissages seul et sans méthode, et avoir un déficit de communication avec ses pairs. D’où ce que l’on appelle la « dyssynchronie » : il va, à la maison, continuer à écouter les adultes, les informations, déchiffrer seul, etc. Et, pendant le même temps, ne pas apprendre à lacer ses chaussures parce que ses petits camarades n’en sont pas là... Son énergie psychique peu mobilisée par ce qu’on lui enseigne va se libérer en pitreries ou hyperactivité. De plus, tout étant facile, il ne développe pas de méthode, ce qui va le pénaliser plus tard.

Ensuite, l’attaque, pour des raisons idéologiques, du talent. Dans ma jeunesse, celui qui avait une idée pertinente et originale était plutôt valorisé. Maintenant, on lui dit : « Tais-toi, laisse parler les autres. » Une enseignante disait d’un enfant doué de sa classe de CP, qui savait lire à la rentrée de septembre : « C’est bien, parce qu’il ne se met pas en avant par rapport aux autres ! » Oui, à part que ce petit garçon s’est retrouvé très déprimé après quelques mois de ce régime. Il n’y a pas de reconnaissance de ce qui est important pour l’enfant, sa capacité et son appétence à comprendre des choses nouvelles.

Enfin, la forme de l’enseignement. Pas le contenu, mais le mode d’approche. L’enseignement dans les petites classes privilégie de nos jours, pour une pédagogie d’éveil, l’introduction des notions par l’exemple. Or, ce qui intéresse l’enfant doué c’est le plus souvent la compréhension analytique des phénomènes. Il peut se retrouver en échec si les éléments de cette compréhension ne lui sont pas donnés. Et, même s’il parvient à suivre, son intérêt est émoussé.

C’est pourquoi je suis pour une scolarisation de l’enfant au niveau maximum de ses compétences, qu’il soit précoce, normal, ou peu efficient.

De nombreux aspects ne sont pas abordés ici, notamment celui de la validité des tests d’intelligence. Beaucoup de choses ont été dites sur cette question. Je m’en tiens à une conception très basique du test dont le résultat n’est, de toute façon, qu’approximatif : une échelle permettant d’évaluer la quantité d’épreuves réussies par un individu, comparativement à ce que parvient à faire la moyenne des gens de son âge. Je ne fais pas non plus la différence que font certains entre les enfants précoces et les enfants doués ou surdoués. Je trouve que ces distinctions, et surtout l’assimilation d’une certaine qualité de fonctionnement intellectuel, à un profil psychopatologique particulier, tendent à ostraciser encore plus ces enfants, qui ont besoin, davantage que d’être étiquetés, d’être compris.

 


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143 réactions à cet article    


  • orange orange 12 juin 2008 10:18

    Cet article devrait faire bouger bien des parents de ces enfants dont vous parler si bien.

    Triste histoire, ses enfants surdoués en échec scolaire, alors qu’ils seraient un appui pour ceux qui sont dits sous doués ( n’arrivant pas à apprendre à lire et à écrire) . Faire sauté des classes à ses enfants surdoués est à faire refuser. Ne les laissons pas grandir plus vite que la société veux évoluer.

     

     


    • spartacus1 spartacus1 12 juin 2008 11:24

      Triste réalité, effectivement, mais réalité tout de même.

      Beaucoup de cancres sont en réalités des enfants qui ont des aptitudes supérieures à la moyenne.

      L’école telle qu’elle est conçue est faite pour les cas moyens, inadaptée, aussi bien pour les "sur-doués" que pour les "sous-doués".

      C’est essentiellement une question financière, on ne peut pas pratiquer une pédagogie différentielle avec des effectifs à 30 (ou plus) élèves.

      On ne peut faire des cadeaux fiscaux aux plus riches et avoir des écoles performantes, il faut choisir.

      De toute façon, les enfants des classes aisées n’ont pas vraiment de problème, s’ils sont moyens, l’école actuelle leur convient, s’ils sont "sous-doués" les parents ont de quoi leur payer cours privés d’appui, répétiteur, voir précepteur, s’ils sont "sur-doués", il existe des écoles privées (onéreuses) pour leur cas.

      Intéressant de voir qu’il y a une corrélation positive entre les pays qui s’en sortent plutôt bien sur le plan économique et le montant des dépenses consacrées à l’éducation.


    • Rage Rage 12 juin 2008 14:56

      Bonjour,

      Votre article est très intéressant mais la fin tombe un peu à "pic" : dommage.

      Il y a quelque chose de fondamental que l’on ne dit pas en France, une façon de voir les choses qui induit bon nombre de vos constats :

      Quand on constate par évidence qu’un individu (enfant ou pas) est clairement au dessus du lot dans la capacité intellectuelle à analyser, synthétiser, produire des propositions etc..., le français fait plutôt le choix de vouloir écarter ce "talent" de la vue des autres par peur de paraître moins bon plutôt que le choix de mettre en avant ce talent, non seulement pour lui permettre de s’exprimer mais aussi pour en bénéficier.

      N’avez vous jamais remarqué cette capacité qu’ont les français à encenser les champions puis à les lapider vivant à la moindre baisse de régime ?

      Qu’un enfant puisse avoir du talent au sport : cela est admis. Qu’un enfant en ait "intellectuellement", cela ne passe pas.

      Le fait d’accepter qu’un autre individu soit en mesure de percevoir certaines choses plus rapidement et par conséquent de faire en sorte de "minimiser" vos faits : c’est rejeté.

      Toute l’éducation nationale est une broyeuse à talent (la fabrique du crétin), modelant par le nivelement par le bas et le "programme" statitique et répétitif.

      Le "surdoué" se nourrit de projets, d’idées, de projections. Il a soif d’informations, il veut en savoir plus pour être lui même en capacité d’analyser les tenants et aboutissants. Il ne se satisfait pas des analyses pré-machées. Difficile donc pour lui de survivre à une machine où l’on répète, où l’on attend et où l’on dit comment il faut penser et recracher.

      La France tue ses talents intellectuels à la racine.

      Pas étonnant que les plus brillants intellectuels ait été d’une autre époque et dans bon nombre de cas, des reclus du pays qui ont triomphé hors des frontières.

      La France n’aime pas l’originalité et les idées neuves parce que ceux qui sont à sa tête détestent qu’on puisse les montrer à nu dans leur insolente médiocrité.


    • Halman Halman 12 juin 2008 16:04

      Orange, cela ce voit que nous n’ètes pas passé par là.

      Supporter des hordes de gamins de votre classe qui hurlent et courent partout en gesticulant leurs loghorées enfantilles quand vous en êtes à calculer les trajectoires des planètes, vous ne supportez pas l’idée de devoir être entouré de ces gamins qui se prendront plus tard pour des adultes parce qu’ils sont mariés, ont un emploi, la belle voiture, la télé, l’ordinateur, la belle maison, la chaine hi fi dernier cri, jusqu’à votre retraite, parce que rentrés dans le rang, parce tout espoir d’innover leur est politiquement et philosophiquement incorrect. Parce qu’on leur a dit de ne pas s’écarter du chemin et qu’en bons moutons cela leur répugne de faire autrement que la troupe.

      Avoir envie de parler de simulations gravitationnelles à des gens qui en sont encore à ne pas comprendre les fractions, je ne le souhaite à personne.

      Alors vous restez dans votre coin et vous vous emmerdez comme il n’y a pas de mot pour le dire en attendant de pouvoir enfin faire des études supérieures.

      Et quand vous arrivez à l’âge adulte, c’est trop tard, le mal est fait, il a fallu bosser pour gagner votre croute avec des gens qui ne savent que vous parler Star Ac, bagnole, foot et jeux vidéos débiles. Et le temps perdu ne se rattrape pas, même si par hasard une psy vous détecté un putain de QI et alors que 99% des conversations et des thèmes des forum vous emmerdent, vous gavent comme ce n’est pas immaginable.

      Pas le temps, pas l’argent et trop épuisé pour reprendre des études.

      Alors on cause pas, on fait son boulot, et à la maison on développe les logiciels dont on rêvait gosse sans en parler à personne et au lieu de regarder le foot et les polars on pionce et on s’emmerde.

      Et on préfère passer ses week end derrière un télescope plutôt que de se saouler et de baffrer en répétant toujours les mêmes discussions de repas du dimanche sans le moindre intéret.

      Parce qu’on en est encore à considérer que précoce ou surdoué c’est une tare, surtout quand c’est trop tard.

      Parce qu’on en est encore à considérer que s’occuper d’autre chose que de se trouver un boulot pour faire carrière c’est faire preuve d’immaturité.

      Parce qu’on met encore les surdoués dans des lycées et instituts spécialisés comme des rats de laboratoires et ils ne le supportent pas.

      Alors on ferme sa gueule et on fait comme si de rien.

      Et putain qu’est ce qu’on s’emmerde.

      Et on a la haine que l’autre andouille ait eu des parents friqués pour lui payer ses études supérieures, même s’il décroche ses examens de fin d’années à l’arrache, limite limite, préférant se fumer des pets et se taper des pétasses en lousdé parce qu’on lui a fourré dans le crâne que pour en être un, un vrai, il fallait se payer des greluches de son âge même si c’est en cachète, parce qu’il faut bien finir les études qu’on lui paie, pour faire plaisir aux "vieux", pour avoir un boulot qui lui assure un avenir pépère peinard pour donner à bouffer aux chiarres que lui même traitera comme des attardés.

      La boucle se boucle.

      Et les imbéciles de nous prendre pour des mysanthropes élitistes.

      Parce qu’il faut bien qu’ils soient dans la critique pour Etre, pour se donner de l’importance, alors ça critique tout, même ce qui les dépasse. Ca les occupe. Opium du peuple.

      Mais heureusement il y a ceux qui réussissent et qui deviennent astrophysiciens.

      Alors ceux là, on se régale à les lire et on s’évade mieux qu’avec des pets et qu’en se saoulant devant un match de foot.

       


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 juin 2008 06:18

      @ spartacus : " On ne peut pas pratiquer une pédagogie différentielle avec des effectifs à 30 (ou plus) élèves". Mais, oui, justement, on pourrait. voir le concept d’éducation préceptorale au lien en référence.

      Pierre JC Allard


    • K K 12 juin 2008 10:33

      L’intelligence reelle n’est-elle pas la capacite d’adaptation au milieu ? Excusez moi, ce n’est pas un jugement sur vos opinions ou votre texte que je trouve bien ecrit et tres interessant, juste une question.

      Car personnellement, j’ai toujours cru que la veritable intelligence etait ce talent pour vivre le mieux possible dans une atmosphere donnee.


      • Piotrek Piotrek 12 juin 2008 11:06

        Oui ; cependant il faut deja avoir conscience de soi et du milieu, ensuite, il faut envisager la distance entre soi-meme et le milieu. Pour un enfant c’est beaucoup demander.

        L’enfant va essayer de s’adapter mais en fonction de la logique qu’il possede. Il se fera remarquer, arrivera ensuite un cercle vicieux dont le resultat sera justement ne plus se faire remarquer.


      • Marc P 12 juin 2008 11:11

        Bonjour K,

        Oui mais selon ce critère là, bien des animaux sont plus intelligents que les humains...

        Et puis beaucoup de "cloches" ensemble (disons des personnes hyper-adaptées, souvent hyper-structurée et donc rigides, qui se croient mieux que les autres, mais sans capacité de distanciation ou d’introspection) imposent un environement peu stimulant à celui qui n’en a pas besoin... Que veut dire alors s’adapter ?

        Cordialement...

        Marc P


      • K K 12 juin 2008 13:25

        merci pour vos reponses.


      • JeanLuc75 12 juin 2008 21:26

        "L’intelligence reelle n’est-elle pas la capacite d’adaptation au milieu"

        oui en arrétant de se faire remarquer, dans mon cas personel en classe de cp en 1965

        les profs on refusé de croire que mes rédactions étaient de moi et m’on accusé de fraude en les

        lisant devant toute la classe, avec rigolades de crétins général, ensuite le directeur

        a convoqué mes parents, voyant qu’il étaient d’origine ouvrière il les a sommé de lui indiquer "le véritable

        auteur" ensuite mes parents mon harcelé de questions autant vous dire que j’ai arrété mes conneries

        tout de suite

         

        aujoudhui je suis mécanicien et

        je trouve toute les pannes du 1er coup

        et j’ai aussi appris pour m’amuser le developpement de logiciel en c++

        en ce moment j’apprend l’anglais j’aimerais bien lire les romans de SF en VO

         comme quoi, il vous restera toujour un fond.

         

         


      • Internaute Internaute 12 juin 2008 10:46

        Peut-être que l’article n’est pas politiquement correct, par contre la photo choisie pour l’illustrer est tout à fait politiquement correcte.


        • Piotrek Piotrek 12 juin 2008 10:57

          En fait, je ne crois pas qu’il existe des enfants "Doués" ou "Précoces" Ce n’est qu’un effet d’optique.

          Je crois plutôt qu’il existe une seule forme d’enseigment monolithique, et que les enfants réagissent differment a son contact, et je pense qu’il faut au contraire commencer a étiquetter les enfants le plus tôt possible pour leur proposer l’enseignement adequat. Etre compris ne résoud rien, cela permet juste de nous amener au problème suivant.


          • Marc P 12 juin 2008 11:13

            Un petit coréen calculait des intégrales à 5 ans (il y a 20 ou 30 ans)...

            en l’espèce, l’anomalie ou plutôt l’exceptionnalité est patente.

            Marc P


          • Lisa SION 2 Lisa SION 12 juin 2008 11:15

            "...Le goût pour l’abstraction, la résolution de problèmes complexes, la curiosité d’esprit, mène assez souvent à des interrogations métaphysiques assez éloignées de celles qu’abordent les compagnons de la même classe d’âge, ce qui isole le jeune précoce..." avez vous écrit.

            Vous avez parfaitement résumé les symptomes les plus lisibles qui peuvent aider tous les parents qui se posent la question. Vous n’avez pas pensé à relater des parents qui chantent sur les toits que leur enfant l’est, ce qui nuit autant à l’enfant qu’à eux même. Ce sont ceux qui en parlent le moins, au risque de l’occulter...

            une émission sur le sujet présentait une famille dont tous les enfants étaient surdoués. L’un d’eux entraina la caméra dans leur sous-sol qui était entièrement équipé en jeux d’adresse, casse tête chinois, livres revues, BD, ping-pong, fléchettes, puzzle, etc... Toutes les cloisons étaient complètement garnies de bibliothèques murales bourrées de quoi s’instruire et se détendre...Il y a peut être la dessous une raison de l’expliquer, ce surdouament.


            • Cbx Cbx 12 juin 2008 11:17

              Je trouve l’article très pertinent dans la mesure ou je retrouve tout à fait mon histoire.

              Comme j’étais plutot précoce j’ai commencé l’école un an plus tôt que les autres enfants. On a donc tenter de me faire redoubler de force en moyenne section (sans même avertir mes parents !), mais voyant que je ne faisait plus rien ils ont bien été obligés de me laisser continuer avec un an d’avance.

              Puis arrivé en primaire j’ai du passer toute une série de tests pour prouver que je méritais mon année d’avance et cela en CP et en CE1. Comme je les ai tous passés sans problèmes ils m’ont laissé continuer.

              Arrivé au collège le problème ne venais plus des profs mais des élèves. J’ai totalement arrêté de travailler à partir de la 5ème car chaque bonne note signifiait être regardé de travers par l’ensemble de la classe, et parfois même me faire tapper dessus. J’ai très vite arrêté d’en parler, car les seules réaction que j’obtenais de la part des adultes c’était "ignore ceux qui t’embêtent" ou "ça doit forcément venir de toi". Je me contentais donc d’être dans le milieu de classe pour passer inaperçu. J’ai continué comme ça jusqu’au bac que j’ai eu de justesse, ayant complètement désappris à travailler.

              Il a fallut attendre la classe prépa (et oui, le fameux système éliste qui tire certains vers le haut au lieux de tirer l’ensemble vers le bas) pour que je me remette à bosser, ce qui m’a permis d’intégrer une école d’ingénieur et de finalement m’en sortir.

              Coté école je dirais un grand merci à monsieur Mitterand, qui à coup de démagogie avec "l’enfant au centre du système éducatif qui doit participer à son éveil", à mis l’éducation nationnale à genoux en la transformant en jungle. Coté élèves je dirais un grand merci aux médias, ou la médiocrité et la bêtise sont mises sur un piedestale. Regardez les séries pour ado, vous y verez des jeunes moyens très surs d’eux, plutot mauvais à l’école, qui ridiculisent les profs et les premiers de classe.

              Hélas la seule solution proposée actuellement est l’école privée. Je suis contre. Je pense encore qu’on peut trouver un système qui arrive à éduquer les français sans faire un tri en fonction du niveau social des parents. Cela dit je ne me fais aucune illusion, une grande partie de la population applaudissant à deux mains le démantelement du service public.


              • ze_katt 12 juin 2008 11:42

                Vous avez eu de la chance. J’ai redoublé mon CP alors que je savais lire à 5 ans (lire, pas déchiffer, j’ai traité ma grand mère de mère Mac Miche parce qu’elle prétendait m’envoyer au lit). J’ai trainé péniblement mon ennui de classes en classes en ouvrant un oeil distrait par moments. J’ai fini par faire une dépression sévère qui m’a fait abandonner l’école à 17 ans. Je traine de petits boulots en périodes de chomage depuis 20 ans avec une lassitude de plus en plus grande. Cerise sur le gateau, mon dernier fils suit le même parcours, bien que de manière plus violente. Quand j’ai demandé de l’aide pour lui, personne n’a daigné me prendre au sérieux. Je n’ai même pas réusi à lui faire passer de test. Pardon. Il a passé un test une fois au collège. Bien que je n’aie pas reussi à avoir les résultats complets, il semblerait que son QI frôle les 70. J’essaie tant bien que mal de le maintenair à l’école le plus longtemps possible en espérant qu’il finira par tirer son épingle du jeu.

                Formidable.


              • Radix Radix 12 juin 2008 11:42

                Bonjour CBX

                Bienvenue au club, moi aussi eu un an d’avance en primaire et j’ai décroché en 5ème et terminé en roue libre ma scolarité en trouvant dans la lecture un dérivatif à l’ennui des heures de cours interminables.

                J’ai dévoré tout ce qui me tombait sous la main et j’ai appris plus de choses utiles de cette façon que lors de ma scolarité.

                Je ne me considère pas vraiment comme un enfant précoce (QI 132), j’ai rencontré des enfants beaucoup plus intelligent que moi et encore plus paumés.

                Je suis père de deux filles qui commencent a montrer des signes d’une petite précocité mais pour l’instant rien d’inquiétant sinon pour l’une une passion de la lecture...

                Radix


              • Cbx Cbx 12 juin 2008 11:57

                Bonjour et merci pour vos réponses.

                Disons que j’ai eu la chance d’avoir assez de facilitées pour avoir mon bac sans travailler. Le collège a été très dur (dépression mon amie), mais j’étais bien plus tranquille au lycée. Cela dit ma belle mère qui est enseignante dans le supérieur raconte que le lycée actuel ressemble au collège d’il y a 5 ans donc ça ne doit même plus être vrai maintenant.

                Je rejoint les commentaires précédents lorsqu’ils parlent d’avoir un enseignement spécialisé pour les enfants en avance. J’irais même plus loin : nous ne sommes pas égaux vi à vis de l’intélligence, nous le savons le collège unique était une vaste fumisterie. Il faudrait donc revoir le système éducatif pour l’individualiser et amener chaque élève à utiliser pleinement ses capacités, et non pas à lui en demander trop ou pas assez, ce qui dans les 2 cas mène à l’échec.


              • libre dissidence 12 juin 2008 12:54

                Bonjour à tous,

                J’interviens par le biais d’un commentaire pour vous faire remarquer que à défaut de vouloir ou pouvoir changer le systéme il faudra aussi revoir les désirs et les motivations des parents.

                Tous (ou) une large majorité veulent que leurs enfants aient le bac , ’’ passe ton bac ’’ sinon tu ne trouvera s pas de travail. La pire des aneries rabachées depuis des années et devenue une loi incontournable...

                Quel besoin d’avoir son bac pour (sans dénigrement) conduire une pelle mécanique ou débroussailler des jardins ? Et je ne parlerai pas du niveau du bac !!!

                Formons, ne déformons pas... n’infligeons pas à nos enfants nos peurs et nos angoisses... Combien de bacheliers à l’Anpe , avant que nous changions nos attitudes ? Seulement il faut accepter d’avoir un enfant (et toujours pas de Moin...ismes) éboueur , chauffagiste ...Etc ...

                Mais la culture du *Résultat* étant présente des deux cotés de l’éducation : Nationale et Parentale ; l’échec et le mur sont là . La vrai réforme serait celle des mentalités et des moyens : combien d’ingénieurs pour combien d’ouvriers ? Quels sont nos besoins ?

                Que celui qui a les capacités(je ne parle pas volontairement de moyens) suivent des études et que les autres travaillent plus tôt en fonction de ces mêmes capacités !

                 


              • skirlet 12 juin 2008 13:16

                J’ai grandi dans le pays où se faire remarquer entraînait des conséquences encore plus désagréables. J’ai appris à lire à 3 ans (d’accord, c’est loin du petit Coréen surdoué smiley ), ensuite mes parents m’ont freinée autant qu’ils ont pu. J’ai demandé d’apprendre l’alphabet latin (celui de ma langue natale est cyrillique) - c’est non. Alors je me suis mise à déchiffres les lettres par mes propres moyens. Apprendre les chiffres, le calcul - toujours non. En classe (équivalent du CE1) j’étais souvent punie, car d’autres apprenaient péniblement à lire, et je finissais la lecture d’un texte en quelqes minutes, ensuite je l’écoutais plus. Il y a de quoi s’ennuyer... Sauter une classe, c’est encore une fois "non" de la part de la direction. Ma foi, je peux dire que j’ai tout fait pour m’adapter. Elève tranquille, avec de bonnes notes... mais là aussi, j’ai dû choisir "notes ou copains". Comme les copains ne vivraient pas ma vie à ma place, et comme j’ai déjà choisi mon futur métier à l’âge de 7 ans, j’ai choisi les notes et j’ai passé les 10 ans de ma scolarité dans la peau du bouc émissaire. Chaque jour (avec une semaine de 6 jours, seul le dimanche était férié) il fallait faire un effort colossal pour aller à l’école, supporter des moqueries et parfois des coups. Non, ce n’est pas toujours la bénédiction d’être précoce, même à un niveau relativement faible, comme le mien.

                J’ajoute que la psychologie n’existait pour ainsi dire pas, considérée comme "fausse science bourgeoise", et aucun réseau n’était prévu pour aider ces enfants. L’article m’a fait remonter bien de souvenirs, merci, cher auteur...


              • Halman Halman 12 juin 2008 16:14

                Moi je suis arrivé avec 2 ans d’avance en 6ème.

                Et je me suis retrouvé avec 2 ans de retard en 3ème.

                Au lieu d’en profiter et de s’en servir comme tremplin pour aller plus haut et plus vite, à tous les niveaux on enfonce.

                On connait tous le problème, ne pas se faire remarquer, qu’on soit nul ou bon, ni par les profs, ni par l’éducation nationale, et surtout pas par les autres de la classe.

                Rester dans la moyenne, c’est l’idéal du paradigme social français, la réussite...

                Quant aux parents...


              • Lisa SION 2 Lisa SION 12 juin 2008 18:42

                CBX,

                "...Je rejoint les commentaires précédents lorsqu’ils parlent d’avoir un enseignement spécialisé pour les enfants en avance... " Ce que vous dites est essentiel. Si l’école portait en haie d’honneur les meilleurs élèves comme dans les tournois de sport, la France serait un nid de cerveaux hautement qualifiés et reconnus, comme ils le sont de partout ailleurs dans le monde entier. Nous sommes de mauvais touristes, mais de brillants inventeurs souvent autodidactes. 


              • skirlet 12 juin 2008 19:23

                "Partout dans le monde" ?.. Ne vous faites pas d’illusions, la psychologie humaine est assez similaire, et la France n’est pas la seule de ce point de vue. Je peux citer plusieurs pays où les "intellos" ne se sentent pas très à l’aise.


              • DUTER220 12 juin 2008 11:28

                C’est une exellente description de ce qui peut se passer avec ce type d’enfant, j’y reconnais exactement, trait pour trait, mon fils qui a maintenant 20 ans, n’a pas eu son bac et travaille en ce moment dans une laiterie, alors qu’il a su lire à 4 ans, jouer (et gagner) aux échecs à 5 ans...A ces moments libre il lit le Monde diplomatique ou courrier internationnal....

                C’est un vrai gachis de voir comment se comportent (le plus souvent) leur entourage, enfant rejeté par les profs qui n’aiment pas les questions dérangeantes ou trop pointues, autres enfants qui ne comprennent rien à ces comportements qualifiés de polars, et nous aussi parents, souvent dépassés et dans l’incompréhension. Ce sont la plupart du temps des enfants très affectifs et très fragiles.

                 


                • Saï 12 juin 2008 11:34

                  Article intéressant mais je n’en rejoins pas les conclusions. Faire sauter une classe à l’enfant précoce peut avoir des effets désastreux en termes d’intégration sociale, qui est déjà la principale difficulté à laquelle il est naturellement confronté. Un enfant qui s’ennuie continuera à s’ennuyer dans la classe supérieure, et risque de ressentir davantage une différence avec ses pairs. La pression sociale est souvent bien plus forte que le désir d’exploiter au maximum ses propres capacités intellectuelles.


                  • ze_katt 12 juin 2008 11:45

                    Dans ce cas la, pourquoi trouve-t-on normal d’avoir des ecoles adaptées pour les enfants handicapés mentaux, mais injuste de fournir un enseignement adapté à ces enfants ?


                  • Saï 12 juin 2008 12:24

                    Ce n’est pas une question d’injustice, et merci de ne pas confondre handicap mental et facilités d’assimilation. Quand il y aura des programmes spécifiques d’enseignement pour enfants précoces ou surdoués, on verra. Pour le moment ce n’est pas le cas, et un enfant qui s’ennuie dans une classe de sa tranche d’âge a de fortes chances de continuer à s’ennuyer dans la classe supérieure, l’impression de déracinement en plus. Les enfants qui ont un an d’avance et arrivent dans une nouvelle classe avec de nouveaux visages sont souvent étiquetés, et en souffrent.


                  • ze_katt 12 juin 2008 15:49

                    Merci de ne pas confondre s’ennuyer en classe et vivre completement à l’ecart parce que les autres ont l’air d’etre sur une autre planete.

                    D’ailleurs quand on sait que la moitié des enfants precoces sont incapables de s’inserer normalement dans la société une fois devenus adultes, la notion de handicap n’est plus si loin que ca.

                     


                  • Halman Halman 12 juin 2008 16:30

                    C’est justement là l’erreur de croire qu’il faut des écoles spécialisées pour surdoués.

                    Le seul service qu’on puisse leur rendre est de leur foutre la paix.

                    S’ils ont envie de faire des études à leur rythme, de quel droit les empécher ?

                    Au contraire s’ils ont envie de glander et de devenir ouvrier ou secrétaire malgré un QI colossal, c’est tout aussi respectable.

                    Je conseille à tout le monde le film Will Hunting. L’histoire d’un super génie qui résoud en quelques minutes les problèmes mathématiques historiques mais qui préfère son boulot d’ouvrier. Un gachis intellectuel oui, mais si c’est son choix c’est parfaitement respectable. Le tout agrémenté de discussions des plus édifiantes.

                    Quant à les mettre dans des instituts spécialisés, on l’a vu dans un reportage récent, ils se sentent comme des animaux de laboratoire, mais les parents sont super fiers et les exhibent comme des singes savants devant la caméra, les voisins, la famille.

                    Laisser les surdoués qui en ont envie de faire des études et ne pas les traiter comme des surdoués sujets de thèses pour des psys et des neurologues ratés en manque de sujets et de reconnaissance professionnelle, mais comme des gens normaux, c’est le meilleur service à leur rendre.

                    D’ailleurs eux même n’en ont rien à faire d’être des génies, c’est la société qui leur plaque l’étiquette "génie" avec toute la fantasmagorie débilitante d’idées préconçues qui en découle et qu’on leur pose sur les épaules comme un fardeau.

                     


                  • dom y loulou dom 12 juin 2008 23:23

                    comme c’est exact Halman

                    il faudrait peut-être oublier que les enfants sur-doués sont des génies... ils sont aussi différents entre eux que les autres enfants peuvent l’être d’un individu à un autre... stigmatiser une forte capacité intelectuelle rabaisse aussi les autres enfants qui du coup jalousent un état qui n’est souvent que solitude et souffrance pour un surdoué et il y toutes sortes de dons chez les êtres.

                    Rechercher la moyenne de l’intelligence en fonction de laquelle on définit les enfants hors norme, cette obsession de la normalité... voilà bien une pratique qui engendre l’isolement des surdoués et de tous ceux qui ne cadrent pas dans cette norme ... c’est à dire TOUS SANS EXCEPTION puisque la caractéristique de l’être est justement la diversité. 

                    Il n’y a pas de surdoués... parce que cela impliquerait qu’il y a des sous-doués... quelle insulte à l’être dans sa diversité ! TOUS les enfants ont de grandes qualités qu’il suffit de nourrir de beaucoup d’amour pour qu’ils fleurissent comme les roses, même ceux présenant un vrais handycap.

                    Ce n’est pas la question des établissements qui tentent d’inculquer des connaissances aux élèves... c’est la trame de fond qui définit une société, la nôtre est submergée d’abrutissements sans nom qui relèguent les hypersensibles dans les asyles de fous quand ce sont ceux qui tirent le plus d’informations de leur environnement.

                     

                    C’est l’état d’esprit sociétal qu’il conviendrait de changer et non multiplier les divisions entre les enfants, mais leur inculquer le droit à la différence, la multiplicité des êtres, honorer la diversité au lieu de leur faire croire qu’ils seront jetés aux oubliettes s’ils sortent du lot et que l’unité du vivant swe résume à un ensemble d’uniformes.

                    La médiocratie, voilà ce qui est en cause, l’encouragement à l’abrutissement au lieu de l’apprentissage du vivant alors que s’il y a un sens profond à la vie c’est bien celui d’apprendre d’elle, sinon autant se tirer une balle tout de suite.

                     


                  • Krokodilo Krokodilo 12 juin 2008 11:44

                    Article intéressant et bien écrit. J’approuve en gros, mais en apportant un bémol : n’aurait-il pas été plus juste il y a dix ans, ne date-t-il pas un peu ?

                     

                    Car si l’enseignement a longtemps été agacé par ce sujet, avec des arguments divers, variations sur le thème de "il a déjà de la chance d’être doué, on ne va pas en plus le favoriser", ou la volonté de ne pas créer trop tôt les filières scolaires et le regroupement des élèves par catégories, la nécessaire hétérogénéité des classes, etc., cette position a nettement évolué depuis quelques années.
                    J’ai même personnellement vu affiché à la grille d’entrée une circulaire informant les parents sur les enfants précoces et les invitant à prendre contact le cas échéant.

                     

                    De plus, le saut de classe que les enseignants déconseillaient systématiquement voire bloquaient, est maintenant souvent possible, et si vous dites qu’il est limité à un saut par cycle, cela fait tout de même deux sauts possibles à l’école primaire, ce qui est peu courant, même parmi les enfants précoces. Je n’ai pas le même nombre d’exemples que vous, mais parmi ceux que j’ai vus, un saut d’un an a toujours suffi à soulager grandement l’enfant, à l’épanouir.

                    "et s’accompagne d’une augmentation massive du taux d’échec scolaire chez l’enfant précoce, ainsi que du nombre de dépressions,"

                     

                    Je ne crois pas qu’il y ait de statistiques fiables à ce sujet, d’autant plus que la notion d’enfant précoce est incertaine et n’a pas fait l’objet de recensement systématique dans la population scolaire.
                     


                    • Wlad Wlad 12 juin 2008 13:43

                      "n’aurait-il pas été plus juste il y a dix ans, ne date-t-il pas un peu ?"

                      Avec la débilisation ambiante et l’enfoncement de la valeur du bac vers des profondeurs insoupçonnées même par les plus grands océanographes du monde, non. Le manque de structures et de modèles d’enseignement adaptés se fait de plus en plus cruellement sentir.

                      Néanmoins je pense tu pointes avec raison une légère amélioration de l’environnement scolaire. Je me base sur mon seul exemple, mais les conclusions que j’en tire me paraissent sensées : j’ai nettement plus souffert en primaire / collège que mon frère (qui passe son brevet dans quelques jours, si je me rappelle correctement les dates de l’épreuve), qui est très bien accepté par ses petits camarades (pourtant pas des lumières, l’histoire se passant en Lorraine ), alors que nous suivons un parcours sensiblement identique.

                      L’enfant précoce, à mon avis, dérange moins, suscite moins la jalousie, pour cette même raison que les modèles des jeunes mis en avant par la télé (footballeurs illettrés, jeune glandus dans les séries, etc.) indiquent à l’enfant "normal" qu’il est tout à fait possible (et même légitime, après tout) d’être brillant dans un domaine, quel qu’il soit, pas forcément en cours, et d’en retirer un certain succès.


                    • Halman Halman 12 juin 2008 16:33

                      Il n’y a peut être pas de statistiques, mais c’est tout de même une réalité bien présente.

                      Attendre des statistiques et des études pour prouver une réalité, c’est assez inquiétant.


                    • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 12 juin 2008 12:03

                      C’est à l’éducation a s’adapter à l’enfant et non pas a l’enfant a s’adapter à une éducation formatée (qui a peu évolué depuis 40 ans). Bien sûr qu’il y a beaucoup d’enfants intelligents qui ne s’adaptent pas à un tel système éducatif.

                      La faculté d’adaptation à des contraintes stupides ne favorise que les élèves à l’échine souple, donc médiocres. Les écoles de commerce,d’ingénieurs, sont pleines de ce type d’élèves dociles, sans personnalité,sans culture, souvent sans scrupule capables de tout pour "arriver". Sarkozy en est l’archétype poussé à son paroxysme.

                      Je trouve les termes "précoce" ou "surdoué" très impropre, je préfère intelligent...Même si l’intelligence n’est pas mesurable ni quantifiable.

                      Un ex-enfant surdoué qui a beaucoup souffert d’un système éducatif stalinien ou (et) pétainiste (comme vous le voulez..)

                       


                      • Fabien 09 Crazy Horse 12 juin 2008 12:31

                        T’as bien raison ! J’emmerde tous ces cons qui voudraient me dire comment je dois me comporter, quel avenir je dois désirer, quelle vérité je dois accepter, etc.

                        S’il y a bien quelques profs qui savent apprécier la pertinence de certaines interventions, la plupart du temps on brime l’esprit critique. Il s’agit d’un véritable formatage !

                        "Surtout, ne réfléchissez pas trop. Non, ne regardez pas par là ! Croyez-moi sur parole : ce que je vous transmets est parole d’Evangile."

                        Je me souviens du regard foudroyant que me lançait le directeur lorsque j’ouvrais ma gueule en conseil, dans un langage soutenu et tout à fait respectueux, pour dénoncer certaines absurdités dans les jugements prononcés contre des élèves que je connaissais bien. La fuite de certains professeurs, qui ne voulaient pas discuter en adulte des problèmes rencontrés avec la classe ou certains élèves... Pitoyable.

                        Être intelligent ce serait s’adapter à cette société absurde, renoncer à sa dignité et faire la pute pour une oligarchie financière qui se prend pour the master of puppets ?

                        Dans ce cas je dois être sacrément débile...


                      • pallas 12 juin 2008 12:18

                        Mes pauvres petits choux, sa va mal hein ?. Que des etres mediocres, une societe qui s’ecroule, plus personne pour prendre le challenge, plus d’inovations, rien, le neant, c’est magnifique n’est ce pas ?. Il est un peut tard pour s’occuper de ce probleme, d’ailleur, vous assumez vos responsabilités, ah oui j’oubliai, ces enfants, ont la Haine, et donc, et la ou l’auteur manque d’information, c’est qu’une fois adulte, ces ledits enfants, ne partageront pas leurs savoir, et ne le voudront pas. Vous ne savez pas que la pire chose est de ne pas donner son savoir ?. Grosso modo, notre civilisation crée et privilie des etres mediocres, et violent, et les fusibles, ont ete systematiquement eliminé. Comprennez bien une chose, seul les enfants precoces, qui deviennent des elites ont fait evoluer la societe, depuis toujours, la technologie, l’ecriture, l’art, la medecine, sa n’est pas sorti d’un debile profond, ainsi meme que la politique, la strategie, tout est sorti d’etre superieur intellectuellement a la moyenne qui ont oeuvré pour leurs groupes, famille, ou bien nation. Si la Civilisation actuel, ne veut pas d’eux, alors la civilisation s’ecroule, l’empire romain en est un exemple, sa en est de meme pour tous les empires. Vous avez voulu par votre betise, que les enfants doué d’une conscience superieur soit eliminé d’une maniere ou d’une autre, vous avez gagnez. Ne confondé pas un surdoué qui ressemble plus a un ordinateur qu’un etre humain a un enfant precoce qui a deja conscience de son Moi et du monde qui l’entoure. Vous avez peur de ces enfants, instinctivement, car ce sont les vrais maitres, les enfants qui sont intellectuellement superieur, sont les futurs dominants de demain et ils sont tous Pacifiques, ne sont jamais des TYrans, contrairement aux etre mediocres qui une fois ont le pouvoir acquis deviennent de veritable monstre. La societe ne vous convient pas ? a qui la faute ? la Notre ? assumé, point barre, car il est trop tard, dans la vie toute cause amene a consequence, et celle ci vont etre tres lourdes, c’est un phenomene mondial la chasse a l’intelligence, la betise et la mediocrité etant consideré comme bien, ne vous etonnez pas que se monde se meurt, que des guerres de plus en plus violentes se fasse, que la technologie devient de plus en plus defaillante, que les pouvoirs politique sont plus des aristocraties bureaucratique qu’autre chose.

                        A bon entendeur, Salut.

                         

                         


                        • Fabien 09 Crazy Horse 12 juin 2008 12:19

                          Le problème quand on a des facilités (que ce soit génétique ou de par l’éducation reçue), c’est que plus on cherche par soi-même et plus on se rend compte à quel point l’enseignement donné par le système scolaire est BIDON.

                          Moi j’ai décroché en première S. Jusque-là, je trouvais ça plutôt amusant de me pointer en cours les mains dans les poches et de passer aux yeux des profs pour un élève studieu. Et puis on se tirait la bourre avec trois amis qui, comme moi, se balladaient en classe. C’est ce qui fait, je pense, que je n’ai pas trop déprimé. Rejeté je l’étais, mais pour moi ce n’était pas parce que j’étais plus bête que les autres, non. Ce sont les autres qui étaient tous des cons ! Bon certes, il a fallu ensuite que je désenfle un peu mes chevilles, et il y a encore du boulot...

                          C’est quand il a fallu bosser sur des trucs qui me paraissaient complètement stupide que je me suis rebellé.

                          Avec le recul aujourd’hui, je me dis que si on ne m’avait pas donné un enseignement parcellaire et qu’on avait donné du sens à ce qu’on voulait m’apprendre, je ne me serais peut être pas fâché ainsi. Cela dit, je n’aurais sans doute pas découvert certaines vérités, historiques notamment, qui ne sont pas enseignées par l’Education Nationale.

                          Certes j’aurais pu être médecin ou docteur en psycho ou encore ingénieur. Mais je m’en ballance ! Ce qui compte c’est que je continue à engranger des connaissances et à réfléchir sur moi-même et sur le monde. Ca ne me rapporte pas d’argent mais c’est tellement fondamental pour moi.

                          Et puis il n’y a rien de plus jouissif que de se retrouver avec une étiquette de prolo devant un ingénieur ou un patron qui se croit hautement supérieur par sa prétendue instruction et de détruire son ego en démontant point par point son discours. Moins jouissif mais tout aussi utile, c’est de se retrouver dans la situation inverse et d’accepter la remise en question...


                          • docdory docdory 12 juin 2008 12:32

                             @ Liliane Bourdin

                            Il y a quand même des stratégies dans les écoles pour mettre les élèves doués ensemble :

                            - à l’école primaire , on suggère fermement aux parents des très bons élèves de mettre les enfants dans la seule classe qui fait allemand plutôt que dans les classes qui font anglais , ( ce genre de phénomène explique peut-être que les " élites " françaises parlent mal l’anglais ! )

                            - au collège , ce rôle de sélection est confié aux classes bilingues , aux classes " européennes " ou aux classes avec latin ou grec ancien . Pour le latin et le grec ancien , les parents se retrouvent avec l’opposition frontale des enfants qui refusent d’avoir trois heures de cours de plus pour apprendre des langues mortes ( ils n’ont évidemment pas compris qu’il s’agissait en fait de se retrouver avec les " meilleurs " , et s’ils l’apprennent , déclarent s’en foutre ) .


                            • skirlet 12 juin 2008 13:25

                              Ca ne marche plus, les classes en allemand et le gréco-latin. L’astuce est percée à jour smiley


                            • Wlad Wlad 12 juin 2008 13:53

                              Surtout maintenant que c’est la lutte pour entrer en classe d’allemand !

                              Par contre, pour le latin/grec, je ne suis pas très bien renseigné, mais ça doit rester un discriminant certain, non ? Tokio Hotel ne chante pas encore en latin, que je sache.


                            • skirlet 12 juin 2008 15:20

                              Aucune lutte. Je connais quelques collèges où les classes bilangues anglais-allemand sont supprimés, faute d’inscriptions. Et il en va sans dire que c’était la seule option d’avoir l’allemand en LV1. N’exagérons pas l’influence de Tokio hotel sur l’apprentissage de l’allemand smiley


                            • spartacus1 spartacus1 13 juin 2008 06:08

                              @docdory qui dit : "( ce genre de phénomène explique peut-être que les " élites " françaises parlent mal l’anglais ! )"

                               

                              Non, cela ne l’explique pas, partant d’une bonne connaissance du français et de l’allemand, apprendre l’anglais est un jeu d’enfant, je parle en connaissance de cause.

                               

                            • skirlet 13 juin 2008 12:19

                              Déjà, il faudrait acquérir une bonne connaissance du français et de l’allemand, ce qui n’est pas un jeu d’enfant. L’anglais présente d’autres difficultés. Apprendre une langue n’est jamais un jeu d’enfant, même pour les enfants eux-mêmes.


                            • Vincent 12 juin 2008 12:33

                              Avec ce QI-là (146), cette enfant est anormale », « Le surdouement est un symptôme comme un autre 

                               

                              Au sens statistique du terme c’est exact

                              Puisque la moyenne étant établie couramment à 100 avec un écart type de 15, cet enfant au QI de 146 ses situe dans les 0.135% de la population ayant un QI supérieur à 145.

                               

                              Pour mémoire 68.27 % de la population mesurée est comprise dans un intervalle centré sur la moyenne entre [-1 ;1] écart type dans notre cas [85 ;115]

                              95.45 % [-2.2] écarts type [70 ;130]

                              99.73% [-3.3] écarts type [55 ;145]

                              En dehors de ces limites dans le cas d’une répartition dite normale, la valeur est anormale.

                               

                              Bon cette précision faite, je ne sais pas si je suis un surdoué, mais toujours est-il que les cas évoqués me rappellent quelques épisodes de ma scolarité, en primaire, je suivais sans problème.

                               

                              Arrivé au collègue, je ne crois pas avoir ouvert un bouquin plus d’une dizaine de fois pas an.

                               

                              J’écoutais le cours, cela rentrait facilement, je ne faisais jamais mes devoirs, quand le prof vérifiait, j’avais systématiquement oublié mon cahier, et pourtant aux devoirs sur table j’avais des notes plus que correctes.

                               

                              J’ai donc développé le goût de glander, et au fur et à mesure la capacité infernale de perturber les cours, insolence, réflexions, goût de la transgression, mon imagination débordante et ma passion pour les fusées à l’époque m’a poussé à commettre quelques expériences chimiques de combustion assez scabreuses, à l’époque l’internet n’existait pas et seul le CDI avec son encyclopédie et ses quelques bouquins pouvaient apporter des réponses à mes expériences.

                               

                              Plus tard au lycée j’avais perdu le goût de bosser, pourtant j’ai facilement intégré un classe scientifique (série E à l’époque).

                               

                              Là ce fût plus compliqué, car gardant cette habitude de ne rien foutre, préférant aller jouer au baby ou au flipper, j’ai sombré. J’ai tout de même eu mon bac avec un petite mention mais au pris d’une révision acharnée précédant les première épreuves du BAC (ou plutôt apprentissage express car je ne fréquentais plus les salles de cours) de deux semaines.

                               

                              Tous cela pour dire qu’à priori, je pense avoir laisser passer mon talent, même si maintenant je tente de le rattraper.

                               

                              Pour finir, est-ce que par exemple en primaire, nous ne pourrions pas appliquer les programmes sous forme de modules et des groupes d’élèves en fonction de leur capacité à assimiler rapidement ou non les choses évolueraient de façons différenciées.

                               

                              Evidement cela impliquerait une sélection et la disparition des classes à proprement parler, bien qu’il soit tout à fait possible de réunir une classes dan le cadre d’activités communes.

                               


                              • pallas 12 juin 2008 12:35

                                Crazy Horse tu a parfaitement raison, un ramassis de mediocres, qui n’ont aucunes forme d’intelligence, de pauvres cons, en effet, c’est cela,je suis tout comme toi, j’aurai pu etre ce que je voulai, le systeme scolaire est tellement pourri et barbant et surtout inutile, rien qu’en mathematique, il y a des erreurs dans les fondamenteaux, mais attention pas touche !!!! c’est un sacrilege, genial l’education d’etre gavé comme une Oie ou toute forme de penser, de reflechir, la curieusité detruite, la creation de super debile profond, voila ou sa mene, la mediocrité d’une civilisation qui adore cela, le football en est un exemple ont aime ceux qui reflechisse avec leurs pieds, c’est tellement mieux. C’est une bande de cons, auto destructeurs, qui se croient superieurs, un ego demesuré, mais en verité, sa ne crée rien, juste le vide en eux, le pire, c’est que c’est une generalité dans l’humanité entiere, tant mieux, que ces abrutis s’auto detruisent, s’ils aiment tellement sa les cons, ils sont servi, les elites sont bien stupides, ils sont pas heureux ? ce n’est pas ce qu’ils voulaient ? la culture de l’argent, c’est en verité la culture de la mediocrité, il n’y a qu’un debile profond disant qu’un malade c’est un client et qui voi de la tune. UN etre superieurement intellectuellement, voi le Patient, comme un Etre Vivant et voudra le sauvé, voila une des differences entre un etre Conscient et un etre stupide. Ho, mais je vais etre mis en Negatif, Peut m’importe, la Réalité me Donne entierement Raison, c’est Irrefutable.


                                • pallas 12 juin 2008 12:41

                                  Une suggestion, pas la peine de rechercher des etres intellectuellement superieur, ils sont trop peut nombreux, isolé, et donc, etant conscience du monde qui les entoures, d’eux meme ils se camoufleront, vous ne verrez pas les veritables precoces, mais uniquement les demi precoces qui se renfermeront de toute maniere vers l’adolescence, mais il est bien trop tard, comme je l’est dit, ils sont trop peut nombreux pour changer quoi se soit, et les adultes qui ont su preserver leurs moi interieur, qui ont garder leurs competences psychologiques, eux n’interviendront pas, pas un seul vous ne verrez, pas un seul n’agira, donc plus la peine de chercher, ils ne viendront pas a vous, au pire, ils discuteront avec vous, rien de plus, juste de la discution par curiosité. J’espere auteur que tu commence a comprendre la Tragedie ? car elle est bien pire que tu le pense. UN monde qui se meurt, il n’y a personne au volant de la voiture. Le Pire, c’est que ceux qui peut prendre le controle de la voiture ne le feront pas. Il est bien que vous commencez a saisir que l’enjeu depasse votre vision quotidienne, mais il est trop tard.


                                • Fabien 09 Crazy Horse 13 juin 2008 09:43

                                  @ Pallas

                                  La vie est tout de même bien faite. Lorsqu’on parvient à se débarasser de sa misanthropie (extrêmement négative), à apprécier toutes les merveilles de la vie, à aimer sincèrement tous ces "cons" et à considérer sérieusement la responsabilité qui nous incombe, en tant qu’être conscient et partiellement libéré des illusions de l’ego ; alors la magie opère. On découvre le pouvoir de l’eau ardente en nous, les rencontres se font, on commence à voir qu’on peut agir à son niveau, sans tenir compte des "bien pensants".

                                  Nous pouvons inventer un nouveau monde, laisser notre créativité intuitive produire des "miracles". Je ne déconne pas, c’est une expérience très réelle.

                                  Je viens de visionner la conférence donnée le 22 mai dernier par Yves Cochet (Pic de pétrole et décroissance). Ca fait maintenant bientôt dix ans que j’ai conscience de la réalité qu’il décrit (du moins, pour moi c’en est une). Bien sûr, dès que je relâche mon attention, je l’oublie aisément, tant les implications sont lourdes. Mais je ne parviens plus à garder la tête dans le sable bien longtemps car ma "petite voix" me harcèle sans cesse...

                                  J’ai passé ces dernières années à prêcher dans le désert. Je me rend compte à quel point ce fut une perte de temps. Il faut agir maintenant, même seul, si aucun compagnon ne se présente. Il faut enseigner par l’exemple, il n’y a que comme cela qu’on a une chance de toucher ses frères et soeurs humains. On ne peut pas être crédible tant que nos contradictions ne sont pas réduites au minimum.

                                  Pas simple, n’est-ce pas ?

                                  L’espoir et la peur ne mènent à rien. C’est de sacrifice dont l’humanité a besoin. Le borgne doit sacrifier sa vie pour guider les aveugles. Il en est ainsi depuis l’aube de l’humanité, je le crois. Le bonheur et le malheur sont inéluctables de toutes manière. Il est inutile de poursuivre le premier. Seule la paix de l’esprit peut prétendre à la constance, car de par sa nature elle est n’est pas conditionnée aux phénomènes, elle échappe au tumulte de l’existence.

                                  Abnégation, amour fraternel, volonté, courage, persévérance...

                                  Voilà un échantillon des qualités nécessaire pour accomplir l’oeuvre.

                                  Je souhaite que tes deux derniers commentaires ne soient qu’un écart de conduite, une négligence du Gardien de la parole.

                                   


                                • Schroen 12 juin 2008 12:40

                                  Enfin un article traitant des enfants précoces sans chichi, je dois dire que je me suis retrouvé dans cet article ayant eu moi aussi la malchance d’être assez précoce.

                                  En CP/CE1, j’écrivais des rédactions dont le niveau m’étonne encore aujourd’hui, en effet quel enfant à 7 ans écrirait qu’il est allé aux champignons et décrit les différentes amanites croisées lors de cette balade (remarquer 20 ans après je fais toujours la même faute)... Commençant à avoir des problèmes avec certains petit camarade certainement du à un retard de croissance plus une excroissance du lobe temporal ; je peux vous assurer que ça ne vous fait pas que des amis dans les cours de récréation, donc après quelques passages à tabac direction le privé en CE2. Là, je dois dire que nous étions une bande de nerd, accro à la lecture et à l’histoire de manière générale. À 10 ans, je lisais les Misérables ou encore Germinal, lecteur impénitent, il m’était impossible de dormir avant d’avoir lu. Je faisais régulièrement le désespoir de mes instituteurs en lors posant des questions impertinentes (comment ça les huitres f

                                  Et ce fut le drame, en 6ème, je réintègre le public, j’en garde encore aujourd’hui un souvenir rageur envers l’institution scolaire publique française. En effet, collège publique proche d’un quartier populaire (c’est du 100% politiquement correct) ma petite taille et mes excellents résultats (doublé d’une otite céreuse donc premier rang obligatoire car un peu sourd avec les yoyos) ont fait de moi le collaborateur obligé de la triche et des bastonnades.

                                  Ah, les cours de sport ou le gogo prof de sport fait mine de ne rien voir même quand j’arrivais le nez en sang. Donc la dépression arriva avec perte et fracas, perte d’appétit, scarification et surtout maladie chronique chaque matin. Mes parents alertés à la longue par mon comportement, firent ce que firent une grande majorité des parents dans ce cas là, direction le proviseur pour dénoncer les petites frappes. Résultat un tirage d’oreille pour les petites frappes (ce n’est pas bien d’embêter ses camarades) et une bonne taloche sur le somment du crâne (ce n’est pas bien de dénoncer des camardes pour si peu).
                                  Et le cortège des brimades et des bastonnades repris, jusqu’a une jolie taillade de poignet en mi 5ème, j’étais dans l’incapacité de me rendre même à la porte du collège sans faire des crises de panique... Je repris la direction du privée, et la à mon grand étonnement, les brimades ont reprises, j’étais le petit qui avait pas supporté le public, donc en 4 ème, je me suis en mode "je vis sur mes acquis ; le premier qui m’agresse => je l’explose ; le radiateur et la fenêtre sont mes amis". >Et roule, rastafari man :)

                                  Résultat, j’ai eu mon bac en mode passable, prépa, ratage concours, DEUG et petite sup de co... Parfois il m’arrive de me demander, si jamais au collège, les professeurs avaient fait leur travail de sélection par l’excellence ou serais-je aujourd’hui ??? Si Tonton la francisque avait été mon père, le collège Henri 4 aurait il été mieux pour exploiter le savoir présent dans ma petite tête de linotte ? (private joke mazarine inside ;) )

                                   Cependant, ne vous m’éprenez pas, je suis satisfait de mon sort, me cultive dans mon coin et serai vigilent envers mes enfants sur les dogmes scolaires réducteurs et castrateur de talent

                                  Schroen
                                   


                                  • Vincent 12 juin 2008 14:03

                                    Shoeren,

                                    Bien que partiellement dans votre cas, les lunettes et mes résultats me faisant passer pour l’intello de service, en 6ème puis surtout en 5ème je m’employa à me construire une réputation incommensurable au point que mon petit frère en arrivant deux ans derrière moi affirma être mon cousin....

                                    Par mes actes, bastonnage et direct du gauche dès le premier jour de 6ème aux grands 4ème et 3 ème qui essayait de bizuter les gamins, je commençais à m’affirmer, puis je devins rapidement le boss de la cour de récrée, je réglais les différents entre élèves, les pions voyaient de loin les choses mais n’intervenaient pas trop heureux de pourvoir draguer la pionne mignonne tranquillement.

                                    En cinquième je fus tellement collé tous les mercredi matin, que je gagna avec mon pauv’ vélo pourav 3 vitesses, la course de vélo organisée à la fin de l’année contre des p’tit gars de mon age qui s’entrâinaient en club....

                                    Mais si je n’ai pas fais de dépression à proprement parlé, on a bien tenté de m’envoyer voir un psy qui a rapidement constaté que je me foutais ouvertement de sa gueule à travers les dessins que je pouvais réaliser et mes parents ne roulant pas sur l’or, à l’époque la séance de psy coûtait dans les 300 Fr (1985), j’ai du faire 3 séances.

                                    Par contre comme vous les fond de la classe est devenu mon terrain de prédilection, ainsi je pouvais bricoler tranquillement sans que personne ne vienne me faire chier et j’écoutais d’une oreille distraite les cours et cela était bien suffisant pour avoir des résultats  honorables en tous cas suffisant pour obtenir le passage en classe supérieure.

                                    Alors oui j’ai martyrisé entre autre des gamins dans votre genre, pour le plus grand plaisir de chacun des mes amis de l’époque. J’étais celui qui osait, celui qui était assez malin pour ne jamais se faire chopper en flagrant délit et si cela devait être le cas, je répondais effrontément avec aplomb a tel point que les adultes étaient désarçonnés devant tant de défiance. Ces réaction penaudes au passage augmenter d’autant plus mon aura vis-à-vis des autres copains et enfoncé encore plus le pauv’ petit malheureux qui morflait une deuxième fois à tous les coups.

                                     

                                    Est-ce qu’aujourd’hui je le regrette ? Je ne sais rien, peut-être un peu, en tout cas j’ai marqué les esprits d’une génération de collégiens, étant revenu dans la même région, il m’arrive d’en recroiser de temps en temps et je sens qu’ils nourrissent encore quelques admiration ou rancœur selon du coté ou ils étaient, personnellement j’ai oublié 90% des conneries que j’ai pu commettre, par contre les autres non.

                                     

                                    Tout ça pour vous dire que vos traumas de jeunesse étaient peut-être liés à un gamin qui comme vous, avait des capacités mais qui avait choisit une autre voie pour exprimer son ennui.

                                     


                                  • Schroen 12 juin 2008 14:18

                                    J’ai recroisé par hasard il y a quelques années, une des petites frappes qui m’avaient causé tant de peine fut il une époque... il me déclara que certains de ces actes de cette époque (parce que je n’étais pas le seul) le taraudait de temps à autres dans la glace le matin


                                  • Forest Ent Forest Ent 12 juin 2008 12:55

                                    Tous ces mécanismes sont bien connus et décrits. Mais il n’y a à ma connaissance aucune solution ou presque dans le système éducatif français, ni public, ni privé.


                                    • Hakim I. 12 juin 2008 13:07

                                      Je pense que je vais faire un peu comme tout le monde ici :) je me reconnais aussi pas mal dans ce que vous décrivez.

                                      J’y apporterai seulement une nuance qui est je pense une cause possible de ce que vous dénoncez.

                                      En effet, vous parlez d’enfants précoces, c’est un bon termes, en revanche j’ai l’impression que vous nous racontez plutot la vie d’un enfant surdoué. Et c’est là le problème.

                                      Je rajouterais une catégorie dans votre liste ’"précoce, normal, ou peu efficient." : Celle de surdoué.

                                      Je le définis comme un enfant exceptionnellement intelligent ayant des capacités et un potentiel que la plupart des adultes n’auront jamais dans leur vie.

                                      L’enfant précoce, c’est celui qui aurait besoin de sauter une ou deux classes pour se sentir dans son élément.

                                      Vous avez raison quand vous nous parlez d’élitisme, mais ce qui manque surtuot dans ce pays, c’est la capacité à nuancer les choses. L’égalitarisme à outrance s’accompagne d’une vision binaire. Normal, ou surdoué. C’est en cela que les institutions ont échoué.

                                      Pour parler rapidement de mon cas, j’étais précoce, mais je n’ai pas été dans une école primaire ou collège où l’éducation nationale n’avait pas prévu que des élèves sortent du lot. C’était en Banlieue difficile, avec certains élèves ayant 16 ans en 4ème, des présumés fraichement arrivés de pays du tiers monde, etc... On avait surtout pour souci de les "intégrer".

                                      Pour ma part, j’étais au collège toujours premier de ma classe, sans réviser aucun cours, mais j’ai eu la chance d’être respecté par mes camarades de l’époque pour cela. C’étaient mes amis, que je retrouve encore aujourd’hui.

                                      Comme vous dites on ne trouvait pas malin de s’exprimer ou de se faire respecter par la force, mais dans ce genre de mondes, on est obligé de s’adapter à cette dure réalité. La petite délinquance y fesait rage, les petits trafics, les rackets et les bagarres (celles qui se déroulent au cutter, pas les petites de cour de récré). mes parents ont sacrifié leur vie sociale (et meme de couple) pour ne pas que nous tombions mes freres et soeurs et moi dans cet engrenage et je m’en suis sorti pas trop mal grâce à cela.

                                      Il faut absolument que le comun des gens comprennent le réel sacrifice personnel que doit accomplir un parent pour que son enfant ne prenne pas le mauvais chemin dans ce genre de quartiers, avant de les pointer du doigt comme démissionnaires. Bref je m’égare.

                                      Tout cela pour dire que vous avez entièrement raison, je nuancerai seulement votre analyse en différenciant enfant précoce et surdoué.

                                      Bien à vous.


                                      • foufouille foufouille 12 juin 2008 13:16

                                        tous ceux qui ont postes sont issues des basses classes. ca ma rappellent aussi des souvenirs.....

                                        ou sont les super ingenieurs, et bac +30 ?

                                        ceux qui ont "reussi" grace a leur parents ?

                                        le systeme est fait pour que les pauvres reste dans leur castes. au depart l’ecole "publique" etait juste la pour former des soldats. pas pour eduquer

                                        les dirigeants n’ont pas besoin d’etre surdoues. ils se bourre juste le crane de connaissances. peu importe qu’ils ne conprennent pas. de toute maniere, ils ont un boulot reserve a la naissance

                                        on est plus nombreux que certains le pensent. mais isoles et sans pouvoir.....


                                        • K K 12 juin 2008 16:30

                                          qu est ce qui vous fait dire cela ? La plupart des posteurs n’ont pas defini leur classe sociale.


                                        • foufouille foufouille 13 juin 2008 11:29

                                          si tu as du fric ton gamin va dans une ecole speciale !


                                        • K K 15 juin 2008 16:37

                                          pas obligatoirement. Et il y a aussi des enfants d’origine modeste dans les écoles spéciales. Ces écoles disposent de bourses pour les élèves très doués mais désargentés.


                                        • Pierre 15 juin 2008 23:29

                                          Ce que vous dites est tout le contraire du systeme des ecoles d’ingenieur en France.

                                          Un etudiant en prepa et ecole d’ingienieur coute dans les 13 000 euros par ans a l’etat et ne paiera que 1000 euros tout compris en debut d’annee scolaire. Plus possibilite d’obtenir des bourses.

                                          Si vous etes tres doue vous pourrez meme avoir l’exemple extreme de Polytechnique X qui paye ses etudiant plus que le smic pendant les annees d’etudes.

                                          Les recrutements grandes ecoles d’ingenieurs sont uniquement basees sur les concours et epreuves scientifiques, pas de pistons ou tete du client.

                                           

                                          J’ai quelques amis qui ont fait une grande ecole ayant pourtant des parents de classe ouvriere au chomage. Ils ont su demander et obtenir des bourses.

                                          Mais j’ai aussi des anciens amis de lycee, qui etaint excellents qui se sont jamais presentes aux prepas par auto censure sur le fait qu’il etait d’origine etrangere... quel dommage... 

                                           

                                          S’il y a une chose que les autres pays nous envie est bien le cout des etudes en France ! surtout les etudes scientifiques !

                                          Ceux qui osent dirent qu’il peuvent pas etudier en france car ils sont pas riche sont des p...tain de paresseux qui se trouve juste des mauvaises excuses. Sortez vous les doigts du cul !!! la france offre des chances qu’aucun autre pays que je connaisse n’offre. Aux US c’est pas 1000 euros de frais d’inscription par an, mais plutot par mois !!! 

                                           

                                           

                                          Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir des parents ayant suffisemment d’argent pour ne pas necessite des bourses, mais j’ai pas tourjours rigole pendant les annees d’etudes avec l’argent a gerer, et je ne suis jamais alle dans une ecole privee, primaire, college, lycee public.

                                           

                                           

                                           

                                          Second point :

                                          Je suis tout a fait d’accord avec les critiques faites par certains commentaires sur le fait qu’etre surdoue dans notre societe c’est avant tout savoir s’adapter. Pour cette raison le QI est un mauvais quantifieur d’intelligence, l’important est de savoir reconnaintre les systemes et savoir utiliser les bons leviers pour evoluer au sein de ce systeme. C’est valable a tous les ages de la vie et est pour moi signe de maturite d’un enfant ou non. C’est pour cette raison que j’ai toujours ete precoce, depuis la maternelle jusqu’a maintenant occupant un poste a l’etranger et etant l’un des plus jeune au monde pour mon domaine d’expertise, sans jamais soufrrir de ma situation par rapport a mes camarades ou collegues plus ages.


                                        • roOl roOl 12 juin 2008 13:36

                                          Remarquez, les adultes precoces souffre aussi...


                                          • Tristan Valmour 12 juin 2008 13:45

                                            Bonjour Docteur.

                                             

                                            Test de QI = valeur nulle d’après de nombreux chercheurs. Binet s’est planté sur la définition de l’intelligence. Voir notamment les travaux d’Howard Gardner sur les MI. Howard est d’ailleurs contre les tests sur ses MI.

                                             

                                            Nombre de connexions neuronales dans un cerveau moyen, d’après nos instruments de mesure : 1 suivi de 800 zéros. Nombre d’atomes dans l’univers : 1 suivi de 100 zéros. Résultat : notre potentiel est immense et nous n’utilisons qu’une infime partie de nos capacités. Voir par exemple la Self Enhancing Memory (SEM 3) pour développer sa mémoire.

                                             

                                            Réfléchir, augmenter l’emploi de son potentiel intellectuel, ça s’apprend. Cf : de la Garanderie, Feuerstein, Bono, Buzan, Gagné, etc. Et ça marche, c’est une partie de mon métier, et je vois les résultats concrets chez tout le monde : 100% de réussite ! Il faut stimuler les connexions.

                                             

                                            Les enfants précoces ont besoin du maximum de liberté dans l’apprentissage. Il faut un cadre minimal et des enseignants costauds (sur le plan intellectuel) en face d’eux.

                                             

                                            Voici une excellente école pour les enfants précoces (et pas surdoués, car ces enfants sont humains comme les autres) : http://www.garanderie.com

                                             

                                            Pas le temps de développer. Bon article. Bye.


                                            • 5A3N5D 12 juin 2008 14:06

                                              Bon ben, à la lecture des commentaires, il semble que je sois tombé sur un nid de surdoués, tous incompris et malheureux.

                                              Je vous laisse entre vous.

                                               


                                              • Marc Bruxman 12 juin 2008 14:12

                                                C’est effectivement un vrai problème et il n’existe pas de solutions si ce n’est quelques écoles privées mais vu le prix, autant que les parents soient fortunés. C’est fort dommage car si certains de ces enfants s’en sortent malgré tout, d’autres peuvent être détruits par les système. La encore, peut être que créer assez tot une classe par ville et y envoyer les enfants concernés serait une bonne chose.

                                                Le problème disparait généralement à l’age adulte ou les structures type universités, prépas et école d’ingés offrent un environnement adapté ou des personnes souffrant de la même précocité peuvent se rencontrer. Cela est possible parce que le pourcentage dans une classe de "précoces" augmente au fur et à mesure que les plus mauvais ont été envoyés en structure spécialisée. Il n’empéche qu’il est un grand gaspillage de ne pas regrouper entre eux ces gens plus tot.

                                                Et si le retour dans le monde de l’entreprise peut être difficile, il existe la encore des boites ou ce type d’employés est la norme (google, ...).


                                                • pallas 12 juin 2008 14:13

                                                  Je ne suis pas un surdoué, n’y un enfant precoce, quelqu’un qui se dit intelligent est en realité un pauvre debile qui se croit intelligent, donc la, ce n’est pas une bande de surdoué, mais juste une bande de debiles qui ont ete gavé, comme des ordinateurs, mais vous n’etes conscience de rien, juste de votre vie quotidienne, votre vision ne depasse pas se cadre la, seul un des commentateurs a fait la nuance, pauvre debile que vous etes, dire que se monde creve, et que vous etes des incapables de quoi que se soit.


                                                  • Schroen 12 juin 2008 14:22

                                                    Phallas a trouvé la caverne de platon cependant il ne regarde pas vers la sortie, ceci expliquant certainement le flou de ses idées


                                                  • pallas 12 juin 2008 14:19

                                                    Il y a le surdoué qui apprend tres vite et regurgite parfaitement, il y a celui qui est capable d’analyse logique, il y a celui qui a une grande comprehension du monde qui l’entoure et donc il aura une tres grande sensibilité, voila, les surdoué sont de plusieurs forme et complementaire. L’humanité est constitué d’individu qui ont des aptitues complementaires et tout cela a ete detruit, sa date depuis quelques 1700 ans, donc le terme surdoué ne veut rien dire. Il n’y a que les Mediocres ici bas, et rien d’autre, les tres rares surdoué, sont eliminé seuls les gavé peuvent etre gardé et encore, d’ailleur le classement n’est pas fini, il y a une classe qui n’a pas ete dite et peut etre la Meilleure qui n’existe plus du tout. Voila cher Auteur pour toi, fait ta recherche toi meme, et vous bandes de nazes arreter de vous croire si superieur, vous etes des reliquats tout comme moi, sauf que moi j’en est conscience, je ne me voile pas la fasse.

                                                     


                                                    • delicemetis 12 juin 2008 17:33

                                                      Apprends le français.

                                                      Sûr, t’es pas un surdoué


                                                    • Fabien 09 Crazy Horse 14 juin 2008 08:49

                                                      Arrête Nietsche Pallas, tu te fais du mal...


                                                    • Aqua Aqua 12 juin 2008 15:27

                                                      Je suis d’accord avec Pallas, mais au "second degré". C’est-à-dire qu’en modérant un peu vos propos, en enlevant toute haine ou agressivité, je pense que le fond est assez réaliste.

                                                      Je constate moi-même que notre vocabulaire est très médiocre et ne permet pas de parler précisément des différentes facettes du tout que l’on nomme "intelligence". Je pose la question à tous : Qu’est-ce que l’intelligence ?

                                                      Wikipedia indique - entre autres - la signification suivante :

                                                      "C’est l’ensemble de facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux"

                                                      Voilà : une personne possédant une mémoire phénoménale sans aptitude particulière à intégrer l’information dans un modèle (au sens mathématique) n’est pas quelqu’un de "surdoué" (là encore, le mot manque de précision).

                                                      Pour ma part, je dirai ceci :

                                                      Ce qu’il faut privilégier dans le développement d’un enfant, au-delà de la considération du mot "intelligence", c’est l’esprit de LIBRE ARBITRE. Il faut apprendre aux enfants à se poser des questions, à émettre des doutes, et surtout, à passer au crible du jugement toute forme de pensée à caractère DOGMATIQUE.

                                                      Que pensez-vous de cette ligne de conduite pour notre Nouvelle Education Nationale, par petits groupes (4 à 6 élèves qui travaillent et avancent ENSEMBLE et non plus en CONCURRENCE ENTRE EUX) ? Une institution où la pression du groupe est anéantie et où les liens sociaux, communicatifs et affectifs sont naturellement favorisés.

                                                      Merci pour vos commentaires constructifs même si la forme n’y est pas toujours... :)


                                                      • pallas 12 juin 2008 15:29

                                                        Personnellement je n’est jamais ete emmerder, voir des fois j’etais tyran quand j’etais gosse en primaire, au college je m’etait crée une bande de pote, au lycée j’avais un pote, n’y fort n’y faible, personne ne venai m’ennuyer, d’ailleur j’envoyai des gars qui se faisait tabassé, c’etait courant, ils n’etaient pas surdoué pour un sous, arreter de croire que le surdoué se fait forcement massacré. l’intelligence c’est aussi l’adaptation a son milieu, si vous etes entouré d’abrutis congenitaux, vous pouvez les manipulé, car plus ils sont cons et plus ils sont manipulables, voila pourquoi vous n’etes pas des surdoués, car votre vision est tout aussi etroite d’esprit et que vous faites de vos cas, des generalités. Ici il n’y a absolument aucuns surdoué ou avec une conscience bien superieur, ils nous lisent dans le meilleur des cas, mais sa ne va pas plus loin, ne vous Prenez pas pour ce que vous n’etes pas. Vous etes des Semi Surdoué, sa je le vous l’accorde, mais pas plus.

                                                         


                                                        • AubeMort 12 juin 2008 15:30

                                                          Attention, ce chiffre partout répété de « 1/3 des enfants en échec scolaire » a été donné à l’origine par une association , et n’a donc aucune valeur statistique puisqu’il ne représente que la situation des enfants dont les familles ont adhéré à la dite association. Il n’existe aucune donnée fiable sur la situation des enfants précoces(il faudrait tester plusieurs milliers d’enfants, ce qui n’est guère envisageable). De même parmi la clientèle d’un psy il y a forcément une forte proportion de personnes en souffrance ! En l’absence de davantage de preuves tout permet donc de penser que la très grande majorité d’enfants à « fort QI » vont plutôt bien - on ne voit pas pourquoi des capacités cognitives supérieures à la moyenne ne seraient pas un atout. Cependant les tests de QI ne mesurent que certaines capacités, et sont donc effectivement mal corrélés avec la réussite scolaire (et sociale, sportive..) qui demande d’autres aptitudes. On oublie aussi trop souvent qu’un enfant peut avoir un QI élevé sur lequel l’attention des parents va malheureusement se focaliser, et avoir cependant des problèmes (troubles affectifs, dyslexie, tout bêtement une mauvaise vue pas dépistée).

                                                          Je suis d’accord toutefois sur le fait que le système éducatif est maintenant très rigide ; par exemple il y a 30 ans le saut de classe était environ 10 fois plus fréquent alors qu’il soulève à l’heure actuelle beaucoup de réticences. Rien n’est prévu pour un élève de CP qui arrive à la rentrée en lisant couramment (quelle représentation peut il se faire de l’école où il n’apprend finalement pas grand chose cette année là ?) Les années collège peuvent être également difficiles pour un très bon élève au profil un peu trop intello (en général les options sont soigneusement mélangées pour avoir des classes bien hétérogènes...).


                                                          • benalgue 12 juin 2008 15:37

                                                            bonjour à tous (je suis peut être hors sujet)

                                                            le véritable problème est le peu de place laissé aux jeux aux sorties et au travail manuel à l’école.....oui il est possible d’apprendre à un enfant de 6 ou 7 ans à résoudre une équation.....mais à quoi bon s’il est intelligent il pourra l’apprendre à n’importe quel stade de sa scolarité.....un enfant nage à 3 ans l’autre à 7.... résultat des courses ils savent tous deux nager.....

                                                            laissons vivre aux enfants leur vie et monde d’enfants....mon fils va dans une école steiner ou tout l’apprentissage sérieux ne débute qu’à 8 ou 9 ans.....en fin de ce1 les enfants n’ont toujours pas appris à lire ou écrire réellement.....certains plus curieux que d’autre deviennent autodidactes à la maison ou comme mon fils auquel j’ai enseigné moi même l’écriture la lecture le calcul et bien d’autres choses par peur de l’avencement dans cette école....bref il se retrouve en cours a devoir apprendre à écrire un mot simple alors qu’à la maison il en est aux dictés avec notion de grammaire....oui à ce moment il s’ennuit un peu mais pas de dépression il apprend d’autre chose le tricot la flute etc et beaucoup de récréation.....et vivre en harmonie dans un groupe......et il aime aller à l’école

                                                            ma conclusion à la lecture de votre article et des commentaires c’est que les enfants précoces vivent un cauchemar à l’école.....souvent les nuls aussi du reste c’est l’école dans sa globalité qu’il faudrait changer.


                                                            • Alexis Brunet Alexis Brunet 12 juin 2008 15:43

                                                              Article intéressant. Toutefois, la capacité d’adaptation est selon moi une des bases de ce qu’on appelle intelligence. Tous les exemples citées en commentaires m’inspire une question. Ou donc était cette capacité devant les échecs cités, et comment se fait-il que d’autres s’adaptent aux systèmes ?

                                                              Les règles à suivre sont les mêmes pour tout le monde, et dès le début, non ?


                                                              • K K 12 juin 2008 16:42

                                                                j avais fait une remarque similaire au tout debut, ou plutot je m’interrogeais


                                                              • skirlet 13 juin 2008 12:23

                                                                S’adapter comment ? Faire exprès de ne pas avoir de bonnes notes pour faire plaisir aux copains ? Feindre l’intérêt pour un texte déjà lu et relu, pendant que la classe est à peine à la deuxième phrase ? On peut se tenir tranquille, mais suivre les balbutiement des autres à la trace... il ne faut pas trop demander à un enfant, même les adultes se déconnectent dans une situation similaire.


                                                              • Fabien 09 Crazy Horse 14 juin 2008 09:10

                                                                Moi, je me suis adapté au début en devenant moteur de la classe. J’étais plus à l’aise à l’oral que mes amis "grosse tête". J’essayais d’élargir le sujet, de pousser les profs à approfondir, mais ça ne marchais pas toujours. Parfois, les enseignants me brimaient... Quand ça se passait comme ça je me tournais vers ceux qui éprouvaient des difficultés et je tentais de les éclairer un peu. C’était intéressant puisque ça m’initiait à la pédagogie.

                                                                Par la suite, quand j’ai compris qu’on se fouttais de moi et que tout ce système n’était qu’une usine à formater (à partir de la terminale S), je me suis adapté en m’absentant ! Comme ça j’emmerdais personne et moi, j’pouvais faire ce qui m’intéressait à la maison et préparer mon bac comme je l’entendais (c’est à dire en dix jours). J’ai reçu le soutien massif de tous mes anciens profs et j’ai eu ce foutu bout de papier...

                                                                J’ai continué d’adopter cette stratégie à la fac et plus récemment, pendant mon BTS (même si l’administration a été très "casse-couille" et m’a contraint a faire acte de présence un minimum sous peine de me refuser l’inscription à l’examen - depuis l’inscription, ils ne m’ont plus vu !).

                                                                S’adapter n’est pas se travestir. Il faut faire des concessions, bien sûr, mais certainement pas avec l’oppresseur. L’essentiel est d’être un tant soit peu en accord avec soi-même.


                                                              • jmbpro 12 juin 2008 15:44

                                                                "C’est pourquoi je suis pour une scolarisation de l’enfant au niveau maximum de ses compétences, qu’il soit précoce, normal, ou peu efficient."

                                                                C’est aussi mon opinion. Les enfants devraient pouvoir apprendre au maximum de leurs possibilités.

                                                                Et un "surdoué" aujourd’hui peu se limité dans le futur et réintégrer un cycle "normal", tout comme un enfant en difficulté bien pris en charge, peut surpasser ses problèmes et devenir doué voir surdoué.

                                                                La vie n’est pas une ligne plate mais une ligne en dents de scie ; pourquoi ne pas profité des potentiels pour atténuer les baisses de régime et tirer les individus vers le haut.

                                                                Autre point la pédagogie politiquement correcte a amené les enseignants à dire des choses tel que :

                                                                "On ne donne plus de bon point car ça montre aux mauvais élèves qu’ils sont mauvais et c’est pas bien". (Phrase entendue en conseil d’école).

                                                                Je suis personnellement scandalisé par de tels propos. Et ceux pour deux raisons.

                                                                1°) On ne valorise plus le travail. Il n’y a plus de vision d’un objectif à atteindre. Alors on ne montre plus d’exemples à suivre (Plus de "bon point", de tableau d’honneur", de Prix de fin d’année). Mais aussi avez-vous seulement demandé à vos enfants quelles sont les notes de leurs copains ? Pour ma part les miens n’en savent rien.

                                                                2°) Et plus grave encore. Il est admis par les enseignants (cf la phrase) qu’il y a des "bons" et "mauvais" élèves. Si les élèves n’y arrive pas c’est qu’ils sont mauvais, il n’y a certainement pas de mauvaises pédagogies.

                                                                Bon je m’arrêterais là, mais le sujet est faste ; et comme à chaque fois nos responsables vont comme dans bien des cas s’attacher à la forme, plutôt qu’au fond du problème. Et c’est dommage car avec le potentiel que nous avons, nous pourrions faire de grandes choses.

                                                                JMB

                                                                 


                                                                • ManChaud 12 juin 2008 15:47

                                                                  Pas facile de parler de ces enfants, mais le sujet intéresse visiblement du monde.

                                                                  A la lecture de tous ces commentaires, je trouve que tout cela manque un peu d’optimisme et d’espoir. Je crois, pour le vivre en tant que parent, et l’avoir vécu probablement en tant qu’enfant, que cela peut aussi se passer pas trop mal si chacun y met un peu du sien, à condition de privilégier le dialogue et de ne pas avoir peur d’en parler. Ces enfants ne sont pas des monstres, et ils ne sont pas malades. Ils sont juste différents.

                                                                  A la maternelle dans le public, dans une classe double niveau de moyens-grands, mon fils a été "identifié" par l’équipe pédagogique. Nous avons vu une psychologue indépendante, qui a jugé qu’il était mûr (affectivement parlant) pour entrer en CP, mais nous avions alors refusé de le faire tester (pour ne pas mettre un "numéro" sur notre enfant). Seule solution trouvée alors pour entrer en CP à 5 ans : le privé (c’était un peu dur de faire le deuil du public).

                                                                  Arrivé en CE2, à l’âge de 7 ans, grosse crise avec la maîtresse qui nous dit ne plus s’en sortir ("avec lui c’est comme si j’en avais 12 de plus dans la classe") et aussi avec nous (il nous a dit, ou plutôt hurlé : "vous ne savez pas qui je suis et vous ne savez pas m’élever"). On se résoud à le faire tester : 148 ! Le monde s’effondre sous nos pieds, tout notre système éducatif vole en éclats, surtout quand la psy nous dit après le test : "Bon courage" !

                                                                  Mais ce que nous avons appris d’elle, c’est que la valeur obtenue n’est pas le plus intéressant du test. Ce qui importe, c’est d’essayer de comprendre au travers de ce test comment fonctionne son enfant. C’est l’occasion pour lui aussi de mettre des mots sur les différences qu’il ressent. Car il sent qu’il est différent des autres enfants.

                                                                  Des solutions miracles ? Nous n’en avons pas trouvées. Il faut dialoguer, parler. Il faut essayer de le nourrir en répondant à ses attentes. Mon fils a cumulé les sports et les activités. Quand il m’a battu aux échecs (à 8 ans 1/2) il n’a pas voulu continuer. Maintenant, il se passionne pour le sport. Il connait par coeur les résultats de plein de disciplines, il fait un sport d’équipe, un sport individuel. Il a toujours un an d’avance en 6e, et il apprend deux langues (anglais et espagnol). Il ne veut pas faire de latin ou de grec l’année prochaine mais il veut apprendre l’arabe car cela chante à son oreille. Il a essayé la musique, mais ça a été une catastrophe dans son cas.

                                                                  Alors oui, c’est épuisant d’être parent d’un enfant précoce, mais c’est aussi passionnant. Il faut essayer de trouver les bons outils pour l’aider à s’en sortir, mais personne ne peut vous aider en cela car c’est vous qui le connaissez le mieux.

                                                                  Bien sûr, ce n’est pas rose tous les jours, et comme nous l’avait dit la psy "il faut maintenir un cadre solide mais pas rigide" (et débrouillez vous avec ça !).

                                                                  Aujourd’hui, je voudrais donc juste dire qu’on peut s’en sortir avec du courage, de l’énergie et de la perséverance, et que ma plus belle récompense a été le jour où mon fils nous a dit : "vous avez fait vachement de progrès comme parents". Il n’avait pas 10 ans ...

                                                                  Alors ne laissez pas tomber ces enfants, ils ne pourront qu’enrichir vos vies.


                                                                  • marine marine 12 juin 2008 21:35

                                                                    @ Manchaud

                                                                    Pour vivre à peu près la même chose avec mon fils ainé, je comprend tout à fait vos problèmes "éducatifs". C’est effectivement par un dialogue constant avec mon fils que j’ai réussi à m’en sortir à peu près correctement. C’est vrai que cet enfant est épuisant, en demande constante de "nourriture". J’ai parfois l’impression d’être face à un tonneau sans fond.

                                                                    Mon fils est en sixième trilingue dans un collège privé. Il n’y a pas eu d’autre solution. Pendant son CM1 l’institutrice avait demandé notre "autorisation" pour le décloisonner en CM2. L’expérience avait été formidable jusqu’à ce que mon enfant comprenne que ça impliquait un passage en 6ème au collège public l’année suivante. Il s’est mis à ne plus rien faire. L’expérience a été arrêtée et il a poursuivi une scolarité normale. Il a fallu presque un an de questionnement pour qu’il avoue ne pas vouloir aller dans ce collège. Terrorisé par les échos qu’il avait du collège auprès de ses camarades dont les frères et soeurs ainés fréquentaient le collège (violence etc)

                                                                    Cette école privée est une véritable catastrophe pour le budget familial mais une bénédiction pour mon fils. Il apprend dans un environnement propice à l’étude, on nourrit sa curiosité et on la pousse même. Alors oui je regrette la perte de la mixité sociale (le prix de l’école fait rapidement "le tri" ) mais il n’y avait pas d’autres solutions pour que cet enfant retrouve le gout de l’école et le gout d’apprendre. Le collège public proposerait les mêmes conditions d’apprentissage, j’enlèverais mon enfant de son collège privé immédiatement.

                                                                    Il y a de gros efforts à faire au niveau de l’éducation nationale pour que l’école soit un endroit adapté à tous. On demande aux enfants de rentrer dans des cases. Ce système est autant une catastrophe pour les enfants en difficultés que pour ceux qui sont en avance. Les premiers perdent pied un peu plus chaque jour, les seconds se démotivent et finissent pas ne plus rien faire. A quand un système qui laisse l’enfant suivre son apprentissage à son rythme ?

                                                                    cordialement, aigue-marine.

                                                                     


                                                                  • K K 12 juin 2008 16:39

                                                                    hum si tu retires tout ce qui est agressif du post de Pallas, il ne reste pas grand chose. Ce monsieur doit etre un ecorche vif. Dommage, il a certainement des choses interessantes a partager puisqu’il est la.

                                                                    cher Pallas, votre probleme vient de ce que vous generalisez un peu trop. Tout le monde n’a pas pretendu etre surdoue ou surintelligent sur ce post. Vous meme, vous avez dit que vous ne l’etiez pas. Mais il est normal que ce sujet fasse reagir ceux qui ont ete victimes de ce probleme. Le fait qu’il y en a beaucoup ne fait que rendre l’article de base encore plus interessant.

                                                                    Il y a un probleme, on peut reflechir pour tenter de le resoudre, avec votre participation, bien entendu.

                                                                    cordialement...


                                                                    • Sahtellil Sahtellil 12 juin 2008 16:54

                                                                       

                                                                      On est au Maroc. De mon temps pas de maternelle. Direct CP à 5 ans avec mon frère A. 7 ans. Déficit de langue. Baragouinons uniquement berbère. Malgré les quolibets, tiens mieux le coup que A. qui redouble. L’année d’après, A. se venge en me piquant le long de l’année cahiers, crayons… J’y vois que du feu et accuse mes camarades. Brimades (et taloches) du père, déprime et pipi au lit. Recalé par décret paternel. Selon lui, l’aîné ne doit pas rester à la traîne du cadet. Une année de perdue mais tiens péniblement le coup. Tête de turc des affreux, malheureux, énurétique jusqu’à 14 ans et excellentes notes. Mon 1er cadeau d’anniversaire à 7 ans est le 1er livre non scolaire à entrer à la maison : historiette épique de 60 pages en arabe apprise par cœur. Voracité livresque et promenade de santé scolaire jusqu’au bac. Sans effort et sans méthode. En 6è aime mieux fumer des clopes au ciné avec des cloches que m’emmerder au lycée. Après le bac, école d’architecture. Classé 6è sur 5000 candidats. A la fin de la 1è année mon prof d’archi me lance : « Eh ! Filou. Tu es passé ». J’étais percé à jour. Ca s’arrête là. Peux plus soutenir le rythme. Manque cruellement de méthode et de sens de l’effort. Encore 2 années pénibles et abandon. Dépression grave que je traîne encore, 20 ans plus tard. A. a terminé son cursus universitaire après une scolarité cahin-caha. On s’est pas parlé 3-4 ans vers l’adolescence. Depuis, on est très potes.

                                                                      Ceci est mon histoire. Personne n’en connait les détails intimes. Ca me fout encore le bourdon mais merci à l’auteur et à AgoraVox de cette opportunité.

                                                                      BMD


                                                                      • Aspiral Aspiral 12 juin 2008 16:56

                                                                        Le nivellement par le bas est la loi du progrès, toujours plus de la même chose. Le nivellement par le haut est la loi du changement. Il est temps de penser au changement ! Si ce n’est pas déjà trop tard ! Voir cet article pour plus de renseignements.


                                                                        • finael finael 12 juin 2008 17:08

                                                                          Bravo !

                                                                          J’espère vous retrouver tous à Mensa ! (merci 5A3N5D)

                                                                          Et je suis pertiellement d’accord avec Tristan Valmour, il ne faut surtout pas confondre QI tel que mesuré par les tests et "intelligence" que l’on ne sait pas définir.

                                                                           


                                                                          • Numero 19 Numero 19 12 juin 2008 17:11

                                                                            Bonjour,
                                                                            n’avez vous pas la suite de l’histoire de ces jeunes personnes ?

                                                                            Pour ma part j’étais très à l’aise jusqu’au collège (sans travailler une ligne de cours), puis arrivé au lycée, les résultats n’ont pas bien suivi, quoique ca allait encore. Après le bac, toujours aucun travail, et le tout a été bien difficile. Et c’est quand je suis devenu branleur que je me suis senti sur la même longueur d’onde que mes camarades.
                                                                             

                                                                            Ensuite, prépa, une année en école d’ingé, viré de l’école car incapable de suivre le rythme sans méthode de travail, j’atterris à la fac.

                                                                            Pour mes dernières années de fac, j’ai vu de nombreux camarades dans mon cas : des procrastinateurs finis. Plus aucune volonté de travailler pour les cours, mais une intelligence certaine, décelables dans la façon de voir leur environnement.

                                                                            Il n’y a pas lieu de parler d’intelligence ou pas. Certains mémorisent très bien, d’autres ont une excellente logique, d’autres encore savent travailler avec acharnement.

                                                                            Pour être dans ces "surdoués", il ne s’agit pas que d’avoir de bonnes notes à l’école, mais aussi et surtout l’interaction avec l’environnement hors école. Pour avoir de bons scores, la méthode de la carotte et du baton peut faire l’affaire.

                                                                            Après, il faut savoir si notre système éducatif permet de gérer la diversité des élèves ou si l’on part du postulat que tous les élèves sont standards, ou qu’on arrivera à les faire devenir standard de gré ou de force.

                                                                            Ou bien l’école n’est pas adaptée aux élèves, ou c’est l’inverse. Question de budget et de volonté d’investir dans nos enfants. 

                                                                             

                                                                            J’ai encore ce goût amer d’avoir échoué et d’avoir raté des choses. Exactement comme Sahtellil en qui je me vois parfaitement.


                                                                            • pallas 12 juin 2008 17:25

                                                                              Vous n’avez pas compris que c’est ainsi depuis au moin 1500 ans ? ainsi que l’allergie aux gens intelligents comme nous avons une peu instinctive des araignées. Vous savez pourquoi ?, c’est instinctif. Autrefois il y avait des gens normaux, mais l’humanité rentra dans une periodesombre, hors histoire, fait de tuerie, de terreur, de violence en tout genre, ou les survivants etaient soient les laches ou les meurtriers ou bien les gens simples, qui sont devenu les proletaires, les gens intelligent furent eliminé rapidement, ce qui a commencé il y a longtemps et continu aujourd’hui encore, mais d’une maniere moin violente, c’est l’isolement. Par exemple se sont les femmes qui ont ete les premieres scientifiques, ainsi qu’elles avaient le monopole de la religion, aujourd’hui sa n’est plus le cas, et oui nous oublions les femmes, qui etaient des pionnieres dans l’evolution de notre espece. La question des surdoué englobe l’evolution Stoppé de notre espece depuis enormement de temps.


                                                                              • pallas 12 juin 2008 17:26

                                                                                nous avons peur des araignées, j’ai oublié le "r", dsl, dans mon texte.


                                                                              • delicemetis 12 juin 2008 17:30

                                                                                Bonjour très bon article.

                                                                                Je me fais beaucoup de soucis pour ma fille qui est dans ce cas là je pense.

                                                                                Elle a 4 ans, sait déjà lire et écrire, mais ne veut pas courrir, refuse de jouer avec les autres enfants parce qu’elle les trouve "bêtes" et préfère discuter avec les adultes.

                                                                                Et le pire c’est que je me suis fait engueuler par sa maitresse qui trouve que je la pousse trop alors que c’est elle même qui est demandeuse d’informations et de savoir.

                                                                                Mais lui faire sauter une classe comme vous le conseillez est risqué, certes l’enfant ne va plus s’ennuyer mais socialement, les différences même d’un an entre les enfants est énorme, et cela risque de l’enfermer encore plus.

                                                                                Qu’en pensez vous ?


                                                                                • Krokodilo Krokodilo 12 juin 2008 18:15

                                                                                  Personnellement, je vous conseille de la faire entrer au CP avec un an d’avance, si vraiment elle sait déjà lire (c’est-à-dire lire un texte simple, pas seulement les lettres ou les syllabes simples). Par ailleurs, même sans sauter de classe, il arrive qu’il y ait pratiquement un an d’écart entre des élèves, du simple fait des dates de naissance : entre celui né en janvier et l’autre né en décembre - c’est le cas d’un des miens, et nous aurions probablement demandé l’entrée en avance s’il était né début janvier, pour les mêmes raisons que vous. de toute façon il vous faudra peut-être une confirmation par un pédo-psychiatre ou psychologue.


                                                                                • delicemetis 12 juin 2008 18:19

                                                                                  merci du conseil


                                                                                • LilianeBourdin 12 juin 2008 20:59

                                                                                  Oui, les difficultés d’adaptation à un groupe d’âge plus élevé d’un an ne sont rien par rapport au fait de n’avoir rien, ou presque, à apprendre à longueur de journées scolaires. Surtout quand on est intelligent et que l’on est particulièrement intéressé par l’apprentissage. L’enfant doué investit particulièrement son "grandissement". Un enseignement trop pauvre le laisse en jachère. Et il va être davantage à niveau avec des enfants plus grands.

                                                                                  De plus, par expérience, je constate que les enfants précoces sont souvent aussi avancés sur le plan psychologique. Ce qui les conduit d’ailleurs parfois à comprendre vite comment ils peuvent éviter l’effort en faisant celui qui ne sait pas : comme c’est ce qu’on leur demande (des performances inférieures à leurs capacités), cela peut entraîner des blocages sérieux par refus ultérieur de se mettre en échec.

                                                                                  Pour le dire autrement, si l’on ne permet pas à l’enfant doué d’avoir à se tromper, hésiter, etc... il n’aura que peu l’occasion de se confronter à la difficulté (la "castration", dit-on en psychanalyse), et il la redoutera particulièrement. Peuvent s’ensuivre ultérieurement des stratégies d’évitement de nouveaux apprentissages où il ne se sentira pas sûr, et une intolérance à l’échec.

                                                                                  Je pense donc que la difficulté que représente le saut de classes, est intéressante à plus d’un titre.


                                                                                • ninou ninou 12 juin 2008 23:53

                                                                                  Prof des écoles, j’ai la chance (oui, je considère cela comme une chance !) d’avoir dans ma classe de cm2 3 enfants décelés précoces assez tôt (et qui se sont tous les trois passés de cp). Leur maturité n’a rien à envier à celle de leurs camarades. L’une des trois a dû affronter cette année une difficulté ( ridiculement passagère) d’apprentissage et a fondu en larmes devant un exercice sur les nombres décimaux où elle ne trouvait pas la solution du premier coup. Elle s’est sentie déstabilisée scolairement. Elle n’a pas compris tout de suite, mais n’a pas consenti à demander une explication de plus. Mon boulot, à ce moment précis, a été de lui affirmer que chacun connaît des difficultés ponctuelles, qu’elle était sans doute fatiguée et réussirait de façon certaine en reprenant son raisonnement depuis le début. Elle a ravalé ses larmes et s’est mise au travail avec succès.

                                                                                  Même précoce, un enfant (bien intégré dans sa classe par ailleurs) peut connaître des moments de souffrance, qui paraissent risibles de loin, mais qui montrent sa fragilité et... son manque de confiance en soi ! Je suis heureuse d’avoir été là pour l’accompagner lors du premier surmontage de difficulté qu’elle ait eu à faire. Elle sait maintenant qu’elle peut aller au delà d’elle-même. Ce fameux "goût de l’effort" qui a trop souvent goût de sacrifice a pris pour elle un goût de liberté (c’est parce que je l’ai voulu que j’ai réussi, pas parce que c’était facile !)

                                                                                  C’est vrai que la relation avec ces élèves n’est pas toujours de tout repos (surtout avec les "infaillibles" qui n’écoutent aucun conseil, surtout quand ceux-ci leur demanderaient des efforts !), cependant, ils sont des élèves comme les autres et, dans ma classe au moins, ils sont traité "comme tout le monde" au niveau des règles de vie et du minimum exigible, mais bénéficient d’un traitement individualisé au même titre que les "cancres".

                                                                                  De plus, il ne faut pas se contenter d’en faire des tuteurs pour les plus faibles (certains d’entre eux en sont d’ailleurs incapables vu qu’ils ne comprennent pas que l’on puisse ne pas comprendre !), ils peuvent aussi aider dans la mise en place de certains projets de classe, mener sur leur temps libre des recherches et projets personnels...

                                                                                  C’est, je l’ai déjà dit ailleurs, plus une question humaine que de structure (ou de corps de métier !! - "laracedesprofstousresponsablesdetouslesproblèmesdetoutelajeunesseetdoncdelasociété" !)

                                                                                  Les bonnes volontés ne manquent pas. C’est la société humaine, dans ce qu’elle a de plus grégaire, qui les étouffe !

                                                                                   


                                                                                • LilianeBourdin 13 juin 2008 00:42

                                                                                  Merci, ce que vous rapportez illustre bien ce que je pense : votre jeune élève a pu être confrontée à une difficulté et vous avez su la rassurer sur le fait que ce n’était pas humilant de ne pas comprendre du premier coup. Ce sont ces expériences, et leur accompagnement qui vont permettre à l’enfant doué d’utiliser ses compétences pour un "plus de vie", plutôt que comme un handicap humain et social.

                                                                                  La même chose peut se voir par rapport à la sensibilité. Mal comprise, culpabilisée, elle est source de honte et de souffrance. Canalisée, en particulier en apprenant à l’enfant doué à s’apaiser lui-même, et à freiner le développement des représentations tragiques que sa fertile imagination invente ou devine, elle devient la source de grands plaisirs artistiques et affectifs.


                                                                                • K K 15 juin 2008 16:45

                                                                                  Je connais tres bien une personne qui a eu deux ans d’avance et qui a été si traumatisée par ce qu’elle a vecu à ce moment, difficulté de relations due à la différence d’age etc, qu’elle a refusé catégoriquement que ses enfant aient ne serait-ce qu’un an d’avance.


                                                                                • Surya Surya 12 juin 2008 18:09

                                                                                  Article très intéressant. Il est rare que l’on parle de la souffrance psycho et scolaire des enfants précoces qui passent pour ne pas avoir besoin d’aide, ce qui est totalement faux, bien au contraire.

                                                                                  Leur souffrance est souvent liée à leur hypersensibilité. Une remarque d’un enseignant, qui va glisser chez un autre enfant, va être reçue comme un coup de poignard traumatisant dans le coeur par ces enfants, par exemple

                                                                                  La souffrance de l’enfant précoce est très souvent dûe aux enseignants eux mêmes qui, il est vrai, n’ont pas le temps de s’occuper de ces gamins qui vont plus vite que les autres, qui ont compris en 5 minutes quand l’enseignant avait prévu de faire dureer l’explication quinze (et on fait quoi des dix minutes restantes ? il faut bien occuper celui qui sème la zizanie en classe du fait de son inactivité, et ça demande des exercices supplémentaires à proposer, donc à préparer, donc à corriger, et il est vrai que le surcroît de travail n’est pas bien accueilli par les instits et les profs, ce qui est compréhensible, mais là où le bas blesse, c’est lorsque les enseignant nient et ne veulent pas entendre parler de ces gamins soit disant plus doués que les autres, alors qu’ils ne savent "même pas" nouer leurs lacets comme vous l’avez justement fait remarquer, ou qui, plus tard, gènent le prof car ils sont agaçants à poser des questions difficiles et doc déstabilisantes auxquels l’enseignant n’est pas préparé. L’enseignant finit par redouter leurs interventions orales et les rejeter, les casser, même, par peur d’avoir l’air de ne pas tout savoir, par agacement devant ce petit "Monsieur (ou Madame) Je-Sais-Tout".

                                                                                  On vit en effet dans une société qui préfère couper les têtes qui dépassent plutôt que d’avoir l’air d’accepter ce qui n’est pas du tout, en fait, de l’élitisme et de l’anti-démocratie.

                                                                                  La démocratie dans l’enseignement n’est elle pas, comme on nous le répète à longueur de journées, de donner toutes ses chances à chaque enfant ? Dans le cas des précoces, curieusement, ce joli principe ne s’applique plus... Par manque de moyens, il faut le reconnaitre, difficile de s’occuper d’un IP quand on a 30 autres gamins dans une classe, mais aussi par manque de volonté, par désintérêt, voire pire.

                                                                                  La démocratie, ça ne doit pas être la dictature de l’égalitté. Nier le fait que les gamins sont différents, et prétendre offrir une école égalitaire, c’est se planter complètement, et n’avoir rien compris. L’égalité, c’est donner toutes les chances de réussite, quelque soit le niveau et les conditions de départ. Ce n’est pas décider arbitrairement qu’on est tous pareils, et traiter tout le monde comme s’il suffisait d’entrer dans un moule. L’enfant précoce est justement incapable d’entrer dans un moule.

                                                                                  Une enquête a été menée il y a quelques années, interrogeant un certain nombre d’enfants précoces sur leurs conditions de vie à l’école, leurs problèmes relationnels avec les rares copains, et leur souffrance. On y lit par exemple les petites méchancetés quotidiennes que certains profs balancent à ces élèves, ça donne à réfléchir, tellement c’est hallucinant, et celles et ceux qui sont passés par là y reconnaîtront avec amertume leur propre parcours...

                                                                                  "l’enfant précoce et sa souffrance - enquête sur la souffrance psychologique des enfants intellectuellement précoces en milieu scolaire"

                                                                                  par Gérolami, Marie-Noëlle

                                                                                  Editions Creaxion - http://www.editions-creaxion.com/

                                                                                  01/04/2004

                                                                                  A commander à l’éditeur ou en vente sur internet

                                                                                   

                                                                                   


                                                                                  • chmoll chmoll 12 juin 2008 19:00

                                                                                    faut dire aussi, qu’un enfant sur doué qui rentre en primaire(ecole public) ben ça fait peur au instits,zont peur que l’gosse pique leur place


                                                                                    • Fabien 09 Crazy Horse 14 juin 2008 09:16

                                                                                      Tu ne crois pas si bien dire...


                                                                                    • Tintin Tintin 12 juin 2008 19:40

                                                                                      Nivellement nécessairement par le bas, abrutissement collectif, voila ce qu’offre l’égalitarisme.

                                                                                      Les conséquences humaines sont comme toujours dramatiques, des millions de vies gachées, et pas seulement celle des surdoués, par simple dogmatisme.

                                                                                      La solution est simple. Laisser s’exprimer la diversité des capacités et des motivations, permettre le choix la ou ne règne que l’arbitraire, choix des matières, choix du rythme.

                                                                                      L’école doit promouvoir l’égalité des chances, l’ouverture d’esprit, la tolérance. Aujourd’hui, elle abrutit des générations d’élèves cloisonnés par le moule de la pensée unique, avec toute la frustration et le ressentiment qui va avec. Le redoublement en est un parfait symptôme.


                                                                                      • Fabien 09 Crazy Horse 14 juin 2008 09:28

                                                                                        " L’école doit promouvoir l’égalité des chances [...]  "

                                                                                        Pardonnez-moi, mais l’égalité des chances est un présupposé qui ne résiste pas à l’observation empirique.

                                                                                        Les chances NE SONT PAS égales. On ne peut pas dire qu’un enfant qui naît comme moi dans une famille plutôt aisée, sans souci du lendemain, et qui est inspiré par l’exemple d’adultes instruits, doués d’une grande culture générale et animés par une grande soif de connaissance ; a les mêmes chances de prendre son instruction en main et de vivre en homme libre qu’un enfant né dans une famille prolo, avec une mère battue par un père alcoolique, où l’on ne parle que football et gonzesses, où on ne lit pas, dans laquelle on ne parle pas, etc.

                                                                                        L’égalité des chances est un mythe. L’acharnement à vouloir rendre ce mythe réel nuit à tout le monde.


                                                                                      • ninou ninou 12 juin 2008 21:31

                                                                                        Et si le problème était ailleurs ?

                                                                                        S’il était, plutôt qu’à l’école, en tant que structure, dans l’inconscient de tout un chacun... L’être humain a peur de la différence. On veut que son prochain, ses enfants, sa famille, ses voisins, ses collègues pensent et agissent tous d’une manière "normale" (au sens ou elle suivrait notre propre norme morale et intellectuelle). Ne pas comprendre, donc, ne pas "con-naître" une personne nous éloigne d’elle. Cela peut nous décontenancer ! Un sous-doué, à la limite, c’est facile de s’en accomoder car il nous renvoie, par effet négatif rétroactif, une bonne image de nous-même, de nos "valeurs" quand on a été un bon élève, ou a-contrario, une image de reconnaissance, une complicité, quand on a été mauvais. Un surdoué, là.... tout s’écroule !

                                                                                        Les divers commentaires le montrent : ce qui fait vraiment problème, c’est les autres (qu’ils soient élèves, parents, profs...) plus que l’institution ! A en croire certains, il faudrait inventer une structure différente pour chaque individu !!

                                                                                        Le regard bienveillant sur l’autre suffirait... Mais c’est là que l’être humain est le moins doué !

                                                                                         


                                                                                        • Numero 19 Numero 19 12 juin 2008 23:29

                                                                                          En lisant les interventions, je vois que le problème n’est plus que l’enfant soit doué, mais qu’il est simplement différent. Le problème de l’échec de cette catégorie de personne ne me semble être qu’un des symptômes d’une société tolérant de moins en moins la différence.

                                                                                          C’est à l’école que l’on apprend la vie. C’est à cet âge que le politiquement correct s’apprend, et donc n’existe pas encore solidement dans la tête des écoliers. C’est dans ces petites classes que s’exprime une partie de la nature humaine, une nature crue, violente, non inhibée. Qui n’a jamais vu une classe s’en prendre au faiblard ? Au souffre-douleur ? Je pense qu’un enfant se rend bien compte qu’il vit dans une société qui n’accepte pas vraiment la différence, et cela déteint sur lui et l’influence dans une certaine mesure.

                                                                                          Notre instinct nous pousse à défendre notre capital génétique, le faire prospérer... et éliminer ce qui s’en éloigne. Ceci est du moins une des théories vers lesquelles je penche pour expliquer cette "haine de l’autre".

                                                                                          L’idéal est de permettre à chacun de s’épanouir dans un environnement adapté. Mais l’école est aussi là pour nous faire vivre et évoluer ensemble. L’école rassemble physiquement certes, mais elle divise aussi car on se rend compte qu’on est différents dans l’apparence et la pensée.

                                                                                          Ce que je vois, c’est qu’aujourd’hui, il existe plus de choses pour séparer que réunir. En primaire, nous avions des groupes de niveaux en anglais, et des tablées de 4 avec 2 forts pour aider 2 faibles dans les autres matières. Dans les cours d’écoles, il y a toujours une ségrégation garçons-filles. Et ne parlons pas de la mode, qui est cruelle envers les parents qui doivent faire des efforts pour acheter la dernière futilité en vogue.

                                                                                          Et pour réunir ? Qu’a-t-on pour réunir tous les jeunes sous une même bannière, qui nous permet de vivre ensemble, et de comprendre qu’on est tous faits du même métal ? Nous avions le service militaire qui permettait à tout un chacun de voir et comprendre que d’où qu’on venait, on pouvait travailler ensemble, s’entraider quand on est dans la même galère, que le fort pouvait etre utile au faible ?

                                                                                          L’Homme a une nature combattive, de conquérant. Que fait-il une fois dans un monde débarrassé des inquiétudes vitales ? Il s’ennuie et cherche des poux... quand jojo n’attaque pas, il cherche à se défendre.

                                                                                          Soyez d’accord ou pas, soyez outré si cela vous chante. Je pense qu’on a vraiment besoin d’être tous dans la merde en même temps pour nous rendre compte que certaines différences sont futiles, et qu’on fait mieux les choses ensemble. A ce moment là on pourra être convaincus de la chose et ainsi convaincre nos enfants de la nécessité d’aimer son prochain. D’ici là, anonymement au sein du groupe bien-pensant, nous continuerons de marcher sur le faible sans défense ou le fort isolé.

                                                                                          Ce sont des choses qui ne s’apprennent pas dans les livres, qui ne s’imposent pas aux autres. La tolérance s’apprend à l’école de la vie, tout simplement. Une simplicité désormais difficile à trouver, j’imagine.


                                                                                          • Allys 13 juin 2008 00:46

                                                                                            Quelques remarques que m’inspirent cet intéressant article, qui, au vu des nombreuses réactions, traduit un malaise réel :

                                                                                            Tout d’abord, je ne saisis pas bien la différence entre enfant "précoce" et "surdoué" : est-ce à dire que l’enfant précoce voit son développement affectif évoluer au même rythme que ses facultés intellectuelles, à une vitesse supérieure à celle de la moyenne, ce qui est à souhaiter pour les éventuels "sauts de classe", tandis que l’enfant "surdoué" serait doté de dons exceptionnels dans des domaines particuliers ?

                                                                                            Je remarque également que, souvent, ces enfants surdoués sont affectés de problèmes en "dys" (dyscalculie, dysortographie, dyslexie, dysgraphie...) dont on ne parlait pas tant il y a une cinquantaine d’années, et consultent abondamment pédo-psychiatres et orthophonistes...

                                                                                            Comment se fait-il que des enfants supérieurement intelligents aient autant de difficultés à réussir des apprentissages aussi "basiques" que celui de la lecture et de l’écriture ? J’aurai tendance à incriminer l’inanité du système scolaire (sauf à penser que ces enfants sont des "mutants" dont on n’a pas encore compris le fonctionnement intellectuel). Autrefois, les instituteurs avaient, pourtant et de loin, infiniment moins de difficultés à faire obtenir le certificat d’études à des élèves moyennement doués.

                                                                                            Qu’est-ce qui a changé ?

                                                                                            Je dénoncerai, un peu pèle-mèle :

                                                                                            - Le manque de pragmatisme : au lieu de se demander à quoi sert l’école, quelles sont les connaissances élémentaires dont l’enfant aura besoin, on mélange allégrement les notions les plus inutiles et les plus abstraites, comme, par exemple, le "shéma actanciel" en cours de français niveau quatrième, sans pour autant apprendre à rédiger un texte simple et clair avec un vocabulaire adapté.

                                                                                            - Le nivellement par le bas (malgré l’exemple précédemment cité : nos élites n’en sont pas à une contradiction près) : je prendrai pour exemple la fameuse "méthode globale", à l’origine conçue pour des déficients mentaux : aucune mise en relation des éléments de l’écriture, aucun effort d’analyse requis, reconnaissance du mot au "faciès" ; après quoi on passe soudainement à une autre méthode, dans la même classe de CP, en revenant à la bonne vieille méthode... l’enfant est désorienté, on le serait à moins. Cela va avec le bourrage de crâne idéologique dont sont victimes les enseignants dans les institutions de formation des maîtres : accepter "la différence qui enrichit" : oui, mais surtout pas celle de l’élève qui sort du lot, paradoxalement.

                                                                                            - Le manque de structures adaptées, tant pour les élèves qui traînent la patte que pour les surdoués ; Il n’y a pas de redoublement dans un pays comme la Finlande : chaque établissement dispose d’un nombre de professeurs suffisant dont le seul rôle est d’aider individuellement les élèves qui ont du mal à suivre. Ce qui fait qu’il n’y a dans ce pays, ni Brevet, ni Bac, puisque tous les élèves sont au niveau en fin de cursus.

                                                                                            - L’école obligatoire jusqu’à seize ans qui veut que tout le monde soit réceptif à des notions abstraites qui ne seront utiles qu’à condition de poursuivre un enseignement supérieur. Que de classes perturbées par des élèves qui ne devraient pas s’y trouver, de temps perdu et d’ennui pour ceux qui y sont à leur place et d’éfforts inutiles de la part des professeurs !

                                                                                            Enfin, il me semble que tout cela vient d’un manque de "projet" véritable pour notre société, et que l’on s’évertue à soigner de vagues symptömes épidermiques, pour ne pas dire les symptômes des symptômes, sans choquer l’électeur, surtout, au lieu de s’attaquer aux problèmes de fond, comme d’habitude...

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                             


                                                                                            • LilianeBourdin 13 juin 2008 01:35

                                                                                              Merci de ces questions : j’en évoque quelques-unes.

                                                                                              La méthode globale. Encore une polémique, mais je suis d’accord  : effectivement la méthode de reconnaissance visuelle des mots, dès la maternelle, au lieu d’un apprentissage de la lettre et du phonème, introduisant les syllabes et la construction syllabique des mots, déconcerte l’enfant prédisposé à une appréhension analytique des choses. Cette approche (notion du "stock de mots", d’un texte dont il est important "de comprendre le sens global même si on n’en comprend pas tous les mots", etc...) conduit l’enfant à "deviner", et l’enfant précoce devine vite. Il va donc zapper la difficulté en inventant une solution personnelle au problème. Qui peut se révéler inefficace à moyen terme. Et le rendre peu sécure.

                                                                                              Et à propos des dys : après des années de rencontres et de prises en charge d’enfants précoces en difficulté, j’en suis arrivée à la conclusion que tous les dys-quelque chose que rencontrent les enfants précoces ont à voir avec cette inadaptation du niveau des exigences que l’on a vis à vis de l’enfant doué. "Laissez-lui son enfance", entend-on. Et l’on ne lui demande pas plus, ni sur le plan intellectuel, ni sur le plan psychomoteur, ni sur le plan affectif, qu’aux autres enfants du même âge, alors qu’il serait capable de fonctionner au niveau d’un enfant de deux ans de plus, par exemple. Cela aboutit à une infantilisation relative, avec des conséquences importantes : non apprentissage de l’écriture, par exemple, en même temps que la lecture qu’il va apprendre souvent seul. Or on sait que ces deux apprentissages sont d’autant mieux intégrés qu’ils sont faits ensemble. L’écriture intervient alors que l’enfant n’en est plus là. Idem pour les actions psychomotrices, qui n’abordent pas un niveau complexe alors que l’enfant y aurait accès. Il se désintéresse rapidement de la question. Quand on lui propose ces apprentissages, plus tard, il a peur de se retrouver en échec (cf, plus haut), et il se sent effectivement maladroit : il les désinvestit encore plus.

                                                                                              La confusion, me semble-t-il, vient d’une conception particulière du développement de l’enfant. L’enfant pousserait tout seul. Alors que l’enfant se développe en fonction des apprentissages qu’on lui propose. Mais qui doivent être adaptées au moment où il en est (et pas à son âge). C’est cette adaptation qui permettait autrefois aux enseignants de deviner pour quel enfant un saut de classe allait être nécessaire.


                                                                                            • Tintin Tintin 13 juin 2008 13:30

                                                                                              Je pensais l’enfant naturellement curieux, j’apprends grace à vous que c’est un chercheur en herbe. Qu’il y ait des différences de niveau ne change pas a priori cette disposition de l’esprit. Qu’il soit plus ou moins doué, l’enfant demeure intéressé par ce qui est, pour lui, une nouveauté.

                                                                                              Hors, si pour une raison ou une autre, l’environnement de l’enfant ne sucite pas son intérêt, les chances sont grandes il me semble pour qu’il perde petit à petit son potentiel de curiosité, son désir d’apprendre.

                                                                                              Je pense que l’EN, en faisant l’apologie de l’uniformité au détriment de la diversité, en pensant quantité au détriment de la qualité, en négligeant l’école primaire au profit du secondaire, participe à ce processus néfaste qui conduit plus tard des millions d’adultes vers une névrose plus ou moins prononcée.

                                                                                              Le mammouth a la peau dure, c’est d’autant plus navrant que le rôle l’EN est fondamental, trop peut-être.


                                                                                            • Fabien 09 Crazy Horse 14 juin 2008 09:53

                                                                                              Il ne faudrait pas confondre " l’institution " Education Nationale et ses " exécutants " Les professeurs.

                                                                                              Pour en avoir discuté avec mes profs (parce que ça me chagrinait quand même), je sais que si certains sont véritablement des planqués, la plupart sont sincères et ont foi dans leur mission. La majorité se compose donc d’êtres plus ou moins naïfs qui pensent ne pas avoir d’autre choix que de se plier au "programme" dont ils ne sont pas les auteurs. Certains sont tout fait conscients des " carences " du système, mais "il faut bien manger". C’est le cas de ma mère par exemple, aujourd’hui institutrice.

                                                                                              Il vaut mieux pour eux ne pas trop y penser, sinon cela peut devenir une vraie torture pour l’esprit. C’est humain, non ? Qui n’a jamais éprouvé de compassion pour ces milliards d’êtres humains qui gardent la tête dans le sable pour ne pas subir la brûlure du Soleil de la lucidité ?

                                                                                              Combien de fois des profs ou des membres de l’administration m’ont dit : "Que peut on faire ?" ou "On fait ce qu’on peut". Bon, pour moi ça n’excuse pas leur lâcheté, mais ça permet de l’expliquer et de ne pas nourir de rancueur. Et puis, après tout, qui ici peut prétendre être tellement plus courageux ?

                                                                                              A s’opposer effrontément à " l’autorité ", à l’ordre établit, tout ce qu’on gagne c’est l’exclusion...

                                                                                               


                                                                                            • D 13 juin 2008 09:31

                                                                                              Bonjour,

                                                                                              Ayant été frappé par le champ lexical de ma première puis seconde fille (8 ans d’écart), j’ai vité été amené à traiter ces deux cas de précocité.

                                                                                              Pour ma part, le mot anglais, gifted = ayant un don, correspond mieux à ma perception des choses. C’est un don, comme un autre, mais aussi une malédiction. A ranger dans la même catégorie que celui qui sprinte très vite et celui qui boite toute sa vie, la jeune fille très très belle, et celle qui ne supporte pas la foule.

                                                                                              En aucun cas, c’est à l’éducation nationale de traiter le cas, car l’éducation nationale, qui porte mal son nom, est en charge de l’instruction (et non de l’éducation qui est à la charge des parents), instruction du plus grand nombre, du cas général, au même titre que les transports en commun ne traitent pas ou mal le cas des agoraphobes, des malvoyants, que les stades de foot ne traitent pas le cas des handicapés moteur ...

                                                                                              En qualité de parents, nous avons le devoir d’éducation, c’est à dire de faire en sorte que l’enfant, ce petit être en devenir, soit le plus adapté possible au monde. Et il est souvent étonnant de voir qu’on distingue plus facilement une malédiction qu’un don.

                                                                                              Et ce don, ici, un cerveau différent, est aussi une malédiction. Il y aura des sacrifiés, des mals détectés, des mal gérés. A qui la faute ? A pas de chance (si on peut dire) ... Et il revient au parents de mettre toute l’énergie possible pour accompagner ces enfants vers la sociabilité, l’épanouissement, voire le bonheur ... comme le feraient des parents d’enfants aveugles, sourds, unijambistes, dyslexiques, ...

                                                                                              Mes filles ont un QI de 145 toutes les deux, i.e selon une distribution communément acquise selon une loi normale (100,15), environ 1000 cas par trange d’age (environ 800 000 naissances par an). Il est cohérent que l’impôt de tous gère mieux le cas général que les cas particuliers, et je n’ai jamais attendu autre chose de l’état.

                                                                                              Nous avons donc géré, en qualité de parents. En alimentant mes filles : accélérer, approfondir, élargir ...

                                                                                              L’une est en 4ème européenne + latin + grec et menne une vie de pré-ado épanouie (copains, copines, danse, sport, fêtes, musique, concerts, ipod, msn, fringues, ...) avec un an d’avance, après avoir suivi un cursus dédié aux enfants précoces en 6ème+5ème et une ré-intégration dans le cursus général cette année. Les deux savaient parler à 9 mois et lire à 4 ans (avant la méthode globale)

                                                                                              L’autre est en Grande section, et nous programmons un saut de classe en douceur avec l’administration de l’école, l’an prochain ou l’année suivante.

                                                                                              Les deux sont très différentes, QI hétérogène pour l’une, QI homogène pour l’autre. Elles ont eu la chance que n’ont pas eu leurs parents (ma femme et moi), tous deux précoces qui se sont détectés avec la précocités de la première fille.

                                                                                              Il ne sert à rien de blamer les autres pour ce dont vous êtes responsables en qualité de parent. Même s’il existe des cas dramatiques, la première réponse à l’accompagnement d’un enfant différent est une éducation (à la charge des parents) adaptée ...

                                                                                               

                                                                                              Dcv


                                                                                              • skirlet 13 juin 2008 12:31

                                                                                                La langue française dispose d’un mot : "doué". "Gifted" n’apporte rien de plus smiley


                                                                                              • kisifi 13 juin 2008 10:02

                                                                                                Ben merde, moi aussi quand j’étais gamin je m’ennuyais dès que le prof répétait pendant plusieurs phrases un truc que j’avais déjà compris. Moi aussi j’avais les pensées qui vagabondaient et des fois j’avais du mal à raccrocher parceque j’avais loupé une phrase importante du prof. Mais je pensais que c’était pareil pour la majorité des autres élèves et que tout le monde s’emmerdait ! J’étais un surdoué, je ne le savais pas !

                                                                                                La reflexion qui me vient en lisant cet article et les commentaires c’est qu’il y a de plus en plus de gamins-rois à qui on excuse tout.

                                                                                                L’exemple cité dans l’article me semble particulièrement banal :

                                                                                                "Il s’ennuie à entendre répéter des choses qu’il a comprises tout de suite, et cesse d’écouter. On dit de lui qu’il est dans la lune, en fait, il pense au jeu de stratégie auquel il joue chez lui, ou au livre en cours, en attendant que l’enseignant introduise une notion nouvelle"

                                                                                                Ca alors. Moi aussi j’en connais des gamins qui ont des notes médiocres voire lamentables à l’école, qui sont turbulents en classe (et ailleurs) parcequ’ils s’ennuient, et qui par contre ont l’air tout à fait éveillés et dotés de capacités intellectuelles correctes. Les gamins modernes sont par exemple souvent etonnant une fois placé devant l’ordinateur, qu’ils maitrisent parfois mieux que leurs parents. J’en connais un de 8 ans capable de trouver puis déchiffrer les sites internet en anglais pour avoir la solution de ses jeux !

                                                                                                Donc celui-ci a clairement les capacités pour avoir de bonnes notes à l’école, mais ne les met pas en oeuvre parcequ’ils trouve que les jeux vidéos sont plus interessant. La solution c’est pas de lui faire sauter une classe pour lui donner un peu de challenge, parceque ca va rien changer : les jeux vidéos seront plus marrant tout de même. Faut surtout lui faire comprendre que dans la vie y a pas que des trucs marrants et excitants, et que quand l’instit/sa mere /son père lui dit de faire un truc ben il faut obeir plutot que de protester que c’est pas interessant.

                                                                                                Je rajoute : ce type de gamin s’ennuie d’autant plus mortellement en classe que ses parents le gavent souvent d’activités extra-scolaire, pour alimenter sa suractivité (judo, guitare, echecs etc) . Pas étonnant qu’il trouve chiant d’apprendre la géographie pendant la journée : il est fatigué et ce que raconte le prof est moins drole que la nouvelle prise qu’il a appris hier au judo.


                                                                                                • D 13 juin 2008 10:42

                                                                                                  Réponse inadaptée ... La répétition ne marche pas avec un enfant précoce .. Il faut approfondir, accélérer, élargir :

                                                                                                   

                                                                                                  L’accélération : Respecter le rythme de l’enfant et donc, envisager un saut de classe si nécessaire.

                                                                                                  L’elargissement : voir plus que le sujet proposer, et le remettre en perspecive, le connecter à d’autres sujet, en faire une vision historique ...

                                                                                                  L’approfondissement : Completer les sujet abordés, par de l’extrascolaire, une discussion avec des adultes, laisser l’enfant au contact des livres, de wikipedia ...

                                                                                                   

                                                                                                  Dcv


                                                                                                • kisifi 13 juin 2008 13:59

                                                                                                  "L’accélération : Respecter le rythme de l’enfant et donc, envisager un saut de classe si nécessaire."

                                                                                                  Ca vous semble adapté de faire sauter une classe à un élève qui a des notes médiocres en classe ?

                                                                                                  Je pense que la grande majorité des élèves s’ennuient en classe, et je trouve ça normal. Le prof aussi ca le gonfle de répéter vingt fois les mêmes choses. Mais le truc c’est que c’est comme ca qu’on apprend. Un prof de russe m’avait sorti qu’il fallait en moyenne apprendre puis oublier 7 fois un mot étranger avant de l’aquerir définitivement.

                                                                                                  Certains ont une bonne mémoire ou bien sont plus attentifs et mémorisent tout du premier coup, ok ceux là on peut envisager de leur faire sauter une classe. Là ce sont des vrais surdoués s’ils retiennent plus vite que les autres, car les facultés de mémorisation sont indissociables de l’intelligence. ( C’est rarement admis, la plupart des gens se plaignent de leur mémoire, et très peu de leur jugement ! ! )

                                                                                                  Mais pour l’élève (soit-disant) surdoué qui ne parvient pas à mémoriser les choses "trop simples" qu’on lui montre, j’ai dans l’idée qu’il est d’abord nécessaire de lui apprendre à se concentrer un peu plus.


                                                                                                • LilianeBourdin 14 juin 2008 07:48

                                                                                                  Le surdouement n’est pas une excuse, c’est une explication. Et, oui, dans les faits il est habituel qu’un enfant précoce ayant des résultats scolaires médiocres, voire mauvais quand il est avec des enfants de son âge, se mette à avoir des résultats bien meilleurs s’il saute une classe.

                                                                                                  Pour se représenter la difficulté auquel on les confronte quotidiennement, je propose souvent d’imaginer que vous ayez le bac et que l’on vous mette en classe de seconde ou de première. N’auriez-vous pas des difficultés à vous concentrer ? Certes, ils n’ont pas fait, théoriquement, le programme. Mais pour un enfant surdoué les conjugaisons, par exemple, sont intuitives et ne nécessitent pas des heures d’apprentissages. Idem pour la division, qu’ils peuvent intégrer d’une manière efficace pour certains en une demi-heure. Il est innévitable que leur concentration faiblisse. Pour leur apprendre à fixer leur attention, il faut leur proposer une tâche complexe, incluant l’effort de concentration pour des choses simples. Par exemple, nécessité d’apprendre les tables de multiplication par coeur pour les utiliser dans des problèmes nécessitant un effort de raisonnement. C’est-à-dire que la concentration fastidieuse doit avoir une utilité, un sens, celui de permettre un apprentissage nouveau et stimulant.


                                                                                                • Adama Adama 13 juin 2008 10:54

                                                                                                  Ce fil , en dehors du fait que c’est un bon article, devient de plus en plus comique !

                                                                                                  On pourrait le résumer ainsi :

                                                                                                  "Moi j’étais nul en classe, je suis donc un génie maudit" !!


                                                                                                  • LilianeBourdin 14 juin 2008 19:38

                                                                                                    Merci à tous ceux qui ont participé à la discussion, particulièrement à ceux qui ont apporté un témoignage. Je pense que la lecture de ces participations donne bien l’éclairage affectif qui manque lorsque l’on aborde ces sujets. La question de la compétition est telle que le concept d’intelligence supérieure déclenche assez souvent des réactions suspicieuses, qui cachent probablement un sentiment d’infériorité. Moi, je pense qu’il faut accepter humblement qu’il y a des gens, et même des enfants, qui réfléchissent mieux que nous : oui, je dis "mieux", plus vite, de façon plus ouverte et approfondie. Il faut dépasser le dépit de ne pas être à la hauteur, pour pouvoir rencontrer vraiment ces personnes, dans leur humanité et leur sensibilité. Les surdoués sont des gens comme les autres, à part qu’ils sont très doués.


                                                                                                    • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 15 juin 2008 11:53

                                                                                                      J’apporterais ici une réponse complémentaire et politiquement très incorrecte sur la question "L’intelligence réelle n’est-elle pas la capacité d’adaptation au milieu ?"

                                                                                                      Et aussi préciser la phase de Halman qui me semble peu claire "Le seul service qu’on puisse leur rendre est de leur foutre la paix." : en pratique ça donne quoi ? à qui le rôle de foutre la paix à un enfant intelligent persécuté par ses camarades pour ses bonnes notes ?
                                                                                                      Le seul sens défendable que je vois à cette phrase c’est : foutons leur donc la paix et ne les embrigadons pas dans ce système scolaire débile qui n’est fait pour eux : dès qu’ils savent lire, laissons-les donc s’instruire de chez eux en autodidactes, notamment par internet, et ainsi devenir par exemple de grands physiciens ou autres scientifiques, si cela leur convient mieux ! Mais il semble visiblement très loin au-dessus des moyens conceptuels de la démocratie, que d’admettre l’opportunité de véritablement foutre la paix aux gens capables de mieux se former par eux-mêmes plutôt que dans le système.

                                                                                                      "stigmatiser une forte capacité intelectuelle rabaisse aussi les autres enfants"

                                                                                                      Il n’y a qu’à ne pas les mettre ensemble mais à laisser chez eux les enfants intelligents pour éviter aux autres enfants de les rencontrer et de s’humilier des comparaisons. L’intelligence d’un enfant intelligent ne regarde que lui-même et personne d’autre, ni autres enfants ni profs, ni psys, ni ministres de l’éducation, ni qui que ce soit.

                                                                                                      Dom a écrit :
                                                                                                      "Il n’y a pas de surdoués... parce que cela impliquerait qu’il y a des sous-doués... quelle insulte à l’être dans sa diversité ! TOUS les enfants ont de grandes qualités "

                                                                                                      Il n’y a pas non plus d’humains parce que cela impliquerait qu’il y a des animaux, ce qui serait une grave insulte à l’être dans sa diversité. Oui aux droits de nos cousins les animaux, dont nous savons désormais à force de recherches scientiques qu’il n’y a pas de critères clairs qui puissent nous séparer véritablement d’eux : de nombreuses grandes qualités qu’on croyait autrefois propres à l’homme ont aussi pu être retrouvées chez diverses autres espèces !

                                                                                                      Revenons à la question de la capacité d’adaptation au milieu : cela pourrait véritablement être un critère d’intelligence, à une condition : que les règles du jeu ne soient pas radicalement faussées comme elles le sont actuellement. Car de quel milieu parle-t-on ? Le milieu scolaire, et, par extension, le milieu administratif qui régente la vie des gens, est un milieu totalement artificiel et faux. Pour que l’intelligence soit véritablement un atout, il faudrait laisser, donc, le droit aux enfants intelligents d’échapper à cette imposture totalitaire, et d’accéder comme ils le souhaitent au milieu réel : celui du monde du travail.

                                                                                                      Le système scolaire, est, par excellence, un système d’inadaptation. C’est un système qui a pour but de donner l’impression aux inadaptés qu’ils sont adaptés. Pire, c’est un système précisément adapté pour que paraissent adaptés ceux qui refusent de s’adapter. Je veux parler de l’obligation de scolarité. Car si la scolarité a officiellement pour but d’adapter les enfants inadaptés au monde réel, qu’est-ce que l’obligation de scolarité ? C’est la mesure adaptée pour forcer l’adaptation de ceux qui spontanément refuseraient l’instruction, i.e. refuseraient cette démarche d’adaptation. Or, par égalitarisme, au nom du fait que ceux qui refuseraient l’instruction ont en fait "besoin" qu’on la leur impose, on se trouve "obligé" de soumettre au même régime ceux à qui cette même instruction est en fait nuisible.

                                                                                                      Pour que soit enfin manifesté qui a véritablement l’intelligence de s’adapter au monde et qui ne l’a pas, il serait nécessaire de passer à un régime éducatif ultralibéral : que chacun apprenne comme il veut, à son rythme, de chez lui par internet, au moyen notamment de vidéos de cours ; ou si cela est véritablement utile, que ses parents lui paient un établissement de leur choix.
                                                                                                      Du même coup, cela apporterait à l’éducation une excellence et une égalité des chances véritable : personne ne serait plus obligé de suivre le cours d’un prof moins bon que celui que suit quelqu’un d’autre. Les cours les plus excellents adaptés à chacun seraient, sous forme de textes ou de vidéos sur internet, gratuitement accessibles à tous. Certes certains élèves auraient besoin d’une aide personnalisée à l’occasion, mais ce serait aussi bien faisable... faut-il rappeler que dans une classe de 30 elèves le cours n’est de toute façon pas personnalisé pour chacun des 30 élèves individuellement ?

                                                                                                      Puis, le milieu de la réalité auquel chacun serait ultimement soumis, serait donc celui du travail véritable, du marché du travail ou de l’artisanat. Le problème est qu’actuellement le monde du marché du travail est lui-même fagocité par la bureaucratie. Surtout en matière de carrières scientifiques. Actuellement, la principale carrière scientifique à laquelle on pense est celle d’enseignant à l’université. Pour y parvenir il faut avoir un doctorat après être passé par tout le système. Or cela ne correspond pas forcément aux capacités véritables d’exercer ce métier.
                                                                                                      Mais il y a pire : voir le témoignage d’Alioui qui envisageait de quitter l’université pour apprendre la physique en autodidacte et qui évoquait sa réclamation à ce qu’on reconnaisse ensuite sa capacité à enseigner. Or non seulement on ne la reconnaîtra sans doute pas, mais le pire est qu’on aura à cela une bonne raison : à savoir qu’il n’y a de toute façon pas de travail dans le domaine de l’enseignement de la physique véritable. Car le métier d’enseignant de la physique dans le monde actuel, y compris universitaire n’est en fait qu’un travail de babysitter répétiteur d’une bouillie de chiens pour cerveaux larvaires, et les véritables esprits physiciens qui n’avaient déjà pas pu supporter la pseudo-physique qu’on enseignait au temps de leurs études, seront sûrement moralement incapables de retransmettre eux-mêmes cette pseudo-physique aux prochaînes larves intellectuelles qui entreront à l’université de la manière qui facilitera le mieux la distribution des diplômes dont ils ont besoin (non pas bien sûr des connaissances véritables dont personne n’a que faire).

                                                                                                      Alors, comment en sortir ?

                                                                                                      Je considère que par exemple un futur chercheur en mathématiques fondamentales devrait sérieusement considérer comme forme de profession honorable, au lieu du fonctionnariat, le métier d’Artisan Mathématicien vendant des services ponctuels de résolutions de problèmes mathématiques et de mise au point de formules et de logiciels spécialisés au service des entreprises. Problème : essayer de crier cela sur les toits et on vous rira au nez. Tout ce troupeau d’imbéciles qui ont un bureau à la place de la tête regarderont une telle perspective comme déshonorante pour les meilleurs esprits, en comparaison du fonctionnariat. Mais qu’il y a-t-il d’honorant à consacrer aujourd’hui une énergie collossale (toute sa jeunesse) à avaler des cours et bourriner des exercices absurdes pour conquérir une reconnaissance formelle (diplômes...) ?

                                                                                                      Voir un argumentaire plus développé que j’ai rédigé ici.


                                                                                                      • LilianeBourdin 15 juin 2008 13:36

                                                                                                        Merci pour votre commentaire, qui m’appelle juste deux remarques.

                                                                                                        Effectivement, la solution de sortie d’un système scolaire inadapté se développe pour les enfants précoces, que ce soit de façon ponctuelle pour sortir d’une phobie scolaire, ou au long cours si c’est une solution choisie et assumée par les parents. Un site aide les familles qui font ce choix.

                                                                                                        http://web.mac.com/instructionenfamille/Instructionenfamille2008/Bienvenue. html

                                                                                                        Et par rapport à la remarque reprise ici d’un autre commentaire "Il n’y a pas de surdoués... parce que cela impliquerait qu’il y a des sous-doués... quelle insulte à l’être dans sa diversité ! TOUS les enfants ont de grandes qualités ". Mon expérience de psychiatre m’a fait réagir aussi : il suffit d’aller dans les Institut-médicaux-éducatifs, ou toute autre structure pour enfants déficients intellectuels, pour comprendre que le "sous-douement" existe. Des tas de gens passent toute leur vie professionnelle a essayer d’aider ces enfants à tirer le meilleur parti de ce que la vie leur a donné : mais qu’on ne dise pas que chacun en a reçu la même quantité. La naissance est injuste, comme la vie en général. Décréter que ce n’est pas le cas ne fait que renforcer cette injustice.

                                                                                                        Cependant l’erreur de cette remarque est compréhensible : on ne les voit plus, les déficients mentaux (j’aurais du dire "débiles", vous auriez vu que le politiquement correct va même se nicher là). Ils sont dans des centres, puis des CAT, des MAS... Tout au plus les voyons-nous parfois débouler sur une plage avec leur éducateurs. En groupe. Le reste du temps, ils sont "protégés", mais du même coup, cachés, dans notre société de la norme.


                                                                                                      • Wear flowers in your hair 15 juin 2008 13:26

                                                                                                        Bon, laissons de côté les interventions typées café du commerce sur la question, et concentrons nous sur celles qui méritent un peu plus d’attention.

                                                                                                        Tout d’abord, je tient à mettre en garde sur la tentation de séparer les enfants dits intelectuellement précoces des autres, comme aux Etats-Unis par exemple, ce serait absolument tout ce qu’il y a de plus contre-productif du point de vue de l’intégration sociale et de la bonne construction d’un enfant précoce.

                                                                                                        Le problème c’est que l’école française, - qui est d’ailleurs bien en péril -, est prévue pour former la masse, 80% des élèves et c’est tout. Les 10% qui ont le plus de difficultés, et les 10% qui ont le plus de facilités ne sont pas précus. Si bien que les profs ne sont pas du tout formés pour accueillir, enseigner, et éduquer ces élèves.

                                                                                                        On se retrouve donc dans des situations où ce sont les profs eux-même qui discrminent ces enfants, parce qu’ils n’ont qu’une vague idée de leur existence sur le plan pédagogique et donc ne comprennent pas pourquoi, ces enfants avec tant de capacités ne branlent rien en cours. Ça passe par de simples remarques jusqu’a des mises au ban pures et simples.

                                                                                                        Je pense, contrairement à vous madame, et pour l’avoir vécu, que le problème principal vient de l’école et non des autres enfants. L’intelligence n’est qu’un prétexte de discriminations, comme peuvent l’être l’homosexualité, la pauvreté, la différence en règle générale. C’est quand cette incompréhension de la différence est insititutionalisée qu’elle devient dangereuse, qu’elle amène à l’échec scolaire, et à la dépression. (que j’ai connue en partie pour ces raisons).

                                                                                                        Il me semble qe vous passez à côté de toute une partie de ce problème, qui est difficilement décelable, le fait est que pour un élève, se rendre compte de ces petites remarques de la part des professeurs qui lui pourissent la vie est très complexe. À cause de pas mal de facteurs, habitude, aurotié du prof, etc etc.

                                                                                                        C’est pour ces raisons que faire sauter des classes est relativement inutile, puisqu’on retrouve les mêmes problèmes (décuplés du côté des élèves), et que ce n’est pas une garrantie, loin de là, de succès scolaire. (vécu par une connaissance : ça sert à rien dans beaucoup de cas, certes pas tous).

                                                                                                        Bref il me semble avoir fait le tour.


                                                                                                        • LilianeBourdin 15 juin 2008 18:47

                                                                                                          Je pense que le malaise des enseignants traduisant leur ’incompréhension, et pouvant s’exprimer par du rejet, une exigence de performance irréaliste, des mises en échec délibérées parfois (je l’ai vu), va déteindre sur les camarades du précoce. La jalousie vis à vis de celui qui réussit mieux a toujours existé (le "chouchou"). mais actuellement, il n’y a plus les signes de reconnaissance officiels de la part des enseignants qui faisaient taire les envieux. Plus de tableau d’"honneur", de bons points, de remise des prix. Toutes choses qui valorisaient la réussite. Le souci de ne pas blesser ceux qui réussissent peu ou pas du tout, a abouti à ne pas soutenir l’effort de réussite. Cela importe moins pour l’enfant travailleur et conformiste, que pour celui qui a une intelligence supérieure et qui met sa créativité dans son apprentissage. S’il n’est pas encouragé dans son effort, il va mettre sa créativité ailleurs, surtout s’il est attaqué par ses pairs, voire éteindre sa créativité et se déprimer.

                                                                                                          Donc je pense que plusieurs éléments favorisent ce que je décris, dont aucun n’est déterminant en soi : c’est une conjonction de faits.


                                                                                                        • Bertrand BORIUS 15 juin 2008 15:26

                                                                                                          Article interessant. Mais c’est quand même amusant : à chaque fois que les médias associent échec scolaire et surdoué, des cohortes de parents se persuadent subitement que les résultats calamiteux de leur enfant est la preuve inéluctable de son génie !

                                                                                                          Il y a quelques années, on avait assisté à une sorte de mode des surdoués, suite à quelques grandes émissions télé. A chaque fois que ce type d’émission avait lieu, le lendemain, ma femme qui est enseignante et par ailleurs psychologue, recevait des demandes de rendez-vous à la pelle. Il s’agissait pour les parents de la persuader que les notes abyssales du rejeton étaient inversement proportionnelles à son QI. Elle a eu comme cela une année une classe où, sur 25 enfants, il y en avait une bonne dizaine qui étaient "surdoués" ! Un vrai cas d’école....

                                                                                                          Ceci dit, il est une réalité. L’école est par essence même "normative", donc peu adaptée aux - très rares - cas d’enfants véritablement atypiques. Il faut alors compter sur les capacités d’adaptation de l’équipe enseignante à quelque chose qui ne relève pas de la norme. J’ai une enfant qui - loin d’être surdouée - est tout simplement douée. Le genre à avoir appris à lire toute seule en maternelle, sans qu’on comprenne comment. Mais le fait est qu’on a constaté un jour qu’elle savait lire, lire vraiment et non pas simplement déchiffer. Problème : devait-elle ou non sauter le CP ? L’idée a été émise par l’équipe enseignante. On était peu enthousistes à cette perspective, considérant que même si elle avançait très rapidement, cela risquait d’être plus perturbant qu’autre chose. Par chance, on est tombé sur une enseignante hors du commun, qui a compris le problème et a adapté sa façon de travailler. Elle a donné une "mission" à ma fille : aider les autres à apprendre à lire et écrire. Et par ailleurs la "nourrissait" avec un programme "sur mesures". Cela a été sa plus belle année scolaire. En plus d’être reconnue et valorisée, c’est cette année là que s’est constituée sa bande de copains depuis inséparables.

                                                                                                          Mais cela n’a été possible que parce que les conditions idéales étaient réunies : la qualité d’une enseignante hors normes, et - miracle ! - une classe de 16 élèves. Je suis bien conscient que ce n’est pas là le cas le plus répandu dans nos écoles...


                                                                                                          • Wear flowers in your hair 15 juin 2008 18:56

                                                                                                            Je voudrais tout d’abord réagir au commentaire au-dessus de alchimie. Je ne pense pas qu’il faille se préoccuper de nos pays voisins. Il faut réellement une politique ambitieuse, et prendre le problème à bras le corps et intégrer cette problèmatique à l’éducation nationale, et on peut être sûr que le gouvernement actuel et la droite en général ne le feront pas : preuve en est les 30.000 suppressions de postes des 5 dernières années, les 11.200 cette année et les 80.000 qui arrivent.

                                                                                                            Pour réagir au commentaire de Bertrand Borius ci-dessus, il est vrai que le cadre très étriqué des reportages télé façon ça se discute et c’est mon choix restitue très mal les problématiques en général et celles-ci en particulier. Néanmoins je crois y voir un certain besoin, une certaine demande. La "popularisation" de la "case" de surdoué/précoce joue bien evidemment en leur défaveur au sens où beaucoup de parents font de "l’automédication" ce qui contribue à augmenter les confusion et à alimenter les analyses stupides de ces enfants qui se voudraient rois et élitistes. Néanmoins, il faut peut-être y voir un besoin d’acceptation des différences de tout les enfants. L’EN aurait tendance à normaliser, alors que permettre à tout un chacun de s’exprimer dans ses différences améliorerait considérablement qualité de vie des élèves, qualité de l’éducation, épanouissement des élèves... Cependant ce n’est pas la tendance qui se dégage. On se dirige non plus vers une "éducation" mais vers un "enseignement" du fait du nombre d’élèves de plus en plus grand dans les classes, du manque de formation de certains profs, et de tout une série de problème propres à l’EN.

                                                                                                            C’est là que je vous rejoins quand vous parlez de votre fille qui a eu la chance d’avoir une petite classe avec une enseignante qui a su accepter, comprendre et aider.

                                                                                                            L’éducation est imparfaite, elle le deviendra encore plus d’ici un à deux ans...


                                                                                                          • Wear flowers in your hair 15 juin 2008 22:37

                                                                                                            Je pense que les éléments de réponses existent, et qu’il est stérile & hypocrite de toujours vouloir se tourner vers le "modèle allemand", "scandinave", "anglo-saxon" etc etc. Hypocrite dans le sens où ces comparaisons sont les loges des arguments les plus fallacieux qui existent, avec analyses et interprétations et analyses des-dits modèles orientés en fonction de l’interlocuteur.

                                                                                                            Mais rassurez-vous, je ne suis pas nationaliste et je ne veux pas non plus replier la France sur elle-même. Je trouve anormal qu’en présence de suffisament d’éléments de réponse l’on choisisse la voie de la facilité avec comparaison aux autres pays. Il est - je pense - nécessaire d’élaborer une réponse adaptée à tout les besoins qui existent dans l’éducation, et des amorces de réponses peuvent être trouvés en premier lieu.

                                                                                                            Pour finir, je dirais, mais je me répète, que pour l’instant on aura beau parler de que faire de l’éducation, on en demeurera au même point, voir en recul, étant donné les diverses contre-réformes éducatives en cours.

                                                                                                             


                                                                                                          • Bertrand BORIUS 15 juin 2008 22:48

                                                                                                            Je vous suis tout à fait dans votre conclusion. Et plus les classes seront surchargées, et plus l’école deviendra normative, excluant de fait les enfants "hors normes", dans un sens ou dans l’autre. On passe effectivement dès lors de la notion d’éducation à la notion d’enseignement, et on pourrait rajouter "de masse".

                                                                                                            J’ai eu, enfin plus exactement ma fille a eu, la chance totalement incroyable de tomber justement sur une classe à petit effectif cette année là, et qui plus est sur une enseignante elle-même totalement hors normes. Hors normes en ce sens qu’elle considérait - et considère toujours - que les meilleurs résultats sont obtenus quand l’enseignant est capable d’adapter sa pédagogie en fonction de chaque enfant, et - cerise sur le gateau ! - d’expliquer sa démarche aux parents.

                                                                                                            Je me souviens de cette enseignante questionnée en début d’année sur sa "méthode" pour l’apprentissage de la lecture, et répondant qu’elle ne suivait précisément aucune méthode. Mais qu’elle avait un objectif : que chaque enfant progresse bien entendu, mais avant tout qu’il découvre le plaisir d’apprendre. Et, partant de là, c’était son rôle d’enseignante de décrouvrir la méthode qui convenait à chaque enfant. Et comme d’autre part l’école doit être ouverte, tous les 2 mois les parents étaient invités dans la classe tandis que les enfants devaient leur présenter leurs travaux. Je vous assure que c’était stupéfiant de voir à quel point même les plus en difficulté progressaient, et avec quel bonheur. J’ai jamais retrouvé ce même plaisir d’apprendre partagé par tous dans aucune autre classe... ni d’ailleurs les parents aussi étroitement associés au projet.

                                                                                                            La chance de cette instit c’est qu’elle avait derrière elle 30 ans de carrière, et bénéficie d’une réputation méritée mais exceptionnelle. C’est évident qu’un plus jeune enseignant n’aurait jamais pu agir de cette façon. Non pas qu’il ne l’aurait pas souhaité, mais s’il l’avait fait, il se serait tout simplement fait laminer dès la première inspection...pour hérésie ! Et d’autre part l’effectif était réduit, ce qui change considérablement les conditions d’enseignement.

                                                                                                            Quant aux parents des enfants "hors normes", il faut je crois faire attention. Il y a souvent des incompréhensions entre parents et enseignants, incompréhensions alimentées par le pouvoir politique, ou plutôt par la méfiance du pouvoir politque vis à vis du corps enseignant. Méfiance que l’on retrouve, et c’est assez normal, chez les parents. Il n’y a pas plus de mauvais ensignants que de mauvais garagistes ou chirurgiens. Mais le fait est que le politique, constamment, remet en question le professionnalisme des enseignants. Et plus le milieu social est élevé, plus malheureusement ce message passe bien. Plus aussi on trouve un nombre important de ces fameux "surdoués" que le corps enseignant a été incapable de détecter, et pire, dont il ne sait que faire ! L’EN est quand même la seule administration où le Ministre, voire le Président de la République, explique aux enseignants comment ils doivent faire cours et quelles méthodes ils doivent employer ! Imagine-t-on une seconde le Président de la République s’adresser aux chirurgiens hospitaliers pour leur dicter la conduite a avoir face à telle pathologie ? On leur fait confiance. Aux enseignants, non. Comment s’étonner dès lors que les parents eux aussi doutent ?

                                                                                                            Pour en revenir aux rares "vrais" surdoués, là aussi, je crois qu’il faut d’abord faire confiance au professionalisme du corps enseignant. Une équipe qui fait bien son travail, et c’est le cas le plus fréquent, est parfaitemement en mesure de détecter un enfant en souffrance parce que surdoué. Après, ce qu’il manque sans doute effectivement, ce sont des structures spécialisées pour les accueillir. Mais est-ce la solution ? Il n’y a pas que le QI qui importe dans le développement de l’enfant. Il y a aussi sa capacité à vivre avec les autres, ses amitiés, son murissement, etc... Attention donc à ne pas créer des ghettos d’enfants au QI impressionnants...mais malheureux.

                                                                                                             


                                                                                                          • marie 15 juin 2008 20:28

                                                                                                            Madame, Je pose l’hypothèse que vous soyez là pour ramasser une part du gateau du délire surdoué. parce que d’autres le font, parce que vous prenez bien soin de préciser que vous communiquer les résultats aux parents, parce que votre pseudo est un nom identifiable, parce que vous n’apparaissez pas sur internet, parce qu’un de vos précédents articles avait pour sujet les pervers, autres gros gateau. Personnes concernées par la « douance » et par les pervers ont un caractère commun, une incapacité à mettre en cause l’honneteté de quelqu’un, et eux et leur entourage sont à la merci de tout professionnel de l’aide un peu convainquant. Peut être je me trompe, dans ce cas vous savez que les psychiatres comme cela existent et cela vous semblera compréhensible que j’attire l’attention des lecteurs sur cette possibilité. Dans l’autre cas... le pognon vous le mettrez ou dans la tombe ? Desolée, les temps sont durs, et la violence des psychiatres qui aiment l’argent au mépris de toute empathie assez courante. Mon message tient de l’hypothèse, je n’ai pas d’autres éléments que ceux contenus dans celui ci pour pouvoir me poser cette question.


                                                                                                            • LilianeBourdin 15 juin 2008 23:56

                                                                                                              C’est quoi, le "gros gâteau du délire surdoué" ? Ce que vous dites m’interpelle et je constate plutôt l’inverse : la négation par beaucoup de psys, psychiatres ou psychologues, de cette question. Comme un certain nombre nient, dans l’étiologie des symptômes qu’ils constatent, la possibilité d’une réaction à un facteur externe.

                                                                                                              Quant à l’intéressement que vous sous-entendez : essayez, au moins de par chez moi, de prendre un rendez-vous chez un pédopsychiatre, et vous verrez que votre hypothèse tombe d’elle-même.

                                                                                                              Mais que toute personne qui vient chercher de l’aide ait à faire attention aux mains entre lesquelles elle se met, ça, j’en suis convaincue. Or, c’est difficile, quand on est en souffrance, d’évaluer le bien-fondé de ce que dit un professionnel. Un test me semble sûr : si au bout d’un certain temps on se sent mieux, qu’on a le sentiment que l’horizon s’éclaire, et que l’on arrive à prendre des décisions qui sont bonnes pour soi ou son enfant, c’est que l’on n’est pas dans ces mains malhonnêtes que vous décrivez, et dont j’espère qu’elles ne sont pas aussi nombreuses que vous le sous-entendez.

                                                                                                              Mais c’est vrai que, en avoir souffert une fois, suffit pour constituer un traumatisme.

                                                                                                               


                                                                                                            • Bof 16 juin 2008 08:23

                                                                                                              Je ne peux continuer la lecture de votre courageux article qui montre encore une fois la faillite de nos énarques et technocrates . Depuis 1974, année Giscardienne, la France qu’il désirait modernisée s’est en fait dégradée. Les revenus ont été confisqués par une classe sociale qui est qualifiée de spéculateur de bureau . Nous dénombrons 22% d’illétrés , personne n’a été capable de leur enseigner l’indispensable et pourtant ce sont des Êtres Humains comme moi avec des pieds et des mains et une bouche qui émet des sons qui permettent des échanges . Ils peuvent donc réfléchir !!! mais ils n’ont eu qu’une scolarité nulle de pédagogie et d’encadrement comme leurs résultats le montrent . Cette dernière a été portée à 16 ans, mais comme la pédagogie est nulle, le résultat est nul ! Il s’agit bien de la pédagogie et non de l’absence de batiments qui sont présents et plus que convenables ce qui rend encore plus dur le constat. + Les chiffres indiquent un enseignant pour DIX élèves !

                                                                                                               Peut être est-ce la tare de notre société de croire en la capacité de nos ’grands cerveaux’ qui se révèlent être de bien piètres pédagogues et décideurs. Peut-être que le mental de ces êtres devrait être réservé aux taches administratives ; ils devraient ainsi rendre le pouvoir à des humains bien plus compétents . Nos scientifiques semblent ignorer le rôle exact du cerveau humain comme le prouve la découverte de ce fonctionnaire avec un petit organe ’ cerveau’ mais qui donnait toute satisfaction à sa hiérarchie et à sa famille ( hydrocéphale , je crois).


                                                                                                              • Krokodilo Krokodilo 16 juin 2008 11:44

                                                                                                                Pour les parents qui hésitaient à demander une entrée anticipée au CP, j’ai oublié de dire qu’il faut aussi tenir compte du témoignage des enfants eux-mêmes.

                                                                                                                Il y a quelques années, Delarue avait fait une de ses émssions sur ce sujet, avec présence d’enfants et parents sur le plateau ainsi que des vidéos sur leur parcours. Tous confirmaient qu’ils avaient apprécié le saut de classe, l’une d’elles avait même trois ans d’avance, un espèce d’ovni. Ils préféraient être stimulés intellectuellement et décalés physiquement et/ou affectivement que se sentir mal à l’aise comme auparavant. Avant le saut de classe, ils se sentaient trop différents dans leurs centres d’intérêts, leurs réactions psychologiques (maturité, sensibilité). De toute façon quel enfant se sent toujours à l’aise ?
                                                                                                                Dans tous les cas, ils se sentiront de toute façon décalés, mais manifestements ils préféraient le décalage d’âge.

                                                                                                                Evidemment, on pourrait supposer que les témoignages ont été choisis en ce sens, mais il faut tout de même tenir compte des avis des intéressés eux-mêmes.
                                                                                                                 


                                                                                                                • LilianeBourdin 16 juin 2008 12:42

                                                                                                                  Je suis d’accord avec vous, c’est pourquoi j’ai voulu me faire ici l’interprête de ces enfants : autant, parfois, redoutent-ils le saut de classe, autant ensuite cela se passe pour eux en général mieux. Le fameux "risque de redoublement traumatisant" est minime. Et à comparer aux echecs scolaires par désinvestissement ou phobie scolaire.

                                                                                                                  Mais bien sûr que le saut de classe n’est pas la panacée universelle : il faut le faire au bon moment (moi je pense que c’est le plus tôt possible, en maternelle si possible pour que ne s’installe pas le décalage dont j’ai parlé plus haut entre compétences intellectuelles, et acquis psychomoteurs). Il faut que l’enseignant chez qui l’enfant va aller n’y soit pas opposé. Et que l’enfant soit soutenu, et plus encouragé que testé.


                                                                                                                • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 16 juin 2008 12:58

                                                                                                                  Bonjour Madame,

                                                                                                                  quelle étrange coïncidence de trouver votre article. Ma compagne a attiré mon attention sur celui-ci ce matin. Depuis quelques semaines je lis l’ouvrage du docteur Siaud-Facchin sur l’adulte surdoué "Trop intelligent pour être heureux". Hier, dimanche donc, alors que je n’en suis qu’au premier tiers de l’ouvrage, j’a craqué, fondu en sanglots comme je ne l’avais pas fait depuis très longtemps, je me suis complètement effondré dans les bras de ma compagne ( fort heureusement très compréhensive ). Le docteur Siaud-Facchin développe une argumentation collant en tout point à la votre. Depuis que je lis cette ouvrage, je remplis les page d’anotations dans la marge, et j’ai l’impression de me reconnaître presque à chaque page, je regarde derrière moi ma vie , je viens d’avoir 33 ans, et je retrouve de très nombreux points de connection entre mon vécu et les signes extérieures et intérieures que décris Madame siaud-Facchin. Surtout au niveau des souffrances endurées et certainement pas au niveau de la réussite professionnel. J’ai appris qu’elle était à la tête d’une sorte d’association, Cogito-Z, j’en ai relevé l’adresse parisienne mais j’ai peur d’y aller, j’ai peur de n’être que quelqu’un de nerveusement fragile ( ca c’est une certitude ) et de prétentieux, d’un orgeuil sans borne, j’ai peur que les tests revèlent un "intelligence" dans la moyenne et que cela ne m’apporte pas vraiment la réponse que j’espere ou du moins une forme d’explication à mon mal être. En même temps j’ai besoin de savoir et j’ai besoin d’aide... encore une fois. 

                                                                                                                  Qu’en pensez vous ?

                                                                                                                   


                                                                                                                  • LilianeBourdin 17 juin 2008 23:15

                                                                                                                    Je n’ai pas encore lu ce livre de Jeanne Siaud-Facchin, mais la façon dont la lecture vous a fait réagir montre que qulque chose de ce qu’elle dit vous concerne.

                                                                                                                    Pour répondre à votre question, j’ai constaté que avoir une preuve objective de son intelligence élevée quand on en doute, rassure, au moins sur ce point, et permet assez souvent de remettre en perspective les sentiments de nullité que l’on a pu traverser. Comprendre aide toujours. Et si ce n’est pas ça, vous vous en rendrez vite compte. Soit que le test ne montre pas de surdouement, mais c’est une déception qui n’est pas trop difficle à surmonter (quand on voit ce que vivent parfois les personnes douées, on peut même en être soulagé !). Soit que le chiffre soit élevé, mais que l’on réalise que la souffrance vienne d’ailleurs.

                                                                                                                    Quant aux associations, je ne connais pas celle-ci, mais, en général, elles permettent de partager les expériences, et c’est déjà un soulagement, parce que les surdoués ont souvent un sentiment de solitude qui vient du fait de ne pas être compris. Quand on atteint un certain niveau de réflexion, on se sent seul quand ce qu’on dit n’est pas compris.

                                                                                                                    J’avais entendu il y a longtemps cette phrase du psychiatre-psychanalyste René Diatkine : "Pourquoi est-ce que les enfants ont davantage besoin d’être compris que d’être aimés ?"


                                                                                                                  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 18 juin 2008 09:50

                                                                                                                    En fait Madame j’ai cru que vous l’aviez lu car le Docteur Siaud-Facchin a déjà écrit un ouvrage précédent sur l’enfant surdoué. Elle a pris conscience que de nombreux adultes devaient être passés entre les mailles du filet du depistage durant l’enfance en raison d’un certain nombre de préjugés sur la définition de ce qu’est un "surdouée" : a savoir quelqu’un de brillant quantitativement, avec des résultats scolaires très élevés et "heureux" d’être meilleur que les autres.

                                                                                                                    Elle a donc ecrit cet ouvrage pour s’incrire en faux contre cette définition du surdoué, qui pour elle n’est pas necessairement une intelligence quantitativement supérieure, mais aussi et surtout une façon de pensée et de voir le monde différente et la plupart du temps accompagnée d’une sensibilité extrême et donc de beaucoup de souffrance. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai demandé un rendez-vous a l’organisme CogitoZ et je peux vous dire que cela m’a demandé du courage ( sans aucune ventardise de ma part ), tellement j’avais peur d’être pris pour quelqu’un d’un orgueil démesuré ou pour un mythomane. Ils sont débordés, sur Paris rien de possible avant janvier 2009 et sur Marseille ( siège de ce centre ) rien avant octobre 2008. Apparemment le livre du Docteur Siaud-Facchin l’a pris de court, ils sont dépassés par les demandes, preuve qu’il y a un problème sous-jacent ignoré jusque là.

                                                                                                                    Pour revenir à l’effet que me fait ce livre ( dans lequel je progresse avec prudence maintenant tant il me boulverse presque a chaque page ), il me donne l’impression que quelqu’un a passé à la radiographie mon esprit, ma façon de pensée, presque tous les mécanismes y sont, y compris les évènements de mon vécu passé et présent, sans parler du descriptif des émotions et décisions que je prends à l’instant de lire par exemple la page 78 qui me sont décrit dans la page 80 ! C’est à la fois exaltant, effrayant, boulversant et extrêmement destabilisant. Presque toutes les pages sont ponctués par moi de mots tels que : "Oui ! " "C’est cela !" "Absolument !". Dimanche dernier a la lecture du passage sur le vécu et le ressenti de l’adolescent surdoué je crois que je m’y suis tellement reconnu, j’ai tellement eu l’impression qu’enfin quelqu’un avait compris et verbalisé mon ressenti et mon vécu que je me suis éffondré nerveusement, une sorte de révélation je crois, j’ai sangloté abondamment et nerveusement longtemps dans les bras de ma compagne et elle m’a écouté et reconforté autant qu’elle a pu. voila ce que j’ai ressenti, je crois.

                                                                                                                    En effet j’ai peur d’être deçu car une réponse négative me cantonnerais a mes simples problèmes d’inadaptation sociale et de troubles nerveux sans m’aider davantage à les assumer, alors qu’une réponse positive m’aiderais je crois à m’accepter tel que je suis. D’un autre coté j’ai besoin de savoir, je prefers l’echec au doute, le doute permanent fait bien plus de mal à mes yeux. Pour vous dire je me sens pret à faire un allé et retour à Marseille en train dans la journée depuis Paris rien que pour avoir une réponse des octobre ou au moins un début de réponse. 

                                                                                                                    Il y a aussi la sensation de ne pas comprendre les autres, autour de moi beaucoup de choses me laissent perplexe, j’ai beau connaître les éléments qui poussent les gens à faire ce qu’ils font, je n’arrive pas à le comprendre : la violence notamment, la malveillance, la stupidité. Ma compagne s’amuse à me dire que c’est mon éducation catholique qui me fait culpabiliser mais j’ai l’impression qu’il y a plus que cela, c’est plus fort que cela je crois.

                                                                                                                    Il y a aussi un immense besoin d’être rassuré et aimé, en tout cas chez moi et cela colle aussi avec les observations du Docteur Siaud-Facchin.

                                                                                                                    Ce n’est pas la première fois que je trouve dans un livre des choses boulversantes qui me premettent de mieux me comprendre.

                                                                                                                    Puis je vous suggéré de vous procurer ce livre ? Apparemment le Docteur Siaud-Facchin et vous partagez des vues communes et comme vous l’avez fait remarquer il me semble, partager avec d’autres quelque chose est un apport important.

                                                                                                                    En tout cas merci pour cet article même si il visait à l’origine les enfants. Et je peux vous dire qu’il semble que certain adultes aussi soient concernés au moins pas les symptomes.

                                                                                                                     

                                                                                                                     


                                                                                                                  • VHL 5 août 2008 18:32

                                                                                                                    Bonjour Monsieur,

                                                                                                                    Je viens de lire votre commentaire et l’envie me prend de vous rassurer en racontant brièvement ce que j’ai ressenti lors de cette prise de conscience.

                                                                                                                    J’ai découvert comme vous le livre de Jeanne Siaud Facchin, une connaissance m’aivait suggérer de le lire, je n’était pas trés intime avec elle et pourtant elle trés fortement insisté.

                                                                                                                    J’ai lu et dès les premières pages, j’ai ris et pleuré sur mon transat, ce livre me collait tant. Tout comme vous, je l’ai annoté, j’ai vu se dessiner certains proches, certains de mes clients au fil de ces pages. En rentrant de vacances j’avais besoin de savoir, d’être certaine même si quelque part je le savais déja. Emplie de doutes, d’incertitudes, de "et si je me faisiat un film", j’ai pris rendez vous et elle m’a confirmer ce que c’était l’évidence même.

                                                                                                                    Autour de moi cela a étonné trés peu de monde. Mes parents m’ont dit "’enfant tu étais si différente, tu ne fonctionnais pas comme les autres". J’ai réussi mes études certain diront brillement, pour moi c’était un calvaire intérieur. Je paraissait forte et dure alors que j’étais hypersensible. Avec le temps (j’ai 34 ans) et mon métier j’ai appris que cette hypersensibilité et parfois cette fragilité font parti de mes principaux atouts. Tant pis pour ceux que ça gêne, c’est leur affaire, je ne changerai pour eux. Je suis trés heureuse aujourd’hui de faire parti des zèbres catégorie "hypersensibles", car j’ai compris qu’il était normal que je sois anormale, c’est juste mon cerveau.

                                                                                                                    Si vous ressentez le besoin de faire validez ce que vous ressentez au fond de vous, je vous encourage à faire le pas. Ce n’est pas une fragilité que d’avoir besoin de la validation de quelqu’un d’autre.
                                                                                                                    C’est pour vous et dans votre histoire, le plus important c’est vous. 


                                                                                                                    J’espère que ces mots vous aideront et qu’ils réjouiront d’autres personnes.

                                                                                                                    Je vous souhaite une trés belle soirée, vous pouvez me répondre si vous en avez envie.

                                                                                                                    Bien à vous,

                                                                                                                    VHL


                                                                                                                  • olivier 17 juin 2008 17:54

                                                                                                                    Bonjour a tous,

                                                                                                                    je suis aussi dans la problématique de trouver une solution pour mon fils précoce qui s’ennuie mortellement a l’école , j’ai trouvé ce site www.ecole-enfants-precoces.com , ce sont des parents des enseignant et des psys qui ce sont réunis pour créer des écoles avec une structure adaptée , la première a été créée à Herblay et fonctione apparement. Je suis allé a une présentation en début de mois une école devrait ouvrir début septembre dans le sud ouest de Paris , apres avoir pas mal discuté avec eux je vais y inscrire mon garçon


                                                                                                                    • LilianeBourdin 17 juin 2008 23:23

                                                                                                                      Mais si votre enfant s’ennuie mortellement, pourquoi ne pas lui faire sauter une classe ? Il devrait moins s’ennuyer. Cependant, si vous trouver une école ouverte à cette question, c’est bien aussi.

                                                                                                                      Les groupes de parents où on s’échange des tuyaux permettent de partager les expériences, et en particulier, sur les lieux à fuir, et les établissements où les enfants s’épanouissent.


                                                                                                                    • LilianeBourdin 17 juin 2008 23:25

                                                                                                                      Je suis tout simplement d’accord avec ce que vous dites.


                                                                                                                    • LilianeBourdin 17 juin 2008 23:30

                                                                                                                      "Je suis tout simplement d’accord avec ce que vous dites" : cette remarque concerne le texte de Surya ci-dessous.


                                                                                                                    • Surya Surya 17 juin 2008 19:36

                                                                                                                      Je suis étonnée que certaines personnes remettent purement et simplement en question l’existence des enfants précoces, pas seulement dans cette discussion, mais en général, et aussi l’incroyable et incompréhensible agressivité avec laquelle ils rejetent cette réalité. Et comme je l’ai déjà dit dans un message plus haut, ça devient dramatique si c’est l’instit ou le prof lui même qui rejette cette réalité.

                                                                                                                      Pour ce qui est des tests de QI, je pense que ça ne mesure pas "l’intelligence" car l’intelligence est multiple, mais les capacités d’apprentissage, de mémorisation, de logique, d’analyse, la richesse du vocabulaire etc etc...

                                                                                                                      Du fait de leurs facultés, de leur très grande sensibilité, les enfants précoces ont aussi un profil psychologique tout à fait particulier. Voir plus bas le lien internet que je mets, résumant à peu près les principales caractéristiques des IP. Ca forme un tout, avec des nuances évidemment, mais il y a tout un tas de caractéristiques communes.

                                                                                                                      Et bien sûr, ce n’est pas parce qu’un gamin s’ennuie en classe qu’il faut tout de suite hurler de joie en disant qu’il est précoce. D’ailleurs, je commence même à me demander si les personnes qui rêvent d’avoir un gamin précoce savent ce que c’est, et ont la moindre idée du parcours du combattant que ce sera, au niveau scolaire, relationnel, psycho etc... avec les enseignants (on "tombe" parfois sur des enseignants modèles, mais pas dans des classes de 30 ou 35, c’est impossible) l’administration scolaire parfois bornée, il faut bien le dire, et parfois le gamin lui même (souvent à prendre avec des pincettes, il faut faire très attention à ce qu’on dit, il a une grande capacité à saisir, au delà des mots, les non dits, la signification du ton de la voix...)

                                                                                                                      Regrouper les enfants précoces dans des classes spéciales ? Ca existe en France, mais pas suffisament, par exemple Michelet à Nice (secteur public si je ne me trompe pas). Ca leur permet au moins de rencontrer des amis "comme eux", de se sentir à l’aise, de ne pas avoir peur d’être eux mêmes et d’être rejetés. Raison pour laquelle des associations existent pour proposer des loisirs et regrouper les enfants précoces, qui ont un vrai besoin de se rencontrer (ils disent eux mêmes qu’ils ont parfois l’impression d’être des extraterrestres, alors pour dire les choses en plaisantant un peu, ça fait du bien de rencontrer d’autres extraterrestres...) Dans certaiins liens internet, on décrit les IP comme ayant un tempérament solitaire... Ca ne vient pas plutôt du fait qu’ils sont très souvent rejetés par les autres et qu’ils n’ont finalement pas le choix ?

                                                                                                                      A mon avis, ces classes uniques sont la seule solution si on continue comme ça, à savoir aucune formation spécifique des enseignants à ce qu’est un enfant précoce, et des clases surchargées rendant impossible le travail individuel (et là il n’y a pas que les précoces qui en souffrent) bien que la pédagogie individuelle soit très encouragée dans les textes par l’éducation nationale... mais qui ne fait strictement rien pour que ce soit concrètement possible, bien au contraire !

                                                                                                                      Le problème vient surtout à mon avis du fait que c’est contraire aux principes de l’éducation nationale de reconnaître que chaque personne a son individualité, sa spécificité, et que si on veut qu’il soit plus tard un "citoyen responsable" etc etc... il faudrait déjà commencer par le respecter et adapter l’apprentissage à ce qu’il est. Du coup, les quelques structures qui se veulent adaptées aux enfants précoces sont privées, ce qui signifient payantes, et ça pénalise évidememnt les familles de milieux modestes.

                                                                                                                      De plus en plus d’enfants précoces sont déscolarisés. Ils en viennent parfois à sommatiser de façon grave parce qu’ils ne supportent plus l’école, car ils en bavent avec certains copains qui, vu leur âge, ne se rendent évidemment pas compte du mal qu’ils font, (ce qui amène souvent les surdoués à se freiner, ou à faire semblant de s’intéresser aux conversations des cours de récré qui ne correspondent pas à leurs centres d’intérêt, dans l’unique but d’essayer, -si c’est possible car la différence, est toujours ressentie par les autres-, de se faire accepter du groupe et de ne plus être tout le temps tout seul dans la cour de récré) ils en bavent avec certains profs, heureusement pas tous évidemment, et ils ont décroché dans certaines matières qui les intéressent moins ou dans lesquelles ils ont subitement rencontré une difficulté déstabilisante, parce que lorsqu’on a pris l’habitude de s’endormir en classe en primaire quand l’instit répétait cinq fois la même chose, et de ne jamais rencontrer la moindre difficulté, c’est très dur après ça de "coller" à un système scolaire qui exige de véritables méthodes de travail et une vraie rigueur. Les élèves qui "cadrent" avec le système, qui s’en sortent, sont justement ceux qui sont "scolaires" comme on dit, et ce n’est pas le cas des enfants précoces, qui ont du mal, par exemple, à faire un travail en respectant des consignes strictes, rigides et sans avoir le droit d’y mettre leur gain de sel et une pincée de créativité ou d’humour.

                                                                                                                      Il existe plein de sites internet pour se documenter sur ce que sont les enfants précoces, l’un d’eux résume très bien les principales caractéristiques : http://www.surdoues.info/

                                                                                                                      Il existe aussi plein de livres, en plus de celui que j’ai cité dans mon précédent message, qui étudient de façon plus approfondie les enfants précoces, tant au niveau psycho que scolaire, et donne de très bons conseils aux enseignants pour adapter leur pédagogie.

                                                                                                                      Je pense que tous les enseignants devraient les lire, et ne pas rester dans l’ignorance totale. Je pense aussi que certains enseignants, (et l’éducation nationale en général) devraient cesser de bloquer dès qu’ils entendent l’expression "saut de classe", parce que si un enfant précoce peut être décalé au niveau de sa maturité affective par rapport à des enfants d’un ou deux ans plus âgés que lui, c’est vrai, il s’y retrouvera très bien au plan scolaire et il décollera enfin comme une flèche, après des années de stagnation. Un gamin qui arrive au CP en sachant déjà lire parfaitement parce qu’il a appris tout seul ne pourra que perturber la classe, et perdre le goût de l’apprentissage et de l’effort. En ce qui concerne le saut de clase, c’est aussi important de demander son avis au gamin lui-même, comme on oublie parfois de le faire, pour savoir s’il se sent prêt à tenter l’expérience.

                                                                                                                      Mais au moins, maintenant, on commence à vraiment parler du problème, même s’il est sujet à polémique ou incompréhension. C’est mieux que ne pas en parler du tout. Les choses s’améliorent donc, lentement, mais j’espère sûrement.

                                                                                                                       

                                                                                                                       


                                                                                                                      • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 18 juin 2008 10:23

                                                                                                                        Pour répondre au moins sur un point à ce que vous dites : à savoir le pourquoi du rejet de la possibilité des surdoués : Il faut peut être distingué précocité : l’enfant a X années d’avance sur les autres mais arrivé a un certain age cette avance s’errodera à mesure que les autres enfants eux auront leur poussée "d’intelligence" et l’enfant vraiment surdoué qui restera toute sa vie avec cette nature.

                                                                                                                        Quand au rejet, il y a de multiples raisons : dans un groupe, une masse de gens, celui qui sort de la norme est forcément mal percu, c’est un phénomène social bien connu et confirmé, notamment en matière de sexualité : êtes vous gay ? bisexuel ? travesti ? Voyez comment seulement notre XXI ème naissant arrive timidement à tolérer ces atitudes jugées "déviantes" il n’y a pas si longtemps, voir considérées comme des maladies. Alors pensez donc avec l’intelligence, une notion si difficile à cerner et définir. De Vinci était un génie, on ne peut pas dire qu’il roulait sur l’or ( une pierre dans le jardin des préjugés sur l’intelligence "superieure" ), Mozart était un génie de la musique mais apparemment plutôt simplet pour le reste, Alan Turing un génie de mathématiques à l’origine des premier ordinateurs poussé au suicide en raison de son homosexualité. La masse des gens n’aime pas ce qui sort de la norme, soit parce que cela les renvoi à leur propre "banalité", soit par jalousie car eux même n’ont pas le courage d’assumer certains aspects originaux de leur personnalité ou parce qu’ils croient qu’être "plus" intelligent c’est forcément être plus heureux et plus riche et donc ils trouvent cela injuste. Ce rejet est encore plus féroce chez les enfants.

                                                                                                                        Exemple très personnel ( qui n’est en rien une affirmation de ma propre nature de "surdoué" puisque je n’en suis pas certain du tout ), qui illuste juste ce rejet de la différence des l’enfance : j’étais dans un collège privé catholique non mixte, réputé de Paris, dés la 6ème j’ai commencé a être moqué par les autres , pourquoi ? Le foot ne m’interessait pas, me bagarer ne m’interessait pas alors que j’étais plutôt grand et costaud pour mon age, je préferais inventer des histoires à raconter et jouer ( les balbutiement du Jeu de Rôle), parler des films fantastiques ou de SF que j’avais vu à la TV, je fuyais les conflits et je preferais la compagnie des adultes, en classe de 6ème une fois j’ai eu le malheur d’utiliser le mot "plausible" au lieu de "possible" pour répondre à un enseignant, je connaissais ce mot et je l’ai utilisé comme il fallait, qu’est ce que je n’avais pas dis ! Je peux vous dire que j’ai souffert. 

                                                                                                                        Assistez donc à un défiler de dragqueen et observez l’expression du visage des plus de 40 ans qui observent la scène, je pense que vous trouverez cela édifiant. 

                                                                                                                        En plus nous sommes dans une société et une système éducatif et culturel qui prône une "égalité" illusoire car il est impolitiquement correct de dire que l’inégalité existe, c’est contraire à notre histoire, à nos valeurs, aux droits de l’homme. Sans parler du fait que ce qui est différent est au premier abord incompris et donc fait peur, engendre rejet et haine voir violence, comme avec les différences de couleur. L’homme a peur de ce qu’il ne connais pas en général, alors si vous lui dite en plus que son voisin est différent sur quelque chose d’aussi plastique que l’intelligence... et d’aussi invisible à l’oeil nu, il preferera le nier ou virer à la paranoia, vous savez comme les Américains avec le Maccartysme : ils sont comme nous en apparence mais se sont des communistes ! Votre voisin en est peut être un !

                                                                                                                        Vous comprenez ?


                                                                                                                      • Surya Surya 19 juin 2008 15:57

                                                                                                                        Le rejet en général est un vaste sujet, trop vaste malheureusement, et il est vrai pour d’autres "catégories" de personnes aussi : les personnes obèses sont rejetées, les personnes appelées pudiquement "de petite taille" sont rejetées, les gens jugés trop conformistes sont rejetés, les gens jugés trop originaux sont rejetés, sans parler du rascisme, de l’antisémitisme, et finalement, à force de rejeter tout le monde, si on ne garde que ceux qui collent à la norme, il ne reste personne.

                                                                                                                        D’autre part, je pense qu’il ne faut pas confondre inégalité et différence. On est tous égaux parce qu’on a tous les mêmes droits, le droit à la meilleure éducation possible en fonction de qui on est, par exemple, ce qui n’est pas le cas des enfants précoces, mais on est tous différents et uniques en notre genre.

                                                                                                                        La vie n’est pas si longue que ça, et on perd un temps fou à avoir des pensées négatives envers les autres. On pourrait utiliser ce temps précieux pour faire tellement de belles choses à la place ! Il ne tient qu’à nous de changer notre façon de voir et de construire le monde. Tant pis pour nous si on ne le fait pas.

                                                                                                                        ***********************************************************************************************************

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                                                                                                                        Bouddha.

                                                                                                                        ***********************************************************************************************************


                                                                                                                      • olivier 18 juin 2008 16:44

                                                                                                                        Et bien en fait il a déja sauté 2 classes , et la il devrait rentré en 6 ème a l’age de 9 ans ce qui n’est pas possible dans le grand college parisien dont nous dépendons qui nous a déja indiqué qu’il ne pourrait rien faire pour nous !!!


                                                                                                                        • Cupcake 26 avril 2009 18:25

                                                                                                                          Exc. article qui met le doigt sur la souffrance (réelle ! & pas supposée...) des enfants doués, comme des adultes qui ont eux-même soufferts étant plus jeunes. 

                                                                                                                          Penser que le surdouement ne peut être une difficulté & que la « souffrance » est simulée, est le fait des parents qui s’auto-persuadent avoir un enfant hors norme est malheureusement persistant dans les esprits. Et les réactions face à tout ça restent de nos jours encore très négatives, agressives.
                                                                                                                          Mais comme l’écrit très justement l’auteure de l’article, même certains professionnels nient le surdouement, ou se refusent à restituer les chiffres d’un bilan par crainte de « prise de grosse tête » (peur qui renvoie je pense à leur propre manque de clarté sur le sujet). Que peut-on en conséquence espérer de la majorité des gens qui ont été bercés d’idées reçues & ressentent l’image du surdouement d’autrui comme autant d’insultes & de menaces vis à vis de leur propre efficience intellectuelle... ou pire, celle de leur progéniture ?!
                                                                                                                          Ces mêmes personnes penseront d’ailleurs, & ce, quels que soient les arguments que l’on puisse leur opposer, que ces enfants doués ne sont que de petits singes savants, contraints & entrainés par des parents hyper-exigeants...

                                                                                                                          Je serais tentée de dire que, finalement, quand ces gens ne sont pas en lien direct avec l’enfant, après tout, peu importe. Chacun est libre de ses opnions, aussi fausses soient-elles, n’est-ce pas. 
                                                                                                                          Mais là où cela devient plus embarassant, c’est quand ces gens font partie de l’entourage éducatif de l’enfant par exemple. C’est en étant confronté à une équipe scolaire de cet acabit que l’on prend conscience de la gravité de l’ignorance des gens en matière de surdouement & du poids des idées reçues. Plus grave encore que l’ignorance (qui peut, si la volonté est là, se soigner... par l’étude de livres, d’articles, de rapports sur ce thème !), il y a (bien souvent) le refus catégorique de faire tout effort pour s’informer, pour entrevoir une autre facette de ce que l’on pense connaître d’un sujet. 


                                                                                                                          • LilianeBourdin 26 avril 2009 20:40

                                                                                                                            @Cupcake
                                                                                                                            Merci de votre message qui traduit une compréhension du problème voisine de la mienne. Je partage votre point de vue sur la difficulté de certains à sortir des idées reçues, enlever l’étiquette et se mettre à la place d’un enfant qui comprend tellement plus vite que les autres, et qui se sent seul de ne pas être compris lui-même. Heureusement, il y en a d’autres qui acceptent de reconnaître leur ignorance du problème, et qui veulent bien apprendre pour comprendre. Ceux-là ne refusent pas d’admettre qu’un enfant peut être plus pertinent qu’eux-même, et que leurs propres enfants.
                                                                                                                            Mais l’extension de cette difficulté me semble aussi à mettre en relation avec la tendance de notre société à privilégier le formatage sur la créativité, le savoir-faire sur le savoir, et l’obéissance à des normes sur l’exercice du libre-arbitre.


                                                                                                                          • Cupcake 1er mai 2009 13:19

                                                                                                                            Bjour Liliane :) 

                                                                                                                            Je suis heureuse de votre réponse & partage totalement votre analyse quant aux priorités définies par la société actuelle. 

                                                                                                                            « Ceux-là ne refusent pas d’admettre qu’un enfant peut être plus pertinent qu’eux-même, et que leurs propres enfants. »
                                                                                                                            C’est là une réalité palpable & la cause de bien des réactions agressives face au surouement. Nombre de personnes se sentent mises en danger face à un individu déclaré doué (doué, surdoué, à haut potentiel, précoce, zèbre, peu importe le terme. Tous renvoient à une même idée, à la différence près que chacun voudrait avoir pour objectif d’être le moins génants possible, le plus politiquement correct pour être mieux accepté & pour écarter les idées reçues qui collent à la peau de ces gens hors norme).
                                                                                                                            Comme si admettre qu’il y ait des gens dotés de facultés différentes dans le sens d’une surefficience intellectuelle (car étrangement, dans le cas d’une déficience, en effet, il ne vient à l’idée de personne de remettre en cause le diagnostic pas plus que le besoin d’un enseignement adapté) heurtait en plein coeur l’orgueil de l’interlocuteur, blessure suprême s’il en est...

                                                                                                                            Comme il est difficile quand on tente un « coming-out intellectuel » d’échapper aux comparaisons & autres agressions verbales découlants de la vexation & du manque de compréhension de la personne à qui on se confie (& que l’on estimait pourtant, à tort, capable d’envisager le sujet sans tomber dans les traditionnelles contre-vérités, fantasmes & stéréotypes désuets, voire dans certains cas contradictoires).

                                                                                                                            Je lis actuellement un excellent ouvrage d’Ellen Winner (« Surdoués - Mythes et Réalités », aux éditions Aubier), américaine, professeur de psychologie au Boston College & chercheuse à l’université d’Havard.
                                                                                                                            Dans ce livre, elle s’intéresse à 9 idées reçues sur les surdoués. Je le conseille vivement à toute personne désireuse d’en aprendre plus sur ce qui est malheureusement trop souvent présenté comme un phénomène de mode sur lequel tout & surtout n’importe quoi est dit.


                                                                                                                          • jonathan 4 août 2009 15:17

                                                                                                                            bonjour,
                                                                                                                            C’est un premier contact/témoignage pour vous raconter la genèse de la souffrance de ne pas être à la « place juste », au-dessous de la main depuis toujours
                                                                                                                            ....j’ai découvert que j’étais « surdoué » lors de mon intégration dans le contingent militaire de Hourtin en 1966 à 19 ans ; je suis arrivé deuxième je crois sur une « promotion » de plus de 300 personnes dont beaucoup étaient déjà médecins, ingénieurs, dentistes...j’ai appris ce « score » lors d’une convocation du commandant du camps qui me proposait de donner des cours d’anglais à l’école naval pendant mon service militaire....
                                                                                                                            Stupeur puis angoisse épouvantable....je n’avais même pas réussi à obtenir la possibilité de passer le bac !!! J’ai répondu que je n’avais pas le bac (je crois, car mon orgueil a dû me faire répondre que cela ne m’intéressait pas...) et je suis passé, sans doute à côté de la possibilité de passer le bac et intégrer, sans doute, médecine navale à Bordeaux.
                                                                                                                             Ce que je voulais faire depuis qu’un certain été, mon père, désespéré de mes résultats catastrophiques en redoublant la 3ème (à bientôt 15 ans), m’avait inscrit à Saint François Xavier, le célèbre lycée de Jésuite de Vannes, où j’étais entré, cancre en souffrance de gâcher ses vacances, et sorti à la tête du groupe.
                                                                                                                            Je me souviens des mots prononcés par le professeur principal du cours :
                                                                                                                            « laissez le nous, on en fera quelqu’un de bien » (il (mon père) ne m’a pas laissé là...je risquais de lui échapper sans doute...et surtout de faire mieux que lui...)
                                                                                                                            je me suis retrouvé au lycée, terrain de contestation des professeurs de mes matières préférées et cancre indécrottable des profs qui n’avaient pas su m’aider à décrypter et à m’intéresser aux maths...par exemple.
                                                                                                                            Passé en 1ière B, je me suis « éclaté » en Histoire/Géographie...au détriment de l’égo de mon prof (principal) qui, bien qu’ayant les notes suffisante pour passer en terminale, a émis une réserve, qui, bien que m’empêchant pas de passer a été saisie au bond par mon père pour m’envoyer chez les maristes de Saint-Chamond dans la Loire ....pour redoubler cette 1ère dont j’avais hâte de sortir pour croiser le fer avec les philosophes....
                                                                                                                            Résultat attendu...année remplie de frustrations, de discussions philosophiques avec quelques professeurs/prêtres atypiques exceptionnels, pas d’études et pour finir un échec qui m’envoie à Hourtin....
                                                                                                                            J’ajoute que vers 7/8 ans, mon père, inquiété par mes échecs scolaires, m’avait traîné chez un psy ad hoc, pour savoir s’il ne fallait pas me faire passer dans une filière d’apprentissage... !
                                                                                                                            Je ne suis pas né dans un « milieu défavorisé »...au contraire. Famille d’industriels depuis le 18ème siècle avec de brillants sujets quelque peu atypiques...Ce n’est donc pas de cela qu’il s’agit ; au contraire, j’ose croire que les enfants surdoués, issus des « milieux défavorisés » sont mieux traités aujourd’hui par l’enseignement public ?
                                                                                                                            C’est quand même un gâchis ! j’aurais sans doute pu faire avancer la médecine pour ma plus grande satisfaction (la trace juste) et celle de l’humanité, enseignement et recherche.
                                                                                                                            Depuis cela, j’ai fait une carrière honorable dans la banque et un gâchis glorieux et ruineux dans l’entreprise...Je souhaite apporter ma contribution pour aider les surdoués à guérir de leurs souffrances et apporter leur talents à notre société.
                                                                                                                            Je suis passionné par les problèmes de la dégradation de l’enseignement et suis, sans être militant, les travaux des associations qui se battent pour sauver les intelligences naturelles.

                                                                                                                            Une bonne volonté pour aider ceux qui souffrent de clairvoyance, de bon sens...en un mot d’intelligence !


                                                                                                                            • Massaliote 4 août 2009 15:51

                                                                                                                              Je connais une jeune fille qui a été une enfant précoce. Scolarité normale jusqu’au collège. Là, effrayés par des incidents violents et graves survenus dans le collège public de secteur, ses parents l’inscrivent sans problème au vu de son dossier dans un collège privé très réputé. Elle subit l’enseignement de profs de valeur très inégale dont un prof de maths catastrophique. Progressif décrochage. Classes chargées ; Parents de milieu modeste ne correspondant pas aux gosses de rupins de l’établissement. Un redoublement. Malaise croissant de l’élève accru par un problème auditif sérieux décelé très tardivement. Résultat, avant la terminale chantage au suicide pour quitter cette boîte si sélect. Passe son bac, malgré une année « zappée » pour cause d’absentéisme, dans un lycée public classé en Z.E.P. Démotivée. N’a jamais travaillé. Cassée par l’E.N.


                                                                                                                              • caro139 3 décembre 2009 17:30

                                                                                                                                bonjour,

                                                                                                                                moi une enfant précoce je suis en 5éme (j’ai 136 de qi) cest tres dure a vivre on a plus d’amis le prof ne comprennent rien on a même l’impréssion que nos parent ne comprenne pas non plus
                                                                                                                                moi je n’ai plus envie de rien faire je pleure en cour caar je souffre a la maison partout ou je suis il y a des moment ou on se demande se que l’on fait la moi cette année avec 7,83 de moyenne il veulent me faire redoubler je veux pas 13 mots dans le carnet il veulent me renvoyer ces vraiment trés dure a vivre depuis le début de la semaine je me comporte bien on me le dit mais j’attend quelque chose en retour
                                                                                                                                aidé les enfant précoce

                                                                                                                                je compren trés bien ce que je vis


                                                                                                                                • Naliana 10 novembre 2013 20:27

                                                                                                                                  Merci... 


                                                                                                                                  Vous venez, hélas, de résumer toute ma vie.... :/

                                                                                                                                  • CrevetteRosee 19 février 2016 07:03

                                                                                                                                    Bonjour,

                                                                                                                                    Merci beaucoup, votre article décrit enfin un grief que j’ai depuis longtemps ! Je vais réagir longuement sans doute et en parlant de mes expériences personnelles, certains en seront sans doute ennuyés mais c’est la première fois que j’ai l’occasion de partager à ce sujet alors pardonnez mon enthousiasme et mes théories houleuses ^^

                                                                                                                                    Le système éducatif est consternant de par sa valorisation du médiocre, et la société en général de par sa glorification de l’être faible, mais c’est surtout l’attention à l’autre en tant qu’entité et non un « plus ou moins par rapport à » qui fait défaut.

                                                                                                                                    Je me souviens d’une professeure d’espagnol, l’air renfrogné comme si elle voyait un cancre en puissance, qui vient me demander en première année si je n’avais pas redoublé par hasard. J’avais pour elle trop de notions... Il était plus évident que quelqu’un soit un mauvais redoublant plutôt qu’un bon primant. Son référentiel étant la médiocrité (et non le bon ou le mauvais élève). Les gens se disent « il est fort, pas besoin de s’en occuper ».

                                                                                                                                    Nous sommes une population de masse. Pas le temps d’aider tout le monde, de tenir la main à chacun alors on choisit celui qui aux premiers abords en a le plus besoin. Un système qui s’écroule sous la quantité de gens qu’il produit. Le monde de l’entreprise n’a lui non plus, plus rien d’élitiste. En France j’ai l’impression qu’il plus difficile de licencier quelqu’un que de garder un poids mort. Dans un cercle de connaissances il est impossible de faire montre d’une brillance particulière, on vous prend plus souvent comme un demeuré hurluberlu que comme un visionnaire. Combien de fois je me suis retrouvée à faire l’idiote, à me rabaisser pour montrer que « je suis fun » plutôt que la relou qui veut parler transcendantal. Ou à boire de l’alcool avant d’aller sortir voir des gens pour essuyer l’angoisse du rejet à venir si jamais je ne parlais pas comme eux et pour éviter d’analyser pendant 10minutes leurs paroles avant de répondre à côté de la plaque. Les années d’insomnies parce que je réfléchissais tellement que plusieurs voix se chevauchaient dans ma tête pour aller plus vite et plus loin dans la réflexion. Au lycée j’ai même fini par me mettre à penser en anglais, cela focalisait mon esprit sur une seule voix. Je me souviens des violentes colères de ma mère, frustrée de ne pas pouvoir m’apprendre des choses quand j’étais enfant, car la plupart du temps je les apprenaient par moi même. Un jour que ma nourrice me gardait, elle m’a demandé si je savais nager, j’ai dit oui. J’ai nagé. Je n’avais jamais appris.

                                                                                                                                    Le rejet des autres, qu’il soit du à l’incompréhension, à la jalousie, à la peur m’a complètement retranché dans un monde de solitude et de peur, de haine de moi même. Des années plus tard je n’ai plus de haine, mais c’est tout simplement devenu un réflexe de faire l’idiote, j’en viens même à penser que je suis stupide, que l’étincelle d’avant c’est éteinte. Beaucoup de choses maintenant me semblent fades dans le quotidien, et j’ai perdu beaucoup de mes grands plaisirs d’avant. J’ai peur de me remettre à lire. Peur de ne plus rien avoir à dire à mon entourage qui ne comprendrait pas pourquoi je me « prends la tête » avec des théories philosophiques. Vivre ainsi c’est toujours peser en soi le poids du héros et du monstre. Le héros qui se glorifie de comprendre quand les autres échouent et la peur de reconnaitre en soi cet horrible sensation d’égocentrisme et de pédance, le dégout de se sentir meilleur que d’autres et finalement, ce sentiment monstrueux d’être une personne mauvaise pour s’être cru meilleur. Et oui parce que « être intelligent » ça ne se dit pas, ça ne se fait pas, c’est mal. « Tais toi et sois comme les autres ». Bon sang on dirait que le monde entier veut se démarquer et en même temps rentrer dans le même moule, c’est « sysiphien ».

                                                                                                                                    Pour en revenir aux enfants, une autre chose me met en colère. Je me souviens du jour où je suis sortie fraichement diplômée de mon école de dessins animés. Je vais faire mes premiers entretiens d’embauche, le rêve en tête de devenir scénariste, pour faire des dessins animés qui pourraient peut être aider d’autres enfants comme moi à leur âge, les inspirer, les faire grandir là où le système avait échoué. Et bien mon interlocuteur semblait vraiment étonné que j’ouvre la porte de son bureau. Tous mes camarades avaient foncé sur les grandes boîtes d’effets spéciaux. Il me dit alors l’air dépité « vous êtes consciente qu’on ne peut rien dire aux enfants aujourd’hui ». Et bien oui, on ne peut montrer de personnages souffrant, de parents qui meurent, d’enlèvement, de douleur... (je dis enlèvement car j’ai rencontré quelqu’un qui voulait faire un film sur le joueur de flûte mais qui m’a dit qu’on ne pouvait pas montrer un enlèvement dans un dessin animé... vous vous demandez aussi ce qu’il reste à l’histoire ? Un gars qui joue de la flute et des enfants qui sont heureux.. oui oui, un dessin animé transcendant) Elle est bien loin l’époque de rémi sans famille, ou même bambi. Aujourd’hui on aseptise les dessins animés qui sont quand même une grande part de la genèse des enfants puisqu’ils ne lisent plus et sont tout le temps face aux médias. Et ce pourquoi ? Mais pour la même raison que le système éducatif qui ne s’attarde pas sur les enfants doués non ? Parce que plus nos enfants sont des coquilles vides, plus ils seront touchés par les MEDIAS. Un enfant pensant par lui même serait un enfant moins sensible à tout ce que le monde capitaliste a à lui offrir... Très loin de moi l’idée que tout cela soit une conspiration, clairement pas, mais tout s’inscrit dans notre société actuelle. Nous créons les futurs consommateurs de demain.

                                                                                                                                    Bien que mon ton semble particulièrement affirmatif, tous ces dires sont dus à mon vécu et à mes théories et je serais ravie d’entendre d’autres opinions si vous voulez les partager. Bonne journée à tous.

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LilianeBaie


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