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Accueil du site > Tribune Libre > La victoire de Nicolas Sarkozy est-elle inéluctable ?

La victoire de Nicolas Sarkozy est-elle inéluctable ?

Au lendemain du 22 avril, tout le monde est d’accord sur un point : Ségolène Royal ne peut l’emporter au second tour sans les voix d’une majorité de l’électorat de François Bayrou. Dans quelle proportion ? En faisant l’hypothèse, optimiste en faveur de Ségolène Royal, qu’elle récupère 90 % des voix des candidats de gauche et des Verts, 20 % du vote Le Pen et 10 % du vote De Villiers, il faudrait au grand minimum que les deux tiers de ceux qui ont voté François Bayrou au premier tour et qui s’exprimeront au second, votent en faveur de Ségolène Royal pour que la candidate puisse espérer faire jeu égal avec Nicolas Sarkozy.

L’électorat de François Bayrou est composite  : une partie a souvent voté à gauche et a choisi Bayrou pensant que ce dernier constituait le meilleur rempart contre Nicolas Sarkozy ; une autre plutôt sociale-démocrate ne s’est pas retrouvée, à tort ou à raison, dans le choix de Ségolène Royal ; enfin sa base, électorat de droite modérée traditionnel, s’est élargie à droite à quelques effrayés du Sarkozysme ainsi qu’à des expérimentateurs du renouveau.venus de toutes parts.

Si, comme le laissent penser les déclarations de François Hollande, la stratégie de la candidate socialiste était d’une part de rassembler sur un “tout sauf Sarkozy” et d’autre part de se limiter à ouvrir les bras aux électeurs de François Bayrou en faisant quelques œillades au centre, il est à craindre que cela ne suffise pas.

En effet, on peut d’abord compter sur la plasticité de Nicolas Sarkozy et sa capacité à occuper le devant de la scène sur de nouveaux thèmes, pour que l’impact du “tout sauf Sarkozy” dans l’opinion soit atténué au second tour. Il devrait être capable semer le doute chez une partie d’un électorat qui ne lui est pas a priori très favorable et tenter de faire passer son extrême raidissement à droite lors du premier tour pour une caricature exagérée, voire comme un positionnement plus tactique que sincère. On peut aussi compter sur Nicolas Sarkozy pour piller le discours centriste et tenter de mettre en évidence ce qu’une partie de l’électorat Bayrou perçoit comme les limites des capacités politiques de madame Royal.

Par ailleurs François Bayrou a su fédérer autour de lui un électorat aux motivations diverses sur une volonté de se ressaisir du terrain politique et sur l’idée d’une recomposition. Il est vraisemblable qu’une partie non négligeable de cet électorat ne pourrait envisager un vote Royal autrement que comme un reniement, sauf à obtenir une contrepartie politique solide. Notons à cet effet que l’offre de débat proposée par Ségolène Royal à François Bayrou semble être davantage une tentative de mise en scène d’un rapprochement destinée à amadouer les électeurs que la volonté d’aboutir à un accord politique. On peut penser qu’elle s’inscrit en toute logique dans la stratégie de l’image développée jusqu’ici par la candidate.

Quelle latitude reste-t-il donc à Ségolène Royal ? Elle n’a vraisemblablement aucune intention de jouer la carte d’un DSK qui aspire, après une éventuelle défaite, à devenir l’homme fort d’un PS rénové et qui, au-delà des tensions personnelles, la priverait de toute façon de beaucoup trop d’oxygène. On notera au passage que son ambition a sans doute amené DSK à claquer un peu trop fort la porte sur les doigts de François Bayrou sur la dernière semaine de la campagne.

On arrive donc assez naturellement à cette conclusion : madame Royal a besoin des électeurs de François Bayrou bien au-delà du “tout sauf Sarkozy” et du vote perdu de la gauche ; madame Royal a en fait besoin de la “dynamique Bayrou”.

Le levier de l’électorat Bayrou dans sa globalité, c’est la recomposition politique. Il reste en fait à madame Royal une option osée mais fracassante. Une option qui non seulement l’émanciperait définitivement de la tutelle du Parti socialiste, mais lui permettrait de construire la stature politique dont elle a besoin : madame Royal doit mener elle-même cette recomposition directement avec François Bayrou, et ainsi lancer la rénovation de la gauche. Elle doit signer un accord avec le centre avant le second tour, un accord qui verrait des engagements en particulier en matière de dialogue social et de rigueur budgétaire, en matière institutionnelle et sur le plan européen. Un accord qui verrait un Premier ministre centriste et un engagement de désistement mutuel aux législatives. Sur la base réaliste de la politique que Ségolène Royal peut se permettre de mener une fois au pouvoir, cet accord est largement possible. Le PS se verrait contraint de suivre au risque d’apparaître comme faisant le jeu de Nicolas Sarkozy. Madame Royal ne perdrait sans doute que très peu de voix de gauche tant, de ce côté-là, le “tout Sauf Sarkozy” est fort. Elle aurait toute les chances d’emmener l’essentiel d’un vote Bayrou satisfait d’avoir pesé constructivement sur les choses, et la victoire ainsi obtenue ferait d’elle la figure incontournable de cette rénovation politique française tant attendue. Elle deviendrait une figure d’équilibre entre une gauche qui ne pourrait exister sans elle et un centre qui ne pourrait se passer d’elle sans se saborder. Le crédit des réformes entreprises et d’une paix sociale retrouvée lui serait acquis pour de longues années.

Sarkozy élu pour cinq ans, ce ne serait, certes, pour les ambitions personnelles de beaucoup au PS qu’un rendez-vous pris pour 2012, mais cela serait surtout l’assurance d’une régression sociale et d’un tournant ultralibéral qu’il ne sera plus possible d’inverser dans cinq ans. Espérons que Ségolène Royal se donnera les moyens d’une autre ambition que celle que le Parti socialiste semble vouloir lui imposer : se limiter à ne pas se faire voler la défaite.

Ne pas tout faire pour empêcher la victoire de Nicolas Sarkozy consisterait à envoyer aux électeurs le message que, finalement, Nicolas Sarkozy et son projet ne sont peut-être pas si dangereux, et laisser ainsi la porte grande ouverte à une victoire inéluctable.


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16 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 25 avril 2007 13:32

    Oui,malheureusement,c’est pour ça que je prefere bénéficier des prix discount le week-end du vote pour aller au soleil

     smiley

    Que cela serve de leçons à la ligne « bobo » du PS car en France la majorité des français n’ont pas les moyens d’être bobos  smiley


    • PasKal 25 avril 2007 14:32

      LES « CHIRAQUIENS » APPRECIERONT AU MOMENT DE METTRE UN BULLETIN DANS L’URNE...

      http://fr.news.yahoo.com/25042007/5/francois-bayrou-a-refuse-en-2004-un-pacte-secret-contre.html

      François Bayrou a refusé en 2004 un pacte secret contre Jacques Chirac proposé par Nicolas Sarkozy, selon « Sud-Ouest »

      BORDEAUX (AP) - Le quotidien « Sud-Ouest » révèle mercredi que François Bayrou lui a confié avoir refusé en février 2004 « une alliance contre Chirac » proposée par Nicolas Sarkozy, et ne plus avoir parlé depuis au président de l’UMP.

      François Bayrou a donné cette information à « Sud-Ouest » le 16 mars dernier, lors d’une interview devant un panel de cinq lecteurs, cinq journalistes et plusieurs invités. L’extrait peut être écouté sur le site Internet de Sud-Ouest.

      « On ne peut pas rencontrer plus différents que Nicolas Sarkozy et moi. Je n’ai pas parlé avec lui depuis trois ans », confiait alors François Bayrou lors de cet entretien, avant d’expliquer les raisons de cette rupture de relations.

      « Nicolas Sarkozy venait d’être élu à la tête de l’UMP. Le dimanche suivant, il me fait inviter chez Jacques Chancel (...) et Sarkozy me dit : »’Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre, et au bout du compte, on fait alliance contre Chirac’« . »Je lui dis : ’ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas faire d’alliance avec toi. Je ne veux pas faire d’ALLIANCE contre Chirac SUR LE CRITERE DE L’ÂGE. CELA NE ME RESSEMBLE PAS. Alors tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. « Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous », a déclaré le président de l’UDF.

      Selon le journaliste qui signe l’article de « Sud-Ouest », François Bayrou avait expressément demandé la veille de la parution de l’entretien, que ces « propos off » ne soient pas utilisés. Mais le quotidien a estimé que « aujourd’hui ces confidences prennent tout leur sens ». AP


    • Gugu Gugu 25 avril 2007 13:41

      Je suis totalement d’accord avec vous, tant sur le diagnostic que sur la méthode à employer... Mais, (j’écris à 3 heures de la conférence de presse de Bayrou), Bayrou va renvoyer les élécteurs à leur choix personnels... Ce me parait pourtant etre la meilleure manière pour le « nouveau UDF » d’avoir un groupe parlementaire conséquent à l’assemblée, et de mettre en oeuvre un vrai « centrisme », qui sache s’associer aux uns ou aux autres, mais sans faire allégeance à l’un ni à l’autre... Ce nouveau UDF y gagnerait quelque soit le vainqueur de l’élection...


      • bernard29 candidat 007 25 avril 2007 15:09

        Contradiction flagrante.

        vous dites ; « Royal doit choisir une option osée mais fracassante. Une option qui non seulement l’émanciperait définitivement de la tutelle du Parti socialiste, »

        Puis plus loin, vous lui demandez de signer un accord de désistement entre les partis.

        « Un accord qui verrait un Premier ministre centriste et un engagement de désistement mutuel aux législatives.. »

        Peut’elle s’émanciper du parti et dans le même temps lui demander de signer des accords de désistement ???

        Les gens mélangent toutes les élections, tous les niveaux, locaux et nationaux de façon inconsidérée pour tirer des plans sur la comète.

        Même si par extraordinaire, il y avait une alliance entre Bayrou et Royal, nous savons bien que sur le terrain, les réalités localessont encore beaucoup plus longues à bouger. Et celles ci font que les accords à droite (UMP-UDF) sont de tradition bien ancrée. L’évolution si elle se fait sera trés longue.

        A mon avis Bayrou a eu son chant du cygne, il reste à Royal a jouer son va tout sur ce qui a mobilisé les électeurs en faveur de Bayrou, c’est à dire son rejet du systéme politique actuel. Et donc Royal doit insiter sur lea rénovation démocratique du régime.


        • non666 non666 25 avril 2007 17:07

          « Les gens mélangent toutes les élections, tous les niveaux, locaux et nationaux de façon inconsidérée pour tirer des plans sur la comète. »

          Je me permet de rappeler a tous, que les premiers a avoir organiser cette confusion sont justement les deux finalistes.

          Parce que si ce ne sont pas eux qui ont fait campagne avec un programe de gouvernement, des promesses qui impliquent une majorité a l’assemblée dans une campagne presidentielle, je me demande bien qui a commencé !

          Evidemment, ils ont été aidé par des médias qui n’avaient pas plus interet qu’eux a rappeler ce qu’etait le mandat presidentiel...

          Il aurait fallu rappeler ce qu’etait les choix les finalistes ( et du 3eme homme) sur le TCE, leurs stratégie d’alliance avec les etats unis, Israel, la Turquie...

          On comprends qu’ils aient tous preferé mettre ça sous le tapis.


        • IP115 25 avril 2007 16:55

          @l’auteur

          tu dis : « Si, comme le laissent penser les déclarations de François Hollande, la stratégie de la candidate socialiste était d’une part de rassembler sur un “tout sauf Sarkozy”  »

          Comment peut on rassembler autour de ce genre de stratégie ? C’est quoi ça, c’est un projet rassembleur ? Croyez vous que les français vont marcher dans cette combine percée ? Sarkozy est à la tête du premier parti de France, un parti républicain (n’en déplaise à ses détracteurs). Ce « tout sauf Sarko » est tout simplement anti-démocratique, et le PS aura a s’en expliquer aupès de la majorité de français qui auront voté pour lui. Tu parles d’une stratégie de merde !

          MG Buffet a fait sa campagne la dessus, elle a fait 2%. Le PS qui lui a fait sa campage autour du spectre de 21 avril 2002 (sabordant par la même occasion ses « alliés » qui sont sur le point d’imploser), n’a fait elle même que 26% peendant que Sarkozy faisait tranquillement ses 30% rien qu’en déroulant son programme.

          Qui te dit que les 26% qui ont voté Sego de peur de se retrouver avec le FN au second tour comme en 2002, vont revoter Sego au 2me tout maintenant que le danger est écarté ?

          Heureusement, l’élection se fait dans les urnes et non dans le « 5me pouvoir » ... smiley


          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 25 avril 2007 18:29

            Bayrou affirme que Sarkozy lui avait proposé une « alliance » anti-Chirac

            Nicolas Sarkozy venait d’être élu à la tête de l’UMP. Le dimanche suivant, il me fait inviter chez Jacques Chancel (...) et Sarkozy me dit : « ’Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre, et au bout du compte, on fait alliance contre Chirac’ ». « Je lui dis : ’ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas faire d’alliance avec toi. Je ne veux pas faire d’alliance contre Chirac sur le critère de l’âge. Cela ne me ressemble pas. Alors tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. »Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous", a déclaré le président de l’UDF. Jacques Chancel a confirmé la rencontre de deux heures entre les deux hommes dans la bibliothèque de sa maison, à Adast, mais a indiqué qu’il ignorait ce que les deux hommes s’étaient dit.

            L’article ou l’on peut entendre sa déclaration.

            http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070425.OBS 4005/bayrou_affirme_que_sarkozy_lui_avaitpropose_une_allianc.html

            @+ P@py


            • IP115 25 avril 2007 19:23

              Salut p@py,

              je vois que tu as ressortis ton costume de « colleur d’affiche » ... Ne rentre pas dans ce jeu, ça pue :

              L’article dit lui même : « Jacques Chancel a confirmé la rencontre de deux heures entre les deux hommes dans la bibliothèque de sa maison, à Adast, mais a indiqué qu’il ignorait ce que les deux hommes s’étaient dit. », Donc finalement personne ne peut le confirmer ...

              Bayrou aurait « fait ces mêmes confidences à plusieurs reprises devant des journalistes, en les invitant à chaque fois à ne pas les publier. », c’est clair que le mieux pour ne pas que ça se repande est de le dire à des journalistes (tous les hommes politiques savent ça ... smiley )

              Soyons sérieux cette histoire invérifiable, qui se serait déroulé en 2004, ressort par le plus grand des hasards de calendrier le 16 mars 2007 (un peu avant les élections, mais c’est vraiment un hasard, d’ailleurs on entend bien que Bayrou le racontre vraiment à l’insue de son plein gré). STP, attendons que Sarkozy ait répondu, la présomption d’innocence MEME Sarkozy y a droit !


            • ExSam 25 avril 2007 23:48

              Les électeurs décideront...

              Qu’ils soient conscients, en leur for intérieur, de l’impasse démocratique que Sarkozy représente, au-delà des clivages partisans, c’est tout ce que j’espère.


              • moebius 25 avril 2007 23:51

                gnin gnin !


                • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 26 avril 2007 11:26

                  A tout ceux qui ne sont pas convaincu du bilan catastrophique du candidat Sarkosy comme ministre de l’intérieur, téléchargez le bouquin de Serge Portel « Ruptures » (interdit de publication avant le 2ème tour,mais après il sera trop tard) vive Internet et les médias citoyens,qui nous permettent de garder un semblant de démocratie...

                  Le lien : http://www.404brain.info/NEWExpression/ExpressionEnginePB/images/uploads/Se rge.Portelli.Ruptures.FRENCH.pdf


                  • ni-ni 26 avril 2007 11:59

                    pas de désinformation.....

                    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-901666,0.html

                    le livre n a pas été interdit... ni censuré, juste un joli Buzz (comme le fameux reportage sur les OGM) ; enfin grace au net le livre sera lu au lieu d’etre tiré a 5000 ex. parce que si on s’appelle pas besson pas la peine d’attendre des gros tirages (voir le livre d’evelyne pathouot sur sego qui a fait l’objet d’un silence accablant dans toute la presse, en googlelisant j ai cru voir un article dans le figaro c’est tout)


                  • ni-ni 26 avril 2007 11:51

                    mais oui la victoire de sarko est évidente ; la « gauche » a eu le choix entre bayrou et sarko, tous les sondages le disait depuis 4 mois.... mais non il a fallu que le sectarisme fasse du « vote inutile » en gros voter royal sachant que cela voulait dire Sarko président... Ca aura au moins le merite de faire exploser le PS pour qu’il devienne (enfin) un parti social démocrate ; ou peut etre mieux l’aile « droite » du PS rejoint le nouveaux parti de bayrou et on laisse les fossiles marxistes dans le PS .... qui n’aura plus qu’a suivre les traces du grand frère : Le PC (depuis le debut du XX sciecle) smiley


                    • Ricky972 26 avril 2007 23:22

                      La victoire n’est jamais inéluctable. Simplement, il faut reconnaître qu’elle est très probable pour Sarkozy ! Et pour cause !

                      Les 31,18% de Sarkozy se mobiliseront en masse. C’est une évidence, d’autant que les sondages montrent une remontée de Royal... Les 10% de Le Pen se mobiliseront aussi en masse le moment venu. Car Le Pen n’appellera sûrement pas à voter Royal et ne pourra pas dire que Sarkozy et Royal se valent. De plus, les électeurs FN sont déçus mais quand l’élection approchera, ils voteront en très grande majorité pour Sarkozy, d’autant que celui-ci ne renie rien à l’Identité nationale notamment.

                      Il y a l’électorat de Villiers et Nihous qui accorderont sans aucun doute leurs voix à Sarkozy.

                      Ensuite il y a l’UDF. Tout le monde fait un mystère sur l’UDF mais il n’y en a guère. D’abord, les 18% de Bayrou se composent de la base UDF, d’une partie de l’électorat socialiste et d’une partie de l’électorat UMP. La partie de l’électorat PS reviendra à Royal et la partie de l’électorat UMP reviendra bien sûr à Sarkozy. Il reste la base UDF. Or, l’électorat traditionnel de François Bayrou est un électorat de droite comme l’atteste la carte de France des résultats. Les régions du vote Bayrou sont des régions traditionnellement à droite. Précisément là où l’UDF passe des accords avec l’UMP...

                      Compte-tenu de tout cela, rien n’est jamais joué mais le succès est vraiment très probable pour Sarkozy !


                      • Celine 29 avril 2007 11:55

                        Ségolène Royal a fait une excellente prestation samedi 28 Avril. Je remarque qu’il est toujours intéressant de l’écouter .Elle se distingue des citoyens de droite qui sont si méprisants et si haineux.Ce qui est dommage. J’aimerais les écouter eux aussi mais ils me stressent par leur agressivité.Madame Royal a pu largement informer les électeurs de François Bayrou.C’est à eux de choisir quel type de société ils veulent. Elle a bien fait de provoquer ce dialogue mais maintenant elle doit aussi comprendre que M.Bayrou roule pour lui avec toute sa culture de jésuite qui sourd à chacune de ses interviews.


                        • dimanchesoir 30 avril 2007 07:38

                          Ségolène Royal n’a mathématiquement pas ce qu’il faut pour remporter ce 2è tour, ce qui est dommageable non seulement pour la démocratie mais également pour nos institutions et notre législation du travail.

                          Lorsque les Français les plus pauvres mais non encore marginalisés par le chômage se réveilleront avec la gueule de bois des lendemains qui déchantent de la franchise Sécu ou de la Sécurité sociale professionnelle, et autres libertés d’expression ou de penser laminés par le rouleau compresseur de la pensée unique ultra-gaulliste de frustrés pour qui Mai 1968 persiste à n’être que la chienlie, alors ils feront le compte de ce qu’ils ont perdu mais il sera trop tard. Je leur souhaite de conserver leur emploi du secteur privé.

                          Car ainsi que Ségolène Royal l’a dit, l’élection qui se donne en 2007 affectera au moins les 12 ans à venir. Avez-vous les moyens d’attendre 12 ans pour un changement ? Je ne crois pas. C’est pourquoi autant de Français envisagent l’émigration comme solution en cas d’échec de la gauche.

                          Rappelez-vous que pour M. BALKANY il n’y a pas de pauvres en France, « ça n’existe pas » et s’il y en a c’est parce que « c’est tous des faignants qui ne veulent pas de la socialisation, ils font expres d’être pauvres pour vivre en marge et en parasites ».

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