La violence !
C’est un mot qui fait peur, personne ne la souhaite à moins d’être un malade ou un inconscient.
Peut-être faudrait-il comprendre comment elle se propage, où prend-elle ses racines ??
Comment peut-on arriver à ces actes extrêmes ?
Chaque fois que le peuple se soulève, la presse condamne de tels agissements sans jamais parler de ce qui a motivé ces actes. Bien sur que la violence est condamnable, mais celle-ci se manifeste quand le dialogue ne passe plus entre les protagonistes.
La société souffre : les inégalités, la misère, la montée du chômage, la précarité, l’intolérance sont autant de facteurs qui sont de nature à favoriser la montée de la violence.
Quand depuis des décennies le peuple qui n’est pas entendu réclame des mesures auprès de ses employeurs, de ses élus ; quand les élections passées les promesses faites sont oubliées ; quand les entreprises ferment entrainant des suppressions d’emplois ; quand les taxes et les impôts sont en continuelles augmentations, cette violence n’est-elle pas plus cruelle que celle d’un patron qui se fait un peu chahuter ??
Quand pour des raisons de rentabilité le grand patronat liquide des pans entiers de nos industries pour aller s’implanter ailleurs et que malgré cela l’état continue à leur verser des sommes faramineuses qui ruine notre économie, ne s’agit-il pas là d’une forme de violence ??
Quand des travailleurs victimes de mauvaises conditions de travail, blessés dans leur chair ou dans leur tête sont contraints d’attendre des mois voire des années pour obtenir une réparation face à une justice lente et souvent aux ordres des lobbys. C’est aussi de la violence !! Quand des parents ne peuvent ni assurer la fin de mois, ni payer la cantine de leur enfant à cause du manque d’emplois, et que cet enfant est refusé à la cantine devant ses camarades parce que le mois précédent n’a pas été réglé c’est encore de la violence ?
Quand tout un peuple a le sentiment d’être victime d’une société injuste et sourde à ses problèmes alors c’est de la violence physique et morale qui est ressentie.
Mais cette violence est laissée pour compte, comme la justice, comme la santé, comme l’éducation, la violence est à deux vitesses, celle des nantis et celle des pauvres. Dans notre pays, on condamne les violences ouvrières mais on ignore les violences de ce système capitalo-bourgeois.
Le développement de la violence trouve son origine dans l’attitude du patronat et des gouvernants qui pensent que la grandeur d’un pays se mesure à la hauteur de l’exploitation de son peuple, son prolongement dans le mépris, dans la volonté d’ignorer les revendications des travailleurs. A vouloir réduire au silence l’expression ouvrière, en restreignant ou supprimant leurs droits, en caricaturant l’action syndicale le patronat et leurs complices politicards façonnent la violence qui se retournera contre eux.
12 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON