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Le Congrès, Trump et Israël

Dans un tournant intéressant mais attendu des événements, la Chambre des Représentants américaine a récemment condamné la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. La résolution des Nations unies n'est pas contraignante pour Israël, puisqu'elle ne relève pas du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui permet au Conseil de sécurité d'identifier les cas de menaces ou de compromis en matière de paix et de sécurité internationales et de présenter ses recommandations à cet égard, ou de prendre des mesures sur l'action non militaire et militaire ou de maintenir la paix et la sécurité internationales. La résolution n'exige rien d’autre que le fait qu'Israël arrête immédiatement et définitivement toutes les activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Mais ce qui provoque Israël dans cette décision, c'est qu'elle est venue après une longue période de stagnation dans l'expression du Conseil de sécurité de l'ONU pour sa position sur les activités de colonisation, car c'est la première condamnation prononcée par l'ONU contre les politiques de la colonisation israélienne depuis 1979 , sans oublier que cette décision considérait que les colonies n'avaient « aucune base légale » et qu'elles « posaient un réel danger pour la possibilité de parvenir à une solution à deux États ».

La position de la Chambre des Représentants des États-Unis au sujet de cette décision était contraire à la position officielle des États-Unis. Les États-Unis, comme d'habitude, n'ont pas opposé leur veto à la résolution de l'ONU. Le vote a été adopté à une très large majorité de 342 contre 80.

La Chambre des représentants américaine affirme dans son préambule que le fait que la diplomatie américaine n'ait pas utilisé le veto au Conseil de sécurité contre la résolution de l'ONU « porte atteinte » à la position des États-Unis prise depuis des décennies sur la nécessité de s'opposer à toute décision hostile à Israël , ce qui signifie que la Chambre des Représentants des États-Unis accuse l'administration Obama d'ignorer une norme de la politique étrangère américaine qui coûterait probablement au parti démocrate beaucoup dans les prochaines élections. Cela a peut-être poussé certains Représentants démocrates à condamner la résolution de l'ONU et à ignorer la position du Parti démocrate de s'abstenir de voter sur cette résolution.

Cette justification signifie que la position des Etats-Unis envers Israël n'est pas liée aux positions adoptées par le nouveau président, Donald Trump ou quelqu'un d'autre, mais nous devons admettre que le président sortant Barack Obama a essayé de nager contre le courant à de nombreuses reprises et crises liées à Israël.

La relation d'Obama avec Israël n'a pas soutenu les Arabes, mais il avait une vision subjective de traiter les questions et les conflits de la région et du monde. Certains aspects de cette vision correspondent parfois aux intérêts d'une partie ou d'une autre, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’Obama favorise cette partie ou adopte ses positions et ses enjeux. Il est, après tout, le chef de l'État dominant dans le monde, et ne prend pas en compte les intérêts de tel ou tel pays, à l'exception d'Israël. Obama a pensé que l'intérêt stratégique d'Israël à long terme réside dans l'engagement à une solution à deux États et dans l'arrêt de la politique de colonisation afin de mettre fin au conflit chronique avec les Palestiniens. Sa vision de l'intérêt d'Israël est contraire à la position du gouvernement de Netanyahou qui croit que l'environnement stratégique présent au Moyen-Orient représente pour Israël une occasion historique de s'attaquer au reste de la cause palestinienne et de faire de Jérusalem la capitale définitive d'Israël, entre autres.

Le vote de la Chambre des Représentants des États-Unis contre la résolution de l'ONU a été négligé par les Arabes bien qu'il soit crucial à mon avis. Il indique que ce qui va arriver sera plus difficile pour la cause palestinienne, du moins pendant la période du président Trump, qui trouvera un environnement législatif favorable, prêt à recevoir les idées qui sont dans l'intérêt d'Israël, et d'abord et avant tout la position de Jérusalem, comme la direction de Trump devrait prendre des positions officielles qui s'écartent de la position américaine prise pendant des décennies. Cela pourrait menacer l'avenir d'un règlement pacifique à la lumière des positions communes entre la Maison Blanche et le Congrès au cours des prochaines années.

Nous, en tant qu’Arabes, devrions nous rendre compte que nous avons affaire à une scène américaine complètement nouvelle et que les attitudes politiques et stratégiques américaines varieront un peu ou beaucoup selon les facteurs de la période à venir. Nous devons traiter de façon très réaliste cette réalité afin de préserver nos intérêts dans ces circonstances. Les alternatives ne devraient pas se trouver dans les solutions émotionnelles ou traditionnelles telles que tomber dans les bras des adversaires stratégiques des États-Unis car ils sont censés être des alternatives objectives au soutien américain.

Nous devons observer la scène et les scénarios très soigneusement, organiser nos priorités, faire nos choix et nos alternatives selon nos intérêts et défendre nos positions de manière calme, cohérente et réaliste. Nous devons agir avec précaution dans de telles circonstances, parce que nous sommes confrontés à des changements énormes dans l'environnement des relations internationales ; ce qui est stable et habituel sur la scène internationale peut ne plus être le cas. Par conséquent, il est nécessaire de progresser vers des solutions novatrices et créatives et des alternatives pour faire face à cette réalité complexe.


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23 réactions à cet article    


  • Massada Massada 21 janvier 2017 17:52

    Pour les grands Etats arabes sunnites, un repositionnement de la nouvelle administration contre l’Iran est nettement plus important que l’Autorité Palestinienne.

    Or sans le soutien actif de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte et des Emirats du Golfe, la cause palestinienne va se trouver reléguée au second plan.



    • Massada Massada 21 janvier 2017 18:35

      @Jeussey de Sourcesûre

       
      0



    • Massada Massada 22 janvier 2017 15:20

      @OMAR
       

      C’est ridicule de créer un nouvel État arabe musulman quand tant d’autres se désintègrent.

    • Christian Labrune Christian Labrune 22 janvier 2017 15:43

      @Jeussey de Sourcesûre
      Il y aurait des chose à lire plus intéressantes que les « Protocoles ». Au hasard : Guillaume d’Ockham, Descartes, Spinoza, Leibniz, Husserl... et tant d’historiens sérieux bien éloignés de pareilles propagandes pour minus habens ! Cest sortes de lectures forment le jugement et vaccinent très efficacement contre les passions tristes qu’engendre certaine pathologie monomaniaque favorisée ces derniers temps en France par le Quai d’Orsay à la botte d’un mufti de la Maison Blanche heureusement tombé dans les poubelles de l’histoire.
      Le monde change et ces sortes de discours préfabriqués seront bientôt passés de mode. Ils sont déjà intempestifs et carrément ridicules.


    • Christian Labrune Christian Labrune 22 janvier 2017 15:45

      ERRTUM
      « CES sortes de lectures », et non pas « cest sortes » ! Excuses.


    • Christian Labrune Christian Labrune 22 janvier 2017 00:07

      Nous, en tant qu’Arabes, devrions nous rendre compte que nous avons affaire à une scène américaine complètement nouvelle et que les attitudes politiques et stratégiques américaines varieront un peu ou beaucoup selon les facteurs de la période à venir.
      --------------------------------------------------------------------

      à l’auteur,

      Il serait grand temps, en effet, pour les pays arabes, d’en finir avec un obscurantisme islamique dont les convulsions et les violences actuelles sont autant de signes d’une agonie qui se prolonge, précédant la fin inévitable.

       L’islam, qu’il soit chiite ou sunnite, laissera bientôt le même souvenir abominable, dans l’histoire universelle, que deux autres totalitarismes déjà vaincus au siècle dernier. On n’est plus au moyen-âge, la civilisation a progressé, il faudrait songer à monter dans le train en marche.


      • Massada Massada 22 janvier 2017 15:09

        Une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Donald Trump est prévue début février à la Maison Blanche.

         
        Jared Kushner, le gendre juif de Trump, devrait également prendre part à la réunion, en plus de l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, ainsi que le conseiller spécial sur les affaires israéliennes, Jason Greenblatt.


        • Massada Massada 22 janvier 2017 15:30

          Israël autorise la construction de 566 logements à Jérusalem-Est

          Une bonne réponse à la crise du logement ! 


          • Massada Massada 22 janvier 2017 16:57

            @cyrus
             

            Comment un juif peut-il etre colon à Jérusalem ? smiley smiley smiley
             
            Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche !
            Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !
             
            DEMAIN A JERUSALEM c’est pas écrit dans le Coran 

          • Christian Labrune Christian Labrune 24 janvier 2017 23:40

            Et si vous arrêtiez de vous balancer vos grotesques livres saints par la gueule pour commencer à argumenter ?

            @jadevo
            La Bible hébraïque, avant d’être ce que vous appelez un « livre saint », c’est un livre d’histoire. Les chronologies, comme le remarquait déjà Spinoza, n’y sont pas fort rigoureuses, ça ne correspond pas aux méthodes de la science universitaire moderne, lesquelles ne datent que du XVIIIe siècle ; mais enfin, nous autres Européens, nous serions bien embarrassés s’il fallait par exemple raconter l’histoire des tribus gauloises à la fin du IIe siècle avant Jésus-Christ, c’est-à-dire un demi-siècle avant la conquête romaine.
            Cette connaissance de la plus haute antiquité contenue dans la bible hébraïque est tout à fait précieuse pour tout homme cultivé, et je ne sache pas que le judaïsme ait jamais eu, comme les deux autres religions qui l’ont suivi, l’ambition de conquérir l’ensemble du monde pour l’obliger à se convertir.
            Bien plus grotesques sont les prétentions d’un islam qui, dès le XIe siècle, à l’époque des Abbassides, s’étendait de l’Espagne aux rives de l’Indus. Extension réalisée au fil de l’épée et à laquelle les Frères musulmans et leurs proches cousins salafistes d’aujourd’hui n’ont toujours pas renoncé. Ce que ces énergumènes vous « balanceraient par la gueule » si c’était possible (mais ça ne le sera pas) c’est quelque chose de beaucoup plus contondant que des références savantes à l’antiquité. Si vous entendez demain au coin d’une rue gueuler « Allah akbar ! », le mieux que vous puissiez faire, c’est de vous éloigner le plus rapidement possible.


          • Christian Labrune Christian Labrune 25 janvier 2017 09:21

            il faut quand on a des prétentions sur un territoire pouvoir prouver qu’on a des ancêtres en ligne directe qui l’occupaient au minimum en
            - 1000. Selon ce critère le nombre de français qui pourraient se prétendre les propriétaires du territoire qu’ils occupent est à quelque chose près de 0.
            -------------------------------------------------------------
            @jadevo
            Cette phrase est bien confuse et démontrerait plutôt la thèse que vous prétendez combattre : les Juifs étaient dans la région plus de trois mille ans avant Jésus-Christ, et il y ont construit une civilisation hautement originale dont nous ne sommes pas moins les héritiers que de celle des Grecs et des Romains.
            Il n’a jamais été question en France de refuser l’immigration, et encore moins de renvoyer hors des frontières ceux qui ne pourraient pas exciper de très lointains ancêtres sur cette terre : les Polonais, les Italiens et les Espagnols ne se distinguent plus que par des patronymes un peu différents auxquels on ne fait même plus attention. Qui vit en France et adhère aux principes républicains est ipso facto français s’il le désire. Le même principe s’appliquerait entièrement à l’immigration maghrébine si les Frères musulmans et les salafistes ne s’acharnaient à vouloir transformer la République en république islamique.
            De même, les arabes qui, en 48, n’avaient pas quitté leurs terres ou leurs maisons avec l’espoir de les retrouver après la fin d’un nettoyage ethnique qui aura fort heureusement avorté, n’auront pas été chassés manu militari, Ils seront devenus citoyens israéliens avec les mêmes droits que les Juifs. Leur religion différente n’était pas un problème dès lors qu’ils acceptaient des lois parfaitement démocratiques. Ils étaient un peu moins de trois cents mille en 48. Après un odieux « génocide » que, sans rire, dénoncent constamment les Palestiniens, ils sont maintenant presque 1.8 millions.
            Peut-être que je vous l’ai déjà expliqué, mais ça mérite d’être répété : dans les pays civilisés, les minorités religieuses subsistent parfaitement pourvu qu’elles acceptent les lois démocratiques. Il n’en va pas de même en terre d’islam : plus de huit cents mille Juifs ont dû quitter les pays arabes depuis 48. Ils étaient 250 mille au Maroc à la fin de la guerre. Ils y sont désormais moins de cinq mille. Qu’en est-il de la communauté chrétienne à Gaza ? Que sont devenus les chrétiens d’Orient qui vivaient en Syrie des siècles avant la naissance du prophète de l’islam ? Et qu’en est-il des plus anciens habitants de l’Egypte, les Coptes ? Ils soutiennent le régime de Sissi qui aura empêché les Frères musulmans de Morsi de les massacrer, mais les exactions continuent quand même : voyez le dernier attentat à la bombe, particulièrement atroce, dans une église copte.


          • Massada Massada 25 janvier 2017 15:40

            @jadevo

             
            Que des juifs aient habité ce territoire en -3000 en soi ne donne aucun droit particulier aux juifs d’aujourd’hui. 
             
            c’est votre position, on pense le contraire.





          • pemile pemile 25 janvier 2017 15:50

            @Massada « c’est votre position, on pense le contraire. »

            Ca peut faire jurisprudence au USA pour les indiens ?


          • Massada Massada 25 janvier 2017 15:54

            @pemile
             

            comme je l’ai écrit sur un autre fil, c’est le vainqueur qui fixe les règles.



          • pemile pemile 25 janvier 2017 15:58

            @Massada « c’est le vainqueur qui fixe les règles »

            C’est contradictoire ! C’est l’antériorité de possession ou c’est le vainqueur ?


          • pemile pemile 25 janvier 2017 16:00

            @Massada « c’est le vainqueur qui fixe les règles. »

            Cela revient aussi à dire qu’il n’y a donc aucune règle pérenne, autre que la force  smiley


          • Massada Massada 25 janvier 2017 16:02

            @pemile
             

            Bienvenue dans le monde réel !


          • pemile pemile 25 janvier 2017 16:12

            @Massada « Bienvenue dans le monde réel ! »

            Bof, bienvenue surtout dans votre vision (primaire) du monde smiley


          • phan 22 janvier 2017 18:19

            Les « dangereuses » politiques de Netanyahu responsables des tensions entre Etats-Unis et Israël

            http://fr.timesofisrael.com/les-dangereuses-politiques-de-netanyahu-responsables-des-tensions-entre-etats-unis-et-israel/

            L’éditorial du New York Times (28/12/2016) défend la politique d’Obama sur Israël, notant que le président sortant a « utilisé le veto américain et sa force diplomatique plus assidûment que n’importe quel président américain pour protéger Israël d’une critique injustifiée. » L’article continuait en affirmant que les critiques qui déclarent que les politiques israéliennes d’Obama entraineront seulement plus d’implantations sont le résultat de « la logique cynique du mouvement d’implantation ». ... « Lorsque le monde est silencieux, Israël peut construire des implantations ; lorsque le monde s’exprime, Israël doit construire des implantations. Sous n’importe quel scénario, les implantations vont se développer, et la possibilité d’une solution à deux états s’éloigne », note l’article.

            Si l’éditorial soulignait que les implantations israéliennes n’étaient pas les seuls obstacles à l’obtention d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens, l’article précisait que la construction continue d’implantations en Cisjordanie était un « obstacle à tout accord final, et elles sont de la responsabilité d’Israël ». ...


            • Christian Labrune Christian Labrune 25 janvier 2017 00:00

              @phan
              Il n’y a pas plus d’implantations israéliennes en Judée-Samarie qu’il n’y a d’implantations françaises dans certaines banlieues autour de Paris où les « Céfrans », dits aussi « faces de craie » ou « sous-chiens » sont en train de devenir minoritaires sans devenir pour autant des « colons ». On appelle ça les « territoires perdus de la République », bien qu’ils soient gérés par l’administration française, et il ferait beau voir qu’on s’avisât de contester la souveraineté de la France sur ces bizarres enclaves où l’islam des Frères musulmans et des salafistes se croit déjà dans le dar-al-islam.
              Imaginons, même si c’est tout à fait fantaisiste, que demain il se forme une espèce de califat islamique sur toute l’étendue du 93. Eh bien, Il faudrait envoyer l’armée pour le reconquérir. Le plus tôt serait le mieux, mais même dans deux siècles ou dans deux mille ans et plus, le devoir des Français serait de récupérer ce qui leur appartient. Les arabes ont colonisé au temps d’Omar l’israël d’aujourd’hui. Comme toute colonisation, c’était un abus réalisé par la force. Les israéliens ne font aujourd’hui que récupérer leur pays. Lentement, avec une prudence de sioux, et en essayant de ne pas avoir à recourir à la force. Les « colons », s’il faut utiliser ce mot, ce sont les Palestiniens se réclamant d’un peuple qui n’a jamais existé, tout comme dans le 93, les colons, sont les musulmans, lesquels s’y comportent peu ou prou comme en pays conquis.


            • Christian Labrune Christian Labrune 25 janvier 2017 09:26

              Pas touche : cette terre est A MOI, c’est écrit dans la Bible.
              @jadevo
              Ben oui, et c’est un titre de propriété en bonne et due forme. Il n’y en a même aucun autre qui soit aussi long et aussi parfaitement documenté !


            • phan 22 janvier 2017 18:36

              Ariel Sharon : « Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l’Amérique [USA] fera ceci ou fera cela… Je vais vous dire quelque chose de très clair : ne vous préoccupez pas de la pression de l’Amérique sur Israël. Nous, le peuple juif, contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent »

              https://www.youtube.com/watch?v=-dpcsLs74t4

              Source : Le Premier Ministre israélien, Ariel Sharon, 3 octobre 2001, à Shimon Peres, reporté sur la radio Kol Yisrael.

              PDF : http://www.urgencepalestine-vd.ch/pdf...

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