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Accueil du site > Tribune Libre > Le débat sur l’identité de Vincent Peillon est lancé !

Le débat sur l’identité de Vincent Peillon est lancé !

Le coup de Peillon ne restera pas dans l’histoire, contrairement au coup de Jarnac. Sans doute plus tard, ses potes l’appelleront mon général, en souvenir de la politique de la chaise vide, spécialité inventée par De Gaulle pour manifester son opposition à des décisions européennes. Pendant six mois, la participation de la France au conseil des ministres de la CEE fut suspendue. Le contexte était différent, aucun lien avec le geste de Peillon si ce n’est que sa chaise vide risque de durer bien plus de six mois. La chaise qui en fait pouvait lui être offerte par la deuxième chaîne pour des participations en time de premier choix. Arlette Chabot a la mémoire longue, comme le souligne Bruno-Roger Petit, premier artilleur du Post, prétendant connaître la journaliste et prévoyant une longue absence de Peillon sur les plateaux de la 2.

Quelle erreur ! La mienne évidemment. Je n’aurai pas dû lire la chronique de Monsieur Petit, ex faux Mitterrand, qui connaît bien le milieu politique, possède un peu de plume et sait réfléchir avec plus d’un neurone. Dans son édito du matin, il trouve grave cette attitude de mise en cause des médias, tant sur le fond que sur la forme. Les mots « indigne », « abjection », « dévoiement », ont été prononcés par le député européen socialiste dont l’attaque virulente envers les médias surprend. La dernière remontrance violente d’un dirigeant du PS remonterait à Defferre en 1981. Peillon est-il un bluffeur ou un dégonflé ? Se demande Guy Birenbaum, selon artilleur du Post. En tous ças, avec 10 points d’audience, la Deux n’a pas de quoi être fière conclut Petit. Les Français ont boudé le grand débat qui devait leur montrer qui ils sont. Et moi que puis-je rajouter ? Ce n’est pas dans mes habitudes d’aller chez les voisins pour regarder ce qu’ils ont écrit. Je suis mieux à l’aise quand je n’ai aucune influence, juste les faits bruts à analyser.

Rien que sur le Post, une dizaine de chroniques sur Peillon dont on est sûr qu’il aura réussi son coup en faisant parler de lui. Sur Google actualité, plus de 200 chroniques sont consacrées à cette affaire. Oubliée l’identité nationale. La question qui se pose est, qui est Vincent Peillon ? En fait, on s’en fout. Mais à travers ce geste, il sera difficile de voir du panache, du courage, quoique, du courage fuyons, ça peut le faire. Claquer la porte au dernier moment n’honore pas le débat public et même si on n’est pas d’accord avec les médias, le mieux c’est de le dire en face, plutôt que de se défiler en fourbe. Le courage eut été que Peillon aille dire à Chabot ses quatre vérités, si tant est qu’il y ait une vérité essentielle à dévoiler. La directrice de la rédaction de la Deux parle de méthode de voyou. Les mots fusent. La colère gronde mais la politique n’en ressort pas grandie et les Français n’avaient pas besoin d’un énième couac, eux qui à plus de deux tiers ne font plus confiance aux dirigeants de la gauche et de la droite pour gouverner le pays. Sur la forme, se défiler de cette manière ne traduit pas l’attitude d’un homme d’honneur. On ne traite pas les gens ainsi. Quand on donne sa parole on la respecte. Peillon a joué dans la provoc’ ado. Qui accepterait d’être lâché par un taxi au dernier moment et de rater son train ? Le PS n’avait pas besoin de ce geste. Si on ne sait pas qui est Vincent Peillon nous saurons peut-être ce que les Français en ont pensé. La période étant creuse, il se trouvera bien un institut pour proposer à prix soldé un sondage sur l’avis des Français sur ce geste. La Toile ne va pas bouder non plus cet événement. Approuvez-vous le coup de Vincent Peillon ? La question que tout le monde se pose. Pour le reste et les questions essentielles les Français ont la réponse. Par exemple pour ce qui concerne la résorption du chômage, ils savent tous que les politiques ne peuvent rien faire. Et pour l’identité française, ils se foutent de la réponse.

Allez, the show must go on, on va pas se laisser abattre, ne lâchons rien !
 

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17 réactions à cet article    


  • Voris 15 janvier 2010 11:53

    Le bras d’honneur de Peillon est digne d’une chiffe molle.

    Et, contrairement à ce qu’il dit, ce n’était pas prémédité. Car s’il avait prémédité son coup, il aurait préparé un discours construit au lieu de bredouiller ces quelques mots inaudibles pour se justifier.

    Il avait l’occasion de venir relayer ce que pense une majorité des Français face à ce prétendu débat sur l’identité nationale et qui n’en est pas un (c’est pouquoi tout le monde s’en fiche). Mais il a choisi le bras d’’honneur du collégien qui sèche les cours. Du coup, les gens qui espéraient entendre un contre-discours en seront pour leurs frais.

    Bras d’honneur sans honneur. Peillon, mauviette !

     


    • jps jps 15 janvier 2010 12:24

      Soit Peillon est en pleine dérobade
      soit Peillon veut faire un « coup médiatique » en produisant « un incident » pour « que ça fasse un peu scandale » et que l’on parle ainsi un peu de lui.
      soit les deux, il tente de cacher sa dérobade par un coup médiatique (j’aurais tendance à opter pour cette troisième option)

      quoiqu’il en soit sa posture n’est pas digne d’un élu.

      il s’est désisté au dernier moment alors qu’il avait lui même choisi de passer en second dans le débat de manière à entendre au préalable le duel Besson-Le Pen.


      • jmv59 15 janvier 2010 13:43

        J’étais étonné de l’attelage (ancien !) Peillon - Royal. Des clés m’ont désormais été données.
        Une première, qu’ils partagent avec beaucoup d’autres hélas : leur attirance pour le coup médiatique au lieu de l’effort politique et c’est ainsi que l’une vient quand on ne l’invite pas et l’autre ne vient pas quand on l’invite.
        La deuxième relève d’un ego plus torturé : plutôt l’échec avec moi qu’un autre avec la victoire.
        Ils se ressemblaient donc et ne pouvaient que s’assembler mais étaient si semblables qu’ils ne pouvaient que s’opposer.


        • LE CHAT LE CHAT 15 janvier 2010 14:11

          Un traitre , un arriviste et une couille molle !


          • bo bo 15 janvier 2010 19:32

            Erreur le chat, les petites souris les lui ont grignotées.


          • Voris 15 janvier 2010 15:10

            Chanson, par Voris Duteil :

            Prendre un éléphant par la trompe
            Et lui montrer qu’il se trompe.
            Lui redonner la confiance en son pas
            Prendre l’éléphant resté coi,
            Prendre l’éléphant par le bras
            Et pour la première fois
            L’amener sur le plateau de télé
            Prendre l’éléphant fatigué.


            • Voris 15 janvier 2010 15:12

              « Pensées » de Voris :

              Le coup de Peillon, c’est nous qui payons.

              J’en ai une autre pour ce vendredi :

              Travailler, c’est lutter contre soi-même.


            • Lapa Lapa 15 janvier 2010 15:33

              c’est l’effet Pas Peillon  !


              • ELCHETORIX 15 janvier 2010 16:22

                Nous souhaitons de véritables représentants des citoyens , pas cette mascarade pitoyable et irresponsable d’un faux débat !
                Les vrais problèmes sont occultés , France 2 est au service de l’oligarchie et non un service public.
                Trop c’est trop , il faut changer les institutions de la république et sortir de l’entité Europe qui n’existe pas .
                @ L’auteur , bon article comme d’habitude .
                Cordialement .
                RA .


                • french_car 15 janvier 2010 16:38

                  Peillon a eu raison, pas besoin de faire valoir pour Le Pen et Besson et participer à un show raccoleur.
                  Il a sagement attendu la dernière minute pour éviter qu’un Valls ou autre ne vienne tomber dans le piège.


                  • Nobody knows me Nobody knows me 15 janvier 2010 16:51

                    Moi je trouvais cela une bonne idée de laisser Mme Chabot en plan avec ses fiches. Je n’ai pas encore entendu les qqs mots de Peillon. Mais en effet, maintenant que vous le dîtes Mr Dugué, il est vrai qu’un bon discours aurait été plus clair. Je me demande si V. Peillon a eu vent du planning de l’émission trop tard ou de manière peu précise pour pouvoir rédiger qqchose de correct.

                    Le problème avec cette émission, c’est que quand on y est, on a déjà un bout de saucisse dans le fion... Rappelez-vous le coup de Mélenchon avant les européennes, qui lui a dit d’aller se faire mettre car il refusait le contexte du débat (NPA/FDG, UMP/PS, Modem/Verts), et qui est passé pour le vilain garçon de la classe, le bonnet d’âne alors qu’il a exprimé clairement à Mme Chabot pourquoi il refusait de débattre dans ces conditions.

                    J’espère que des articles fleuriront pour démontrer la supercherie de cette émission.

                    Cdlmt


                    • Pierre de Vienne Pierre de Vienne 15 janvier 2010 17:52

                      Ce qu’il y a de bien c’est que du coup, on ne parle ni de Besson, ni de Le Pen, tout le piège médiatique monté par Chabot s’effondre.

                      Vive la chaise vide. Bravo Peillon.

                      • LOKERINO LOKERINO 15 janvier 2010 20:33

                        j’avais un peu d’estime pour Peillon, c’est l’un des rares socialistes pour lequel j’aurai pu, à la limite, voter

                        Terminé !

                        son geste de petit coq pretentieux et d’un ridicule achevé , sa manip de derniere minutes pour eviter qu’un autre socialiste le remplace le pied levé demontre l’arrogance de ces petits cheffaillons et le triste esprit qui regne au Ps

                        Mr Peillon vous avez fait un coup mediathique mais vous ne demontrer pas ainsi beaucoup de qualité democratique et de respect

                        Vous avez privé le debat de la parole du parti socialiste

                        Compte tenu de cela , on vous cantonnera definitivement dans les seconds roles !!


                        • ChatquiChouine ChatquiChouine 15 janvier 2010 21:11

                          Vincent qui ?


                          • Francesco 15 janvier 2010 22:05

                            Peillon Président ! non je déconnes...



                            • FritzTheCat FritzTheCat 16 janvier 2010 01:05

                              Peillon, sa politique de la chaise vide est tout a fait symptomatique de son parcours politique et de l’état de du PS... un vide idéologique abyssal et un leadership en pleine déroute !


                              • Phil Phil 16 janvier 2010 11:19

                                Le temps des cerises est revenu ?
                                Peillon est un héros, quel courage !
                                Un homme politique (de métier) qui se refuse à débattre ! formidable ! génial ! quel talent !
                                Pourtant il y avait matière, la martine halal, oh pardon ! de lille, vennez d’annoncer la grande nouvelle
                                « le droit de vote pour les résidants extra européens aux élections municipales »
                                là sur le cout, il aurait pu tuer politiquement besson et le pen, et avec, tous ces fumiers de crypto-facho qui osent encore l’ouvrir haro sus à mort l’étoile rouge ou noir pour eux !
                                Pas du tout il garde ces tirades et diatribes de très hautes volée pour les heureux encartes du PS.
                                Je vais vite acheter ma carte (font-ils toujours la e-carte à 20 euros ?)
                                Bon allez j’arrete, si peillon, besancenont enfin tous ceux qui REFUSENT de débattre avec des élus du peuple souverains(je précise), sont de prestigieux démocrates alors....... le pen ?
                                Le « peuple de gauche me fait peur parfois » peut-on dire, que je deviens, à la lecture de certains post
                                « gauchophobe ! »
                                Reprennez vous monsieur peillon,si en démocratie, il n’y plus de débat qu’entre gens d’accord sur tout, cela ne s’appelle plus une démocratie,mais un état totalitaire !

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