En 2010, Hollande était soutenu par 3 % des électeurs.
Comme quoi, tout est possible, oui.
Qui d’autre pourrait occuper le poste ?
La LCR et LO sont revenus à leurs niveaux anecdotiques. Ils n’ont pas été capables de garder les électeurs assoiffés de renouveau en se positionnant sur une ligne dogmatique et complètement dépassée et irréaliste.
Le FDG ? Mélenchon a raté son occasion de s’imposer durablement à gauche. Tout comme l’extrême-gauche, il a choisi une ligne dogmatique qui le prive de tout soutient supplémentaire. Il paye aussi ses erreurs stratégiques d’affronter le FN directement, étant battu et dépassé par le PS à chaque fois.
EELV ? Le parti reste embryonnaire et sans grande influence, étant aux mains d’une ligne privilégiant l’idéologie au pragmatisme et à l’action concrète. De plus, la décision de quitter le gouvernement montre que EELV n’est pas un parti de direction. Il faut savoir faire des concessions sinon on se prive de toute influence.
UDI-Modem : Le centre-droit reste sous l’égide de ce qui reste de l’ UMP. Borloo hors course, il reste Bayrou et Morin pour en prendre le contrôle. Morin est un imbécile qui ne connait rien. Il vient de proposer de créer une banque de donnée des emplois à pourvoir pour aider les chômeurs. Il semble ne pas connaître Pôle Emploi...Bayrou pourrait en profiter mais il a montré qu’il était incapable de prendre des décisions et de s’y tenir. Il a laissé passer sa chance.
L’ UMP ? Je ne sais pas si le parti existera encore à la fin de l’année. Les ravages de la gestion Copé, les révélations du trucage des comptes par Bygmalion au profit de Sarkozy auraient emporté le parti dans toute autre pays. Pas ici. Sarkozy est le grand favori pour en reprendre la tête mais les Français le rejettent massivement. Même sans les affaires qui rôdent autour, il a eu sa chance et il a échoué aussi. Pas certain que les français apprécient encore longtemps son show ou il n’est responsable de rien à l’entendre parler.
Les autres ? Juppé tient la corde et pourrait constituer une solution de secours. Mais un parti n’est rien sans ligne directrice à suivre. L’ UMP est tiraillée entre gaullistes, libéraux et identitaires de tout poils. Ils ne sont d’accord sur rien ou presque. Si le candidat UMP est élu, ce sera avec quelle politique ? c’est le grand flou.
Le FN ? Aucune chance. MLP peut accéder au second tour en surfant sur sa popularité et le ras-le-bol général. Mais au second, elle n’aura jamais les voix qui lui manquent et elle ne pourra pas compter sur l’abstention pour lui permettre d’accéder au titre par défaut. Jamais la gauche, en cas d’élimination au premier tour, ne le permettra, ni même le Centre.
De plus, en acceptant le cumul des mandats de ses nouveaux sénateurs avec leurs fonctions de maire alors que le FN se faisait le chantre du non-cumul, elle vient de commettre une erreur majeure dont elle ne pourra pas se défaire. Le FN se vante d’être un parti différent et il se comporte comme les autres...
L’ UPR et DLR ? *se roule au sol, rigolant comme une baleine*
Reste le PS. Les chances en sont faibles, mais réelles. Hollande a déclaré que s’il n’arrivait pas à enrayer la montée du chômage, il ne se représenterait pas.
Donc soit le chômage baisse, et le Président pourra se targuer de la justesse de ses vues, ce qui lui permettra de retrouver de son aura et de la popularité. Il mettra définitivement au pas EELV et le FDG qui devront se soumettre ou disparaitre électoralement parlant. La comédie jouée par l’UMP lui profitera car il donnera une image de bonne gestion du pays et des personnes. Alors que les marlous de l’UMP sont toujours en place, il a viré toutes celles et ceux qui n’avaient pas compris que la moralité politique était un exemple à suivre, y compris au PS.
Si le chômage ne baisse pas, le problème sera réglé par sa retraite. Le PS devra se départager entre deux lignes concurrentes : Valls et Montebourg.
Si on prends en compte les résultats des primaires, Montebourg a l’avantage. En revanche, Valls peut l’emporter s’il obtient des résultats sur le terrain, en réformant avec succès le pays par exemple. Il aura montré sa compétence et sa capacité de chef de gouvernement, quand l’ancien ministre aura montré du bagout certes, mais aussi une bonne dose d’irresponsabilité.
Il ne faut pas oublier que dans les sondages réalisés loin d’élections, les sondés laissent plus leur coeur parler que leur tête. A l’approche du scrutin en revanche, on réfléchit plus et on pèse plus les conséquences de nos choix. C’est une notion qu’il ne faut jamais oublier.