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Accueil du site > Tribune Libre > Le manuscrit, cet obscur objet du délire

Le manuscrit, cet obscur objet du délire

Pendant très longtemps, j’ai imaginé que si seuls 3% des livres publiés étaient le fait d’écrivains inconnus envoyant leurs écrits comme une bouteille à la mer, c’était à cause d’un verrouillage du monde de l’édition, rétif à l’idée d’inviter de nouveaux invités à la grande fête de la culture littéraire, où l’on se gavait de petits fours et de champagne rosé.

J’étais moi-même passablement meurtri dans mon amour propre de voir systématiquement refusé les manuscrits que j’envoyais aux différents éditeurs de la place parisienne (bande de salauds, ils savaient pas ce qu’ils rataient).

Je suis aujourd’hui assez persuadé que c’est beaucoup plus compliqué que cela.

 

La sélection d’un manuscrit

Il paraît qu’un éditeur comme Gallimard reçoit un manuscrit tous les dix minutes (sauf en mai, parce qu’il y a trop de jours fériés). Je me souviens d’un écrivain publié chez Grasset me dire que son Directeur éditorial avait sur son bureau 200 manuscrits à lire de gens qu’il connaissait déjà (pas des inconnus, hein ?, des gens qu’il connaît).

Dans ces conditions, il apparaît mécaniquement impossible pour un éditeur de lire lui-même les manuscrits qu’il reçoit, à moins de passer sa vie à ça et, donc, de ne point faire son métier d’éditeur, à savoir éditer.

Ainsi, les grosses maisons d’édition font systématiquement appel à des stagiaires ou des personnes externes de bonne volonté – voire refusent de recevoir des manuscrits, à l’instar du Diable Vauvert – pour les aider à gérer le flux entrant.

Il est donc rigoureusement impossible, en tant qu’inconnu, d’être lu par un professionnel de l’édition directement lorsque l’on envoie son manuscrit par la poste. Ce n’est pas par snobisme ou préjugé, mais bien du fait d’un problème insurmontable : trop de gens souhaitent devenir écrivains, et le marché n’est pas capable d’absorber l’ensemble de cette production (sans parler de l’incapacité des lecteurs à lire tout ça).

La conséquence est assez évidente : des grilles de lecture standard sont appliquées afin de noter les textes de manière plus ou moins objective et il est assez rare que l’on dépasse la 10ème page si le début du livre n’a pas convaincu le stagiaire ou la bonne âme beta lectrice.

Ainsi, 95% des manuscrits sont préalablement écartés pour des raisons diverses ou variées, mais souvent les même (intérêt de l’histoire, style, orthographe, etc.), sachant que l’on parle, en général, uniquement du début du roman. Il y a tant à lire qu’il serait dommage de perdre son temps à dépasser la 50ème page d’un roman dont les 49 premières ne nous ont pas convaincu (on a qu’une vie).

C’est donc un fait : lorsque le nombre de manuscrits devient trop important, il est tentant d’en écarter un max sur des critères aussi qu’objectifs qu’injustes du point de vue de l’auteur. Un exemple au hasard : les fameuses fautes d’orthographe.

Je me souviens avoir eu plusieurs discussions avec des auteurs sur ce sujet, car ils ne comprenaient pas que l’on écarte des écrits non encore édités (donc perfectibles dans leur tête) sur la base de choses aussi futiles que quelques fautes d’orthographe. Le problème est que la faute d’orthographe (à l’instar des clichés ou de trop nombreuses répétitions) est la preuve ultime qu’un manuscrit n’a pas été relu. Or, comme on le verra par la suite, un manuscrit non relu par une personne extérieure – la maman de l’auteur est donc exclue – est dans 100% des cas sans intérêt.

 

La réalité objective

Il se trouve que je lis énormément de manuscrits reçus par ma maison d’édition Paul&Mike (à une époque, je m’étais pris de tous les lire, jeune fou que j’étais), j’ai donc une vision, certes partielle mais basée sur un nombre conséquent d’embryons de romans, de la production moyenne des gens souhaitant être édités à compte d’éditeur chez un éditeur indépendant et de taille modeste.

La conclusion est malheureusement assez terrible : sur les plus de 200 manuscrits reçus par mail pendant une période de 18 mois (où les manuscrits étaient tous étudiés), seul un manuscrit a retenu notre attention (et au final, cette personne n’a pas été éditée, car c’était un recueil de nouvelles et certaines nouvelles n’étaient pas assez travaillées à notre goût). Ainsi, l’intégralité des livres publiés ont été reçus par d’autres moyens – personnes rencontrées lors de salon, introduites par un auteur de confiance, recommandation, etc.

Ce dont souffre, à mon sens, la majorité des livres que j’ai essayé de lire, c’est l’absence de style (quasiment l’intégralité des manuscrits sus cités en étaient totalement dépourvus) et le manque d’intérêt (défaut assez récurrent). Dans les défauts classiques viennent ensuite les manuscrits illisibles (orthographe hasardeuse, grammaire folklorique, etc.), sans oublier les inoubliables romans érotico-foireux (oui, « 50 nuances de Grey » c’est nul, mais le créneau est déjà pris).

Ce que l’on ressent à la lecture de la plupart des manuscrits – en plus d’un certain ennui – c’est la gêne. Je vais pas me faire des amis, mais soyons honnête, c’est souvent assez gênant de lire quelque chose qui a dû prendre du temps à l’auteur et où l’on se dit « mais mon Dieu, où veut-il en venir ? Quel est l’intérêt de raconter ça sur 300 pages ? ».

Je crois que le plus gênant est lorsque l’auteur disperse des clichés dans ses pages comme autant de preuves qu’il s’agit effectivement d’un livre (ben oui, si j’écris « la sueur froide me dégoulina dans le dos », ça fait peur, hein ? Et puis, ça fait polar, non ?). Je suis désolé cependant de dire que dès que je lis « mes poils se hérissent » ou autre poncif, j’ai juste envie de passer le manuscrit par la fenêtre. Où est l’originalité ? Où sont les mots – les vrais – de l’auteur ?

Et dans les 5% de manuscrits qui surnagent dans tout ça (qui sont correctement écrits, de manière personnelle, et où l’on est suffisamment intéressé à la lecture pour aller au bout), aucun coup de cœur ne s’est manifesté. Il manquait toujours un petit quelque chose, soit c’était trop classique, trop sage, trop déjà lu, etc.

 

Comment faire pour réconcilier éditeurs et auteurs

Alors, comment faire, me direz-vous pour réconcilier auteurs et éditeurs ?

Dans un premier temps, je pense qu’il est nécessaire pour les auteurs (j’en fais partie) de faire relire son manuscrit par des tierces personnes avant de l’envoyer à un professionnel.

Je suis toujours sidéré de lire des statuts Facebook d’auteurs annonçant fièrement « j’ai encore écrit 2 chapitres aujourd’hui, je suis bientôt au bout ». Mais au bout de quoi ? Le 1er jet d’un roman n’est que le début des emmerdes. Ce n’est jamais bon à ce stade mais bizarrement quasiment 100% des auteurs en sont satisfaits, cherchez l’erreur.

Le fait de faire relire permet de prendre du recul sur son texte et permet surtout d’en pointer les défauts. Lorsque l’on passe 6 mois ou un an à écrire un livre, on est tellement immergé dedans que l’on en détecte plus les carences.

Même Houellebecq possède un directeur d’ouvrage chez Flammarion qui l’aide à améliorer ses écrits, il serait assez étonnant que l’auteur inconnu n’en ait pas besoin.

Ensuite, il est nécessaire à mon sens de se poser la question de savoir comment on raconte l’histoire : la mise en scène, puis le style. Souvent, l’apprenti auteur pense qu’un événement magique se passe dès lors qu’il a inscrit le mot fin sur la dernière page, cet événement magique transformant son « œuvre » en livre. Eh ben en fait, non les gars. Je pense que cela se saurait sinon. Si l’on raconte juste une histoire sans se demander comment on va la raconter, il est assez probable que cela n’aura aucun intérêt (peu importe l’histoire).

Enfin, quand on lit plusieurs manuscrits par semaine, on est assez vite lassé visuellement parlant, bien avant de parler de l’histoire, il est donc important que le rendu soit neutre. Oubliez les polices exotiques, les mises en page foireuses, etc. J’ai tout expliqué ici.

 

Voilà, je crois qu’on a tout dit, c’était l’article pour se faire des amis chez les auteurs.

Et pourtant, les gars, croyez-moi ou pas, mais connaître les principales raisons pour lesquelles on échoue est souvent une première étape nécessaire sur le chemin de la réussite. Rappelez-vous qu’on est jamais à l’abri d’un succès.

Jamais !

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13 réactions à cet article    


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 19 mai 2015 15:42

    Il ne faut pas oublier non plus que l’édition est un marché et qu’un livre édité doit être vendu ! Il faut pour cela qu’il corresponde à un public. A mon avis, bien des livres sont édités qui ne valent pas tripette mais ils correspondent à des lecteurs qui achètent ! (ne dites pas, par exemple, que le livre de Valérie T. est un chef-d’œuvre, même s’il est correctement écrit et présenté !


    • Philippe VINSONNEAU Philippe VINSONNEAU 19 mai 2015 18:09

      Dans cet occident néolibéralisme du 21ème siècle, même la médecine est devenue un commerce, c’est dire que l’édition ne pouvait y échapper. Il est absolument certain que dans les piles de manuscrits d’auteurs anonymes et sans relation se cachent des merveilles artistiques, hélas les lecteurs qui pourraient en apprécier la qualité en sont privées. Il est tellement plus simple pour un éditeur de re-éditer de ces mauvais romans américains qui ont davantage de chances de se vendre, surtout quand il n‘y a plus que ça dan les librairies. Il suffit de suivre du doigt les noms des auteurs des catalogues des grandes maisons d’édition pour comprendre le mot hégémonisme et déculturation, on a la même chose à la télé, sans doute qu‘on ne fait plus de littérature en France … mon œil ! Toujours pour des raisons mercantiles les maisons d’édition sont également devenues des paris-match sans le poids des images, il suffit que le premier nègre venu écrive comme un cochon en un mois le cancer de la vedette de chanson à la mode ou les amours ratées d’un politicard, peut importe que l’écriture soit lourde et populiste - ça se vend bien surtout dans les hyper marchés même à des personnes qui achètent ces produits juste pour montrer qu’elles sont conformes car en fait souvent elles ne lisent jamais rien.

      Les maisons d’éditions abandonnent leur rôle culturelle pour faire du profit. Voilà aussi une des raisons pour laquelle seul 3% des écrivains inconnus sont publiés. De ces auteurs qu’on ne rémunèrent quasiment pas, vous ne l’ignorez pas, donc on est bien loin des petits fours. Cependant je vous l’accorde il y a aujourd’hui moult quidam qui racontent leur petite existence qui n’intéresse personne et s’imaginent être grand auteur.


      • Fabienm 19 mai 2015 18:26

        @Philippe VINSONNEAU
        Il est encore possible d’être édité en étant inconnu mais le chemin est semé d’embûches. Pour le reste, je suis malheureusement triste de constater que c’est assez vrai.


      • Fergus Fergus 19 mai 2015 19:27

        Bonjour, Fabienm

        Vous avez oublié de citer les contrats qui lient souvent les éditeurs français avec leurs homologues anglo-saxons et les obligent à garder un quota important de leurs publications pour des traduction de titres étrangers, mais aussi pour des écrits venus d’origine à la mode, à l’image de la Suède, très à la mode actuellement.


        • asterix asterix 19 mai 2015 19:44

          Bouteille à la mer. SOS ! Remake du vieil homme et la mer, Hemingway ne connaissait rien à la pêche à l’espadon. Le Cuba d’aujourd’hui. Merci, je connais. J’y ai vécu 4 ans.
          Fondamentalement de gauche, donc contre ce régime criminel.
          Auteur sur Agoravox, audience zéro ( pas tout à fait quand même ...)
          Intervenant numéro un ( sous un autre nom, modestie oblige ) dans le plus grand journal belge
          Sujet en or. Rosse, tragique et tout et tout...Une vraie histoire de 141.650 mots
          5 ans de boulot, 12 envois depuis le Laos. 600 euros à la poubelle, pas une réponse.

          Deux paragraphes, un comique, un tragique.
          Des fois que... Vous pouvez toujours m’écrire
          [email protected]
          1/ Méfiez-vous, cela va chiffrer… Midi zéro une, grand tralala et tout et tout ! Pied au plancher selon la tradition western-spaghetti sauce cybernétique, deux, trois et puis quatre Tatras d’attaque foncèrent sur les locaux administratifs. Aïe, l’addition risque de ne pas se terminer dans la dentelle ! En fusèrent cinq bérets noirs qui rampèrent jusqu’aux issues, puis un sixième armé jusqu’aux dents se posta bien en vue sur le toit pour que le chef, en retrait lui, fasse le compte des sept mercenaires. Looping grand huit, neuf secondes plus tard c’était l’ouverture de la légalité puissance dix, la porte principale de l’office venait de céder aux assauts de ce onze virtuel qui valait bien celui d’Arsenal. Spectacle full contact. Accouru pour assurer son rôle de douzième, voire de treizième homme, le clan des supporters, pour une fois en parfaite intelligence avec la bande de Rambo 14, encourage comme des fous.

          Premier quinze de la partie, on vous laisse le temps d’apprécier.

          Suspens, l’indiscutable article seize est en passe d’avoir force de loi.

          Sur quoi, sinon sur le dix-sept  ?

          Encore sous le coup des fumigènes, le tout Cojimar pleurant à chaudes larmes eut l’insigne bonheur d’entr’apercevoir Quimbombo, notre économiste mal-aimé, embastillé comme un singe de dimension derrière un hayon grillagé, direction Villa Marista, aveux et supplices garantis à tous les étages.

          Votre gueule, demain cela se produira encore plus près de chez vous !

          Le requin-bis menotté dans une cage de fer, du travail de pro. C’était donc lui l’assassin du Jaqueton, qui l’eut cru ? Cojimar aurait parié à 80% sur Dientuso, déjà que toute la pêcherie était plus ou moins suspecte pour cette seule raison. Un crime passionnel, sûrement une combine qui a foiré. L’avait que des ennemis ce nouveau chef, que le Roi ait son âme ! Mince, sa police politique userait-elle de nouveaux procédés pour démasquer les coupables ? Moi si j’étais dans sa peau, j’avouerais tout ce qu’on me demande. Et même plus ne fut-ce que pour éviter l’excès de tortures ! Que nos milices le fusillent sans tarder, c’est ce qu’on peut lui souhaiter de mieux. L’affaire ne parait pas trop complexe, deux semaines au pire…

          Bref, à défaut d’avaliser la bavure, les coopérateurs se risquèrent à évoquer une forme de justice immanente. Le système ne venait-il pas de foutre en taule - et de quelle manière, un type qui n’avait pas arrêté de les truander depuis des années ?

          Même s’il avait zigouillé l’autre, tout au plus une circonstance atténuante.

          2/ Constellée d’absolu et tout le tralala qui l’entoure, la canne à sucre est l’instrument majeur de l’implacable mainmise de sa Majesté sur les revenus de la Patrie la plus productive d’illusions au monde. Sans zafra à coups de millions de tonnes, point de salut. Réalité poignante d’une démagogie qu’il est de bon ton de n’aborder que par bâbord, son exploitation ne repose que sur la sous-rémunération prolongée du monde paysan, là n’est pas le moindre de ses paradoxes.

          Marche ou crève, qui peut se targuer d’autant d’alternatives ?

          Avant de broyer ceux qu’il appelle ses enfants chéris dans sa machine à uniformiser, Maxime le libérateur sincère leur dora la pilule en parlant de reconnaissance sociale, de libertés à ne plus savoir qu’en faire, de terres à répartir sans négoce, de tout ce à quoi ils pouvaient rêver. Une opportunité trop belle pour ne pas en profiter. Âmes damnées de la terre, ils tuèrent et moururent au nom de l’idéal, c’est le destin ! Il y avait urgence, un monde nouveau était à inventer. Un monde juste et éduqué, ce monde de générosité qui créera l’égalité. Vive les lendemains qui chantent ! Vive ce socialisme si bien décrit ! Des coupeurs de canne libres d’exploiter leurs terres sans avoir à les repayer aux riches, z’auriez pas marché, vous ?

          A peine installé dans ses fonctions, le Roi qui n’est que ressentiments et patience leur fit le même coup qu’aux pêcheurs. Après leur avoir appris à lire comme s’ils n’étaient que de vulgaires échantillons, il les cloîtra dans ses kolkhozes à ressources, histoire de les habituer à la nouvelle donne, de leur faire comprendre qu’il n’était plus temps de rêver surtout. En utilisant toutes les facettes du mal, il leur reprit de la main gauche cette belle terre de latérite rouge, rouge depuis le Diable, rouge sang d’avoir passé cinq siècles à faire reculer toute notion d’impossible. L’esprit coopératif n’a jamais existé ici. Désolé, on a dû vous donner une fausse adresse. Rendons-lui cette justice, sa Majesté pérennise vigoureusement la cause. Seuls ses fidèles connaissent l’abondance, faut-il en être ?

          Bien sûr qu’il faut en être ! Vive le Roi Maxime !

           


          • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2015 10:04

            Salut Asterix, 


            On se croise et on se décroise, ainsi va la vie. 
            Je parle ci-dessous de l’éditeur « Diagonale » qui est sensé lancer les nouveaux écrivains. 
            Tu as bien compris ce qu’il faut faire quand on arrive à la fin d’un chapitre : donner envie au lecteur de lire le suivant par le suspense. 
            La clé de l’histoire. Hier j’écoutais l’interview de Barbara Abel auteur du livre « L’innocence des bourreaux ». Une histoire qui se passe dans un magasin dans lequel se croise des victimes qui sont tout aussi assassins.
            Je ne vais pas en faire la promo, mais la technique d’écriture qu’elle avait utilisée, a été la même que la mienne. 
            Avoir un début et une fin désirée et connue mais sans savoir comment j’y arriverais moi-même à cette fin. 
            Le suspense était aussi pour moi. Et cela change tout. Un thriller personnel.
            Le plaisir n’est pas uniquement pour le lecteur mais pour le rédacteur en premier.
            Ecrire un ou deux chapitres par semaine, publier et puis m’obliger à trouver la suite, la sortie qui mènera au bout du labyrinthe. 
            C’est ainsi que je pratique depuis mon 1er bouquin. (5 ont suivi)

          • L'enfoiré L’enfoiré 19 mai 2015 20:29

            @Fabiem, Je vais tous les ans à la Foire du livres. Un ou deux billets sur le sujet.

            « Sex, books & Rock’n’ Roll », « Dis-moi ce que tu lis, je te dirai ce dont tu rêves »
            Quand on sait que les éditeurs reçoivent des dizaines de manuscrits par semaine, il y a des réflexions qu’il faut avoir et garder une certaine humilité.
            L’éditeur doit gagner de l’argent.
            J’ai décidé depuis longtemps, de ne jamais passer le cap et de rester sur mon blog pour écrire mes livres et mes articles.
            Un blog a une diffusion mondiale, ce que le livre n’a pas. 
            Il ne disparaît pas après l’extinction de la production toujours limitée.
            Mais cela n’empêche pas que ceux qui y croient de foncer.
            Avant de devenir un écrivain qui gagne sa vie avec ses livres, il aura très certainement des moments de désespoir. Oser, oser...
            Dans quel métier, n’en avons nous à pas de ces moments. 
             

            • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2015 09:46

              Pas beaucoup de réactions de Fabiem, un peu amorphe même, alors quand il dit « Rappelez-vous qu’on est jamais à l’abri d’un succès. », je disais que le succès ne vient pas tout seul, il se bâtit par l’expérience, par l’originalité.


              Oui, Fabiem je suis encore retourné cette année à la Foire du Livre. (j’en parle ici)
              Extrait : Le thème en était « Géographie de la violence » et les auteurs québécois étaient les invités d’honneur. Les livres, les éditeurs, les auteurs et les lecteurs font le plein. Diagonale, un éditeur de premier roman. Le moment où tout commence et ne trouve pas de sortie... Quelques auteurs présents parlent de leur méthode d’écriture. Les troubles de la personnalité que l’on rencontre chez les pervers narcissiques font partir d’un livre, les problèmes de mémoire d’un autre. Un brin de causette avec la québécoise, Marie-Josée Poisson qui me raconte son premier roman « Liées par le sang ». « Antidote », un logiciel qui éviterait les « fôtes d’ortograf » serait-il la base de toutes écritures ? Toujours le combat entre forme et fond. Mais sans fond, que resterait-il de la forme ?
              Alors, les photos...


              • Fabienm 20 mai 2015 09:51

                Salut l’enfoiré smiley


                désolé de mon amorphitude, je trouvais les commentaires assez explicites.
                Pour ma part, je pense que seul le travail et la pugnacité payent !

                • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2015 10:14

                  @Fabienm, Exact. Mais cela ne suffit pas. 

                  Avant d’écrire il faut beaucoup lire. 
                  Un texte doit être original. Sortir de l’ordinaire et surprendre. 
                  Je parlais de cette dame Barbara Abel que je ne connaissais pas. 
                  Elle était interviewée à la radio belge dans une émission « Entrez sans frapper » qui parle le plus souvent avec des romanciers.
                  Une émission que j’écoute toujours en différé avec beaucoup d’attention. 


                • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2015 10:19

                  Je suis occupé à lire un livre que j’ai décrit lors de sa sortie ;

                  Oui, je n’achète pas l’original. J’attends sa sortie en poche.
                  Comment est-il construit, qu’est-ce qui crée l’engouement et parfois le dégoût ou la lassitude.
                  Mêler l’actualité avec la fiction, c’est aussi une méthode.

                • Jean Keim Jean Keim 21 mai 2015 09:28

                  Un écrivain écrit-il pour une raison irrépressible ou pour la réussite et tout ce qui va en découler ? 

                  On peut se poser la question également pour toutes les disciplines artistiques.
                  Si un écrivain ou un artiste n’est pas le médium d’une manifestation impérieuse alors qu’il ait du succès ou pas n’a aucune importance.
                  Les livres, les musiques et chansons, les films etc. qui ne font que recopier un original avec des variations infinies ne font qu’ encombrer nos armoires et nos mémoires, ils compliquent nos déménagements et nos transports.

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