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Accueil du site > Tribune Libre > Le mur de Berlin est tombé, mais pas le mur de l’argent ni (...)

Le mur de Berlin est tombé, mais pas le mur de l’argent ni l’esclavage moderne

Je voulais écrire un billet sur le mur. Puis sont venus les signes de la mort et l’amour. Je ne voulais plus écrire alors, la fin de ce billet s’est écrite toute seule. Etrange ? Non, pas plus que les rêves de Descartes à la saint Martin. Le 11 novembre approche. Le 9, le mur de Berlin était découpé en morceaux devenus collectors.

France Inter a dédié son journal matinal au mur de Berlin dont on se prépare à célébrer les 20 ans de la chute. Indéniablement, cet événement a marqué l’Histoire du 20ème siècle, avec le puissant symbole qu’il représente. Cette chute signe en effet la fin du communisme. Ainsi parlent les analystes. Evidemment, ce verdict mérite d’être analysé avec une vue un peu plus longue. Si chute il y a, c’est celle de l’Empire soviétique, ou du moins, de ses dépendances européennes puisqu’il faudra attendre 1991, la déclaration d’indépendance des anciennes républiques soviétique et la formation de la CEI pour que la fin de l’Union soviétique soit inscrite dans l’Histoire. Maintenant, qu’en est-il du communisme ? En vérité, cette idée, en tant qu’elle fut corrélée à sa réalisation politique et économique, était déjà obsolète depuis quelques décennies en Occident. Le système soviétique comprenait un dispositif politique, policier et militaire, ayant asservi le dispositif économique géré par l’Etat et non le marché. De ce fait, il s’est trouvé que l’économie administrée avait pris un retard évident, mettant le Bloc de l’Est en décalage dans la course à la modernisation et donc, selon les critères de la valeur suprême advenue, l’Economie, les pays de l’Est étaient devenus des mauvais élèves.

A côté du retard économique, le système politique de l’Est a été ébranlé plus qu’on ne l’a vu dans l’esprit. Comme le faisait remarquer le philosophe Heinz Wismann, la défaite du soviétisme était inscrite dans les individus, à travers des résistances d’ordre culturel et spirituel. Si bien que progressivement, les gens n’avaient plus peur du régime, osant se parler, se téléphoner, pour échanger leurs états d’âme et même critiquer le régime. Ainsi, la chute du mur symbolise deux échecs du régime communiste réalisé à l’Est, « échec économique » et « échec culturel, politique et symbolique ». Mais une fois entrés dans l’ère du marché, les populations du bloc de l’Est ont vite déchanté et se sont remises de « l’illusion économiste ». Nombreux regrettent même l’époque communiste.

Raymond Aron avait en son temps dénoncé la fausse opposition entre l’économie occidentale et son homologue soviétique. Les deux systèmes étaient des dispositifs techniques de production. On a su simplement que l’un s’est avéré plus efficace. Dès 1950, Hermann Broch avait averti les esprits sur la parenté entre les productivismes étatique et capitalistes. En vérité, deux systèmes d’asservissement. Le communisme asservit les travailleurs à travers l’Etat en usant du mythe collectiviste. Le capitalisme met les travailleurs sous la coupe du capital en jouant sur le slogan de la « free enterprise » (Broch, Théorie de la folie des masses, L’Eclat, 2008) Le cerveau de l’homme est contaminé par l’économie dit-il. Finalement, après la chute du mur, la contamination par l’économie a persisté. C’est tout simplement la méthode d’asservissement qui a changé. Les populations de l’Est ont légèrement rattrapé leur retard économique mais pas assez pour éradiquer une pauvreté qui gangrène également les pays avancés.

Le mur de Berlin est tombé mais pas le mur de l’argent. Il semblerait qu’un mur politique soit plus aisément accessible à une opposition, car un système oppressant finit par rencontrer des zones de résistance qu’il a lui-même contribué à façonner et intensifier. On le voit maintenant en Iran. Le mur de l’argent n’oppresse pas frontalement comme le fait une dictature. La marchandise asservit ceux qui en sont privés, les rendant esclaves du système et leur imposant de travailler pour une faible rémunération. La marchandise asservit d’une autre manière les accédants aux biens et services, non seulement en les rendant addicts à ceux qu’ils ont mais en leur faisant miroiter l’étage suivant de la réussite matérielle. Quelle peut être la forme de résistance culturelle et spirituelle face à l’oppression de la marchandise ? L’affaire paraît plus complexe que pour résister à l’oppression politique qui elle, repose sur des rapports de pouvoir. L’asservissement économique est lié au pouvoir de l’argent, à son influence, à l’ensorcellement du mythe matérialiste, au dérèglement des désirs. Le combat à mener est d’ordre spirituel mais le processus réside dans une véritable transformation de l’individu. Il ne s’agit pas de refuser les biens matériels ou les revenus. L’ascétisme est souvent un refus de la vie. Mieux vaut un sage épicurisme. Apprendre à être heureux avec des moyens limités et surtout, les moyens dont on dispose. S’affranchir du carriérisme, de la vénalité, de la corruption, du vice. Ce n’est pas tant le capitalisme qu’il faut moraliser que sa propre existence. Inventer sa politique de bien-être sans s’en remettre aux décisions politiques qui, servant de second cerveau, asservissent tout autant. D’où l’étrange paradoxe de gouvernants s’agitant dans les réunions pour moraliser le système capitaliste et qui chez eux, rendent esclave leur population en leur imposant des crédits nationaux, des déficits, de l’endettement.

Bref, après la chute du mur, l’esclavage du système capitalisme a été maintenu, en collusion avec les Etats qui eux aussi, sont les esclavagistes du peuple par la fiscalité injuste. Rien de bien nouveau. Le peuple consent à rester dans l’état d’esclave du moment qu’il a accès à une relative sécurité et des consommations futiles, l’autre peuple est maintenu dans la peur et l’insécurité économique. Le système est un jeu. Il faut se placer. Les gens dépensent des tas de moyens pour fausser la concurrence dans l’obtention des diplômes. Tout est truqué, faussé et le mérite n’existe plus. Une idéologie minimaliste se propage dans les sociétés. Le mur de l’argent, ce sont les fractures géographiques et locales. Les banlieues déshéritées et les centres-villes excluant les pauvres avec la loi du marché. Mais rien ne nous empêche de danser et chanter, nous qui sommes d’une éternité de composition avec l’esprit. Les basses œuvres du système économique, liée à l’avilissement de l’humain, on s’en tape. La menace de l’insurrection et de la guerre civile est le dernier moyen qu’ont les exclus pour se faire respecter. C’est sombre. Mais qui a dit que le progrès devait nous amener vers un destin radieux. Le nazisme a été la pire des réalisations humaines dans un pays doté du système productif le plus avancé de son époque. Japon idem. Il y eut la victoire des alliés, le mur, la chute et le retour d’une forme de domination… mon esprit se perd et se réveille…

En vérité, le mur est universel. Chaque homme est emmuré, mais il doit ouvrir son mur pour ne pas rester demeuré. Le système comporte des zones libres, autonomes, et des zones où il faut un passeport, pour aller dans un restaurant, une boîte, pour acheter un logement. L’économie ne peut avoir comme destin que l’apartheid. La chute du mur, en vérité, une farce que les intellectuels stupides ont pris au sérieux. Il y a dans la nature humaine une disposition à l’esclavage. Sans cette disposition, le système productif ne peut fonctionner. Il y a dans la nature humaine une disposition à la maîtrise et la domination. Sans cette disposition le système ne peut fonctionner. Au bout du compte, le système rend des services. L’équitation politique, c’est de savoir quel degré d’esclavage l’homme est déterminé à consentir pour obtenir les services du système. L’homme de la rue n’a pas les moyens de résoudre cette équation. Les puissants ont résolu cette question à la place des impuissants qui font fonctionner le système. Tel est l’état de l’être emmuré dans son esprit après la chute du mur de Berlin

L’esclavage a un prix soldé en monnaie spirituelle, la liberté a un coût, payé en monnaie fiduciaire. Ce billet oscille entre ombre et lumière. Il a évoqué en filigrane un autre mur, venu d’une éternité plus profonde que le présent. Le mur entre l’ombre et la lumière. Qui veut casser son mur ?


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30 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 3 novembre 2009 10:45

    On peut mettre autant de mots que l’ on veut sur cet événement .

    Le seul qui sonne juste c ’est le son prononcé par l’ archet de Rostropovitch sur son violoncelle .

    ll  n’ y a pas de mot pour exprimer un tel événement


    • Gabriel Gabriel 3 novembre 2009 11:42

      Tout a fait exact capitaine, à cette époque je n’ai jamais autant aimé le bruit du coup de burin et celui des pierres tombant à même le sol accompagné par le violoncelle du magicien. Un tel évènement fait que l’on peut encore se sentir fière d’être humain. 


    • Serge Serge 3 novembre 2009 12:07

      Que l’on célèbre la « chute du mur de Berlin »...très bien !Sur le fond je rejoins l’analyse de « chanteclerc. »
      Mais comme le dit B.Dugué le mur de l’argent ( je dirais même...le rempart,la muraille,la forteresse ) est toujours debout face aux peuples de la planète...certes il y a des lézardes mais il il tient et résiste !Le problème est qu’il n’est pas perceptible,visible,palpable comme l’est un mur de pierre !!!

      De façon plus « terre à terre » il y a aussi des murs bien réels dont « on » ( la grande majorité des médias occidentaux ) nous parle pas...comme le mur de Jérusalem !!!


      • Marc Bruxman 3 novembre 2009 14:34

        Eh oui le 9 Novembre et ses commémorations approche !

        Souvenons nous quand même au passage que les régimes collectivistes ont eu besoin d’enfermer leur population derrière un mur (ou une double rangée de grillages avec mines au centre ailleurs) pour ne pas qu’elle se sauve !

        On construit certes aujourd’hui d’autres mur tout autant inacceptable. Aux USA pour empécher les mexicains de rentrer, en Palestine également pour empécher les palestiniens de rentrer en Israel. Ces deux murs sont condamnables.

        Mais il n’y a que dans les régimes communistes ou on a du construire un mur pour éviter la fuite de sa propre population. Et cela doit nous faire réfléchir. Sans compter que c’est réducteur d’appeler ca un mur. Il s’agissait en réalité de deux murs avec des mines entre les deux, des miradors, des chiens, des gardes armés, des projecteurs (comme en prison).

        Après dans tout système une partie de la population est malheureuse. Mais on ne peut pas vraiment comparer à la folie à laquelle l’idéologie a conduit les hommes en Europe. Et on espère en tout cas ne jamais revoir cela.

        Le mur de l’argent comme vous l’appelez ou le néolibéralisme (version chanteclerc) n’ont jamais empéchés les gens de voyager, n’ont pas bridés la liberté d’expression (ou si peu). Il est malhonnéte de mettre sur le même point les deux systèmes.

        Le communisme a été également testé :

        • En Chine, avec réinstallation du capitalisme dans les années 80, malheureusement sans la démocratie. Le communisme y a produit des famines massives, et l’envoi de populations entières à la campagne dans le nord est, pour cultiver des sols incultivables dans des conditions déplorables. Ce gens ont été déportés souvent à l’age de 15 ans, ont été privés d’éducation poussée tout ca pour satisfaire Mao et le gang des quatre dans leurs rêves de grandeur. Je peux vous présenter des témoins qui ont vécu la révolution culturelle et le « grand bond en avant » ils vous diront tout le bien qu’ils en pensent. 
        • Toujours en Chine, l’économie dirigée comme vous l’appelez a forcé les paysans Tibétains à planter une variété de plante non adaptée au climat. Résultat : Une famine.
        • A Cuba, ou on nous annonce pour cette fin d’année une pénurie de ... papier toilette ! Ou le dentifrice et le savon sont sous verre dans les magazins d’état pour ne pas être volés. Et ou la misère dans une ville comme la Havane est omniprésente. Et si vous enlevez le tourisme, l’ile ne parviendra plus à nourir sa population.
        • En Corée du Nord, ou ils n’ont plus d’électricité la nuit dans la capitale si ce n’est pour élclairer la statue du grand leader. Source : un chinois qui est allé travailler la bas et qui m’a décrit un spectacle de désolation. Le seul avantage est je cite : qu’à l’hotel on dort bien la nuit, il n’y a aucun bruit dehors même en plein centre ville car rien ne se passe et il n’y a rien à faire. (Avantage certain pour qui vient de Shanghai ;)). 
        • Au Cambodge, ou Pol-Pot a fait un massacre digne d’Adolphe Hitler. Il a même réussi à tuer un plus grand pourcentage de sa population. 
        Alors non ce système il a eu déja sa chance pas mal de fois, et on n’a plus du tout envie de l’essayer vu que ca c’est terminé à chaque fois par un désastre.

        • hed 8 novembre 2009 19:52

          « Le mur de l’argent comme vous l’appelez ou le néolibéralisme (version chanteclerc) n’ont jamais empéchés les gens de voyager, n’ont pas bridés la liberté d’expression (ou si peu). Il est malhonnéte de mettre sur le même point les deux systèmes. »

          Hum... je reste dubitatif, liberté d’expression dites-vous, elle est bien régentée par le G...5.
          Quant les médias se focalisent sur un sujet c’est en choeur, nul voix discordante ; l’information nous est distillée. c’est bien « 1984 ». On est qu’au début.. Nos docteurs ont beau gesticuler lorsqu’il est décidé qu’une est noire, elle a beau scintiller.
          Allez demander à cette dame interviewée qui disait qu’avant (communisme) elle disposait d’un emploi, d’un logement, d’une creche ... et que depuis (la chute) elle se retrouve en chomage, de quel coté est la prison.
          Cet article est pertinent.


        • Le péripate Le péripate 3 novembre 2009 15:01

          Il est trop tôt pour fêter la chute du mur de Berlin. Plus d’un homme sur trois vit encore sous un régime communiste. Pire, cette merde remplit encore la tête de plus d’un français sur deux, au point de parler de mur de l’argent (qui a confisqué le monopole de la création monétaire ?) et d’esclavage moderne (les ordinateurs sont vendus avec un pistolet sur la nuque, c’est bien connu).

          Par contre il ne serait pas trop tard pour réfléchir au totalitarisme.


          • Gazi BORAT 9 novembre 2009 09:27

            Un Français sur deux aurait la tête remplie par l’Idée communiste ?

            Et hop !

            Le Prix Staline 2009 décerné à l’unanimité et aux applaudissements debout au camarade Peripate !

            http://www.dailymotion.com/video/x1lx1n_linternationale_music

            gAZi bORAt


          • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 9 novembre 2009 09:48

            4 candidats communistes sur 12 a la presidentielle francaise, 9 millions de fonctionnaires centraux, territoriaux, personnels publics de sante, armee et retraites de la fonction publique, 54% du PIB dans les mains de l’Etat ... la France en 2009.


          • Le péripate Le péripate 9 novembre 2009 09:56

            La Fondation Willi Munzenberg remercie GaZi Borat pour toute son oeuvre. smiley


          • Serge Serge 3 novembre 2009 16:15

            Du haut de ses certitudes idéologiques Bruxman déclare...

            « Le mur de l’argent comme vous l’appelez ou le néolibéralisme n’ont jamais empêchés les gens de voyager,n’ont pas bridé la liberté d’expression... »

            Mais ce mur est plus vicieux que tout autre mur...IL REGARDE MOURRIR DES MILIIERS D’HUMAINS DANS UNE CYNIQUE INDIFFERENCE !!!

            En 1979 ( date de la création d’Action Contre la Faim ) 1 être humain sur 9 souffrait de la faim...en 2009...1 sur 7 !!!...le cap de plus de 1 milliard d’humains affamés est franchi...18 000...oui... 18 000 enfants ( source Unicef ) MEURENT DE FAIM CHAQUE JOUR...pendant que les quelques milliers de privilégiés du « mur de l’argent » se goinfrent et se gavent !!!

            1,2 milliards d’êtres humains s’entassent dans de sordides bidonvilles et 80% des familles n’ont aucune protection sociale ! ( source ONU )

            Croyez-vous que ces gens là voyagent beaucoup et s’expriment librement dans les médias ?

            Dans le système libéral le degré de liberté comme l’espérance de vie sont conditionnés à l’épaisseur de son porte-feuilles !!!

            Pour preuve ce cri du coeur ( celui du porte-feuilles ,bien sûr ! ) de L.Parisot dans une interview du 23 juin 2009 au quotidien « Le Dauphiné Libéré. »

            « LE SOCIAL ! UN FARDEAU POUR NOS ENTREPRISES ; »

            Et aussi cette déclaration de l’un des privilégiés du « mur d’argent » .... « New York Times » du 26 Novembre 2006...

            « There’s class WARFARE,all right, but it’s MY CLASS, THE RICH CLASS,that’s MAKING WAR and we’re winning. »

            En Français...« La GUERRE DES CLASSES existe,c’est un fait,mais c’est la mienne, LA CLASSE DES RICHES QUI MENE CETTE GUERRE et nous sommes en train de la remporter. »

            W.Buffet, 2ème fortune mondiale au classement Forbès...il ne parle pas de lutte mais bien de GUERRE !!!Pas la moindre étincelle d’empathie chez ces gens là...comme dans la chanson de J.Brel...chez ces gens là on ne pense pas ...ON COMPTE !

            Oui...célébrons la chute du mur de Berlin et poursuivons la lutte pour la chute du mur de l’argent !!!


            • Marc Bruxman 3 novembre 2009 16:51

              Et qu’est ce qu’on peut y faire. Si il y a un mur de l’argent qui sépare pays riche (ou tout le monde bouffe) des pays pauvres ou c’est la misère, nous sommes toi comme moi du bon coté de ce mur.

              La bonne nouvelle c’est que ce mur n’est pas infranchissalbe. Plusieurs centaines de millions de chinois sont passès de l’extréme pauvreté à un niveau de vie meilleur. C’est la encore, l’adoption de l’économie de marché qui leur a permis cette amélioration. Le communisme au contraire, leur avait apportait des famines de grande ampleur.

              L’Inde n’est sortie du communisme qu’en 1991 et c’est un des pays les plus pauvres du monde. Mais la pauvreté y décroit rapidement. Je cite Wikipedia :
              "En février 2008, le FMI estimait que le taux de pauvreté était tombé lentement de 36% en 1994 à 28% en 2007, soit plus de 300 millions de pauvres, l’équivalent tout-de-même de la population des Etats-Unis.". La chute de la pauvreté va continuer au fur et à mesure des réformes. La décénnie 2010 sera très positive pour l’inde de ce point de vue la. 

              Quand à l’affrique le développement n’y a pour l’instant pas eu lieu. Quand ils se réveilleront, la pauvreté en affrique va décroitre fortement comme partout ailleurs. Mais on ne peut pas les sortir par la force de leur sous-développement. (Cela s’appelle la colonisation et ce fut une erreur). D’autres peuples on finit par se prendre en main. Ce qui s’est fait en Asie peut se faire en Affrique. Il faut juste que les locaux le veuillent. On ne peut tout de même pas se sentir coupable pour cela. (Et au passage, on n’a pas eu besoin d’envoyer de l’aide au développement ou autres bétises à la Chine).


            • Marc Bruxman 3 novembre 2009 17:19

              @Chantecler
              Non il n’y a pas eu création d’autant de pauvres ici pour chaque personne sortie de la pauvreté la bas. Heureusement car nous serions alors tous devenu pauvres. Par ailleurs, même un « précaire » d’ici a un bon niveau de vie par rapport à la bas.

              Je vous laisse sinon votre fantasme guerrier, le monde étant devenu tellement interdépendent que c’est un jeu ou tout le monde perd. Si la Chine attaque l’europe, elle perd ses débouchés commerciaux et se suicide, si l’Europe attaque la Chine, elle perd ses fournisseurs et se suicide. La guerre nécéssite le protectionisme. Au contraire, le protectionisme crée la guerre.

              Quand à la robotisation, bien sur qu’elle change la donne. Et c’est pour cela que plus que jamais, il faut former les gens, aux Maths, à l’Algorithmique et aux sciences. Et puis il n’y a pas que l’industrie dans la vie. Il reste encore des petits boulots de service pour ceux qui n’ont pas fait d’étude. La robotisation c’est juste un cap à passer dans notre développement, cap perturbant je suis le premier à le dire mais qui ne remet pas en cause le modèle.


            • Serge Serge 3 novembre 2009 18:23

              « Et qu’est ce qu’on peut y faire ? »
               Cette phrase fait froid dans le dos !!! elle confirme ce que je dis plus haut...le système libéral laisse mourir de faim des millions d’humains !!!

              « Le montant total de l’investissement supplémentaire qu’il faudrait consentir pour assurer à TOUS l’accès aux services sociaux de base ( instruction,santé,nutrition,santé en matière de procréation,planification familiale,eau salubre et assainissement ) est estimé a quelques 40 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN. »

              Source...rapport de l’ONU en 2008.

              A comparer avec les CENTAINES DE MILLIARDS DE DOLLARS dilapidés par les G8 et autre G20 pour renflouer les caisses sans fonds des requins de la finance qui avec cette manne d’argent public ont repris leurs rapines et leurs pillages !
              Et c’est bien la clé du problème,le tabou à faire sauter ( comme le mur ! )...prendre l’argent à ceux qui l’accumulent en exploitant les peuples !!!

              Le 19 Octobre 2009 à la une du « New York Times » ( peu suspect d’idéologie ultra-gauche ! ) on peut lire ceci...

              « NOUS AVONS PASSE SES DERNIERES DECENNIES A COUVRIR LES RICHES D’ARGENT...NOUS AVONS ABANDONNE LES PAUVRES,ETRANGLE ECONOMIQUEMENT LA CLASSE MOYENNE... »

              Le constat est sans appel...comme l’était le mur de Berlin !!!


            • Marc Bruxman 3 novembre 2009 19:13

              Et vous croyez qu’un autre système les nourrirait ces personnes. La quantité de ressources disponibles sur terre est limité. Si certains pays crévent de faim c’est qu’ils n’ont pas atteint le niveau de développement leur permettant de ne plus le faire. Ce n’est pas une condition permanente. Nous crevions de faim jusqu’à une époque récente. Nous nous en sommes sortis, les chinois s’en sont sortis, etc, etc, ...

              Régler la faim dans le monde, cela ne passe pas par filer 40 milliards comme on filerai une piéce à un clodo. De meme que filer une piéce à un clodo ne régle pas son problème, le plan de l’ONU se contentera de filer un salaire aux salariés de cette officine.

              Ce qui régle le problème de la faim, c’est que les pays se dote d’un droit de la propriété stable (ca n’a l’air de rien mais ca n’existe pas partout), de gouvernements stables (cf affrique) et de conditions économiques propices à la création d’une économie de marché. L’histoire a montré que lorsque ces 3 éléments sont réunis, l’économie se met en route et qu’en quelques dizaines d’années, les problèmes liés aux besoins vitaux sont réglés.

              40 milliards par contre désolé mais ca ne régle rien, ca sera détourné en corruption. L’aide au développement ralentit le développement, elle ne l’accélére pas. Ce qui l’accélére c’est l’économie de marché et les perspectives d’enrichissement personnel. Si certains chinois ont construit des usines, c’est qu’ils ont compris qu’ils pouvaient se les dorer à l’or fin par ce biais.


            • Serge Serge 3 novembre 2009 19:42

              Il fut un temps ou la classe dirigeante serinait au«  bon peuple »...

              « Hors de l’Eglise point de salut. »

              De nos jours les thuriféraires du libéralisme nous serinent...

              « Hors de l »économie de marché point de salut ."


            • Serge Serge 3 novembre 2009 19:52

              « Si certains pays crèvent de faim... » c’est de leur responsabilité pleine et entière selon Buxman...
              Quid du pillage des ressources de ces pays par les Etats capitalistes occidentaux...des séquelles du colonialisme comme la destruction de l’agriculture ancestrale et divers au profit de monoculture dans l’intérêt des pays colonisateurs...de tout cela nous ne parlerons pas dit-il !


            • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 9 novembre 2009 09:52

              En faitr sur ce point non seulement Bruxman n a pas compltement tord,mais en plus, bien plus ironique, il sera tres drole de voir les francais dans 50 ou 100 ans chercher du boulot en Afrique et de se voir refuser des visas. http://www.ulcgtroissy.fr/spip.php?article218 Vous verrez.

              L’Afrique, comme les autres, va beneficier du liberalisme pendant que la France Sarkozo-Besancenotisee s’enfoncera dans l’ultra communisme.


            • anny paule 3 novembre 2009 18:00

              La chute du mur de Berlin n’est qu’un symbole ... Mais on fera un grand anniversaire, avec forces dépenses injustifiées et vaines : « 20 ans, quel bel âge ! »

              On tentera d’expliquer aux « pauvres d’esprit », autrement dit, à nous tous, ceux « d’en bas », que désormais, c’est mieux, que sans cela l’Europe des 27 n’aurait pas existé... que tout ira désormais « pour le mieux dans le meilleur des mondes possible », surtout dès que le Traité de Lisbonne aura été définitivement ratifié !!!

              Tout cela, sans se soucier le moins du monde de la « vox populi », sans que la « démocratie », au sens étymologique du terme, ait été un brin respectée ! On nous rebattra les oreilles de « gros mots », comme la Liberté, la Fraternité (peut-être n’osera-t-on pas aller jusqu’à l’Egalité... tellement certains sont « plus égaux que d’autres » !!!).

              A bien regarder les choses en face, cet effondrement voulu (dont la « chute du mur » n’est que le symbole), a-t-il arrangé la situation des humains que nous sommes ?

              Je ne défendrai pas ce qui a pu se produire à l’Est... cependant, pour être allée en Russie faire du « tourisme » intellectuel,voilà plus de vingt ans, je peux dire que j’y ’ai rencontré des gens instruits, visité nombre de musées et monuments gratuits, vu autre chose que ce qui nous en avait été dit... santé, instruction, logement, nourriture, tout était assuré à tous, gratuitement ou presque. Autrement dit, les besoins vitaux étaient satisfaits par un régime que je n’approuve pas pour autant, mais que l’honnêteté intellectuelle me conduit à signaler, à un moment où notre libéralisme financier débridé met en pièce tous les acquis du CNR... où le nombrede chômeurs, de salariés pauvres et précaires ne cesse d’augmenter, où la santé n’est plus un droit de tous, où l’absence de logements sociaux laisse des gens dans la rue... où... la liste noire est longue et je laisse au lecteur le soin de la poursuivre à loisir.
              Le problème, c’est que cette « chute » symbolique a ouvert la porte à tous les débordements... Il n’est plus rien, face à la finance pour la finance, plus aucun contre-pouvoir... et nos dirigeants actuels ne sont que les féaux d’une minorité qui impose sa loi au reste du monde... Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’elle nous ait tous menés droit dans le mur ? Et quel mur !!! Là, ce ne sera plus un symbole !!!


              • Marc Bruxman 3 novembre 2009 19:30

                "Je ne défendrai pas ce qui a pu se produire à l’Est... cependant, pour être allée en Russie faire du « tourisme » intellectuel,voilà plus de vingt ans, je peux dire que j’y ’ai rencontré des gens instruits, visité nombre de musées et monuments gratuits, vu autre chose que ce qui nous en avait été dit...« 

                Ok, et vous n’avez pas eu un guide local qui organisait tout de votre visite pour vous éviter de voir les choses les plus dérangeantes ? Parce que ce fut il me semble une tradition pendant très longtemps. Mais peut être que Gorbachev l’a abolie et que ca n’existait plus lors de votre passage.

                 »santé, instruction, logement, nourriture, tout était assuré à tous, gratuitement ou presque. Autrement dit, les besoins vitaux étaient satisfaits par un régime que je n’approuve pas pour autant, mais que l’honnêteté intellectuelle me conduit à signaler« 

                Ok, cool, donc a partir du moment ou vous avez à bouffer et à loger votre vie vous satisfait ? Vous n’avez pas de loisirs, pas de désirs ? Ah oui la trabant aussi était fourni par l’état, il fallait l’attendre dix ans. Ah oui et puis quel logement ca vous avez oublié de le dire, parce que bon si vous sortez faire du tourisme en dehors des »beaux quartiers« de Moscou, le confort des logements est terrifiant. (Chiotte sans chasse d’eau, etc, ...).

                Si il vous suffit de dormir, bouffer le minimum vital, aller à l’école, je suis désolé mais la société actuelle vous l’offre. Les gens qui n’ont pas ce minimum en France sont une très très petite minorité. Mais c’est étonnant cette mentalité de vouloir le minimum alors qu’on peut avoir plus. Enfin pardon alors qu’on a déja plus. Après franchement, le trip de dire c’est gratuit c’est cool, mais bon je préfére choisir ma bouffe au supermarché plutot que d’aller au shop d’état avec des tickets de rationnement. Comme ca je consomme ce qui me plait quand ca me plait. Manquerait plus qu’on me dise tu as droit à trois oeufs, deux kilos de farine et je ne sais quoi. Mais fuck ! C’est quoi ce truc de ouf ?

                 »Le problème, c’est que cette « chute » symbolique a ouvert la porte à tous les débordements... Il n’est plus rien, face à la finance pour la finance, plus aucun contre-pouvoir..."

                Vrai ! Effectivement, le fait qu’il n’y ait plus de contre système n’est pas un atout pour la bonne marche. Au moins, l’URSS servait d’épouvantail et pouvait fédérer. Et tout système a besoin de contrepouvoir crédible. Mais bon dès les années 70 l’URSS avait perdu sa crédibilité. Elle était juste restée un épouvantail qui montrait aux gens qu’il y a pire ailleurs  !


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 3 novembre 2009 20:50

                l’ autre est allée en Russie faire du tourisme intellectuel , visité des musées gratuits , rencontré des gens instruits , cultivés ,ok madame l’ intellectuelle , avez-vou pensé à visiter la Sibérie , les goulags , voyagé en Trabant dernier modèle , pensé à tous les gens qui se sont fait descendre en tentant de sortir de leur prison dorée ?

                J’ espère qu’ une intellectuelle de votre genre ne fasse pas trop de dégàts gogolisants dans son entourage immédiat , la connerie étant contagieuse et transmissible oralement .


                • Annie 3 novembre 2009 21:14

                  @Anny Paule,
                  Un argument qui ne prend pas ici sur AV. Apparemment il est moins facile de vivre sans la liberté d’expression que sans le minimum vital, à savoir de quoi manger, se loger etc. Et dès que surgit la moindre menace pour la liberté d’expression ou de censure, c’est le tollé général et tout le monde y va de son commentaire, les philosophes, les écrivains, les journalistes se mobilisent, et AV bouillonnne. Par contre, le fait que des gens vivent en France ou en Europe dans la misère ou dans des conditions que l’on pourrait qualifier d’inhumaines ne choque plus personne ; en fait on nous explique de nos jours que c’est de leur faute.


                  • Serge Serge 3 novembre 2009 21:30

                    Entièrement d’accord avec votre commentaire...
                    Pour les Bruxman et Cie que 18 000 enfants meurent de faim chaque jour...c’est leur faute,c’est de leur entière responsabilité...aucune analyse du comment,pourquoi,cette situation dramatique.
                    L’idéologie libérale annihile toute empathie ( le chacun pour soi et après moi le déluge ! ) et tous sens de l’humain.


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 novembre 2009 05:32

                    Alors que le fouillis merdical et têtal du nommé Serge est de la faute à qui ?


                  • Laury 3 novembre 2009 22:02

                    Oui déjà vingt ans ,mais moi le chute de ce mur ne nous a rien appris et ressemble étrenchement a 1789 ???tout est a refaire.
                    Ce n’ai pas la peine de faire autant de cinéma et laisser les « Sionistes » faire la même chose
                    sans protester violament, j’espère que quelques « fêtards » vont y réfléchir !!!!!!!  


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 novembre 2009 05:34

                      Etrenche ces sionistes ..comme y sont violants , 

                      t’ es pas une rapide toi ... smiley

                       


                      • hed 8 novembre 2009 20:19

                        Tout ce branle-bas de combat autour de ce mur ; c’est pour nous faire oublier la pourriture de ce système capitaliste qui ne finit pas d’engendrer des malheurs. Voyez ce qu’ils peuvent faire juste pour s’assurer les ressources énérgétiques !
                        Ils veulent nous faire admettre que « ceux d’en bas » ne peuvent plus rever à un Monde meilleur. Certe l’expérience de l’Est a été un échec ; mais elle est partie de bonnes intentions et c’est l’échec du peuple russe qui n’a pas sû « s’y prendre », encore que l’Ouest ne leur faisait pas de cadeaux. Si c’est à recommencer...


                        • Gazi BORAT 9 novembre 2009 09:31

                          Le mur de Berlin est tombé..

                          Mais d’autres se sont élevés.. Sur lesquels veillent des hommes en armes plus redoutables que les Vopos et derrière lesquels une armée plus meurtière que la NVA pointe ses canons...

                          gAZi bORAt


                          • Gazi BORAT 9 novembre 2009 09:34

                            Et sinon..

                            L’Idée redistributrice n’a pas été arrêtée avec l’échec de la Commune de Paris..

                            Le bloc soviétique écroulé ?

                            Il devait en être ainsi car la bureaucratisation, la course aux armements paralysant l’économie devait arriver à ce résultat...

                            Mais une étape décisive qui a prouvé qu’une telle tentative pouvait tenir plus de soixante dix ans..

                            gAZi bORAt


                            • taktak 9 novembre 2009 10:22

                              Aujourd’hui Radio Paris réémet d’allemagne pour nous porter la bonne parole.
                              Aujourd’hui, les grandes entreprise française vont, à la Concorde comme pour sarkozy, célébrer la chute du mur.
                              Aujourd’hui l’ensemble des médias diffusera une seule et même analyse, sans bémol ni opposition, sur la chute du mur de Berlin : symbole célébré sans que ne soit rappellé aucun éléments historique de contexte qui permettrai au citoyen de se faire une opinion librement :
                              - la RDA est crée suite à la fusion des zones d’occupations de l’ouest, la partition de l’Allemagne étant donc le fait de l’Ouest
                              - la RDA devra rembourser seule les dommages de guerre due par l’allemagne à l’URSS, alors même que la RFA bénéficiera du soutien occidental avec un vrai plan Marshall
                              - 20 ans plus tard une majorité d’est allemands estiment que la RDA avait plus de coté positif que négatif (http://www.lepetitjournal.com/content/view/43081/1030/), http://www.cyberpresse.ca/international/europe/200911/02/01-917691-20ans-apres-la-chute-du-mur-le-desenchantement.php ) ce qui laisse bien voir que l’histoire est bien plus complexe que cette « vérité » que l’on nous assène.

                              Le sens même de cette commémoration, de ce lundi brun, n’est pas de commémorer la liberté, mais bien de célébrer, au moment même où le système capitaliste est une fois de plus secoué par une crise économique majeure, la victoire des capitalistes pour exorciser les véléités de libération des peuples de leur exploitation.


                              • Gazi BORAT 9 novembre 2009 10:44

                                @TAKTAK

                                Quelque peu exagéré votre propos ?

                                Pas tant que ça..

                                Difficile d’y voir une éclatante victoire du « Monde Libre ».. Le système qui fut celui du Pacte de Varsovie implosa surtout grâce à une tentative de réforme interne initiée Par Gorbatschev.. L’Allemagne de l’Est étant dépendante de l’Union Soviétique.. l’impulsion vint de Moscou..

                                Point donc de défilé de la Victoire comme en 1945, avec étendarts ennemis jetés au sol.

                                gAZi bORAt

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