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Le nouveau chancelier allemand se précipite en France sur fond de rapprochement entre Paris et Rome

Le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz (SPD), a l'intention d'effectuer sa première visite officielle en France. Le média, Politico, bien informé, a indiqué cette information à ces lecteurs. Le premier voyage, donc, de ce tout nouveau chancelier après les 16 ans de règne d'Angela Merkel, est la France.

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont, en particulier, de nombreux avis semblables concernant la défense de l'Europe dans le cadre de la relation très étroite avec l'Otan, comme organe de contrôle et de supervision. Jens Stoltenberg et Olaf Scholz se connaissent bien depuis plusieurs années et le chancelier socialiste est un fervent défenseur de la politique des Etats-Unis et un grand admirateur de Joe Biden. 

Semaine du 6 décembre 2021. « Le social-démocrate se rendra "probablement" à Paris dans la semaine du 6 décembre », indique Politico. La date exacte n'est pas encore fixée car Olaf Scholz doit encore être élu chancelier par le Bundestag allemand, ce qui aura lieu entre le 6 et le 9 décembre 2021. Les sociaux-démocrates, le parti d'Olaf Scholz, les Verts et le FDP ont convenu mercredi d'un accord de coalition dans lequel ils ont souligné que leur futur gouvernement aura une responsabilité particulière de servir l'Europe et sera « dirigé par un partenariat franco-allemand fort », rajoute Politico.

Comme Euractiv le souligne, la « France salue le nouvel accord de coalition ''pro-européen'' de l'Allemagne », car « l'accord de coalition des trois partis des feux tricolores est largement conforme aux ambitions et priorités de la France, y compris sa vision d'une UE plus fédérale ». En outre, cet accord de coalition du nouveau gouvernement allemand et la visite du nouveau chancelier allemand interviennent quelques semaines seulement avant que la France ne prenne la présidence tournante du Conseil de l'UE en janvier.

Euractiv l'indique : « L'accord de coalition coïncide largement avec les ambitions de la France pour la poursuite du développement de l'UE, qui étaient déjà présentées dans le discours prononcé par le président Emmanuel Macron à l'Université de la Sorbonne en septembre 2017 ».

L'accord de coalition, que le nouveau gouvernement allemand a présenté mercredi 24 novembre, proclame le rôle premier assigné à la coopération franco-allemande. « Nous sommes animés par la volonté de renforcer le partenariat franco-allemand, qui suppose la relance du dialogue dans le cadre des mécanismes institués notamment par le traité d'Aix-la-Chapelle », précise l'accord, tout comme le signale Die Welt en écrivant que la nouvelle coalition en Allemagne « veut que la France soit son partenaire le plus important ».

On suppose que l'ordre du jour de la prochaine réunion comprendra des questions de coordination entre Paris et Berlin de la future politique européenne et mondiale, ainsi que la présidence française du Conseil de l'UE qui débutera en janvier de l'année prochaine. En outre, la visite d'Olaf Scholz aura lieu avant le sommet de l'UE, prévu les 16 et 17 décembre, au cours duquel les dirigeants de l'UE prévoient de discuter de la lutte contre la pandémie, de la hausse des prix de l'énergie et de la crise migratoire à la frontière UE-Biélorussie.

Il est possible que les dirigeants de la France et de l'Allemagne abordent la formation d'un nouvel axe de dirigeants de l'UE - un problème qui est devenu sensiblement actuel dans le contexte de la signature, vendredi 26 novembre, du traité du Quirinal entre l'Italie et française. A la suite de la visite d'Emmanuel Macron à Rome, le rapprochement franco-italien, qui s'est fait jour depuis le second cabinet de Giuseppe Conte, a enfin trouvé sa concrétisation légale et Die Welt s’interroge : « Y a-t-il encore de la place pour Olaf Scholz dans cette amitié ? ». Le Premier ministre italien Mario Draghi évoque un « moment historique ». La France et l'Italie étendent leurs relations avec un traité bilatéral, mentionne le Augsburger-Allgemeine, s’inquiétant, lui aussi, d’un changement du poids de Berlin.

Le traité du Quirinal, calqué sur l'accord franco-allemand de l'Elysée de 1963, ne se limite pas aux questions de coopération militaro-stratégique. On suppose que les pays interagiront plus activement dans le domaine de l'énergie, de l'innovation technologique et de la recherche scientifique, et coordonneront leurs stratégies sur les marchés mondiaux. De nouvelles formes de dialogue apparaîtront, telles qu'un forum économique des ministres, un forum bilatéral des jeunes, la participation trimestrielle des ministres d'un pays aux réunions du gouvernement d'un autre. La cérémonie de signature a eu lieu quelques jours seulement après la présentation de l'accord de coalition du nouveau gouvernement en Allemagne.

Néanmoins, le président français s'est empressé d'assurer que le traité du Quirinal ne remet pas en cause les relations entre Paris et Berlin et vise le développement de toute l'Europe. Il s'agit plutôt de la formation d'une nouvelle alliance de trois dirigeants européens, dans laquelle l'Italie prend la place du Royaume-Uni.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, devra s'essayer au rôle de l'ancienne chancelière allemand, Angela Merkel qui consiste à trouver des compromis pour harmoniser les relations entre partenaires étrangers et nationaux. Le rôle de Berlin sur la politique française semble, de facto, être bien programmé, d’autant plus que la capitale allemande dicte à l’Italie sa politique en particulier en ayant le contrôle de la région assez germanique de Milan.

Pierre Duval 

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

 

Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3353


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6 réactions à cet article    



    • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2021 12:19

      Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont, en particulier, de nombreux avis semblables concernant la défense de l’Europe

      Défendre contre qui et quoi ?

      Les terroristes qui sont les ennemis nichent en Europe et se sont reproduits depuis des décennies, pas la peine de chercher ailleurs un ennemi .....



      • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2021 12:19

        Hollande était l’ennemi de la finance et on a bien vu le résultat ....


        • fabrice68 fabrice68 1er décembre 2021 18:55

          voir article « deconstructuration au pas de l’oie » du 1/12 sur le site « dedefensa.org ». La nouvelle équipe allemande veut une fédéralisation de l’UE, est russophobe, complètement atlantiste, pour les énergies vertes à fond, etc...ce qui peut amener, paradoxalement, une dissolution de l’UE.


          • zygzornifle zygzornifle 2 décembre 2021 09:12

            Avec plus de 10 millions de sous le seuil de pauvreté ce président a 2 neurones va dépenser « un pognon de dingue » simplement pour se faire mousser, encore un gâchis de plus alors que certains crèvent de froid dans des squat ou dans la rue  .... 


            • Effondré remonté Effondré remonté 3 décembre 2021 12:59

              Si seulement on pouvait renvoyer les Boches dans les cordes !

              Jamais, jamais, ils n’ont joué le jeu de l’Europe... ils protestaient de leur amitié avec la France (après l’avoir détruite deux fois) tant qu’ils avaient besoin de se rédimer, profitant de la magnanimité un peu idéaliste sur le coup de Mon Général, et puis quelques semaines après sa signature en grande pompe avec un Adenauer sénescent, le Bundestag s’empressait de vider le Traité de l’Elysée de son contenu. Depuis, le couple franco-allemand s’est formé et reformé mais n’a jamais existé, il n’y a que les Franchouilles pour le croire... particulièrement depuis la Mutti, c’est catastrophique : les Allemands n’ont de cesse de nous éviscérer sur tous les plans, se précipitant (comme ici) dès que la France paraît revenir à elle-même et à ses atouts naturels en jouant la latinité, la Méditerranée ou la francophonie, pour exiger d’y participer-saboter (à l’anglaise), ou alors faisant mine de rentrer dans de vastes contrats pour exiger les transferts des derniers joyaux français (chasseur de VIe génération), ou ne respectant rien de l’esprit et de la lettre de l’UE (cela fait 20 ans que l’Allemagne aurait dû être sanctionnée pour sa politique mercantiliste, exportant à bloc, n’important qu’a minima et n’investissant pas dans ses infrastructures), etc. 

              La France  « die Große Nation » comme ils disent toujours avec dérision (reste inversé de crainte napoléonnienne)  est toujours circonvenue, ignorée, mise sur la touche, subjuguée grâce à nos zélites zinfâmes toujours du parti de l’étranger et abjectement admirateur du « miracle allemand »... l’aérospatial est un bon exemple où les intérêts français ont été bridés sciemment (pas de développement de navette, retard terrible pris sur les lanceurs réutilisables, etc.)...

              Or, sur le (très) long terme, la France a bien plus d’atouts que l’Allemagne (démographie, rayonnement, langue, inventivité, qualité de vie, environnement et ressources naturelles, domaine maritime, etc.), il serait temps d’y songer et  par exemple à la faveur d’un nouveau président (cela aurait pu être Fillon ou Mariani, cela pourra être Zemmour)  de retrouver notre alliance, notre complémentarité et notre amitié naturelle avec la Russie... mmm, l’alliance de revers derechef ! ...l’entremets francorusse... à déguster sans modération...

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Patrice Bravo

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