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Le Prophète au visage voilé (extraits d’après le livre de Tabari)

Il s'agit d'un manuscrit que j'ai écrit en 1987, refusé au moins par quatre maisons d'éditions. Ce n'est pas ma faute si les gens sont devenus cons. Qu'ils soient journalistes, politiques, philosophes ou historiens, archéologues partisans du mont Beuvray ou de Corent, c'est la même mafia imperméable à la Raison.

... Chapitre 8. LA RECONSTRUCTION DU TEMPLE (EXTRAIT)

... Dans les sociétés qui partent ainsi à la dérive, le salut, heureusement, est toujours possible ; il se trouve dans le retour à la moralité. Les dirigeants de La Mecque l'ont bien compris. Il était urgent de ramener la présence de Dieu dans la vie de la ville. De toute évidence, la première chose à faire était de restaurer le temple de la Kaaba qui se trouvait alors dans un triste état.

UNE CLASSE POLITIQUE DIVISÉE.

Le temple de la Kaaba avait été construit par Abraham et Ismaël sur un terrain plat entre deux collines. Quand il pleuvait, l'eau ruisselait dans les parties basses du terrain et pénétrait dans le temple (le bateau prenait l'eau). Depuis de longues années, on avait envisagé de le démolir et de le reconstruire en exhaussant le sol pour le mettre hors de portée de l'eau. Mais personne n'osait y porter la main, car on n'y avait jamais touché depuis Abraham et Ismaël.

Les habitants de La Mecque étaient divisés derrière quatre clans dominants : les Beni Hâshim, les Beni Omayya, les Beni Zohra et les Beni Makhzoum. On décida d'un commun accord que chacun de ces clans démolirait un côté et que parmi les autres clans, deux seraient désignés pour réparer le toit. La démolition des murs devait se faire dans une synchronisation parfaite, de telle sorte que si Dieu condamnait l'entreprise, le châtiment frappât tout le monde de la même façon.

Pendant quatre jours, les personnels désignés se tinrent face à leur mur, la pioche à la main ; mais personne n'osait commencer. Le cinquième jour, le plus âgé des Beni Makhzoum s'avança et dit : « Ô hommes, si vous ne vous décidez pas à démolir ces murs, il ne fallait pas en prendre la résolution. Mais puisque la décision a été prise, il faut la mettre à exécution. De toute façon, Dieu connaît vos intentions. » Les autres lui répondirent : « Eh bien toi, qui es le plus âgé, commence le premier. »

Le doyen des Beni Makhzoum prit sa pioche et, s'approchant du mur qui était assigné à son clan, il s'exclama : « Ô Seigneur, tu sais que notre intention, dans cette œuvre de destruction, est une reconstruction de ton temple en plus solide. » Aussitôt, il attaqua le mur de sa pioche, y ouvrant une large brèche. Les autres regardaient de loin. Puis, ils s'en retournèrent chez eux en disant : « S'il n'arrive rien pendant la nuit au Beni Makhzoum qui a touché au mur, nous nous mettrons demain à l'ouvrage. »

La nuit s'étant passée sans incident, le temple fut démoli le lendemain au niveau du sol. On creusa même d'une hauteur d'homme dans le sol jusqu'à une pierre verte qu'on ne put entamer. Sur ce soubassement, on entassa des pierres jusqu'à une hauteur d'homme, de telle sorte que le temple que l'on reconstruisit par-dessus était dans une position plus élevée qu'auparavant. Les pierres des murs étaient appareillées les unes aux autres. Enfin, on remit en place la porte en fer au placage d'or.

LE SCANDALE DU TEMPLE.

Lorsqu'il fallut poser la pierre Noire à l'emplacement qu'elle occupait auparavant, le scandale éclata ; car les quatre clans se disputaient l'honneur de la poser. Chacun mettait en exergue son antique noblesse, sa puissance ou sa gloire. Ils envoyèrent leurs Anciens délibérer en un grand conseil. Pendant cinq jours, on examina les états de services. Ensuite, on s'accusa de mensonges et on s'injuria. Puis, on se lança à la tête les pierres du temple. Le désordre s'étendit partout.

Un sage parla ainsi : « Il est arrivé, le moment dramatique où vous allez vous battre entre vous. Afin d'éviter la guerre civile et l'effusion de sang, je vous propose qu'on prenne pour arbitre le premier homme qui entrera dans le temple. » A peine avait-il prononcé ces mots que Mahomet, l'homme du salut, parut au loin (comme si Dieu en avait décidé ainsi). Tous ensemble, d'une seule voix, ils s'écrièrent : « Mahomet, l'homme sûr, c'est lui que nous voulons pour arbitre et juge. »

Mahomet s'assit au milieu d'eux (comme Jésus le faisait au milieu de la foule). Il ôta son manteau, et l'ayant étendu à terre, il posa la pierre au milieu et dit : « Que chaque clan prenne un coin du manteau et qu'ils l'élèvent ensemble à la hauteur du mur de telle façon que l'honneur soit, pour chacun, égal. » Ainsi firent-ils. Lorsqu'ils eurent levé le manteau, ils restèrent un long moment ainsi (car aucun ne pouvait prendre la pierre, puisque tous tenaient le manteau, étant bien entendu qu'aucun ne voulait encourir le déshonneur de faire chuter la pierre en lâchant son coin). Ils s'interrogèrent : « Qui va prendre la pierre pour la poser ? » Mahomet leur dit : « Maintenant que votre honneur est satisfait, choisissez vous-mêmes celui qui la posera. » A l'unanimité, ils désignèrent Mahomet.

Voilà, ô lecteur, une véritable page d'histoire ! A travers cette étonnante image de la reconstruction du temple, il faut deviner et “voir” une volonté de reconstruction d'une société sur la base de valeurs traditionnelles rénovées. Il y a, en effet, entre le geste tourné vers Dieu (la reconstruction du temple) et le geste tourné vers l'homme (la reconstruction de la société) de mystérieux courants. De même, dans l'évangile de Luc, au plan tangible de la réalité concrète se superpose le plan divin (Histoire du Christ, Tome II, chap. 14).

Mais il se peut que ce texte ait été une sorte de programme/prophétie que les partisans de Mahomet ont répandu dans le peuple et dont l'accomplissement est relaté ci-après.

L'AMITIÉ ABYSSINE

Le roi d'Abyssinie voulait faire construire une église portant son nom à Antioche, en Syrie (pour y chercher probablement une alliance politique). Il avait fait préparer sur mesure tous les bois gros et petits de charpente et il les avait fait charger sur un grand vaisseau. D'habiles charpentiers accompagnaient le chargement ainsi que le chargé d'affaires mandaté par le roi. (Cette histoire paraît, à première vue, peu plausible, car, nous fera-t-on remarquer : pourquoi emporter du bois d'Abyssinie alors que la Syrie en était si riche ? Nous répondons que) le roi d'Abyssinie voulait utiliser son propre bois. Il arrive que, parfois, les princes aient des caprices.

Or, le navire sombra en passant près de Djedah (c'était, comme par hasard, le port de La Mecque sur la Mer Rouge. Les Arabes auraient-ils coulé le navire et son trésor pour saboter l'accord projeté entre l'Abyssinie et Antioche ?). Les bois flottèrent et s'échouèrent sur la rive avec les survivants. Abou Thalib vint auprès des naufragés et leur dit : « Ce bois que vous avez perdu, nous vous le payerons au prix que vous voudrez (traduction : La Mecque présente à l'Abyssinie ses excuses les plus sincères et les plus plates pour ce regrettable incident et propose de réparer le dommage causé “sans chicaya”). Nous sommes en train de reconstruire le toit de notre temple (nous sommes en perpétuelles périodes électorales). Le bois de charpente et les charpentiers de qualité nous manquent cruellement pour ce travail délicat (traduction : dans la situation de désunion politique dans laquelle nous nous trouvons, nous sommes incapables de mettre un toit à notre temple... nous sommes incapables de nous mettre d'accord sur un gouvernement d'union et sur une politique d'intérêt national commune). Vendez-nous votre bois (vous cherchez une alliance avec la Syrie, nous vous offrons la nôtre. Vous qui nous donnez, de l'autre côté de la mer, l'exemple d'un gouvernement fort et éclairé, soyez notre protecteur. Envoyez-nous vos conseillers politiques, vos personnels d'encadrement et éventuellement des troupes d'intervention pour nous aider à remettre de l'ordre dans notre maison. Le temple que nous aurons reconstruit ensemble sera le sceau de notre future amitié).

Le roi d'Abyssinie répondit favorablement à cette demande. Il donna gratuitement aux Mecquois son bois de charpente ainsi que de l'argent. Et ses charpentiers se rendirent à La Mecque pour aider à la reconstruction du toit de la Kaaba (traduction : le roi d’Abyssinie est intervenu pour soutenir Mahomet dans son entreprise de restauration nationale, en envoyant des troupes).

Ceci fait, le chargé d'affaires abyssin retourna dans son pays.

Question : « Par quelle miraculeuse intervention, l'alliance que projetait l'Abyssinie avec la Syrie (alliance qui aurait isolé La Mecque) n'a-elle pu se conclure ? Pourquoi l'Abyssinie s'est-elle décidée ensuite à s'allier à La Mecque ? »

Réponse : « Parce que les vaisseaux de la flotte abyssine se sont échoués ». Question : « Pourquoi les vaisseaux de la flotte abyssine se sont-ils échoués ? » Réponse : « Parce que Dieu l'a voulu ainsi. »

Les Koréishites de La Mecque s'étaient persuadés que le Seigneur allait intervenir comme un “Deus ex machina” aux abords de son temple. Ô peuple vaniteux qui prétendez dicter sa conduite au Tout-Puissant. Vous l'attendiez ici, sur la terre ferme, il est intervenu là- bas au milieu des flots. C'est lui qui fait souffler les vents et sombrer les navires. Il est comme le vent de l'Histoire. Nul ne sait d'où Il vient.

Cinq ans plus tard, Mahomet reçut sa mission prophétique.

Chapitre 25. L'ARABIE ISLAMISEE (EXTRAIT). L A BATAILLE D'HONAÏN

Lorsque Mahomet marcha sur La Mecque, les Arabes du désert et ceux du territoire de Tâïf envoyèrent des contingents à Honaïn pour mettre sur pied une armée. Ils avaient confié le commandement à Malik. En tout, ils étaient trente mille.

L'armée de Mahomet se composait des dix mille hommes qui étaient venus avec lui à La Mecque et de deux mille Mecquois ayant à leur tête Abou Sofyan. N'ayant en ces récents convertis qu'une confiance limitée, Mahomet leur avait accordé des faveurs et des dons pour se les attacher.

Le premier engagement fut à l'avantage des infidèles. Les musulmans s'enfuirent ; puis Dieu ayant fait intervenir ses anges (les éléments réservés) ; les infidèles furent saisis de terreur.

Le lendemain, la bataille s'engagea pour de bon. Le Prophète avait placé les Mecquois à l'écart ; il les surveillait. Avant l'assaut, il était passé, comme d'habitude, devant le front des troupes, assis sur sa mule blanche (comme Jésus sur son âne) ; Abbas marchait devant lui, tenant l'animal par la bride, Abou Sofyan, derrière, le tenait par la queue.

Les trente mille hommes de Malik chargèrent d'un seul bloc. Ebranlés, les musulmans furent mis en déroute. L'ennemi triomphait. Seuls, quelques fidèles résistaient autour du Prophète. Du côté des Mecquois, on attendait pour se rallier au parti vainqueur. Certains ne voyaient pas sans déplaisir la chute du Prophète, mais d'autres, tel que Cafwan, disaient : « Entre le Bédouin Malik et le Koréishite Mahomet, je préfère encore le second. »

Puissamment armés, véritables colosses de fer montés sur leurs chevaux, les musulmans qui sont venus à Honaïn étaient sûrs de leur victoire, persuadés que personne ne pouvait leur résister. L'agilité des Bédouins face à la lourdeur des combattants musulmans a fait tomber les illusions.

Ces véritables colosses de fer qui constituaient la fameuse troupe verte musulmane que nous avons vue défiler dans le défilé, cuirassée de la tête jusqu'aux pieds, nous interrogent. Quels sont donc les artisans qui ont forgé toutes ces armures ? La réponse, on peut la deviner : les Juifs du territoire de Médine. Oui, Mahomet pouvait être fier de montrer à Abou Sofyan, cette véritable armée blindée ; mais face aux Bédouins du désert qui coupaient les jarrets des chevaux et qui faisaient tomber à terre les cavaliers en les tirant avec des faux, il y eut un sacré flottement.

Dans cette situation particulièrement critique, on vit le Prophète mettre pied à terre. Tirant son sabre Dsou'l Feqâr, pour la première et seule fois de l'histoire, il se jeta dans la mêlée en s'écriant :

Je suis le Prophète de la Vérité !
Je suis le descendant d'Abdou el Moutalib !

Abbas est monté sur une hauteur qui domine les camps. Il clame : « Ô musulmans ! Le Prophète vous appelle ! Vous qui vous êtes engagés par serment dans la nuit d'Aqaba, vous qui lui avez juré fidélité sous l'arbre en boule ! Vous, les disciples de l'exil et de Médine, le Prophète vous appelle. »

Alors, en entendant la voix d'Abbas, ils sortent de derrière les collines où ils s'étaient cachés, ils émergent des vallées, ils descendent des rochers, ils arrivent, ils se regroupent, ils reprennent le combat. Ils entourent le Prophète, ils font une percée, ils enfoncent les rangs ennemis. Puis ils reviennent sur leur position. D'autres musulmans les rejoignent. Ils se lancent dans une nouvelle charge. Ils traversent les rangs des infidèles qui s'enfuient. Ils arrivent au milieu des femmes et des enfants que les ennemis avaient placés derrière eux. Ils sèment la terreur.

Et voilà que Dieu fait descendre ses anges du ciel. En les voyant, les infidèles sont saisis de frayeur. Leur déroute est complète.

Il fallut quatre jours au Prophète pour ramasser le butin, les femmes et les enfants, car les Bédouins avaient amené avec eux tous leurs biens.

Parmi les femmes prisonnières, il y avait la sœur de lait de Mahomet, fille d'Halîma. Halîma avait été la nourrice du Prophète. Après beaucoup d'explications, Mahomet “reconnut” sa sœur... il pleura.

Ayant appris que Malik s'était jeté dans Tâïf avec le reste de son armée, il décida d'en faire le siège et de reporter le partage du butin à plus tard.

Chapitre 26 MORT D'UN PROPHÈTE (EXTRAIT). D ERNIÈRES RECOMMANDATIONS.

La fièvre s'était de nouveau emparée de Mahomet. Ali le veillait. Profitant d'un répit, des représentants des Ançar et des Mohâdjir se rendirent à son chevet. Le Prophète les regarda, les larmes aux yeux. On l'assit sur sa couche. Péniblement, il prononça ces mots : « Que le Seigneur soit avec vous ! Qu'il vous conduise toujours sur la voie droite ! Craignez-le ! Soyez des serviteurs de la terre ! Ne soyez pas les disciples du mal mais du bien ! Tous ceux qui seront sous vos ordres, traitez-les avec bonté ! Que l'orgueil ne vous égare pas !

Heureux les humbles ! heureux ceux qui fuient le crime ! Le royaume des cieux leur appartient. Malheur aux méchants, aux scélérats et aux criminels ! Leur châtiment sera égal à la grandeur de leur péché. (Sur. XXVIII, v. 83)

Maintenez ferme ma religion dans la péninsule arabique, car à toute religion, il faut un territoire de base d'où les infidèles ont été chassés. Prenez garde de ne pas vous engager sur les chemins de la perdition. Je vous laisse deux lumières pour vous éclairer dans votre marche. La première, c'est la Parole de Dieu qui se trouve dans les livres sacrés, depuis le Pentateuque jusqu'au Coran. La deuxième, c'est ma famille, c'est-à-dire tous ceux qui descendront de moi par la pensée. Disciples de l'exil, vous qui êtes dans ma pensée, vous êtes ma famille. Disciples de Médine, vous l'êtes aussi. Ceux qui font le bien, écoutez-les ! Ceux qui s'égarent, pardonnez-leur ! Ô mon Dieu, garde-les du péché ! Prions le Seigneur ! »

Epuisé par les paroles qu'il venait de prononcer, le Prophète laissa tomber sa tête sur l'oreiller. Ses compagnons lui demandèrent : « Apôtre de Dieu, qui aura l'honneur de laver ton corps après ta mort ? Qui te mettra dans la tombe ? A quel endroit faudra-t-il t'ensevelir ? Dans quel ordre faudra-t-il organiser les prières ? » Il répondit : « Mes proches parents s'occuperont de mon corps. On m'enterrera dans la maison d'Aïscha (en rendant cette maison sacrée, Mahomet sauvegardait la vie de son épouse). Le premier qui priera pour moi sera l'ange Gabriel, puis Michel, ensuite Israfil et Azraël, ensuite tous les hommes et toutes les femmes, groupes par groupes. Quand tout le monde aura prié pour moi, vous vous en retournerez. Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix. Allez dire à tous les hommes qui croient en la vérité qu'un jour viendra où ma pensée ressuscitera dans le monde. Ce jour-là, je me tiendrai sur le pont. J'attendrai mon peuple. J'intercèderai auprès de Dieu, et ensemble, nous entrerons dans son royaume. » ..................................................

Note de l'auteur. Afin d'éviter tout malentendu concernant cette histoire de Mahomet, il me semble absolument indispensable d'attirer l'attention du lecteur sur les points suivants :

1. Etant moi-même un ancien militaire, c'est tout naturellement sur le chef militaire que j'ai centré mon étude, un chef militaire qui s'est donné pour mission de faire l'unité de l'Arabie et qui a réussi dans son entreprise. En ce sens, je me démarque tout à fait des autres auteurs, notamment de ceux qui font l'apologie de l'homme comme de ceux qui le dénigrent.

2. J'ai fait le choix de traiter cette histoire en m'appuyant sur les textes les plus authentiques et les plus proches de l'événement, l'histoire de Tabari étant pour moi la source de base.

3. La principale originalité de mon étude réside dans le fait que j'accepte le merveilleux des récits dont je m'inspire, mais que je l'explique, alors que jusqu'à maintenant les auteurs ont fait le choix, soit de l'écarter soit de le prendre à la lettre.

Voici trois exemples pour illustrer mon propos :

Lorsque, à la bataille d'Honaïn, Mahomet tire pour la première et la seule fois de l'histoire son sabre Dsou'l Feqâr alors que la situation est particulièrement critique, il faut comprendre qu'il lance contre son adversaire une unité de cavalerie qu'il gardait en réserve à l'image d'une vieille garde, une unité de cavalerie qui portait le nom de Dsou'l Feqâr.

Lorsque de même, les anges viennent au secours de sa ligne de front, il faut comprendre qu'il s'agit d'éléments réservés qui, judicieusement engagés, décident de la victoire.

Lorsque, dans ses dispositions testamentaires, Mahomet prescrit qu'au premier rang de la prière, se tiendront les anges Gabriel, Michel, Irafil et Azraël, il faut comprendre - comme d'ailleurs c'est l'usage - que derrière le convoi funèbre marcheront en premier ses troupes d'élite les plus fidèles... lesquelles portaient justement ces noms d'ange.

Bref, dès lors que l'on a compris l'esprit et le style des auteurs de cette époque, l'historien peut avancer dans une meilleure recherche de la vérité historique.

J'ai écrit ce texte en 1987.

Emile Mourey, 11 octobre 2016


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38 réactions à cet article    


  • Pascal L 11 octobre 2016 20:21

    « Voilà, ô lecteur, une véritable page d’histoire ! »

    Pour le travail d’historien, il y a encore des progrès à faire. Toutes vos sources sont issues de la légendologie musulmane. Rien des sources historiques, de l’analyse scientifique du texte, de l’archéologie...
    D’après les sources scientifiques, la Mecque est une création du Calife Al Zubayr (anti-calife) pour concurrencer le site de Jérusalem. Muḥammad ne peut y avoir vécu. La Ka’ba est à l’origine un sanctuaire nabatéen protégeant une pierre noire. la première Ka’ba a été emporté par les flots bien après la mort de Muḥammad et la deuxième ka’ba n’avait pas la forme cubique comme la première et la troisième, mais était en demi-cercle. Seuls les travaux hydraulique lors de la construction de la deuxième Ka’ba pouvait mettre le monument hors d’atteinte des flots. Le site est d’ailleurs très mal choisi, Le désert absolument aride rend totalement impossible le sacrifice d’Abraham (pas de bois à brûler et pas d’animal à sacrifier), mais il fallait choisir un lieu sans histoire.



    • Emile Mourey Emile Mourey 11 octobre 2016 22:08

      @ Pascal


      Toutes mes sources seraient issues de la légendologie musulmane ? Faux ! La thèse que je soutiens, et que je prouve, est que le livre de Tabari est le livre que prêchait Bou Becker, mais que ses successeurs n’ont pas retenu. Voyez mes autres articles. 

      Analyse du texte ? Pas de problème depuis la découverte des trois feuillets d’époque. Vous ne trouverez pas plus clair.

      L’archéologie ? intérêt secondaire bien qu’intéressant.

      La Mecque, création d’un calife ? Lisez le livre de Jacqueline Chabbi qui remet les choses en place. La Mecque est à l’origine un point d’eau, de rassemblement, puis de pèlerinage.

      Quant au sacrifice d’Ismaël par Abraham, lequel sacrifice, d’après votre information, aurait pu avoir lieu à La Mecque, je pense que c’est plutôt vous qui vous intéressez aux légendes posthumes... (remarquez que Tabari, qui est tout de même un peu plus fiable, maintient que c’est la tête d’Isaac que Dieu - Dieu d’Égypte - avait demandé à Abraham de couper - évidemment une tête de conseil - mais cela, vous ne pouvez pas le comprendre car vous ne savez pas lire dans ces textes.

      • Pascal L 12 octobre 2016 11:02

        @Emile Mourey
        « mais que ses successeurs n’ont pas retenu » C’est bizarre, mais j’ai déjà tout entendu de la bouche de Musulmans. En fait, aujourd’hui on dénombre plus de 6 millions de Hadîths sans que l’on puisse vraiment dire ce qui peut être vrai dans cet ensemble. Chacun y fait son marché.


        « Jacqueline Chabbi » Sa thèse date de 1992 et l’essentiel des travaux de recherche sur le Coran ont eu lieu après cette date. Il manque dans sa compétence l’aspect théologique qui permet d’appréhender la lecture du Coran qui reste une source importante. De nouvelles thèses sont publiées presque tous les jours aujourd’hui. De toutes façon, même si la Mecque existait, ce qu’aucun géographe de l’époque ne confirme, tout dans le Coran pointe vers la Syrie. La Mecque n’a jamais été habitable avant les travaux hydrauliques qui évitaient les inondations catastrophiques.

        Le remplacement d’Isaac par Ismael fait partie de la légendologie musulmane. Il n’y a aucune source qui puisse confirmer ce remplacement. Le Coran est rempli de ces décalages avec la Bible et aucun n’est justifié. Pourquoi par exemple appeler Jésus ‘Îsâ (Esau, frère de Jacob) alors qu’il s’écrit Yešû‘a en arabe. Pourquoi Confondre Marie avec Myriam, la sœur de Moïse. Si l’on considère que Myriam est la mère d’Esau, cela voudrait dire qu’elle est la mère de Jacob son ancêtre.
        Les Musulmans ne cessent de dire que la Bible et les Evangiles ont été falsifiés sans apporter la moindre preuve. Cette position était moins évidente au début. Une lecture attentive du Coran permet de faire la part des choses. Il semble que les attaques contre la trinité chrétienne n’étaient peut-être pas vraiment dirigées contre cette trinité mais plutôt contre la trinité féminine du culte des Béthiles par les Nabatéens à Petrae et dont le culte était célébré un 25 décembre. La descente de la parole divine dans la Sourate 97 ressemble étrangement à la description de la nuit de Noël dans l’Evangile de Jean (Jésus est décrit comme le verbe de Dieu). Il faut dire que l’enseignement du Coran s’adressait au début à des Arabes chrétiens qu’il ne fallait pas trop froisser pour les convaincre. L’origine de l’Islam n’est pas chrétienne, mais beaucoup de mot ont été empruntés aux Chrétiens de Syrie (Islam, Coran...)

        « vous ne savez pas lire dans ces textes » Ces paroles n’engagent que vous. Ce procédé dialectique malhabile vous permet d’éviter une réponse sur le fond.

      • clostra 12 octobre 2016 11:56

        @Pascal L
        "Pourquoi par exemple appeler Jésus ‘Îsâ (Esau, frère de Jacob) alors qu’il s’écrit Yešû‘a en arabe. Pourquoi Confondre Marie avec Myriam, la sœur de Moïse. Si l’on considère que Myriam est la mère d’Esau, cela voudrait dire qu’elle est la mère de Jacob son ancêtre."

        Ayant fait un petit travail généalogique sur ma propre sainte famille ... je tombe sur un arbre généalogique, un incroyable arbre généalogique qui m’entraîne jusqu’au (presque) Moyen Âge et je constate qu’à partir d’un certain moment, je ne trouve plus que des fils de Jean-François et ça dure ainsi durant quasi 2 siècles ... peut-on dire pour autant que le père de Jean-François est le père de son ancêtre ? après, je me dis, zut, ils sont tous pareil, des clônes ... Bon ben ...


      • clostra 12 octobre 2016 11:59

        suite

        Remarque il y a sans doute dans tout ça un secret d’immortalité


      • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 12:24

        @Pascal L

        Vous ne m’avez pas compris ou je me suis mal exprimé. Je voulais seulement vous inviter à lire autrement les textes.

        Dès lors que je vous invite à prendre d’abord en considération le livre de Tabari qui, pour moi, est une copie d’époque - le livre que prêchait Abou Becker - quel intérêt présentent les Hadîths ? Ceux qui recoupent Tabari, oui ! Quant aux autres, les plus nombreux, ils n’ont pas plus de valeur que les « jésus a dit » ou que les « Jacques a dit ».

        Vous dites que « tout dans le Coran pointe vers la Syrie ». Dans un sens oui, mais pour la seule raison que c’est le monastère de Bahira - l’ange Gabriel - qui inspirait le Prophète ; et vous n’ignorez pas que Bosra était alors un de centre intellectuel de la Syrie. Mais quand à mettre La Mecque en Syrie, le père Gallez y va un peu fort et Mme Chabbi vient de réaffirmer sa thèse.

        Le remplacement d’Isaac par Ismael fait partie de la légendologie musulmane, oui, mais remplacement tout à fait justifié. Ismaël, étant l’ainé, a été spolié de son héritage (de Palestine ? de Jérusalem ?) par Isaac, le fils puiné.

        Îsa ? Je ne sais pas. Myriam et le problème de l’eau du père Gallez, trop compliqué pour moi ! http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/evangiles-coran-ce-serait-si-183320&nbsp ;
        la suite aussi 

        Merci pour votre commentaire.


      • Las_Casas Las_Casas 12 octobre 2016 17:06

        @Pascal L
        Bonjour,
        Vous avez écrit "..En fait, aujourd’hui on dénombre plus de 6 millions de Hadîths sans que l’on puisse vraiment dire ce qui peut être vrai dans cet ensemble. Chacun y fait son marché.."

        Il existe six grands recueils de hadiths, le plus important en terme de traçabilité des hadiths (degré d’authenticité) est Sahih al-Bukhari et compte moins de 7000 hadiths (avec répétition) donc sans répétiotions on peut dire moins de 5000

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Sahih_al-Bukhari

        il existe une discipline (science du hadith) visant à analyser les hadiths. Elle regroupe les méthodes des oulémas utilisées pour évaluer chaque hadith, c’est l’art de connaître en détail le contenu (matn) et la chaîne de transmission du hadith afin de les classer selon leur degré d’authenticité.

        Les autres recueils contiennent un grand nombre de hadiths en commun avec alBukhari. et même si on fait la somme de tous les hadiths nous n’arriverons jamais au nombre que vous aviez cité ou même son centième.


      • Pascal L 13 octobre 2016 16:55

        @Las_Casas
        « donc sans répétitions on peut dire moins de 5000 » 

        Si vous arrivez à utiliser moins de 5000 Hadiths en tout, vous êtes très fort.
        Sahih al-Bukhari a terminé son travail vers 846, soit plus de deux siècles après la mort de Muḥammad et donc après les dernières transformations du texte du Coran. 
        Je ne l’ai pas lu mais je suppose qu’il doit valider le dogme de la naissance de Muḥammad à la Mecque, ajouter que les arabes était polythéistes à l’époque... toutes choses dont la science nous révèle qu’elles ne sont pas possibles.

        L’exégèse musulmane n’a pas grand chose à voir avec l’exégèse scientifique puisqu’elle interdit de critiquer ou modifier la lecture actuelle du Coran. Or le simple fait que l’écriture arabe de l’époque soit défective devrait inviter à se poser des questions sur le sens original du texte. Dès que la lecture du Coran devient problématique, il ne faut pas dire que la volonté d’Allah est impénétrable, il faut au contraire chercher quelle autre voyellisation est possible et donne un sens limpide au texte. 
        Je prends comme exemple la s30, 2-5. C’est à peu près incompréhensible, même pour un Musulman mais si nous relions cette sourate avec la défaite de Muḥammad en 629 devant Jérusalem, on peut comprendre qu’en remplaçant vaincre par vaincu (donc sans changer le texte original), le texte devient beaucoup plus clair : "Les Romains ont vaincu au plus proche de la Terre [de Palestine, en Transjordanie]. [Mais] eux, après leur victoire, seront vaincus dans quelques années. A Allah appartient le Sort dans le passé comme dans le futur. Alors les Croyants se réjouiront du secours d’Allah.". Il est évident qu’ici les Califes ont cherché à effacer la défaite.

        La lecture scientifique pose des questions aux Musulmans. Beaucoup sont encore dans le déni de ces questions, mais des intellectuels Musulmans commencent à appeler à une réforme. Je ne sais pas comme cela va se terminer, cela dépend des Musulmans eux-même. Avéroes a été bani et ses écrits brûlés. Al Hallaj a été condamné à mort...

      • AmonBra QAmonBra 12 octobre 2016 02:37

        Merci @ Emile Mourey pour le partage.

        Pas mal, pas mal, moi j’aime bien cette façon de raconter l’histoire, le mythe et le sceau des prophètes, je suppose que vous savez lire et écrire la langue sacrée du Coran, car je retrouve, dans votre façon de raconter, le génie oriental de cette langue sémite que, me semble t il, vous avez très bien rendu en belle langue françoise.

        Si cela peut vous intéresser, vu que avez l’air d’en connaitre un rayon en la matière, voici une découverte récente sur le net concernant la langue arabe, l’ancienne transcription des nombres et le Coran.

        Par ailleurs, je confirme que ces éditeurs sont des cons . . . 


        • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 09:52

          @QAmonBra

          Merci

        • clostra 12 octobre 2016 12:14

          Des archéologues, des historiens, des exégètes ... et que dire d’une autre approche qui s’appuie également sur les mots, sur le verbe, l’approche psychanalytique ...

          Quand on dit et redit que Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils (peu importe d’ailleurs, on trouvera facilement un motif pour l’un et pour l’autre) et que ce même Dieu arrête son bras, on aurait épargné pas mal de vie humaines (de père sacrifiant son fils ou plus généralement sa fille) en en cherchant les raisons ! Car en fait, ce Dieu qui nous connaît si bien ... n’a pas « demandé » ça au hasard.

          D’ailleurs il n’a sans doute pas non plus demandé ça pour tester son nouveau couteau ... ça serait trop bête.

          Vous imaginez, ces deux mères, celle d’Ismaël et celle d’Isaac, se chicaner et/ou les voisines/voisins cancaner ... et le pauvre Abraham qui les aimait autant l’un que l’autre - la suite est une option - dire « bon ça suffit ! je les prends et j’en sacrifie un ! » (on trouve quelque chose comme ça avec 2 femmes qui se disputent le même enfant) Abraham se dit, elles vont venir me supplier de n’en rien faire ! et comme « ce que femme veut Dieu le veut » ce sont elles qui lui ont dit : arrête de déconner avec nos deux enfants ! et Abraham obéit sans se faire prier.

          En fait, dans les textes, Sarah se faisait moquer d’attendre un enfant dans son vieil âge et j’imagine que ça a du continuer après sa naissance ...

          Que Dieu me pardonne ....


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 12 octobre 2016 12:34

            Emile Mourey


            Vous êtes tellement pollué... Vous ne comprenez pas que la 

            LA DÉSINFORMATION UNIVERSELLE D’AUJOURD’HUI a comme ancêtre LA DIÄÄYA D’HIER ?

            Laissez les histoires obscures, elles n’ont rien à voir avec la Vérité historique ! 



            • alain-aaae (---.---.127.228) 12 octobre 2016 14:04

              excellent article difficile a lire car je ne suis qu un archéologue amateur mais participant a des fouilles et souvent se sont des fouilles soient payé par l état ou les collectivités locales ou de riches milliardaires francais mais peu alors que c est plutot américains et se sont souvent des fouilles des camps de jules CESAR ou du moyen age.je tenais a vous le dire colonel car je ne peu etre d accord avec vous colonel puisque dans un ou 2 articles sur agoravox vous écrivez que le prophéte mahomet ou le dieu des musulmans n existait pas ?


              • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 14:50

                @alain-aaae


                Bonjour,

                Le problème, c’est que je n’invente rien. Je dis seulement ce que je lis. Quand j’écris le présent article, je ne fais qu’exprimer en français, dans la lettre et dans le style, ce que Tabari a écrit à l’intention de la grande majorité des fidèles. Ce n’est pas faux, mais c’est une transposition poétique. Quand je lis la sourate 18 des sept dormants, je comprends que l’auteur cherche à dire à ceux qui veulent bien le comprendre que le Prophète était, en réalité un conseil, probablement élu et réélu. D’ailleurs, on pourrait en dire de même pour tous les prophètes juifs qui l’ont précédé. Et il est tout à fait raisonnable que l’islam ait fait de Jésus un prophète, mais non un fils de Dieu.


              • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 14:52

                @alain-aaae


                ... mais non le Fils de Dieu...


              • Las_Casas Las_Casas 12 octobre 2016 16:52

                @Emile Mourey

                Bonjour,

                Vous aviez écrit : « ...L’armée de Mahomet se composait des dix mille hommes qui étaient venus avec lui à La Mecque .. »

                Les mecquois se sont rendus sans combat ?


              • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 19:13

                @Las_Casas

                Bonjour,

                La bataille d’Honaïn fait suite à la prise de La Mecque par Mahomet, sans combat, effectivement. Abou Sofyan, l’ennemi héréditaire, s’était donc rallié à lui, mais comme l’histoire le dit, le Prophète n’avait guère confiance en ce rallié tardif.

              • Las_Casas Las_Casas 13 octobre 2016 12:10

                @Emile Mourey
                Bonjour,
                La conquête de la Mecque s’est passée donc sans effusion de sang, sans vengeance ; oubliant et pardonnant tout ce qu’ila subi de la parts des mecquois tels que abou sofiane et autres chefs de la Mecque ... un être humain ordinaire n’aurais pas pu faire ce qu’a fait le prophète des musulmans ...


              • Antenor Antenor 12 octobre 2016 18:46

                @ Emile

                Mahomet dégaine son sabre après avoir mis pied à terre. Les cavaliers ont donc exceptionnellement combattu comme des fantassins ?


                • Emile Mourey Emile Mourey 12 octobre 2016 19:14

                  @Antenor


                  Il semble que oui.

                • josick (---.---.89.147) 12 octobre 2016 21:42

                  @Antenor
                  « Lorsqu’à la bataille d’Honaïn, Mahomet tire pour la première et la seule fois de l’histoire son sabre Dsou’l Feqâr alors que la situation est particulièrement critique, il faut comprendre qu’il lance contre son adversaire une unité de cavalerie qu’il gardait en réserve à l’image d’une vieille garde, une unité de cavalerie qui portait le nom de Dsou’l Feqâr. »


                • Antenor Antenor 12 octobre 2016 22:05

                  @ josick

                  Oui mais pourquoi met-il pied à terre juste avant ? Si Mahomet avait fait charger son unité d’élite de cavalerie, il en aurait forcément pris la tête. « Tout est perdu, fors l’honneur ». Il aurait été inconcevable que le commandant en chef lance ses ultimes troupes et reste à l’arrière dans une telle situation. A Alésia, César lui-même menait la contre-attaque.

                  Donc si Mahomet descend de cheval juste avant le combat, cela signifie que tous les cavaliers qui l’entouraient ont fait pareil. Voir leur chef et sa garde rapprochée se jeter à pied dans la bataille comme de simples fantassins a totalement remotivé le reste de l’armée musulmane.


                • josick (---.---.89.147) 13 octobre 2016 01:15

                  @Antenor
                  ok !


                • Jonas 13 octobre 2016 11:09

                  @Emile Mourey. 

                  Je crois que vous avez mal assimilé , les écrits de mon chère professeure Jacqueline Chaabi.
                  1) L’édification de la Ka’ba par Abraham est de la pure invention par le prophète de l’Islam dans sa guerre contre les juifs , pour substituer Le Temple de Salomon à un Temple autrement plus ancien construit par Abraham islamisé pour la circonstance.Je cite : 
                  (...). 
                  << Avant la période médinoise , le discours coranique semble ne s’être nullement préoccupé de trouver une origine à la Ka’ba . La« demeure » était là sur place. Elle remplissait son office en vertu de la tradition ancestrale et de son dieu protecteur masculin. À l’origine ,il avait été probablement le garant de la pérennité de l’eau dans les puits adjacents. 
                  Tant que Mahomet était resté dans sa ville d’origine , la référence sacrale qui confortait la révélation qu’il disait recevoir aurait pointé vers l’extérieur , très vraisemblablement dans une perspective mosaïque. La Ka’ba semblait ainsi tirer sa légitimité d’un lieu sacré autre. Il était probablement perçu comme antérieur et confirmant en quelque sorte la sacralisé mekkoise. 
                  On ne voit pas que ce site sacré extérieur ait pu être reconnu d’une quelconque façon comme celui de Jérusalem. Rien n’y autorise dans le discours du Coran mekkois. Au contraire ,la mythique montagne de Dieu est évoquée et mise en scène , à plusieurs reprises , dans les récits mosaïques du Coran de la période mekkoise . C’est ce que semble dire le verset I, de la sourate XVII,. 
                  C’est du fait du conflit avec les juifs locaux -complètement inattendu pour Mahomet , qui certainement cru trouver eux des alliés - que le début de la période médinoise , amène à une révision déchirante. La Ka’ba mekkoise est alors désignée , non sans difficultés importantes , comme direction de substitution. Mais, dans tout ce passage de réorientation du sacré ( Cor.II, 142-152), il n’y aucune mention d’Abraham. La phase du néo-abrahamisme du Coran médinois n’avait sans doute pas encore débuté. 
                  Il aurait fallu encore que le Coran s’intéresse au pèlerinage mekkois . On a vu qu’il le fait en l’an 6 de l’hégire . Mais trêve de naïveté bien-pensante , les raisons de cet intérêt soudain sont strictement politiques >> (...) Jacqueline Chaabi « Le Coran décrypté » Fayard ,2008, pp ;378/379. Donc la Ka’ba, édifiée par Abraham est de la pure fiction , à laquelle vous avez succombé. ( suite) 

                  • Antenor Antenor 13 octobre 2016 12:11

                    @Jonas

                    Faute de disposer de suffisamment d’appuis politiques pour pouvoir le détruire, Mahomet se serait résigner à reconvertir le sanctuaire païen ?


                  • Emile Mourey Emile Mourey 13 octobre 2016 12:14

                    @Jonas


                    Bonjour,

                    Je n’ai succombé à rien du tout. Je ne fais que traduire, en pensée, en style et en français, le texte du musulman Tabari. Le fait que je le commente en me mettant dans le raisonnement de l’auteur peut donner l’impression, en effet, que j’adhère à son récit et que je crois que l’histoire a été telle qu’il le dit. Je vous rassure, il s’agit d’une mauvaise interprétation. Je ne suis qu’un traducteur, autrement dit : je suis en dehors. Je ne prends parti, ni pour Mme Chaabi, ni contre. Je veux seulement montrer l’histoire de Mahomet qu’Abou Becker prêchait. Comment avez-vous pu croire que je prenne cette histoire à la lettre dès lors que dans d’autres de mes articles, j’explique que Mahomet n’a jamais existé en tant qu’individu mais en tant que conseil.

                    L’enseignement que j’en tire, c’est que les scribes d’Abou Becker étaient très, très forts, jusqu’au point d’avoir réussi à imposer à tout un monde musulman, une histoire évidemment transposée poétiquement mais qui n’a rien à voir avec la stricte réalité des faits tels qu’ils ont lieu. C’est d’ailleurs ce que vous dites en vous référant à Mme Chabbi. Nous sommes d’accord.






                  • Jonas 13 octobre 2016 13:28

                    @Emile Mourey

                    Dont acte.  
                    Le prophète de l’islam est mort en 632, le persan Tabari est né en 839, par ailleurs l’espérance de vie à l’époque ne dépassait pas 40 ans pour les plus chanceux.
                    Tout ce que nous savons du début de l’islam n’a qu’une seule source les« hommes d’Arabie » où il n’ y avait pas de livres ,mais où l’oralité était le seul véhicule des faits relatés, contrairement au Judaïsme et au Christianisme qui avaient affaire à d’autres peuples et Empires. 

                  • Emile Mourey Emile Mourey 13 octobre 2016 13:47

                    @Jonas

                    Merci pour vos commentaires, mais je persiste à ne pas croire à la transmission orale. Mahomet, comme Abou Becker, avait ses scribes. La redécouverte récente de deux feuillets d’époque, scientifiquement prouvée, le prouve. Le persan Tabari est un compilateur. On s’en rend d’ailleurs très bien compte en constatant le changement de style quand il passe de sa compilation de l’ancien testament à une époque plus récente.

                  • Jonas 13 octobre 2016 13:59

                    @Emile Mourey


                    Pourquoi , les responsables religieux musulmans de toutes confessions ainsi que les régimes en place s’opposent-ils à l’étude scientifique et critique des manuscrits découverts par hasard à Saana ( Yémen). Il y a quelques temps , sous le contrôle des éminents spécialistes dans ce domaine. 

                    De quoi ont-ils peur , que l’échafaudage s’écroule ? 

                    Ps : Pourquoi , appelez-vous , le premier calife , Abu, Bakr, par Abou Becker . Vous voulez germanisez le nom ? 

                  • Emile Mourey Emile Mourey 13 octobre 2016 14:24

                    @Jonas


                    On m’a aussi reproché de persister à utiliser le nom de Mahomet. Pourquoi ? Je reste fidèle à ma langue et à ma coutume. Il n’y a là rien d’agressif, ni de polémique.

                    Vous soulevez par ailleurs la question, me semble-t-il, de l’évolution de la religion, de sa nécessité ou non, question difficile.

                  • Jonas 13 octobre 2016 16:02

                    @Emile Mourey

                     
                     Vous avez tout fait raison d’utiliser le nom de Mahomet, d’autres emploient , Mohammed, Muhammad , Mehmet , il n’y a rien en effet de polémique. 

                    Ce qui me gène c’est - Becker- pour Bakr. Les successeurs du prophète a la tête de la communauté des croyants : Abû Bakr ( 632/634.) -’Umar ( 634/644/)- ’Uthman ( 644/656) et ’Ali ( 656/661) . Période courte, dense , confuse , et dramatique qui a débouché sur la première guerre civile dans l’islam. 

                    C’est une nécessité , absolue, pour l’islam d’évoluer , il ne peut avoir à la fois la tête au VIIe siècle et les pieds au XXIe siècle. 

                  • Jonas 13 octobre 2016 12:07

                    @ Emile Mourey , 

                    Il faut lire les livres sacrés non seulement avec les yeux , mais également , ’esprit et raison.
                    2) Il n’y a jamais eu de « sacrifice d’Isaac » encore moins d’Israël , car la aussi le prophète de l’islam a plagié l’Ancien Testament en lui ajoutant sa coloration. 
                    (...)
                    << Il arriva , après ces faits , que Dieu éprouva Abraham. Il lui dit :«  Abraham ! »Il répondit :« Me voici . » Il reprit : Or ça , prends ton fils , ton fils unique ,celui que tu aimes -Isaac : achemine-toi vers la terre de Moria, et là offre-le en holocauste sur une montagne que je te désignerai .« Abraham se leva de bonheur sangla son âne , emmena ses deux serviteurs et Isaac , son fils ; et, ayant fendu le bois du sacrifice , il se mit en chemin pour le lieu que lui avait indiqué le Seigneur. Le troisième jour ,(5) Abraham , levant les yeux , aperçut l’endroit dans le lointain . Abraham dit a ses serviteurs : Tenez-vous ici avec l’âne ; moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas , nous, nous prosternerons et nous reviendront vers vous . » >> Genèse , 22, v, 2-3-4 et 5. 
                    Monsieur , Emile Mourey , si vous lisez ce texte attentivement , vous constaterez , que le Dieu, omniscient , omnipotent et omniprésent s’est trompé. 
                    Il demande a Abraham de prendre , son fils unique , celui, qu’il aime bien -Isaac. 
                    Or Abraham était déjà père d’un fils qu’il eu avec sa servante Agar , du nom d’Ismaël. comment ce Dieu , peut dire a Abraham : ton fils unique ? 
                    Le verset 5 , lui montre qu’Abraham ne voulait pas sacrifier Isaac puisqu’il dit a ses deux serviteurs : Tenez-vous ici avec l’âne ; moi et le jeune homme , nous irons jusque là-bas , nous nous prosternerons et nous reviendront vers vous « . Pourquoi , il n’a pas dit » Et je reviendrai ?" Donc , pas de sacrifice.


                    • Antenor Antenor 13 octobre 2016 12:28

                      @Jonas

                      « Pourquoi , il n’a pas dit » Et je reviendrai ? »

                      Sans doute pour ne pas alerter Isaac. Prise au pied de la lettre, cette histoire n’est effectivement pas très intéressante. Maintenant, si à la place de « Dieu » vous lisez « le clergé héliopolitain » et que derrière les figures d’« Abraham » ou « Isaac » vous devinez des clans aristocratiques, elle devient nettement plus passionnante. Toute l’épopée des Hyksos est résumée dans le Pentateuque. On assiste des siècles durant aux manœuvres du clergé d’Héliopolis qui cherche à la fois à maintenir sa puissance en Egypte vis à vis du Pharaon et à contrôler ses frontières asiatiques en recrutant des « mercenaires » mésopotamiens. Le pire danger étant que ces mercenaires s’allient avec les autochtones cananéens.


                    • Emile Mourey Emile Mourey 13 octobre 2016 13:18

                      @Jonas

                      Là aussi, nous sommes d’accord mais jusqu’à un certain point. Il s’agit, là encore, d’une histoire poétiquement transposée mais ô combien importante car il s’agissait de savoir à qui devait revenir l’héritage d’Abraham, autrement dit la future Palestine... ou bien aux descendants d’Abraham par Sarah, la troupe d’origine araméenne, ou bien aux descendants d’Agar, la troupe d’origine égyptienne...à Isaac ou à Ismaël, aux Juifs ou aux Arabes ? À cette époque, Abraham était à Bersabée, non loin des frontières et forcément dans l’ombre de l’Égypte. Probablement même y assurait-il un maintien de l’ordre. Dieu qui lui dit d’immoler son fils Isaac, en toute logique, est passé par Pharaon. En toute logique, Pharaon demande à Abraham de supprimer (le conseil araméen) Isaac, bref de lui couper la tête. Ce qui est curieux, c’est qu’il lui envoie ensuite un ange pour arrêter son bras ????

                      C’est comme cela que je comprends le texte de l’ancien testament. Que le Coran le comprenne de même ou autrement, tout est possible.



                    • Jonas 13 octobre 2016 13:47

                      @Emile Mourey

                      Le Coran , n’a strictement rien a voir avec l’Ancien et le Nouveau Testament , c’est une histoire qui s’est inspirée des deux livres ’( aujourd’hui on dit , plagier) Il suffit crayon a la main de lire les rôles historiques des personnages que relatent l’Ancien et le Nouveau Testament et ceux du Coran. 
                      Cela rappelle cette publicité d’une boisson « Ca à la couleur de l’Alcool , le goût de l’Alcool , mais ce n’était pas de l’Alcool ». 
                      Prenez- Adam-Moïse-Salomon -David -Les Pharaons , Le buisson ardent etc. L’islam est une autre religion , inventée par un certain Mohammed pour les gens de son milieu et de sa sphère géographique , qui était contenue entre la Mecque et Médine de son vivant. Après sa mort c’est un autre islam , mêlé aux habitants des pays conquis par les armes et le sang. 


                    • Jonas 13 octobre 2016 16:15

                      @Antenor


                      Toutes les religions se sont copiées les unes les autres , toutes se sont accaparées des mythes anciens des unes et des autres pour construire la leur. . 
                      L’islam a la prétention incommensurable , de sortir de la cuisse de Jupiter casqué et armé, sans rien devoir aux autres. Ce que tout dément. Car sans les apports du Judaïsme et du Christianisme ,il n’y aurait jamais eu d’islam. 

                       L’islam comme ses adeptes est toujours dans le dénie des réalités historiques d’ou sa stagnation. et ses problèmes actuels. qui dureront encore longtemps. 

                    • josick (---.---.89.147) 14 octobre 2016 10:06

                      @Jonas
                      « de sortir de la cuisse de Jupiter casqué et armé ». Eh bien Jonas, ce serait là une expression éminemment doctorale que tu as là employée, expression en provenance d’une antiquité qualifiée de « sacré » par son découvreur, antiquité à ce jour non encore vraiment publiquement révélée même s’il y a eu des tentatives. 

                      C’est comme pour le travail d’Emile, lequel à désormais la possibilité de vendre ses livres directement au format pdf, pouvant ainsi se passer d’éditeur. 

                      Seul Hercule, à ma connaissance, est sortie de la cuisse de Jupiter, entendre produit « dans la cuisse entre les jambages, c’est-à-dire entre les branches d’un électro-aimant en fer-à-cheval, permanent ou non, la puissance magnétique attractive fournie par la Force virile masculine des ... (de Zeus-Jupiter-Ju.P.Piter), »Il faut là entendre Hercule comme étant un protozoaire géant ayant réalisé 12 travaux, lesquels étant de nature agricole. Peut-être de faire un post à ce sujet (rapporter les passages écrits à ce propos sur ce sujet) sur mon blog à l’abandon...

                      Note : si Emile est de formation militaire, moi c’est de formation agricole que je suis, d’inspecter le passé sous cet angle. 

                      Par ailleurs devoir considérer que « Ce qui est en haut sera comme ce qui est en bas, pour la raison toute simple que le monde se construit de bas en haut, et que tout s’élabore sur le modèle de la partie. » (« La Gaule éternelle » de Pierre Lance, page 153). 

                      Ainsi Hercule dans le sol en tant que protozoaire géant nettoyeur et Hercule, des groupes humains bâtisseurs de civilisation... Les deux approches se complètent.

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