Le Prophète au visage voilé (extraits d’après le livre de Tabari)
Il s'agit d'un manuscrit que j'ai écrit en 1987, refusé au moins par quatre maisons d'éditions. Ce n'est pas ma faute si les gens sont devenus cons. Qu'ils soient journalistes, politiques, philosophes ou historiens, archéologues partisans du mont Beuvray ou de Corent, c'est la même mafia imperméable à la Raison.
... Chapitre 8. LA RECONSTRUCTION DU TEMPLE (EXTRAIT)
... Dans les sociétés qui partent ainsi à la dérive, le salut, heureusement, est toujours possible ; il se trouve dans le retour à la moralité. Les dirigeants de La Mecque l'ont bien compris. Il était urgent de ramener la présence de Dieu dans la vie de la ville. De toute évidence, la première chose à faire était de restaurer le temple de la Kaaba qui se trouvait alors dans un triste état.
UNE CLASSE POLITIQUE DIVISÉE.
Le temple de la Kaaba avait été construit par Abraham et Ismaël sur un terrain plat entre deux collines. Quand il pleuvait, l'eau ruisselait dans les parties basses du terrain et pénétrait dans le temple (le bateau prenait l'eau). Depuis de longues années, on avait envisagé de le démolir et de le reconstruire en exhaussant le sol pour le mettre hors de portée de l'eau. Mais personne n'osait y porter la main, car on n'y avait jamais touché depuis Abraham et Ismaël.
Les habitants de La Mecque étaient divisés derrière quatre clans dominants : les Beni Hâshim, les Beni Omayya, les Beni Zohra et les Beni Makhzoum. On décida d'un commun accord que chacun de ces clans démolirait un côté et que parmi les autres clans, deux seraient désignés pour réparer le toit. La démolition des murs devait se faire dans une synchronisation parfaite, de telle sorte que si Dieu condamnait l'entreprise, le châtiment frappât tout le monde de la même façon.
Pendant quatre jours, les personnels désignés se tinrent face à leur mur, la pioche à la main ; mais personne n'osait commencer. Le cinquième jour, le plus âgé des Beni Makhzoum s'avança et dit : « Ô hommes, si vous ne vous décidez pas à démolir ces murs, il ne fallait pas en prendre la résolution. Mais puisque la décision a été prise, il faut la mettre à exécution. De toute façon, Dieu connaît vos intentions. » Les autres lui répondirent : « Eh bien toi, qui es le plus âgé, commence le premier. »
Le doyen des Beni Makhzoum prit sa pioche et, s'approchant du mur qui était assigné à son clan, il s'exclama : « Ô Seigneur, tu sais que notre intention, dans cette œuvre de destruction, est une reconstruction de ton temple en plus solide. » Aussitôt, il attaqua le mur de sa pioche, y ouvrant une large brèche. Les autres regardaient de loin. Puis, ils s'en retournèrent chez eux en disant : « S'il n'arrive rien pendant la nuit au Beni Makhzoum qui a touché au mur, nous nous mettrons demain à l'ouvrage. »
La nuit s'étant passée sans incident, le temple fut démoli le lendemain au niveau du sol. On creusa même d'une hauteur d'homme dans le sol jusqu'à une pierre verte qu'on ne put entamer. Sur ce soubassement, on entassa des pierres jusqu'à une hauteur d'homme, de telle sorte que le temple que l'on reconstruisit par-dessus était dans une position plus élevée qu'auparavant. Les pierres des murs étaient appareillées les unes aux autres. Enfin, on remit en place la porte en fer au placage d'or.
LE SCANDALE DU TEMPLE.
Lorsqu'il fallut poser la pierre Noire à l'emplacement qu'elle occupait auparavant, le scandale éclata ; car les quatre clans se disputaient l'honneur de la poser. Chacun mettait en exergue son antique noblesse, sa puissance ou sa gloire. Ils envoyèrent leurs Anciens délibérer en un grand conseil. Pendant cinq jours, on examina les états de services. Ensuite, on s'accusa de mensonges et on s'injuria. Puis, on se lança à la tête les pierres du temple. Le désordre s'étendit partout.
Un sage parla ainsi : « Il est arrivé, le moment dramatique où vous allez vous battre entre vous. Afin d'éviter la guerre civile et l'effusion de sang, je vous propose qu'on prenne pour arbitre le premier homme qui entrera dans le temple. » A peine avait-il prononcé ces mots que Mahomet, l'homme du salut, parut au loin (comme si Dieu en avait décidé ainsi). Tous ensemble, d'une seule voix, ils s'écrièrent : « Mahomet, l'homme sûr, c'est lui que nous voulons pour arbitre et juge. »
Mahomet s'assit au milieu d'eux (comme Jésus le faisait au milieu de la foule). Il ôta son manteau, et l'ayant étendu à terre, il posa la pierre au milieu et dit : « Que chaque clan prenne un coin du manteau et qu'ils l'élèvent ensemble à la hauteur du mur de telle façon que l'honneur soit, pour chacun, égal. » Ainsi firent-ils. Lorsqu'ils eurent levé le manteau, ils restèrent un long moment ainsi (car aucun ne pouvait prendre la pierre, puisque tous tenaient le manteau, étant bien entendu qu'aucun ne voulait encourir le déshonneur de faire chuter la pierre en lâchant son coin). Ils s'interrogèrent : « Qui va prendre la pierre pour la poser ? » Mahomet leur dit : « Maintenant que votre honneur est satisfait, choisissez vous-mêmes celui qui la posera. » A l'unanimité, ils désignèrent Mahomet.
Voilà, ô lecteur, une véritable page d'histoire ! A travers cette étonnante image de la reconstruction du temple, il faut deviner et “voir” une volonté de reconstruction d'une société sur la base de valeurs traditionnelles rénovées. Il y a, en effet, entre le geste tourné vers Dieu (la reconstruction du temple) et le geste tourné vers l'homme (la reconstruction de la société) de mystérieux courants. De même, dans l'évangile de Luc, au plan tangible de la réalité concrète se superpose le plan divin (Histoire du Christ, Tome II, chap. 14).
Mais il se peut que ce texte ait été une sorte de programme/prophétie que les partisans de Mahomet ont répandu dans le peuple et dont l'accomplissement est relaté ci-après.
L'AMITIÉ ABYSSINE
Le roi d'Abyssinie voulait faire construire une église portant son nom à Antioche, en Syrie (pour y chercher probablement une alliance politique). Il avait fait préparer sur mesure tous les bois gros et petits de charpente et il les avait fait charger sur un grand vaisseau. D'habiles charpentiers accompagnaient le chargement ainsi que le chargé d'affaires mandaté par le roi. (Cette histoire paraît, à première vue, peu plausible, car, nous fera-t-on remarquer : pourquoi emporter du bois d'Abyssinie alors que la Syrie en était si riche ? Nous répondons que) le roi d'Abyssinie voulait utiliser son propre bois. Il arrive que, parfois, les princes aient des caprices.
Or, le navire sombra en passant près de Djedah (c'était, comme par hasard, le port de La Mecque sur la Mer Rouge. Les Arabes auraient-ils coulé le navire et son trésor pour saboter l'accord projeté entre l'Abyssinie et Antioche ?). Les bois flottèrent et s'échouèrent sur la rive avec les survivants. Abou Thalib vint auprès des naufragés et leur dit : « Ce bois que vous avez perdu, nous vous le payerons au prix que vous voudrez (traduction : La Mecque présente à l'Abyssinie ses excuses les plus sincères et les plus plates pour ce regrettable incident et propose de réparer le dommage causé “sans chicaya”). Nous sommes en train de reconstruire le toit de notre temple (nous sommes en perpétuelles périodes électorales). Le bois de charpente et les charpentiers de qualité nous manquent cruellement pour ce travail délicat (traduction : dans la situation de désunion politique dans laquelle nous nous trouvons, nous sommes incapables de mettre un toit à notre temple... nous sommes incapables de nous mettre d'accord sur un gouvernement d'union et sur une politique d'intérêt national commune). Vendez-nous votre bois (vous cherchez une alliance avec la Syrie, nous vous offrons la nôtre. Vous qui nous donnez, de l'autre côté de la mer, l'exemple d'un gouvernement fort et éclairé, soyez notre protecteur. Envoyez-nous vos conseillers politiques, vos personnels d'encadrement et éventuellement des troupes d'intervention pour nous aider à remettre de l'ordre dans notre maison. Le temple que nous aurons reconstruit ensemble sera le sceau de notre future amitié).
Le roi d'Abyssinie répondit favorablement à cette demande. Il donna gratuitement aux Mecquois son bois de charpente ainsi que de l'argent. Et ses charpentiers se rendirent à La Mecque pour aider à la reconstruction du toit de la Kaaba (traduction : le roi d’Abyssinie est intervenu pour soutenir Mahomet dans son entreprise de restauration nationale, en envoyant des troupes).
Ceci fait, le chargé d'affaires abyssin retourna dans son pays.
Question : « Par quelle miraculeuse intervention, l'alliance que projetait l'Abyssinie avec la Syrie (alliance qui aurait isolé La Mecque) n'a-elle pu se conclure ? Pourquoi l'Abyssinie s'est-elle décidée ensuite à s'allier à La Mecque ? »
Réponse : « Parce que les vaisseaux de la flotte abyssine se sont échoués ». Question : « Pourquoi les vaisseaux de la flotte abyssine se sont-ils échoués ? » Réponse : « Parce que Dieu l'a voulu ainsi. »
Les Koréishites de La Mecque s'étaient persuadés que le Seigneur allait intervenir comme un “Deus ex machina” aux abords de son temple. Ô peuple vaniteux qui prétendez dicter sa conduite au Tout-Puissant. Vous l'attendiez ici, sur la terre ferme, il est intervenu là- bas au milieu des flots. C'est lui qui fait souffler les vents et sombrer les navires. Il est comme le vent de l'Histoire. Nul ne sait d'où Il vient.
Cinq ans plus tard, Mahomet reçut sa mission prophétique.
Chapitre 25. L'ARABIE ISLAMISEE (EXTRAIT). L A BATAILLE D'HONAÏN
Lorsque Mahomet marcha sur La Mecque, les Arabes du désert et ceux du territoire de Tâïf envoyèrent des contingents à Honaïn pour mettre sur pied une armée. Ils avaient confié le commandement à Malik. En tout, ils étaient trente mille.
L'armée de Mahomet se composait des dix mille hommes qui étaient venus avec lui à La Mecque et de deux mille Mecquois ayant à leur tête Abou Sofyan. N'ayant en ces récents convertis qu'une confiance limitée, Mahomet leur avait accordé des faveurs et des dons pour se les attacher.
Le premier engagement fut à l'avantage des infidèles. Les musulmans s'enfuirent ; puis Dieu ayant fait intervenir ses anges (les éléments réservés) ; les infidèles furent saisis de terreur.
Le lendemain, la bataille s'engagea pour de bon. Le Prophète avait placé les Mecquois à l'écart ; il les surveillait. Avant l'assaut, il était passé, comme d'habitude, devant le front des troupes, assis sur sa mule blanche (comme Jésus sur son âne) ; Abbas marchait devant lui, tenant l'animal par la bride, Abou Sofyan, derrière, le tenait par la queue.
Les trente mille hommes de Malik chargèrent d'un seul bloc. Ebranlés, les musulmans furent mis en déroute. L'ennemi triomphait. Seuls, quelques fidèles résistaient autour du Prophète. Du côté des Mecquois, on attendait pour se rallier au parti vainqueur. Certains ne voyaient pas sans déplaisir la chute du Prophète, mais d'autres, tel que Cafwan, disaient : « Entre le Bédouin Malik et le Koréishite Mahomet, je préfère encore le second. »
Puissamment armés, véritables colosses de fer montés sur leurs chevaux, les musulmans qui sont venus à Honaïn étaient sûrs de leur victoire, persuadés que personne ne pouvait leur résister. L'agilité des Bédouins face à la lourdeur des combattants musulmans a fait tomber les illusions.
Ces véritables colosses de fer qui constituaient la fameuse troupe verte musulmane que nous avons vue défiler dans le défilé, cuirassée de la tête jusqu'aux pieds, nous interrogent. Quels sont donc les artisans qui ont forgé toutes ces armures ? La réponse, on peut la deviner : les Juifs du territoire de Médine. Oui, Mahomet pouvait être fier de montrer à Abou Sofyan, cette véritable armée blindée ; mais face aux Bédouins du désert qui coupaient les jarrets des chevaux et qui faisaient tomber à terre les cavaliers en les tirant avec des faux, il y eut un sacré flottement.
Dans cette situation particulièrement critique, on vit le Prophète mettre pied à terre. Tirant son sabre Dsou'l Feqâr, pour la première et seule fois de l'histoire, il se jeta dans la mêlée en s'écriant :
Je suis le Prophète de la Vérité !
Je suis le descendant d'Abdou el Moutalib !
Abbas est monté sur une hauteur qui domine les camps. Il clame : « Ô musulmans ! Le Prophète vous appelle ! Vous qui vous êtes engagés par serment dans la nuit d'Aqaba, vous qui lui avez juré fidélité sous l'arbre en boule ! Vous, les disciples de l'exil et de Médine, le Prophète vous appelle. »
Alors, en entendant la voix d'Abbas, ils sortent de derrière les collines où ils s'étaient cachés, ils émergent des vallées, ils descendent des rochers, ils arrivent, ils se regroupent, ils reprennent le combat. Ils entourent le Prophète, ils font une percée, ils enfoncent les rangs ennemis. Puis ils reviennent sur leur position. D'autres musulmans les rejoignent. Ils se lancent dans une nouvelle charge. Ils traversent les rangs des infidèles qui s'enfuient. Ils arrivent au milieu des femmes et des enfants que les ennemis avaient placés derrière eux. Ils sèment la terreur.
Et voilà que Dieu fait descendre ses anges du ciel. En les voyant, les infidèles sont saisis de frayeur. Leur déroute est complète.
Il fallut quatre jours au Prophète pour ramasser le butin, les femmes et les enfants, car les Bédouins avaient amené avec eux tous leurs biens.
Parmi les femmes prisonnières, il y avait la sœur de lait de Mahomet, fille d'Halîma. Halîma avait été la nourrice du Prophète. Après beaucoup d'explications, Mahomet “reconnut” sa sœur... il pleura.
Ayant appris que Malik s'était jeté dans Tâïf avec le reste de son armée, il décida d'en faire le siège et de reporter le partage du butin à plus tard.
Chapitre 26 MORT D'UN PROPHÈTE (EXTRAIT). D ERNIÈRES RECOMMANDATIONS.
La fièvre s'était de nouveau emparée de Mahomet. Ali le veillait. Profitant d'un répit, des représentants des Ançar et des Mohâdjir se rendirent à son chevet. Le Prophète les regarda, les larmes aux yeux. On l'assit sur sa couche. Péniblement, il prononça ces mots : « Que le Seigneur soit avec vous ! Qu'il vous conduise toujours sur la voie droite ! Craignez-le ! Soyez des serviteurs de la terre ! Ne soyez pas les disciples du mal mais du bien ! Tous ceux qui seront sous vos ordres, traitez-les avec bonté ! Que l'orgueil ne vous égare pas !
Heureux les humbles ! heureux ceux qui fuient le crime ! Le royaume des cieux leur appartient. Malheur aux méchants, aux scélérats et aux criminels ! Leur châtiment sera égal à la grandeur de leur péché. (Sur. XXVIII, v. 83)
Maintenez ferme ma religion dans la péninsule arabique, car à toute religion, il faut un territoire de base d'où les infidèles ont été chassés. Prenez garde de ne pas vous engager sur les chemins de la perdition. Je vous laisse deux lumières pour vous éclairer dans votre marche. La première, c'est la Parole de Dieu qui se trouve dans les livres sacrés, depuis le Pentateuque jusqu'au Coran. La deuxième, c'est ma famille, c'est-à-dire tous ceux qui descendront de moi par la pensée. Disciples de l'exil, vous qui êtes dans ma pensée, vous êtes ma famille. Disciples de Médine, vous l'êtes aussi. Ceux qui font le bien, écoutez-les ! Ceux qui s'égarent, pardonnez-leur ! Ô mon Dieu, garde-les du péché ! Prions le Seigneur ! »
Epuisé par les paroles qu'il venait de prononcer, le Prophète laissa tomber sa tête sur l'oreiller. Ses compagnons lui demandèrent : « Apôtre de Dieu, qui aura l'honneur de laver ton corps après ta mort ? Qui te mettra dans la tombe ? A quel endroit faudra-t-il t'ensevelir ? Dans quel ordre faudra-t-il organiser les prières ? » Il répondit : « Mes proches parents s'occuperont de mon corps. On m'enterrera dans la maison d'Aïscha (en rendant cette maison sacrée, Mahomet sauvegardait la vie de son épouse). Le premier qui priera pour moi sera l'ange Gabriel, puis Michel, ensuite Israfil et Azraël, ensuite tous les hommes et toutes les femmes, groupes par groupes. Quand tout le monde aura prié pour moi, vous vous en retournerez. Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix. Allez dire à tous les hommes qui croient en la vérité qu'un jour viendra où ma pensée ressuscitera dans le monde. Ce jour-là, je me tiendrai sur le pont. J'attendrai mon peuple. J'intercèderai auprès de Dieu, et ensemble, nous entrerons dans son royaume. » ..................................................
Note de l'auteur. Afin d'éviter tout malentendu concernant cette histoire de Mahomet, il me semble absolument indispensable d'attirer l'attention du lecteur sur les points suivants :
1. Etant moi-même un ancien militaire, c'est tout naturellement sur le chef militaire que j'ai centré mon étude, un chef militaire qui s'est donné pour mission de faire l'unité de l'Arabie et qui a réussi dans son entreprise. En ce sens, je me démarque tout à fait des autres auteurs, notamment de ceux qui font l'apologie de l'homme comme de ceux qui le dénigrent.
2. J'ai fait le choix de traiter cette histoire en m'appuyant sur les textes les plus authentiques et les plus proches de l'événement, l'histoire de Tabari étant pour moi la source de base.
3. La principale originalité de mon étude réside dans le fait que j'accepte le merveilleux des récits dont je m'inspire, mais que je l'explique, alors que jusqu'à maintenant les auteurs ont fait le choix, soit de l'écarter soit de le prendre à la lettre.
Voici trois exemples pour illustrer mon propos :
Lorsque, à la bataille d'Honaïn, Mahomet tire pour la première et la seule fois de l'histoire son sabre Dsou'l Feqâr alors que la situation est particulièrement critique, il faut comprendre qu'il lance contre son adversaire une unité de cavalerie qu'il gardait en réserve à l'image d'une vieille garde, une unité de cavalerie qui portait le nom de Dsou'l Feqâr.
Lorsque de même, les anges viennent au secours de sa ligne de front, il faut comprendre qu'il s'agit d'éléments réservés qui, judicieusement engagés, décident de la victoire.
Lorsque, dans ses dispositions testamentaires, Mahomet prescrit qu'au premier rang de la prière, se tiendront les anges Gabriel, Michel, Irafil et Azraël, il faut comprendre - comme d'ailleurs c'est l'usage - que derrière le convoi funèbre marcheront en premier ses troupes d'élite les plus fidèles... lesquelles portaient justement ces noms d'ange.
Bref, dès lors que l'on a compris l'esprit et le style des auteurs de cette époque, l'historien peut avancer dans une meilleure recherche de la vérité historique.
J'ai écrit ce texte en 1987.
Emile Mourey, 11 octobre 2016
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