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Accueil du site > Tribune Libre > Le Slow Food : Une éthique à deux vitesses ?

Le Slow Food : Une éthique à deux vitesses ?

Né en 1989 en Italie sous l’impulsion de Carlo Petrini dans le but de lutter contre la fastfoodisation de la société, le Slow Food, « mouvement international pour le droit au plaisir » est devenu ces dernières années un acteur important du mouvement écologique dans sa branche écolo-gastronomique.

A travers les idées et les positions défendues par Carlo Petrini dans son livre phare « Slow Food Nation : Why Our Food Should Be Good, Clean, And Fair » cet article aura pour but de montrer une facette plutôt méconnue de ce mouvement issu de la gauche radicale italienne prônant la démocratisation de la gastronomie et considéré par beaucoup comme la branche culinaire de l’altermondialisme. [1]

Slow Food : constats et éthique

Dans son livre, Petrini analyse les échecs du model agricole industriel productiviste à travers notamment le progressif remplacement des communautés locales agricoles par un système monocultural, basé sur la technologie et contrôlé par les grandes entreprises. Il prend parti contre la révolution verte en expliquant qu’ en plus d’être un désastre écologique (appauvrissement des sols, endommagement de l’écosystème etc.), elle fut également une catastrophe financière, qui a simplement servi à ouvrir de nouveaux marchés importants aux grandes multinationales et a amené une nouvelle forme de colonisation dans les pays en voies de développement.

Il dénonce aussi la tentative par les multinationales de la semence d’imposer sur le marché leurs graines, d’abord en obligeant les agriculteurs à abandonner une sélection naturelle qu’ils ont toujours dans leur histoire effectué par eux-mêmes, mais également par l’introduction des OGM qu’il conçoit comme l’ultime stratégie dans ce processus de domination.

Plus loin, il examine les effets pervers des règles HACCP sur les petits producteurs par l’augmentation intolérable de la paperasserie, conduisant vers une augmentation inévitable des prix de revient afin de répondre aux standards et démontre qu’en dernière instance ce pouvoir de harcèlement tourne une fois de plus au profit des industriels.

Petrini explique par ailleurs qu’il n’est pas impressionné par le financement de projets de développement durable des multinationales en soutenant que ceux-ci ne représentent qu’un pourcentage infime de leur production, et que de toute manière, ceci n’est qu’une tentative vaine de leur part de se racheter une conscience.

Bizarrement, il précise que selon lui, la plus grande menace pour l’occident viendrait de la Chine a cause de sa croissance économique et que par conséquent, nous devrions analyser ce problème du point de vue de la justice sociale en montrant du doigt les problèmes de pollution, de droits du travail et de pratiques agricoles tellement nocives qu’elles seraient apparemment bannis dans le reste du monde. Ce constant lui amène à expliquer que nous devrions promouvoir une forte réaction internationale, en rejetant toute complicité avec un système aussi injuste envers l’environnement et les travailleurs.

Petrini attire néanmoins notre attention sur un point qu’il estime crucial et qui va nous permettre dans cet article de juger de sa propre vertuosité :

Les industriels ne sont pas les seuls responsables, c’est à nous, citoyens, petits producteurs, grands chefs, et activistes de faire la promotion d’une agriculture durable. Pour ce faire, il estime que la déontologie est importante, et que chaque fois que nous sommes impliqués dans des transactions ayant pour finalité d’enrichir un système dangereux, nous devrions donc nous remettre en question.

Le Slow Food est-il encore un mouvement éthique ?

Partant de ces constants assez clivant et laissant peu de places aux compromis, il est étonnant de constater qu’une recherche approfondi des réseaux politiques du mouvement Slow Food montre que Carlo Petrini est loin de partager l’intransigeance qu’il réclame de ses lecteurs et de ses sympathisants envers les grandes multinationales et les responsables de ce qu’il considère comme une catastrophe écologique et humaine.

Tout d’abord, après nous avoir dit tout le mal qu’il pensait de la révolution verte et des OGM, voici que vers la fin de son livre il consacre un chapitre à David Rockefeller dans ces termes très élogieux :

« J’ai eu le privilège de rencontrer David Rockefeller, qui à l’âge de 90 ans est le dernier enfant du magnat John D. Rockefeller. Il est un personnage remarquable : sa condition physique est exceptionnelle… mais par-dessus tout sa curiosité intellectuelle ferait honte à beaucoup d’hommes de 40 ans. » [2]

Il semblerait qu’il suffise à Petrini que Rockefeller -qui est par ailleurs lui aussi un militant de l’arrêt de la croissance mondiale - soit le propriétaire d’une ferme écologique dans la vallée du fleuve Hudson pour lui faire oublier que c’est la fondation philanthropique de ce personnage qui est derrière la révolution verte, les OGM, initiatrice du Club de Rome et ce après nous avoir expliquer auparavant ne pas être impressionné par les tentatives de « rachat de conscience » de l’élite. [3]

Combien de militants du Slow Food savent que parmi les principaux financiers de ce mouvement l’on trouve des instituts comme la Ford Foundation [4], la foundation Soros [5], Le 11th Hour Project [6] d’Éric Schmidt président exécutif de Google qui était le distributeur du documentaire d’Al Gore « Une vérité qui dérange » dont on sait maintenant qu’elle ne dérangeait pas grand monde ? [7]

Même Kellog’s qui est pourtant parmi une des compagnies les plus décriées dans les mouvements écologiques ou gravite le Slow food [8] ne semble pas faire faire rougir Petrini puisque celui-ci accepte un financement conséquent de ce géant de l’agroalimentaire et donne également des conférences pour leur fondation. [9]

Quant au Barilla Center for Food and Nutrition qui est partenaire de l’Université des sciences gastronomiques, né sous son impulsion, il a longtemps eu au sein de son comité consultatif Mario Monti qui en 2011, qui après son départ déposait une requête contre la Région de Calabre devant la cours constitutionnelle du pays pour l’empêcher d’édicter des textes favorisant la commercialisation des produits agricoles régionaux. Et allant même jusqu’à déclarer que le localisme était le principal ennemi. Ce qui n’empêche aucunement Oscar Farinetti, créateur de la chaine Eataly, très liée au Slow Food, de porter un toast en son honneur. [10]

WorldWatch Institute, qui est une organisation de recherche environnementale américaine financée par la fondation Gates à hauteur de 1.3 million pour un projet d’innovation en agriculture afin de nourrir la planète en Afrique sub-saharienne a choisi un certain nombre d’organisations pour mener a bien ces projets dont Slow Food à travers son « 10 000 jardins en Afrique ». [11]

Plus embarrassant encore, après sa longue tirade contre les industriels de la semence qui affament les agriculteurs du monde entier, Petrini ne semble avoir aucuns problèmes déontologiques à accepter de l’argent de la fondation Wallace Genetic. [12]

Henry Wallace, le père de la révolution verte, a été vice-président des États-Unis, directeur de la revue de gauche progressiste The New Republic, promoteur des semences de mais hybride F1, il cofonda L’Iowa Seed Company et créera en 1929 l’Hybrid Corn Company qui deviendra Pionner en 1935.Il créera la fondation Wallace à partir des actions de sa compagnie. DuPont Pionner est à l’heure actuelle un des acteurs majeurs dans le domaine des organismes génétiquement modifiés. [13]

Le Soft Slow Food Power

Bien que de nos jours Carlo Petrini prétende ne plus croire en la dichotomie droite/gauche, il est important, comme nous le signalions en début d’article, de rappeler que son mouvement est né au sein de la gauche radicale, et qu’il y a toujours un lien étroit entre le Slow Food - en particulier mais beaucoup de mouvements écologiques en général - et la gauche progressiste libérale comme les nombreuses fondations citées préalablement.

Partant de la, et même si le mouvement s’appuie encore sur des antennes nationales, le Slow Food est avant tout un mouvement à la fois local et international, il ne fait par conséquent rien d’autre qu’appliquer l’évolution stratégique de la globalisation, en promouvant la glocalization. La glocalization est un double processus par lequel les arrangements institutionnels et régulatoires abandonnent le national au profit à la fois du supranational et des configurations urbaines, régionales et locales. Ce qui explique pourquoi même lorsque le Slow Food critique certaines institutions internationales, il s’appuie pour ce faire non pas sur des institutions nationales mais sur d’autres groupes internationaux. [14]

Il nous le démontre d’ailleurs en nous enjoignant de promouvoir une réaction internationale contre la Chine pour son utilisation intense contre les OGM. Pourtant comme le démontre le tableau ci-dessous, tout ce que reproche Petrini à la Chine se trouve en bien plus grande importance aux USA, contre qui par contre il ne semble pas nécessaire de faire intervenir cette fameuse communauté internationale, mais plutôt d’y aller chercher des financements et d’y faire des conférences !

Le récent développement du Slow Food et de nombreuses autres organisations écologiques en Afrique au moment même ou les instituts qui les financent font la promotion de la « révolution verte du 21eme siècle » (qu’ils présentent d’ailleurs comme une révolution génétique [15]) sur ce même continent n’est pas sans rappeler l’époque pas si lointaine ou ces mêmes fondations utilisaient la première révolution verte afin de freiner l’avancée communiste dans un contexte de guerre froide. Ne s’agirait-il simplement pas aujourd’hui de freiner l’avancée chinoise et russe sur ce continent ?

Quel est donc également l’intérêt objectif des multinationales de soutenir, par l’intermédiaire de leurs fondations, des associations écologiques tel que le Slow Food si ce n’est de permettre de tuer à petit feu les moyennes entreprises concurrentes qui n’auront pas les moyens de suivre ce changement d’infrastructure exigé par cette révolution écologique, au service des gros conglomérats agronomiques ?

Ce que les multinationales perdent en finançant ces structures et en s’adaptant à ces normes écologiques strictes, elles le regagne en détruisant ces petits concurrents qui ne pourront pas s’adapter et dont les sanctions leur feront mettre la clef sous la porte.

Un arrière fond religieux

Il apparait évident que le mouvement Slow Food est parti intégrante de cette mouvance panthéiste de l’écologie profonde [16] conduisant à une divination de la nature et une approche holistique de celle-ci dont l’institut phare en la matière n’est autre que le WWF avec qui le Slow Food est en partenariat sur des projets [17]. Une approche d’interdépendance holistique que l’on retrouve tout au long du livre de Petrini.

Ce n’est pas non plus un hasard si le Prince Charles, président de la branche britannique du WWF et ardent défenseur de l’agenda 21 de l’ONU, nouvelle bible des adeptes du développement durable, est l’idole de l’élite culinaire progressive américaine et qu’il voit, de son coté, en Carlo Petrini son nouveau gourou. [18]

Et ce n’est peut être pas une coïncidence si le réseau mondial des communautés de la nourriture crée par le Slow Food en 2004 porte le nom de Terra Madre qui n’est pas sans rappeler le culte de la terre-mère de la religion panthéiste. [19]

Tout ceci magnifiquement résumé il y a quelques semaines par Alain Ducasse - l’un des ambassadeurs et président d’honneur du Slow Food Monaco - dans le Guardian ou il nous explique que les grands chefs (mais on peut également inclure les écolo-gastronomes) sont le pont entre la nature et les clients. [20]

Notes

[1] http://www.regards.fr/spip.php?page...

[2] http://www.slowfood.com/internation...

[3] http://www.voltairenet.org/article1...

[4] http://ec.europa.eu/transparencyreg...

http://www.fordfoundation.org/grant...

http://www.fordfoundation.org/grant...

[5] http://www.slowfood.it/internationa...

http://soros.md/node/1330

[6] http://en.wikipedia.org/wiki/Schmid...

http://www.11thhourproject.org/

[7] http://www.egaliteetreconciliation....

[8] http://slowfooduo.wordpress.com/201...

http://www.wkkf.org/resource-direct...

[9] http://www.wkkf.org/resource-direct...

[10] http://rebellion.hautetfort.com/arc...

[11] http://www.worldwatch.org/node/6187

http://blogs.worldwatch.org/nourish...

[12] Annual report : http://www.google.fr/url?sa=t&r...

http://www.wallacegenetic.org/grant...

[13] http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_...

[14] http://prezi.com/jlbzk_ccff5a/copy-...

[15] http://www.truthabouttrade.org/2006...

[16] http://tempspresents.com/2013/02/24...

[17] http://www.unplusbio.org/les-format...

[18] http://www.theguardian.com/environm...

[19] http://www.euro92.com/edi/biblio/be...

[20] http://www.theguardian.com/lifeands...

 


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5 réactions à cet article    


  • jean dupondal 1er août 2014 17:37

    Il parait même qu’en CE1 il aurait mis le doigt à sa copine !
    On dirait du Jules Felix ton com. A gerber.


    • marauder 1er août 2014 22:17

      Bon la je comprends pas trop ou l’auteur veut VRAIMENT en venir.


      On vient de me faire le proces de dénoncer que la fondation jérome lejeune soit pro catholique et la, on fait la meme avec slow-food.

      Si on veut etre honnete intellectuellement, en plus de signaler les appointances douteuses de cet homme avec rockfeller (admettons que c’est vrai, j’ai aps fais mon enquete). On se doit au minimum de dire que le terme copyrighté de slow-food a donné un nom a un certain mouvement qu’il n’a fait que suivre au bon moment. C’est encore une de ces personnes qui, bien habité par sa classe sociale et son systeme, vient d’avoir une super idée a diffuser ... Malheureusemmnt pour la diffuser, il faut etre aux premières loges, et celles-ci sont chères !
      Alors voila. Maintenant, le proces d’intention doit se poser clairement. Et pourtant il sera impossible a conclure. Est-il un grand méchant du systeme qui profite de l’embrouille ambiante pour passer pour un sain dans un nouveau créneau commercial ? Est-il un gars assez conscient de la pourriture de son milieu mais esperant tout de meme l’utiliser pour le « changer de l’intérieur » (une vielle rangaine dont les auteurs s’en arroge souvent la paternité).

      Seulement voila, en fin d’article on voit poindre la réelle peur de l’auteur, a savoir un hypothétique mouvement super dangereux qui pronerait, la simplicité volontaire et le bien vivre ensemble, le rapprochement et le respect réel et scincère de la nature... Alors ? Sous couvert d’une élite mondialiste qui craindrait de voir le peuple continuer de consommer ? Ils préfèreraient avoir quelques millions d’ouvrier et le reste « a la sauvage ». Et ce serait mieux que de créer une troisieme guerre mondiale ?

      Peut etre. Cela dit, le seul moyen de les vaincre « a votre manière », ce serait d’etre aussi puissant qu’eux, et donc d’etre aussi mauvais. Ne les attaquons pas avec les memes armes !
      Ces memes mondialistes utilisent tout et n’importe quoi pour en avoir le controle. Plutot que de crier au panthéisme, qui apres tout, dans l’historie a généré moins de dégats sociétaux et écologiques que tout le reste, crie plutot a la panoptique ;)

      Ne nous méprenons pas, quelque soit le bords ou l’on se sent etre, le simple fait de suivre un mouvement unique nous défausse du réel et nous créé tout un tas d’illusion pseudo protectrices. On a déja une bande de malade qui a repris des symboles ancestraux et quasi universel pour en faire l’embleme de la pire des idées. Alors doit on incriminer ces symboles ou ses usurpateurs ?

      • marauder 1er août 2014 22:29

        Bon la je comprends pas trop ou l’auteur veut VRAIMENT en venir.


        On vient de me faire le proces de dénoncer que la fondation jérome lejeune soit pro catholique et la, on fait la meme avec slow-food.

        Si on veut etre honnete intellectuellement, en plus de signaler les appointances douteuses de cet homme avec rockfeller (admettons que c’est vrai, j’ai aps fais mon enquete). On se doit au minimum de dire que le terme copyrighté de slow-food a donné un nom a un certain mouvement qu’il n’a fait que suivre au bon moment. C’est encore une de ces personnes qui, bien habité par sa classe sociale et son systeme, vient d’avoir une super idée a diffuser ... Malheureusemmnt pour la diffuser, il faut etre aux premières loges, et celles-ci sont chères !
        Alors voila. Maintenant, le proces d’intention doit se poser clairement. Et pourtant il sera impossible a conclure. Est-il un grand méchant du systeme qui profite de l’embrouille ambiante pour passer pour un sain dans un nouveau créneau commercial ? Est-il un gars assez conscient de la pourriture de son milieu mais esperant tout de meme l’utiliser pour le « changer de l’intérieur » (une vielle rangaine dont les auteurs s’en arroge souvent la paternité).

        Seulement voila, en fin d’article on voit poindre la réelle peur de l’auteur, a savoir un hypothétique mouvement super dangereux qui pronerait, la simplicité volontaire et le bien vivre ensemble, le rapprochement et le respect réel et scincère de la nature... Alors ? Sous couvert d’une élite mondialiste qui craindrait de voir le peuple continuer de consommer ? Ils préfèreraient avoir quelques millions d’ouvrier et le reste « a la sauvage ». Et ce serait mieux que de créer une troisieme guerre mondiale ?

        Peut etre. Cela dit, le seul moyen de les vaincre « a votre manière », ce serait d’etre aussi puissant qu’eux, et donc d’etre aussi mauvais. Ne les attaquons pas avec les memes armes !
        Ces memes mondialistes utilisent tout et n’importe quoi pour en avoir le controle. Plutot que de crier au panthéisme, qui apres tout, dans l’historie a généré moins de dégats sociétaux et écologiques que tout le reste, crie plutot a la panoptique ;)

        Ne nous méprenons pas, quelque soit le bords ou l’on se sent etre, le simple fait de suivre un mouvement unique nous défausse du réel et nous créé tout un tas d’illusion pseudo protectrices. On a déja une bande de malade qui a repris des symboles ancestraux et quasi universel pour en faire l’embleme de la pire des idées. Alors doit on incriminer ces symboles ou ses usurpateurs ?

        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 1er août 2014 23:03

          Bill Gates, Rockefeller, Google, religion et accessoirement le Club de Rome, tous les ingrédients sont là pour réussir la mayonnaise de la théorie du complot. Il ne manque plus que les illuminati pour rectifier l’assaisonnement (procès d’intention peut-être, mais je commence à avoir le pif aguerri).
          Ce qui me gênera toujours avec les théories du complot, c’est qu’elles alimentent le brouillard qu’elles sont censées combattre en dispersant les forces qui pourraient être utiles dans des actions plus concrètes.
          Par exemple, rien qu’en ce moment il y a le TAFTA, les guerres que mènent les US en sous-main (dont l’Ukraine, mais surtout pas pour mettre Poutine sur un piédestal, comme ça devient tendance), l’arnaque de la dette argentine et j’en passe.
          Après, si ce mec trouve assez de gogos pour faire de lui un chef charismatique, c’est un peu leur faute aussi, non ?
          Parce que pour consommer de la bouffe locale et pas chère, le plus simple il me semble, c’est de repérer dans le voisinage qui est en phase avec ses idées, développer ou mettre en route des circuits courts qui ne demandent que ça (et qu’on veillera à maintenir courts, donc dans le développer, on devra penser aux limites), et en dernier lieu couper le poil dans la paume et se mettre aux fourneaux ; ou encore mieux quand c’est possible, cultiver son jardin comme dirait Candide. Quelle idée pour rouler local de vouloir passer une structure hiérarchique quand même, aussi bobo-like soit-elle !
          Allez, un petit effort, et quand on aura fini de se débarrasser des oeillères, on s’apercevra qu’on atterrit chez les libertaires.


          • foufouille foufouille 2 août 2014 12:37

            normal que ce soit récupérer. les zélites nous tiennent en laisse

            de plus, le citoyen est toujours coupable

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Romain Redouin

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