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Accueil du site > Tribune Libre > Le soja : le coût réel de la protéine de demain

Le soja : le coût réel de la protéine de demain

A l'heure du second tour, la question des OGM revient sur le parvis des élections. Interdits dans notre pays depuis peu, le lobby MONSANTO fait figure de mastodonte et la pression qu'il va exercer devant le futur gouvernement donnera sans doute pâle figure à celui-ci. Il est en effet difficile à l'échelle d'un pays de lutter contre des lobbys aussi puissants, qui rachètent les terres agricoles à ...des prix défiant toute concurrence, font pression sur les gouvernements des 5 continents pour exercer leur monopole sur les semences, mettre à mal l'agriculture paysanne et inonder le marché de leur produits phytosanitaires -comme le glyphosate- qui transforment les visages des campagnes. En effet, Monsanto a créé en 1996 un type de soja génétiquement modifié nommé "Roundup Ready", élaboré pour être résistant au glyphosate.

 

 En effet, à l'heure actuelle, près de la moitié des terres d'Argentine (soit 18 millions d'hectares) forment un tapis d'un jaune éclatant au printemps, uniformément lisse. Plusieurs fois de suite à la sortie de l'hiver, des petits avions arpentent au ciel ces masses jaunes cotonneuses pour y verser des tonnes de glyphosate... Une grosse partie de la campagne argentine, "el campo", et celle de son voisin le Paraguay, ne sont plus que composées de soja génétiquement modifié et de son indispensable allié : le glyphosate. Qu'est-ce que c'est exactement ? Le glyphosate, c' est un désherbant total systémique, auquel on ajoute un tensioactif et qui à eux deux provoquent la mort de tout organisme cellulaire qui se risquera à leur contact. La rotation des cultures peuvent engendrer des résistances au glyphosate, et des plantes comme l’amarante présentent des adaptations et résistent aux adjonctions de l'herbicide. En Amérique du Sud, la monoculture de soja a massacré la biodiversité animale et végétale. Pire, la plupart des paysans locaux se retrouvent sans terre, et ont perdu tout leur patrimoine naturel, qui leur permettait de vivre. Plus de médecine naturelle, plus de plantes alimentaires à leurs alentours, il sont maintenant retranchés dans des campements faits de tôle, de bois mort, et de bidons et survivent grâce à quelques centaines de m² de cultures ancestrales de coton, de manioc ou d'arachide.

 

 Les gouvernements sud-américains, ayant encouragé les structures de plus de 200 ha, et le rachat des terres des petits paysans voient leur pays peuplé de maffieux, qui rachètent à 500 euro l'hectare les terres des petits paysans. Ceux-ci ne peuvent refuser cette fortune qui leur permet de survivre un peu plus longtemps. Ils ne peuvent plus boire l'eau, contaminée par les pesticides et sont soumis à de graves maladies. Les enfants continuent à naître, mais rappellent les naissances post-tchernobyliennes, de par leurs malformations anatomiques. Les hôpitaux d'Asuncion voient régulièrement naître des bambins au visage déformé, au nez aplati et dimorphe.

 Mais que font les gouvernements ? Eh bien, ils se targuent de la croissance de croisière, et de leur économie basée sur l'export, avec des balances des paiements excédentaires à souhait. Mais alors, où est ce que va ce sacro-satanique soja RR ? Et bien, ici, en France, dans nos assiettes, indirectement, par la consommation fourragère des élevages industriels qui nourrissent la population.

 La consommation de viande bat son plein et augmente chaque année, et les élevages industriels hors-sol alimentent les grands abbatoirs et fournissent une viande bon marché aux habitants français. Nous sommes directement complices de cette catastrophe humanitaire et écologique en consommant de la viande industrielle, essentiellement en bonne partie produite grâce à cette crucifère.. Le soja séduit aussi les végétariens, puisqu'il possède tous les acides animés essentiels à la croissance.


 En résumé, le soja se targue d'être la légumineuse de demain, ici, en Europe, puisqu'il répond aux principaux défis de l'alimentation humaine. Mais notre consommation excessive de viande rouge industrielle nous rend complice de la destruction des habitats des campesinos sud-américains. Ainsi, nous sommes indirectement complices du massacre des populations paysannes Argentines et Paraguayennes.


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28 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 30 avril 2012 14:44

    encore un khmer vert
    c’est nettement plus complique que ca
    et non, le soja est pas obligatoire dans l’alimentation animale
    les graines sont moins cheres


    • MarcDS MarcDS 30 avril 2012 15:32

      Hé bien foufouille, écrivez donc un article foufouillant la complexité du problème au lieu de traiter de khmer vert tout qui a l’audace de dénoncer un problème écologique.


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 16:32

      « Ainsi, nous sommes indirectement complices du massacre des populations paysannes Argentines et Paraguayennes. »
      le citoyen est toujours responsable
      jamais l’industriel ni le ploutocrate

      une poule en cage ne pond pas non plus d’oeufs qu’une en liberte et n’a pas besoin de nourriture « speciale »


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 16:33

      les bouteilles consignees existent toujours dans certains pays


    • Romain Desbois 30 avril 2012 16:38

      Foufouille

      « et dire que si les gens ne l’achetait plus , ça ne se vendrait plus » Coluche
      Les citoyens ne sont pas entièrement responsables sauf que leur passivité consumériste les rend complices de leurs bourreaux.

      [une poule en cage ne pond pas non plus d’oeufs qu’une en liberte et n’a pas besoin de nourriture « speciale »]

      Bah si justement, c’est bien une des raisons qui poussent les éleveurs à les enfermer et simuler plusieurs journées en une par le jeu de la luminosité. Ca les épuise certes mais pour les exploiteurs , les envoyer à l’abattoir et en mettre d’autres est plus rentable.

      Et oui toujours le capitalisme.


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 18:56

      "Bah si justement, c’est bien une des raisons qui poussent les éleveurs à les enfermer et simuler plusieurs journées en une par le jeu de la luminosité. Ca les épuise certes mais pour les exploiteurs , les envoyer à l’abattoir et en mettre d’autres est plus rentable.« 

      ben non
      mes poules pondent plus de 300 oeufs par an
      elles sont en hangar

      et non le soja sert a rien et est plus cher
      le melange »special" est meme 2X plus cher que les graines en melanges

      par contre, c’est le distributeur qui peut imposer sa nourriture, sous condition de contrat et de credit
      le but etant de tenir l’agriculteur et de rendre malade les gens


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 18:58

      « Ces donc plutôt le resultat d’une politique de Kmers Capitalistes. »
      c’est le technocrates qui pond les normes
      comme pour les patates qui doivent etre calibrees


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 20:09

      par contre comme elles vivent dehors, faut leur donner plus d’avoine
      un tiers en hiver, ca rechauffe
      un peu quand il pleut
      peu de mais
      ca engraisse et la poule pond
      faut donc le melange basse cour avec une belle cocotte rousse sur l’emballage
      et de l’avoine
      et netoyer toutes les semaines

      le hangar sert surtout a automatiser l’elevage
      l’eleveur ne voit presque jamais les poules


    • foufouille foufouille 30 avril 2012 20:19

      « mes poules pondent plus de 300 oeufs par an
      elles sont pas en hangar »

      et le poullailier sert juste a dormir et pondre


    • amipb amipb 1er mai 2012 07:30

      Foufouille :
      1) La civilisation Khmer était une très grand civilisation, très avancée, et à l’origine notamment du temple d’Angkor Vat
      2) Les khmers rouges étaeint des communistes maoïstes qui n’hésitaient pas à massacrer ou torturer pour imposer leur idéologie.

      Merci donc de nous indiquer à partir de ces 2 données ce que vous appelez un « khmer vert ».

      Tous ces mots comme bobo ou complotiste, utilisés totalement hors de leur contexte, sont une insulte au débat et à l’intelligence.


    • Bilou32 Bibi32 1er mai 2012 09:53

      En effet, on peut le remplacer par des pois, de la vesce des fèverolles, mais on peut aussi cultiver du soja non OGM, comme en France. Le problème reste le coût beaucoup plus bas du soja d’importation. Au fait, dans les productions sous labels (comme mes agneaux), ou autres signes de qualité, les OGM sont interdits... mais c’est plus cher.


    • foufouille foufouille 1er mai 2012 10:41

      @ amipb
      tu sait tres bien a quoi ca fait refrence
      tu preferes dictature verte capitaliste ?
      l’ecologie y ressemble, helas, de plus en plus


    • amipb amipb 1er mai 2012 23:12

      @Foufouille : le capitalisme essaie de tout récupérer pour le transformer dans un sens qui lui convient, mais est-ce pour cela qu’il faut caricaturer les mouvements ainsi détournés ?

      Bien au contraire, à mon humble avis. S’il est une chose que nous devons retrouver, c’est bien l’authenticité.

      Et traiter tous ceux qui défendent le respect de l’environnement de « khmers verts » c’est bel et bien faire le jeu d’un capitalisme qui abhorre les prises de conscience.

      Sinon, j’insiste, vos « khmers verts » n’ont jamais tué personne, bien au contraire.


    • Romain Desbois 30 avril 2012 16:32

      Merci Quentin pour cet article.

      Que ce soit le soja, l’huile de palme ou tout autre produit, le vrai problème est la volonté de toujours faire plus pour gagner plus.

      En fait c’est encore une histoire du capitalisme ultra libéral.

      La fin ne justifiera jamais les moyens.


      • foufouille foufouille 30 avril 2012 20:17

        dans le genre industriel, on a aussi le lait
        vu dans un reportage fait dans une ecole
        on separe la matiere grasse du petit lait avec une grosse centrifugeuse
        puis on remelanges dans les « normes standarts »
        normal que le beurre, meme soit disant bio, norcisse dans la poele


        • Bilou32 Bibi32 1er mai 2012 10:09

          C’est en effet paradoxal, mais il peut exister des productions bio industrielles (lait bio Dano.. ou autre) 
          Des producteurs de boeuf bio bretons ont eu des soucis il y qq années quand l’aliment qu’il utilisaient avait été contaminé par du « soja bio » CHINOIS qui avait été dopé à la mélamine... pas grave, le boeuf est parti en « conventionnel ». C’est le genre de production « bio » tout à fait anti-écologique...
          Le coeur du problème reste l’éthique de ceux qui produisent et transforme la nourriture pour leurs semblables, et qui devraient faire passer la santé avant le fric...


        • foufouille foufouille 1er mai 2012 10:43

          matiere grasse indeterminee reste tres rare comme composition


        • kane85 kane85 1er mai 2012 13:34

          @ foufouille : essayez d’utiliser du beurre clarifié comme les Indiens.

          On prend une plaquette de beurre, on la fait chauffer à feu doux et on enlève la mousse qui surnage et le petit lait qui se trouve au fond. Il reste à mettre cette graisse pure dans un récipient au frais (quoique le froid ne soit plus vraiment utile car ce « beurre », débarrassé de ce qui le fait tourner, ne ranci pas ! Les indiens le conservent dans des boites plastique à température ambiante)

          Résultat : ce beurre dure très longtemps et ne noirci jamais dans la poêle !

          Par contre, il ne sert qu’à cela parce qu’on peut plus le tartiner.

          J’en ai moi même un bol en permanence dans mon réfrigérateur.


        • foufouille foufouille 1er mai 2012 20:22

          @kane
          j’achetes mon beurre sur le marche
          plus cher mais noircit pas et on en met peu


        • kane85 kane85 2 mai 2012 09:05

          On peut aussi faire ça évidemment mais depuis que j’ai découvert de ghee (terme Indien pour le beurre clarifié) je l’utilise de préférence. Question de goût.

          Bonne journée


        • Danselo Danselo 30 avril 2012 22:58

          La chaine alimentaire humaine suit un chemin complexe mais en explorant ce système on comprend peu à peu les rouages et les intérêts en jeu... Qui sont maintenant séparés de la vocation première de l’aliment.

          Les forces en présence sont beaucoup trop puissantes pour être modifiées de l’extérieur : le changement ne pourrait manifestement venir que de nous, minuscules consommateurs. Lorsque sont éclaicies les conséquences de l’agriculture actuelle, tous les arguments (sanitaires, sociaux, écologiques, éthiques...) poussent vers le choix d’une alimentation orientées vers une production la plus locale, équitable et BIO.


          • Bilou32 Bibi32 1er mai 2012 09:58

            Je ne veux affoler personne mais l’agriculture française suit le chemin de l’agriculture sud américaine... D’ici 10 ans, la moitié des exploitations aura encore disparu (la mienne aussi sans doute !), et la taille minimale sera de 200 hectares. Au milieu quelques petits producteurs bio ou autre qualité supérieure, s’accrocheront mais à condition qu’on veuille bien payer correctement leur produits...


            • foufouille foufouille 1er mai 2012 10:45

              le probleme est que les gens ont perdu le sens du gout et des choses
              va leur dire qu’une poule fait tout par le mettre trou ...........


            • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 1er mai 2012 12:07

              Voilà qui leur cloaquerait le bec !


            • kane85 kane85 1er mai 2012 13:26

              Je suis d’accord sur le fond de l’article qui est le soja OGM... C’est une vraie saleté qui détruit les terres argentines et leur bio diversité.

              Je ne dirais rien de la façon de nourrir les bêtes de consommation parce que je ne sais pas ce qu’il en est partout en France.

              Par contre j’ai deux petites choses à dire :

              1) Dans notre coin, les gars sont plutôt confédération paysanne et nous avons comme voisins une GAEC composée de trois fermes qui est en train d’avoir le label Bio (lait, fourrages et veaux). C’est là que je vais prendre mon lait.

              D’autres font ce qu’on appelle le boeuf à la ferme. C’est un animal élevé sur place. Il pâture pendant la belle saison et est mis à l’ensilage de maïs fait sur place quand les champs sont impraticables. Ces bêtes sont envoyées à l’abattoir du coin (10 km au plus) par l’agriculteur lui même, tuée le jour même. Accolée à la chaine d’abattage, il y a une chaine de découpe. La viande de la bête est découpée et les morceaux sont mis sous vide et en cartons de 10 kg pièce... Que nous achetons directement chez le fermier qui est équipé d’une chambre froide.

              On sait ce qu’on mange et ce que les bêtes ont avalé.

              Pour les poules c’est dans le jardin nourries des épluchures de la maison et d’un complément de graines (blé, orge, maïs) achetées au fermier du coin... De très bons cocos à l’arrivée smiley

              2) Mon mari et moi avons fait plusieurs voyages en Inde qui, comme vous le savez sûrement, est peuplé de végétariens (ils mangent des oeufs et du lait). La quantité de nourriture qu’ils ingèrent est deux fois moindre que notre propre consommation !! Par contre, il faut voir le travail qu’ils alignent par des températures que nous qualifions ici de caniculaires !!! Nous avons mangé comme eux et avons été surpris de nous sentir très très bien !

              De retour en France nous avons continué à manger le même volume de nourriture tout en mangeant de la viande de temps en temps... Surprise ! Nous somme en pleine forme et le porte monnaie s’en porte beaucoup mieux !!!

              Il ressort de cela que le problème majeur de notre société est la consommation excessive de nourriture !!! Si les gens mangeaient la même quantité que les Indiens il n’y aurait plus besoin de produire autant de viande !

              Mais cette façon de vivre ne plairait sûrement pas à certains qui n’ont pour but que de faire beaucoup d’argent avec la consommation du petit peuple !

              Alors avant de culpabiliser les gens sur le fait qu’ils mangent de la viande et, par cela même, aident à la destruction de l’argentine, il serait bien de se battre contre les lobbys agro alimentaires qui poussent les gens à manger de plus en plus pour leur plus grand bénéfice et, pour qu’il y ait une réelle éducation des masses sur la nutrition en général (ce qui est loin d’être le cas actuellement).

              Parce que c’est par là que passera la moindre amélioration en la matière !


              • Quentin le Mézec 1er mai 2012 14:08

                L’article évoque les problèmes de la consommation excessive de viande industrielle. Le consommateur est libre dans ses choix, et informer les « masses » passe aussi par des articles d’opinion.
                A+


              • foufouille foufouille 1er mai 2012 20:27

                c’est pas marque dessus
                ou en tres petit
                faut une loupe
                le poulet 100% cereales est raides a trouver
                je prefere bouffer du coq
                vaut mieux faire saucisson et pate
                meme pas mangeable la plupart du temps
                 


              • kane85 kane85 2 mai 2012 09:18

                @ l’auteur

                D’accord avec vous mais est que quelqu’un explique aux gens qu’il mangent beaucoup trop en quantité et qu’il pourraient diviser par deux leur ration quotidienne sans aucun problème pour leur santé ?

                Est-ce qu’on explique aux consommateur que deux oeufs sont la quantité suffisante de protéines pour une journée de travail ?

                Est que les gens sont formés à comptabiliser la quantité exacte de protéines ingérées ? C’est à dire à tenir compte du yaourt, du lait, du fromage, de la crème dessert à base de lait, des oeufs et de toute autre chose de ce style ?

                Le pire des repas que j’ai vu sur un magasine de cuisine : entrée quiche lorraine (lait oeufs fromage), plat de résistance une viande et quelques légumes « qui se battent en duel », salade fromage, dessert oreillons de pêche à la crème anglaise (lait oeufs)............... Bravo pour l’équilibre !

                N’oublions pas que la production de lait et de fromage sont liées à l’élevage d’une grande quantité de vaches et font donc partie du problème !

                Si l’éducation des consommateurs était faite dans le sens décrit plus haut, nous nous retrouverions avec une division par deux sinon trois de la consommation de viande industrielle...

                Comme vous pouvez le constater, mon propos n’est en rien hors sujet.

                Bonne journée

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Elmejeco


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