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Accueil du site > Tribune Libre > Les associations à la croisée des chemins : Agir de concert, disparaître (...)

Les associations à la croisée des chemins : Agir de concert, disparaître ou changer de nature

Les associations qui interviennent dans le champ social, qu’elles soient composées exclusivement de bénévoles ou qu’elles s’appuient sur des salariés, remplissent une mission de service public reconnue.

Beaucoup d’entre elles, en Seine et Marne, notamment, mais aussi dans d’autres départements connaissent et vont connaître des difficultés financières.

Il ne s’agit ni d’imprévoyance, ni d’une mauvaise gestion mais de la conséquence directe d’une réduction drastique de subventions.

Alors que les municipalités pourtant affectées par les baisses importantes des dotations globales de fonctionnement ont décidé pour plupart de ne pas trop baisser le niveau des subventionnements, le Conseil Départemental, lui, n’a pas d’état d’âme.

Les subventions versées aux associations vont baisser de 30% et certaines n’auront rien.

Reso 77 qui constitue un réseau de solidarité entre les acteurs de l’Economie sociale et solidaire ne recevrait pas un centime du Conseil Départemental en 2016.

Reso 77 ce sont des dizaines et dizaines d’associations fédérées qui représentent presque tout le secteur sanitaire et social.

Cette association fédère les acteurs du territoire, accompagne les pratiques professionnelles dans l’intérêt des publics et met en place des projets de coopération et d’entraide entre les différentes entités, contribuant à une mutualisation.

Si RESO disparaît demain, c’est la fin d’un projet visant à développer la solidarité et à développer ce lien social indispensable dans nos villes et nos campagnes.

Hier, ce sont plusieurs associations d’éducation populaire du département dont trois fédérations départementales qui se sont adressé à l’exécutif du Conseil Départemental, aujourd’hui il est nécessaire et indispensable que les associations départementales et leurs structures locales interviennent d’une même voix sur la place publique.

C’est le moment de faire le point, d’échanger et de prendre des initiatives.

Une des premières étapes pourrait être la préparation et la tenue d’états généraux associatifs sur le département.

Ces états généraux établiraient des cahiers de doléance et prépareraient une action concertée et centralisée.

La diminution des subventions départementales ou provenant des services déconcentrés de l’Etat risque de mettre en péril tout le secteur associatif à but non lucratif.

De nombreuses associations pourraient soit disparaître, soit réduire leur voilure, soit augmenter leurs tarifs, ce qui irait à l’encontre des valeurs de ces mouvements collectifs qui veulent rendre les services et actions menées accessibles au plus grand nombre.

Cette mobilisation qui commence à s’organiser concerne tous les citoyens.

Jean-François Chalot


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16 réactions à cet article    


  • popov 12 mars 2016 17:51

    Les associations qui interviennent dans le champ social, qu’elles soient composées exclusivement de bénévoles ou qu’elles s’appuient sur des salariés, remplissent une mission de service public reconnue.

    L’enseignement catholique répond-il à cette définition ?


    • popov 13 mars 2016 09:00

      Pas de danger que Chalot réponde à cette simple question !


    • Aristide Aristide 12 mars 2016 18:29

      Vous écrivez « Les associations ... remplissent une mission de service public reconnue. ».


      Involontairement ou pas vous semez la confusion par cette affirmation fausse en laissant penser que l’Etat confierait des missions qu’il ne financerait plus.

      Non, les associations qui remplissent un service public le font dans un cadre très précis : la délégation de service. L’Etat et le délégataire remplissent obligatoirement un contrat de délégation qui définit clairement les obligations de chacun. Et il ne peut y avoir de délégation sans que les moyens de la remplir soit donné par le déléguant.

      Dans votre cas, il s’agit d’associations qui s’auto saisissent de sujet tel que l’éducation, la santé, la culture, le sport ... Elles se déclarent d’utilité publique ce qui est une tout autre notion. Le financement par l’Etat ou les collectivités locales n’est en rien une obligation dans ce cas.

      Il ne s’agit pas que de nuances car le service public est une chose trop importante pour qu’on le délègue sans aucune règle et obligations à des associations qui ne rendent compte qu’à leurs adhérents.




      • Vipère Vipère 12 mars 2016 20:43

        A tous

        A quand une obligation de résultat chiffré, identifiant clairement les bénéficiaires des services, afin de rendre visible l’action des différentes associations supposées rendre du « service social » ? 

        La Cour des comptes dénonce régulièrement ’l’action’, plus justement l’inaction des associations qui sont nombreuses à coincer la bulle.

        A mettre en tête de liste de la suppression de dotation le DAL et autres associations similaires prétendant défendre les locataires expulsés, lesquelles ne rendent compte de leur action, ou plus exactement de l’absence de services réels à personne, ni à l’Etat, et encore moins à leurs « adhérents » bien qu’ en réalité ces derniers ne soient pas véritablement des adhérents de l’association, tout au plus des cibles mises en avant, pour des intérêts de financement. 

        Sordide ? assurément ! pas un fifrelin sans locataires menacés d’expulsion.

        Les représentants d’associations qui ne logent, ni ne défendent les locataires, devraient alors, sans subvention de l’Etat et des collectivités, rejoindre Pole Emploi et se chercher un vrai boulot.

        • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 12 mars 2016 21:56

          @Vipère
          Vipère, avalez votre venin et étouffez-vous avec ! Vos propos sont écoeurants. Vous n’allez quand même pas nous affirmer que tous les habitants de France sont bien logés ! Je pense que le DAL ne manque pas de travail.

          Quand l’Essonne abandonne l’action sociale, n’est-ce pas tragique pour tous les malheureux qui en dépendent ? Vous vous en moquez, vous êtes à l’abri, vos enfants près de vous, bien au chaud avec vos assiettes bien remplies. Cette attitude et cette pensée sont facilement qualifiables.

          Je connais des bénévoles de ce genre d’associations. Ils ne profitent jamais pour eux-mêmes du contenu de la caisse de l’association et, bien souvent, ils en sont de leur poche car, contrairement à vous, ce sont des personnes qui ont bon coeur.

          Quand aux salariés des associations, si celles-ci disparaissent, ils vont aller grossir les rangs des chômeurs. Voilà qui sera une bonne opération pour les collectivités territoriales dont le dynamisme et le caractère social sont souvent lit des associations. La misère vous indiffère ?


        • Vipère Vipère 12 mars 2016 22:40

          @Danièle Dugelay



          Avez vous seulement lu ce que j’ai écrit, Danièle ??? Non !

          A aucun moment, je n’ai dit que que les français n’avaient pas besoin de logements, au contraire, ils sont 3 millions de mal logés auxquels l’Etat devrait attribuer un logement décent.

          Mais, si vous connaissez tant que cela les associations d’aide au logement, vous devriez pouvoir nous mettre sous le nez la liste des gens qui ont obtenu un logement par leur biais ?

          A mon avis, vous confondez les services d’aide social de l’Etat et les associations qui se targuent d’intervenir pour loger les démunis et les mal logés.

          Vous dites, non sans angélisme :

           /// « Je connais des bénévoles de ce genre d’associations. Ils ne profitent jamais pour eux-mêmes du contenu de la caisse de l’association et, bien souvent, ils en sont de leur poche car, contrairement à vous, ce sont des personnes qui ont bon coeur. » ///

          Ce discours idéologique prouve manifestement que vous ne connaissez pas, ce type d’associations et leur fonctionnement. Sans argent de l’Etat ou des régions, ils ne paieraient, ni le loyer, ni le téléphone, l’électricité, le chauffage, et les salaires des dirigeant de l’association.

          En aucun cas, les demandeurs de logement, ne subventionnent ces associations qui bidouillent des dossiers qui dorment dans des tiroirs. 
          Les HLM de France qui disposent d’un parc de logements importants ont des listes d’attente de 7 ans en moyenne. Alors vous avez beau dire que :

          «  personnes qui ont du coeur », Mais,  auraient-ils assez de coeur à l’ouvrage pour construire, car c’est là, la seule voie pour venir en aide au mal logés ! 


          On ne vous l’a pas dit, alors ce n’est pas de votre faute, savez-vous que s’il y a des profiteurs au pouvoir, il y en a aussi au bas de la pyramide, une pléthore d’associations qui boulottent les aides au prétexte de lutter contre la misère ? 

          Croire que vos bénévoles qui soutienne cette monumentale hypocrisie soulage les personnes en difficultés, fait la démonstration de votre ignorance. 






        • JBL1960 JBL1960 12 mars 2016 21:50

          @ l’auteur ; Appelant, modestement, à un Éveil des consciences qui est de réaliser et abattre le plus grand fléau de l’humanité ; Le colonialisme et ce par quoi il arrive : l’État, je ne peux souscrire à cette assertion. Je m’explique en détail dans ce billet ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2015/12/31/entre-deux-mondes/ Si on dénonce un Système, pourquoi vouloir le faire perdurer en lui demandant de continuer à subventionner des assos ? A un moment donné, va falloir tailler dans le vif, non ?


          • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 12 mars 2016 22:00

            @JBL1960
            Tailler dans le vif des colonisateurs, pas dans celui des plus misérables !
             Pour moi, les colonisateurs sont les USA, c’est à dire la finance internationale, par l’intermédiaire de l’UE.


          • Spartacus Lequidam Spartacus 12 mars 2016 22:12

            Franchement une association qui a pour objet un n’importe quoi qui veut rien dire ne mérite pas une tune....


            « fédérer les acteurs du territoire, accompagner les pratiques professionnelles dans l’intérêt des publics et mettre en place des projets de coopération et d’entraide entre les différentes entités, contribuant à une mutualisation ».....

            Derrière ça sent une équipe de branleurs prosélytes qui a créé une association pour se faire des réunions à peigner la girafe et les projets surtout se payer des gueuletons merguez-coca entre potes associatifs pour faire du prosélytisme politique déguisé envers les autres associations....

            Ça pue l’arnaque.

            Voici en détail comment c’est une association de ce genre....par H16. 
            Ça vaut le pesant d’humour....Et mérite la lecture :


            • eric 13 mars 2016 12:35

              @Spartacus
              C’est un peu la règle générale, mais dans le Cas de Chalot, je pense que ce n’est pas vrai ; j’ai été le voir à la journée des assocs. de sa ville. Il paye sa cotisation lui même ! Il paye l’assurance de l’assoc. de sa poche...Il y avait de vrais militants qui avaient l’air de croire à ce qu’ils faisaient.
              Bref, il y a des gens qui font des choses valables, même à gauche, même dans le milieux associatif, même subventionné et même avec des arrières pensées politiques.

              Mais, et c’est un concept que j’ai inventé, c’est « la main invisible de la gauche ».

              Tous ces gens généreux, dévoués, désintéressé, le résultat de leurs action collective, c’est toujours la ruine des sociétés,l’abaissement des pauvres, la stagnation économique, culturelle et sociale, l’égoïsme de classe au profit des castes bureaucratiques de gauche.

              C’est pour cela que l’épuration sera triste. Le PS a commencé à les mettre au régime sec pour maintenir le niveau de vie de se statutaires à vie. La droite de l’alternance devra mettre en place des procédures d’évaluation des résultats de cet usage de l’argent public (10 points de PIB sans contrôle ou presque quand même) et beaucoup tomberons, même pas parce que malhonnête, mais parce que mauvais.


            • gaijin gaijin 13 mars 2016 12:38

              @Spartacus
              très drole et hélas pertinent
              mais le meilleur moment de comique reste celui ou après avoir regretté l’aspect immoral de la chose le type se présente comme un blogueur libéral ......

              en résumé : salauds de gauchistes qui piquent le pognon qu’on aurait pu piquer a leur place ....

               smiley


            • Spartacus Lequidam Spartacus 13 mars 2016 13:10

              @gaijin


              Au moins c’est une démonstration humoristique d’une réalité évidente....
              Mais un libéral est plus « moral » qu’un gauchiste.
              Un libéral a conscience que pour être humain ou humaniste ils faut de l’accumulation de capital.
              Un libéral a conscience que la solidarité c’est avant tout personnel.

              Un type de gauche, est contre l’accumulation du capital et contre l’humanisme de proximité individuel.
              Un type de gauche rêve de l’humanisme avec l’argent des autres, mais l’argent des autres, ne peut être pris que par la concession. Ce n’est pas volontaire donc solidaire et ça n’a rien de moral de prendre par la force coercitive (impots, contrainte, force) de l’argent à des gens contre leur grès...

            • samuel 13 mars 2016 18:15

              @Spartacus

              « Un type de gauche, est contre l’accumulation du capital et contre l’humanisme de proximité individuel. »
              > Faux. Contre l’accumulation du capital à titre strictement privé et contre la spoliation de la création de richesse des travailleurs. Contre la propriété lucrative en somme !

              « Un type de gauche rêve de l’humanisme avec l’argent des autres, mais l’argent des autres, ne peut être pris que par la concession. Ce n’est pas volontaire donc solidaire et ça n’a rien de moral de prendre par la force coercitive (impots, contrainte, force) dl’argent à des gens contre leur grès... »
              > oui. L’impôt est la version monétaire de la participation aux affaires collectives. Cette participation ne devrait pas être monétaire.
              Qd est-ce qu’on vous voit participer ? 

            • CHALOT CHALOT 12 mars 2016 22:26

              Les associations en question ont des actions qui sont évaluées. Elles rendent des comptes et c’est légitime. Le refus de subventionner réso 77 n’est nullement ni de près ni de loin la résultante d’une évaluation....C’est un choix politique et pas autre chose.


              • Aristide Aristide 13 mars 2016 11:14

                @CHALOT


                Le document est public ?

              • CHALOT CHALOT 13 mars 2016 13:24

                oui cela s’appelle le rapport d’activité pour l’association, les comptes et les éléments concernant les objectifs opérationnels visés et atteints

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