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Les économistes en pot de chambre de LR

Les économistes en pot de chambre de LR

 

 

La thèse fondamentale des économistes de LR

On peut résumer la pensée économique du mentor, car il est unique, c'est l'impérialisme US, des divers candidats de la droite aux primaires de la manière suivante :

"La crise est due au fait que la France dépense trop d'argent. C'est en virant des millions de fonctionnaires qui coûtent la peau des fesses et en redonnant l'argent aux patrons que l'on résorbera le chômage."

 

Les sous-entendus de cette thèse

Premier sous-entendu : la dépense publique est mauvaise par nature. Elle ne produit rien.

Deuxième sous-entendu : si l'on redonne l'argent aux patrons ils vont bien sûr l'investir primo dans l'économie réelle et non dans la finance et secundo dans l'industrie française et non l'industrie étrangère.

 

La réfutation des sous-entendus de la thèse des économistes de LR

Premier sous-entendu : la dépense publique est mauvaise par nature. Elle ne produit rien. Notez que c'est aussi le cas de la plupart des dépenses privées : manger, se vêtir, se soigner, se loger, se divertir ne produit rien. Par conséquent donner de l'argent aux "bâfreurs" est une stupidité sans pareil. Il faut diminuer les salaires, supprimer la couverture sociale (santé, retraite, chômage etc). On voit immédiatement où cela nous mène : droit vers la misère pour le peuple et l'opulence pour une infime minorité dont bien sûr les politicards de droite, du centre et même de gauche ou d'extrême-gauche.

Deuxième sous-entendu : si l'on redonne l'argent aux patrons ils vont bien sûr l'investir primo dans l'économie réelle et non dans la finance et secundo dans l'industrie française et non l'industrie étrangère. Or et c'est là un fait quand on donne de l'argent aux entreprises en général cet argent est en priorité placé dans le secteur financier. Toutes les grandes entreprises ont un secteur financier qui souvent génère plus d'argent que l'économie réelle. Cet argent est ensuite redistribué aux actionnaires qui eux aussi l'investissent en priorité dans le secteur financier où il rapporte plus que l'économie réelle. Et quand finalement une partie faible de cet argent redistribué aux patrons arrive dans l'économie réelle la plupart du temps ce n'est pas en France mais en Asie et dans les pays à charges sociales inexistantes. D'où l'obsession des Juppé, Sarkozy etc, nous l'avons vu plus haut, pour considérer la dépense sociale comme intrinsèquement mauvaise et leur acharnement à vouloir la faire disparaître. De plus la France est maintenant un pays en voie de désindustrialisation accélérée, quasiment sous-développé et les synergies industrielles qui hier faisaient sa force font aujourd'hui celle de la Corée, de la Chine, du Japon, de la Turquie etc. C'est dans ces pays que va l'argent, pas en France.

 

D'où ces idées fausses et bêtes, que les économistes de droite font mine de trouver intelligentes, viennent-elles ?

Elles viennent du rejet du keynésianisme. Keynes a fait une découverte majeure : pour sortir d'une crise économique grave due à la terrible spirale déflationniste il faut injecter massivement des liquidités dans l'économie réelle. Mais qu'est-ce que la déflation et que signifie "injecter des liquidités dans l'économie réelle" ? Voici quelques explications succinctes.

 

Qu'est-ce que la déflation ?

La déflation c'est la baisse généralisée des prix. Elle peut être limitée à un seul pays (le Japon par exemple est en déflation depuis le début des années 90), à un groupe de pays (l'UE est actuellement en déflation) ou au contraire être mondiale. Et c'est le cas actuellement. Les prix exprimés en dollars baissent. La valeur des marchandises produites en un an dans le monde a baissé de 6%. On le sait parce que cette valeur est mesurée par le PIB mondial qui a régressé de 6% en 2015. En voici la preuve :

http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.MKTP.CD

Fort bien me direz-vous. Les prix ont baissé and so what ? Pourquoi serait-ce une mauvaise chose ? Il est très facile de comprendre à partir d'un exemple pourquoi les personnes qui ont de l'argent n'achètent plus certaines catégories de biens.

Si Tartempion achète une voiture à 100.000 euros ou une montre à 20.000 euros aujourd'hui et que demain, dans un futur proche, elles ne valent plus neuves que 80.000 et 16.000 euros alors il se sentira floué, il aura la certitude de s'être fait avoir. Et c'est parce qu'il est intelligent et capable d'anticiper le futur qu'il différera ses achats car il se dit que demain son argent vaudra plus qu'aujourd'hui. Les constructeurs d'automobiles et de montres, confrontés à la baisse de leurs ventes, vont tirer leur prix vers le bas en licenciant des ouvriers et en payant moins ceux qui restent. Ce qui aggravera la chute du niveau de vie de l'ensemble de la société et incitera les détenteurs de capitaux à attendre encore avant de dépenser leur bon argent. C'est ça le coeur de la spirale déflationniste. Les anticipations que les investisseurs potentiels font les incitent à différer leurs investissements et le fait de différer les investissements aggrave la crise et l'aggravation de la crise fait que les anticipations des investisseurs les conduisent à différer les investissement. Le marché et la finance sont incapables de se sortir par eux-mêmes de cette spirale qui est un mécanisme auto-entretenu.

 

Les conséquences pour la politique économique

On comprend aisément qu'en période de forte déflation ça ne sert à rien de donner de l'argent aux détenteurs de capitaux. C'est une stupidité sans pareil ! Or donner de l'argent aux capitalistes c'est justement ça le coeur de la politique économique non seulement de LR et du Centre mais aussi du PS. Les dirigeants de ces partis donnent du fric à des capitalistes qui ne savent pas où l'investir dans l'économie réelle. Et bien entendu cet argent finit dans la finance où il alimente des bulles spéculatives qui finiront par exploser.

Si les économistes de LR étaient logiques ils devraient considérer que donner de l'argent aux patrons comme ils le font constitue une dépense inutile à laquelle il convient de mettre un terme au plus vite. Mais les économistes de LR ne pensent pas, ce sont des économistes en pot de chambre. Pour parodier Shakespeare, ils monologuent avec componction : "étron ou ne pas pas étron, telle est la question" !

 

Que faut-il faire pour sortir d'une spirale déflationniste ?

That is the question, the real question ! Commençons par observer comment les USA puis le monde sont sortis de la terrible déflation des années 30. Par le fait l'Allemagne est sortie la première et elle est sortie grâce à des injections massives de capitaux provenant... des USA, de la finance américaine et de Wall Street. L'affaire a été étudiée par Antony Sutton dans son fameux livre Wall Street and the Rise of Hitler (que l'on peut télécharger librement sur le Net). Mais nous nous intéresserons à la sortie de crise des USA uniquement.

Les USA sont sortis de la déflation des années 30 par la seconde guerre mondiale. Mais en quoi une guerre peut-elle débloquer la spirale déflationniste ? C'est très facile à comprendre. Avec l'entrée en guerre des USA l'état américain a eu besoin d'uniformes, d'armes, de navires, d'avions, de tanks, de camions, de jeeps, de carburant, de bombes, de rations de combat etc. Il a donc injecté dans les circuits économiques des sommes considérables. Le secteur industriel a été certain d'avoir de très grosses commandes et a investi beaucoup de capitaux dans la construction d'usines. Comme tous les hommes jeunes étaient au combat les salaires des travailleurs ont été tirés vers le haut.

 

Comment les USA ont-ils financé la seconde guerre mondiale ?

Les USA ont financé la seconde guerre mondiale par l'endettement massif. D'ailleurs en voici la preuve sur ce graphique :

https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_the_United_States_public_debt#/media/File:Federal_Debt_Held_by_the_Public_1790-2013.png

L'endettement US est monté jusqu'à un peu moins de 120% du PIB. C'est l'injection massive de liquidité dans l'économie par le biais de commandes gouvernementales qui a permis de sortir de la spirale déflationniste.

Essayons de comprendre ce qui s'est passé. L'état américain a relancé l'économie par le biais de commandes massives. Il n'a pas distribué d'argent à des individus pour qu'ils s'achètent des voitures japonaises ou des téléphones chinois qui n'existaient pas encore ! Il n'a pas non plus distribué l'argent à la finance d'où il ne s'échappe jamais vers l'économie réelle. Il a distribué de l'argent de manière à ce qu'il ne profite qu'à l'industrie nationale.

 

Les règles pour sortir de la déflation

Pour sortir de la déflation :

a. Il faut injecter des liquidités de manière massive dans l'économie réelle mais pas sous la forme d'argent donné à des individus soumis à la mode mais sous la forme de prêts à l'investissement et de commandes à des industries nationales. L'argent injecté ne doit pas sortir du pays sans quoi il se produit ce qui se passe depuis les années 90 : les pays occidentaux s'endettent pour distribuer du pouvoir d'achat aux consommateurs qui s'empressent de le dépenser en marchandises produites en Chine. Résultat : l'argent injecté a profité à la Chine et aux pays asiatiques mais pas à l'Occident.

b. Comment faire pour éviter que les consommateurs se précipitent sur les produits bon marché fabriqués en Chine ? Le protectionnisme. D'ailleurs il vaut mieux que l'état investisse l'argent dans des commandes ou dans la production plutôt que de le distribuer aux individus qui de toute manière profiteront des retombées économiques et de la hausse des salaires.

c. Le problème de la dette est très important. Plutôt que de s'endetter auprès du secteur financier l'état peut financer ses emprunts en recourant à des prêts à taux zéro consentis par sa banque centrale. Au pire s'il ne rembourse pas cela créera de l'inflation, ce qui est excellent pour sortir de la déflation.

 

Faut-il faire une guerre pour sortir de la déflation ?

Bien évidemment non ! L'état doit investir dans un secteur qui rapporte immédiatement à tous, dans un secteur nouveau, où l'investissement n'aggravera pas pas la crise de surproduction. Reprenons l'exemple des fabricants d'automobiles et de montres qui ne parviennent plus à vendre leur production. L'état ne doit surtout pas investir dans le secteur des voitures et des montres car l'augmentation de l'offre ferait chuter les prix et aggraverait la déflation. Il faut une véritable réflexion économique avec des plans intelligibles et intelligents pour sortir de la crise.

 

Dans quel secteur faut-il investir ?

La solution est suggérée mais de manière trompeuse par deux personnes liées à la fois au mondialisme et à l'écologie : Gaël Giraud, sorti de Normal Sup, économiste au CNRS et jésuite et Jean-Marc Jancovici, polytechnicien et Young Leader de la French American Foundation (une sorte de collègue de Juppé, de Hollande, de Montebourg et de Macron qui appartiennent eux aussi à la tristement célèbre FAF).

Ces deux éminentes personnalités ont fait une découverte fondamentale : le PIB d'un pays est lié au volume d'énergie primaire consommée, pas au prix mais à la quantité physique. Et cela est vérifié sur les longues périodes avec des graphiques et des raisons théoriques. C'est sans doute une découverte majeure si ce n'est la découverte fondamentale en économie. On trouve sur Youtube des vidéos fort pédagogiques de ces deux chercheurs qui expliquent que pour augmenter la production il faut consommer plus d'énergie. Mais hélas on se heurte, disent-ils, au fameux pic de l'énergie.

Selon ces deux chercheurs la stagnation est inévitable car on ne trouvera plus de ressources suffisantes pour continuer la croissance économique et à terme nous allons connaître la décroissance qu'il faudra gérer avec les énergies renouvelables. Ces deux éminents spécialistes proposent donc de sortir de la déflation par l'investissement massif dans les énergies renouvelables. Mais le futur de l'humanité reste sombre puisqu'il sera impossible d'augmenter la consommation d'énergie sans rendre le monde invivable en le couvrant d'éoliennes qui tombent sans cesse en panne et qui sont fort coûteuses à entretenir ou de panneaux solaires dont la fabrication consomme beaucoup de ressources naturelles. La suite est facile à comprendre : l'homme est de trop. La surpopulation est une obsession constante chez les mondialistes et les écologistes.

 

Gaël Giraud et Jean-Marc Jancovici ont-ils raison ?

Ils ont tort et on peut même dire qu'ils mentent par omission car il est impossible que deux personnes sorties des grandes écoles (Normal Sup pour le premier, Polytechnique pour le second) ignorent que la terre est très loin d'avoir épuisé ses ressources énergétiques : il y a de l'uranium dans l'eau de mer qu'il est possible d'extraire par l'énergie solaire ou éolienne, il y a la filière surgénératrice qui permettrait d'utiliser presque tout l'uranium au lieu de l'infime fraction utilisée dans nos centrales actuelles et surtout il y a le thorium. Et le thorium permettrait d'avoir de l'énergie pour une dizaine de milliers d'années au rythme actuel de la consommation. Or une telle durée laissera sans doute le temps nécessaire à l'humanité de parvenir à la maîtrise de la fusion nucléaire contrôlée. C'est une quasi certitude énorme : l'espèce humaine est pourvue de suffisamment de ressources énergétiques pour tenir encore quelques milliards d'années, jusqu'à ce que la terre devienne inhabitable à cause du réchauffement et du grossissement inéluctable du soleil.

 

Quel est l'investissement stratégique pour sortir de la crise déflationniste ?

Le secteur industriel dans lequel tous les états – car cela ne concerne pas que la France – doivent investir est celui de l'énergie afin de passer à la surgénération pour les pays les plus avancés (car cela demande une maîtrise technologique dont seuls quelques pays dont la France sont capables) et pour tous les pays, développés ou non, à la filière thorium avec des réacteurs à sels fondus quasiment écologiques, sans danger et qui surtout permettraient de se débarrasser des actinides (produits par la filière uranium) dont la radioactivité dure des millions d'années contre trois cents ans pour les déchets des centrales à sels fondus.

La solution pour la sortie de la déflation est donc l'investissement massif et mondial dans la filière thorium. Mais c'est à chaque pays de se débrouiller pour éviter que des opportunistes sans scrupules comme les Allemands ou les Chinois n'en profitent pour détourner à leur profit l'investissement fait par d'autres.

 

Conclusion

Les thèses économiques défendues par Juppé, Sarkozy, Fillon, Copé et au delà Macron, Hollande, Montebourg voire Mélenchon (ennemi acharné du protectionnisme et du contrôle nécessaire des frontières étatiques) sont ineptes, contre-productives, dangereuses. Donner de l'argent à des patrons qui s'empresseront de le placer dans le secteur financier ou de l'investir en Turquie, en Tunisie, en Corée ou au Vietnam ne fera qu'aggraver le délabrement de la France. Pour qui voter alors ? Le Pen n'a aucune réflexion sur la déflation et dans un pays où le tiers de la population a des origines noires africaines elle n'a aucune chance d'arriver au pouvoir. Asselineau n'a aucune réflexion non plus alors que sa tête pensante en matière économique et financière, Vincent Brousseau, s'était signalé à la fin de 2014 par un article lumineux, encore présent sur le site de l'UPR, où il décrivait le commencement de la spirale déflationniste entièrement piloté par la Fed puisque la hausse du dollar, qui est la monnaie mondiale, de la finance, des grandes entreprises, des détenteurs de capitaux, des rentiers et de nombreux pays du tiers-monde, a enclenché la spirale déflationniste. Le crétinisme des économistes de LR est largement partagé par tous les partis politiques. Et la France n'a hélas pas les ressources intellectuelles et morales pour se sortir par elle-même de la crise.


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22 réactions à cet article    


  • Edouard83400 Edouard83400 15 octobre 2016 20:55

    Bien le bonsoir, je vous félicite vraiment pour cette analyse.. Je partage votre avis !


    • Alren Alren 16 octobre 2016 13:18

      @Edouard83400

      Moi aussi j’étais très en accord avec l’article ... jusqu’à ce que je lise que Jean-Luc Mélenchon était contre le protectionnisme !

      Alors qu’il analyse à raison que c’est le libre-échange qui est la cause des maux économiques qui font le malheur de millions de Français, système criminel qui devrait encore être aggravé par le CETA et le TAFTA contre lesquels JLM et ses soutiens (130 000 déclarés à ce jour) sont vent debout !!!

      L’auteur doit mieux s’informer sur les programmes des candidats à la présidentielle : c’est facile pour JLM, rien qu’en consultant son blog ou sa chaîne Youtube.

      Avec e = mc2 ou e est en joules, m en kilogrammes et c la vitesse de la lumière en m/s soit 30 000 000 -trente millions - élevé au carré on obtient le nombre faramineux de 900 000 000 000 000, neuf cent mille milliards (! !!) :Oo comprend que la transformation d’une petite masse en énergie dans une réaction nucléaire est sans équivalent avec le recueil, à faible rendement qui plus est, d’une énergie dispersée comme le vent ou le rayonnement solaire.

      Quand on nous rappelle que le soleil envoie sur la Terre une quantité considérable d’énergie pour nous faire croire qu’il suffirait à nos besoins (comme le célèbre auto-collant montrant un soleil souriant et la maxime : « Nucléaire ? Non merci ! »), on se moque du non-scientifique qui peut croire que l’on peut recueillir, ne serait-ce que 1% de cette énergie en électricité. Mais c’est totalement faux. C’est comme l’énergie des marées : elle aussi est considérable mais impossible à convertir en électricité.

      Seule l’équation d’Henri Poincaré - plagiée ultérieurement par Einstein - peut nous permettre de satisfaire ce besoin toujours croissant en énergie qui caractérise le progrès technique et l’augmentation du confort de vie de notre époque.

      N’est-il pas frappant de voir que tous les outils à main d’autrefois fonctionnant à l’énergie musculaire sont remplacés par des outils et machines électriques ou à moteur thermique ?

      L’uranium en effet n’est pas la solution, même avec des surgénérateurs. Seul en effet le thorium peut satisfaire l’appétit vorace et toujours croissante d’énergie de l’humanité.

      Mais les centrales à thorium ne peuvent être mises au point que dans des pays à très haut niveau de formation scientifique et technique. L’Inde visiblement stagne. La Chine dont les dirigeants sont bien conseillés (elle vient de lancer un satellite dédié aux communications basées sur des effets quantiques totalement impossibles à pirater qui s’imposeront avant 2050) vient de se lancer dans la course ...

      Il faudrait que la France qui a un très haut potentiel de découverte et de mises au point (avec entre autres ses grandes écoles élitistes et son CNRS) soit présente.

      Évidemment ni Juppé ni le candidat du PS ne voudront démanteler AREVA préalablement pour créer une entité d’état, seule capable de mener à bien une telle conversion en vingt ans.

      En effet, les actionnaires d’une entreprise privée ne pourrait attendre des dividendes aussi longtemps.


    • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:01

      @Alren

      Mélenchon est européiste. Ça veut dire qu’il ne veut pas entendre parler de sortie de l’UE et de l’euro. Or de par ses traités l’UE interdit le protectionnisme, le financement de l’état par sa banque centrale et le contrôle des mouvements de capitaux. Mélenchon le sait mais il soutient qu’il faut changer l’Europe. Or, comme l’a montré Asselineau, c’est impossible. Toute modification des traités doit être faite à l’unanimité. Et c’est tout simplement impossible.

      Voici la vidéo d’Asselineau sur le jackpot de l’autre Europe :

      http://www.dailymotion.com/video/x18rra4_le-jackpot-de-l-autre-europe-francois-asselineau_news

      Mélenchon n’est pas con. Il sait bien que l’autre Europe c’est de la foutaise. Et si malgré tout il parle de l’autre Europe c’est qu’il nous prend pour des cons.


    • epicure 15 octobre 2016 21:47

      « 
      Mélenchon (ennemi acharné du protectionnisme et du contrôle nécessaire des frontières étatiques)

       »
      tu es sûr ?

      pourtant à partir de la 26ème minute :

      https://www.youtube.com/watch?v=M7rbazPB2eQ

      Il est partisan du fait de fermer les frontières à des produits néfastes importés de pays étrangers aux normes beaucoup plus basses.

      Mélenchon en plus n’est pas vraiment partisan de donner des sous aux entreprises, vu que les faits montrent que cela a toujours été inefficace, et que cela se fait toujours au dépend des travailleurs.

      Et si on peut montrer un réacteur au thorium qui ne pollue pas, ne risque pas de faire péter une région, permet une production autonome de la France, dont les déchets sont maitrisés et maitrisables etc.... Il n’y pas de raison qu’il s’y oppose.
      Le problème du nucléaire ce sont les déchets, et la sécurité, et surtout la rareté hors de France c’est pour ça qu’il veut en sortir.


      • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:11

        @epicure

        Même réponse qu’à un autre intervenant du fil. Mélenchon ne veut pas sortir de l’UE et de l’euro. Il prétend la changer de l’intérieur en modifiant ses traités. Or c’est impossible, les traités se modifient à l’unanimité.

        https://www.youtube.com/watch?v=fR6KFJzh63g

        Un type qui sait que l’UE est irréformable et qui malgré tout s’entête à te dire qu’il faut changer l’Europe te prend pour un imbécile.


      • epicure 15 octobre 2016 22:13

        Oui tu as tout à fait raison sur les politiques prévues par al droite.
        Genre faire jusqu’à un million de chômeurs ( fonctionnaires ) de plus au vu du cycle des emplois, cela devrait créer des emplois et booster l’économie. Ils marchent sur la tête.
        C’est connu que les riches ne mettent pas tout dans l’économie réelle contrairement aux gens modestes ou de condition moyenne, ou au pire une petite épargne.
        D’ailleurs les 30 glorieuses ont été une période où le pouvoir économique des rentiers a été le plus bas, mais depuis les années 70 le processus s’est inversé.
        Depuis 40 ans les rentiers se gavent des mesures prises par les divers gouvernements dans le monde, qui vont dans le sens néolibéral.

        Une mesure saine c’est donc de privilégier les salaires face à la rente, qui parasite l’économie réelle. Ce n’est pas dans les cartons des candidats primaires de la droite, bien au contraire.

        Pour le thorium, comme pour la fusion cela a l’air prometteur, mais au niveau concret pour l’instant il n’y a rien.
        J’ai vu que le CNRS a développé de nombreux travaux sur le sujet.


        • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:35

          @epicure

          Le problème de notre époque c’est qu’elle ne se rend pas compte que pour fonctionner l’économie doit être pilotée. Pour mettre en place le fameux néolibéralisme dont on nous rebat les oreilles il a fallu des traités européens contraignants, un système tatillon de vérification pour s’assurer que les états ne pratiquent pas un protectionnisme larvé ou un contrôle insidieux des mouvements de capitaux. L’économie libre qui se régule elle-même est une vue de l’esprit totalement coupée de la réalité.

          Notre problème fondamental c’est que le contrôle politique de l’économie s’exerce dans un sens totalement défavorable aux peuples occidentaux, y compris le peuple américain, et que cela est voulu par les mondialistes. La montée en puissance de la Chine, de l’Inde, de la Corée, du Vietnam, de la Turquie, d’Israël etc est le fruit des mesures négociées dans les années 90 par Leon Brittan de sinistre mémoire, officiellement pour la Commission Européenne, en réalité pour la City et Mickey Kantor officiellement pour le gouvernement américain, en réalité pour Wall Street. Le but de ses mesures a été d’appauvrir la classe moyenne occidentale afin d’enrichir les oligarchies chinoise, coréenne, vietnamienne, turque, arabe, juive, brésilienne. Dans quel but ? Ces oligarchies qui doivent leur opulence à Wall Street et à la City sont totalement alignées sur les plans idéologiques, politiques, économiques, financiers et mêmes culturels et linguistiques sur l’oligarchie anglo-saxonne. Le but de cette alliance mondiale de toutes les oligarchies est la mise en place d’un gouvernement mondial dans lequel les élites anglo-saxonnes (ou peut-être juives mais je n’y crois guère et je suis persuadé que comme d’habitude les Juifs serviront de boucs émissaires après avoir bien travaillé pour l’avènement de l’état mondial) joueront un rôle central et directeur. Le mot d’ordre du mondialisme est « Oligarques de tous les pays unissez-vous ! » sous-entendu sur le dos des peuples.


        • Luniterre Luniterre 15 octobre 2016 22:41

          Quelques remarques, en guise de douche froide, sinon écologique...

          1_Le PIB étant lié à l’activité économique, il est évidemment corrélé à la quantité d’énergie consommée...

          A vrai dire, il n’y a pas besoin de faire des hautes études pour en arriver à cette conclusion...

          Pour autant, un gaspillage d’énergie n’engendre pas sérieusement d’activité économique supplémentaire...

          Le mode de production et les choix technologiques ont leur importance, qui est vitale.

          2_Les effets d’une politique keynésienne ne sont pas nuls, mais de très courte portée. Même avec l’effet dévastateur de la seconde guerre mondiale en « prime », l’essor économique, du en partie au Plan Marshall, était déjà terminé à la fin des années soixante, en fait, avec la fin des accords de Bretton Woods.

          3-Depuis ce temps, on a une alternance de « reprises » très provisoires et d’expédients approximatifs dont on voit aujourd’hui les limites.

          4_Le but ne peut pas être de « relancer la croissance » à tout prix, mais de trouver un équilibre entre besoins réels et production.

          5_Sur cette base, un équilibre social est également possible, en partageant efficacement le travail en fonction des besoins clairement définis.

          6_Évidemment, cet équilibre est incompatible avec le capitalisme.

          7_C’est sur cet équilibre qu’il faut réinventer le socialisme, en tenant compte des erreurs du passé.

          Luniterre


          • JC_Lavau JC_Lavau 16 octobre 2016 10:55

            @Luniterre. Les effets d’une politique keynésienne ne sont pas nuls, mais de très courte portée. Affirmatif.


          • JC_Lavau JC_Lavau 16 octobre 2016 12:44

            @Luniterre : « réinventer le socialisme ».
            Un point commun avec « apporter la démocratie en Libye » : nul ne sait sur quelles forces sociales ni sur quelle classe sociale s’appuyer.
            Les Rockefeller avaient une bonne raison de financer les féminazies : nul n’est plus doué qu’elles pour semer la guerre civile permanente dans la population d’un pays à abattre. Comme ils ont eu drôlement raison de financer ensuite le CRU, Climatic Research Unit. Après quoi il leur suffit d’acheter les politiciens les plus bêtes et les plus corruptibles, pour ensuite tout faire financer avec nos impôts.
            Cela fut un moment exceptionnel au 19e siècle, que le capitalisme industriel ait concentré de grosses populations de chair-à-machines, alors que l’alphabétisation progressait, et que cette classe ouvrière neuve ait pu se doter d’intellectuels de classe, autonomes. Tels que Christophe Thivrier, le député en blouse bleue d’ouvrier ou de paysan.

            Moi-même, sur quels pans de ma culture puis-je m’appuyer ? Là ça va fortement déplaire, ça va déclencher des hurlements de haine : sur ma culture managériale, sur Mary Parker Follett, partiellement transmise par Peter F. Drucker. L’histoire est remplie de mouvements intéressants qui ont su réussir à échouer.


          • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:52

            @Luniterre

            Tu n’as pas l’air de t’être rendu compte que le monde est entré dans une spirale déflationniste depuis la fin du QE en 2014. En organisant la rareté du dollar la Fed a précipité la baisse de l’or, du pétrole, du gaz, du rouble et de l’euro comme cela a été énoncé dès la fin de 2014 par Vincent Brousseau, la tête pensante de l’UPR. Et pour sortir de la déflation il n’y a que la politique de relance keynésienne, qu’elle soit délibérément assumée ou seulement subie à cause d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle.

            Je ne suis ni en faveur du capitalisme libéral, ni en faveur du socialisme à la soviétique. La politique économique doit être pilotée par l’état dans l’intérêt commun, cela ne fait aucun doute. Mais l’initiative privée doit avoir sa place pleine et entière. Parlons concrètement. Jamais le marché ou l’initiative privée ne dépensera le moindre franc dans la filière thorium et centrale à sel fondu. C’est aux états de prendre en charge cette dépense et d’organiser les commandes, les industries etc comme s’il s’agissait d’une guerre. Et c’est à l’initiative privée de profiter de l’électricité abondante et bon marché pour investir dans la voiture électrique, le camion électrique, l’autocar électrique. C’est comme ça que cela doit se passer. La stratégie fondamentale ne peut pas être élaborée par les militaires, les capitalistes, les financiers mais par l’état à condition qu’il serve vraiment le peuple. Et les stratégies secondaires doivent être laissées aux capitalistes et aux financiers à condition qu’elles servent la collectivité. Le principe fondamental, quasiment christique est : « l’économie et la finance sont faites pour l’homme et non pas l’homme pour l’économie et la finance ». Ce principe désigne d’ailleurs LR non seulement comme un ennemi du peuple mais surtout comme une officine sataniste, criminelle et inféodée à Washington, Tel Aviv, Doha et Riyad.


          • Sozenz 16 octobre 2016 14:53

            @Luniterre
            la combinaison de l’ article + le développement de vos points mis en avant ferait faire un immense pas vers ce qui est raisonnable .
            quant au développement des énergies renouvelables ils serait on de réfléchir sur les possibilités de l utilisation des algues ( qui sont aussi une excellent voix pour d autres pratiques, médecine , alimentation, agriculture ) les algues sont l avenir.


          • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 20:23

            @Sozenz

            Le développement des carburants à partir des algues peut être laissé à l’initiative privée donc au capitalisme entrepreneurial. Par contre pour la mise au point des centrales à sel fondu (qui fonctionnent aux actinides, à l’uranium ou au thorium) et plus encore pour la construction de surgénérateurs capables d’utiliser presque tout l’uranium l’intervention de l’état est nécessaire. L’avenir repose fondamentalement sur les surgénérateurs et les réacteurs à sel fondu dans un premier temps et dans un avenir plus lointain (entre quelques siècles et quelques millénaires) sur la mise au point de la fusion nucléaire contrôlée.


          • ddacoudre ddacoudre 16 octobre 2016 00:31

            bonjour alcous secousse

            j’ai aimé pas courant de lire de tel article. la France a 90 ans de réserve de sel de thorium. Une poignée de chercheurs du MIT sont entrain de relever le défit d’une centrale au sel de thorium.
            en 1983 la relance de Mitterrand par les salaires avaient échoué car les salarié achetaient les produits les moins cher venant d’Asie, à l’époque la Thaïlande. La balance commerciale dans le rouge, il en appelle Delors pour mener une politique de rupture et remplace Mauroy par Fabius mettant un terme à la gauche de 82, pour commencer la social démocratie qu’a fini par seulement reconnaitre aujourd’hui Hollande.
            nous sommes dans une organisation économique capitaliste, et le capitalisme n’est jamais rassasié, même quand par la force on lui reprend cent il récupéré le double. toutes la monnaie que l’on met en circulation se retrouve dans les mains des capitalistes. le capitalisme n’a pas vocation à être social c’est contre nature. le mode de relance que tu préconises par un plan économique qui assure la circulation des investissements sur le territoire, ne durera qu’un temps.
            la population mondiale se régulera de fait toute seule. rien n’interdit d’intervenir pour y participer puisque cela y concourra. toute espèce qui se développe dans un espace clos (la planète) fini par s’autoréguler. les hommes préhistorique n’ont pas pu maintenir leur mode de consommation car elle n’était pas suffisante pour une population en croissance il en est de même pour nous aujourd’hui. ce n’est pas avec une production carné que l’on pourra nourrir 12 milliards d’humains prévisible comme seuil maximum dans un rapport surface disponible et source nourricière.
            l’avenir n’est pas dans la poursuite de notre mode de consommation. la décroissance n’est pas l’appauvrissement. les temple de la consommation ne créaient rien les universités si. alors peut être qu’il serait intéressant de faire un transfert de fréquentation de l’un vers l’autre, et de rémunérer les hommes pour apprendre ça pollue pas et cela sortiront les innovations dont nous aurons besoins.
            https://www.youtube.com/watch?v=yUMGHeLoLbA .
            http://ddacoudre.over-blog.com/55c7d999-e91f.html.
            cordialement.


            • alkoussekousse alkoussekousse 17 octobre 2016 17:37

              @ddacoudre

              La relance par les salaires ne fonctionne que si l’industrie nationale est :
              - à même de s’imposer sur son propre territoire,
              - capable de fournir à la population ce dont elle a besoin ou ce qu’elle désire ardemment avoir.

              Pour qu’elle fonctionne le pays qui la pratique doit disposer d’une industrie hyper compétitive ou au moins capable de satisfaire la clientèle nationale dans le cadre d’un protectionnisme intransigeant.


            • binnemaya 16 octobre 2016 02:49

              La dernière ânerie a la mode chez les Mines.
              Le thorium est radioactif,seriez vous d’accord pour le stocker sous votre maison et en boire+manger+respirer tous les jours car on ne sait pas l’éliminer ni le stocker de manière sure.
              Des énergie renouvables il y en bien assez pour toute l’humanité il suffit d’un CAP électricien pour comprendre qu’il vaut mieux investir dans les batteries, l’hydorgène solide etc.


              • JC_Lavau JC_Lavau 16 octobre 2016 10:52

                @binnemaya. Un C.A.P. d’électricien te suffit pour ne rien, rien, rien comprendre.
                En revanche, si on te confie la régulation d’un réseau de puissance ERDF et ses voisins, sûr que tout est par terre en quelques heures, et qu’il faudra une semaine pour le remettre en route.


              • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:55

                @binnemaya

                Le thorium n’est dangereux qu’en très grande quantité et surtout lorsqu’il est inhalé ou ingéré. C’est d’ailleurs aussi le cas du pétrole, du gaz naturel et des composants des panneaux solaires.

                https://fr.wikipedia.org/wiki/Thorium#Radiotoxicit.C3.A9


              • alkoussekousse alkoussekousse 16 octobre 2016 14:56

                @JC_Lavau

                Allons Lavau, tu n’es pas en train de fritter YBM. Pas besoin de monter sur tes grands chevaux !


              • binnemaya 16 octobre 2016 18:16

                @JC_Lavau
                Typique du mépris de classe, les gens de « biens » ont le savoir que le peuple ne peut comprendre.
                La gestion du réseau sera toujors mieux assuré par un algorithme que par les hommes.
                Allez un peu de technique de la part d’un insignifiant :
                La ségrégation du carbone qui modifie la structure cristalline du métal et par la même va provoquer une fissuration du a la fatigue thermique ce soir ou demain des cuves de réacteur et inéluctable donc l’urgence c’est d’arrêter TOUS nos réacteurs.
                Et toujours sur le process d’élaboration du métal par fusion un élément est caché c’est l’hydrogène dont on arrive au mieux a le faire diffuser par un traitement thermique de diffusion qui n’est que du camouflage du risque pour le rendre indétectable a la mesure.
                Autre détail les barres censées arrêter en urgence la réaction de fission sont des tiges en inox austénitique nitrurées sous plasma (pour leur dureté superficielle/résistance a l’usure) mais pour arriver a durcir la surface il faut décaper(dépassiver) l’inox ce qui a pour effet et ben devinez quoi ..de le rendre sensible a l’oxydation intergranulaire (un comble pour un inox) risque de rupture de la couche nitrurée donc bay bay l’arrêt d’ugence.
                Et auj. les coûts du renouvelable ont été diviser par dix en qq années alors en bossant sur l’autoproduction/consommation des habitants couplé au stockage de l’hydrogène a l’état solide etc on casserait le monopole de la fourniture d’élec par le pouvoir ce qui est révolutionnaire et voilà pourquoi l’état,les multinationnales veulent garder la structure actuelle pyramidale car qui dit autonomie dit LIBERTE et çà c’est hors de question pour des maîtres chanteurs que sont les rentiers qui nous gouvernent.
                Alors pourquoi dévelloper une autre technique qui posera toujours plein de soucis de sécurité de domination de guerre d’exploitation etc ?


              • JC_Lavau JC_Lavau 16 octobre 2016 21:08

                @binnemaya. Je te fais confiance pour réussir à échouer. Tu sembles supérieurement doué pour cela.


              • Habana Habana 17 octobre 2016 14:55

                @binnemaya
                Ca me gratte le cul !

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