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Accueil du site > Tribune Libre > Les mains tremblantes de Nicolas Sarkozy...

Les mains tremblantes de Nicolas Sarkozy...

Le projet de loi de Sarkozy sur l’immigration actuellement en débat à l’Assemblée nationale le donnerait à penser. En effet, il semble que certains ministres considèrent de plus en plus fréquemment que légiférer sert essentiellement à faire de la politique politicienne. Pourquoi une nouvelle loi sur l’immigration, que dit-elle ? Et à qui ? Et pour quoi faire ? En fait, il suffirait de regarder comment les débats politiques dans la presse écrite et audiovisuelle se déroulent, et ce qu’il s’y dit, pour comprendre l’intention et répondre à cette question. Le projet de loi en lui-même n’est pas sécuritaire, et nul article ne comporte formellement une portée juridique quelconque ayant à voir avec le droit pénal. Et pourtant... Et pourtant, tous les débats dans la presse tournent étrangement autour de la délinquance, des immigrés fauteurs de troubles, de leur non engagement (supposé) vis-à-vis de la République, etc. D’un mot, on nous propose de choisir enfin, nous. La racaille, ou l’ingénieur bon marché, sage et poli ?

Une double imposture

En trois ans seulement, voilà que Nicolas Sarkozy dépose son deuxième projet de loi « immigration ». Gageons qu’il pourrait bien en déposer un troisième avant la fin des échéances électorales. Que va-t-il nous réserver ? Inscrire plus fermement encore le principe de la double peine dans la loi ? La pression financière sur les familles ? Un tribunal des flagrants délits nouveau look ? Nous verrons !

Montesquieu écrivait « Il ne faut toucher aux lois qu’avec des mains tremblantes ». Si les mains de Sarkozy tremblent, ce serait plutôt de fébrilité arriviste, carriériste et acharnée, et non de sage prudence. Les yeux rivés sur le calendrier politique, il donne cette loi en pâture, espérant ainsi gagner des voix à l’extrême droite. Le débat de fond, pourtant nécessaire, n’aura pas lieu. Car en fait, et de nouveau, que dit cette loi qui soit fondamental dans son énoncé ? Rien, en tous les cas, qui puisse s’appliquer à une situation réellement et clairement appréciée. Quatre-vingt-quatre articles pour dire donc quoi, au juste ? Pas grand-chose ! C’est, répétons-le, ce qui sera dit et ce qu’on va dire autour de la loi qui compte ! Le propos essentiel est bien là ! Avec un petit effort d’imagination, on pourrait déjà entendre ce qui se dira au comptoir dans les bars-tabacs.

Il est vrai cependant que certains articles de la loi comportent quelques mesures de durcissement (ou restrictives) dont certaines insidieusement insérées, çà et là, dans le texte. Nous y reviendrons plus tard. Mais cela n’est en rien une « prouesse » législative, surtout pour les « nouveautés » qui n’avaient pas besoin d’une « nouvelle » loi pour exister. Alors quoi, peut-être un nouveau concept ? « Immigration choisie » ? Pas vraiment non plus, et d’ailleurs choisie par qui, et pour quoi faire ? Nous le savons déjà, et avait-on besoin d’une loi pour nous dire que c’est possible ? Si une entreprise souhaite engager des ingénieurs étrangers qualifiés, ceux-ci auront leur permis de séjour et leur carte de travail. Si un hôpital ne peut remplir son cadre qu’en s’adressant à des médecins et à des internes étrangers, étant donné les conditions de travail déplorables que les Français n’acceptent plus, il n’est pas besoin de cette nouvelle loi pour le faire ! Le cadre juridique existe déjà. S’agissait-il de « mieux réguler l’immigration, lutter contre les détournements de procédure, promouvoir une immigration choisie et une intégration réussie, dans l’intérêt de la France comme dans l’intérêt des pays d’origine, [...] de nouveaux instruments juridiques sont nécessaires » comme indiqué dans l’exposé des motifs (page 3) ? L’immigration aujourd’hui est soit clandestine, et le texte ne changera rien à la situation actuelle, soit légale, et le texte n’apporte rien sinon l’une ou l’autre des restrictions qui sont nauséeuses. Pour cela, même les Eglises catholiques et protestantes sont montées au créneau, fait suffisamment rare pour être remarqué.

Épinglons par exemple l’article 12 présenté dans l’exposé des motifs et qui est à ce sujet éloquent : « L’article 12 crée une carte portant la mention compétences et talents, d’une durée de validité de trois ans renouvelables, dont la vocation est de faciliter les conditions d’admission au séjour des étrangers susceptibles de participer de façon significative et durable au développement économique ou au rayonnement, notamment intellectuel, culturel ou sportif, de la France ou de leur pays d’origine. Les bénéficiaires de cette carte seront choisis en prenant en compte la personnalité et les aptitudes de l’étranger, le contenu de son projet, la nature de l’activité qu’il se propose d’exercer, et l’intérêt de ce projet et de cette activité pour la France et le pays d’origine. » Ah oui, le pays d’origine... Si le ministre veut parler des jeunes espoirs du football recrutés dans leur « pays d’origine » pour des clubs français pour le rayonnement de... clubs français, et de la France, nous ne pouvons pas douter qu’ils seront « poussés » et « aidés » au retour dans leur pays. Surtout qu’ils trouveront, à n’en pas douter, dans leur pays, le même salaire qu’en France ! Ailleurs encore, à l’article 27, il s’agit du mariage : « De manière cohérente avec les conditions d’acquisition de la nationalité par mariage, modifiées à l’article 59, la durée de séjour régulier préalable à la possibilité d’accéder à la carte de résident est portée de deux à trois ans ». Durcissement, oui, mais pas trop, pour que ça passe dans le « paquet-colispaquet-colis » de ce projet de loi.

Le principe du « jetable » gagne-t-il du terrain ?

On pourrait ainsi faire le tour des quatre-vingt-quatre articles et s’y amuser si ce n’était navrant. Il se trouve que Malek Boutih (secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société) a résumé ce qui fait que cette loi n’est pas un acte législatif au sens noble du terme, mais un acte purement politique. Il l’a fait lors du débat au « Téléphone sonne » sur France Inter le 2 mai (on peut encore réécouter l’émission). En substance, il a répondu à Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse, et rapporteur du projet de loi immigration et intégration : « Lorsqu’on regarde la loi, article par article, on constate qu’elle s’adresse justement à ceux qui sont réguliers en France, parce que de qui s’agit-il, lorsqu’on parle de regroupement familial ou de mariage, ce sont évidemment des « légaux », des « réguliers ». Un immigré clandestin ne va évidemment pas demander de regroupement familial. » Tout est dit.

Ce qui est affligeant dans tout ceci est que certains, comme Sarkozy, considèrent l’Assemblée nationale pour ce qu’elle ne devrait pas être, le « bac à sable » du jeu politique (comprenons plutôt politicien). Dans la presse beaucoup ont dit qu’après les emplois jetables, on nous proposait l’immigration jetable. Chez les juristes, avec l’inflation législative depuis une vingtaine d’années, c’est le concept du droit jetable (dans le sens inutile) qui fait son chemin. Sarkozy y aura bien contribué.

Pour terminer, il ne semble pas inutile de citer Portalis (le maître d’oeuvre du Code civil de 1805) dans son discours préliminaire sur le projet de Code civil : « L’office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes générales du droit, d’établir des principes féconds en conséquence, et non de descendre dans le détail des questions qui peuvent naître de chaque matière. Il ne faut point de lois inutiles ; elles affaiblissent les lois nécessaires ; elles compromettraient la certitude et la majesté de la législation. »


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14 réactions à cet article    


  • Laurent (---.---.41.103) 9 mai 2006 14:51

    Apprenez à écrire. On comprend rien à votre article. Merci de :

    - DIRE TOUT DE SUITE L’ARGUMENT DE VOTRE ARTICLE, et ensuite le développer
    - APPELER UN CHAT UN CHAT


    • Retorix Retorix 9 mai 2006 20:13

      Le ton de votre commentaire m’invite à vous répondre de même : Apprenez donc à lire ! Une visite sur votre « site » m’incline également à vous retourner votre commentaire. Si, comme vous me le conseillez si courtoisement, je devais appeler « un chat un chat », il me semble que j’entrerais alors dans une polémique stérile et donc bien inutile. Bien à vous !


    • Florian (---.---.187.193) 10 mai 2006 08:28

      Bonjour,

      il est vrai que Mosieur sarkosy est fortement critiqué par la jeunesse, surtout par la jeunesse issu d’immigration.

      Moi je suis Belge et ici en Belgique nous avons pratiquement les mêmes problèmes qu’en France.

      Je crois que la Belgique et la France ont fait très fort en acceuillent un nombre aussi important d’étrangers, vu notre fiscalité qui empêche les entreprises d’employer tous ces gens inactif !

      Le résultat final c’est que quand on fait rentrer un nombre incontrôlé d’immigrants, les entassers dans des logements précaires sans leur donner un emplois ! Alors que font une bonne partie des ces gens là : vol,trafique de drogue,agressions de tout genre etc....

      Pour ma part je trouve qu’il est déjà tard pour réagir. En 1980 nous avions déjà plus que notre compte d’emmigrers vu que la crise éconnomique était déjà bien présente !

      Ne serait-il pas plus interèssant et moins chère d’aider les étrangers en difficultés sans leurs propre pays !


      • (---.---.94.25) 10 mai 2006 12:51

        Bhein entre la racaille et l’ingenieur je prend l’ingénieur y’a pas photo....


        • David972 (---.---.85.248) 10 mai 2006 13:55

          Retorix, ton article est sans grand intérêt. Il ne comporte rien de sérieux mais seulement des vues socialistes voire gauchistes.

          De toute manière, ton avis n’intéresse personne de sérieux. Sarkozy ne se moque pas mais se fout royalement de tes opinions car il a avec lui le peuple !

          Lis donc le sondage BVA pour le Figaro et tu verras qu’une forte majorité de Français, aussi bien de droite que de gauche) est favorable au projet de loi de Sarkozy sur l’immigration.

          Face à ses chiffres, tu peux parler aussi longtemps et aussi fort que tu veux, tu es inaudible ! Retourne donc à ton activité professionnelle et fais un article plus intéressant que cela la prochaine fois !


          • Chrisagon (---.---.2.81) 10 mai 2006 14:10

            A quoi servent les députés et le sénat, si ce n’est à faire des lois ou à les faire évoluer ? Vous reprochez aux députés UMP de faire leur travail ? L’immobilisme c’est tellement mieux.

            Je vous invite à lire le discours de N.SARKOZY sur l’immobilisme que vous semblez préférer :

            « Pour moi c’est l’immobilisme qui prive la démocratie de son sens. L’immobilisme qui affaiblit la France. L’immobilisme qui n’est pas la continuité de notre histoire. L’immobilisme qui discrédite l’État. L’immobilisme qui détourne le pouvoir de ce pourquoi il est fait. C’est l’immobilisme qui fabrique de la précarité. C’est le changement qui permettra de construire les nouvelles protections dont les Français ont besoin. (...)

             » Depuis 25 ans, la France a souvent été prise d’un vertige destructeur. Abîmé le travail, quand on se satisfait que celui qui travaille gagne moins que celui qui ne travaille pas. Abîmés l’économie et l’esprit d’entreprise quand toute réussite est suspectée d’être malhonnête. Abîmé l’État quand on ne sait plus très bien s’il est censé servir l’intérêt général ou les intérêts particuliers. Abîmé le service public quand il est organisé en fonction de l’intérêt corporatiste d’une minorité syndicale, pas de celui des usagers. (...) Abîmée la justice quand elle est pauvre, irresponsable, faible avec les délinquants, distante avec les victimes, cruelle avec les innocents. Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique-là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. Je veux tourner le dos à des pratiques indignes de la République française. »

            « Pour moi c’est l’immobilisme qui prive la démocratie de son sens. L’immobilisme qui affaiblit la France. L’immobilisme qui n’est pas la continuité de notre histoire. L’immobilisme qui discrédite l’État. L’immobilisme qui détourne le pouvoir de ce pourquoi il est fait. C’est l’immobilisme qui fabrique de la précarité. C’est le changement qui permettra de construire les nouvelles protections dont les Français ont besoin. (...)

             » Depuis 25 ans, la France a souvent été prise d’un vertige destructeur. Abîmé le travail, quand on se satisfait que celui qui travaille gagne moins que celui qui ne travaille pas. Abîmés l’économie et l’esprit d’entreprise quand toute réussite est suspectée d’être malhonnête. Abîmé l’État quand on ne sait plus très bien s’il est censé servir l’intérêt général ou les intérêts particuliers. Abîmé le service public quand il est organisé en fonction de l’intérêt corporatiste d’une minorité syndicale, pas de celui des usagers. (...) Abîmée la justice quand elle est pauvre, irresponsable, faible avec les délinquants, distante avec les victimes, cruelle avec les innocents. Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique-là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. Je veux tourner le dos à des pratiques indignes de la République française. »

            « Pour moi c’est l’immobilisme qui prive la démocratie de son sens. L’immobilisme qui affaiblit la France. L’immobilisme qui n’est pas la continuité de notre histoire. L’immobilisme qui discrédite l’État. L’immobilisme qui détourne le pouvoir de ce pourquoi il est fait. C’est l’immobilisme qui fabrique de la précarité. C’est le changement qui permettra de construire les nouvelles protections dont les Français ont besoin. (...)

             » Depuis 25 ans, la France a souvent été prise d’un vertige destructeur. Abîmé le travail, quand on se satisfait que celui qui travaille gagne moins que celui qui ne travaille pas. Abîmés l’économie et l’esprit d’entreprise quand toute réussite est suspectée d’être malhonnête. Abîmé l’État quand on ne sait plus très bien s’il est censé servir l’intérêt général ou les intérêts particuliers. Abîmé le service public quand il est organisé en fonction de l’intérêt corporatiste d’une minorité syndicale, pas de celui des usagers. (...) Abîmée la justice quand elle est pauvre, irresponsable, faible avec les délinquants, distante avec les victimes, cruelle avec les innocents. Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique-là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. Je veux tourner le dos à des pratiques indignes de la République française. »

            Je ne sais plus qui a dit : Un con qui avance va plus qu’un intelligent assis !


            • Jojo2 (---.---.156.217) 11 mai 2006 09:01

              « Je ne sais plus qui a dit : Un con qui avance va plus qu’un intelligent assis ! »

              C’est Sarkozy ! La preuve : ça ne veut rien dire....


            • Raz le Bol (---.---.178.150) 10 mai 2006 17:21

              Bonjour M. Retorix,

              Montesquieu écrivait « Il ne faut toucher aux lois qu’avec des mains tremblantes ». En écrivant celà, je crois que sans pensée critique de ma part, vous auriez dû appliquer cette citation.

              La France est, selon Jacques Delors, le plus grand cimetière du monde de lois inappliquées et inapplicables. Ce qui explique la pagaille actuelle de notre pays.Les politiciens français, enarco - gaucho caviar - syndicalo de partis, n’ont jamais eu le courage de faire des lois pour régler de façon pragmatique les problèmes tels qu’ils sont.

              Pour une fois, qu’un homme a le courage de déposer une loi, voire des vraies lois, pour essayer de résoudre les problèmes de façon pragmatique et efficace, laissons le faire, S’il vous plaît.

              Quant aux clergés, associations religieuses, etc.... qu’ils s’occupent de leurs oignons, à savoir comment ramener la foi dans le Pays, et faire revenir les françaises et les français à l’église !

              Et si vous écriviez un article sur l’assassinat du jeune belge pour un lecteur MP3 dans une grande gare en Belgique par 2 jeunes gens venant d’ailleurs ?


              • caramico (---.---.227.174) 11 mai 2006 07:59

                Dis donc, Sarko a fait donner sa garde rapprochée dans les commentaires précédents... Qu’est-ce que ça sera si le bonhomme est aux commandes un jour ?


              • Jojo2 (---.---.156.217) 11 mai 2006 08:59

                On est bien d’accord. Sarko c’est du vent. Son bilan dans tous les ministères où il aura été est catastrophique.


              • Raz le bol (---.---.178.150) 11 mai 2006 11:07

                @Caramico et Jojo2, Bonjour Messieurs,

                Je vous propose de réfléchir sur cette citation « Ce qu’on sait, savoir qu’on le sait ; ce qu’on ne sait pas, savoir qu’on ne le sait pas : c’est savoir véritablement. »

                Pourquoi avez vous peur de voir N. SARKOZY aux commandes et sur quels éléments concrets vous appuyez vou pour dire que son bilan dans les ministères où il a été, est catastrophique.

                Mais pourquoi cherche-t-on à torpiller N. SARKOZY alors qu’il n’est même pas encore aux commandes ???

                N’hésitez pas à donner des éléments concrets et réalistes. Nous sommes là pour faire avancer le débat, pour apprendre les faits, et découvrir la réalité des faits, n’est ce pas ?

                « Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux ».

                Qu’en pensez vous ?


              • Toinou 14 mai 2006 06:31

                Bonjour a tous,

                Un peu d’accord avec Caramico cela dit, que de posts defendant le nicolas Sarkozy sans meme repondre au fond de l’article...

                Autant etre clair avant d’en dire plus, je ne vois rien d’interessant a gauche en ce moment mais je suis tres loin d’etre convaincu par cet homme ’qui comprendrait enfin les francais et s’attaquerait aux vrais problemes...’ D’abord car sans polemique il n’est en fait que depuis 2002 l’homme du ’changement’... il n’a jamais brille par le passe...vous me direz, on a le droit de se bonifier avec le temps et vous aurez bien raison.

                Pourtant cet article illustre tres bien ce que je rapproche a votre Sarkozy. C’est une girouette qui s’est amplement illustre au moment du CPE d’ailleurs. Il brasse de l’air avec des phrases choc qui parlent au francais mais a bien y regarder c’est davantage a la communication qu’il doit sa popularite... et ca je le regrette pour la democratie.

                Dans cette optique, cet article ne fait rien d’autre de dire, certe avec une sensibilite socialiste, c’est qu’en France un simple decret aurait suffi pour mettre en application ces nouvelles regles. A faire des lois au contenu comme celui on innonde notre code civil, qui ce faisant ne perd tout son interet et la c’est grave. Derriere cette loi inutile en revanche c’est bien le debat qui a permis a Mr Sarkozy de faire passer ces messages : tu aimes la france ou tu la quittes ; plutot faire venir des ingenieurs que des racailles ....

                Certes les francais y sont favorables, cela dit qui souhaiterait faire venir des racailles et des gens qui haient la France.... meme les gauchistes comme vous dites y reflechiraient a deux fois... Voila sur quoi vous fondez votre foi dogmatique dans votre champion, c’est en ca que je condamne Mr Sarkozy, ca ne vaut pas mieux que Le Pen et je me demande si ca ne va pas d’ailleurs profiter a l’original...il y aussi des sondages qui disent que 35% des francais se sentent pas si eloigne du FN..... soit 15 points de plus qu’en 2002.

                Pendant ce temps je note que le chomage, y compris des jeunes, la pauvrete et le pouvoir d’achat, et les insecurites de reduisent pas significativement... cad les vrais problemes des francais en somme.

                Bien a vous.


                • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 18 mai 2006 09:09

                  L’article de Retorix me pose deux questions :

                  1. Comment se fait-il qu’en France, le gouvernement passe son temps à faire des lois ? C’est le rôle de l’Assemblée et du Sénat, si je ne m’abuse, et ces deux assemblées sont maintenant transformées en chambres d’enregistrement, un peu comme le Sénat Romain du temps des Empereurs. D’où le pouvoir d’un homme à la fois chef de parti et ministre, qui joue sur les deux tableaux. J’aimerais que les Ministres fassent leur boulot : appliquer les lois, au lieu d’en écrire de nouvelles, à une telle cadence qu’on n’a pas le temps de rédiger les décrets d’application.

                  2. Comment se fait-il que chaque fois qu’on parle d’immigration, on soit assailli de réponses violentes et pleines de fautes d’orthographe, ou d’accusations d’être dans tel ou tel « camp » ? Faudra bien être adulte, un jour !

                  PS : Pour la citation, c’est de Michel Audiard : « un con qui marche va toujours plus loin qu’un intellectuel assis », je ne rappelle plus le film, je crois que c’est « Touchez pas au Grisbi ».


                  • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2006 19:49

                    Merci, Frédéric, pour remettre les choses à leurs niveaux. Je sens qu’en 2007, penché sur ma petite lucarne belge, je vais me payer des soirées épiques de bataille entre les pour et les contre Sarko. Si l’on suit les commentaires ci-dessus, c’est presque du 50-50. Quel sursaut démocratique en France quand on se rappelle la faible fréquentation des urnes en 2002 au premier tour. L’arène est ouverte. Pour cela indépendamment de la position de chacun, la France se sera réveillée et aura fait un pas en avant. Sarko roule des mécaniques, la justice est nécessaire. Rappelons-nous cette justice. N’a-t-elle pas, ces derniers temps, un bandeau un peu trop lâche sur les yeux ? Un acte délictueux n’est pas une affaire de couleur et doit être jugé en tant que tel. Si des lois existent et pourraient être efficaces si on veut bien les trouver comme telles, d’autres plus « in » que l’on ajouterait, ne le seront pas plus.

                    Le gouvernement français veut attirer des étudiants et des actifs de haut niveau à qui il décernerait un titre de séjour baptisé « compétences et talents ». Dans les années 50, nous manquions en Belgique de mains d’oeuvre dociles. « Pas d’instruction nécessaire » et accepter de travailler un minimum de 5 ans dans les mines. Ce furent les Italiens qui affluèrent. 60 ans plus tard, les choses ont changé. Outre son aspect « marché au esclave », nouvelle vague, ce projet constitue une véritable menace pour les pays en développement qui, pour des raisions évidentes, éprouvent déjà tellement de difficultés non seulement à former des cadres mais aussi à éviter leur exode. En fait, on organise d’une manière cynique et destructrice l’hémorragie cérébrale du tiers monde.

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