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Accueil du site > Tribune Libre > Les moustaches de la mariée

Les moustaches de la mariée

Franchement, je ne sais pas combien ils étaient à la Gay-Pride à s’ébranler sur le pavé parisien, mais je crois qu’il y avait beaucoup de monde.

Malgré ma profonde ouverture d’esprit, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’avenir d’un pays où il y a plus de monde derrière les chars de dragqueens que dans les défilés syndicaux.

Dans une ambiance beaucoup moins festive, Fillon nous annonçait le meme jour la fin de la retraite à 60 ans et la fin de beaucoup d’autres choses.

Finalement, il va falloir s’habituer à vivre dans un pays où les ouvriers seront à la rue et les papys à l’usine

Il va falloir aussi s’habituer à voir sur le perron des mairies et le parvis des églises, des jolies mariées portant moustaches et coucougnètes sous la blancheur virginale de la robe nuptiale, le seul avantage, c’est qu’au moins ça fera marrer les gosses.

Moi qui m’était préparé quelques années tranquilles dans une maison de retraite, à fumer des clopes dans le parc, taper la belote avec les copains et peloter gentiment le popotin des infirmières, l’affaire paraît mal engagée.

Encore 15 ans à me coltiner de l’élève au centre du système éducatif, acteur de ses apprentissages, mais qui malheureusement a oublié son stylo et refuse d’ouvrir son cahier, un vrai cauchemar, , , ,

Il m’avait pourtant semblé que le petit compromis que l’on avait trouvé était tout à fait raisonnable, les patrons s’en mettaient plein les fouilles, mais en échange le prolo avait son boulot, sa balogne, ses vacances et un salaire suffisant pour payer les traites.

Les bourgeois, je ne leur trouvais pas que des défauts et en plus ils ont souvent des jolies femmes qui se laissaient parfois bousculer gentiment.

Le truc qu’ils avaient inventé, c’était un mode de vie fondé sur un équilibre subtil entre vices cachés et vertus publiques, en un mot la tyrannie du mariage tempérée par le cocufiage et la morale tempérée par la navette entre la chapelle et l’alcôve.

Tout le monde y trouvait son compte Monsieur taquinait la boniche et Madame qui savait si bien se pencher sur les gros soucis des amis de Monsieur.

L’homosexualité était condamnée par l’Église, mais tout le monde s’en foutait et dans la tolérance générale qui entourait le libertinage, chacun faisait ce qu’il voulait dans la sphère de son existence privée.

Proust avait du génie, Gide avait un immense courage politique et Montherlant et Cocteau un peu de talent et pour le reste, ils ont vécu comme des hommes libres leurs affinités sexuelles ou affectives.

Il paraît même que dans la puritaine Amérique, James Dean a eu parfois en lui quelque chose de Tenessee...

En un mot, chacun était libre d’enfiler des perles, sa voisine ou son collègue de bureau, avec leur éventuel consentement et rien de ce qui se pratiquait entre adultes consentants n’entrait dans le domaine de la loi ou ne figurait dans le domaine de compétence du législateur.

La liberté de chacun était protégée par la loi universelle ce qui dans une république signifie qu’elle s’applique aux individus comme personnes privées et pas en fonction de l’appartenance à une supposée communauté de mœurs ou de religion.

Concrètement cela signifie que toute législation particulière accordée à un groupe ou une communauté était dans son essence antirépublicaine.

Pour prendre quelques exemples précis dans l’actualité récente, chacun est libre d’arborer dans la rue la tenue vestimentaire de son choix, bermuda, casquette Ricard ou short en cuir et même la burqa , la kippa ou un slip sur la tête.

Le principe de laïcité, y compris dans ses interdits vestimentaires, ne s’appliquant que dans l’espace public, selon la définition qu’en donne la loi.

Il n’est besoin d’aucune loi particulière pour contraindre quelqu’un à justifier son identité et dévoiler son visage devant un fonctionnaire de police, pour un acte d’état civil ou pour aller chercher son enfant à l’école ; il faut par contre une vraie volonté politique pour que la loi soit appliquée.

Dans un autre domaine, une agression physique , un acte de violence , qu’il soit physique ou verbal ou une injure raciste sont des délits punis par la loi, indépendamment de la qualité de la victime, de son appartenance réelle ou supposée à une quelconque communauté religieuse ou de ses préférences sexuelles.

Toute dérogation à ces principes élémentaires reviendrait à substituer le droit communautaire au droit républicain, à introduire la reconnaissance par l’état de ce qui relève des choix privés des individus.

Nous croyons que, la reconnaissance du droit communautaire au profit supposé de ceux qui en seraient les principales victimes, n’est qu’un instrument pour liquider ce que la V ème République et l’Union européenne ont laissé debout de nos institutions républicaines.

Nous croyons que la dissolution de tous les anciens liens de responsabilité, de tous les cadres de la sociabilité ne sont pas forcement l’annonce d’un monde meilleur.

On imagine demain le buste de Jean Paul Gautier trônant dans nos mairies, la Marseillaise aux paroles trop viriles remplacée par la danse des canards et chacun de nous sommé de choisir ses accessoires identitaires, les derniers falafels chassés du Marais et le mariage transformé en un contrat de droit privé et non plus comme l’adhésion à des obligations réciproques entre les conjoints et envers les enfants.

Sous couvert de progressisme et de libéralisme, ce sont en fait tous les cadres sociaux et juridiques qui protégeaient les individus, toutes les obligations contractuelles des uns envers les autres et de l’État envers tous qui sont en voie de dynamitage.

Les nouveaux barbares exhibent aujourd’hui en habits de lumière et comme au temps de Hugo, quand ils forgent une chaine, ils nous disent voilà une liberté.


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39 réactions à cet article    


  • LeGus LeGus 1er juillet 2009 13:08

    L’air de rien, vous dites l’essentiel.
    Merci pour ce bel article.


    • LE CHAT LE CHAT 1er juillet 2009 13:30

      Bernard Thibault devrait mettre des bas resille et du rouge à lèvres et remuer le croupion ,
      il attirerait peut être du monde !  smiley

       non , mais ça !

      vite appelons les queers pour un relooking  ! smiley


      • ringostar ringostar 1er juillet 2009 13:45

        Un char de la Gay Pride vous a roulé sur le pied ou quoi ?


        • Jordi Grau J. GRAU 1er juillet 2009 14:08

          Personnellement, la gay pride ne m’intéresse pas, mais je ne vois pas en quoi elle peut vous déranger. Vous dites que la sexualité relève de la vie privée. Sans doute. Mais personne n’est choqué quand des couples hétérosexuels s’affichent dans la rue ou s’embrassent sur les bancs publics bancs publics comme disait l’autre. En revanche, il y a encore pas mal de gens qui sont mal à l’aise en voyant les homosexuels faire la même chose. Il y a même des malades qui trouvent ça tellement insupportables qu’ils s’imaginent très viril d’aller casser du pédé. En Europe, il me semble que ce genre de phénomène est en régression, et qu’il y a moins d’homophobie qu’autrefois. Tant mieux, mais cela existe encore. Je suppose que la Gay pride n’aura plus de raison d’être quand les derniers restes d’homophobie auront disparu.

          Deuxième point : certains homosexuels revendiquent le droit de se marier. On peut être choqué par une telle revendication. Mais si vous voulez être cohérent avec vous-même, vous devez être pour le mariage des homosexuels. En effet, vous écrivez :

          « Dans un autre domaine, une agression physique , un acte de violence , qu’il soit physique ou verbal ou une injure raciste sont des délits punis par la loi, indépendamment de la qualité de la victime, de son appartenance réelle ou supposée à une quelconque communauté religieuse ou de ses préférences sexuelles.

          Toute dérogation à ces principes élémentaires reviendrait à substituer le droit communautaire au droit républicain, à introduire la reconnaissance par l’état de ce qui relève des choix privés des individus. »

          Votre propos est évidemment de critiquer la loi contre l’homophobie (et il me semble que vous avez raison sur ce point) mais on pourrait très bien l’appliquer au mariage actuel : étant pour l’instant réservé aux hétérosexuels, il implique une reconnaissance par l’Etat « de ce qui relève des choix privés des individus ». J’ajouterai que les enfants (que vous mentionnez) ne sont pas forcément impliqués par le mariage. Deux personnes stériles, trop vieilles pour procréer ou tout simplement sans désir d’avoir des enfants ont parfaitement le droit de se marier.... du moment qu’elles sont de sexes différents.

          Pour terminer, je trouve votre article un peu confus. Vous critiquez à la fois les revendications de certains homosexuels et la rupture du compromis historique entre la bourgeoisie et les classes populaires. Ces deux sujets sont bien distincts. En revanche, il est vrai que la gauche sociale-libérale est trop contente de monter sur des chevaux de bataille « sociétaux » (défense des femmes, des gays, antiracisme...) pour éviter de parler des sujets sociaux. C’est scandaleux, mais cela ne discrédite pas nécessairement toute forme de lutte contre le sexisme, le racisme ou même.... l’homophobie.

          Bien à vous (en tout bien tout honneur, car je suis hétérosexuel).


          • Jordi Grau J. GRAU 1er juillet 2009 14:15

            Fin du message précédent, qui n’a pas été correctement transmis :

            « Toute dérogation à ces principes élémentaires reviendrait à substituer le droit communautaire au droit républicain, à introduire la reconnaissance par l’état de ce qui relève des choix privés des individus. »

            Votre propos est évidemment de critiquer la loi contre l’homophobie (et il me semble que vous avez raison sur ce point) mais on pourrait très bien l’appliquer au mariage actuel : étant pour l’instant réservé aux hétérosexuels, il implique une reconnaissance par l’Etat « de ce qui relève des choix privés des individus ». J’ajouterai que les enfants (que vous mentionnez) ne sont pas forcément impliqués par le mariage. Deux personnes stériles, trop vieilles pour procréer ou tout simplement sans désir d’avoir des enfants ont parfaitement le droit de se marier.... du moment qu’elles sont de sexes différents.

            Pour terminer, je trouve votre article un peu confus. Vous critiquez à la fois les revendications de certains homosexuels et la rupture du compromis historique entre la bourgeoisie et les classes populaires. Ces deux sujets sont bien distincts. En revanche, il est vrai que la gauche sociale-libérale est trop contente de monter sur des chevaux de bataille « sociétaux » (défense des femmes, des gays, antiracisme...) pour éviter de parler des sujets sociaux. C’est scandaleux, mais cela ne discrédite pas nécessairement toute forme de lutte contre le sexisme, le racisme ou même.... l’homophobie.

            Bien à vous (en tout bien tout honneur, car je suis hétérosexuel).


          • 2 juillet 2009 13:56
            • mais on pourrait très bien l’appliquer au mariage actuel : étant pour l’instant réservé aux hétérosexuels, il implique une reconnaissance par l’Etat « de ce qui relève des choix privés des individus ». J’ajouterai que les enfants (que vous mentionnez) ne sont pas forcément impliqués par le mariage.

            L’hétérosexualité n’est pas un « choix privé » ; c’est juste l’ordre naturel des choses et la condition sin equa non du renouvellement stable d’une société. Le rôle historique de l’institution « mariage » est d’encadrer ce mécanisme de renouvellement des générations par des structures légales. On s’assure de cette manière que l’enfant évoluera dans une cellule familiale relativement stable. Il concerne donc les couples susceptible a priori d’assurer leur descendance, ce qui exclut de facto les couples homosexuels. Mais bien évidemment, il serait ridicule de faire atester de la volonté et de la capacité de procréer pour chaque couple candidat au mariage...

          • heliogabale boug14 1er juillet 2009 14:13

            Vous avez tout à fait raison, les 700 000 personnes annoncées pour la Gay Pride à Paris ne devrait pas réjouir les gens...ce qui se passe en ce début du XX Ième siècle c’est tout simplement le recul des libertés collectives au profit diront certains des libertés individuelles...c’est ainsi que pour ne pas prendre en otage les « honnêtes gens » qui veulent travailler, il faut réglementer la grève et assurer un service minimum qui rend caduque le droit de grève et diminue grandement la possibilité pour les salariés de se faire entendre. Et la Gay pride qui est une manifestation de cet individualisme porté jusqu’à son paroxysme (je le répète, le droit d’adopter pour un couple homosexuel est la dernière des priorités en ces moments...) contribue à cette ambiance.
            Mais les gens ne doivent pas se duper : sans libertés collectives, les libertés individuelles se réduisent comme peau de chagrin...


            • amipb amipb 1er juillet 2009 14:23

              Nous sommes dans la société du spectacle, du divertissement. L’engagement, la politique, c’est trop « prise de tête » ! Allez donc demander à des téléphages de réfléchir ! Et puis, finalement, avec la Gay Pride on a pu fêter de l’avoir dans le c..


              • Suldhrun Coyotin 1er juillet 2009 15:12

                l


                • finael finael 1er juillet 2009 16:07

                  Personnellement ce n’est pas l’homosexualité qui me dérange, mais le fait d’en exiger le « droit » à l’exhiber.

                  A quand une « hétéro-pride » ?


                  • Mmarvinbear mmarvin 1er juillet 2009 16:53

                    Elle existe deja.

                    C’est le matin du 14 juillet sur les champs-élysées...


                  • finael finael 1er juillet 2009 16:58

                    Ah bon, d’après vous les seuls hommes qui préfèrent les femmes ne peuvent être que de pauvres militaires abrutis ?

                    Votre ouverture d’esprit ne manque pas de m’éblouir !


                  • Mmarvinbear mmarvin 1er juillet 2009 21:23

                    J’exagère un peu oui...

                    Surtout que par expérience, je sais qu’il y en a pas mal qui préfèrent s’occuper du fusil du voisin de chambrée ou de sa culasse...

                    Mais bon. N’oublions pas quand même que l’armée est l’image de la virilisation totale de l’Homme, ce qui inclut par extension un comportement dominant, de prédateur même, envers ses congénères : il sera le rival du voisin, le conquérant de la femme, que la biencéance sociale impose de dominer quelque peu, sous peine de lazzis, quolibets et autres sarcasmes.


                  • Trashon Trashon 1er juillet 2009 16:10

                    "Malgré ma profonde ouverture d’esprit, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’avenir d’un pays où il y a plus de monde derrière les chars de dragqueens que dans les défilés syndicaux."


                    Pour l’ouverture d’esprit sur ce coup la vous repasserez. Tout homosexuel qu’ils sont eux ont encore comme vous dites, les coucougnettes de revendiquer quelque chose.

                    Ce qui était loin d’être le cas lorsqu’il y à quelques années, ils étaient plusieurs millions dans la rue, non pas pour revendiquer quoi que ce soit, mais juste pour trois futilité à zéro !
                    Il me semble d’ailleurs qu’il ne devait pas y avoir beaucoup d’homo ce soir la à s’ébranler sur le pavé de nombreuses villes de France.....


                    • Menouar ben Yahya 6 juillet 2009 14:44

                      « Malgré ma profonde ouverture...c’était une bonne entrée en matiére, vu le sujet mais voila on parle d’esprit, de futilité, de défilés sydicaux...et tout de suite on se rend compte que ce fameux esprit n’a pas cette élasticité toute sphynctérienne ». (propos déliberrement ironique)


                    • Lapa Lapa 1er juillet 2009 16:41

                      l’essentiel est dit.


                      • syntax_error syntax_error 1er juillet 2009 16:59

                        Tout cela marque bien finalement la montée en puissance des communotarismes.
                        Bientôt une UMP’ride ou comment faire valoir son coming out de droite...
                        Toutes ces dérives communotaires sont dues à un lobbying électoraliste qui tue l’idée politique générale.


                        • Mmarvinbear mmarvin 1er juillet 2009 17:06

                          "Moi qui m’était préparé quelques années tranquilles dans une maison de retraite«  : C’est vrai, tes gosses ont réservé ta place au »gai mouroir". Juste en face de l’incinérateur. Ca évite les émissions de CO2...

                           à fumer des clopes dans le parc : Tu peux pas. C’est non-fumeur. Espace public. Et puis de toute façon le paquet est à 20 euros et la contrebande, c’est de la paille...

                           taper la belote avec les copains : en fait ils préfèrent faire du wii fit... Ca impressionne les jeunettes de 75 ans...

                          et peloter gentiment le popotin des infirmières : tu peux pas. Harcèlement sexuel. 5 ans ferme et le double en cas de récidive.

                          "Dans une ambiance beaucoup moins festive, Fillon nous annonçait le meme jour la fin de la retraite à 60 ans et la fin de beaucoup d’autres choses." : De toute façon, on y allait droit. La pyramide des ages est telle qu’on n’a pas le choix : c’est la prolongation ou l’implosion du système. Et la retraite version américano-libérale, crois moi, t’aimerais pas...

                          Mais en même temps, je vois pas un gars de 62 ans continuer à faire le routier ou le docker.

                          Une solution ? Préparer dès à présent une forme de reconversion. Réserver certains emplois de bureau aux personnes de plus de 55 ans, histoire de fournir un débouché.

                          Cela passe aussi par l’éducation. Tiens on pourrait, après formation bien sur, réserver certains postes d’enseignants aux séniors. Des secteurs pas fatiguants ou éprouvants. En plus de l’éducation, les séniors (ou les vieux, si tu préfères...) peuvent aussi apporter leur expérience. Un élève sera plus respectueux d’une tête grise qui lui enseigne le français qu’un jeunot tout juste sorti de l’IUFM à qui il sort encore le BLED quand on lui presse le nez...


                          • miwari miwari 1er juillet 2009 17:59

                            Merci pour ce joli texte ou tout est dit.

                            Nous vivons dans une époque où tout est de plus en plus régentés, encadrés, la liberté est devenue virtuelle.


                            • docdory docdory 1er juillet 2009 19:05

                              @ Rakosky


                              A propos du titre de votre article , il y a quelque chose qui m’intrigue .
                              Lorsqu’il y a des reportages télévisés sur les mariages homosexuels dans les pays qui les autorisent , on voit des mariages lesbiens avec deux filles en robes de mariée , des mariages lesbiens avec une fille en costume cravate ou noeud papillon et l’autre en robe de mariée , et des mariages lesbiens avec deux filles en costume cravate ou noeud papillon.
                              Par contre , dans les mariages homosexuels masculins , les deux mariés sont invariablement en costard cravate ou noeud papillon, je n’ai jamais vu de reportages montrant un des deux mariés, ou les deux mariés, en robe de marié ! Tout au plus l’un deux à un costume sombre et l’autre un costume clair .
                              Comment expliquer cette différence ?


                              • rakosky rakosky 1er juillet 2009 19:33

                                Bonne question,je vous remercie de me l’avoir posée..


                              • Mmarvinbear mmarvin 1er juillet 2009 21:18

                                Bah c’est facile pourtant...

                                Pour les lesbiennes, il y a une volonté de se viriliser quelque peu... Ensuite y être à une ou deux en costard ou en robe, c’est selon les gouts de chacun... Sans oublier non plus la volonté de choquer l’entourage hétéro non prévenu : une femme en pantalon, cela reste une aberration pour beaucoup de mecs. Vous voyez beaucoup de cadres féminins en pantalon à leur travail ? C’est toujours jupe quasi-obligatoire...

                                Pour les mecs...Porter une robe ce jour-là est hors de question. Il n’y a que dans les défilés que vous en trouvez.
                                Tout simplement parce que pour eux, ce jour est si important qu’il ne viendrait à l’esprit de personne (ou presque) de le ridiculiser avec une féminisation à outrance.

                                Vous feriez mieux de vous demander pourquoi en Europe, la robe de mariée blanche fait office encore d’uniforme pour la cérémonie nuptiale...


                              • docdory docdory 1er juillet 2009 22:56

                                @ mmarvin


                                Votre commentaire est quelque peu misogyne : féminiser , c’est ridiculiser ? il va falloir que vous m’expliquiez cela ...

                              • Mmarvinbear mmarvin 2 juillet 2009 02:53

                                Au sein d’une société qui valorise la virilité et la masculinité, oui...


                              • Z Z 2 juillet 2009 11:29

                                mmarvin,

                                « Une femme en pantalon, cela reste une aberration pour beaucoup de mecs. Vous voyez beaucoup de cadres féminins en pantalon à leur travail ? C’est toujours jupe quasi-obligatoire... »

                                 

                                « Cela passe aussi par l’éducation. Tiens on pourrait, après formation bien sur, réserver certains postes d’enseignants aux séniors. Des secteurs pas fatiguants ou éprouvants. En plus de l’éducation, les séniors (ou les vieux, si tu préfères...) peuvent aussi apporter leur expérience. Un élève sera plus respectueux d’une tête grise qui lui enseigne le français qu’un jeunot tout juste sorti de l’IUFM à qui il sort encore le BLED quand on lui presse le nez... »

                                Excusez-moi, je le dis sans méchanceté, mais en lisant cela on a l’impression que vous êtes resté bloqué dans les années 70-80 ? Je n’ai en tout cas pas l’impression de vivre dans le même monde que vous...


                              • Mmarvinbear mmarvin 2 juillet 2009 21:13

                                L’éducation actuelle a quatre problèmes en fait :

                                -Les parents s’imaginent que le professeur est là non seulement pour enseigner mais aussi pour éduquer. Alors que c’est aux parents d’éduquer. L’autorité ressentie n’est pas la même quand on a face à soi son père ou un parfait inconnu.

                                -Les professeurs actuels ont visiblement des lacunes dans leur formation. Beaucoup n’arrivent pas à tenir leurs élèves et de plus les parents de ces derniers les soutiennent.

                                -Les affectations sont faites en dépit du bon sens. Des débutants se retrouvent face à des classes difficiles, là ou il faudrait des profs expérimentés qui risquent moins de faire une dépression nerveuse en cours d’année. C’est tout le système qui est à revoir.

                                -Le travail des élèves n’est pas justement récompensé. Il est stupide de faire passer un élève en classe supérieure avec 8 de moyenne « parce qu’il faut pas le traumatiser en le faisant redoubler et puis parce qu’il faut pas le séparer de ses copains ». Un élève qui passe en même temps avec 15 de moyenne ne pourra que se demander « pourquoi se casser le cul si même avec 8 je passe ? ». Le redoublement ne devrait plus être susceptible d’appel de la part de la famille. Cela redonnerait plus d’autorité au métier. Et avec l’autorité, viens inévitablement le respect.

                                L’avantage d’avoir des personnes plus agées en classe est qu’en général, ils ont un plus grand sens des valeurs, chose que les jeunes ont par définition plus de mal à faire passer. Ayant eu de surcroit une carrière professionnelle avant, ils ont plus de chance de faire passer facilement leurs valeurs.


                              • Marc Bruxman 1er juillet 2009 19:27

                                Si il y a plus de monde à la gay pride qu’au défilé syndical c’est peut être que les libertés individuelles sont aujourd’hui un sujet de progrès jugé comme plus important que le pseudo égalitarisme économique.


                                • Mmarvinbear mmarvin 1er juillet 2009 21:10

                                  C’est surtout parce que les organisateurs de la GayPride ont plus de talent aussi...

                                  Et puis ça fait des années que les leaders syndicaux ne s’occupent que de leur gueule... Ils ne se montrent vraiment qu’au moment du renouvellement de leur mandat. Le reste du temps, on n’en voit pas la queue d’un ou presque...

                                  Alors le travailleur de base, li finit par en avoir marre et il finit par aller défiler à la GayPride parce que remuer son cul sur du Mika, c’est autrement plus hype que sur du Calogéro ou du Cali...


                                • nephilim 2 juillet 2009 10:11

                                  Pourquoi moins de monde aux manifestations !!
                                  La raison est que les gens n’ont plus de tunes alors se faire un allé retour sur la capital pour manifester, et pour obtenir quoi ? A ecouter notre president qu’il y est du monde ou pas il s’en contrefout royalement.
                                  la deuxieme raison c’est qu’il ne faut pas vraiment compter sur les parisiens pour manifester, se sont en grande majorité des bourgeois individualistes (au prix des logements parisiens vous ne croyez tt de meme pas tomber sur des gens dans la merde, il y en a mais c’est une minorité).
                                  reste les banlieusards soit ils sont deccrochés de la politique (banlieux difficile), soit ils sont pour ce qui est en place (banlieux tres riches)
                                  Donc au final nos bobos, nos metro sexuels parisiens préfèrent la fiesta dans les rues de paris que le bras de fer politique.
                                  Triste époque, mais le bordel viendra de la province et n’embrasera Paris qu’en dernier, mais j’imagine deja le magnifique feu de joie à venir................


                                  • Cultural Thaught 2 juillet 2009 12:09

                                    Rappelons tout de même que l’homosexualité a été dépénalisée en 1981.


                                    • Gül 2 juillet 2009 13:26

                                      Bonjour Rakosky,

                                      Merci de cet article qui a le mérite de mettre les points sur les « i ».

                                      C’est assez surprenant de voir que la très grande majorité des commentaires reste scotchée sur cette histoire de gay pride ou plus généralement d’homosexualité.

                                      Est-ce moi qui me trompe ? Je n’ai pas lu cela au travers de votre billet, mais plutôt un joli coup de gueule contre une société bien trop aseptisée par d’interminables lois et points de vues bien-pensants qui ne font qu’étouffer la simplicité de LA vie.

                                      J’ai bien aimé en tous cas avec cette optique de lecture là.

                                      Cordialement.


                                      • rakosky rakosky 2 juillet 2009 21:23

                                        Bingo !Enfin une lectrice attentive au contenu essentiel de cet article...
                                        Vous avez raison,que l’on nous laisse nous débrouiller avec la simplicité de la vie,ce qui n’est pas si simple...
                                        Bien cordialement rakosky


                                      • Gül 2 juillet 2009 22:32

                                        Aaaah ! Ouf !

                                        Je commençais à me poser des questions sur ma capacité à comprendre...Etant donné que ça continue en-dessous ! smiley


                                      • Gül 2 juillet 2009 23:51

                                        Dis-moi Furtif voyou,

                                        Dois-je comprendre que mon regard est absent ?

                                        Ou que vraiment tu es un gourmand ?

                                        Flûte ! Pour une fois que je souris...


                                      • Moristovari Moristovari 2 juillet 2009 16:47

                                        Autant juger l’homosexualité n’a pas de sens, autant juger la culture qui dit s’y rapporter est aisé : celle-ci s’inscrit parfaitement dans la longue lignée des cultures décadentes. Fruit pourri parmi les derniers issus du vieux chêne de la civilisation occidentale depuis que celui se meurt sous les coups de la hache capitaliste, la culture gay ne possède d’autre unité que la bêtise et la provocation, à la manière de nombreuses communautés originales apparut au cours du dernier demi-siècle. La culture gay n’existe que par le capitalisme pour le libéralisme et s’éteindra avec.


                                        • yvesduc 2 juillet 2009 20:56

                                          Ce n’est pas tant le Droit que la gaypride veut changer mais les têtes. Et il y a du boulot puisque, entendu à la radio, 1 homo sur 5 est obligé de s’inventer une vie hétérosexuelle.


                                          • rakosky rakosky 3 juillet 2009 01:13

                                            Un jour prochain,les derniers hétèros organiserons des grands rassemblements nostalgiques dans des lieux chargés de symboles comme les parcs à moules.
                                            Nous pleurerons les frais gazons,qui n’étaient pas maudits pour tout le monde et abandonnés à la friche..
                                            Nous nous souviendrons de la gloire d’ Alexandre et de César que leurs viriles embrassades n’empèchaient pas de remplir le monde de leurs exploits.
                                            Nos enfants,tendrement bercés par une maman CRS ou déménageur,chercheront en vain un sourire maternel sous la moustache charmeuse de Julot ou Robert..

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