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Les raisons de la colère

En parcourant les commentaires sur les différents articles, que ce soit sur des sites de journaux nationaux ou sur des sites comme AgoraVox, il m’arrive de sourire, de rire même, mais aussi et surtout d’être effrayé. Effrayé par tant d’ignorance, de sectarisme. Effrayé de voir à quel point certains ont été endoctrinés, manipulés, formatés à la pensée unique de la République Française. A les écouter (ou plutôt les lire) le chômage ne touche que ceux qui sont opposés au gouvernement, tous ceux qui sont trop bêtes pour être embauchés ou même tous ceux qui ne veulent rien faire. Ce billet est donc à destination de ces gens qui ne comprennent pas les enjeux de la société actuelle.

Depuis 40 ans, les dirigeants français, avec leurs amis du CAC40 et d’autres financiers, se gavent littéralement sur le dos des travailleurs. Et si beaucoup ont de quoi se loger et se nourrir, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Certains ont faim, froid, sont obligés de voler pour nourrir leur(s) enfant(s). Ce n’est pas dans le tiers monde mais bien en France que ça se passe. Pour nos politiques, sur un salaire de 10 000€, que représentent 500€ ? Pas grand chose, un repas au restaurant. Pour un Smicard, que représentent 500€ ? Un repas assuré pour toute la famille, du chauffage, des fournitures scolaires pour ses enfants. Et si on parle des grandes fortunes françaises, 10 000€ est un chiffre ridicule.

Comme je l’ai déjà écrit, je ne suis pas pour un salaire égal pour tous. La formation, le temps de travail, les responsabilités, la complexité, … beaucoup d’éléments doivent être pris en compte pour calculer un salaire équitable, juste. Mais que les différences soient si grandes est injustifiable, inconcevable, aberrant. Pourquoi ne pas répartir mieux les richesses ? Qu’apporte le gain de millions, voire de milliards d’euros ?

Pour aller plus loin, on peut aborder la reproduction sociale. Ceux à qui est adressé ce billet n’ont jamais connu la faim ou le manque. L’école française assiste la reproduction sociale de par ses méthodes d’apprentissage et son système de notation. “Ceux qui s’en donnent la peine, qui travaillent au lieu de se plaindre peuvent s’en sortir”. Allez expliquer ça à un enfant de 8 ou 10 ans né dans la mauvaise famille. Allez dire ça à un ouvrier de 50 ans au chômage suite à une délocalisation, à une femme harcelée par son patron et ses collègues mais qui se tait pour garder son contrat à mi-temps, à l’agriculteur qui n’arrive plus à subvenir à ses besoins, ...

Toute l’ironie de la chose réside dans votre absurdité. Elle est telle que Beckett aurait un orgasme intellectuel rien qu’en vous lisant. Vos discours sont la représentation de la vanité et de la vacuité sur terre : aucun argument viable, aucune construction, seulement des copier/coller de discours politique ou de reportage TF1. Avoir une discussion constructive ? Impossible. Écouter les arguments apportés, analyser les idées ? Impossible. Tout ce qu’essaient de faire les personnes de mouvements alternatifs (comme nuit debout) et que vous fustigez pour leur manque d’ouverture d’esprit et leur bêtise. Qu’il est facile de condamner sans se regarder dans un miroir.

A vous lire, un homme n’adhérant pas à la gauche ou la droite n’a pas de conviction, n’est pas doué de conscience et ne mérite pas de vivre. Une question me hante : A quel moment sont-ils parvenus à vous convaincre que votre vie ou votre intellect dépend de votre vote pour justifier leurs magouilles ?

Mais rassurez-vous, la bêtise n’a pas de parti politique. D’un extrême à l’autre, les esprits étriqués se sont infiltrés, et pour de bon. Mais pourquoi ne pas sortir de ces clivages bloquants, origine de l’immobilisme ? Pourquoi ne pas s’asseoir autour d’une table entre personnes civilisées et discuter des problèmes calmement, en prenant toutes les bonnes idées, qu’elles soient étiquetées de gauche ou de droite, pour arriver à une société meilleure ? Pourquoi ne pas revenir à une vraie démocratie, virer ces oligarques véreux pour revenir à la raison humaine plutôt qu’à la passion monétaire ?


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28 réactions à cet article    


  • Gasty Gasty 30 avril 2016 12:37


    Proposez de rétablir l’esclavagisme pour ceux qui (ne veulent pas travailler ou survivent d’allocations) sont au chômage, ils seront d’accord puisque eux même le sont déjà... bien qu’ils ne soient plus au chômage.L’impression comme ça de ne pas l’être, de faire parti d’une autre classe.


    • Sozenz 30 avril 2016 13:51

      Ne désespérez pas , la conscience viendra .
      Comme tout malade , l homme doit s arrêter à un moment de sa vie pour comprendre ce qui se passe.
      est ce que la « maladie » n est pas encore assez grande pour cet arrêt , c est possible
      il y a déjà quelques changements dans la façon d appréhender les choses . ce n est pas parfait parfois c est d une grande tristesse aussi et parfois de voir comment nous sommes très mal éduqués, comment la nature humaine transporte des scories depuis des générations . il faut du temps pour remettre l esprit dans le bon ordre . Mais ça viendra .
      Personne en tout cas est à l abri des erreurs, des incompréhensions, des faux jugements, de tout ce qui nous empêche de vivre naturellement , comme nous devrions.


      • Jason Jason 30 avril 2016 14:47

        Comme je vous comprends ! Mais, il est interdit d’interdire, alors le déluge auquel vous êtes confronté en découle largement. C’est le prix de la liberté mal comprise, la liberté de pacotille, emblème de notre temps.

        Finissons par une blague du délicieux Vialatte : « lorsque Dieu eut créé l’homme, la légende dit qu’il pleura. Comme on le comprend. »


        • gogoRat gogoRat 30 avril 2016 14:51

          Raisons de la colère ?
           Wikipédia nous présente l’avis des psy :
          "En psychologie, la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure physique ou psychique, un manque, une frustration.
          Elle est l’affirmation de sa personne et sert au maintien de son intégrité physique et psychique, ou alors elle est l’affirmation d’une volonté personnelle plus ou moins altruiste.
          Une colère saine est sans jugement sur autrui.
           Parce qu’elle peut faire souffrir celui qui l’exprime, elle peut être considérée comme une passion. « 

           
           
           Puisque cet article part de considérations sur le chômage, s’ensuivent ces quelques remarques :
          - l’intégrité physique du chômeur est menacée et/ou affectée : difficultés, quand le chômage se prolonge, à assurer ses besoins vitaux ( Faut-il le rappeler ? )
          - l’intégrité psychique du chômeur est menacée et/ou affectée : constat factuel de perte d’autonomie et de non intégration sociale (marginalisation de fait, par le manque de revenus, aggravée par les indéniables allusions ou sous-entendus de remise en cause de soit-disant abus d’ »assistanat« , quand la bonne grosse et abjecte insulte n’est pas assénée a priori par des inconnus, à l’abri réel, fantasmé, ou pathétiquement espéré du chômage, et n’ayant aucune chance d’avoir pu être renseignés)
           
           
           - le ’ou alors’ de la précédente définition est contestable : pourquoi ne pas accepter un »ou« inclusif ? - cf : »affirmation d’une volonté personnelle plus ou moins altruiste« 
           

          - comment une colère peut-elle être sans jugement sur autrui  ?
           Peut-être en exigeant de chacun autant que de soi-même un effort de correction, accessible par tous, pour être bénéfique à tous.
           Vouloir la correction d’un bug n’est pas juger le logiciel !

          _____
            »La conscience viendra« ... ?
           Si le titre fait allusion aux »Raisins de la colère" (roman de John Steinbeck), c’est alors que cette survenue de conscience risquerait de prendre la forme de cette autre allusion sous-entendue :

          « Et l’ange jeta sa faucille sur la terre, et vendangea la vigne sur la terre, et il en jeta les grappes dans la grande cuve de la colère de Dieu.

          La cuve fut foulée hors de la ville, et il en sortit du sang jusqu’à la hauteur du mors des chevaux, sur un espace de mille six cents stades. »

           

          • Abou Antoun Abou Antoun 30 avril 2016 15:16

            L’école française assiste la reproduction sociale de par ses méthodes d’apprentissage et son système de notation.
            Non, elle assure au contraire un certain égalitarisme grâce à un nivellement par le bas. Les méthodes d’apprentissage il n’y en a plus guère, et la notation va disparaître sous peu.


            • gogoRat gogoRat 30 avril 2016 19:02

               Si l’école française se met à confondre éducation et apprentissage ! ...

               elle ne saura jamais répondre à Diogène de Synope et son :  « Je cherche un homme »

               Les valeurs d’une démocratie peuvent-elles être bornées dans un pack d’apprentissage ? normé par qui ?

               

              • « J’interdis aux marchands de vanter trop leurs marchandises.
                Car ils se font vite pédagogues et t’enseignent comme but ce qui n’est par essence qu’un moyen,
                et te trompant ainsi sur la route à suivre les voilà bientôt qui te dégradent,
                Or, s’il est bon que les objets soient fondés pour servir les hommes,
                il serait monstrueux que les hommes fussent fondés pour servir de poubelles aux objets. »

                  Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle

            • gogoRat gogoRat 30 avril 2016 15:21

              « Ce n’est pas dans le tiers monde mais bien en France que ça se passe. »

               Pourquoi, en France, en vient-on à de la colère ?
               Une piste à creuser est de bien considérer que tout Français est à même de tirer des conclusions de cet adage populaire  :
               « Qui ne dit rien consent »


              • gogoRat gogoRat 30 avril 2016 16:22

                 Ne sommes-nous pas à même de constater en France que toute une frange de la population ne cherche jamais à exprimer publiquement une volonté de lutter contre l’inacceptable qui affecte leurs compatriotes  ?
                 

                 Arguer dans ce cas d’une suspicion de parano chez ceux qui veulent montrer leur colère est alors, du fait des taiseux, tout le contraire d’une preuve de tact ; cela les fait passer d’une complicité passive à une complicité active aggravée d’un diagnostic farfelu.
                 En creux, ce sont les silences qui révèlent cette complicité !

                 dans ce cas de complicité, le fait que nous soyons encore en temps de paix, est tout le contraire d’une circonstance atténuante - et, les temps changent semble-t-il (s’il n’est pas trop ’parano’ de considérer l’actualité internationale, nationale, les confits en cours, en France, officiellement, et les ventes d’armes réelles ... pas seulement des joujoux pour le plaisir de la Haute Finace )
                 
                 ___
                 ( l’allusion à une époque historique récente étant bien celle-ci  :
                  "Je ne suis pas une héroïne, disait-elle, mais je revendique le terme de résistante. Au fond, entre la Résistance et ATD, il y a un cheminement commun : le refus de l’inacceptable." - Geneviève de Gaulle-Anthonioz )
                 
                 

                 


              • Le421... Refuznik !! Le421 30 avril 2016 18:18

                @gogoRat
                Qui ne dit rien consent...

                Ben, y’en a même qui votent pour leur bourreau.
                Ce n’est plus de la connerie, c’est de la gourmandise !!


              • tf1Groupie 30 avril 2016 15:29

                Même si il y a certaines vérités il faut peut-être éviter de taxer « les autres » de sectarisme, d’ignorance ou d’endoctrinement.

                La question de la repartition est un sujet qui se débat depuis au moins 50 ans, c’est pas Nuit Debout qui l’a soulevé.

                L’idealisme simplifiant on l’a aussi connu à l’ère du flower power .

                Et pour ce qui est de la pensée unique il n’y a qu’à regarder le pays en ce moment pur constater qu’il y a tout sauf unicité ... sauf que l’on n’est pas contents ensemble.


                • Le421... Refuznik !! Le421 30 avril 2016 18:16

                  A vous lire, un homme n’adhérant pas à la gauche ou la droite n’a pas de conviction...

                  Tout dépends comment on aborde les bords politiques appelés « gauche » ou « droite » et l’idée que l’on s’en fait.

                  Si on schématise volontairement, il suffit de s’inscrire dans une optique de solidarité sociale ou dans le chacun pour sa gueule, et vous obtenez deux visions de société.
                  Certains on remplacé dans leur dictionnaire le mot solidarité par assistanat ou insécurité par immigration. Je ne cautionne pas ces faits parce que je me sens porter des valeurs dites « de gauche ». Je revendique cette appartenance et dans les faits, j’applique mes convictions à ma vie, y compris professionnelle. Quand je peux aider une personne défavorisée par sa situation intellectuelle, financière ou d’age, je le fais.
                  D’autres n’ont que cette phrase à la bouche :« z’ont qu’à se démerder !! Comme moi !! »

                  Post scriptum. Quand je parle de « gauche », je ne parle évidemment pas du gouvernement actuel, vous aviez compris...


                  • straine straine 30 avril 2016 20:53

                    Citation :
                    « Pourquoi ne pas répartir mieux les richesses ? Qu’apporte le gain de millions, voire de milliards d’euros ? »

                    Ces sommes sont purement virtuelles, elles ne peuvent pas se retrouver dans le circuit marchand, vu qu’il n’y a pas d’équivalence dans l’offre, ce système sert uniquement à replier la finance sur un cercle restreint de profiteurs.
                    Nous sommes entré dans la phase d’auto-allumage et, en ce moment le moteur brûle son huile ....


                    • Jeff84 1er mai 2016 10:11

                      Vous ne voulez PAS que les gens s’assoient autour de la table. Parce qu’autour de la table, il y aurait cet insupportable riche qui ne veut peut-être pas que vous lui preniez 99% de ce qu’il gagne.

                      Vous ne voulez pas qu’il soit libre de dire non.
                      Vous êtes pour le forcer à faire ce que vous estimez être juste. Pas pour discuter avec lui et essayer de le convaincre de donner son argent volontairement.

                      Vous. Voulez. Lui. Prendre. De. Force.

                      Soyez honnête avec vous-même.

                      • Jason Jason 1er mai 2016 13:35

                        Ce genre de propos est insupportable : « il y aurait cet insupportable riche qui ne veut peut-être pas que vous lui preniez 99% de ce qu’il gagne. »

                        Ah bon ? mais il l’a gagné comment ce fameux et infâme riche ? Parce qu’il a mis de l’argent (qui vient d’où ?) dans une machine qui lui permet de multiplier à l’infini sa mise, il faut qu’il emmerde tout le monde ? Qu’il aille se pavaner et faire la roue devant tous les abrutis qui l’entourent ?

                        Enlevez-lui son argent, que reste-t-il de cet homme ?

                        Ah, bien sûr il faut bien encourager l’entreprise individuelle, et avec cela le mépris de ceux qui n’entreprennent pas. Ben voyons !

                        Vous voulez vivre en république seulement parce que cela vous rapporte. Changement de régime ? Qu’à cela ne tienne, on ira exploiter les sans dents ailleurs. Et la sarabande continue.

                        Cayenne, l’île du diable, vous avez entendu parler ?


                        • Jeff84 1er mai 2016 16:33

                          @Jason

                          Cela doit être difficile de vivre en autant rempli de haine que vous l’êtes. Et très triste.

                          Dans un système capitaliste, il est impossible de forcer les autres à échanger avec soi, donc chaque échange ne peut être que gagnant-gagnant. Le riche a donc forcément gagné son argent en rendant la vie des autres meilleure. Même le salarié le moins payé, travaille chez Apple parce qu’il pense que c’est sa meilleure option. Sinon, il partirait travailler ailleurs. Il est donc mieux loti si Apple existe que si Apple n’existe pas.

                          Tout le reste du post n’est que procès d’intention.

                        • Jason Jason 2 mai 2016 10:04

                          @Jeff84

                          Bonjour,
                          Contrairement à ce que vous pensez je ne suis pas rempli de haine, mais d’esprit d’équité, et, je l’espère, de quelques onces de raison.

                          L’esprit gagnant-gagnant auquel vous faites allusion, n’est la plupart du temps qu’un esprit gagnant-perdant. On le voit dans la société de consommation de tous les jours et dans l’enfer du salariat d’aujourd’hui.

                          Maintenant, que vous vous donniez bonne conscience, tant mieux pour vous. Pour ceux qui en profitent, le conservatisme a du bon.

                          Avez-vous pensé un instant à la notion de captation des surplus ? Cela demande un examen minutieux et prudent de nos systèmes socio-économiques existant depuis la nuit des temps. Et il y a beaucoup à en dire.

                          L’attitude courante du « circulez il n’y a rien à voir » ne fait que prévaloir dans nos sociétés. Mais cela n’empêche pas qu’on y réfléchisse.

                          Gagner du temps et laisser les choses en l’état, c’est le but des idéologies d’aujourd’hui.

                          Dans l’approche éthique, deux écoles s’affrontent, celle de Kant et de l’absolu, et celle de Bentham et du relativisme. Mais, je sens que cela nous dépasserait.


                        • Jeff84 2 mai 2016 19:07

                          @Jason
                          Comme vous n’apportez pas la moindre once de raisonnement, mais juste des affirmations péremptoires, il est difficile de vous répondre. Le salariat n’est pas un enfer, ni la société de consommation. Les deux sont des relations économiques librement consenties ; il est parfaitement possible de s’y soustraire.


                          Je suis tout sauf conservateur : je suis libéral. En France, nous sommes très peu nombreux.

                          Quant à Bentham et Kant, je pisse sur les deux. Spécialement sur le deuxième, qui prétend qu’il n’y a pas de réalité objective. Il n’y a guère de vision plus destructrice de la Raison et du progrès humain. Au moins, Bentham était moins prétentieux, et son hédonisme revendiqué a quelque chose de franc.
                          La seule philosophie que j’accepte est celle d’Aristote.

                        • Jason Jason 2 mai 2016 20:03

                          @Jeff84

                          « Le salariat n’est pas un enfer, ni la société de consommation. Les deux sont des relations économiques librement consenties ; il est parfaitement possible de s’y soustraire. » oui, je sais, vous êtes libertaire et partisan d’une liberté absolue pour tous, y inclus le droit au suicide.

                          Très heureux d’avoir fait votre connaissance, je vous laisse avec Aristote et sa société esclavagiste. Vous serez en pays connu.

                          Vous avez droit d’uriner sur Kant et Bentham. Mais leurs idées sont toujours là, ne vous en déplaise. Enfin, tant que vous ne faites qu’uriner et ne brûlez pas encore les livres, ça va... En attendant, la question de l’usage des surplus de production n’est toujours pas résolue (juste au cas où...).

                          Je vois que votre religion est faite (comme la mienne d’ailleurs) et que nos opinions n’ont aucun effet sur le monde, d’ici ou d’ailleurs. Avox, le bac à sable pour adultes ?


                        • foufouille foufouille 2 mai 2016 20:07

                          @Jeff84
                          "Le salariat n’est pas un enfer, ni la société de consommation. Les deux sont des relations économiques librement consenties ; il est parfaitement possible de s’y soustraire."
                          non car tu n’as pas de fric. même en partant dans un pays étranger, il te faudra un minimum.


                        • Jeff84 2 mai 2016 20:54

                          @Jason
                          Vous êtes soit intellectuellement malhonnête, soit stupide. Vous avez donc soit mon mépris, soit ma pitié.


                        • Jason Jason 2 mai 2016 21:11

                          @Jeff84

                          Merci pour le choix. Réflexion faite, je prendrai les deux.

                          Bonne nuit.


                        • Christian Labrune Christian Labrune 2 mai 2016 00:35

                          "Pourquoi ne pas s’asseoir autour d’une table entre personnes civilisées et discuter des problèmes calmement, en prenant toutes les bonnes idées, qu’elles soient étiquetées de gauche ou de droite, pour arriver à une société meilleure ?"

                          Vous avez mille fois raison, mais la plupart de nos contemporains sont enfoncés dans des certitudes idéologiques, persuadés - ce qui est vraiment le propre de tous les imbéciles - d’avoir tout compris, d’avoir définitivement raison. Dans leur suffisance ridicule, tout point de vue opposé non seulement n’a pas lieu d’être, mais constitue une atteinte à leur misérable dignité, et un crime inexpiable. Les sans-culottes de la terreur, les guillotineurs les plus atroces sont toujours parmi nous.

                          Ce qui aura fait la grandeur de ce rassemblement nocturne autour de la statue de la République, c’est la mise en pratique de vertus diamétralement opposés à ces vices de l’intelligence. Je me rappellerai longtemps ce long dialogue entre quelques révolutionnaires patentés et Finkielkraut, l’affreux réactionnaire. Il passe là, on le reconnaît. Quelle surprise ! Vous ici ? Est-ce qu’un académicien serait disposé à nous rejoindre enfin dans notre juste lutte ? Aussitôt, on lui tend un micro, et un débat philosophico-politique tout à fait passionné s’engage, qui restera un des meilleurs moments de la nuit debout parce qu’enfin, rien n’est plus spécifiquement humain ni plus favorable à l’émergence d’une compréhension partageable de l’état des choses -on le sait depuis Platon-, que la guerre des idées. Je regrette vraiment d’être allé me coucher avant la fin du débat.


                          • ajbrado (---.---.179.130) 2 mai 2016 14:53

                            Tout à fait d’accord avec votre raisonnement mais le dispositif actuel est toujours plébiscité par la majorité de la population car « the greed is good ! »
                            Pour que ça change, il faut que l’humanité évolue et prenne conscience des vrais enjeux : son destin est collectif et non individuel.
                            Mais pour que ce changement de paradigm se produise, il faudra beaucoup de temps et hélas de malheur car tout a un prix.


                            • Christian Labrune Christian Labrune 2 mai 2016 18:49

                              « il faut que l’humanité évolue et prenne conscience des vrais enjeux : son destin est collectif et non individuel. »

                              @ajbrado

                              Revoilà le fantasme de la termitière, cher aux théoriciens nazis.
                              Comment peut-on encore proférer, au début du XXIe siècle, de pareilles sottises  ?
                              Un effet pervers de la « nuit debout », probablement. Il ne sert à rien de dormir plus de cinq ou six heures, mais le manque de sommeil, sur une trop longue période, peut aisément devenir catastrophique pour la santé mentale.
                               


                            • gaijin gaijin 2 mai 2016 20:57

                              @Christian Labrune
                              Revoilà le fantasme de la termitière, cher aux théoriciens nazis
                              point godwin ..............
                              et revoilà le fantasme du surhomme cher au théoriciens nazis .....
                              un partout la balle au centre
                              depuis des millions d’années l’homme évolue par la société sans le social vous ne parleriez pas ni de marcheriez debout
                              qu’avez vous inventé , pensé par vous même sans apport qui vous vienne des autres ?
                              rien ....
                              même vos mythes de self made man ne sont pas de vous


                            • Christian Labrune Christian Labrune 3 mai 2016 00:26

                              @gaijin
                              Dans son Discours sur l’inégalité, Jean-Jacques Rousseau évoquant l’état de nature écrit :
                              ’cet état est la véritable jeunesse du monde, et [] tous les progrès ultérieurs ont été en apparence autant de pas vers la perfection de l’individu, et en effet vers la décrépitude de l’espèce« . Ce serait donc l’espèce qui compte, pour ce crétin, et non pas l’individu.

                              A l’inverse, la philosophie classique, celle de Descartes en particulier avait fait de l’égo cogitans, c’est-à-dire du sujet pensant, de l’individu, le centre légitime du monde qui se donne à sa perception. Cela ouvrait sur une philosophie de la liberté. La phénoménologie husserlienne saura renouer avec l’apodicticité de ces sortes d’intuitions en face desquelles le propos de Jean-Jacques Rousseau que j’évoquais en commençant paraît d’une immense niaiserie conceptuelle, et ce n’est sans doute pas pour rien que d’excellents esprits considèrent aujourd’hui, la »pensée« de Rousseau comme la mère de tous les totalitarismes du XXe siècle.
                              Pour le nazisme, pour le fascisme italien, pour le communisme, l’individu n’est rien. »Sacrifiez-vous au bonheur des générations futures", disait le gros con à moustaches du Kremlin, dans les années 30. Seules comptent en effet les masses qui font l’histoire, et plus encore leurs géniaux dirigeants, qui font voir le sens de l’histoire, tels Lénine, Mao, vieilles momies déifiées pour la vénération des peuples docilement abrutis.
                              Votre réponse est elle aussi d’une infinie naïveté : on pointe une difficulté théorique tout à fait classique et vous répondez à côté, comme si vous n’aviez jamais entendu parler d’un problème théorique qui conditionne nécessairement toute réflexion sur le politique..

                               


                            • Jason Jason 3 mai 2016 09:13

                              @Christian Labrune

                              Vous mettez le doigt sur cette pensée binaire qui consiste à poser un regard tranché sur l’individu ou/et la société, laquelle dérive vers la notion d’espèce. On a affaire à de très longs raisonnements basés sur des postulats entièrement faux. Nature, marche du monde, histoire de l’humanité, épopée grandiose de l’homme, espèce, rien ne nous est épargné pour maintenir la dualité individu/société.

                              Vous avez raison de montrer que ce clivage qui a pu mener vers l’eugénisme et les totalitarismes des 100 dernières années, n’est basé que sur des prémisses fausses et une théorie arbitraire visant à frapper les esprits, mais dénuée de toute vérité raisonnable et en directe opposition avec l’observation.

                              L’histoire des pensées diverses sur ce sujet reste hélas partagée entre ceux qui cherchent à avoir raison et ceux qui cherchent une parcelle de vérité. Ce ne sont pas les mêmes.


                            • gaijin gaijin 3 mai 2016 12:29

                              @Christian Labrune
                              a oui rousseau et descartes ...il me semble vaguement en avoir entendu parler l’un d’entre eux racontait n’importe quoi a propos d’un état de nature fantasmé et l’autre ne savait pas qui il était
                              heureusement depuis on a progressé un peu ( enfin certains ) et on sait plus de choses sur l’évolution de l’homme

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