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Accueil du site > Tribune Libre > Les « sages » français ou l’ode à la violence

Les « sages » français ou l’ode à la violence

De par ma double casquette professionnelle (enseignant initialement formé à la psychologie), je me suis souvent posé la question de l’origine de la violence. En effet, comment certaines personnes en arrivent à un point de non retour au-delà duquel il ne leur est plus possible de se contenir et passent à des actes de violence (physique ou morale) ?

De par ma double casquette professionnelle (enseignant initialement formé à la psychologie), je me suis souvent posé la question de l’origine de la violence. En effet, comment certaines personnes en arrivent à un point de non retour au-delà duquel il ne leur est plus possible de se contenir et passent à des actes de violence (physique ou morale) ? Longtemps, je me suis contenté de la réponse combinant langage et éducation. Dans ce sens, on peut résumer cette position par le fait que certaines personnes n’arrivant pas à mettre de mots sur leurs émotions s’expriment alors par le corps pour se faire entendre, une sorte d’implosion qui s’extériose. Ceci se joue donc au niveau de l’éducation, au temps de l’enfance. La réponse m’est apparue en partie convaincante mais laissait un pan de la question initiale sans solution : on explique ainsi la violence « ordinaire » et localisée (bagarre, petites agressions, etc.) mais on n’explique pas l’origine de la violence « extrême » généralisée, de la cruauté dans ce qu’elle a de plus lointain et viscéral : le meurtre d’un autre Homme généralisé à l’échelle d’un monde.

 Toujours dans ma quête de réponse, je me suis donc intéressé aux origines de l’Homme en me disant que j’y trouverais peut-être une réponse à l’origine de la violence humaine. Si l’on en croit les travaux d’odontologie archéologique, il semblerait que nos lointains ancêtres aient d’abord été des mangeurs de fruits et de tubercules. Cela ne semble pas surprenant si l’on regarde de plus près l’alimentation de nos « cousins » primates. Cela veut donc dire qu’originellement les premiers Hommes n’avaient pas encore goûté le premier meurtre, celui du premier animal tué. Il y a donc eu un acte originel à la violence, celui sur lequel Plutarque s’interrogeait déjà en son temps[1] :

 Tu me demandes pour quelle raison Pythagore s'abstenait de manger de la chair. Moi, au contraire, je m'étonne : quelles affections, quel courage ou quels motifs firent autrefois agir l'homme qui, le premier, approcha de sa bouche une chair meurtrie, qui osa toucher de ses lèvres la chair d'une bête morte, servit à sa table des corps morts, et pour ainsi dire, des idoles, et fit de la viande et sa nourriture de membres d'animaux qui peu auparavant, bêlaient, mugissaient, marchaient et voyaient ? Comment ses yeux purent-ils souffrir de voir un meurtre ? De voir tuer ? Ecorcher, démembrer une pauvre bête ? Comment son odorat' put-il en supporter l'odeur ? Comment son goût ne fut-il pas dégoûté d'horreur, quand il vint à manier l'ordure des blessures, à recevoir le sang et le suc' sortant des plaies mortelles d'autrui ?

 De là, je me suis demandé par quels glissements, l’Homme, après s’être accommodé du meurtre d’un être-vivant, en était arrivé au meurtre de ses semblables. Passant ici sur mes investigations, je dirai juste que je me suis aperçu que de nombreux auteurs en étaient arrivés aux mêmes conclusions que moi. Voici donc, en guise d’exemples, quelques citations qui en diront bien plus et auront plus de poids qu’un long discours de ma part.

 Les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l’échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports de l’homme avec les autres espèces vivantes… Le respect que nous souhaitons obtenir de l’homme envers ses semblables n’est qu’un cas particulier du respect qu’il faudrait ressentir pour toutes les formes de vie… (Claude Levi-Strauss)

 Si la cruauté s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. On aurait moins accepté les wagons plombés roulants vers les camps de concentration si on n'avait accepté sans même y songer la souffrance des bêtes dans les fourgons menant aux abattoirs. Tout homme qui chasse se prépare à la guerre. (Margueritte Yourcenar)

 La possibilité des pogroms est déjà présente quand on regarde dans les yeux un animal qu’on va tuer en se disant que ce n’est qu’un animal. (Elisabeth de Fontenay)

 Le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables. (Léonard de Vinci)

 On constate ainsi que de nombreux penseurs de tout temps et de tout pays en sont également arrivés au lien explicite qui existe entre la violence humaine et la violence faite aux animaux. Cela permet ainsi d’expliquer bien des violences : du meurtre de l’animal à celui de l’Homme, de la cruauté envers l’animal à celle envers les Hommes, de la soumission des animaux à la soumission de certaines « races » humaines, etc. On explique également la violence infantile. Si l’enfant reçoit comme éducation celle du respect de la vie sous toutes ses formes, il s’habituera et saura ainsi, par exemple, qu’il respecte le chat de manière gratuite sans rien attendre en retour. Il s’habituera donc à respecter ses semblables sans rien attendre en retour, juste par respect de l’Autre et de la vie. Par contre, qu’en est-il si on l’autorise, si on l’incite, si on valide devant lui la violence faite à la vie. N’introduit-on pas là les prémices d’une autorisation à la violence généralisée ? N’ouvre-t-on pas la boîte de Pandore de la violence ?

 Et n’est-ce pas là ce qu’on fait les hauts conseillers en choisissant de maintenir la corrida, une tradition au sein de laquelle on valide l’acte de tuer ? Ceci étant dit, fallait-il attendre autre chose de personnes dont l’unique préoccupation est leur propre personne, leur propre profit ? Etait-ce à eux, comme à une grande partie de la classe politique, qu’il fallait s’en remettre pour statuer sur une question de morale aussi importante et dont il fallait avoir assez de « sagesse » pour bien en voir la large portée ? Bien sûr que non ! Ne les appelle-t-on pas des « Sages » parce qu’ils sont les garants d’un certain immobilisme, de la conservation d’une vision libérale et anthropocentrée ? Je me pose alors la question de savoir ce qu’il en serait advenu de l’abolition de l’esclavage et de la déclaration des droits de l’Homme si les Rousseau, Voltaire et autres Victor Hugo avaient été des Nicolas Sarkozy, des François Hollande ou des Jean-Louis Debré.

 Le souci de ces derniers de ne pas froisser leurs comparses amateurs de violence (chasse, corrida, etc.) est antinomique à l’idée d’une vraie sagesse, capacité à bien discerner le bien du mal. Embourbés dans leurs conflits d’intérêt personnel, ils n’ont pas réussi à penser de manière rationnelle et globale, en faisant le lien, que de nombreux grands Hommes ont fait avant eux et depuis longtemps, entre violence faite à l’animal et violence faite aux Hommes. Au lieu de cela, ils ont entériné l’ode à la violence inhérente à la corrida, et par voie de conséquence toutes les violences faites aux animaux, au vivant, et à l’Homme. Sans s’en rendre compte ils ont cautionné la violence dans une société déjà bien malade ou le respect et la tolérance s’effondrent. De manière claire, ils viennent de contribuer un peu plus à la fragilité de l’équilibre du pays en cautionnant des inégalités suivant les régions et en permettant d’aller assister à un spectacle dans lequel on se nourrit de violence. N’est-ce pas là aussi contradictoire avec la mise en cause qui est souvent faite avec les jeux vidéo ? Un enfant qui joue avec des jeux vidéo dits violents (dans lequel les personnages ne sont que des avatars et pour lesquels il y a distanciation) peut devenir lui-même violent mais ce n’est plus le cas s’il assiste ou voit en vrai un spectacle dans lequel un vrai être-vivant est vraiment torturé puis vraiment tué …

 Retenons de cet évènement que, grâce à deux associations en particulier (mais aussi aux autres) et à de nombreux bénévoles qui ont compris qu’une vie en vaut une autre (que l’on soit noir, blanc, poilu, avec ou sans cornes), l’attention de l’opinion public a été attiré sur un paradoxe : légitimer d’un côté la violence faite aux animaux tout en concevant, parallèlement à cela, un observatoire de la violence scolaire. Il y a donc bien du vent dans ce que l’on nous raconte. Quant aux sages, ils ont, comme les politiques en général, perdu définitivement mon respect et ma croyance en eux pour être les garants de la justice, de la morale et de l’humanisme … Le combat pour la vie va continuer et la seconde Révolution, celle qui verra l’avènement des droits de l’animal, est en route …
 


[1] S’il est loisible de manger chair, Plutarque, traduction Amyot, 1678, adaptée par Baudoin-Matuszek, 1992


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44 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 10:22

    À l’auteur :
    « les premiers Hommes n’avaient pas encore goûté le premier meurtre, celui du premier animal tué. »

    Quand on s’essaie à jouer au philosophe, la première précaution est de ne pas dénaturer le sens des mots : meurtre, par exemple.


    • Romain Desbois 24 septembre 2012 10:27

      Il existe deux sortes d’assassins, ceux que l’on condamne et ceux que l’on décore


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 11:20

      Addendum :
      La sodomisation de diptères que constitue votre article s’avère être un meurtre selon vos propres critères.
      smiley


    • Romain Desbois 24 septembre 2012 10:29

      Le conseil constitutionnel , quand on voit de qui il est composé , on ne peut que nier sa légitimité à dire le droit.

      Le Conseil Constitutionnel n’a plus de légitimité depuis qu’il a reconnu avoir falsifier les validations des comptes de campagne de Balladur et de Chirac en 1993

      Je suis contre le tirage au sort à la place des élections mais je trouve que pour des instances de ce genre, il serait très utile.


      • gordon71 gordon71 24 septembre 2012 10:34

        bonjour monsieur
        merci de ce bon moment de franche rigolade

        « éradiquer la violence humaine » quel beau combat

        et pour « éradiquer le mauvais temps » quand est ce qu’on lance les pétitions ?

        Le combat pour la vie va continuer et la seconde Révolution, celle qui verra l’avènement des droits de l’animal, est en route

        pendant que vous y êtes, voyez large, voyez loin
         n’oubliez pas le droit animal au mariage pour nos frères animaux

         smiley


        • Fergus Fergus 24 septembre 2012 10:37

          Bonjour, Julien.

          Excellent article et très bon choix de citations. Celle de Marguerite Yourcenar est saisissante de justesse et résume en quelques mots ce que je pense depuis toujours de la cruauté envers les animaux. Or, c’est précisément de cela qu’il s’agit avec la barbarie des corridas où la violence s’exerce dans un crescendo de souffrances vers la mise à mort délibérée d’un animal, et cela pour assouvir le plaisir de spectateurs dont la plupart n’ont même pas conscience de l’avilissement humain qu’ils illustrent.

          Le Conseil constitutionnel n’a pas eu le courage d’interdire enfin cette pratique barbare, préférant renvoyer la balle aux députés qui, à leur tour, se garderont bien d’intervenir. Et cela pour sauvegarder les intérêts de leurs élus, soumis aux puissants lobbies commerciaux. C’est pathétique !


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 10:46

            Par Fergus (xxx.xxx.xxx.240) 24 septembre 10:37
            « crescendo de souffrances vers la mise à mort délibérée d’un animal, et cela pour assouvir le plaisir de spectateurs »

            Le plaisir des spectateurs ne réside absolument pas dans le crescendo de souffrances du toro et sa mort.
            Mais, cela est inaccessible à l’entendement d’un anti-corrida. Donc, inutile d’essayer de l’expliquer...


          • Fergus Fergus 24 septembre 2012 13:54

            Bonjour, Jean-Pierre.

            Si le plaisir ne résidait pas dans le crescendo de souffrances, mais uniquement dans le rituel et la scénographie de la corrida, les spectateurs seraient horrifiés de voir ce rituel et cette scénographie avilis par les tortures infligées à l’animal.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 17:06

            Par Fergus (xxx.xxx.xxx.240) 24 septembre 13:54

            Par Jean-Pierre Llabrés (xxx.xxx.xxx.82) 27 avril 2010 10:34
            La corrida est une quête de la beauté, aussi paradoxal et incompréhensible que cela puisse paraître aux yeux de qui ne partage pas cette quête.

            Les souffrances du Toro Bravo ne sont perçues que comme un dommage collatéral regrettable (produit dérivé, pour parler comme vous). Nul ne se rend aux arênes pour jouir des souffrances du toro.

            Par Fergus (xxx.xxx.xxx.155) 27 avril 2010 11:10
            @ Jean-Pierre Llabrès.

            La « quête de la beauté » n’est pour la corrida qu’un alibi insoutenable, sans plus de valeur que cette même « quête de la beauté » pour les jeux du cirque de la Rome antique.
            La corrida est la négation de la civilisation et le maintien par une minorité d’un spectacle faisant appel, chez le spectateur, beaucoup plus à ses instincts les plus bas qu’à une recherche d’esthétisme.
            Quant à la « tradition », souvent évoquée pour justifier la survivance de cette monstruosité, elle n’a pas plus de sens ni de justification. Sauf à réautoriser, sous ce prétexte, les combats à mort de molosses ou de coqs, et pourquoi pas le lancer de chèvre vivante du haut d’un clocher comme cela s’est pratiqué jusqu’à l’an 2000 en Espagne, précisément en raison de cette tradition. 
            Bonne journée.

            Et cætera, et cætera...


          • Fergus Fergus 24 septembre 2012 17:38

            @ Jean-Pierre.

            Merci de rappeler ce commentaire datant du mois d’avril. Je l’assume sans en changer un mot.

            Post-scriptum : je suis moi aussi un adepte de la beauté, raison pour laquelle j’aime visiter des musées, assister à des concerts (je me régale d’avance de celui qui m’attend dans 2 semaines à l’Albert Hall), voir des films ou lire des livres de qualité.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 18:27

            Par Fergus (xxx.xxx.xxx.240) 24 septembre 17:38
            Merci de rappeler ce commentaire datant du mois d’avril  ! 2010 !. Je l’assume sans en changer un mot. 

            Votre « 
            Post-scriptum » semble indiquer que tous vos nobles occupations seraient interdites aux aficionados ? ? ?
            Si cela vous fait plaisir de le croire...


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 18:29

            Lire
            toutes vos nobles occupations
            au lieu de
            tous vos nobles occupations


          • Dolores 24 septembre 2012 20:07

            La corrida n’est pas une tradition française.
            De toute façon, plus l’abus est ancien moins il est défendable.

            Mais les Sages ne sont pas Fous et ils ont probablement été très bien « coachés » !

             J’ai entendu des éleveurs de taureaux se livrer au chantage « écologiste » et financier:si on arrête la corrida, cette race qui n’est élevée que pour les arènes va disparaître, donc une perte pour la biodiversité, et ce sera une énorme perte financière.
            Les maires des communes concernées ne sont pas en reste : le tourisme pour les corridas est une manne financière dont ils estiment avoir droit de ne pas être privé.
            Les marchands de la Feria partagent cet avis.

            Que représente la torture et la mort d’un taureau en comparaison de l’argent qu’elles rapportent ? RIEN.

            Étant très Sages lorsqu’il s’agit de faire du « fric » pourquoi iraient-ils condamner tous ces braves gens à la misère alors que les taureaux n’ont même pas le droit de vote !


          • magma magma 24 septembre 2012 10:48

            « qu’est ce qui a poussé le premier homme a manger un animal ? »..

            je sais pas... je dirais : la faim... mais je ne suis pas philosophe


            • Nums Nums 24 septembre 2012 14:28
              Il y a quand même une différence entre tuer un animal pour se nourrir (loi naturelle/chaîne alimentaire) et tuer un animal pour divertir.

            • magma magma 24 septembre 2012 15:09

              ben oui mais l’auteur parle de manger


            • gordon71 gordon71 24 septembre 2012 11:03

              qu’estc e qui a poussé le premier homme a tué un animal ?


              il ne vous vient pas à l’esprit qu’avant la gastronomie...

              le pov type du néolithique pensait déjà à sauver sa peau ?

              quand vous aurez rééduqué l’homme 

              pensez aussi à revoir l’éducation des lions par exemple ...



              • sylvie 24 septembre 2012 12:56

                Bonjour Gordon, argument fallacieux, s’il semble comme avéré que la consomation de protéines animales ait permis à l’homme d’évoluer plus favorablement que les cueilleurs, il a cependant depuis 4 mi d’années surement évolué, bien que parfois je doute...


              • philippe913 24 septembre 2012 11:08

                avant de parler de droit et de critiquer aussi violemment les membres du CC en des termes aussi stupides et ignorants que :

                "Ceci étant dit, fallait-il attendre autre chose de personnes dont l’unique préoccupation est leur propre personne, leur propre profit ? Etait-ce à eux, comme à une grande partie de la classe politique, qu’il fallait s’en remettre pour statuer sur une question de morale aussi importante et dont il fallait avoir assez de « sagesse » pour bien en voir la large portée ? Bien sûr que non ! Ne les appelle-t-on pas des « Sages » parce qu’ils sont les garants d’un certain immobilisme, de la conservation d’une vision libérale et anthropocentrée ?"

                renseignez vous sur le fonctionnement des institutions.

                Pour la faire courte (et bien mieux que ce que je pourrais faire), allez faire un tour sur le blog de maître eolas, (http://www.maitre-eolas.fr/) où il explique cette décision, vous comprendrez alors le pourquoi de la décision du CC.


                • sylvie 24 septembre 2012 11:22

                  Merci de cet excellent article, pour philippe ci dessus, il n’y a pas àcomprendre le pourquoi du comment, il suffit de connaitre la constitution du CC , certains y sont même chasseurs de gros ( enfin était comme giscard, mais il ne doit plus pouvoir aujourd’hui) et constater qu’une simple décision de bon sens ne peut être prise par ces gens, qui je vous le signale au passage, ont également permis l’adoption du MES sans modif de la constit, on vous dit que c’est génétique,


                • Julien Tresse Julien Tresse 24 septembre 2012 11:55

                  @ Jean-Pierre Llabrés, Gordon 71et philippe913 : Pourquoi vous sentez-vous toujours obligés d’être vulgaire, moqueur ou humiliant ...dès que l’on parle d’étendre le droit à la non-souffrance pour tous, animaux compris ? Cela reflet-il un manque d’argument ? On ironise quand on a rien à dire ... Vos réactions renforcent mes propos et le lien que l’on peut faire entre violence (verbale comprise) et manque de profondeur de pensée.


                  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 septembre 2012 11:59

                    Par Julien Tresse (xxx.xxx.xxx.138) 24 septembre 11:55
                    « premier meurtre » = « premier animal tué. »manque de profondeur de pensée ! ! !


                  • Julien Tresse Julien Tresse 24 septembre 2012 12:47

                    Eh bien, ce n’est pas si absurde que cela ... si l’on en croit de nombreux travaux d’universitaire.


                  • gordon71 gordon71 24 septembre 2012 19:04

                    julien 


                    ni vulgaire ni humiliant 

                    taquin tout au plus pour ma part 

                    la violence est inhérente à l’animal humain comme à l’ensemble du monde vivant

                    c’est une chose que la psychanalyse a reconnu, 

                    et cette violence, ni bonne ni mauvaise est très utile elle a pêrmis à vos ancêtres de survivre, et à vous d’exister 

                    le problème n’est pas d’éradiquer la violence mais de la domestiquer,de la travailler de la sublimer de la rendre vivable 

                    et d’abord de la reconnaître en chacun de nous et pas seulement chez les autres 

                  • Giuseppe di Bella di Santa Sofia Giuseppe Di Bella 24 septembre 2012 12:40

                    Merci à l’auteur pour cet excellent article. Le Conseil constitutionnel n’est qu’une maison de retraite dorée pour les vieux gâteux de la politique. Et il a une fâcheuse tendance à renvoyer la balle au législateur. Il ne se mouille jamais !

                     

                     


                    • Romain Desbois 24 septembre 2012 12:55

                      Les membres du CC portent leurs casseroles comme l’on porte des médailles.

                      Giscard, Chirac, Sarkosy, Charasse, Barrot, Debré .... la crème quoi !!!!!

                      Mais où est Pasqua ?!!!!!!

                      Démocratie bananière


                    • easy easy 24 septembre 2012 12:53



                      «  »« Je buvais entre 700 et 900 grammes de jus par jour, je ne mangeais aucun produit laitier, et cette année-là fut la meilleure année (1991) de ma carrière d’athlète »«  »«  Carl Lewis, végétalien.


                      Il me semble très possible que face à la faim, des gens aient eu l’idée de manger quelque sorte de larve (qu’il y a déjà parfois dans les fruits) puis d’insectes, puis d’escargot...puis de mammouth.

                      Mais je crois qu’il y a autre chose. Une métaphysique.

                      Sur Terre, il y a deux espèces humaines qui, quoique fort différentes, s’entendent à merveille et ne se sont jamais fait la guerre en manière de batailles rangées en tous cas.
                      L’espèce des garçons et l’espèce des filles.

                      Si les bestioles semblent ne pas criser de leurs différences sexuelles, l’être humain qui pense trop, ne vit pas très bien cette différence. Il se pose des questions sur tout et forcément d’abord sur ce point. Question que se poseraient un garçon et une fille vivant seuls sur une île.

                      Ce garçon et cette fille, isolés, en viendraient peut-être à copuler et hop, voilà que la fille pond un individu. Whaouuuh ! Je te dis pas la tronche du garçon. »Pourquoi pas moi ?« 

                      Le garçon en devient malade de complexe ou jalousie. Il cherche une soluce. D’abord il essaye sans doute mille kamasutra, sait-on jamais. Mais bon, il a beau essayer la brouette japonaise, la levrette empigouinée et le moulin de Bornéo, rien à faire, il ne pond pas.
                      Il a alors l’idée de s’enfoncer un os dans le cul et de le chier »Voilà mon bébé«  
                      Ca le fait pas trop mais la fille sentant qu’il s’énerve et qu’il pourrait en venir à tuer son vrai enfant, joue le jeu. »Oh qu’il est beau ton bébé que tu viens de chier !« 

                      Vital. Il est vital que la fille accepte la ponte du garçon. Vital certes pour son vrai enfant mais vital pour elle aussi tant le garçon est en crise de jalousie.

                      Le garçon dorlote et nourrit au sein sa chiure quelques jours mais finit par trouver que son bébé à lui ne grandit pas vite. Il finira par le jeter mais avant, il va chercher un autre tour de magie. Déjà, il va raconter tout un paquet de salades au suejt de sa chiure »Oh la la si tu savais comment il m’a fait des guili guili hier soir !«  
                      Et la fille »Oh, que je suis content, raconte !« 

                      Bref, vous l’avez compris, le garçon va devenir un gros mytho et la fille sera sa complice. Sans l’accord de la fille, tout, absolument tout le bazar des garçons s’effondre (Il y a des femmes voilées qui font le pied de grue devant quelque Présidence pour que la Loi impose le voile. Elles acceptent les caprices de leurs maris, c’est ça ou ils deviennent ingérables à la maison.


                      Cette complicité capitale de la fille la rend elle aussi productrice -en second rang- de mythologies. C’est ce qui fait qu’au fil des siècles on a l’impression que les garçons et les filles ont tous deux fabriqué l’enfumage. Il faut un minimum d’objectivité pour voir qu’en dépit des apprences de la totalité, ce sont les garçons qui sont infiniment plus productifs de magies.

                      In fine, ce n’est pas une bite que les garçons ont dans la tête, mais un utérus. Ils pondent par la bouche et par les mains.


                      Et autant dire que si sur l’île, il y a 2 garçons et 2 filles, il sera indispensable aux deux garçons de s’entendre sur leur tours de passe-passe » Oh oui, Hélène, je confirme qu’hier soir, le bébé de Paul lui a fait des guilis« 
                      Soit ils sont de connivence, soit ils s’entretuent.
                      C’est là qu’arrive le meurtre entre mythos. Tuer celui qui casse la baraque.

                      Dans l’intervale, le garçon a fait autre chose d’essentiel.
                      Maintenant qu’il est passé métaphysicien, il va tout réaménager. Tout traduire, transformer, mentir. Il va donc métamorphoser la fille. Il va la reconstruire. Il va devenir pygmalion de tout.
                      De la fille en particulier.

                      En plus de câliner sa chiure, il va retailler la fille, il va lui faire porter une chiure. Un collier, un chapeau, une bagouze. Et la fille va encore accepter. »Oh que c’est merveilleux chéri !« 

                      Il va sculpter la fille. IL va lui faire de grosses gougouttes, un ventre énorme. Il va la représenter à sa guise. C’est par la métaphysique qu’il impose sous peine de crise, qu’il introjecte en lui la fille. Quand elle enfante, elle enfante en lui, dans son église de garçon. Il s’approprie la fille.

                      Il va donc tuer un autre garçon qui raconte un autre barnum que le sien et qui cherche à loger la fille dans sa tête, dans son église concurrente.

                      Les garçons sont jaloux de leur église et des filles qu’ils mettent dedans.

                      Comme la guerre entre garçons n’est pas économique, ils vont vite à s’entendre. Ils découvrent qu’ils sont beaucoup plus persuasifs en étant de connivence qu’en se cassant mutuellement la baraque.

                      Le tout étant de former groupe religieux et de se tenir éloigné d’un autre groupe qui développe un autre barnum. Il surgit de cette stratégie économique les tribus ou clans ou peuples.


                      Dans chaque clan, ici le truc c’est l’os dans le nez, ailleurs c’est la plume dans le cul, se pose tout de même, au fond du cirque, la question de la formation de la vie, certes des êtres humains mais aussi du reste. La naissance du soleil va donc faire partie du numéro des garçons.
                      Autant dire qu’en face, les filles du clan jouent le jeu. Elles acceptent tout, absolument tout des mythes que produisent les garçons.

                      Bien soudés entre eux, parfaitement disposés à tuer ceux du clan voisin qui cultivent une autre mythologie, les garçons d’un clan font du meutre jaloux une métaphysique, une bonne raison de tuer.
                      Et pour se la jouer tous les jours en attendant la bataille, ils tuent un canard qui passe trop près. 

                      (Beaucoup de garçons, tels les Akas, n’ont pas fait le lien entre leur sperme et la grossesse. Ils éjaculent sur le foetus pour lui insufler de l’énergie, ils l’arrosent. C’est le soleil qui a fécondé la fille)
                       
                      Faute de pouvoir produire de la vie, le garçon triture la question de produire la mort. De plus en plus fou, il en vient à se dire qu’en mangeant la vie, il possèderait la vie. En s’enfonçant un canard vivant dans le cul, il peut pondre la vie.
                      Mais comme les garçons se servent énormément de leur bouche pour se la raconter et transmettre aux filles leurs fantasmes, plutôt que s’enfoncer le canard dans le cul, il se l’enfoncent dans le tuyau par la bouche. Ils mangent la vie pour la porter en eux.
                      Mais comme le canard se débat, il faut le tuer d’abord. Et ses plumes bin on se les mettra autour des oreilles.

                      Ensuite, ça devient très compliqué. Mais je précise tout de même qu’en gros, dans notre secteur occidental, tout en taillant les arbres au carré, en pondant des voitures, en dressant les berges des fleuves et en bétonnant les littoraux, le gros fantasme des garçons tourne autour du refaçonnage de l’être humain en quelque sorte d’ubermensch. Le film Avatar étant un de ces avatars.

                      Le garçon voudrait bien produire de la vie sans tuer mais tant qu’il n’y arrivera pas, il tuera.

                      Il reste toujours l’option de la résignation.
                      Ne plus tuer pour posséder la vie, accepter d’être moins précieux que la fille. Ce qui, en l’état de complexité psychologique et du niveau d’enfumements où nous sommes parvenus, conduit à une attitude d’introversion, à une attitude sans projet, sans ambition.
                      Ce que les filles actuelles, archi enfumées par 30 000 ans de fumage masculin, n’acceptent pas.
                       »Je veux un homme ambitieux qui puisse m’offrir des roses, qui dise que je suis la plus belle, qui fasse de moi la plus belle. Sinon, je me démerderais seule car désormais, j’ai si bien maîtrisé les tours des garçons que je peux les produire seule et en plus de produire des bébés. Je peux tout."

                      La femme est réellement dieu.
                      Si le garçon en convient, il est métaphysiquement mort et la fille peut l’humilier tant elle se suffit.


                      Je ne vais pas développer davantage, je crois que vous avez compris.



                      C’est ce qui fait que de tous les sentiments qui secouent et tiraillent l’être humain, la jalousie est le plus tabou. C’est le sentiment le plus difficile à avouer. L’avouer c’est avouer que le garçon ne peut pas produire l’ête humain (surtout de nos jours où il serait techniquement possible de faire un monde que de filles) 


                      • nemotyrannus nemotyrannus 24 septembre 2012 17:36

                        Ou alors c’est la fille qui dit au garçon : 


                        Si tu te montres pas assez puissant , que tu écrases pas nos ennemis , que tu n’étends pas ton aire d’influence de grès ou de force , que t’es pas assez riche pour me prouver combien je t’importe et me soutenir dans les moments plus ou moins difficiles... C’est que t’en vaux pas la peine et que tu n’auras pas ce que tu recherches , le sexe (le pouvoir pour le sexe , pas l’inverse) , que je vais plutôt aller offrir au gars d’en face .
                        Et si ça vous plaît-pas , battez vous , entretuez vous , moi je garderai le meilleur de toute façon.
                        Ce qui serait pas non plus surprenant étant donné que c’est comme ça que fonctionnent les moeurs chez la quasi totalité des autres espèces... Mais c’est moins poético-mystique .

                        Non , franchement , l’homme qui donne la mort et la destruction à défaut de pouvoir donner la vie et créer des choses , et qui craindrait donc ce « pouvoir » des femmes , ça a eu son temps chez quelques ultra féministes mais ça tient de l’idéologie et de la mythologie plus que de l’ethnologie ou de l’Anthropologie globale et universelle .


                      • easy easy 24 septembre 2012 20:32

                        La thèse selon laquelle la fille fait chantage au sexe ne vaut qu’ici en ce moment.
                        Sur une île déserte ça ne vaut pas ; or, il y surgit un problème entre eux quand elle fait un bébé


                      • Iren-Nao 25 septembre 2012 03:19

                        sacre Easy, vous etes, comme toujours, d’une simplicite desarmante et admirable...

                        C’est pourtant a peu pres comme ca.

                        Cordialement

                        Iren-Nao


                      • alinea Alinea 24 septembre 2012 13:42

                        J’espère que vous avez tous vu la cruauté inouïe de Jose Tomas, dans les arènes de Nîmes le vendredi 20 septembre, et le rictus hideux de barbarie des quinze mille spectateurs.
                        À côté, le GI, les dgihadistes, les capos, les nazis, Genghis Kahn, les fermiers, les éleveurs de canards, les éleveurs en batterie, les abatteurs, les chasseurs, les tueurs de couleuvres, les écraseurs d’araignées et tous ceux qui, de par le monde se nourrissent de viande, les maltraiteurs de chevaux, de chiens, d’enfants, sont des enfants de choeur !
                        La cruauté et la barbarie ne sont que l’expression primaire d’une peur enfouie au plus profond de l’inconscient qui n’a que la violence comme recours.
                        Faites le tri dans le liste ci-dessus. Et voyez si tous sont du même tonneau.


                        • Fergus Fergus 24 septembre 2012 14:01

                          Bonjour, Alinea.

                          Vous mélangez tout !
                          Autre chose : la barbarie s’accompagne rarement d’un rictus, et c’est bien en cela qu’elle est perverse et dangereuse. Surtout lorsque des intellectuels (heureusement très minoritaires), sont aveuglés par la poésie qui se dégage d’un rituel barbare au point d’absoudre cette barbarie.


                        • alinea Alinea 24 septembre 2012 14:18

                          Si Fergus, il y a souvent un rictus : souvenez-vous de la photographie de cette femme GI qui martyrisait les prisonniers afghans !
                          La perversion, le sadisme, voilà ce qu’est la cruauté aujourd’hui !
                          Peut-on dire qu’un lion est cruel ? Non ;
                          Pour l’homme tout est beaucoup plus complexe, je vous l’accorde ; mais je ne mélange pas tout, je réponds à ce que j’entends et à ce que je lis.
                          Et soyez sûr Fergus, que je n’ai pas passé ma vie avec les animaux par hasard ; seulement j’ai appris à ne pas prendre ma sensibilité comme norme dans le monde ; parce qu’au début, j’étais comme ça mais la vie m’a vite appris à faire la part des choses !
                          On ne peut garder sa sensibilité comme modèle que si l’on vit totalement protégé ; quand on est dans le bain, on est obligé d’apprendre à naviguer !


                        • Fergus Fergus 24 septembre 2012 16:52

                          @ Alinea.

                          Désolé, mais vous amalgamez encore ce qui est du domaine de l’ordre des choses dans le règne animal (le lion qui, soit dit en passant est en général une lionne, chasse pour se nourrir, pas pour son bon plaisir) et ce qui relève d’un plaisir gratuit qui ne correspond à aucune nécessité vitale (la corrida).

                          Il se trouve que, moi aussi, j’ai passé beaucoup de temps auprès des animaux dans ma jeunesse, et assisté à la mise à mort de poulets, lapins, brebis, chèvres et porcs. Au point d’en avoir la nausée et d’en avoir été très tôt dégoûté à vie. Il n’y avait pourtant là aucune barbarie, mais un acte nourrrissier, au point que l’on s’excusait auprès du « moussu », le porc qui allait être égorgé pour fournir de la viande à la famille durant de longues semaines. Comment peut-on établir un parallèle avec la corrida ?


                        • alinea Alinea 24 septembre 2012 17:46

                          On peut pas ; d’ailleurs je m’en fous complet.


                        • COVADONGA722 COVADONGA722 24 septembre 2012 17:43

                          « neuroscientifique et psychanalytique »

                          yep promet d’etre« joyeuse »  smiley  et un rien Orwellienne la société qui laissera de telle qualités
                          presider à son devenir .

                          Asinus : ne varietur


                          • Julien Tresse Julien Tresse 24 septembre 2012 18:37

                            Désolé COVADONGA722, mais je ne vois pas le rapport avec le sujet de l’article ... Est-ce juste une attaque personnelle ? Je remarque d’ailleurs que certains ne peuvent s’empêcher de rabaisser les autres pour rehausser leurs propres propos ... 

                             

                            Pour ce qui est de l’association premier meurtre - consommation de chair, il se trouve qu’on la retrouve dans le mythe de Sopatros rapporté par exemple par le philosophe Porphyre. Certes il ne s’agit que de mythologie mais il semblerait toutefois que, dès la philosophie grecque, l’association se soient faite entre l’arrivée de ma violence par le premier meurtre et la consommation de viande. Elle n’est donc pas si simpliste que cela, incomplète peut-être mais sans intérêt.

                             

                            Ceci étant dit, je suis bien d’accord pour dire que ce point de l’article aurait mérité un développement plus complet prenant en compte le meurtre pour la défense. Mais mon but n’est pas de faire de la philosophie (je ne joue pas à cela désolé) mais d’exposer un questionnement et de le mettre en perspective avec une actualité qui me touche.

                             

                            J’aurais donc pu inclure la violence pour se protéger, se défendre mais rien ne prouve concrètement qu’elle ait eu lieue (même si on peut penser que oui) alors qu’il est indéniable que le meurtre pour la consommation est effectif puisque de la viande est consommée maintenant.

                             

                            En fait, quoi qu’il en soit sur ce point, ce n’est pas le vrai fond des choses. Je voulais attirer l’attention sur le fait que violence faite sur les animaux et violence faite sur les Hommes est une seule et même chose et que cautionner la corrida revient de fait à ouvrir une porte sur la violence en général.

                             

                            Quant à mon propos sur le CC, je le maintiens fermement. Il est facile de dire que cela est stupide, cela permet de ne pas avoir à développer ...


                            • Julien Tresse Julien Tresse 24 septembre 2012 18:40

                              *ma violence = la violence smiley


                            • COVADONGA722 COVADONGA722 24 septembre 2012 18:56

                              bonjour , rabaisser ?je me borne a identifier votre discour avec les balises que vous avez posées vous meme.Il n’y a pas de volonté d’insulte sauf quE vouloir vous contredire soit perçu
                              par vous comme une insulte.Personellement je n’ai pas d’avis définitif sur le corrida mais j’en ai un sur ceux pour ou contre qui en ont un de définitif.Pour etre clair j’ai un doute sur leur objectivité. Vous etes sur une agora votre discour entendu par plusieurs ne peut en aucun cas raisonner identiquement dans l’oreille de chacun.Avant d’ecouter quelqu’un voulant me convaincre je cherche toujours « d’ou parle t il » .Ma réponse est que si votre approche des faits sociétaux est faites par le biais des deux qualifications « psychoscientistes »que vous avancez je persiste
                              votre vision sociétale rique d’etre fort ennuyeuse et orwellienne.

                              Asinus : ne varietur


                            • Julien Tresse Julien Tresse 24 septembre 2012 20:13

                              Seules les 2 premières phrases vous concernaient (c’était pas clair j’en conviens). Pour ce qui est du terme « rabaisser », je le destinais à ceux qui ne peuvent pas s’empêcher d’émettre un jugement et de dire des grossièretés pour masquer le fait qu’ils n’ont rien à dire. Je trouve que cela pollue la chaîne de commentaires.


                              Si je posais la question de l’attaque personnelle c’est parce que les termes que vous employez sont issus de ma présentation et non de mon article. Ceci étant dit, j’ai conscience que chacun à son opinion, entend différemment les choses et ne pensent pas être détenteurs d’un savoir absolu. J’accepte volontiers la critique quand elle est fondée et ne pas bardée de vulgarité.

                              Enfin, pour ce qui est de ma vision « psychoscientiste » du monde, je suis sûr qu’elle n’est pas « scientiste ». Quant à savoir si elle est pyschoscientifique, j’avoue que je n’en sais rien. J’espère que non ... Peut-être est-il un peu tôt (en un écrit et une présentation plus que succincte) pour le dire. smiley

                            • teddy-bear teddy-bear 24 septembre 2012 23:07

                              Article sans intérêt je n’arrête au titre à l’ode de....Il ne sagirait pas de la formule "à l’aune de
                               ?


                              • la_gata la_gata 25 septembre 2012 11:14

                                @l’auteur

                                je partage depuis quelques années votre quête sur l’origine de la violence ... peut être car moi aussi je suis enseignante devenue éducatrice spécialisée . et je côtoie la violence tous les jours au sein de ma pratique profesionelle .

                                je pense que la reponse combinant langage et éducation ,explique que une partie mais pas tout .. ( le fait de manquer de mots pour s’exprimer et exploser physiquement ) n’oublions pas que la violence verbale et psychologique existent ...

                                certes je pense aussi que tout se joue dans l’enfance.
                                mais le fait de devenir un jour carnivores n’explique pas tout non plus .. je parie que depuis l’époque de nos lointains ancêtres ont existé des disputes sur la récolte des végétaux et des vols ...on peut encore trouver ça au sein de sociétés végétariennes et si n’est pas pour la nourriture il y a toujours des autres problèmes qui mènent à la violence..tels que la jalousie , l’envie ... etc.

                                en revenant au « tout se joue depuis l’enfance » c’est clair que si on aprenne aux enfants depuis tout petits a respecter tout être vivante simplement car on reconnait le droit a la vie et au respect de tous les etres .. ( notez que tuer un animal pour le manger n’implique pas forcement une manque de respect ) notre monde serait different .. et on ne serait là ou nous sommes maintenant .
                                c’est l’idéal mais pas trop applicable vis a vis des insectes porteurs de maladies ou que nous prennent pour leur garde manger smiley
                                ni pour les personnes que habitent dans des endroits ou ne poussent pas trop de végétaux ( les cercles proches des pôles ou les desserts ) obligés d’avoir un régime alimentaire riche en viandes.
                                le probléme commence quand on ne respecte pas ... quand on tue ou fait souffrir un autre etre pour son plaisir ( la je crois que on est plus sur la pista de l’origine de la violence dans l’égoïsme ) cas que arrive entre humains et des humains vers les animaux ( tel le cas extrêmes de la corrida , combat de cocqs , gavage des oies, chasse injustifié ).

                                de ce point de vue interdire la corrida tel qu’ elle est présenté dans les arènes me parait plus que logique et souhaitable par contre je ne suis pas contre « la encerrona » ou on laisse un taureau dans une rue ou place fermée et tous les spectateurs ont le droit de se mettre a courir a coté a leurs risques et périls


                                • Julien Tresse Julien Tresse 25 septembre 2012 21:02

                                  Effectivement vous avez raison, 

                                   

                                  Mon texte est incomplet quant à l’origine de la violence étant donné que je ne parle que du fait d’avoir tué pour se nourrir alors qu’il doit y avoir eu moult autres raisons de le faire. En réalité, je ne fais pas de ce passage du texte un point essentiel de mon propos (je suis d’ailleurs étonné que ce seul point ait été retenu par les critiques de mon article). J’aurais très bien pu arriver par là (au lien entre violence faite aux animaux et violence faite aux Hommes) d’une autre manière. Il se trouve que j’ai repris des travaux de philosophes mentionnant les écrits de Plutarque, Porphyre, etc. Dans la pratique rituelle des Grecs, des gens comme J-P. Vernant ou P. Schmitt-Pantel ont mis en évidence le fait que tout est centré autour du sacrifice et du banquet qui s’ensuit. La cosmogonie grecque, si l’on reprend le mythe de Sopatros fait un lien entre le premier meurtre et le premier sacrifice (réplique de la scène du meurtre), lui-même suivi du premier banquet. Il y a donc un lien entre premier meurtre et première consommation de chair. Certes, il ne s’agit que d’un mythe mais cela est redondant dans d’autres mythologies ... Ce n’est donc pas à négliger non plus. 

                                   

                                  De plus, comme je le dis dans un autre commentaire, il est impossible de savoir si un premier meurtre, autre que celui pour la nourriture, a bien eu lieu avant que le premier animal soit tué afin de le consommer. Certainement que oui, pour des raisons de protection de sa cueillette ou pour défendre un territoire ou pour ne pas se faire manger par un prédateur, etc. Seulement, comme il n’y a aucune preuve de cela je voulais, en ne mentionnant pas ces cas, faire preuve de prudence. D’un autre côté, force est de constater que le meurtre pour se nourrir a dû avoir lieu puisque de la viande est encore consommée maintenant. Il y a donc bien dû y avoir un commencement. Il y s’agit donc d’un oubli choisi par solidité argumentative et par volonté de ne pas surcharger le propos puisque, je le répète, je voulais être simple et non « simpliste » ou « stupide » (comme dit plus haut, car ce que je dis repose sur des lectures d’auteurs reconnus, discutables certes mais sérieux) et je ne voulais pas épiloguer sur ce point qui n’est pas l’essentiel de mon propos.

                                   

                                  Si l’on laisse donc tomber ce point, ma thèse est que si l’on regarde globalement et avec profondeur les choses, la violence animale est intimement liée à la violence humaine. Dans ce sens, la violence inhérente à la corrida est directement en lien avec la violence globale, générale. Ainsi, la décision des sages n’est pas sage justement car ils incitent explicitement à institutionnaliser la violence (en autorisant un spectacle dont la finalité est la mise à mort violente d’un être vivant). D’un autre côté, leur décision ne me surprend pas (quoi qu’en dise Mr Eolas, dont à mon sens la pertinence des propos ne vaut rien ; il s’agit avocat-paris-match en quelque sorte) car leur légitimité à légiférer sur des questions de moralité est nulle. Leurs accointances avec les milieux chasseurs et taurins, leurs « casseroles » personnelles et leur intérêt pour la défense de leurs propres privilèges (et ceux de leurs amis) n’en font pas des personnages aptes à juger de quoi que ce soit.


                                • Julien Tresse Julien Tresse 25 septembre 2012 21:18

                                  Juste pour ajouter que je suis également d’accord avec vous au sujet de l’« encerrona ».

                                  Je ne suis pas contre la corrida (le spectacle, la fête, la passion, la transmission, etc.), je suis contre la mise à mort d’un être-vivant. Une corrida sans blessure ni mise à mort me satisferait très bien (de plus, cela attirerait plus de monde et serait, dans la suggestion du combat, un vrai art) mais les aficionados ne veulent pas en entendre parler : preuve qu’ils viennent bien pour voir une mise à mort et ce, par sadisme et voyeurisme ....

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