Les Tsarnaev « désignés » coupables
Les Tsarnaev ont été « désignés » coupables, sans preuves véritables et vérifiables.
Ils ont été condamnés sans procès.
Nous pouvons tous, un jour, être désignés coupables, sans procès.
Absolument aucune preuve tangible ne fut présentée pour démontrer leur culpabilité hors de tout doute raisonnable.
Malgré ce fait, une portion importante de la population est convaincue, sans l'ombre du moindre doute, que ces gens sont responsables de l'attentat de Boston.
Sans le soutien médiatique, jamais la population n'aurait pu conclure aussi catégoriquement.
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Les Tsarnaev « désignés » coupables
Le journalisme au service de l'accusation.
Tamerlan Tsarnaev a été criblé de balles lors de circonstances nébuleuses.
On ne connaît pas précisément l'endroit de son assassinat ni les circonstances précises. Aucun reportage nous montrant clairement les lieux ou ayant tenté de reconstituer la scène du crime.
On dit que lui et son frère était en fuite suite à un vol de dépanneur (engaged in a shootout with police after robbing a 7-11 convenience store late Thursday) vol démenti par la suite.
On dit qu'ils avaient volé une auto (Mercedes SUV) et kidnappé son chauffeur.
Celui-ci libéré quelques heures plus tard sans avoir été brutalisé. Le présumé conducteur raconte son histoire surprenante.
On dit qu'ils avaient un arsenal impressionnant de grenades, objets explosifs et mitraillettes.
On dit qu'ils ont tiré plusieurs centaines de coups d'arme à feu (type d'armes à feu inconnu) vers les policiers. Tamerlan a alors été abattu dans cette fusillade impressionnante. Dzhokhar, le plus jeune, a été blessé, mais a pu prendre la fuite
Quelques heures après cette fuite presque miraculeuse de Dzhokhar, ce jeune de 19 ans, blessé, on déploie 9000 militaires et policiers dans les rues de Boston. Boston complètement paralysé et désert ! L'équipement déployé est digne d'une guerre d'envergure, chars d'assaut, hélicoptères, blindés, équipement de vision nocturne, équipement de télécommunication et troupes lourdement armés.
La grande région de Boston, la 10e plus grande ville des États-Unis est mise sous la loi martiale. Plus aucun citoyen n'a des droits et quiconque n'obtempère pas peut être mis sous arrêt ou, à voir les fusils pointés, abattu à bout portant.
Du jamais vu qui passe pourtant comme un événement presque "normal" dans nos médias ! On nous explique cette "chasse à l'homme" simplement « spectaculaire ». Les journalistes semblent vraisemblablement au service du pouvoir, on ne remet pas en question le muscle déployé pour capturer un jeune de 19 ans blessé.
Dans notre presse occidentale où tout événement est traduit en coût, en $$$, cette fois-ci, rien. Comme si la paralysie pendant 24 heures d'une ville de l'importance de Boston ne représentait rien au niveau économique.
Imaginez simplement un centre d'achat inopérant pendant 24 heures ! Imaginez le nombre d'épiceries, de magasins à grande surface à travers Boston et sa banlieue privé de 24 heures de vente ! Cela se chiffre en millions.
Imaginez les pauvres pétrolières dont les points de service auraient été déserts pendant 24 heures, encore des millions ! Imaginez l'ensemble de l'économie si aucun autobus, aucun métro, aucun taxi, aucun camion de livraison ne peut circuler pendant 24 heures ! C'est incroyable ! Incroyable que dans notre société capitaliste où chaque minute représente des $$$, nos journalistes aient pu passer sous silence cette démonstration de force et de la mise au pas des citoyens.
Nos (sic) journalistes nous ont montré leur capacité de "normaliser" une fois de plus, un événement totalement invraisemblable, démesuré, totalement hors du bon sens. Dans nos journaux, nos médias, ce fut finalement Boston comme si rien de déconcertant ne s'était passé !
À la suite, dit-on, d'un appel au 911, le jeune Tsarnaev est découvert par caméra infrarouge, caché dans une embarcation de plaisance, hors de l'eau, sur une remorque.
On le voit ici, sortir de sa cachette.
La photo nous montre qu'il peut marcher et que sa blessure n'est pas majeure. Quelques minutes plus tard, il est criblé de balle et presque par miracle survivant. On dit qu'il est sérieusement atteint à la gorge.
Sa vie serait en danger. Il parvient à être sauvé aux soins intensifs d'un hôpital, cependant, il ne peut s'exprimer, sa gorge ayant été sérieusement blessée.
Quelques jours plus tard, on dit qu'il a avoué son crime en faisant par des gestes son seul moyen de communication.
On dit que les frères Tsarnaev se seraient vantés de l'attentat de Boston en disant au conducteur kidnappé lors du vol dela Mercedes en être les auteurs.
On dit que le jeune Tsarnaev caché dans l'embarcation de plaisance alors qu'il se sait pourchassé par une horde de militaires et de policiers, aurait fait un graffiti incriminant sur une cloison du bateau. Aucune photo de ce graffiti n'a été rendue disponible, il semble que ce soit dans la catégorie « secret d'État ». Il aurait été intéressant de faire voir le graffiti par un graphologue. Il est surprenant qu'un jeune, accusé d'un méfait et paniqué de se faire attraper, ait l'idée de graver sur le mur un aveu de culpabilité. Il aurait été plus "normal" psychologiquement parlant que celui-ci grave plutôt son innocence, et ce, qu'il soit coupable ou non. Les meurtriers et les criminels clament toujours leur innocence. Dzhokhar est une exception surprenante. On va sans doute réfuter cette « exception » à la coutume que c'est en fonction de son intense croyance religieuse, parce « qu'on le dit » "islamiste".
Un ami de Dzhokhar a été assassiné lors d'un interrogatoire musclé de la part du FBI. Un autre jeune, sans arme entourée d'agents du FBI et de policier, abattu. Cela fait trois jeunes dont nous ne pourrons jamais connaître leur version. Nous ne connaîtrons d'eux que la version des agences gouvernementales qui les accusent.
Récemment, Jean-François Bélanger de Radio-Canada qui fut lors de la guerre d'invasion de Lybie par l'OTAN et ses mercenaires islamistes, une sorte de porte-parole [1] de ces barbares qui ont tué en criant « allah wakbar » le chef de l'État libyen et son fils, Jean-François Bélanger donc a eu l'excellente idée d'aller rencontrer Mme Zubeidat Tsarnaev.
Ce qui ressort clairement de cette rencontre est, non pas les propos de Mme Tsarnaev comme nous aurions pu nous attendre, mais l'interprétation de ses propos. Une fois de plus nous constatons que le rôle du journaliste n'est plus de livrer l'information, mais bien de faire en sorte de nourrir une vision, une version, bref un jugement clair net et précis.
Les frères Tsarnaev ont été « désignés » comme étant coupables et les journalistes ont pour mission de faire en sorte que cette « désignation » se transforme en culpabilité sans l'ombre d'un doute, totale et catégorique. Nul besoin de procès, nul besoin de preuves irréfutables et vérifiables, simplement des mots et des semblants de "preuves" qui ne pourront jamais être ni scrutées et ni vérifiées par qui que ce soit d'indépendant et qui n'est pas au service de ceux qui écrivent le scénario.
Le principal intéressé, Dzhokhar, ne pourra jamais être rencontré ni par ses parents, ni par ses amis, ni par aucun journaliste d'enquête véritable.
Absolument aucune preuve n'existe concernant la culpabilité de ces deux jeunes gens et pourtant une très forte proportion de la population est totalement convaincue de leur culpabilité. Ce fait est alarmant.
Ce fait alarmant est la preuve que l'arme de manipulation massive est redoutable. On peut nous inculquer profondément dans le cerveau et dans le cœur des jugements radicaux. La réalité n'a plus de prise, c'est le discours qui détermine notre vision.
Notre système de justice disant que nous sommes innocents jusqu'à preuve du contraire ne tient plus.
Concernant l'attentat de Boston, les frères Tsarnaev ont été « désignés » comme étant les auteurs. Aucune preuve n'existe démontrant leur culpabilité. Dès qu'ils ont été « désignés » comme étant coupables, un scénario rocambolesque a été élaboré. Sans l'aide précieuse du milieu journalistique, ce scénario n'aurait pu tenir plus de quelques heures.
Tamerlan Tsarnaev semble avoir été peut-être "courtisé" par les services secrets US pour accomplir des tâches sans doute inavouables. Les parents de Tamerlan sont catégoriques,la CIA et le FBI ont rencontré le jeune homme et leur ont livré une évaluation positive de leur fils. La CIA et le FBI vantaient les qualités de leader du jeune homme.
Le servile journaliste Jean-François Bélanger au lieu de nous faire entendre complètement les propos de Mme Tsarnaev, affirme plutôt « catégoriquement » que Mme Tsarnaev est dans le "déni". Selon JF Bélanger, la culpabilité des frères Tsarnaev ne fait pas l'ombre d'un doute. Il accuse donc la mère des deux jeunes hommes de "déni". Nous constatons, une fois de plus, que M. Bélanger ne fait pas de journalisme, c'est-à-dire rapporter le plus fidèlement possible simplement les faits ou les propos, mais nous livre son interprétation catégorique de la situation, tel un juge ayant étudié longuement chacun des points obscurs de ce dossier nébuleux.
M. Bélanger ne livre pas de l'information, mais impose un jugement.
Il est intéressant d'étudier le comportement journalistique pendant la commission Charbonneau ainsi que celui du journalisme (sic) international. Le premier fait preuve de journalisme véritable, toujours accroché aux faits, aux déclarations complètes, aux circonstances, aux doutes et aux preuves. Pendant toute cette année d'audience et d'analyses de la commission Charbonneau, jamais nous n'avons entendu un seul journaliste accuser un témoin de mentir (et dieu sait que le mensonge était palpable), jamais un journaliste ne s'est permis d'accuser catégoriquement et même légèrement un seul acteur de cette vaste enquête, ils se sont toujours contentés de ne relever que les faits, souvent des faits démontrant clairement la culpabilité ou le mensonge. Malgré la multitude de preuves, jamais aucun journaliste n'a joué au juge !
Par contre, si on observe le comportement journalistique (sic) au niveau international, c'est tout autre. La référence aux faits disparaît, on utilise certains faits utiles pour soutenir des scénarios ou des accusations et on laisse tomber les faits qui mettent en péril ces mêmes scénarios ou mensonges. Le journaliste international fait de la propagande et livre une vision, voire des mensonges.
Comment expliquer ?
Une bonne partie de la réponse se trouve sûrement derrière les portes closes du Bilderberg. Ce Bilderberg dont nous faisions un survol « IRONIQUE » la semaine dernière. (IRONIQUE en majuscule parce qu'il y a malheureusement plusieurs personnes qui semblent étanches à l'ironie (cherchez, s.-v.-p. la définition de « ironie » dans le dictionnaire !)
Serge Charbonneau
Québec
[1] Exemples du travail de Jean-François Bélanger en Libye.
Les combats se poursuivent en Libye, rapporte Jean-François Bélanger
Jean-François Bélanger décrit l'atmosphère qui règne en Libye à la suite de la résolution de l'ONU.
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