Liu Xiaobo, dissident chinois : le prix de la liberté et le prix Nobel de la Paix

La charte 08 est un document conçu pour faire plaisir à quelques occidentaux en goguette et n’est en rien quelque chose de sérieux.

De plus, des intellectuels gouvernant un pays quel qu’il soit n’est déjà pas souhaitable, alors la Chine .... A choisir, je préfère encore le Dalaï lama, c’est tout dire.

Votre position tient en deux points : l’Occident n’a aucune leçon à donner. La démocratie est un concept impossible à transposer en Chine. Vous conviendrez que ce n’est pas compliqué d’écrire deux lignes.
Maintenant, qu’avez-vous d’autre à avancer pour étayer votre affirmation précédente ?
D’avance merci.

Bruno

Pour ce qui est des leçons, oui tout à fait : strictement aucune leçon à donner. Je ne vois même pas quelles vous pourriez donner, à moins d’oublier totalement un passé plus que récent.

Je n’ai jamais dit que la démocratie était impossible en Chine. Par contre sûrement celle d’un pays comme la France, et ce pour plein de raison. La Chine doit inventer un système à elle, sous peine de ressembler à l’Inde, la belle référence.

Pour ce qui est d’écrire deux lignes, il est vrai que mes écrits traitent bien plus du quotidien des Chinois, vous savez ces choses qui ne vous intéressent pas vous les « intellectuels ».

C’est à dire manger, avoir un toit, un travail de manière permanente, soit tout ce qui leur a été interdit par le passé, tant par les seigneurs que par les communistes et même par les colonisateurs démocrates. Mais toutes ces choses ne vous intéressent pas, vous, c’est davantage le paraître, le coup d’éclat sans risque.

Dans un mois, Liu Xiabao sera redevenu un illustre inconnu, grâce à la perspicacité d’intellectuels tels ceux du prix Nobel, il sera certain de purger sa peine jusqu’au bout.

Mes sincères félicitations, rassurez-vous votre image d’intellectuel de salon est sauve.

Vous voyez, bien plus de 2 lignes ...

http://www.refletsdechine.com

« Le lien que vous avez proposé montre votre grande connaissance de la Charte et transcende les jugements sommaires. Merci. »

pas difficile, il suffit de savoir lire, mais si vous connaissiez un tant soit peu ce pays, vous sauriez qu’elle est inapplicable.

De plus, je me demande bien pourquoi vous désirez appliquer ailleurs un système qui ne fonctionne déjà pas chez vous.

Alain

P Chantebois. Dans l’article cité (qui n’est pas médiapart, mais d’un blog du site), je tire :

Certains écrivains en Chine affirment qu’aujourd’hui ils peuvent écrire sur tout ce qu’ils veulent. Oui, presque. Ils peuvent écrire sur le sexe, l’inceste, la violence, les défauts humains, mais ils n’abordent rien qui concerne des informations potentiellement ‘sensibles’

Finalement, c’est pas très diffèrent d’ici. En France, vous pouvez publier ce que vous voulez, mais si vous sortez trop de la ligne autorisée, votre ouvrage ne recevra aucune publicité.

Jai tendance à trouver l’article trop engagé. Je doute qu’en se confrontant directement au pouvoir, Xiaobo obtienne des résultats, dans le contexte actuel. Ceux qui agissent dans l’ombre me paraissent plus efficaces.

 Albie : « De plus, je me demande bien pourquoi vous désirez appliquer ailleurs un système qui ne fonctionne déjà pas chez vous. »

+1. La démocratie telle que nous la connaissons n’a rien d’idéale. Elle est même en echec grave, ce qui ne nous autorise à donner aucune leçon.

Philou,
 Pourrais-je vous demander d’étendre votre vision à d’autres pays que cet antagonisme entre France et Chine ?
 Je ne suis pas français. Restreindre à cela est totalement réducteur.
 La France n’est pas plus le centre du monde que la Chine.
 Donc, chacun a sa vision propre.
 Merci d’avance.
 

« Mais cette démocratie à réinventer est toujours cent fois plus appréciable pour le peuple, la culture et les idées, qu’un système politique unique dictant ce qui est juste ou non, quitte à emprisonner celles et ceux qui ne rentrent pas dans le modèle. »

Je n’en suis pas si sur que cela. Je pense que chaque pays traverse des périodes qui sont adaptées à son niveau et son expérience. Dans les pays émergents, il n’y a souvent eu aucune expérience de la démocratie. Un régime autoritaire , mais qui prend soin des équilibres sociaux, peut être un passage nécessaire vers une société plus démocratique.
C’est vrai qu’ici nous n’avons pas à subir la censure, mais pour la culture et les idées je trouve qu’il y a une dégénérescence aussi.
Dans les pays qui n’ont pas notre niveau de vie et notre passé, les idées démocratiques peuvent passer après la nécessité de satisfaire les besoins primaires et assurer l’’ordre de la société. Et il faut du temps pour que ces idées murissent.
C’est pour cela que je trouve aberrant de pousser à la démocratie à tout prix, car un peuple qui n’y est pas prêt tombera dans des dérives qui peuvent être destructrices, sans parler de la manipulation qui peut venir de l’extérieur.
Même nous ne sommes pas à l’abri d’un retour en arrière.
C’est pour cela que je trouve l’évolution de la Chine actuelle satisfaisante. Et je pense qu’elle le serait encore plus s’il n’y avait pas la pression et les manœuvres incessantes de certains impérialismes occidentaux.

« Pourrais-je vous demander d’étendre votre vision à d’autres pays que cet antagonisme entre France et Chine ?
 Je ne suis pas français. Restreindre à cela est totalement réducteur. »

Désolé. mais je préfère parler de ce que je connais. Je ne suis pas sur de bien évaluer les différentes situations en Europe, en Belgique ou ailleurs.
Bon, si vous y tenez, je dirais que le problème de la démocratie en Belgique me parait aussi aigu qu’en France.

Philou,

 Je ne dis rien d’autre plus bas :
 Je répète « Un monde parfait cela n’existe pas. Je ne suis pas sûr qu’il y ait un infini à l’horizon, vers lequel il faudrait tendre. Entre la droite et la gauche, combien de degrés croyez-vous qu’il y ait ? »
 Cela ne veut pas dire que tout est à mettre dans la même soupe. 

M. Chantelois,

Alain

@chantelois :- si j’avais l’intime conviction que votre statut de résident temporaire ou permanent de la Chine ne vous autorise en rien à parler au nom du peuple qui vous accueille et à condamner une opinion, contraire à la vôtre, du haut d’une autorité qui ne vous est conférée par aucun droit, et dont vous vous arrogez allègrement,

Où étiez vous, et où sont vos écrits lorsque les chinois crevaient de faim et qu’une bonne de ces intellectuels se disaient maoïstes ?