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Accueil du site > Tribune Libre > Loi sur la prostitution, respect d’autrui et travail forcé

Loi sur la prostitution, respect d’autrui et travail forcé

Mon but n'est pas d'attaquer les opposants et les partisans de la loi sur la pénalisation du client mais de montrer les erreurs de ces derniers et d'aborder les problèmes de respect et de contraintes posés par la prostitution mais aussi par d'autres activités.

Au sujet des plus de 90 % des prostitué(e)s (femmes, transexuels, hommes) victimes de réseaux, s'il est vrai que ce pourcentage établit à partir d'interpellations policières de prostitué(e)s est faux, il n'en demeure pas moins que plus de 90 % exercent sous une ou plusieurs contraintes.

Si la contrainte n'est pas celle d'un proxénet, elle est d'origine financière pour se procurer des stupéfiants ou pour vivre. Avec la montée de la pauvreté notamment en Espagne, Grèce, Pologne, Roumanie, cette troisième catégorie de prostitution contrainte est en expansion,ce qui n'est pas une évolution positive.

Quant à la prostitution réellement choisie, elle existe, mais c'est comme pour les poissons volants, elle est très loin de constituer la majorité du genre.

Pour ce qui est d'une possible diminution ou augmentation du nombre de violence sexuelles commises en cas de modification du statut de la prostitution, aucune étude ne montre d'augmentation ou de diminution des agressions en cas de pénalisation ou de dépénalisation.

Au sujet des client(e)s, si les catégories évoquées pas des opposants et des partisans de la loi : clients handicapés qui ne peuvent avoir de relations sexuelles sans passer par le recours à des prostitué(e)s, clients pervers recherchant à avilir et posséder l'autre par une relation tarifée existent, elles ne sont pas les seules : recherches d'aides psychologiques, de pratique de fantasmes (homme et deux femmes...), comportement collectionneur...

Pour conclure sur les participant(e)s au débat, je constate, chez beaucoup, un manque de respect, ils veulent agir sur les prostitué(e)s, qui sont les principaux concerné(e)s, sans les contacter, et je ne parle même pas de l'ignominie faite aux victimes des dispositions anti IVG, par les « 343 salauds ».

Il me semble logique que les droits et les lois au sujet concernant la prostitution soient principalement établis par les prostitué(e)s.

Autre élément, je considère le fait de qualifier un vendu (politicien, scientifique, journaliste, militaire, policier...) de « pute » comme une insulte faite aux prostitué(e)s, qui échangent un service souvent physique contre de l'argent mais qui ne se vendent pas corps et âme comme les vendus cités ci dessus.

N'étant ni prostitué, ni client, je voudrai élargir le débat sur deux sujets qui nous concernent tous, les contraintes du travail et le respect de l'autre.

Pour ce qui est de la sexualité, si les comportements et les besoins varient fortement d'un individu à l'autre, de plusieurs fois par jour à l'abstinence, du moment que c'est pratiqué entre adulte consentant, cela demeure de la diversité qui ne constitue, ni un défaut, ni une qualité.

La loi ou son abolition ne change rien au problème de respect de l'autre qui ne concerne pas que la prostitution, mais l'ensemble de la société.

Les harcèlements, les violences, le sexisme, le racisme et les autres sectarismes affectent le monde du travail, les familles, les quartiers...

Aussi une éducation sur les conséquences de ses actes et une amélioration des comportements concernant le choix des achats, le respect des biens communs de l'environnement et d'autrui, est indispensable au niveau économique et humain.

Pour beaucoup, le travail est une contrainte et demeure avilissant, c'est à nous d'agir pour améliorer nos conditions de vie pas seulement en défendant et en améliorant le droit du travail, néanmoins indispensable si nous ne voulons pas subir une nouvelle forme d'esclavage.

Mais aussi, en partageant le travail, l'augmentation de la productivité doit aboutir à une réduction des contraintes et du temps de travail, non au chômage et au gaspillage.

En changeant nos comportements, vivre en société ne signifie pas faire comme les autres, se comporter comme un mouton suivant une mode (pléonasme), mais être autonome et ne pas nuire à son entourage.

Gégé


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11 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 22 janvier 2014 10:57

    voila un sujet compliqué ou chacun pense avoir « LA SOLUTION », et donc beaucoup ont des avis trés tranché...

    voir : PROSTITUTION, OU EN EST-ON ?


    • Nicolas_M bibou1324 22 janvier 2014 10:58

      Après avoir lu l’article, je me suis dit « oui, et ... ? »


      Vous partez de la condition générales des prostituées, en passant par les expressions dans le langage, vous parlez de la violence, des anti IVG, de qui décide des lois, du travail et de la répartition des taches dans la société, pour conclure sur la façon de s’intégrer à la société, l’autonomie et la mode.

      C’est quoi le fil directeur ? C’est quoi l’opinion qu’est sensé dégager l’article ? Quel est votre apport dans le débat ? Je ne vois qu’un flot de paroles qui ne contiennent que du vide.

      • Gégé 22 janvier 2014 14:30

        L’opinion est que cette loi n’apporte rien, elle est faite sans les avis des prostitué(e)s,
        et que deux des problèmes posés par la prostitution : la contrainte du travail et le respect de l’autre ne sont pas abordés.


      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 23 janvier 2014 13:05

        « La loi ou son abolition ne change rien au problème... »

        Vous avez raison d’écrire ça ; le problème c’est que votre article non plus, ne change rien... ni n’apporte rien, sinon l’étalage d’une décisive... indécision.
        Vous arrivez à voter ?


      • spartacus spartacus 22 janvier 2014 11:43
        Ayant déja participé comme jury pendant 3 semaines dans, sur 8 affaires, 7 de viols et une seule de vol. Et semble t-il c’est comme cela tout le temps.
        Il existe une misère sexuelle glauque dans ce pays. 
        La pénalisation de la prostitution entraînera t-elle pas l’effet pervers d’une augmentation de violence par des frustrés ?

        • Gégé 22 janvier 2014 14:32

          De violence envers les prostitué(e)s, probablement, car ils et elles se retrouveront contraint à accepter des clients violents (drogués, alcooliques) qu’ils et elles n’acceptaient pas avant.


        • jef88 jef88 22 janvier 2014 12:36

          il n’en demeure pas moins que plus de 90 % exercent sous une ou plusieurs contraintes.
          Si la contrainte n’est pas celle d’un proxénète, elle est d’origine financière pour se procurer des stupéfiants ou pour vivre

          OOOOOHHHHH !
          Et tous ceux qui sont contraints de travailler en bureau ou usine pour vivre !
          ce chiffre de 90% ne veut absolument rien dire


          • Gégé 22 janvier 2014 14:26

            D’où ma conclusion sur les contraintes liées au travail qui touche la plus part des professions.


          • pergolese 22 janvier 2014 14:12

            Quel sera le poids de cette loi « pédagogique » si le pays voisin adopte une position diamétralement opposée ? Les textes sur l’avortement, c’est pareil...La France fait exactement le contraire de l’Espagne. En France, l’amendement selon lequel la notion de « détresse » serait supprimée sonne même comme un défi à l’Espagne.

            C’est une loi « morale » d’autant qu’elle est inapplicable (sauf à utiliser des moyens illégaux). Et c’est précisément parce qu’elle est inapplicable que c’est une loi moraliste. Ce n’est pas à la loi de faire de la morale.


            • Gégé 22 janvier 2014 14:35

              Le plus important, n’est pas cette loi bidon, mais les problèmes liées aux relations sociales : harcèlement, travail contraint, sectarisme qui se manifestent envers les prostitué(e)s mais également envers beaucoup de nos concitoyens.


              • Stof Stof 22 janvier 2014 22:50

                Je suis contraint à travailler par mon Pôle Emploi !

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