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Accueil du site > Tribune Libre > Maroc : la lutte contre la corruption peine à décoller

Maroc : la lutte contre la corruption peine à décoller

Le Maroc perd cette année quatre points dans l’Indice de la perception de la corruption (IPC), rendu public, par Transparency International. Avec la même note que l’année dernière à savoir 37 sur 100 points, le pays est passé du rang 87 en 2012 à 91 cette année. Bien que le nombre de pays évalués cette année soit passé de 176 en 2012 à 177, soit un pays de plus que l’année dernière, le dernier classement de notre pays par Transparency International montre que le Maroc continue de régresser d’année en année dans le classement de la perception de lutte contre la corruption.

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Image de Harvard Political Review

Cette situation interpelle certes le gouvernement en charge des affaires publiques mais aussi l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (l’IPCPC) organisme chargé de « prévenir la corruption » dans notre pays.

S’agissant du gouvernement, celui n’a pas jusqu’à présent mis en place une stratégie claire et conséquente pour la lutte contre ce fléau. Il y a certes eu des campagnes de sensibilisation à la corruption comme la dernière qui a été engagé par le Ministère de Modernisation des services publics. Mais rester au niveau de la sensibilisation cependant ne sert pas à grand-chose si celle-ci n’est pas accompagnée de mesures concrètes sur le terrain et n’est pas inscrite dans une stratégie plus globale. Inviter par des spots publicitaires les marocains à ne pas « s’adonner à la corruption » est une attitude un peu infantile qui ne prend nullement en considération l’ampleur du phénomène, ainsi que son enracinement malheureusement dans la société marocaine.

Au lieu d’engager une « campagne de sensibilisation » le gouvernement aurait été bien inspiré d’engager un travail de fond qui consisterait par exemple à conduire les actions suivantes :

- simplifier et normaliser les circuits et les procédures administratives et les rendre plus transparentes,

- inviter par voie réglementaires les administrations à répondre dans un délai précis et motiver leurs actions de refus ;

- développer l’utilisation de l’outil informatique dans le traitement des dossiers et éliminer autant que possible l’intervention humaine ;

- revoir les textes et procédures de passation des marchés et commandes de l’état, des collectivités locales et des établissements publics pour plus de transparence notamment dans l’établissement des cahiers des charges ,dans le traitement des concourants ;

- revoir les procédures d’engagement, de liquidation et de paiement des dépenses de l’état, des collectivités territoriales et des établissements publics.

 D’autres actions de préventions peuvent aussi être menées par les départements concernés pour en priorité éviter l’intervention humaine autant que possible ex : en matière de sécurité routière, voir la possibilité de faire disparaitre les agents verbalisateurs qui arnaquent souvent des automobilistes désarmés (police et gendarmerie) au profit de radars fixes. Activer aussi, les organismes de contrôle notamment les inspections générales dépendant des ministères en les dotant de structures étoffées. Et enfin en finir avec un certain" laxisme ambiant" dans le traitement notamment par la justice des affaires de corruption.

Il ne s'agit pas pour moi de faire une liste des actions à entreprendre , mais de montrer que des pistes existent et la mise en œuvre d’actions conséquentes ne requiert qu'un volontarisme politique du gouvernement.

 En effet, la corruption dénoncée presque quotidiennement par la presse nationale constitue un frein au développement économique et social du pays et à l’état de droit. Elle frappe indistinctement les plus faibles pour des accès aux soins dans les hôpitaux publics par exemple que des opérateurs économiques. Nos partenaires commerciaux notamment l’Union Européenne qui ont mis à la disposition de notre pays des dons et des lignes de crédits pour une meilleure gouvernance et une meilleure transparence doivent attendre de notre pays des actions conséquentes au lieu et place de ces campagnes de sensibilisation.

 Si le rôle du gouvernement dans la lutte contre la corruption doit être redéfini pour plus de vigueur dans la lutte contre ce fléau ; quid de l’ICPC  l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption ? 

Malheureusement, cette dernière créé en 2007 et rattachée au chef du gouvernement et qui devait être le fer de lance d’une politique de lutte contre la corruption, au lieu d’être une administration de mission avec des structures légères et efficientes est devenue une sorte « d’usine à gaz » avec une lourde organisation administrative plus capable de rédiger des rapports, de réaliser des études, d’organiser des réunions et de participer à des conférences internationales que de proposer et de veiller à la mise en œuvre d’ actions concrètes sur le terrain.

En outre, un projet de texte en cours d’élaboration est susceptible de rendre cette structure encore plus lourde. Car à côté de la proposition de mesures de lutte contre la corruption et l’évaluation des actions étatiques dans ce domaine, elle va être appelée à la réalisation des investigations et des constatations d’actes délictueux en matière de corruption ce qui va l'éloigner de sa fonction premiére à savoir : la prévention.

 A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la corruption le 9 de ce mois nous avons assisté à une fuite en avant, tant du chef de gouvernement islamiste du PJD qui a reconnu le déclassement du pays en matière de corruption comme une fatalité que du directeur de l’ICPC qui a avancé qu’il ne s’agit nullement d’un déclassement puisque le pays a gardé la même note que l’année dernière. Il propose à cet effet une énième étude sur la corruption dans le pays avec le commissariat au plan. 

NB : cet article qui a été actualisé a été publié sur mon blog et repris sur le site marocain Lemag.ma sous le titre « Maroc : la corruption n’est pas une fatalité. » 


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30 réactions à cet article    


  •  Mohamed Takadoum Bouliq. 11 décembre 2013 23:02

     Merci.L’illustration est prélevée d’un article sur la corruption en Inde. La source est donnée sur l’article.


  • Aristoto Aristoto 12 décembre 2013 14:59

    Allah, Al watan, Al malek !!!


  •  Mohamed Takadoum Bouliq. 11 décembre 2013 23:42

     Vous auriez du vous arrêter à l’illustration. Le chef de l’état contrairement à vos accusations faites sous couvert de l’anonymat n’a pas besoin de corruption ni lui ni sa famille. Vous le savez très bien.

    Je parle de l’indice de perception de la corruption ; de cette corruption endémique que vivent mes compatriotes et les moyens et la volonté de s’en débarrasser. Si c’est du blabla pour vous passez votre chemin.

    L’article bien que repris sur Agora a été publié d’abord sur mon blog et ensuite sur un site marocain.


  • Aristoto Aristoto 12 décembre 2013 14:58

    Houlà monami jeanbal, je ne vous le permet pas !! LA maroc est une monarchie de douze siècles, et votre atteinte à la dignité du roi est un blasphème inacceptable !!!

    Bouliq, té d’utilité publique !! Vive le Roi, vie le Maroc !!!


  • jamjam 12 décembre 2013 00:59

    Comment améliorer les choses dans un pays qui vit en partie avec l’argent du cannabis dont il inonde l’Europe ? Et personne n’en parle d’ailleurs.


    • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 01:18

      Tous les gouvernements en sont complices à 100% c’est de notoriété publique..

      L’Angleterre a importé le culte de l’opium en Chine quand c’était sa colonie pour mieux exploiter les locaux et détruire le pays.
      Depuis que l’OTAN est en Afghanistan il n’y a jamais eu autant de pavot.
      La CIA tape plus dans la coke etc...

      On ne peut pas reprocher aux peuples ce sur quoi ils n’ont aucun contrôle réel à part l’illusion d’en profiter, quand ça se gâte ce sont les petits qui se font arrêter pour « l’illusion publique de la lutte anti-drogue » .
      Les gros politiques eux sont contents, la dope calme les gens, les endort et fait voyager le pognon pour leurs loisirs, la corruption ou leurs certificats de complaisance.

      On nage en plein moyen âge, là où les curés vendaient des certificats d’absolution pour les pêchers, désormais c’est le politique ou autre « élite » qui les vend.


    • claude-michel claude-michel 12 décembre 2013 07:51

      Le Maroc est un grand bordel ou tous les pédophiles du monde viennent trouver de la chair fraîche d’enfants innocents pour des jeux que le roi de ce pays (il le sait) ne condamnent pas.. ?

      De chez nous bons nombres de politiciens et d’artistes y vont pour se payer des gamins ou des gamines misent à leur disposition... !
      Debbouze et Belkacem devrait en parler...ils sont aux premières loges pour dénoncer ce trafic d’enfants.. ?
      Mais comme de parfaits hypocrites ils se taisent...Politique oblige sans doute.. ?
      Deux bouffons de plus...

      •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 08:33

        C’est dans ta tête qu’’il y a un grand bordel et il est temps d’y remédier

        .Le Maroc, seul pays arabe qui n’a pas de pétrole est un pays qui se développe malgré ses maigres ressources fier de son passé ancestral.


      • claude-michel claude-michel 12 décembre 2013 09:29

        Par Bouliq.....Vous racontez des bobards...le Maroc un pays qui se développe... ?

        L’armée et la police secrète tiennent la rue et empêche tout débordement...Les jeunes quittent le pays pour tenter de trouver du travail ailleurs...Les gens sont pauvres mais un jour l’islam (qui se cache pour l’instant) prendra les rennes de ce pays...Lisez donc cet article du Figaro...

        •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 10:12

          Le Maroc n’est pas une république bananière Il a 12 siècles derrière lui. Le protectorat franco-espagnol n’a duré que 50ans.Les journaleux du Figaro qui font leurs articles de leur chambre d’hôtel n’ont rien compris à ce pays.Le PIB a plus que doublé en 10ans avec une moyenne d’augmentation de 5%.

          Moi qui vis dans ce pays, je peux vous dire que c’est un grand chantier. Il est normal que des jeunes cherchent à améliorer leur situation en voyageant ailleurs.C’est ce que font beaucoup de français qui sont par centaines de milliers à Londres ou ailleurs.

          Quand au péril islamique,notre constitution est claire ; le domaine religieux est une attribution du Roi.C’est pourquoi même avec un gouvernement dirigée par un chef de gouvernement islamiste, le pays continue de vivre comme avant.

          Bien sur qu’il ne faut pas masquer les défis ;le Maroc reste un pays pauvre(pas de pétrole) donc avec beaucoup des insuffisances et c’est normal. L’essentiel c’est qu’il va de l’avant.


        • claude-michel claude-michel 12 décembre 2013 10:15

          Par Bouliq. ....vous travaillez pour le roi et faîte de la propagande pour montrer l’envers du décor...La réalité est toute autre...vos propos sentent mauvais...Désolé !

          Moi aussi je connais ce pays...

        • Aristoto Aristoto 12 décembre 2013 14:54

          Oui le maroc a douze siècle derrière lui , et bien entendu la Nation France remonte au baptême de Clovis !!!

           smiley


        • claude-michel claude-michel 12 décembre 2013 10:42

          12 milliards de dollars pour s’armer.. Le financement de se contrat d’armement ne c’est pas fait avec l’argent de la production de cannabis (çà c’est une tirelire personnelle)...Mais de qui, de quoi a-t-il PEUR ?..Possible que ce se soit de son propre peuple.... ?..- Des champs de cannabis à perte de vue dans le RIF.

          - Des villages entiers qui tirent leurs subsistances de la culture du cannabis dans le RIF.

          - Des villages cernés par les plantations de cannabis dans le RIF.

          - Des bidonvilles à perte de vue juste à coté de l’opulence à Casablanca même. Et autres grandes viles.

          - Des bidonvilles ou l’eau est desservie par une fontaine publique pour tout un douar (village)

          - Et pas mal d’autres squelettes cachés dans les placards du palais.

          Alors, au lieu de sacrifier, le tiers du budget national, en gadgets, le P’tit Moh serait bien inspiré pour une fois de se penché sur les vrais problèmes en générale et le RIF en particulier.

          Et de pourvoir ce dernier, en infrastructures routières, hospitalières, industrielles etc…

          De recyclé les plantations de cannabis par une agriculture plus comestible !!! Attention, ne pas faire miroiter au peuple une aide providentielle de la communauté Européenne. Comme l’avait fait le précédent roi.

          Aide qui se chiffrée milliards d’euros, qui c’est volatilisée. Et qui comme par enchantement, la superficie des terres de cannabis a été multiplié par dix. Comme c’est bizarre....Le Maroc avance en effet.. ?


          •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 12:01

            « Papy râleur » Apparemment vous avez beaucoup de temps libre .A10h45 vous êtes toujours la

            Cela sera ma dernière réponse pour vous.Je ne suis pas de ceux qui crachent dans la soupe et insultent leur pays dans la presse étrangère et je ne défend personne.

            Parlons en de la culture du « kif ».,ce que vous appelez cannabis. C’est une culture traditionnelle dans le Rif il est vrai. Le kif était utilisé comme plante médicinale, dans la confection d’ habillement et une consommation domestique mesurée avant que les mafias venues d’Europe ne viennent pour l’industrialiser et en faire un stupéfiant.Les petits fellahs du Rifs n’en tirent pas grand chose de même que le pays.Ce sont les mafias européens alliés à des trafiquants locaux qui en profitent.

            Une lutte est comme même est engagée dans le pays contre ce fléau.Les surfaces de cultures ont été réduites ces dernières années de 60% (voir les chiffre de l’organisme onusien de lutte contre les stupéfiants).

            Quand au developpement de la région du nord parlons en ; longtemps délaissée, la région connait un développement des infrastructures sans précédents.Avec les nouveaux ports de Tanger Med et de Nador la région connait un développement économique sans précédent.

            Je vous invité à venir voir. Il est vrai que les touristes européens préfèrent l’exotique dans le villes touristiques et ne s’intéressent nullement au développement de ce pays.


          • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 13:35

            Bouliq qui traite les Français de racistes et d’Islamophobes et même de colonisateurs :

            Même lors de « l’Algérie Française » dite « colonisée » la proportion d’Européens en Algérie n’était pas si grande que l’actuelle proportion d’Africains en Europe.

            Les chiffres officiels et gravés dans le marbre sont incontestables :

            Population Algérienne totale : 9 442 000 Habitants

            Européens : 117 366

            Européens Israélites : 480 000

            On est très très loin de la proportion d’Africains en France ou même de la proportion de Musulmans en France .... (je ne parle même pas de la proportion d’églises ..)
            Mais les Français seraient de vilains colonialistes racistes ? On se moque de qui, ?
            A force de prendre les gens pour des « jambons » ....

            L’Algérie était avant tout une colonie sioniste les chiffres parlent d’eux mêmes...


          •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 14:01

            @Arnaud69

            C’est pathétique.

            Vous répétez ce commentaire plusieurs fois sur des articles différents traitant de différents sujets avec des auteurs différents. Facilement vérifiable par les lecteurs sur votre page. C’est une honte
             
            Derrière ce pseudo se cache-il un automate ?


          • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 14:08

            @ Bouliq.

            "Vous répétez ce commentaire plusieurs fois sur des articles différents traitant de différents sujets avec des auteurs différents. Facilement vérifiable par les lecteurs sur votre page. C’est une honte"

            Vous passez votre vie à vous plaindre du Français, de l’Européen et de notre supposée réticence envers l’Islam, non seulement à longueur de commentaires mais en plus à longueur d’articles que vous rédigez.

            Le blanc, le Chrétien, l’Européen seraient responsables de tout, intolérants, racistes, Islamophobes j’en passe et des meilleures.

            Votre propagande ne résiste pas aux chiffres à la réalité actuelle et encore moins à la réalité historique !

            La honte c’est votre propagande, pas la réalité des faits à moins que vous assumiez que la réalité des faits actuels et passés invalide 80% de vos propos ...


          • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 15:25

            Si le saint du Maroc Bouliq a encore des leçons de tolérance à donner aux vilains sauvages Français il y a matière à discuter.
            La même manifestation en France aurait été impossible, ils auraient tous été placardés racistes d’extrême droite et tout ce qui s’en suit.


          • marmor 12 décembre 2013 13:53

            Bouliq
            Culture pour fabriquer des vêtements !!! C’est ce que l’office du tourisme raconte aux gogos ! Vous confondez chanvre et chanvre indien ! Des milliers d’hectares, souvent visités par le Malik en personne ! Petits revenus vous dites ? Les producteurs marocains ne sachant plus quoi faire de l’argent, font monter les prix de l’immobilier dans toutes les villes impériales et notamment à Casablanca, où le M2 est presque aussi cher qu’à Paris
            ( dans les beaux quartiers, comme le « triangle d’or » ) parce que pour le reste, toute la partie loin du centre et du front de mer, c’est une véritable poubelle où s’entassent des millions de pauvres, non recensés par l’état. Casablanca compte officiellement environ 4 millions d’habitants et officieusement plus de 9 millions !


            •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 14:13

              J’ai parlé des petits fellahs et non des trafiquants c’est vrai.Vos chiffres sur Casa vous les avez trouvé ou ? Je voudrai bien connaitre vos sources.Si vous n’en avez pas c’est du blabla sans intérêt.
               IL y un recensement connu et reconnu sur le plan international.Il n’y en pas d’autres.


            • marmor 12 décembre 2013 14:31

              Les chiffres sur Casa, je les ai trouvés dans la bouche de Mr Benkirane, adjoint au maire de Casablanca à qui j’ai soumis une reprise des parcs d’attraction de Sindibad et Yasmina entre autre. Bla bla ....


            •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 15:49

              Je ne sais pas ou l’adjoint du maire a sorti ce chiffre, ce que je sais c’est qu’il y eu un recensement en 2004 et qui va être refait 2014.Les chiffres ont été publié par le commissariat au plan et avalisé par les institutions internationales. Les chiffres sont disponibles sur le site de cet organisme. Ce recensement a donné 33 millions d’habitants au Maroc.


            • marmor 12 décembre 2013 16:18

              J’étais dans le bureau de Mohamed Sajid, Maire de Casablanca et président de la Wilaya quand ces chiffres, en rapport directs avec l’activité attractive de l’aggolomération m’ont été fournis ( officieusement, bien entendu !)


            •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 16:32

              L’agglomération de Casa comprend je pense les villes de Mohammedia, Settat, Berréchid et compagnie. Même avec ça 9 millions cela me parait pas possible.

              Si vous faites un tour par Rabat, il faut voir le commissariat au plan à Hay Riad , ils ont tous les chiffres actualisés.


            • cedricx cedricx 12 décembre 2013 14:18

              Au Maroc on est parfaitement libre de tout dire sauf de critiquer le roi et l’armée or comme ces derniers au Maroc sont tout, économiquement et politiquement, on a finalement le droit de ne rien dire et ne rien faire ; dans votre article vous semblez oublier la place prépondérante - dominante - de la famille royale et tout particulièrement du roi dans les affaires, c’est bien simple tout lui appartient (voir l’enquête paru aux édition du seuil sous le titre évocateur :Le roi prédateur de Catherine Graciet et Eric Laurent )

              Dans ces conditions la lutte contre la corruption ne peut être qu’une chimère.

              •  Mohamed Takadoum Bouliq. 12 décembre 2013 14:38

                Tout lui appartient, vous exagérez avec les rédacteurs de ce bouquin téléguidés. Des hommes d’affaires qui n’ont rien à voir avec la palais (je peux en citer au moins deux) sont plus riches que lui. Consulter la revue américaine Forbs sur les hommes les plus riches d’Afrique vous constaterez que le bouquin que vous citez raconte des idioties.

                Il y a une grande marge pour lutter contre le corruption dans le pays à laquelle s’attelle la presse et des organisations et la société civile marocaine.Mon article s’inscrit dans ce cadre la.


              • marmor 12 décembre 2013 14:59

                Des hommes d’affaires plus riches que le roi et qui n’ont rien à voir avec le palais ? Aussi risible que de dire que Hollande n’aime pas Israel !!
                Rien ne se fait au Maroc sans une prise de participation du Roi, soit directement, soit par le biais d’un de ses affidés à la cour. L’homme plus riche, vous voulez parler de Chaabi, le banquier ? Fort connu en effet pour être dans les petits papiers du gouvernement, du roi, et des islamistes, par le biais des « prêts islamistes », des saoud, des fassis, etc ;; ;


              • LE CHAT LE CHAT 12 décembre 2013 14:38

                il y a eu un peu de ménage au niveau de l’armée et de la police , mais partout ailleurs , c’est toujours le règne du bakchich !

                rien que pour faire refaire sa carte d’identité , c’est un vrai chemin de croix , on vous fait même payer les formulaires vierges ......


                • jamal 23 décembre 2013 13:06

                  Réponse de l’ICPC à M. Takadoum (Pseudo BOULIQ)

                  Nous avons lu avec intérêt votre réflexion et nous partageons l’essentiel de vos opinions sur la situation actuelle de la lutte contre la corruption dans notre pays.

                  Cependant, nous tenions à rappeler que l’ICPC est une instance consultative avec des prérogatives limitées à la prévention et qui se déclinent en conseils, recommandations, sensibilisation et tenue de statistiques.

                  C’est donc dans ce cadre que l’ICPC a appelé à l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, sachant que l’élaboration de cette dernière incombe au gouvernement qui doit l’adosser à des objectifs clairs et à des budgets spécialement affectés. L’ICPC a également recommandé de nombreuses mesures pratiques d’ordre administratif et juridique en vue de construire un cadre légal et réglementaire global à la fois pour prévenir mais aussi pour lutter efficacement contre la corruption.

                  L’ICPC a émis son avis sur différents projets, notamment le nouveau décret relatif aux marchés publics, la réforme de la justice, le projet de régionalisation avancée, le projet de loi sur l’accès à l’information comme elle a réalisé des analyses sectorielles dans les secteurs de la santé et du transport et produit un rapport sur la corruption politique et électorale.

                  L’Instance a également établi des partenariats visant à promouvoir l’intégrité, la transparence et la prévention de la corruption avec plusieurs départements et institutions et mis en place un portail de dénonciation dédié aux PME « www.stopcorruption.ma ».

                  Par ailleurs, nous vous informons que l’effectif de l’ICPC est de 25 personnes, que son budget annuel n’a guère dépassé les 14 millions de dirhams, qu’elle occupe un local sobre au troisième étage d’un immeuble de bureaux. C’est avec ces faibles moyens dont elle a pu disposer que l’ICPC a produit dans un premier temps de nombreux rapports et études qui ont mis la lumière, sans langue de bois et toute franchise, sur le phénomène de la corruption, son étendue et quelques secteurs qui en sont frappés.

                  Ce travail de fond, nécessaire à toute politique de prévention, a contribué non seulement à lever définitivement le tabou entretenu sur la corruption, particulièrement dans des secteurs très corporatistes comme la justice ou la police, mais encore à donner au gouvernement une visibilité sur les réformes à entreprendre.

                  Cependant, la prévention, bien qu’impérative et essentielle dans ce combat à long terme, reste, à elle seule, insuffisante. En effet, l’expérience internationale a montré que le travail opérationnel d’instances publiques chargées de mener des investigations sur les cas de corruption, est un puissant moyen de dissuasion qui vient compléter les actions de prévention, en veillant notamment à faire cesser l’impunité.

                  C’est dans ce sens que va le projet de loi organisant l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption, instance de gouvernance créée par l’article 36 de la constitution, qui remplacera l’actuelle ICPC avec des prérogatives plus étendues, notamment le pouvoir d’auto-saisine et d’entreprendre des investigations.

                  NB :

                  Pour ce qui est de notre interprétation de l’indice de perception de la corruption publié annuellement par Tansparency International, nous vous invitons à lire, également, les deux articles ci-après, parus dans deux grands journaux internationaux « foreign policy » et « the guardian » :

                  http://www.theguardian.com/global-development/poverty-matters/2013/dec/03/transparency-international-measure-corruption-valid

                  http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/07/22/corrupting_perceptions#sthash.ojqUB9aA.qUXrGy1q.dpbs


                  •  Mohamed Takadoum Bouliq. 25 décembre 2013 12:11

                    Je remercie l’ICPC pour son commentaire et je prend note du fait que cette instance partage mes préoccupations en tant que citoyen sur le fléau de la corruption. J’ai pris note aussi des actions engagées par l’ICPC à cet effet.


                    Le sens de ma remarque ne met nullement en cause le staff dirigeant de l’ICPC notamment M Aboudrar son président, homme connu pour son intégrité et sa rigueur. Ma remarque est en rapport avec la structure administrative qui de mon point de vue doit être une« administration de mission » et non une administration classique avec des pôles, un secrétariat général et un cabinet surtout avec un effectif de 25 personnes( qui va faire quoi ?).

                    Car l’ICPC est aussi appelée de mon point de vue à réaliser un lobbying tant auprès du gouvernement et du parlement pour faire aboutir ses propositions et prendre à témoin à cet effet, l’opinion publique et la société civile 

                    Si d’autres attributions sont dévolues à l’ICPC comment celle-ci peut y faire face ? A mon humble avis, cette dernière doit rester dans son rôle de prévention et laisser à l’autorité judiciaire le pouvoir d’engager les investigations.Il est aussi évident que les textes réprimant la corruption doivent être revus notamment pour protéger les dénonciateurs et une plus grande célérité dans les traitement de ce genre d’affaires.

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