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Accueil du site > Tribune Libre > Moins c’est plus : vers une économie de post-croissance

Moins c’est plus : vers une économie de post-croissance

Niko Paech commence ici à faire l’apologie de l’économie de proximité, il en liste les qualités :

 

Transparence donnée par le climat de confiance que permet la négation de l’anonymat.

Empathie, « un lien direct entre les acteurs économiques, plus riches que les relations anonymes, limite le risque que s’immisce entre eux une logique de pure maximisation des profits ou des rendements.

Une communauté d’intérêts, puisque le lieu entre les investisseurs et les consommateurs est réciproque, la volonté d’exiger plus de dividendes se retournerait contre celui-ci devenu consommateur.

Contrôle de l’utilisation ; quand on sait dans quel secteur notre capital est favorisé, projets locaux, écologiques, sociaux, artistiques,etc, on se fiche que la rentabilité ne soit pas énorme puisque le choix de la cible correspond à sa propre éthique.

La monnaie locale, utilisable pour toute productions et services locaux sort du domaine de la spéculation puisqu’elle est conçue pour circuler et tend à perdre de sa valeur si on ne l’utilise pas. La spéculation sur tous les produits de première nécessité devra être bannie.

 

La spéculation, les dividendes sur l’immobilier primaire – on se fout qu’ils spéculent sur leurs hôtels particuliers ou châteaux-, sur la production agricole, sur l’eau, l’énergie, et ce que j’oublie, relève de la politique économique nationale et internationale ; je ne suis pas assez avisée pour développer ce point de programme bien que j’aie lu dans certains projets des points s’y rapportant. Le pouvoir d’achat, qui est si injustement réparti, sera bien entendu à la baisse si les économies locales se substituaient autant que faire se peut, aux économies mondiales.

Finis les esclaves bengali ou chinois, finie la monoculture imposée jusqu’à appauvrir à l’extrême les habitants des terres riches, finie la flexibilité du travailleur kleenex, qui ne serait pas due à sa propre volonté. Outre qu’une grande partie serait dévolu à la nourriture, pour se nourrir vraiment pas se rendre malade pour courir engraisser Big Pharma, les biens de consommations, produits hors esclavage, hors obsolescence programmée, donc hors pillage et sans pollution, seraient des dépenses à prévoir, choisir, plutôt que céder à une pulsion elle-même obsolète très vite. Il faudrait d’ailleurs savoir s’ils seraient plus chers à terme, ces objets réparables, que l’on partagerait plus volontiers, et ferait réparer dans le voisinage ; les centres ville redeviendraient l’antre des artisans, des travailleurs, souvenez-vous, naguère, la vie qui s’exhalait de ces ateliers, ces boutiques, tandis que les faubourgs étaient des jardins. J’ai connu les quartiers dits « populaires » des villes habités par les travailleurs, leurs ateliers, leurs échoppes ; à la terrasse des bouis-bouis, des travailleurs, les retraités venaient tailler la bavette avec les actifs, donner un coup de main, et en passants, quiconque avait besoin d’eux ; c’était beau, « dans son jus » comme on dit dans les agences immobilières ; aujourd’hui boutiques de luxe, restos hors de prix, c’est beau, rénové, comme un décor, au dessus des ateliers fermés, des appartements restaurés au loyer prohibitif. Aujourd’hui, les esseulés n’ont plus que les bancs des grandes surfaces de grande distribution pour s’asseoir, et regarder passer les figurants hâtifs d’un monde vide de sens.

Le besoin de gratuité étant très fort chez les humains, il pourrait tout aussi bien se mettre au service du nécessaire et sans passer par les bonnes œuvres organisées en association, se concrétiser par des coups demain, un partage des tâches, une entraide gracieuse payée juste d’un coup à boire et de ce moment passé à vivre. Mais il semble qu’y soit préféré la méfiance jusqu’à la paranoïa, la bagarre, au tribunal si besoin et de préférence, l’anonymat et, à tous les coins, l’arnaque dont on se demande si elle rend bien heureux.

Vous adorez être harcelés au téléphone ? Cela vous laisse indifférents de raccrocher au nez d’un esclave de la pub qui s’invite chez vous à huit heures du soir ? Vous adorez être agressés par les pubs, uniques œuvres d’art contemporain, et, gratuites s’il vous plaît ; enfin non, on les paye. Vous adorez l’incompétence et l’interchangeabilité du vendeur au rayon bricolage ? Vous adorez la déco, partout la même, de la chaîne de resto ou vous fêtez rencontres, retrouvailles, épousailles ? Vous n’êtes pas gêner de ne rien pouvoir, de ne rien décider de votre environnement ? Alors, l’économie de post-croissance n’est pas pour vous.

Dans son chapitre sur les objets, Niko Paech détaille – non seulement la longévité et la réparabilité propices à l’écologie- mais aussi le fait que tous les objets pourraient être utilisés plus intensément, pourvu qu’on les partage. Échange ou co-propriété, au choix, mais un aspirateur, une machine à pain, un hachoir à viande, un karcher, une grande échelle, que sais-je, utilisés trois fois l’an chez chacun, ça laisse de la marge ! Dans les petites communes, cela pourrait même être propriété communale. Sans compter que tous ne sont pas utiles ! Il en faut des placards, des combles, des garages pour que chacun ait tout à la maison ! Compulsion de l’achat…. serait frustrée !

 

Temps et sobriété

 

« Le sentiment de satisfaction découle aussi des relations interpersonnelles, de l’intégrité de l’entourage, de la reconnaissance sociale des facultés, de l’efficacité personnelle, de l’état de santé, du sentiment de sécurité et d’un environnement perçu comme préservé. Réunir ces composants du bonheur ne réclame pas de l’argent, mais du temps. Le financement d’un niveau de vie toujours plus élevé impose de maximiser le travail rémunéré et donc de consacrer moins de temps à des activités hors-marché, comme l’éducation des enfants, l’engagement social, l’entretien de la maison, du jardin, désormais transformés en actes de consommation et en services marchands. »

Ce paragraphe me paraît bien résumer l’enfer qu’on s’est construit en détruisant ce qu’il décrit.

 

À quoi ressemblerait une politique de post-croissance ?

« En premier lieu, les réformes financières et monétaires devront freiner cette dynamique de croissance incontrôlable, qui nous a entraînés bien au-delà d’un niveau d’approvisionnement généralisable. Outre la taxe sur les transactions financières portée par Attac, d’autres régulations sont nécessaires.

C’est le cas d’une réforme du système monétaire… qui contiendrait la création presque infinie de monnaie par les banques commerciales ; privilège étatique de la création monétaire, déblocage de liquidités pour la dépense publique et la fin de toutes les monnaies de crédit par les banques commerciales.

Comme on l’a vu, développement des monnaies régionales. Une réforme des droits des sols : le sol n’est pas un bien créé par l’homme mais une ressource finie transmise par une génération d’utilisateurs à la suivante…, ainsi : fermage public et non plus concentré dans les mains de quelques-uns sous le régime de la propriété privée. La jouissance de ces terrains sera conditionnée à une utilisation écologique.

Mettre fin à la scandaleuse jungle de subventions publiques aux secteurs les plus polluants, construction, transport, industrie, agriculture.

Transformer les friches industrielles, soit en les revégétalisant soit en y implantant des installations d’énergie renouvelable. ( ces questions énergétiques ont été développées dans mon premier article de présentation de Niko Paech, entre autres dans les vidéos qui y étaient jointes.)

« … Si nous prenons au sérieux la thèse selon laquelle il n’existe pas de solution technique au problème de la croissance, il ne nous reste que des stratégies de réduction qui affecteront inévitablement nos modes de vie. »

« Aucun régime démocratiquement élu ne pousse à un changement social, c’est toujours le changement social qui précède et amène une évolution politique. Nos décideurs politiques se sentiront encouragés à un tel programme lorsque nous leur enverrons suffisamment de signaux crédibles, leur signifiant ainsi que nous sommes prêts à supporter un changement. »

 

Avant de conclure, et de vous encourager à lire ce petit livre parce que ce que je vous en ai dit n’est pas grand-chose, je voudrais faire un petit aparté sur le Revenu Universel.

Il y a toutes sortes de critiques faites sur cette idée, venant de tous les bords politiques et il y a aussi tous les accords, ou engouements, à ce sujet. Puisque l’on parle d’économie de post-croissance, je crois pouvoir affirmer que si le revenu universel en faisait partie, l’auteur l’aurait mentionné. Or, naturellement, ce n’est pas le cas. Le problème n’est pas d’avoir un minimum pour consommer le minimum vital – étant entendu que celui-ci est élastique- mais bien, finalement, ne plus consommer, mais subvenir à nos besoins d’autres manières. Je les ai évoquées ici. Si chaque besogne, chaque œuvre, chaque travail, chaque tâche avait sa raison d’être pour le bien commun, rémunérée ou échangée, si chaque production était une réponse à un besoin, l’entretien et le recyclage de tout cela donneraient assez de travail pour tous, localement ; quand le travail ne sera plus une oppression de plus en plus féroce, une exploitation plus injuste que jamais elle l’a été, travailler sera une satisfaction, la rentabilité se faisant au rythme de chacun, et l’usure toujours aux mêmes gestes dans des cadences infernales imposées ne sera plus le lot parce que, aussi, le changement de travail sera plus aisé. Chaque travail délaissé aujourd’hui parce que pas rentable, retrouvera ses lettres de noblesse, et le travail manuel, même celui qui ne demande pas de savoir-faire particulier, aura sa valeur d’utilité, indispensable au bien-vivre.

J’ai bien conscience que cette refonte de notre vie est bien plus difficile, non pas à concevoir, mais à réaliser, tant les pouvoirs en place en seraient anéantis, pourtant, c’est vers là qu’il faut aller si nous ne voulons pas devenir des zombis.

Pour terminer, j’ai retenu deux phrases, que je laisserai sans commentaire tant elles sont explicites :

« Celui ou celle qui renonce à la consommation et à la mobilité débridées, s’immunise contre le risque de finir comme le hamster, sur sa roue en quête de lui-même, et finalement totalement désorienté ».

« Est souverain, non celui qui possède, mais celui qui se contente de peu ».

 

/Se libérer du superflu » Niko Paech, traduit de l’allemand par Gabriel Lombard ; éditions Rue de l’Échiquier./


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48 réactions à cet article    


  • leypanou 18 janvier 2017 10:19

    Livre certainement à lire mais surtout, philosophie de vie que l’on devrait essayer de s’appliquer amha : les choses ne vont pas changer sans action.


    • alinea alinea 18 janvier 2017 10:28

      @leypanou
      Absolument ! je ne le cite pas pour faire de la pub, mais par honnêteté !!
      Le premier pas à faire, c’est aller sonner chez ses voisins de palier à qui on disait à peine bonjour jusque là, pour demander s’ils ne peuvent pas nous dépanner en sel, oignon, allumettes, un petit rien qui crée un lien ; si le demandeur est humble et aimable, je parie qu’il n’y en a pas un sur cent pour refuser ! Après on rend l’oignon, ou on invite à boire un coup !!!
      Tous les hommes ont besoin de contacts, sauf ceux qui sont très mal, il y en a, c’est vrai mais pas tant qu’on croit !


    • alinea alinea 18 janvier 2017 10:59

      @alinea
      Je veux spécifier, qu’avant cela, il nous manque réellement un oignon ou des allumettes !! la sincérité est essentielle ; ce que je veux dire est : :pourquoi pas demander aux voisins, il est tard, tout est fermé !! et risquer se faire mal recevoir !
      Le risque, cette denrée devenue rare !


    • De la branlette du bobo qui redécouvre le bon vieux tps d’avant son purinement gogocho !
      La décroissance du bonobobo vert qui retourne au cheval de traie ... snobisme (et souvent fils à papa où crétin qui échoue dans ses études), le partage de la perceuse, quelle grande révolution !!!
       
      L’avenir est au robot, à La Machine totale. La praxis qui en découlera sera plus proche de « Demain les chiens » ... (isolement des individus), sf à pousser la surnatalité par importation des 9 soeurs à Coulibaly surpondeuses.
       
       
      « Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses »supérieurs naturels« , elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du »paiement au comptant« . Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. » Le Manifeste Communiste


      • alinea alinea 18 janvier 2017 10:30

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        On n’est pas obligé d’accepter cette société là, et, de plus, d’expérience en tout cas, l’entraide, je l’ai toujours vue « dans le peuple », et jamais chez les bourgeois ! chez les bourgeois, c’est en famille qu’on s’entraide !


      • @alinea
         
        « Est souverain, non celui qui possède, mais celui qui se contente de peu ».

        Du bouddhisme ... pensée totalement crétine
         
         
        « Être libre pour le gueux, c’est s’exercer à n’être rien, à n’avoir rien, et bouffer de la pâtée de sauterelles. » Seigneur Capitaliste smiley
         
         
        La nvlle pensée dominante pour les tps de crise !!!!
         


      • alinea alinea 18 janvier 2017 10:53

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        On se fout de la récupération faite par les capitalistes ; notre vie, nous la menons tous les jours !
        Oui je suis assez bouddhiste, oui oui ! c’est la seule philosophie qui sort de l’ego individuel, donc qui est universelle !


      • alinea alinea 18 janvier 2017 10:55

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        Aussi, c’est vrai : j’ai préféré devenir une gueuse libre plutôt que rester une bourgeoise aliénée !


      • La nvlle pensée dominante :
         
        Capital avait identifié liberté et libéralisation (mondialisme, alibi de la traite négrière pour la financière). Et coup de génie, consommation et contestation (bobo shiteux était grand révolutionnaire !)
         
        Mais tps de crise : consumérisme plus tenable pour les gueux. La nvlle vertu : biobio, ascèse bouddhique anti-consommation... avec qd même interdiction de la vieille 2CV pour imposer la Prius chez les bobo mondains décroissants !
         
        Et pendant ce tps les yachts ... et la surponte des 9 soeurs à Coulibaly ...

         


      • @alinea
        Le bouddhisme est pire que la religion chrétienne
         
        Il prône le renoncement (même aux relations humaines, le moine ne se marrie pas et n’a pas d’enfant) à l’acceptation de la fatalité, au détachement de l’avenir et du passé.
         
        Le christianisme prêche l’Amour, ce qui est déjà une dialectique, non de combat social (comme le marxisme) mais de morale individuelle volontaire sociale (et non détachement), de transformation du monde par soi. Car le royaume de Jésus n’est pas de ce monde et ça sous-entend qu’on doit l’y faire descendre. (Hegel l’explique très bien)
         
        Il n’y a pas de sortie de l’ego, il y a réification (transformation idéelle) de celui ci (comme ts les instincts). En cela le libéralisme échoue, priorisant la réussite individuelle à la réussite communautaire et par là détruisant l’ego grégaire et l’ego individuel dans le même mouvement (la perte d’identité fait le ressentiment fait la haine de soi-même)


      • alinea alinea 18 janvier 2017 11:24

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        Vous confondez « renoncement » et « détachement » ; rien à voir ; prêcher l’amour ne rime à rien, l’amour ne se joue pas, on le ressent ou pas, et beaucoup de choses à dire sur l’amour aussi... mais ce n’est pas le lieu !
        tout est question de vocabulaire, l’ego par exemple !


      • alinea alinea 18 janvier 2017 11:27

        @Orange Skink 42
        « snober », on le mettra dans la Constitution comme un droit de l’Homme, na !


      • @alinea
        Le christianisme confond Amour et charité (l’instinct sur lequel il se base est celui de charité, de solidarité dans la horde d’une espèce, qu’il veut, par erreur anthropologique, étendre à l’espèce entière). Ego ds le sens de Moi, individu, Unique stinerien ...
         
        « Déjà les sociétés de singes, les plus élevées dans l’échelle animale, nous offrent une pratique de la solidarité des plus frappantes [... et aussi les rats !]
        Le sens moral est en nous une faculté naturelle, tout comme le sens de l’odorat et le sens du toucher.[...]
        Quant à la Loi, à la piété [antiraciste] et à la Religion, qui elles aussi ont prêché ce principe de solidarité, nous savons qu’elles l’ont simplement escamoté pour en couvrir leur marchandise - leur prescription à l’avantage du conquérant, de l’exploiteur, [du Seigneur Capitaliste négrier baudruchonien], et du prêtre [le prébendier du Capital, payé par lui à coté de la speakerine...] »

         

        Piotr Kropotkine - La morale anarchiste [modernisée]


      • alinea alinea 18 janvier 2017 13:10

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        ben oui !! pas besoin de religion pour ça !
        on trouve juste « autorisation » à ses ressentis dans ce qui a été écrit longtemps avant nous, il n’est pas question de lire une recette pour bien être !
        ce n’est pas parce que la religion prêche que la religion change l’individu !
        Quant à Kropotkine, il est à l’égal du Bouddha, de Reich et de Jung dans ce que j’ai lu qui « m’autorisait » à être ce que je suis !!


      • @alinea
         
        La simple « autorisation des ressentis » c’est le libéralisme. ça mène a privilégier le ressenti individuel l’instinct de survie (le plus fort instinct), et fustiger l’instinct de survie grégaire (les moeurs imposés par la horde, la discipline de la meute, les devoirs, les normes collectives)
         
        Alors la destruction des normes (l’inversion des normes) amène la destruction de la horde (perte de l’identité) et par là même celle de l’individu devenu isolé, aliéné, non humain car non social (plus de projection ds l’avenir commun, plus de famille lignée bientôt les utérus artificiels d’Attali ...)
         
        là et la ruse du libéralisme, et son idiot utile gogocho béat droitdelhommiste (que De Maistre, Marx, Nietzsche, Durkheim, Heidegger etc... ont vu) ça mène à la lutte de tous contre tous (Sade a décrit cette conséquence inévitable)
         
        Souchien n’est pas de la même horde que burkini. Alors pas d’entraide.
         

        Le bouddhisme nie aussi la horde pour le Nirvana, par négation de tout ressenti (le rêve éveillé), une ataraxie, non une dialectique (qui est contrat social, obligation de chercher des moeurs imposés par l’Etat pour une identité dialectique, les sitten de Hegel )
         
         


      • alinea alinea 18 janvier 2017 18:28

        @La Baudruche négrière patronale verdie
        Bon, ce n’est pas mon cas !! la lutte de tous contre tous !!! smiley
        Quant à « l’autorisation », c’est manière de dire que je ne suis pas, je précède ! mais je trouve âmes sœurs.


      • petit gibus 18 janvier 2017 10:42
        Je pense qu’à plus de 60 balais lorsqu’on a fait le tour des 3:4 de nos envies
        le partage est plus facilité
        beaucoup moins à 20 ans lorsqu’on a envie de tout croquer

        Alinéa dans tes 18 printemps smiley
        possédais tu le même état d’esprit ? smiley

        • alinea alinea 18 janvier 2017 10:51

          @petit gibus
          Oui !! bon,je ne possédais pas grand chose ; mais cela fait partie de mes tares : tout donner ! et là, j’en arrive plutôt à regretter d’être comme ça !! mais bon, on ne se refait pas !
          Sarcastelle a raison sur ce point : il y a ceux qui « ont » et ceux qui se font avoir ! mais les deuxièmes ne sont pas les plus cons et peuvent, au fil du temps, apprendre à se préserver ! pour les premiers c’est plus dur !!


        • petit gibus 18 janvier 2017 10:57
          @alinea

          « Oui !! bon,je ne possédais pas grand chose ; mais cela fait partie de mes tares : tout donner  »

          Jusqu’à prêter ton petit copain à ta copine smiley


        • alinea alinea 18 janvier 2017 11:00

          @petit gibus
          Non !!! mais malheureusement, le petit copain n’était pas « en ma possession » !! smiley


        • ZenZoe ZenZoe 18 janvier 2017 11:58

          Le concept de se contenter de peu est bien sûr séduisant et reposant au fond.
          Mais globalement ce qui me gêne, c’est qu’il est aussi dangereux. A force en effet de ne jamais rien exiger, on risque de finir avec moins que rien du tout. Des pauvres qui en plus sont ravis de se contenter de peu, le rêve ! Vous pensez bien que ça arrange le petit nombre de super milliardaires qui se goinfre aux dépens des plus pauvres !
          Bref, avant de se contenter de peu pour se sauver soi-même et la planète avec, exigeons d’abord des goinfres qu’ils se contentent de moins. Après, on pourra choisir de faire pareil. Ou pas.


          • alinea alinea 18 janvier 2017 12:39

            @ZenZoe
            Ce texte repose sur les propositions politiques ! il y a donc des choix politiques à faire pour que les goinfres maigrissent, ou même, rêvons, qu’ils disparaissent !
            Notons que ces propositions ne sont pas utopiques et tiennent compte du réel.


          • Ciriaco Ciriaco 18 janvier 2017 15:18

            Merci pour cet article. Que du bon sens. Les signaux les plus importants sont au rouge concernant les sociétés « croissantistes ». Leur avenir est plus qu’incertain à moyen terme. Quand on pense qu’au fond ce sont des petites mesures qui pourraient enclencher des dynamiques différentes très concrètes dans la majorité...

            Pour boire à ces sources bonnes et claires d’informations, une très belle revue également.

            • alinea alinea 18 janvier 2017 15:41

              @Ciriaco
              Merci, je ne connaissais pas ; en revanche j’ai été abonnée au Sarkophage depuis quasi le début !
              Niko Paech dit que quand la société est prête, la politique change ; je crois qu’il y a un va et viens, car la politique peut être menée, d’abord, par quelques pionniers, et, les conditions changeant, les états d’esprits changent, les peurs cessent, les a priori s’écroulent et l’horizon s’ouvre ; aussi faut-il agir sur tous les fronts.
              Je ne pense pas détenir la vérité, néanmoins, la décroissance, la post-croissance, relevant du constat de simple bon sens, me paraît en être une, peut-être la seule. Non pas que le paradis soit derrière, juste la vie, la vie de tous, car aucun bonheur ne se construit sur l’exploitation et le malheur des autres, et ce n’est pas être âme charitable que le savoir, c’est juste une loi, tellement universelle qu’elle en devient naturelle !
              La frugalité est la santé du corps ; l’absence de gaspillage, de pollution, d’exploitation, est la santé de l’esprit et de l’âme.
              Pourquoi chacun ne recherche-t-il pas la santé ? C’est un mystère à élucider !


            • macchia 18 janvier 2017 16:27

              A nous la liberté- Très beau film


              • alinea alinea 18 janvier 2017 19:14

                @macchia
                Le film de René Clair ? Je ne connaissais pas, je n’ai pu en voir que deux minutes, qui ne m’ont pas suffit pour comprendre ce que vous vouliez dire !!


              • macchia 19 janvier 2017 14:26

                @alinea
                « l s’agit d’une comédie utopiste, proche des idées de l’extrême gauche de l’époque. Assez étrangement, René Clair choisit de dénoncer les méfaits du travail à la chaîne et du capitalisme en adoptant un ton très léger. Ponctué par des chansons,.. »


              • alinea alinea 19 janvier 2017 15:02

                @macchia
                la scène que j’ai vue se passait en prison ! et on y voyait nettement comment ce sont les prisonniers/exploités qui se bagarrent, et non pas ceux-ci soudés contre les garde-chiourme et les exploiteurs ! Ceci est tellement juste, et, d’actualité !!


              • Xenozoid 18 janvier 2017 18:44

                ça beug dure sur le site

                elle dit et fais savoir que la croissance n’est pas une vie mais la mort annonçèe

                c’est logique non ?

                on va me dire oui regarde la démographie,

                mais quand c’est a propos d’un système economique voué a toujours plus haut plus ford plus loin et bien on fini par se doper

                ce monde est nihiliste et les acteurs de la compétition (spécialistes) seront inévitablement éliminés qu’ils soit 4 ou 7 000 000 000 000

                apparement la domestication a fait des dégâts comme au monopoly

                Merci Alinea

                la laideur a quelque chose de plus que la beauté ,elle dure mais bien sure tout est relatif


                • alinea alinea 18 janvier 2017 18:52

                  @Xenozoid
                  Tu as raison !! et quels dégâts !!
                  En tout cas merci à toi, les valeurs sûres se comptent sur les doigts des deux mains, et c’est pas toujours sûr que l’on arrive au bout !!


                • Xenozoid 18 janvier 2017 20:01

                  @Griffon Jaune


                  ton probleme c’est que tu es déja mort mais tu ne t’en rends pas compte,alors tu met plusieurs pseudos, plein en fait, pour éviter cette réalité ,tu es mort
                  et tu t’emmerdes
                  fini ciao cela sera mon dernier commentaire a propos de toi


                  bonne chance






                • alinea alinea 18 janvier 2017 20:16

                  @Xenozoid
                  Ne pas voir la réalité en face, après les épreuves qu’il a vécues, c’est dur ! on ne peut que lui souhaiter de trouver La Personne qui puisse l’aider à retrouver ses billes.


                • Xenozoid 18 janvier 2017 20:34

                  @alinea


                  c’est trop dure ?
                  je travaille avec des grand traumatisés, j’en ai 3 dans mon groupe,en plus de 6 autres polyhandicapés,ce que j’ai remarqué des grand trauma c’est qu’ils ne se sentent plus,et donc s’inventent des personalités, je les laisse faire jusqu’au moment ou je me dit,a qui je parle ?

                  si cela monte trop j’arrete la communication primaire,et engage celle de l’esprit,et a mon avis par expérience,apres 2 jours de sourds et muets,ils me demandent de revenir et la je les retrouve,c’est tres simple en fait

                • alinea alinea 18 janvier 2017 21:14

                  @Xenozoid
                  C’est pas très simple sur un site Xeno, c’est pas très simple avec seulement des mots ; et puis ce n’est pas mon job, ça ne pourrait pas l’être, je n’ai aucun talent pour ça. Pire, je suis une cible de prédilection ; j’ai vécu pendant douze ans un harcèlement moral, je n’en étais pas sortie que je vivais pendant cinq ans un acharnement judiciaire après dénonciation calomnieuse ! j’ai soupé des fous !


                • Neo 18 janvier 2017 21:34

                  Xenozoid,

                  Salut Xeno,

                  Je reprends tout ... ↓

                  "elle dit et fais savoir que la croissance n’est pas une vie mais la mort annonçèe . c’est logique non ? on va me dire oui regarde la démographie, mais quand c’est a propos d’un système economique voué a toujours plus haut plus ford plus loin et bien on fini par se doper, ce monde est nihiliste et les acteurs de la compétition (spécialistes) seront inévitablement éliminés qu’ils soit 4 ou 7 000 000 000 000 ... apparement la domestication a fait des dégâts comme au monopoly

                  Merci Alinea

                  la laideur a quelque chose de plus que la beauté ,elle dure mais bien sure tout est relatif"

                  Je trouve ça très réaliste ... Bien dit !


                  Salut Alinea,

                  C’est pas très simple sur un site Xeno, c’est pas très simple avec seulement des mots ; et puis ce n’est pas mon job, ça ne pourrait pas l’être, je n’ai aucun talent pour ça. Pire, je suis une cible de prédilection ; j’ai vécu pendant douze ans un harcèlement moral, je n’en étais pas sortie que je vivais pendant cinq ans un acharnement judiciaire après dénonciation calomnieuse ! j’ai soupé des fous !


                  Allez Aller ... Faut pas broyer du noir ! C’est le reste qui est à broyer ... Faut être fort ! Faut résister !  smiley


                • kalachnikov lermontov 18 janvier 2017 21:45

                  @ alinea

                  ’j’ai soupé des fous !’ Et tu viens sur Agoravox ! Je donnerais bien des noms mais bon...


                • Neo 18 janvier 2017 21:49

                  Salut Shaw,

                  Oui ça va, ça va ... Par contre toi tu sembles fatigué (dans les deux sens du terme mon vieux) ... Et pour l’un de ces de sens c’est bien dommage d’ailleurs ... Mais comme le premier interfère sur le deuxième ça semble barbalalbalabatiftif  !


                • alinea alinea 18 janvier 2017 21:50

                  @lermontov
                  Tu veux dire que je donne des bâtons pour me faire battre ? Mais dès que je sors de chez moi c’est comme ça !!


                • Neo 18 janvier 2017 22:05


                  Lermo,

                  « Je donnerais bien des noms mais bon ... »

                  Et après ça ça se dit partageur ...  smiley ... Capitaliste refoulé va !  smiley
                   
                  « Tu veux dire que je donne des bâtons pour me faire battre ? »

                  Pas en ce qui me concerne ... Je voulais juste te dire de garder le morale ...

                  Et bonne nuit !


                • kalachnikov lermontov 18 janvier 2017 22:08

                  @ alinea

                  Je voulais plutôt signifier que c’est une sorte d’asile psy, ici, il n’y a que des dingos. Lol, je vais me faire des potes. En fait, c’est ce que j’apprécie ici, justement ; il y a plein de gens avec qui je m’embrouille mais que j’apprécie vraiment. Pour ce qu’ils sont, qui ils sont. Leur personnalité. C’est un peu difficile à expliquer, en fait. (on part dans le hs, ma grande. Passante ne vient plus ?)


                • alinea alinea 18 janvier 2017 22:25

                  @lermontov
                  Passé pour deux coms insignifiants il y a deux mois, après six mois d’absence ; suffisants pour me rassurer !!
                  non, j’aime les créateurs, les excentriques, les pionniers, les érudits, les rêveurs, mais les fous égotiques, non ! mais il n’y en a pas beaucoup ici ; mais je les écope tous !
                  il n’y a pas de hors sujet sous mes articles !!
                  allez, bises !


                • Neo 18 janvier 2017 22:25

                  Mais non tu comprends toujours rien !

                  « Je voulais plutôt signifier que c’est une sorte d’asile psy, ici, il n’y a que des dingos. ... »

                  Il signale tu vois ... En faite c’était une sorte de diagnostique gratos ...  smiley smiley ... Je crois Lermo souhaite nous renvoyer chez Amaury pour des séances d’exorcismes ... Bouuu ...Çà me glace le sang !  smiley


                • kalachnikov lermontov 18 janvier 2017 22:48

                  @ orange skin

                  Bien, Cure, je suis très fan.


                • kalachnikov lermontov 18 janvier 2017 23:13

                  @Orange Skink 42

                  Je les ai connu en 84, l’album ’the top’, et j’ai toujours été dedans. J’écoute ça, d’ailleurs, ces temps-ci, de façon monomaniaque, j’ai une collection invraisemblable de bootlegs. Même la cinquantaine bien tassée, je continue à me crêper les cheveux...(je déconne là, bien sûr).

                  it’s a perfect day for letting go
                  for setting fire to bridges
                  boats
                  and other dreary worlds you know
                  let’s get happy !
                  it’s a perfect day for making out
                  to wake up with a smile without a doubt
                  to burst grin giggle bliss skip jump and sing and shout
                  let’s get happy !


                • kalachnikov lermontov 18 janvier 2017 23:47

                  @ Orange Skink 42

                  ...La pornography, en fait.


                • jjwaDal jjwaDal 19 janvier 2017 21:09

                  Le monde est aussi ce que nous en faisons et on est toujours étonné de voir le bien qu’on peux faire autour de nous à bénéfice personnel toujours intérieur mais parfois aussi matériel. Par ex, on peux se chausser avec des chaussures à 200€ fabriquées chez nous (si, si ça existe) qui vont nous tenir dix ans (si, si), à coût annuel voisin de 20€. Ou bien acheter chaque année une paire fabriquée en Chine qui tiendra au mieux un an.
                  On peux arroser les supermarchés et la grosse industrie agro-alimentaire qui asphyxient et l’emploi et le monde agricole ou par ex s’abonner à une formule de cageot de légumes bio cultivés en local (réinsertion, petits paysans, etc...).D’un côté on arrose surtout de l’actionnaire et de l’autre on donne du taf et des salaires locaux.
                  On peux adhérer à un SEL, profiter gratuitement du savoir et des compétences des autres et mettre les siennes à leur service.
                  Cela fait 30 ans que j’ai marqué « A voté » dans mon porte-feuille et je vois ça à chaque fois que je paie en liquide ou que je sors la carte bancaire. Il faut bien faire vivre des alternatives pour qu’un jour la démence protéiforme ait sous les yeux la preuve tangible que le « TINA » est une religion ou de la propagande et rien d’autre.

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