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Accueil du site > Tribune Libre > Ne cours plus camarade, ton vieux monde est déjà mort

Ne cours plus camarade, ton vieux monde est déjà mort

Le mouvement hippy, celui de « faites l'amour et pas la guerre », de la chanson « Imagine » et la fraternisation universelle viennent d'être enterrés par deux fois, à Nice et à Berlin. Les coups de boutoir des attentats islamistes ont fait voler en éclat l'écran qui cachait la réalité que personne ne voulait voir, une grande partie du monde est profondément hostile à l'Occident parce qu'il a trop bien réussi et a trop voulu rendre son modèle universel.

Le rêve américain comme modèle universel

Au lendemain de la guerre, l'Europe était en grande partie un champ de ruine, elle était moralement épuisée et incapable d'imposer une direction quelconque à un monde qui se reconstruisait. Seuls les USA disposaient de la puissance économique et militaire pour jouer ce rôle. Ceux-ci, prenant conscience de leur importance, essayèrent avec enthousiasme de promouvoir partout le modèle qui fonctionnait bien chez eux. L'époque était celle de la guerre froide avec l'URSS, à coups de surenchères sur les armes nucléaires et de rivalité dans l'espace.

Même pour une grande puissance, il était impossible de jouer partout les protecteurs, la guerre du Viet-Nam s'éternisait et le tribut payé par les familles américaines était de plus en plus élevé, alimentant une contestation qu'il devenait impossible politiquement à écarter d'un revers de main. Les manifestations répétées mirent fin à la guerre du Viet-Nam qui devenait trop impopulaire. Les chansons de Bob Dylan et Joan Baez taillaient en pièces et ridiculisaient les actions militaires (With God in our side, Angelina) dont la cote s'effondrait petit à petit auprès de la population américaine. Les faucons républicains cédaient peu à peu la place aux humanistes démocrates animés de l'esprit de la fraternisation universelle incarné dans les grand-messes hippies comme Woodstock ou l'île de Wight.

Avec l'effondrement soudain de l'URSS, les stratèges américains avaient enfin les mains libres, ils commencèrent donc à planifier en vue de réaliser leur but ultime, transformer la planète en une gigantesque succursale des USA, en laissant çà et là quelques traces de folklore pour montrer combien ils pouvaient tolérer la diversité. La mondialisation des échanges sera le prétexte idéal pour uniformiser le monde et éliminer ainsi les modèles concurrents. Le succès fut d'abord indéniable, les nations dont la culture permettait le développement du savoir faire en bénéficièrent grandement, en particulier les pays asiatiques, mais également le Brésil et quelques autres régions, adaptant tant bien que mal la religion du travail concurrentiel à leur société. En contrepartie, les consommateurs occidentaux pouvaient acheter à bas prix des articles autrefois inaccessibles, consacrant l'ère du produit jetable ou éphémère. Pour cela, le crédit se développa de manière exponentielle.

Mais peu à peu, la porosité des frontières et la facilité des échanges commençait à produire des effets indésirables, et le modèle prétendu gagnant-gagnant devenait moins évident. Les délocalisations massives entraînaient la perte de pans entiers de l'économie des pays développés, et les cohortes de sans-emploi enflaient de manière inquiétante en passant dans les pourcentages à deux chiffres. Mais ce n'était encore que le début d'une tendance qui n'inquiétait pas grand-monde, après tout les affaires étaient florissantes et les puissants groupes internationaux se consolidaient.
 

Le séisme du 11 septembre

Avec la diffusion quasi instantanée des informations sur la planète, la stupeur fut totale. Le monde entier vit pratiquement en direct les Twin Towers, symboles de la puissance financière américaine, s'écrouler sous ses yeux. En quelques images, les américains réalisèrent que leur modèle était contesté violemment, qu'il existait une opposition hostile à l'extérieur de chez eux, capable de leur porter des coups terribles sur leur propre sol.

La logique qui prévalut alors sous la direction de Bush était dans le droit fil de celle qui existait déjà, rien ne fut remis en cause. Il fallait remodeler le Moyen Orient, d'abord par des actions militaires puis en favorisant des systèmes démocratiques à l'américaine. Pas une seule fois ne fut mis en doute le fait que ce genre de régime n'était pas forcément adapté à tous les peuples. Tout le monde connaît la suite, depuis la mise en place en Irak d'un régime précaire et contesté, la guerre en Afghanistan toujours recommencée et jamais gagnée, les drapeaux américains brûlés dans un Pakistan jouant un double jeu.

Mais de même que l'on ne peut arrêter subitement un train sur sa lancée, et alors même que les revers militaires s'accumulaient, la politique économique cherchait à s'imposer de plus belle. Faisant feu de tout bois, les mouvements de fraternisation universelle, incluant les trotskystes et même les sociaux démocrates européens furent mis au service du mondialisme économique et de l'abaissement des frontières, le terrain de jeu privilégié étant cette fois l'Europe. Les tours de verre bruxelloises étaient faciles à subvertir par les groupes Bildelberg et autres disposant d'hommes dans tous les centres de décision importants. L'influence qu'ils continuent à exercer à travers les nombreux médias que leurs membres possèdent est énorme et fabrique une opinion favorable à leur buts.

L'Europe qui se dessina fut donc mondialiste, acceptant des droits de douane très faibles pour les produits étrangers, et sommée d'accepter une immigration délirante. Par un curieux paradoxe, ce furent ceux qui méprisaient le plus le modèle américain et qui encensaient l'ancien régime soviétique, comme les no-borders ou les écologistes, qui s'acharnèrent le plus à défendre l'idée d'une Europe ouverte à tous les vents. La propagande avait réussi ce qu'on avait pu croire impossible, l'alliance entre une grande partie de la gauche et le capitalisme sans frontières.

Toutes les stratégies cependant ont leurs limites, et comme disait Lincoln, "On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps." Les pertes d'emploi au cœur même de l'Amérique profonde devenaient si importantes que la toute puissance des moyens d'information ne pouvait masquer l'évidence, le contraste dramatique entre la poignée de gens qui possédait presque tout, et les autres qui devaient se contenter de presque rien. A la surprise générale, Donald Trump est élu le 8 novembre 2016. Encore aujourd'hui, les tenants de l'ordre anciens ne veulent pas désarmer et multiplient les manifestations à l'encontre du nouveau président. Les intérêts en jeu sont évidemment gigantesques puisqu'ils concernent la répartition globale de la richesse et du pouvoir et la lutte sera titanesque.
 

Le décalage français

La mentalité française peut s'expliquer par une donnée psychologique simple, notre pays qui brillait et attirait les intellectuels du monde entier au siècle dernier a subi à trente ans d'intervalle une semi défaite puis une défaite humiliante face à l'Allemagne. Depuis ce temps, il essaie de compenser en suivant un chemin hors des sentiers battus, en ne faisant surtout pas comme les autres. Tandis que presque tous les pays d'Europe se sont débarrassés d'un parti communiste archaïque après la disparition de l'empire soviétique, il subsiste encore chez nous, pratiquement sous sa forme initiale. Les syndicats européens ont pratiquement tous abandonné la lutte des classes, mais elle est plus vivace que jamais dans nos entreprises publiques et privées, les négociations sont toujours un véritable bras de fer entre le patronat et les organisations syndicales, et l'état est souvent réclamé pour arbitrer les conflits.

La reconstruction du pays à la sortie de la guerre a amené le plein emploi et l'augmentation vertigineuse du niveau de vie due principalement au bas prix des ressources pétrolières mena à l'époque appelée les trente glorieuses. C'était un moment euphorique, il suffisait que les travailleurs menacent de manifester et ils obtenaient une augmentation. Georges Séguy, alors secrétaire de la CGT, réclamait une échelle mobile des salaires, c'est-à-dire des salaires qui augmentent dès qu'il y a une inflation.

C'est dans ce contexte où tout paraissait possible, que les émeutes de mai 68 se déclenchèrent brutalement, non parce qu'il y avait des injustices intolérables, mais juste parce que la société baignait dans un climat tel que l'on pouvait tout demander, tout exiger. Contrairement aux USA où ce type de mouvement avait pris une forme mondialiste et pacifiste, le nôtre était extrêmement politisé, à cause de la prépondérance des marxistes de tous bords dans nos milieux intellectuels.

Le mouvement gagna de l'ampleur avec les grèves des salariés qui prenaient le relais des troupes estudiantines, et aboutit à une capitulation du pouvoir avec les accords de Grenelle, qui mirent à peu près fin à la contestation. Mais le pouvoir incarné par de Gaulle en était sorti profondément ébranlé, le lien de confiance avec les citoyens s'était dégradé. De Gaulle fut le dernier président ayant une vision de l'histoire, tous ses successeurs ne furent que des gérants d'hypermarché. Il n'avait pas vu venir ce retournement majeur, il comprit donc qu'il valait mieux passer la main, ce qu'il fit en utilisant un vague référendum pour tester sa popularité qui évidemment avait fondu comme neige au soleil.

Cet événement devint presque un mythe fondateur pour les partis de gauche qui assumèrent l'héritage de cette période. Ils imposèrent peu à peu leur idéologie, en noyautant les syndicats et les associations, puis les milieux artistiques et journalistiques. Être de gauche était et reste un passeport qui permet aujourd'hui encore de faire une carrière dans les médias, l'enseignement ou la justice. Les lois du ministre communistes Gayssot furent votées, interdisant le négationnisme et le racisme, ce qui ouvrait la porte en grand sur la limitation de la liberté d'expression et la subjectivité des jugements rendus sur ces sujets. Désormais, les associations comme le MRAP ou SOS-racisme pouvaient porter plainte sur une simple suspicion, poursuivre en justice des journalistes qui avaient le tort de ne pas suivre la pensée progressiste dominante. Toute une meute criait au fascisme dès qu'une personnalité osait s'exprimer différemment, les hommes politiques s'excusaient et retiraient leur propos au moindre signe de lynchage médiatique. Peu à peu, la France était bâillonnée.

C'est dans ce contexte délétère que survinrent les premiers attentats au nom de l'islam. Les signes avant-coureurs étaient pourtant bien là, avec des banlieues contestant l'ordre public et l'enseignement, se transformant en zones de non-droit, les voiles et les niqabs de plus en plus présents dans l'espace public, mais comme ces événements ne collaient pas à l'idée de fraternisation avec les opprimés, on les ignorait ou on les minimisait. Les victimes de « touche pas à mon pote » étaient devenues hostiles à notre société, mais on ne voulait pas le voir. La situation s'est nettement aggravée pendant le quinquennat de Hollande, qui débuta symboliquement par une nuée de drapeaux étrangers sur la place de la Bastille. Par peur de perdre l'électorat musulman, la réponse du gouvernement envers les attentats fut coupable de faiblesse et d'indulgence, alors même que l'état d'urgence était décrété et que nos compatriotes perdaient un peu plus de liberté. Le pays restait une passoire où les terroristes continuaient à circuler sans problème, comme l'a si bien montré l'attentat de Nice. La contradiction entre la lutte intérieure et l'aide aux mêmes terroristes luttant contre Assad était criante, mais pas grand-monde ne bougeait.

Les prochaines élections seront capitales, mais la population engluée dans un matraquage médiatique impressionnant saura-t-elle se réveiller et prendre conscience des enjeux réels ? Rien n'est moins sûr. Pendant ce temps-là, des forces tapies dans l'ombre attentent leur moment ...


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28 réactions à cet article    


  • Harry Stotte Harry Stotte 3 février 2017 17:14

    « Les prochaines élections seront capitales, mais la population engluée dans un matraquage médiatique impressionnant saura-t-elle se réveiller et prendre conscience des enjeux réels ? »



    Parlons clair ! 


    Si le deuxième tour oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, le choix se fera entre la Nation, d’une part, et la mondialisation selon Soros, Sutherland*, Attali/Minc, d’autre part. 


    Si Marine Le Pen se trouve face à un autre candidat présidentiable du système, le choix se situera dans un schéma similaire. Et si Marine Le Pen est absente du deuxième tour, il n’y aura pas de choix du tout. 

     *Peter Sutherland a été, et continue d’être, de tout dans sa longue carrière, de la Commission européenne, de Goldman Sachs, de l’OMC, du GATT, du comité directeur de goupe Bilderberg, de la Commission trilatérale, de British Petroleum (BP), de la Royal Bank of Scottland, d’Ericsson, de l’European Policy Center, de l’ONU, en tant que représentant spécial du Secrétaire-Général pour les migrations internationales, du Conseil économique transatlantique, etx., etc.

    Voir son pedigree complet (+ de 5000 signes espaces compris), sur le site de Bloomberg.

    Pour compléter, cette déclaration faite devant une commission de la Chambre des Lords, «  ...il faut détruire l’unité interne des nations européennes afin de les ouvrir à l’immigration de masse , changer la structure de leur population, et générer ainsi plus de croissance économique.  »

    Version originale sur le site de la BBC


    • Alren Alren 3 février 2017 18:00

      @Harry Stotte

      si Marine Le Pen est absente du deuxième tour, il n’y aura pas de choix du tout. 

      Pour vous peut-être, pas pour les autres !!!

      Le Pen n’est PAS la nation. La nation c’est le peuple, or l’héritière de l’héritier Le Pen père n’a jamais été du peuple et n’en a rien à faire du peuple, elle qui, par ses deux députés à l’AN voulait aggraver les dispositions de la loi El Khomri contre les salariés avant de faire piteusement, honteusement, marche arrière dans la plus parfait démagogie magouilleuse, elle qui propose la « retraite à la carte » soit en fait à soixante-cinq ans ou plus avec une grosse part de retraite par capitalisation pour enrichir les banques au détriment des citoyens qui pourraient se retrouver sans rien si lesdites banques étaient en faillite, comme aux USA.

      La nation ce sont aussi les syndicalistes qu’elle déteste et réprimerait si elle le pouvait plus encore que Hollande ou Sarkozy, les fonctionnaires, les services publics qu’elle déteste aussi notamment l’école laïque qu’elle mettrait hors d’état de fonctionner.

      Le vrai grand choix historique engageant deux projets de sociétés opposés, ce serait Jean-Luc Mélenchon contre Macron, l’espoir, enfin, ou la continuation du déclin.


    • julius 1ER 3 février 2017 18:39

      @Alren

      tout à fait Alren d’ailleurs cet article de mérivac est un tissus de contre-vérités et de raccourcis historiques qui font de cet article un récit pitoyable .... en fait une vision droitière de l’évolution du monde depuis 50 ans ... toute les lignes sont à reprendre !!!
      article qui doit directement aller à la poubelle !!!

    • Harry Stotte Harry Stotte 3 février 2017 18:42

      @Alren

      « Pour vous peut-être, pas pour les autres !!! »



      Et bien, ils ont tort.


      « Le vrai grand choix historique engageant deux projets de sociétés opposés, ce serait Jean-Luc Mélenchon contre Macron, l’espoir, enfin, ou la continuation du déclin. »


      Je ne fais pas de distinction entre les mondialismes. C’est le peuple, le grand perdant, dans les deux cas. Et de toute façon, Mélenchon se coule lui-même avec son immigrationnisme et son internationalisme prolétarien. C’est la raison pour laquelle je ne pas prends l’hypothèse en compte.

    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 3 février 2017 18:51

      @julius 1ER
      Je remarque que vous évitez soigneusement de citer ces fameuses contre-vérités. Je suppose que seule la vision de gauche doit avoir droit de cité, le reste, comme vous dites, devant aller à la poubelle. Belle leçon de tolérance !


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 3 février 2017 18:58

      @Harry Stotte
      Je suis d’accord, l’enjeu réel se situe entre souverainistes et mondialistes, comme aux USA et comme en Grande Bretagne. Tout le reste, c’est pour amuser la galerie.

      Le monde change, un syndicaliste catholique prend le pouvoir à Varsovie, un sidérurgiste au Brésil, un milliardaire patriote aux USA, et nous restons figés sur nos vieux schémas depuis plus de soixante ans. Il serait peut-être temps de nous réveiller.


    • Harry Stotte Harry Stotte 3 février 2017 20:04

      @Harry Stotte

      SERVICE APRES VENTE :



      En cas de problème avec le lien Bloomberg, voir une copie de la page sous :


    • Harry Stotte Harry Stotte 3 février 2017 20:08

      @Gilles Mérivac


      Il reste deux mois et demi pour convaincre une majorité de Français à propos du vrai clivage qui se présente. 


      Mais quoi qu’il en soit, Marine Le Pen a de quoi en écraser plusieurs dans les débats.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 février 2017 20:41

      @Alren
      Mélenchon est d’accord pour gouverner avec Hamon.
      On va bien voir ce qu’il restera après les négociations, du programme des Insoumis...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 février 2017 20:47

      @Harry Stotte
      Le FN est la pièce essentielle du système, pour salir tout ce qui touche à la souveraineté. Et empêcher les Français de s’occuper du Frexit, présenté par les médias, comme une idée de fachos.


      Le FN a plein de casseroles judiciaires aux fesses, mais curieusement, la campagne hystérique des médias se concentre sur Fillon, pour propulser Macron la finance, et pas sur le FN....

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 février 2017 20:57

      @Gilles Mérivac
      Souverainiste ne veut rien dire. C’est un mot-valise qui englobe tous ceux qui critiquent beaucoup la construction européenne, mais ne veulent jamais en sortir définitivement. Employer à toutes les sauces le mot « Nation » ou « Souveraineté ne fait pas le Frexit.


      Ils ont tous comme priorité »la renégociation des Traités« et la »refondation de l’ Europe« , tarte à la crème qui impose que les 26 autres pays soient d’accord.

      Ils ne sont d’ailleurs pas d’accord entre eux sur les réformes qu’ils veulent...
      On y trouve Jacques Sapir, le PCF, Mélenchon, le FN, Dupont Aignan, Cheminade, Chevènement, des économistes euro critiques, Nouvelle Donne, Nous citoyens et plein d’autres....

      Leur point commun, c’est qu’on ne trouve jamais dans leurs engagements politiques la phrase :
       » Sortie unilatérale de l’ UE & de l’euro par l’article 50, et sortie de l’ OTAN par l’article 13 du Traité de l’ Atlantique nord".

    • Harry Stotte Harry Stotte 3 février 2017 21:07

      @Fifi Brind_acier


      Ça sert à rien de t’exciter, de toute façon, Pépé le gourou aura pas les signatures... Alors, pourquoi tu t’énerves ?

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 février 2017 06:52

      @Harry Stotte
      Vous vous rassurez comme vous pouvez....


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 4 février 2017 06:54

      @Fifi Brind_acier
      Fifi, un parti qui a quelques chances de gouverner ne peut pas annoncer tout de go qu’il va sortir de l’Europe, dans l’état actuel de l’opinion, il serait rejeté immédiatement. Il faut laisser aux gens le temps de se faire à cette idée. Et quand on le fait, on se fiche pas mas mal de l’article 50 et des 49 qui le précèdent.

      Quant aux casseroles, ce qui serait étonnant, c’est qu’il n’y en ait pas. En fait, seuls les partis qui n’ont aucune chance n’en ont pas.


    • Harry Stotte Harry Stotte 4 février 2017 07:38

      @Gilles Mérivac

      « Fifi, un parti qui a quelques chances de gouverner ne peut pas annoncer tout de go qu’il va sortir de l’Europe. »



      Il doit y avoir des années que des gens essaient de lui expliquer, et aussi que le FN sait très bien qu’il n’obtiendra pas les quatre souverainetés exigées (monétaire, territoriale, économique et législative), ce qui permettra ultérieurement de mettre l’entière responsabilité de la rupture sur le dos de l’U.E., mais ça n’entre pas...


      Pour la suite, c’est vous qui voyez, comme dirait Laspalès.

    • Harry Stotte Harry Stotte 4 février 2017 07:43

      @Fifi Brind_acier

      « Vous vous rassurez comme vous pouvez... »


      Je ne demanderais pas mieux qu’il ait les 500 signatures et le temps de parole audiovisuel afférent. Qu’on puisse mesurer, une bonne fois pour toutes l’impact de ses soporifiques démonstrations et de son charisme réunis.

    • Alren Alren 4 février 2017 15:39

      @Fifi Brind_acier

      Si JLM est élu président, il y aura en quelque sorte un gouvernement provisoire qui mettra en œuvre les mesures phares comme l’abrogation de la loi El Khomri et la loi Macron et proposera des pprojets de loi redonnant protection et dignité aux salariés.
      Si Benoît Hamon est d’accord avec ce qu’il restera de députés du PS avec lui pour ces deux votes, alors il gouvernera avec les Insoumis. Sinon, c’est de lui-même qu’il se retrouvera dans l’opposition avec Macron, Fillon et le élus FN. Ce sera « son choix ».

      Puis l’assemblée constituante ayant proposé une nouvelle constitution, si elle est approuvée par référendum, JLM dissoudra l’assemblée provisoire et de nouvelles élections auront lieu sur la base de cette nouvelle constitution.

      Ne vous faites pas de mouron sur le programme de la France Insoumise (que vous approuvez donc puisque’un changement vous inquiète ?) ! Le petit Hamon n’aura aucune proposition progressiste capable de convaincre qu’il faut le modifier profondément.


    • Alren Alren 4 février 2017 16:00

      @Harry Stotte

      Mélenchon se coule lui-même avec son immigrationnisme et son internationalisme prolétarien.

      Je croyais que depuis Pétain et la célèbre affiche de la « Maison France » de guingois, les mots en « isme » étaient bannis par l’extrême droite.

      Si vous vous teniez au courant des idées de chacun au lieu de fantasmer sur des croyances recuites, vous sauriez que JLM est à l’opposé de l’immigrationnisme voulu par les employeurs anti-français à la recherche d’une main-d’œuvre bon marché et docile concurrençant les nationaux.

      Si vous voulez utiliser votre néologisme, c’est à des Fillon et plus encore à des Macron qu’il s’applique.

      JLM souhaite au contraire tarir l’immigration du désespoir. Il faut pour cela que les jeunes gens des pays pauvres trouvent sur place un moyen de vivre et pour cela il faut que les multinationales cessent, avec la bénédiction de l’UE et ses traités de « libre-échange », de couler les économies africaines.

      Évidemment c’est un moins simplet que le discours de Le Pen dont il faut bien comprendre qu’il ne serait pas appliqué pour deux raisons : priver de soins médicaux et de scolarité les enfants d’immigrés vaudrait à la France une condamnation unanime au nom de la Déclaration Universelle des Droits humains (Déclaration dont elle est historiquement à l’origine !) mais aussi parce que les pressions du MEDEF sur le gouvernement FN seraient si fortes pour continuer la division entre salariés et que le FN étant plus favorable au grand patronat ( aggravation de la loi El Khomri) qu’aux travailleurs dont il combattrait violemment les syndicats représentatifs, il ne pourrait qu’y céder.

      JLM n’est pas non plus partisan de « l’internationalisme prolétarien » lui qui veut redonner à la France sa pleine souveraineté et rétablir des frontières pour empêcher l’invasion de produits ne respectant pas les normes sociales et environnementales.


    • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 4 février 2017 16:10

      @Gilles Mérivac
      Ne cofondons pas « les gens » et les médias aux ordres.
      http://www.agoravox.fr/spip.php?page=tous-les-sondages

      Souhaitez-vous que la France sorte de l’Union Européenne ?
      Ouverture du vote le 24 juin 2016

      OUI 5461 71.1%
      NON 1956 25.5%
      Sans opinion 264 3.4%
      7681 votes

      http://candidat-2017.fr/
      http://2017-election.fr/sondage-1er-tour-election-presidentielle-2017-1.html


    • Harry Stotte Harry Stotte 4 février 2017 23:03

      @Alren


      « JLM souhaite au contraire tarir l’immigration du désespoir. Il faut pour cela que les jeunes gens des pays pauvres trouvent sur place un moyen de vivre... »


      D’ici que son souhait soit exaucé, il va en couler des barcasses et des Zodiacs dans le canal de Sicile. Et il y en aura quand même bien davantage qui arriveront à bon port. Rien qu’en cette fin de semaine, on doit être dans les cinq mille débarqués. En attendant, il me semble avoir vu dans son programme, quelque chose comme la régularisation de tous les sans-papiers. Me trompe-je ?


      Si on ajoute à cela le fait qu’il a dit que la France n’a pas d’avenir sans les Berbères ni les Arabes du Maghreb, t’imagines d’ici l’appel d’air ! Parce que tout ça, ça ne tombe pas dans des oreilles de sourdingues là-bas, et on voit mal Mélenchon affréter des bateaux pour ramener de force des « migrants » au bled. 


      « ...et pour cela il faut que les multinationales cessent, avec la bénédiction de l’UE et ses traités de « libre-échange », de couler les économies africaines. »


      Ah le verbe falloir, avec son étrange conjugaison : il faut, il faudra, il faudrait, il aurait fallu... Je te signale que ton pitbull, s’il était élu, ce serait président de la République française, pas président du Monde, ni même de l’U.E.


      « Évidemment c’est un moins simplet que le discours de Le Pen dont il faut bien comprendre qu’il ne serait pas appliqué pour deux raisons.... »


      Ce qui est simplet, c’est de caricaturer ainsi une mesure que tes potes des médias ont présenté à leur façon. Il s’agit simplement de taxer, pendant quelques mois, des nouveaux venus qui débarquent sans avoir jamais cotisé à rien.

    • Doume65 3 février 2017 17:18

      « Ne cours plus camarade, ton vieux monde est déjà mort »

      C’est synthétique comme du Lavilliers.


      •  
         
        « La déconstruction c’est l’Amérique » Derrida (avant Trump ...)
         
        « Toute idée de grandeur, d’intelligence, de dévouement au service de la Cité est remplacée par l’horizon du mélange général, de la diversité heureuse, du métissage universel.
        L’anti-racisme ainsi compris va être la pointe émergée d’un phénomène de mentalité beaucoup plus diffus, beaucoup plus large, où toute une série de valeurs libérales acquièrent une identité de gôôôche [...] Il fait être ouvert sur tous les plans [...] Le repoussoir par excellence, c’est la fermeture, aussi bien économique, que politique où migratoire.
        La greffe s’effectue sur fond d’internationalisme [p... NPA], lequel se recycle à merveille dans la cause européenne, puis dans le cosmopolitisme multiculturel [BHL-Bergé], en pleine affinité avec le climat de globalisation économique en train de s’installer. Le libertarisme [libéral-libertaire] fournit le moyen d’entrer dans le libéralisme en gardant sa bonne conscience [Kohn le tripoté de l’UE anti-raciste]. » 

        Marcel Gauchet
         
        Mais le multiethniquage est fait ...


        • Clocel Clocel 4 février 2017 08:27

          Mouais...

          Une belle façon de voir l’histoire, celle écrite par les dominants qui ne tient pas compte des ressorts sous-jacents qui l’ont animé en coulisse.

          Encore une fois, les twin towers étaient trois, c’est important si on veut comprendre ce qui s’est passé ce jour-là...

          La tour 7 contenait toutes les archives de toutes les magouilles des compagnies pétrolières qui devaient donner lieu au procès du siècle.

          C’était elle l’objectif du 11/09, les deux autres, c’était pour le show, les fous ont sacrifié les tours.

          C’était « nécessaire » pour tétaniser les peuples et accomplir la suite, les guerres incessantes des Bush, les Regimes change chers aux Clinton, la redéfinition d’un monde unipolaire.

          Mai 68 était sous doute ce que nous appelons aujourd’hui une révolution colorée,
          De Gaulle faisait chier les américains, pour la suite des évènements, il fallait qu’il dégage.

          L’ensemble fait partie du même package dont je vous laisse deviner où sont les racines.

          Quant aux capacité de la France à attirer les intellectuels, depuis la révocation de l’édit de Nantes...

          Quant aux capacités des élections à changer cet état de fait, je vous laisse à vos rêveries, mais attendez-vous, quelle quand soit l’issue, à des lendemains pénibles de soûlographie intense.


          • Clocel Clocel 4 février 2017 08:40

            @Clocel

            Quelle qu’en soit l’issue

            Désolé, le français n’est pas ma langue maternelle...


          • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 4 février 2017 12:37

            @Clocel
            J’ai essayé de vous montrer comment les idées ambiantes façonnent les événements et sont aussi influencées par eux, mais vous n’en tenez aucun compte et vous préférez des complots qui ne reposent sur rien de tangible.

            Rien ne permet de dire que l’attentat des Twin Towers ait été manigancé par les américains. Tout ce que nous savons sur Al Qaïda, c’est qu’ils sont directs et primaires, il n’y a pas de sous-entendu ou de subtilité chez eux.

            Mai 68 a commencé dans les campus, j’étais étudiant à l’époque et je peux vous dire qu’il n’ y avait pratiquement pas d’américains dans nos universités. Ce ne sont sûrement pas eux qui ont déclenché ces événements. Ils n’ont pas non plus fait dégager de Gaulle, celui-ci avait dirigé depuis trop longtemps et les français en avaient assez.

            Pour les élections, c’est effectivement mal parti, mais il ne reste plus beaucoup de temps avant le naufrage.


          • Javascript Javascript 4 février 2017 15:25

            Quand le Figaro déboule sur Agoravox.......

            Mais bon c’était couru, vu qu’il y a de moins en moins de gens à venir lire ce genre de conneries libérales sur les merdias officiels il était inévitable que l’on finisse par les récupérer ici.

            En tout cas on trouve dans ce texte la diarrhée habituelle façon Spartacus :

            Tandis que presque tous les pays d’Europe se sont débarrassés d’un parti communiste archaïque après la disparition de l’empire soviétique, il subsiste encore chez nous, pratiquement sous sa forme initiale.

            C’est dans ce contexte où tout paraissait possible, que les émeutes de mai 68 se déclenchèrent brutalement, non parce qu’il y avait des injustices intolérables, mais juste parce que la société baignait dans un climat tel que l’on pouvait tout demander, tout exiger.

            Bref, du troll de droite venu nous emmerder depuis qu’il a découvert que le Figaro ne « permet pas de développer ses idées » ’dixit le profil de l’auteur.

            Alors soit il nous prends pour des gauchistes sectaires qui ont jamais mit les yeux dans le Figaro (Attention ! pas d’exposition prolongée sans avis médical) soit il nous prends pour des cons finis car si on est un minimum honnête on ne peut que remarquer que les idées de l’auteur sont 100% Figaro-compatibles et le tout servi dans les chauffes-plats classiques :

            - Toujours revenir au soviétisme dans une sorte de point Godwin de gauche
            - Mettre immédiatement les termes « archaïsmes » ou « obsolète » dans la même phrase que « syndicat »
            - Citer la CGT en mettant l’accent sur la dangerosité de ce syndicat en particulier.
            - Construire son texte selon un schéma simpliste d’enchainement de conséquences. Rêve américain -> 11 Septembre -> exception communiste française -> Daech (et la boucle est bouclée)

            L’auteur aurait d’ailleurs pu citer FOG : "La France est soumise aujourd’hui à deux menaces qui, pour être différentes, n’en mettent pas moins en péril son intégrité... DAESH et la CGT". lien

            Seulement voila, entre Polony et Threard il n’y a plus de place au Fig pour Mérivac ! Mais est-ce vraiment une raison pour venir déposer votre caca ici ?



              • xana 4 février 2017 19:50

                Le Figaro ?

                Pour ma part j’ai cru que c’était encore un article de Sylvain Rakoto(etc) écrivant sous un pseudo.
                Non, ce n’est pas lui car Sylvain ne répond jamais aux commentaires.

                Jean Xana

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