Nicolas Sarkozy en Russie : Le rouble s’invite-t-il dans la campagne ?

Chacun sait que les caisses des républicains sont vides et que Nicolas Sarkozy aura besoin de beaucoup d’argent pour la prochaine campagne présidentielle ( s’il passe le barrage des primaires...) Le grand argentier, Mouammar Kadhafi n’étant plus de ce monde, victime, dit-on, d’un « mauvais payeur gaulois ». Où notre « ex » peut-il s’approvisionner en toute discrétion ?

Certes, il y a toujours les amis du golfe arabo-persique pour mettre la main au portefeuille, mais transporter des valises « diplomatiques » depuis le Qatar, pas sur qu’elles pèsent le même poids à l’arrivée en France. Il y a tellement de « frais d’escales » entre les deux continents...

Il suffit de demander à Charles Pasqua, l’ex chef de cabine long courrier, il connait le prix des « pourboires » de toute la planète.

A moins qu’il ne soit allé en Russie juste pour prendre le thé avec Poutine, comme jadis il avait la gentillesse de prendre du temps, pour se rendre chez les vieux Bettencourt boire un café, malgré un agenda très chargé...

C’est curieux comme notre homme voyage beaucoup en période pré électorale, comme si à l’approche des élections, il fallait qu’il bouffe de l’asphalte, qu'il se shoote au kérosène.

Dommage qu’il n’ait pas choisi la Fram pour ses déplacements, elle aurait évité le dépôt de bilan.

Bref ! La Russie.

Ce cher VLAD, comme il est accueillant ce mec ! Avec le sourire qu’il a, on voit bien que c’est homme est généreux, qu’il a le cœur sur la main. C’est vrai aussi qu’il a une bonne tête de banquier. Il me fait penser au directeur de l’agence du crédit agricole de mon patelin. A la différence que le mien, il les lâche pas comme ça les pépètes et il ne me tutoie pas.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Vladimir Poutine, ne jette pas l’argent par les fenêtres, lui aussi attend un retour sur ses investissements. Mais il est moins pressé. Généralement, concernant la France, c’est aux alentours des mois de Mai, qu’il réclame ses intérêts...

Faut-il croire que la vente des teeshirts et des tongs sur les plages, ne rapporte plus ? Balladur avait pourtant fait un carton avec ces deux produits. Toute une campagne présidentielle finançait avec l’argent qui devait aller aux chouchous et aux beignets sucrés. Bon, les mômes ont un peu fait la gueule, mais les parents les ont consolés en leur disant qu’ils investissaient dans leur avenir... pff.

Donc NICO est allé voir Poutine...Ruth Elkrief dans ses valises pour immortaliser l’événement. 

Quel bon moment de télévision !

C’était si important cet entretien, si primordial pour la destinée de la France, que ça ne pouvait pas attendre qu’il soit revenu à Paris pour l’interviewer. Tout comme il était aussi urgent que Manuels Valls se rende à la finale de la coupe d’Europe de foot, en Falcon, pour rencontrer Michel Platini, alors que ce dernier faisait du bateau mouche le lendemain sur la seine. Ah, ce Kérosène quand ça vous prend ....

Bien entendu je ne sais pas ce qu’est allé faire Nicolas Sarkozy, en Russie. Si c’est pour une histoire de com, c’est de mon avis plutôt raté. Si c’est pour aller chercher des roubles, il ne nous le dira pas. 

L’image que je retiendrai de ce « coup médiatique », est celle d’un homme, tristement seul, cherchant à tout prix à exister au sein d’une communauté. J’ai eu l’impression de revivre une scène du film le Parrain, de Francis Ford Coppola, celle où l’on voit les hommes baiser la main de Don Corleone, en signe de soumission.

Alain Juppé peut dormir tranquille, les campagnes de Russie n’ont jamais étés très profitables à tous ceux qui se sont aventurés...

Alors alors, au final, comme l’aurait si bien dit Michèle Laroque, « Sarkozy, il remonte la Volga, il la redescend, il fait ce qu'il veut, mais nous en s’en fout ! » 

Patrice DEUMIE