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Accueil du site > Tribune Libre > Nicolas Sarkozy : In vino Veritas ?

Nicolas Sarkozy : In vino Veritas ?

Nicolas Sarkozy persiste et signe : on ne peut pas « assimiler le vin à la drogue », a-t-il réitéré samedi au micro de Skyrock, pour les jeunes, au moment d’une discussion sur le renforcement de la lutte contre le tabagisme. Déclaration qui entérine ce qu’il avait déjà déclaré chez un viticulteur le 26 février («  Le vin n’est pas assimilable au tabac ou à la drogue »), suite à deux petites gorgées de sancerre qui avaient dû troubler son esprit peu habitué à cette substance qui donc, selon Nicolas Sarkozy, serait moins dangereuse que le cannabis ou le tabac. On sent bien qu’il essaye de se rattraper suite à l’enquête de « La revue des Vins de France  », où l’on apprend que Monsieur Sarkozy n’est pas un adepte du vin... scandale pour un candidat qui se veut « président de tous les Français ».

Heureusement, avec notre ministre de l’Intérieur, « tout est possible ». Et comme il a toujours raison car il « sait ce que veulent les Français », il balaie au bas mot 40 ans de recherche sur l’alcool en un claquement de doigts, en substituant vin à alcool. Escamotage peu élégant et douteux car, dans le vin, il y a de l’alcool (en moyenne 12% quand même) et plus précisément de l’éthanol.

Revenons peut-être à des définitions concrètes. Qu’est-ce qu’une drogue ? C’est une substance chimique dont la prise répétée entraîne des modifications neurobiologiques (neurochimiques, cellulaires, etc...) et comportementales qui conduisent à la dépendance. La dépendance est elle-même définie comme un désir puissant, compulsif, d’utiliser une substance psychoactive, avec des difficultés pour en contrôler les prises (et éviter les rechutes) et un comportement de recherche de ces substances qui envahit progressivement la vie courante. Le DSM-IV (diagnostics des différents troubles mentaux établis pas l’Association américaine de psychiatrie) a établi plusieurs critères de la dépendance dont les plus caractéristiques sont : les symptômes de tolérance, de sevrage (le manque) et de la motivation à rechercher cette substance alors que nous avons conscience de sa nocivité (c’est l’aspect compulsif).

Je ne m’attarderai pas sur la tolérance aux effets physiologiques de l’alcool (la plupart d’entre nous ont été plus « sensibles » à la première prise d’alcool qu’à la suivante) ni aux symptômes de manque induits par le sevrage d’alcool dont le tristement célèbre delirium tremens. Je voudrais me concentrer sur deux points : les modifications neurobiologiques induites par la consommation d’alcool et l’aspect compulsif.

Cerveau et alcool

Une des caractéristiques communes aux drogues est leur capacité à activer dans le cerveau le « circuit de la récompense », dont la pierre angulaire est l’activation d’une petite structure nommée aire tegmentale ventrale qui conduit à une augmentation de la libération d’un neurotransmetteur, la dopamine, dans le noyau accumbens, impliqué dans un certain nombre d’aspects motivationnels. Ce circuit est activé, par exemple, par les psychostimulants type cocaïne ou métamphétamine, la nicotine et... l’alcool (1).

L’administration chronique d’éthanol chez l’animal entraîne un certain nombre de modifications biologiques qui vont modifier les communications entre les neurones dans ce circuit principalement, dont une augmentation d’une enzyme, la tyrosine hydroxylase, impliquée dans la synthèse de dopamine ainsi que la sensibilité d’un récepteur au glutamate (récepteur NMDA), un autre neurotransmetteur très répandu dans le cerveau (2). Notons que la cocaïne ou l’héroïne entraîne les mêmes modifications (2,3).

Ces modifications existent également chez l’homme, où il a été observé une interaction entre la consommation d’alcool et la sensibilité à la kétamine, un anesthésique dissociatif qui peut induire des états de psychoses aiguës, qui est un antagoniste (« inhibiteur ») du glutamate au niveau des récepteurs NMDA (4).

Alcool et compulsivité

La consommation de substances dites addictives ne conduit pas irrémédiablement à la dépendance physique et/ou psychologique. Mais en fonction de la sensibilité des uns et des autres, de la durée de consommation, ce qui était du récréatif, quelque chose de plaisant, le « liking  », bascule dans le besoin, impératif, le « wanting  », et échappe totalement au contrôle de la personne. L’empreinte de la drogue est quasi-définitivement fixée dans l’esprit et le cerveau de la personne toxicomane (dont le principal problème est la rechute) qui cherchera à consommer cette substance quant bien même il sait que les conséquences seront négatives pour lui-même et pour ses proches. Dans le cerveau en effet, ce passage s’accompagnerait de l’apparition d’un nouvel acteur, le striatum, une structure cérébrale notamment impliquée dans la mémoire procédurale, automatique, nécessaire pour se rappeler les schémas moteurs compliqués acquis lors de l’apprentissage de l’écriture, du vélo ou du piano. C’est une mémoire « inconsciente » dans le sens où il est quasi impossible d’expliquer comment nos muscles doivent se coordonner pour faire avancer un vélo ou rédiger une lettre. C’est également une mémoire difficile à « oublier » (d’où l’aphorisme « c’est comme le vélo... »). Il semblerait donc que les drogues détournent ce système, l’action de prendre cette drogue étant profondément ancrée en nous, amenant à un besoin compulsif (5).

L’alcool est un exemple typique de ce schéma et voici le résultat d’une expérience comportementale chez le rat que je trouve assez édifiante (6). Un rat de laboratoire lambda n’aime pas l’éthanol. Comme l’homme en fait, et pour lui en faire consommer on rajoute du sucre : ainsi le rat est habitué à l’éthanol en consommant une solution à 10% en présence de sucre. Puis, le sucre est retiré progressivement et l’animal se mettra à boire volontairement une solution composée uniquement d’eau et d’éthanol (10%). Notons que notre chère industrie utilise la même stratégie avec nos adolescents et les boissons de type Smirnoff Ice... Mais revenons à nos rats. Ils sont ensuite entraînés à presser sur un levier pour obtenir leur ration d’éthanol. Une fois la tâche acquise, l’éthanol est associée à un malaise gastrique (une procédure de conditionnement pavlovien couramment utilisée). L’éthanol est donc maintenant quelque chose de clairement négatif pour l’animal. Pourtant, une fois remis en présence du levier, le rat continuera à presser pour l’éthanol, ce qui n’est pas la cas si l’expérience a été réalisée avec une substance non-addictive comme du sucre. Cette expérience a également était réalisée avec de la cocaïne et les résultats sont similaires (7). Nous retrouvons donc là, l’aspect compulsif où malgré la connaissance de conséquences négatives, le sujet va quand même consommer l’éthanol.

Tout cela pour profiter de faire une petite mise au point scientifique sur l’alcool et de dire « si, Monsieur Sarkozy, le vin est bien une drogue ». Entendons-nous bien, je n’ai rien contre le vin, j’en bois moi-même et apprécie. Mais il faut arrêter l’hypocrisie : l’alcool, dont le vin fait partie, est bien une drogue au même titre que le tabac, le cannabis ou encore la cocaïne. La différence entre toutes ces drogues ? Elles sont plus ou moins contrôlables par l’utilisateur, avec des drogues dites « douces » et d’autres « dures », et divisée en deux groupes par l’Etat entre licite et illicite.

Cette attitude de Nicolas Sarkozy m’agace donc, et d’autant plus qu’il parle de tolérance zéro pour le cannabis et explique que pour lui il n’y a pas de différence entre drogues douces et dures ! Donc monsieur Sarkozy, s’il suivait sa droite ligne de conduite, devrait accuser tous les viticulteurs d’être de vils dealers. Oui mais voilà, le viticulteur et les amoureux du vin sont des électeurs. Alors quitte à continuer sur ce genre de malhonnêtetés intellectuelles dont il a le secret (la proximité avec Jacques Chirac ?), il ne lui reste plus qu’à aller à Argenteuil et à proposer aux jeunes de banlieue une opération « Château Petrus contre shit »... Ceci pourrait faire sourire mais c’est un comportement très caractéristique de notre ministre-candidat qui consiste à adapter, et ce, de façon grossière, la réalité à sa vision des choses et à évacuer ainsi d’une drôle de manière ses incohérences.

1. Hyman SE, Malenka RC, Nestler EJ (2006). Neural mechanisms of addiction : the role of reward-related learning and memory. Annu Rev Neurosci, 29:565-98.

2. Ortiz J, Fitzgerald LW, Charlton M, Lane S, Trevisan L, Guitart X, Shoemaker W, Duman RS, Nestler EJ (1995). Biochemical actions of chronic ethanol exposure in the mesolimbic dopamine system. Synapse, 21:289-98.

3. Beitner-Johnson D, Nestler EJ (1991). Morphine and cocaine exert common chronic actions on tyrosine hydroxylase in dopaminergic brain reward regions. J Neurochem, 57:344-7.

4. Krystal JH, Petrakis IL, Krupitsky E, Schutz C, Trevisan L, D’Souza DC (2003). NMDA receptor antagonism and the ethanol intoxication signal : from alcoholism risk to pharmacotherapy. Ann N Y Acad Sci, 1003:176-84.

5. Everitt BJ, Robbins TW (2005). Neural systems of reinforcement for drug addiction : from actions to habits to compulsion. Nat Neurosci, 8:1481-9.

6. Dickinson A, Wood N, Smith JW (2002). Alcohol seeking by rats : action or habit ? Q J Exp Psychol B, 55:331-48.

7. Miles FJ, Everitt BJ, Dickinson A (2003). Oral cocaine seeking by rats : action or habit ? Behav Neurosci. 117:927-38.


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39 réactions à cet article    


  • Avatar (---.---.18.212) 20 mars 2007 11:20

    Enfin un excellent article objectif et scientifique sur les substances psychoactives.

    Bien écrit, clair et concis.

    Merci à l’auteur.

    Peut-être qu’un jour aurais-je le plaisir de lire un texte de vous sur les addictions ne résultant pas d’une prise de toxique ? (jeux sur internet par exemple ) ?

    Bonne continuation. smiley


    • Hume Hume 20 mars 2007 15:14

      Oui pourquoi pas un prochaine article sur le gambling et le lien avec l’addiction, notamment avec l’implication du cortex prefrontal dans les comportements compulsifs.


    • achyllus (---.---.193.53) 20 mars 2007 13:51

      Sauf que le vin et aussi une boisson gustative qui fait partie de l’alimentation traditionnelle française. On ne boit pas du vin pour se droguer mais par plaisir gustatif, pour accompagner un bon plat, un fromage.

      L’usage de la cocaine ou du cannabis est totalement différent, il est axé sur la recherche d’un effet psychotrope.

      Et je dis ça alors que je suis moi-même bon amateur de vin et consommateur de cannabis et occasionnellement de cocaine. Mais si je suis pour la légalisation du cannabis, c’est parce que la situation de la consommation de cannabis en France est telle qu’on a pas d’autre choix si on veut voir se réduire l’influence des petits caids sur les cités et surtout voir disparaitre le poison qu’est le shit de merde qu’ils dealent.


      • Hume Hume 20 mars 2007 15:15

        D’accord pour l’effet gustatif recherche (en general, et que je recherche moi-meme), mais cela n’enleve rien a ses proprietes neurophysiologiques et cellulaires qui sont celles d’un drogue.


      • achyllus (---.---.193.53) 20 mars 2007 15:47

        En fait, je pense qu’il y a une incompréhension sur le terme « drogue », l’auteur le prend au sens scientifique du terme, c’est à dire une substance qui modifie l’activité cérébrale, alors que pour Sarkozy, le mot « drogue » égal « produit donc dépend un toxicomane », il voit au sens juridique du terme. Ca ne veut pas dire que l’alcool n’est pas une drogue au sens scientifique, mais tous les amateurs de vin ne sont pas des toxicomanes alors que tous les fumeurs de cannabis et renifleurs de coke si, d’où le fait de ne pas vouloir considérer l’alcool sous l’appelation juridique « drogue ».


      • Hume Hume 20 mars 2007 16:00

        Tres bon commentaire. Mais ou est la verite ?

        La justice considere que tout fumeur de cannabis est un toxicomane au point qu’avec NS, le cannabis au volant est plus penalise que l’alcool (une personne peut etre serieusement punie par loi une semaine apres avoir fume un joint par dosage d’un metabolite du THC). Or, la dose legale d’alcool au volant induit plus d’effet psychotrope qu’un joint fume il y a 2 jours.

        Je n’essaye pas dde faire l’apologie du cannabis, mais il y a deux poids, deux mesures qui ne reposent sur aucun argumentaire objectif.

        Et pour NS, on voit bien encore la un manoeuvre maladroite de racolage. « leon Blum » pour recuperer a gauche, « immigration + identite nationale » pour l’extreme droite et « vin pas drogue » pour les viticulteurs. Je me lui repproche pas de l’avoir dit « une fois » car vu notre perception sociale de la chose, cela s’explique. Je condmane le fait qu’il utilise cela comme une arme electorale. Or, je vous rappelle qu’il est encore ministre de l’interieur. de ce fait, il devrait avoir certaines notions scientifiques et medicales sur l’alcool.


      • (---.---.57.64) 20 mars 2007 16:11

        « On ne boit pas du vin pour se droguer mais par plaisir gustatif, pour accompagner un bon plat, un fromage. »

        Surtout le cubi du supermarché hein... ou le trop souvent infect beaujolais.


      • C.C. (---.---.34.15) 21 mars 2007 13:07

        @ Hume

        « Je n’essaye pas dde faire l’apologie du cannabis, mais il y a deux poids, deux mesures qui ne reposent sur aucun argumentaire objectif. »

        Vous auriez du dire sur aucun argumentaire scientifique ... parce qu’un argumentaire objectif, il y en a un : c’est l’argumentaire culturel. Enfin bon, je suis assez mal placé pour parler de ça puisque je ne consomme aucune drogue, pas d’alcool si ce n’est les deux ou trois (très bonnes) bouteille de vin que je partage chaque année en famille.

        Sinon, j’ai trouvé votre article très intéressant mais partisan. Il me semble que vous en auriez augmenté la portée en généralisant la critique que vous faites à Sarkozy à l’ensemble de la classe politique qui a globalement un comportement assez ambigu face à l’alcool.


      • Hume Hume 21 mars 2007 15:45

        A CC,

        L’argumentaire objectif EST l’argumentaire scientifique !

        Oui partisan si vous voulez, j’aurais pu en effet elargir le debat a l’ensemble de la classe politique. Cependant j’ai ete choque par l’utilisation grossiere de NS qui est quand meme Ministre de l’Interieur et qui prone la tolerance 0 a tout va. Il serait temps qu’il soit responsable de ses paroles et je pense qu’il merite entierement que cet article lui soit « consacre ».


      • C.C. (---.---.34.15) 21 mars 2007 16:39

        @Hume.

        « L’argumentaire objectif EST l’argumentaire scientifique ! »

        Etant moi même scientifique, je confesse que j’aimerai énormément que cela soit le cas ... et pas seulement pour l’alcool ! Hélas, il faut bien se plier au principe de réalité et concéder que pour le vin (le sang du Christ, mon bon monsieur !) l’enracinement culturel est tel qu’on ne pourra pas réduire la discussion à son aspect purement scientifique. Je suppose qu’il en est de même de la feuille de coca au Pérou.

        Pour le reste, il ne fait absolument aucun doute que Sarkozy mérite cet article. Néanmoins, je persiste à dire que le problème de la complaisance vis-à-vis de l’industrie des spiritueux dépasse de loin le clivage gauche/droite ... et que le fruit de cette complaisance nous coûte cher.


      • Hume Hume 21 mars 2007 17:44

        Oui mais les arguments culturels ne sont pas objectifs justement. Attention ! Je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre en compte cet aspect la des choses qui est evidemment primordial.

        Mais l’argument objectif tient du fait suivant : l’alcool a des effets benefiques a faibles doses sur le systeme cardio-vasculaire et le cerveau mais est par definition une drogue qui a des devastateurs sur la sante et socialement a plus forte dose. Et de voir ce qu’on peut fait en fonction de la perception de gens.


      • PetiTom (---.---.192.187) 20 mars 2007 14:19

        Et allez encore un hygiéniste qui veux nous dire ce qu’on doit boire et manger : le vin c’est pas bon, le cholestérol c’est mauvais, manger pas de ceci, buvez pas de cela...

        Je suis pas pro-Sarkozy, mais cet article ressemble à ce qu’on trouve de plus en plus sur Agoravox, on prend une phrase au hasard (ou prèsque) et on démonte le candidat... ça devient du grand n’importe quoi ces articles politiques sur Agoravox.


        • Hume Hume 20 mars 2007 15:22

          Non Petittom je ne suis pas un hygieniste. Relisez bien l’article avant de sortir de vos gongs.

          J’aime le vin. Moderement mais j’en bois frequemment car je le trouve indissociable d’une bonne bouffe ou accompagnant tout simplement un bon steak.

          Mais cela ne change rien a ses proprietes. On peut le savoir et continuer a boire du vin, nous n’allons pas tous tomber dans la dependance ! Mais rien n’empeche de connaitre les risques et d’eviter de se conduire comme des veaux en ne sourcillant pas quand on debite une connerie a la tele ou a la radio du genre « le vin n’est pas assimilable a la drogue ».

          J’ai ecris cet article en reaction aux propos de NS. Si un autre les aurait tenus, cela m’aurait egalement conduit a ecrire sur ce genre d’ineptie puisque l’addiction a l’alcool est mon sujet de recherche actuel.


        • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2007 15:21

          Sarko doit être un peu tokay sur les bords ....

          préférons lui un pinot simple flic smiley


          • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 15:25

            @ Le Chat

            Ou un grand Bourre-cogne ?


          • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 15:37

            Bon article clair et bien documenté.

            Je me roule un clope de Old Holborn et je lève mon verre de Gaillac à la santé neurophysiologique de l’auteur.

            Encore une raison de ne pas voter pour le petit Nicolas Tsarkozy II empereur de toutes les Réussites : quand il boit du Sancerre il est comme Cliton, il avale pas la fumée. J’espère qu’il ne sera pas élu le 18 joint.


          • Hume Hume 20 mars 2007 15:40

            Je leve mon verre aussi (mais difficile de trouver du Gaillac en Californie, alors ce sera un petit vin sympa de la Sonoma Valley) smiley


          • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2007 15:43

            @marsu

            ce monsieur brassant beaucoup d’air , je suggère un médoc , le moulin à vent .......


          • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 16:43

            @ Le Chat

            ... à ne surtout pas acheter chez Nicolas ? D’ailleurs, Ségo n’est pas très Beaune, elle a pas la cote (de Beaune, oui, je sais, c’est lourd et y a trop de tanin).

            @ L’auteur

            Neurophysiologisons le vin !


          • Hume Hume 20 mars 2007 16:51

            Merci pour le lien... je vais le mettre en favori tiens.


          • snoopy86 (---.---.139.210) 20 mars 2007 15:26

            drogue ou pas drogue quelle importance ?

            Qu’il y a t’il de meilleur que les femmes et le vin ?


            • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2007 18:08

              @adama

              là où nous entraine le microcosme après le 22 avril , y’a les vins des abymes..... smiley


            • (---.---.175.168) 20 mars 2007 20:21

              Article intéressant, bien supporté scientifiquement (Ann. Rev. Neur. & Nat. Neur. c’est du lourd) qui pointe de façon intelligente l’hypocrisie du système manichéen à souhait qui s’engraisse à bon compte sur le tabac & l’alcool, en pointant du doigt (façon arbre qui cache la forêt) les méchants toxicos.


              • (---.---.3.187) 21 mars 2007 01:42

                Le vin n’est pas une drogue, tous le monde l’a compris, et vos élucubration scientifiques n’y change rien. C’est de droit et de politique dont il s’agit ici !


                • Jerome (---.---.107.30) 21 mars 2007 09:33

                  C’est toi qui n’a vraiment rien compris a rien. Du point de vue de la legislation en effet l’alcool n’est pas une drogue. Du point de vue des faits reels scientifiques (et non politiques) le vin (de par l’ethanol qu’il contient) est une drogue. C’est a mettre au meme niveau que les autres drogues comme le cannabis, la cocaine, l’amphetamine et bien d’autres pour toutes les raisons tres clairement expliquees dans l’article. Ce qu’il y a de genant aussi dans le discours de Sarkozy c’est que lorsqu’il est a rrivee Place Beveau il a bien dit et repeter qu’il n’existe pas de difference entre drogues douces et drogues dures ... On peut etre d’accord ou pas avec ca, mais de dire que le vin n’est pas une drogue c’est grotesque, insultant pour tous les medecins qui tente de soigner les alcooliques, et pour tous les patients alcooliques et leur familles qui patissent de leur toxicomanie.

                  Il faut vraiment etre aveugle pour ne pas admettre l’evidence ... c’est desolant ... Je me demande ce que vous voulez tant defendre, l’alcool ou Sarko ??? C’est en tout cas pathetique pour l’un comme pour l’autre


                • noireb (---.---.30.2) 21 mars 2007 17:24

                  Sarko a dit : « Le vin n’est pas assimilable au tabac ou à la drogue »

                  Donc on ne parle pas de droit, puisque la clope n’est pas légalement une drogue (au meme titre que le vin).

                  On parle bien de drogue au sens scientifique (ce qu’est effectivement la clope).

                  Donc l’auteur a raison de publier sur ce sujet.

                  En meme temps, j’imagine bien une stratégie du bonhomme Sarko pour, une fois élu, corriger le tir (« avant je ne savais pas, depuis j’ai lu l’article sur Agoravox. Le vin est bien une drogue ») et nous interdire la boisson.

                  Un homme qui ne boit JAMAIS de vin ne mérite pas d’être élu.


                • Jerome (---.---.205.1) 21 mars 2007 17:35

                  En effet c’est tres difficile de critiquer le vin en France et de dire que c’est une drogue, mais on peut tres bien dire que l’alcool est une drogue, que environ 10% de la population est alcoolique et que la consommation ABUSIVE d’alcool est un probleme de sante publique. Ca n’empeche pas de pouvoir consommer du vin mais de maniere raisonnee. On n’est peut etre pas obliger de se bourrer la gueule a longueur de semaines, non ??? un verre par jour ne pose aucun probleme, et meme il a des proprietes protectrices contre les maladies cardio-vasculaires et contre Alzheimer. Combien de gens meurent par an a cause de l’alcool ?? Plus de 30.000. A cote les morts sur la route representent un chiffre bien plus inferieur et pourtant c’est une cause nationale depuis que Chirac l’a decide en 2002.

                  C’est assez marrant de voir comment on peut excuser le candidat Sarkozy lorsqu’il dit des enormites, des mensonges, mais quand Segolene Royal fait une faute de Francais on a le droit a la une de tous les journeaux et 50 articles sur Agoravox.

                  Deux poids deux mesures ... je ne sais pas a quoi ca tient mais c’est un peu etrange quand meme.


                • LE CHAT LE CHAT 22 mars 2007 09:39

                  @ACTIAS

                  je suis bien d’accord avec toi mon papillon , il faut cesser cet hypochrisie et que ceux qui nous font chier avec l’europe se mettent au gôut du jour . Les portuguais sont en train de légaliser l’avortement , pourquoi sommes nous à la traine pour le chichon ? C’est comme l’alcool , tant qu’on prend pas le volant ,c’est un choix personnel, où est le problème si ce n’est la fiscalité .


                • Hume Hume 22 mars 2007 16:23

                  « les vertus cardiovasculaire du vin n’ont rien à voir avec l’alcool mais avec les composés phénoliques qu’il comporte. »

                  Exact, l’imprecision vient du fait que je parlais egalement des effets benefiques de l’alcool cette fois-ci sur le cerveau, notamment sur la memoire. Il existe par exemple une correlation negative entre les consommateurs moderes d’alcool (pas le vin uniquement) et l’iincidence de la maladie d’Alzheimer.


                • roOl (---.---.248.177) 21 mars 2007 20:05

                  citation : "On ne boit pas du vin pour se droguer mais par plaisir gustatif, pour accompagner un bon plat, un fromage. L’usage de la cocaine ou du cannabis est totalement différent, il est axé sur la recherche d’un effet psychotrope. Et je dis ça alors que je suis moi-même bon amateur de vin et consommateur de cannabis et occasionnellement de cocaine."

                  Incroyable... il connait et il est quand meme bete.... comme quoi on peut se pretendre amateur de bon vins et ne pas a voir de palais...

                  Certains, libérés de circuit commerciaux du cannabis, se font un plaisir que l’on pourrait comparés a l’oenologie... il existe tant de saveurs dans ces plantes, et autant de subtilités dans les differentes varietes... Quand a pretendre que les vins ne boivent pas du vin pour se souler, je me demande dans quel planete cet individu se promene...

                  encore une fois, l’amalgame, l’hypocrisie...

                  On ne peut pas d’un coté defendre le vin, et interdire le cannabis... smiley

                  A l’heure ou on rend le permis, sans aucune forme de controle, a des alcooliques, il me semble plus que jamais temps de ne pas se laisser influencer par ces avis demagogiques de candidat en mal de votants : l’alcool est bien une drogue, et des plus dur. pour ceux qui en douterai, une petite recherche ne fera que vous ouvrir les yeux... http://www.esculape.com/politique/alcooldrogue.html

                  A quand un pays respectueux des droits de l’homme, ou le concepte de liberté individuelle ne serais pas un vain mot...


                  • saurinni (---.---.47.157) 22 mars 2007 10:44

                    Quelques précisions : les vertus cardiovasculaire du vin n’ont rien à voir avec l’alcool mais avec les composés phénoliques qu’il comporte. L’alcool est un drogue. Le vin comporte de l’alcool. C’est une boisson alcoolisée et donc une drogue. Mais le vin n’est pas seulement une boisson alcoolisée, il peut être beaucoup plus.

                    Quand à Sarko qui pronne d’un côté la tolérance zéro et de l’autre clame haut et fort que « Le vin n’est pas assimilable au tabac ou à la drogue », tachons de démontrer en quoi ces deux positions sont contradictoires.

                    Tout d’abord, boire du vin, savoir boire du vin et l’apprécier s’acquière avec l’expérience. Cela fait partie de la culture française (et celles d’autres peuples). Mais tous les français ne savent pas forcément boire du vin. Savoir boire du vin est un apprentissage que l’on mène toute sa vie, un apprentissage lié à la connaissance de soi. Cet apprentissage n’est possible que par une éducation aux plaisirs et donc incompatible avec une tolérance zéro. Une personne ayant reçu une éducation stricte est plus démunie face aux plaisirs et plus susceptible de succomber à ce qui séduit.

                    Pour plus de précisions, je vous recommande l’article de Roland BRUNET « Vin et philosophie : le banquet de Platon esquisse d’une sympotique platonicienne » figurant dans « Le vin des historiens » (à consulter en bibliothèque smiley).

                    Cette éducation commence dès le plus jene âge par l’éveil des sens, du goût et surtout de l’odorat. Au même titre que le vin, je pense que la consommation du cannabis, du peyote ou de la feuille de coca, peuvent relever de pratiques culturelles qui s’enseignent.

                    Enfin, considérer l’usage de drogues illicites comme moyen de transgresser les lois et d’exprimer une rébellion, est-ce la meilleure façon pour la jeunesse de combattre les injustices et de construire un monde plus juste ? J’en doute.


                    • Hume Hume 22 mars 2007 17:14

                      Desole j’ai deja repondu mais mon post n’est pas apparu (?).

                      Ce que vous dites est exact sur l’importance des composes phenoliques. L’erreur vient du fait que je parlais egalement des effets benefiques sur le cerveau qui sont bien dus a l’alcool. Effets sur la memoire notamment. Il y a par exemple, une correlation negative entre une consommation moderee d’alcool et l’incidence de la maladie d’Alzheimer.


                    • Bois-Guisbert (---.---.136.137) 22 mars 2007 17:06

                      Bien sûr que non, que le vin n’est pas une drogue. Pour 90 % de ses consommateurs, le vin fait partie d’un art de vivre, et n’engendre aucune dépense chez la masse des individus qui ne sont pas prédisposés à ce genre de dépendance.

                      A l’opposé, les drogues authentiques sont une manière d’échapper à la vraie vie, dans une démarche visant au lâche abrutissement du consommateur.

                      Dans ce contexte, les théories d’un Hume, on en fait des cornets en papier, façon frites, pour gerber dedans quand on est, très exceptionnellement*, bourré.


                      • Hume Hume 22 mars 2007 17:11

                        Merci pour votre exemple d’inculture crasse.

                        « la masse des individus qui ne sont pas prédisposés à ce genre de dépendance »

                        Connaissez-vous le nombre d’alcoolique en France ? L’alcool tue surement plus que le cannabis.

                        Et ce ne sont pas mes theories, j’ai juste fait une synthese de la recherche sur l’addiction.

                        Je vous conseille fortement, si vous en etes capable, de lire ce genre d’articles plutot que le Figaro...


                      • Hume Hume 22 mars 2007 17:17

                        Vous porlez de 90% pour « l’art de vivre », savez-vous combien de personnes ca fait les 10% restants quand on sait que la France compte de nombreux consommateurs de vin ?

                        Allez, j’arrete de commentter votre post totalement debile.


                      • (---.---.43.32) 22 mars 2007 19:28

                        Bien que je sois fondammentalement d accord avec l article et tout ce qu il montre et demontre (encore que c est loin d etre nouveau, je veux dire les publis scientifiques sur ce sujet il en existe depuis longtemps), ce qui me chagrine c est immanquablement suite a ces demonstrations, il y a toujours des malins qui s en empare pour brandir l interdiction de tout et de rien. Un peu de tout en quantite modere n est pas un probleme, ne prenez pas avantage de ces etudes pour imposer des regles pour la soit-disante santee des francais.


                      • Hume Hume 22 mars 2007 19:39

                        Tout a fait d’accord a vous,

                        Comme je le dis plus haut et dans l’article, ce n’est pas une critique du vin mais une critique sur les inepties que peuvent avancer nos politiques et je trouvais bon de recadrer ce genre de propos avec des arguments scientifiques.

                        Je crois que le probleme derriere la surconsommation d’alcool et/ou de « drogues dures » est du fait de notre societe et d’un mal-etre certain.


                      • Bois-Guisbert (---.---.136.137) 22 mars 2007 17:09

                        « ... n’engendre aucune dépense chez la masse des individus... »

                        Aucune « dépendance », of course...

                        Je dois avoir trop bu... smiley)


                        • (---.---.46.173) 9 avril 2007 20:13

                          Bon article.

                          Mais pour réagir aux differents commentaire, j’ai envi de dire que la question n’est pas doit-on interdire l’alccol ? mais plutôt pourquoi ne pas autoriser ttes les autres drogues ? Que nous apporte le fait que ces susbstances qualifié de dangereuses soit prohibé ? Est-ce que ça empèche les gens de consommer ? Non. Est-ce que ça empèche les addictions ?Non. Est-ce que ça génère un marché noir ? Oui. Je pense qu’il serait bien plus intelligent d’autoriser la vente et la consommation de ces produits, de la contrôler, cela éviterai que le consommateur se retrouve avec un produit de mauvaise qualité et l’état aurait là de nouvelles rentré d’argent, et surtout d’éduquer les consommateurs ce qui permettrait d’éviter les problèmes d’addiction (d’ailleurs, il serait bon de faire la même chose pour le McDo, les OGM, les jeux vidéo, la TV). J’ai dans mon entourage pas mal de consommateurs (drogués, toxico, méchant vilain pas bô) qui n’ont pas de problème d’addiction donc pas de problèmes sociaux liés à l’addiction. Soyons clairs. La drogue (ttes catégories confondus) c’est un plaisir et comme tout plaisir, l’abus entraine des problèmes physiologiques. Interdisont tout les plaisirs qui entraîne des risques : plus de bouffe pas dietetique, plus de sex (MST), plus de voiture, plus de chasse, plus de sports extrêmes, plus de spectacle de cirque, plus de feus d’artifices, plus de jeux vidéos, plus d’ordinateur, etc...

                          Et à ce moment là, nous vivrons dans un monde sans problème. Ca vous tente ?

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