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Accueil du site > Tribune Libre > Non au suicide assisté !

Non au suicide assisté !

Avec la remise du rapport Leonetti, une nouvelle occasion arrive pour faire des amalgames sur un sujet très délicat et qui touche tout le monde. On parle souffrance mais aussi des valeurs sur la vie.

La Commission Leonetti vient de remettre son rapport ce 2 décembre 2008 à 11 heures au Premier Ministre François Fillon.

Elle est composée de députés représentant tous les groupes de l’Assemblée Nationale : Jean Leonetti (UMP-radical) qui la préside, Olivier Jardé (NC), Gaëtan Gorce (PS) et Michel Vaxès (PCF).

Elle était chargée de réaliser une mission d’évaluation de la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie dont son président a été le rapporteur (loi communément appelée "loi Leonetti").


Des cas émouvants et médiatisés

Le point de départ de cette mission provenait de la médiatisation de la maladie incurable de madame Chantal Sébire qui avait demandé qu’on l’aidât à mourir. Quelques jours après, le 19 mars 2008, Chantal Sébire se suicidait.

En mai 2008, un jeune homme de vingt-trois ans, lourdement handicapé, Rémy Salvat, avait relancé le sujet en demandant également une aide à mourir au Président de la République.

Nicolas Sarkozy lui avait répondu le 6 août 2008 en ces termes : « Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu’il ne nous appartient pas, que nous n’avons pas le droit, d’interrompre volontairement la vie. (…) Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités. (…) Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation. ».

Sans espoir, Rémy Salvat s’était alors suicidé le 9 août 2008.

Si Nicolas Sarkozy a été très maladroit en exprimant des raisons "personnelles" alors qu’il est le chef de l’État et qu’à ce titre, il représente tous les Français, le point le plus important de sa réponse à Rémy Salvat restait cependant la nécessité que « soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation ».

Car ce sujet sur la fin de vie est très délicat puisque chaque cas est un cas unique, et une loi, par la force des choses, tendrait à généraliser ce qui n’est que particulier.


Sagesse et aménagements

C’est donc avec sagesse que la Commission d’évaluation présidée par Jean Leonetti aboutit à la conservation de la loi de 2005. On pouvait d’ailleurs s’en douter (il n’y a aucune surprise à cette conclusion) et beaucoup de partisans de l’euthanasie pourraient être déçus.

Cependant, je considère cette conclusion d’autant plus sage qu’elle n’établit pas que nous sommes dans le meilleur des mondes et qu’elle propose quelques aménagements, à savoir :

1. la mise en place d’un congé d’accompagnement de fin de vie rémunéré pour un proche du malade, un peu au même titre qu’un congé de maternité (ou paternité) pour la naissance d’un bébé (d’une durée de quinze jours).

2. la création d’un observatoire de fin de vie qui serait chargé d’évaluer régulièrement la loi de 2005.

3. la désignation de médecins référents dans le domaine de la fin de vie.

4. le renforcement des soins palliatifs, ainsi que la clarification des modalités d’arrêt de traitement de survie.

Jean Leonetti a également fait savoir qu’il était favorable à une dépénalisation de l’acte d’homicide dans des "circonstances compassionnelles" bien spécifiées. Je ne sais pas si cette mesure a été reprise dans son rapport.


Amalgame entretenu

Le débat sur le sujet de fin de vie est souvent rendu confus parce que certains représentants d’associations font l’amalgame entre la souffrance en fin de vie, l’euthanasie et le suicide assisté.

Parmi eux, Jean-Luc Roméro (ancien conseiller régional UMP) est sans doute le plus médiatique et cherche à renforcer son prosélytisme à chaque nouvelle information sur le sujet (comme dans le cas du suicide de Rémy Salvat). Il a même comparé, ce matin du 2 décembre 2008 sur France Info, la remise du rapport Leonetti à un "accouchement d’une souris prématurée".

Pourtant, il est hélas clair qu’aucune loi n’aurait pu résoudre les cas douloureux de Chantal Sébire et de Rémy Salvat pour la simple raison qu’ils ont eu les moyens de finir leur vie eux-mêmes (ce qui n’est pas le cas des malades à l’agonie). Et Vincent Humbert n’était pas, non plus, en fin de vie bien que profondément handicapé.


Suicide assisté… ou nouvelle peine de mort ?

Même s’il est légalisé dans certains pays (encore qu’en Suisse par exemple, on commence à s’interroger sur le sujet, car c’est l’absence de loi qui a permis certaines pratiques), il serait insupportable qu’une société accepte le principe du suicide assisté.

Car, même si on enlève tous les abus et malveillances possibles qui pourraient avoir des intentions criminelles (des garde-fous pourraient être mis en place pour garantir la volonté ultime du malade), autoriser le suicide assisté reviendrait :

1. à oublier que les soins palliatifs (si les moyens sont donnés au monde médical) soulagent la majeure partie de souffrances.

2. à abandonner tout espoir de guérison dans un monde où les progrès scientifiques peuvent être rapides et surprenants.

3. à nécessairement faire la distinction entre les maladies qui accepteraient ce principe de suicide assisté et les autres (sur quels critères ?).

4. à faire un premier pas vers l’eugénisme, en faisant considérer par la société qu’il y a des individus aptes au suicide et d’autres pas (jusqu’où irait-on ? pourrait-il y avoir une extension hors du champ médical ?).

5. enfin, qui, parmi les médecins, accepterait d’assister ces suicides, et s’il y en avait trop peu, faudrait-il les y contraindre (comme pour l’avortement) ?


Comment peut-on s’inquiéter des dérives d’un supposé État policier et ne pas s’affoler du soutien d’une telle proposition qui légaliserait une "aide active à mourir" selon des critères bien arbitraires ?


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (2 décembre 2008)


Pour aller plus loin :

Lettre ouverte à feue Chantal Sébire (20 mars 2008).
La loi du 22 avril 2005.
Dépêche de presse (2 décembre 2008).

Pour avoir accès (bientôt) au rapport de la Commission Leonetti, consulter prochainement le site du Premier Ministre ou celui de l’Assemblée Nationale.


1e illustration : dessin de Medihom.
2e illustration : dessin de Murielle Briot.





Documents joints à cet article

Non au suicide assisté !

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65 réactions à cet article    


  • LaEr LaEr 2 décembre 2008 13:42

    "1. à oublier que les soins palliatifs (si les moyens sont donnés au monde médical) soulagent la majeure partie de souffrances."
    => Ceux qui ont fait les derniers appels à l’euthanasie ont largement expliquer comment les médicaments n’arrivaient pas soulager leur souffrance. On parle d’une extrême minorité des malades justement, pas de tous ceux pour qui les soins sont efficaces...

    "2. à abandonner tout espoir de guérison dans un monde où les progrès scientifiques peuvent être rapides et surprenants."
    => Sachant qu’avant qu’un médicament "miracle" soit mis sur le marché, on compte des années de validations par tests cliniques, votre argument ne vaut rien pour quelqu’un qui n’a que quelques mois à vivre, ou dont la maladie est tellement rare qu’elle n’intéressera jamais un laboratoire...

    "3. à nécessairement faire la distinction entre les maladies qui accepteraient ce principe de suicide assisté et les autres (sur quels critères ?)."
    Souffrance, handicap, incurabilité, etc... Il y a largement moyen de légiférer, les derniers cas médiatisés étaient pour la plupart sans appels...

    "4. à faire un premier pas vers l’eugénisme, en faisant considérer par la société qu’il y a des individus aptes au suicide et d’autres pas (jusqu’où irait-on ? pourrait-il y avoir une extension hors du champ médical ?)."
    => on peut beaucoup plus appliquer ce principes de précautions aux autres "grands travaux" de ce gouvernement de merde (maintenant, j’assume, je chie sur la "caste" dirigeante et sa clique). Par exemple, le travail le dimanche, les bases de données "sécurité", etc... Mais c’est assez amusant, car là alors, la droite parle de paranoïa.
    On parle de malades qui font un choix ! Il n’a jamais été question d’éliminer quelqu’un d’inconscient ou contre sa volonté ! Donc comment pouvez-vous parler d’eugénisme ? Vous me faîtes pensez à ces "gauchistes" qui crie au nazi à la moindre réflexion de droite...

    "5. enfin, qui, parmi les médecins, accepterait d’assister ces suicides, et s’il y en avait trop peu, faudrait-il les y contraindre (comme pour l’avortement) ?"
    => il faudrait peut-être d’abord le mettre en place avant de parler de pénurie... Car somme toute, on ne parle que de quelques dizaines (centaines ?) cas par an. En Belgique, un peu plus de 2.000 patients ont eu recours à l’euthanasie depuis sa dépénalisation en 2002. Et visiblement, il n’y a pas de problème pour trouver des médecins..

    Et avant tout, il est question de liberté : La liberté de décider de sa mort. Ce gouvernement (de merde, je le rappelle), nous rabat les oreilles tout les jours pour la "libéralisation" du monde du travail, du système social, du système éducatif, etc... mais s’évertue aussi chaque jour à resserrer notre espace de liberté en tant qu’être humain...

    Ras le cul, laissez-nous vivre .... et mourir !



    • LE CHAT LE CHAT 2 décembre 2008 14:18

      @Laer

      entièrement d’accord avec toi , c’est à l’individu que revient le choix de décider de son sort , que la morale , la religion , la famille , la médecine etc etc restent à leur place ! les conseilleurs ne sont pas les payeurs !


    • Romain Desbois 2 décembre 2008 16:19

      Entièrement d’accord avec vous LAer
      J’ai eu la malchance de devoir assister à l’agonie de ma mère (38 ans) et ma soeur (14ans). Pour la première morte d’un cancer déclanché au moment d’une grossesse (enceinte de ma soeur unique), les médecins l’ont ranimé à l’accouchement où elle a fait un arrêt cardiaque, alors qu’ils la savaient condamnée. Pendant deus ans elle a souffert l’enfer, dépérissant de jour en jours, hurlant parfois de douleur. Les dernières semaines elle ne se réveillait que pour demander une nouvelle piqure de morphine. Jusqu’au jour où un jeune medecin, appitoyé par mon désarroi (javais 16ans à l’époque), m’a informé que "ce serait pour ce soir". Il voulait juste me prévenir pour que je dise à ma famille de venir lui faire leurs adieux. J’ai compris bien plus tard qu’il avait décidé de l’euthanasier.
      JE LUI EN SUIS ETERNELLEMENT RECONNAISSANT !!!!!!
      Les soins palliatifs sont à prendre pour ceux qui veulent (les malades pas l’entourage de mauvaise conscience), et puis on peut vouloir des soins palliatifs et même si on ne souffre pas , ne plus supporter son corps pourrissant (désolé mais c’est ça aussi).
      Libre de choix, voilà la vrai démocratie ! et ne nous cachons pas derrière des cas plus complexe qui cachent la forêt des possibles !

      Ma soeur est morte après six mois de souffrance suite à des brulures au troisième dégré sur 80% de son corps. Elle souffrait tellement qu’elle a sombré dans la folie avant de faire une septicémie ; Là j’ai vu dans le regard des médecins qu’ils cherchaient mon accord pour mettre fin à son calvaire. je leur ai donné mon accord et ils ont abrégé ses souffrances que même la morphine à haute dose n’adoucissait pas.
      MERCI A EUX D’AVOIR EU L’HUMANITE DE LE FAIRE !!!

      J’entends souvent l’argument que les médecins ne sont pas là pour donner la mort.
      Quelle hypocrisie ! Ils la donnent bien pourtant quand il s’agit d’avortement ! Plus de 200 000 en france par an ! (le débat n’est pas pour ou contre l’avortement).

      LE VRAI COURAGE EST DE LE FAIRE, PAS DE SE TROUVER DES RAISONS DE NE PAS LE FAIRE !


    • foufouille foufouille 2 décembre 2008 17:23

      meme si je ne choisirais pas la mort, je considere que les autres ont le droit de choisir
      le probleme est que les medecins (certains) pourraient deriver vers le don d’organe
      en plus la douleur est tres mal supprimer dans la plupart des hopitaux


    • meuzky 3 décembre 2008 11:40

      " => il faudrait peut-être d’abord le mettre en place avant de parler de pénurie... Car somme toute, on ne parle que de quelques dizaines (centaines ?) cas par an. En Belgique, un peu plus de 2.000 patients ont eu recours à l’euthanasie depuis sa dépénalisation en 2002. Et visiblement, il n’y a pas de problème pour trouver des médecins.."

      2000, sur 10 millions d’habitants, je trouve ça énorme...
      Un même rapport en donnerait dans les 13000 en France, ce qui ne fait pas 2000 sur 6 ans comme en Belgique mais 2200 par an !!!
      On est loin des quelques dizaines dont vous parlez !


    • LaEr LaEr 3 décembre 2008 19:09

      Certe, je n’ai pas fait de calculs. Mais sur 60 millions d’habitants, en France, il est normal, statistiquement parlant, que le chiffre parraisse énorme.
      De plus, ne m’avançant pas, car réaliste quant à mon ignorance, j’ai précisé avec "(centaines ?)" que je ne connaissais pas le chiffre exact...
      Mais peu importe le chiffre, la détresse reste la même...


    • LaEr LaEr 3 décembre 2008 19:12

      @ foufouille,
      Je ne m’avance pas, car, n’étant pas dans la situation, je ne peux parler. J’espère seulement avoir la force, si j’y suis forcé, avoir la force de me charger moi même de ma mort. Mais je comprends, comme vous, ceux qui demandent assistance.


    • foufouille foufouille 7 décembre 2008 19:00

      @ laer
      c’est pas ce que j’ai voulu dire
      pour moi, je tiendrais le plus longtemps possible


    • nephilim 2 décembre 2008 14:00

      moi ce sont vos arguments qui me sidèrent et étrangement vous en avez oubliez un, qui je suis sûr est le plus important à vos yeux de vieux conservateur^^ la religion et oui cette foutue religion dont personne ne cause mais qui finalement est l’un des aspects les plus importants dans la mise en place du droit au malade de choisir sa fin de vie.saloperie de religion qui bloque ce type d’avancée.
      N’ecoutons pas ces arriérés et luttons pour defendre nos droits et nos libertés.


      • Zenitram 2 décembre 2008 14:03

        Toujours la même chose : des personnes estiment avoir le droit de faire chier des gens qui veulent juste vivre tranquilles et faire ce que bon leur semblent, sans déranger personne. Le suicide assisté fait partie des choses qui ne dérangent personne (personne à part la personen qui VEUT mourrir ne va souffir, subir quelque chose), mais il faut quand même que d’autres se mèlent de ce qui ne les regardent pas, en moralisateur "c’est pas bien".

        Vous ne pouvez tout simplement pas laisser tranquilles les gens qui ne veulent faire de mal à personne ? Pourquoi cette manie de vouloir imposer son point de vue aux autres ? (car interdire le suicide assisté n’est qu’imposer son point de vue "le suicide c’est mal" aux autres qui n’ont pas la même conception. Une personne qui se suicide ne remet rien en cause chez vous).


        • Mu 2 décembre 2008 14:12

          J’ai répondu que l’article était intéressant parce qu’il est bien écrit et documenté même si pour le fond je suis en profond désaccord avec l’auteur.
          Vincent Humbert n’était pas en fin de vie certes mais qui voudrait d’une vie consciente dans un corps flasque ? Est-ce qu’on peut vraiment appeler ça une vie et surtout qui sommes nous pour imposer une telle torture à quelqu’un ? Il est facile d’être contre l’euthanasie quand on est en bonne santé et en pleine possession de son corps.
          Pour Chantal Sébire, le cas est différent puisqu’elle pouvait mettre fin à ces jours elle même et à priori c’est ce qu’elle a fait mais, corrigez moi si je me trompe, elle n’a pas pu faire ces adieux à sa famille sans les mettre hors-la-loi (non-assistance à personne en danger)
          Hors quand on sait qu’on va mourrir, ne veut-on pas dire un dernier au-revoir à ses proches ?
          Dans ce cas là, elle est morte seule, presque abandonnée.
          On ne parle pas ici de "suicider" des gens mais de donner un cadre légal à une mort volontaire pour des cas extrèmement particuliers.
          Si on avait pu guérir Chantal Sébire, on aurait pas pu lui rendre son apparence, aurait-on du lui interdire de mourir sous pretexte qu’elle pouvait guérir, et ce sans date, sans garantie ?
          Personnellement je le pense pas. Chacun doit pouvoir décider en son âme et conscience si il veut continuer à vivre ou si il veut mourir. Et dans ce dernier cas, faire en sorte que cela se passe au mieux pour la personne et sa famille. Je pense qu’il y aura toujours des médecins pour les aider, la pénurie ne se pose donc pas mais par contre doit être sur la base du volontariat.


          • Lucie Vivien 2 décembre 2008 14:37

            Je vois quand un même un danger potentiel si une loi autorisait le suicide assisté : quelle serait encore la part de liberté d’une personne incurable, demandant beaucoup de soins à ses proches, causant donc beaucoup de soucis et coûtant cher à la sécu, devant la nouvelle pression sociale. Je m’explique : cette personne ne risquerait-elle pas de voir ou d’imaginer voir dans le regard de l’entourage un muet reproche : "la loi existe maintenant, qu’attends-tu pour demander qu’on te l’applique ?" Ce ne serait bien sûr que pure imagination de la part du mourant mais bon...


            • Mu 2 décembre 2008 16:49

              Question intéressante mais j’ai des doutes que ça puisse arriver...D’autant plus que dans mon esprit une telle loi érigerait des gardes-fou pour être sûr que c’est la volonté réelle du patient. Après c’est aux spécialistes de déceler ce genre de pression.


            • foufouille foufouille 2 décembre 2008 17:28

              les "lois" sont souvent coutournees par les tres riches
              il y a aussi plein de vieux pourris qui attendent des pieces detaches
              deja en phase terminale, on teste des "nouveaux" medocs
              ceux qui sont dans le coma, on leur demande pas leur avis
              le serment "d’hypocrite"


            • Mycroft 2 décembre 2008 17:29

              Si il y a bien un droit que je trouve fondamental, plus fondamental que tout autre, c’est bien le droit à la mort. Nous avons tous le droit de choisir la mort si on le désire, et de choisir une mort sans souffrance, donc médicalement assistée (parce que se défenêstrer, se tirer une balle en pleine tête ou se pendre, ce sont des morts particulièrement atroce). Il est absurde de laisser au simple hasard un choix aussi important que celui de la vie et de la mort. La mort est un fait inévitable, la seule liberté qu’on peut avoir face à elle, c’est de choisir quand elle arrivera. Cette liberté là est fondamentale.

              Ce serait de plus une bonne chose, dans un contexte de surpopulation. Ca n’a rien à voir avec l’eugénisme, vu qu’on n’impose rien à personne, et qu’on ne fait pas de sélection. Le fait de se limiter au cas médicaux serait d’ailleurs une erreur, il n’y a pas de personnes aptes au suicide et d’autre non, tout le monde a le droit au suicide, s’il le désire.

              Si le suicide étaient simplifié, il deviendrait une alternative valable à une vie de merde, et les exploiteurs auraient bien plus de mal à trouver du monde à exploiter. C’est probablement la raison principale pour laquelle les églises et les gouvernements condamnent le suicide.


              • Mu 2 décembre 2008 18:07

                Je suis totalement contre. Certaines personnes se suicident parce qu’elles pensent avoir une vie de merde alors que ce n’est pas le cas. Le but des médecins est d’aider les gens...


              • foufouille foufouille 2 décembre 2008 19:07

                @ mycroft
                faut pas exagerer
                le syndicaliste fait chier le patron .......... hop ! suicide


              • Mycroft 3 décembre 2008 14:58

                Dites moi en quoi il est plus simple d’assassiner les gens avec un tel système (parce qu’honnêtement, je ne vois pas d’autre dérive possible). Foufouille, si un patron (ou n’importe qui d’autre d’ailleurs) veut éliminer un gars actuellement, en le "suicidant", il peut déjà le faire. Je dirais même qu’avec un tel système, si les suicides se font en hopital, sous assistance médicale, il sera bien plus dur de camoufler un meurtre en suicide, les gens n’auront plus aucune raison de se defenêstrer, de se jeter sous les rails d’un train, de se pendre, ect. Si, pour se suicider, il faut aller dans un département de l’hopital, remplir un formulaire, patienter un temps donnée (histoire de réfléchir, de s’assurer qu’on veut vraiment mourir), faudra qu’on m’explique comment on pourra faire faire ça à un mec contre sa volonté, plus facilement qu’on, ne peut forcer un mec a prendre une corde et à se pendre chez lui. C’est la clandestinité qui permet les magouille, et là, au contraire, on officialise.

                La limite est simple, si pour se suicider, il faut en faire la demande, on est sur que les gens qui se suicide le font par choix. A l’heure actuelle, bon nombre de personne vivent simplement parce qu’il n’arrivent pas à se tuer, à faire le geste qui les liberera. Une telle vie, c’est un enfer. Donont à ceux là la possibilité de se libérer une bonne fois pour toutes.


              • foufouille foufouille 3 décembre 2008 21:02

                @ mycroft
                facile, tu lui bourre le crane pour qu’il accepte le max de "morphine"
                apres tu preleve les organes ..............


              • Mycroft 4 décembre 2008 10:58

                On ne pousse pas quelqu’un au suicide simplement en lui bourrant le crane. Quand quelqu’un se suicide, c’est par choix, ce n’est pas une décision anodine dont on ne mesure pas les conséquences. Ce cas de figure est suréaliste, les patrons n’ont pas la voie divine qui fait faire aux autres ce qu’ils veulent.


              • foufouille foufouille 7 décembre 2008 19:02

                @ mycroft
                sisi
                un medecin a tout pouvoir sur son patient
                celui ci est en etat de faiblesse
                meme si c’est un cas extreme actuellement, ca arrive deja


              • TSS 2 décembre 2008 17:38

                peut être est ce mieux " la fin de vie" assistée par l’etat libéral avec suppression du travail,du logement, de la

                nourriture qui vous envoie à la mort aussi surement qu’une piqure... !!


                • sisyphe sisyphe 2 décembre 2008 18:05

                  Dans la mesure où le malade est sain d’esprit, et qu’il décide de vouloir mourir pour mettre fin à des souffrances totalement inutiles, je ne vois pas qui doit pouvoir l’en empêcher. 
                  Chacun est libre de son corps et de sa propre vie.
                  Et s’il n’est pas physiquement capable de procéder lui-même à sa mort, il doit pouvoir, légalement, s’y faire aider.
                  Toutes les résistances à ce simple bon sens viennent, évidemment, de principes religieux, qui n’ont pas à imposer leur dogmatisme dans une société laïque. 


                  • ninou ninou 3 décembre 2008 00:47

                    Le problème vient justement que dans nos sociétés notre propre corps et notre propre existence ne nous appartiennent plus ! Dès que nous sommes "en faiblesse", ils appartiennent aux médecins...
                    La seule vraie question existentielle à se poser est : la vie vaut-elle d’être vécue ? Si l’on y répond par non (pour soi, et pour soi seulement), cela devrait justifier tout abandon de volonté dominatrice par les médecins et les politiques... Mais non ! EUX, savent mieux que quiconque ce qui est bon pour chacun d’entre nous...
                    Notre vie est entre leurs mains...
                    (Décramotie, décramoisie, démacrottés, dès maux qu’r& cie...)


                  • dalat-1945 7 décembre 2008 22:12

                    @Sisyphe,

                    Toujpurs aussi fûté !


                  • Bobland59 Bobland59 2 décembre 2008 18:47

                    J’ai déjà eu l’occasion de donner, dernièrement ici, mon avis favorable à ce que soit autorisé enfin cette LIBERATION . Je donnais mon propre exemple, en 2003 mon épouse est décédée à 51 ans d’une grave maladie du foie, le professeur qui la suivait au chru de Lille a eu la délicatesse de nous dire de formuler franchement nos désirs , mes deux enfants et moi, qu’il n’y avait aucun espoir de guérison . Sans nous le dire ouvertement ( ils n’ont pas le droit ) il nous a bien fait comprendre sans détour qu’il était possible d’abréger son agonie et qu’elle puisse partir dignement sans souffrance . Nous en avons été très soulagés et mieux supportés cette disparition cruelle .
                    Alors les moralistes, les diseurs de bons conseils, laisser donc aux médecins et aux familles, voire au malade le droit de DECIDER .


                    • Marc Bruxman 2 décembre 2008 20:06

                      Il y a beaucoup de médecins humains qui font cela. J’ai aussi connu un cas (beaucoup moins proche) de maladie du fois et je sais que cela s’est terminé de cette façon. Ce que je sais aussi c’est que le niveau de souffrance sur la fin était intolérable et que ca ne servait à rien de s’entéter dans l’acharnement thérapeutique. Le médecin qui a fait ca a demandé l’accord de la famille et du malade.

                      Le problème c’est que votre médecin si cela c’était su risquait de grosses enmerdes. (Prison, interdiction d’exercer). Alors qu’il a simplement soulagé quelqu’un de souffrances intolérables que même les soins palliatifs ne peuvent pas guérir. 

                      A condition de mettre des gardes fous comme aux pays bas afin d’éviter les abus, la légalisation du suicide assisté est une très bonne chose. 


                    • Bobland59 Bobland59 2 décembre 2008 21:22

                      Merci pour votre soutien, nous étions bien au courant, le professeur et nous, des interdits de l’époque et encore actuellement, hélas . Il en va de même pour les ivg dans les cliniques non publiques et non laïques ! Alors que nos voisins sont tellement plus humains sans être des assassins comme osent dire certaines bonnes << âmes>> . J’ai entendu aux infos de ce soir que le grand duc du Luxembourg fait le même blocage que son confrère belge ( Beaudoin) . Toujours ces religieux qui se veulent moralistes alors que c’est dans leurs rangs que nous trouvons le grand % de pédophiles . Je suis heureux d’être completement athée et plus sûrement anti clérical.....


                    • morice morice 2 décembre 2008 18:59

                       Tout votre prose ne viendrait pas d’un simple problème de croyance religieuse, Sylvain ? Pour moi, ça "ne semble évident.. ne pas reprendre la vie donnée par Dieu".. un vieux thème bien réac aussi, ça... non ? me trompais-je ?


                      • Bof 7 décembre 2008 17:58

                        @morice &#9;&#9;&#9;&#9;&#9;&#9;&#9;&#9; (IP:xxx.x46.234.100) le 2 décembre 2008 à 18H59 : Mais où en est la religion ? ...Combien de division à demander un dictateur .....Par contre, un président de la République n’a pas nié s’être fait élire avec des procédés qu’il a fait interdire ensuite...Alors, avec leurs trucs, une bonne émission de télé tous les soirs avec ce truc dedans et ...HOP, au jour ’J’  ! ......

                         Alors, ce truc ou d’autres...dans la viande, le lait, l’eau de boisson que personne ne contrôlent , même aux frontières malgré les promesses si j’en crois les scandales lus dans les articles sur agora Vox et natura Vox
                        (ont-ils au moins du personnel qualifié en quantité ? et ont-ils le droit de chercher ? )...et ..HOP...on débloque mon instinct de conservation...je n’en doute pas ...pour une ...non...pour la bonne cause. Quelle est la différence avec mon non avortement ?...Il va falloir de plus en plus de bol pour vivre


                      • dalat-1945 7 décembre 2008 22:18

                        Allez Morice, coucouche panier et patte en rond.


                      • Marc Bruxman 2 décembre 2008 19:58

                        D’autant que c’est quelque chose que l’on comprend bien pour un animal qui souffre : C’est plus humain d’euthanasier un chien qui va de toute façon crever et souffre atrocement plutot que de le laisser mourir lentement. 

                        Je sais bien que la culture catholique prone le sado-masochisme, mais tout le monde n’est pas atteint à ce point !


                      • ninou ninou 3 décembre 2008 00:54

                        Je crois bien que c’est la première fois que je suis à cent pour cent d’accord avec vous, Marc B !!
                        Ce que l’on concède volontiers par compassion à son chien on pourrait tout de même l’envisager pour son prochain...


                      • ZEN ZEN 2 décembre 2008 19:44

                        JL Romero :
                        "Rien n’est résolu"


                        • Marc Bruxman 2 décembre 2008 19:49

                          C’est quand même rigolo de mettre en place une comission sur la loi Leonetti et de la faire présider par M Leonetti lui même. 

                          Par ailleurs :

                          • Je ne vois pas pourquoi chacun ne serait pas libre de son propre corps. 
                          • Comme le souligne un des intervenants des médecins plus humains proposent parfois de faire ce qu’il y a à faire à leurs risques et périls. C’est pour eux, un risque juridique énorme. Je connais également un cas ou pour une maladie du fois, le médecin a proposé d’abréger l’inacceptable. 
                          • Considérez vous comme humain d’être nourri par une sonde, d’en avoir une autre de l’autre coté pour vous purger de vos excréments et d’être bourrés de médocs pour ne pas souffrir. En admettant que les medocs parvienne à soulager la souffrance physique (ce qui n’est pas toujours le cas) que faites vous de la souffrance morale. 
                          • Cette surmédicalisation de la fin de vie a un coût démentiel pour la sécurité sociale (on coute plus durant les deux dernières semaines de sa vie que durant tout le reste) en n’apportant aucun bénéfice à celui qui en bénéficie vu qu’il va de toute façon crever dans des conditions pas très agréables voir franchement gores. Le seul bénéficiaire des soins palliatifs c’est l’industrie médicale. 
                          • Des pays comme la belgique et les pays bas ont prouvés que l’on pouvait le faire sans abus manifestes. 
                          Enfin à ceux qui répondront que les gens n’ont qu’à se suicider tout seul, je leur demanderai si ils auraient envie de retrouver un proche une fois passé sous un métro (demandez aux pompiers ou à un chauffeur de train comme le résultat est beau à voir) parce que l’on a pas voulu lui donner les moyens de se suicider proprement. 


                          • ninou ninou 3 décembre 2008 01:05

                            Le coût pour la sécu on s’en fout (enfin JE m’en fout !). Cependant, je souligne, comme vous que...

                            C’est quand même rigolo de mettre en place une commission sur la loi Leonetti et de la faire présider par M Leonetti lui même.

                            Où l’on voit que tout est déjà pré-pensé.
                            Voici ce qui est moralement (politiquement) correct.

                            Pré-emballé.
                            Prêt-à-poster
                            Prêt à penser....
                            et cela ne choquera personne en France car :

                            la morale chrétienne est toujours là derrière, bien cachée, même chez ceux qui ne croyaient pas qu’elle ait jamais eu la moindre influence sur leur mode de pensée...


                          • kemilein 2 décembre 2008 20:13

                            il ne vous appartien pas de juger ceux qui souahite l’euthanasie, cet article, sur sa conclusion est décevant

                            je souhaite pour ma part exposer un fait bien oublier de tous >

                            on ne demande pas a venir au monde, on pourrait espérer disposer de sa vie comme on l’entend !
                            notament dans son "suicide", que cela soit pour cause d’une maladie incurable (et bien souvent douloureuse et d’autant plus déshonorante) ou bien tout simplement pour des raison de lassitude de la vie.

                            dans une société civilisé le droit de disposer de son propre corps doit etre garantit, que cela soit l’avortement (vous m’excusez, mais il n’appartient pas a une forme embryonnaire de décider de l’avenir de son hôte) ou bien l’acces a un service de "suicide". Il n’est pas acceptable que pour certaine raison fumeuse d’une idéologie aussi bien phylosophique que religieuse, une minorité, voir meme majorité, décide de disposer (pourrait on ainsi dire) du corps d’autrui en lui imposant ca vision doctrinale.

                            vous etre libre de décider et disposer de votre corps mais pas d’imposer vos regles aux autres.

                            Il ne s’agit a mon sens pas d’un debat qui doit avoir lieu, mais désormais d’un projet de loi complet et précis : et que ceux qui son contre l’avortement et euthanasie s’y conforme mais n’empeche les autres d’y avoir droit et recoure.


                            • Romain Desbois 3 décembre 2008 16:52

                              @kemilen
                              "(vous m’excusez, mais il n’appartient pas a une forme embryonnaire de décider de l’avenir de son hôte) ou bien l’acces a un service de "suicide"."

                              Ca c’est carrément du fascisme ! Cette forme embryonnaire, vous lui interdisez tout droit de vivre ? et c’est vous qui parlez d’idéologie ?

                              "Il n’est pas acceptable que pour certaine raison fumeuse d’une idéologie aussi bien phylosophique que religieuse, une minorité, voir meme majorité, décide de disposer (pourrait on ainsi dire) du corps d’autrui en lui imposant ca vision doctrinale."


                              Vous vous contredisez car l’embryon n’est pas le corps de l’autre, c’est un autre corps, de plus son existence n’est pas de son choix mais de la conséquence des actes de son hôte (ce dont je ne juge pas).


                            • fjr 2 décembre 2008 20:32

                              - J’ai lu dans plusieurs réactions l’affirmation d’un "droit à la mort". Un droit à ce que nous ne pouvons concevoir a-t-il un sens ? La mort est un fait auquel on sera tous confronté, pas un droit.


                              - Je comprends mieux la revendication d’un droit à ne pas souffrir moralement ou physiquement de façon insupportable. Si je comprends bien, le rapport Leonetti considère qu’une utilisation plus systématique des possibilités déjà ouvertes par la loi (possibilité d’administrer une surdose d’antalgiques à conséquence léthale à un patient en phase terminale notamment) permettrait de répondre à l’immense majorité des cas de figure. La question est déjà de savoir si les dispositions légales sont suffisamment connues et appliquées, et je pense que nous sommes assez nombreux à avoir assisté à la mort d’un proche qui aurait pu être mieux accompagné médicalement pour répondre sans aucun doute que ce n’est de toute évidence pas le cas.


                              - D’ailleurs, plusieurs exemples personnels assez insoutenables évoqués dans les commentaires à cet article montrent bien que l’assistance médicale active à la mort est d’ores et déjà une réalité. D’ailleurs les rares cas de procès que j’ai à l’esprit concernant des médecins qui ont aidé des patients dans une situation insupportable à mourir se sont soldés par des sanctions purement symboliques (même si j’entends bien qu’être exposé devant un tribunal pour une décision prise par empathie, en essayant de faire le meilleur choix pour le patient, doit être lourd à porter). Mais les décisions qui sont prises par la communauté médicale le sont au cas par cas, en pesant chaque fois les conséquences de leur décision, dans le secret des consciences.


                              - Légiférer pour aller au-delà est-il nécessaire ? Il faut être conscient que dans ce domaine, quels que soient les garde fous que l’on mettra, l’acceptation légale et explicite de l’euthanasie ouvrira la porte à des dérapages qui sont inadmissibles lorsqu’il s’agit de vie humaine.


                              - D’ailleurs, une ou deux réactions plus haut sont évocatrices de ce que pourront être ces dérapages : les soins palliatifs coûtent chers, pourquoi maintenir en vie quelqu’un qui coûte cher à la communauté et dont la situation est désespérée ? Peut-être en serons-nous réduits à ça. Peut-être arrêterons-nous de soigner les patients qui coûtent trop cher. Peut-être même dans ce cas là serons-nous tentés "d’abréger leurs souffrances" comme j’ai abrégé celles de certains des animaux familiers avec lesquels j’ai vécu. Mais n’ayons pas l’hypocrisie de présenter ça comme un progrès !


                              • kemilein 2 décembre 2008 21:05

                                J’ai lu dans plusieurs réactions l’affirmation d’un "droit à la mort". Un droit à ce que nous ne pouvons concevoir a-t-il un sens ? La mort est un fait auquel on sera tous confronté, pas un droit.

                                c’est la une erreur grossiere et significative. Comme je l’ai dit, il n’est pas question d’envisager l’aspect idéologique, phylosophique ou encore religieux, mais bien de considérer la diversité des consciences.

                                C’est d’ailleurs d’autant plus faussé, que vous sousentendez qu’on euthanasirait des individu contre leur volonté, comme on pique vulgairement un animal. La n’est pourtant pas le debat.

                                C’est d’ailleurs en prennant ces positions qu’on vérouille l’acces a une pratique de toutes facons, a plus ou moins longue échéance sera un obligation morale vis a vis de nos ailleux qui vivent (survivent) beaucoup longtemps qu’avant, et qui parfois son las de leur vie, apres avoir passé 10 a 20 ans a se laissé dépérire suite a la perte de l’etre aimé (un exemple banal).

                                Le cadre juridiquo-medical est simple : une décision collègiale, avec soit le consentement de l’interessé, soit en cas d’incapacité le consentement/volonté du "tuteur" (notament en cas de coma long avec des séquel irréparable -paralisie totale- )


                              • major grubert major grubert 2 décembre 2008 22:31

                                la vie est une maladie sexuellement transmissible mortelle dans 100% des cas...

                                profitez de la vie, vous n’en sortirez pas vivant...

                                je réclame haut et fort le droit à disposer de ma propre vie comme il me sied.

                                j’espère que tous ces grands législateurs qui sont contre l’euthanasie seront un jour confrontés sur eux-même 
                                à la douleur qui vous mine au plus profond de votre être et que la morphine n’arrive pas à soulager.

                                et ce jour venu, un médecin se penchera vers eux en leurs expliquant gentillement : mais non monsieur, je ne peux rien faire pour abréger vos souffrances : vous ne vous souvenez plus que vous étiez contre l’euthanasie ?

                                c’est AVANT qu’il fallait y penser et faire le nécessaire pour ne pas souffrir aujourd’hui !

                                alors, souffrez un peu en souvenir de tous ceux qui ont souffert avant vous grace à votre incapacité.


                                c’est quand même incroyable le nombre de gens à des postes à responsabilités qui ont atteint leur seuil de Peters...


                                • JONAS Virgule 2 décembre 2008 22:38

                                  @ L’Auteur :

                                  Il y a plus de 20 ans, je me souviens !

                                  Après les premières greffes cardiaques et autres, ma mère m’avait dit c’est formidable ! Tu te rends compte !

                                  Incitation aux dons d’organes c’était l’euphorie !

                                  Je lui avais dit, connaissant déjà le tempérament de prédateur des hommes, ça va tourner au cannibalisme.

                                  Qu’en est-il aujourd’hui ? Des personnes dans la pauvreté vendent leurs reins et bien d’autres organes.

                                  Lors des exécutions en Chine et bien d’autres pays, on transporte le corps des condamnés pour les dépouiller de tous ce qui est chirurgicalement utilisable.

                                  À quand les égorgements pour en récupérer plusieurs litres de sang ?

                                  On tend la main, on y passe le bras et finalement le corps entier.

                                  Bientôt " Soleil vert ! ", une seule assemblée ne votera pas pour ce scénario, le Sénat. Mais les mondialistes sont favorables à sa suppression…Ils ont peut-être quelques raisons, posez-vous simplement la question ? !

                                  On commence par le suicide assisté, et par profit, on finit par suicider les improductifs, les vieux retraités.

                                  On finira par fixer une date pour la mort !

                                  Dans un premier temps à 100 ans, puis à 90, 80, et après allez savoir ! Comme c’est l’État et les citoyens qui paient les retraites, on estimera que 10 ans de congé après la cessation de travail, sont largement suffisants.

                                  Au plus vous travaillerez tardivement, au plus vous reculerez l’échéance fatale.

                                  Mais malheureusement, au plus vous la reculerez, au moins vous aurez des chances d’en profiter.

                                  C’est ce que l’on appelle de la prospective, sur les vices de l’esprit humain.

                                  " Soleil Vert ", c’est pour demain !

                                  L’autre solution, c’est l’Apocalypse ! Les jeunes, j’en suis sûr, préféreront la première.

                                  Mais je crois et j’espère que la nature va se charger de faire le vide, avant la mise en œuvre de ces méthodes nazi !  smiley

                                  Bonne méditation.


                                  • Marc Bruxman 2 décembre 2008 23:49

                                    Après les premières greffes cardiaques et autres, ma mère m’avait dit c’est formidable ! Tu te rends compte ! IIncitation aux dons d’organes c’était l’euphorie !

                                    Je lui avais dit, connaissant déjà le tempérament de prédateur des hommes, ça va tourner au cannibalisme.

                                    Qu’en est-il aujourd’hui ? Des personnes dans la pauvreté vendent leurs reins et bien d’autres organes.

                                    Pour éviter ca, une solution ! La carte de donneur d’organe. C’est gratuit, ca ne coute rien et de toute façon tu es mort quand tu donnes ! Avantage : Ca sauve des vies, et si tout le monde le faisait, il n’y aurait plus de marchés pour les trafficants peu scrupuleux. Bien sur, l’église scatholique est contre ! Comme d’hab. Lorsqu’il s’agit d’aider vraiment son prochain, le vatican prone l’inverse de ce qu’est censé avoir raconté Jesus. 

                                    On commence par le suicide assisté, et par profit, on finit par suicider les improductifs, les vieux retraités.

                                    Non il y a moyen de mettre des gardes fous complétements justifiés et justifiables. Personne n’a parlé de reproduire le programme d’Adolphe Hitler. (L’holocoste a commencé en euthanasiant les débiles). On a parlé d’aider quelqu’un qui le désire personellement à mourir. Pas de tuer quelqu’un qui n’a pas exprimé ce désir. 

                                    On finira par fixer une date pour la mort !

                                    Dans un premier temps à 100 ans, puis à 90, 80, et après allez savoir ! Comme c’est l’État et les citoyens qui paient les retraites, on estimera que 10 ans de congé après la cessation de travail, sont largement suffisants.

                                    A moins que l’on en revienne à un système soviétique, ce que vous dites n’arrivera pas. Il est vrai que le fait de socialiser entièrement le système de retraite risque de mener à ce genre de dérive surtout si l’on n’est pas capable de faire évoluer le système pour l’aligner sur la démographie. 

                                    Mais enfin, il faut espérer que les gens aient suffisamment de cerveau pour qu’on en vienne pas la. Et justement le suicide asisté en permettant de ne pas surmédicaliser des gens qui ne le souhaitent pas (soit la majorité des personnes) et qui ont exprimés ce désir (ce point la est le plus important), permettra d’économiser sur les caisses de sécu

                                    L’autre solution, c’est l’Apocalypse ! Les jeunes, j’en suis sûr, préféreront la première.

                                    Lol ! Entre la peste et le choléra ;)


                                     


                                  • foufouille foufouille 3 décembre 2008 11:58

                                    @ bruxman

                                    "Pour éviter ca, une solution ! La carte de donneur d’organe"

                                    comme ca il pourront eviter de te reanimer. le don est gratuit, pas la transplantation


                                  • docdory docdory 2 décembre 2008 23:04

                                     @ Sylvain Rakotoarison

                                     

                                    Merci de votre excellent article . Les conclusions de la commission d’évaluation de Jean Leonetti me paraissent un exemple d’humanisme . 

                                    Elles rejoignent les opinions que j’avais émises au sujet de l’affaire Sébire .

                                    Veillons à ce que la loi Leonetti soit appliquée intelligemment, ce qui ne semble pas être le cas partout, et dans l’esprit qui est le sien avant d’envisager autre chose .

                                    Le travail du médecin n’est pas , et ne sera jamais , de " suicider " ses patients .

                                     On peut se poser la question de la raison pour laquelle Rémy Salvat et Chantal Sébire ont demandé aux médecins et à la société de faire ce qu’ils ont en fin de compte pu faire par leurs propres moyens.

                                    Dans le cas de Vincent Humbert , qui n’avait évidemment aucune possibilité de mettre lui-même fin à ses jours ,et dans le cas de tous malades dans cette situation, je pense que le législateur doit prévoir spécifiquement la possibilité aux jurés d’assises de dispenser de peine la ou les personnes qui aident au suicide dans ces cas-là .


                                    • Marc Bruxman 2 décembre 2008 23:37

                                      Le travail du médecin n’est pas , et ne sera jamais , de " suicider " ses patients .

                                      Si cela géne un médecin de le faire (objection de conscience), on peut très bien en confier à quelqu’un d’autre la tache. 

                                      Maintenant votre truc me fait penser à ces histoires de pompiers qui s’acharnent à sauver des gens qui se sont suicidés alors qu’ils se sont déja tellement amochés qu’ils vont avoir des séquelles à vie. Cas classique, un mec qui se jette sous le métro se fait arracher un bras ou une jambe par la rame mais est encore en vie (cela arrive plus souvent qu’on ne le crois). Alors oui on le sauve parce que c’est le boulot des secours de sauver les gens. Et vous avez un mec qui voulait en finir parce qu’il avait une vie de merde et qui aura encore plus une vie de merde après quand il se retrouve avec sa vie de merde moins un bras. Je ne veux pas dire, mais dans ce cas, l’achever aurait été la solution la plus humaine. 

                                      Et y’a pas mal d’autres cas ou c’est pas un suicide et ou franchement c’est pareil. Franchement je voudrais porter une carte sur moi (comme j’ai déja ma carte de donneur d’organe) disant que si suite à un accident on doit m’amputer que l’on me pique plutot. Pourquoi ? Parce que c’est une vie de merde que je ne souhaites pas avoir. C’est MON choix. D’autres personnes pourraient penser qu’elles doivent rester en vie quel qu’en soit le prix à payer et c’est également leur choix qui doit être respecté tout autant que le mien. 

                                      C’est beau le dogmatisme, faut pas faire si, faut pas faire ca, mais si un patient souffre vraiment et que vous ne pouvez RIEN faire (cela arrive) vous faites quoi ? Vous dites mon role de médecin n’est pas de le suicider donc qu’il souffre ? Ou est le courage la dedans ? Passer dans une chambre, prescrire un peu de morphine et se barrer n’est pas spécialement ce que j’appelle le courage et c’est pourtant ce que l’on voit dans trop d’hopitaux. 

                                      Quand à la solution du : je plonge le malade dans le coma et on attend qu’il clamse en le surmédicalisant et en arrétant de le nourir, excusez moi mais c’est une belle preuve d’hypocrisie. Le temps passé à l’hopital à attendre de crever, ca apporte quoi au malade ? Et ca apporte quoi à la société ? A part engraisser l’industrie médicale, je ne vois pas ce que ca apporte. Et franchement tout cet argent claqué en surmédicalisation de la fin de vie, il vaudrait bien mieux le voir aller dans la recherche contre le cancer ou les maladies orphelines. Cela sauverait peut être des vies au moins !


                                    • JONAS Virgule 3 décembre 2008 01:14

                                      @ Marc Bruxman :

                                      Ben voyons : " Maintenant votre truc me fait penser à ces histoires de pompiers qui s’acharnent à sauver des gens qui se sont suicidés alors qu’ils se sont déjà tellement amochés qu’ils vont avoir des séquelles à vie ".

                                      Vous connaissez le Serment d’Hippocrate pour les médecins ? Tous les médecins qui donnent la mort sont parjures.

                                      Mais, il est en voie de disparition !

                                      Vous reprochez aux flics de faire leurs boulots ! Mais allez le faire ce sale boulot !

                                      Non seulement, ils se font insulter, taper dessus, mais à la moindre mauvaise humeur de leur part, vous les chargez démesurément. Ils ont des ordres. /

                                      A la moindre bavure, vous allez à la curée avec les médias, mais lorsqu’une racaille fonce sur un barrage en tue 1 ou 2 deux ! Silence ! La rubrique des chiens écrasés !

                                      Maintenant vous vous attaquez à mes collègues, nous devrions laisser crever les gens en fonction de leurs blessures !

                                      Nous ne nous prenons pas pour des juges ! Que diraient les familles ?

                                      Vous délirez, comme de nombreuses personnes sur ce Blog.

                                      Je ne vais pas m’y attarder bien longtemps, pour la joie d’une majorité !

                                       

                                       

                                       


                                    • ninou ninou 3 décembre 2008 01:22

                                      Le problème des gens qui pensent qu’il faut coûte que coûte sauver la vie des autres malgré eux, est que, précisément, ils ne se sont jamais interrogés vraiment sur la valeur d’une existence humaine. Et je ne parle pas ici de la valeur marchande, mais bien de la valeur intrinsèque de la vie humaine dans un monde inhumain.
                                      Je pense, personnellement, aimant profondément la vie, que je tirerais encore quelques plaisirs d’une vie de douleur si mes sens et/ou mes proches parvenaient encore à me donner des preuves de la supériorité de l’être sur le non-être.
                                      Mais soyons honnêtes, de nos jours... à l’hôpital... sous sonde... sous respirateur artificiel... peut-être même dans un semi-coma...je doute fort de ma volonté de survivre pour vivre... QUOI déjà ?


                                    • foufouille foufouille 3 décembre 2008 13:58

                                      @ ninou

                                      personne ne sait de quoi est fait son avenir
                                      on peut survivre a des tas de trucs, et garder une certaine autonomie
                                      en etant tres patient, 10 ou 20a, ton corps peut guerir en partie tout seul


                                    • Liberty 3 décembre 2008 02:44

                                      Lâcheté de nos élites :


                                      - A l’hôpital on tue tous les jours sans aucun encadrement ceux qui ne désirent pas toujours partir.

                                      - Il est refusé à ceux voulant partir de pouvoir y être aidés de façon légale et encadrée.

                                      - Mourir dans la dignité devrait être un droit pour éviter les dérives et les suicides.

                                      Ne pas vouloir encadrer l’euthanasie c’est laisser perdurer les pratiques illicites !

                                      "Débrancher" une personne sous assistance respiratoire n’est-ce pas déjà de l’euthanasie non encadrée ?



                                      • pmrb 3 décembre 2008 14:07

                                        Je n’ai rien à rajouter.


                                      • Pelmato 3 décembre 2008 12:14

                                        "1. la mise en place d’un congé d’accompagnement de fin de vie rémunéré pour un proche du malade, un peu au même titre qu’un congé de maternité (ou paternité) pour la naissance d’un bébé (d’une durée de quinze jours)."

                                        Dans le cas d’une naissance je comprends mais dans le cas d’un malade :
                                        Encore faudrait qu’il meurt en 15 jours…
                                        C’est aburde. On veux tout faire pour éviter de voire la réalité en face.

                                        Il n’est pas question de généraliser l’euthanasie mais de l’encadrer dans une société qui a changé. Parcequ’autrefois ces malades mouraient, et la question de l’euthanasie ne se posait pas forcément.

                                        Aujourd’hui il faut accepter l’idée que parceque le progres médical est considérable, qu’il permet de sauver des vies…
                                        mais qu’il peu aussi maintenir des vies artificiellement, mécaniquement, froidement souvent en oubliant la dignité humaine… La science a finalement permis que ces personnes soit la pour nous le rappeler.
                                        Aussi aburde que cela puissent paraître car elles remettent en cause cette science …en annonçant les dérives en nous montrant la folie thérapeutique au nom du respect sacro-saint de la vie.

                                        Si l’église soutient la vie, rappelons que du temps des écris biblique…les soins médicaux n’avaient pas atteinds un tel progrés et qu’il ne permettait en aucun cas de maintenir la vie comme nous le faisons aujourd’hui.

                                        Y a t’il encore du respect aujourd’hui a maintenir la vie de ces malades qui souffrent exagérément malgré tout les traitements et le progres médical envisagé … ? Ces malades qui demande a partir en toute conscience ont dit clairement non. Certes on peu les traiter indéfiniement aujourd’hui !…
                                        Pourtant ces malades demandent juste du respect… le respect de pouvoir partir.

                                        Je n’aime pas le terme de suicide assisté… Ce n’est ni plus ni moins un raccourcis absurde. Ces gens n’ont jamais demander a se suicider. Ces gens ne se sont pas suicidé. Ils ont juste mis le doit sur un emballement thérapeuthique fou dans un monde qui crois que l’homme est tout et que le progrès peu tout… Respecter la vie c’est pourtant aussi accepter la mort.





                                        • Halman Halman 3 décembre 2008 12:39

                                          Pel Mato : "Y a t’il encore du respect aujourd’hui a maintenir la vie de ces malades qui souffrent exagérément malgré tout les traitements et le progres médical envisagé … ? Ces malades qui demande a partir en toute conscience ont dit clairement non. Certes on peu les traiter indéfiniement aujourd’hui !…
                                          Pourtant ces malades demandent juste du respect… le respect de pouvoir partir."

                                          Cette phrase est un cliché généraliste qui ne tient pas compte de la réalité de chaque patient dans les hôpitaux.

                                          Faux, il y a des malades qui résistent contre la maladie jusqu’à la dernière seconde à la souffrance parce qu’ils préfèrent encore vivre malgré la souffrance.

                                          Ensuite, un malade qui n’a plus la possibilité de communiquer, mais vous êtes qui pour décider de sa mort ? Qu’en savez vous réellement de ce qu’il veut malgré son coma ?

                                          Pour qui vous prennez vous pour décider de ce qu’il pense ?

                                          Cas réel : ma mère a été tenue pour morte sur le lieu de son accident de voiture. Si quelques minutes plus tard elle ne s’était pas réveillée de son coma profond, on l’aurait enterrée encore vivante !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                                          Vous n’imaginez pas le nombre de cercueils où l’on retrouve des gens qui se sont reveillés après leurs décès officiel légal et qui ont gratté le bois pour essayer d’en sortir !






                                        • Pelmato 3 décembre 2008 13:02

                                          "Faux, il y a des malades qui résistent contre la maladie jusqu’à la dernière seconde à la souffrance parce qu’ils préfèrent encore vivre malgré la souffrance."

                                          Relisez, je n’ai jamais dit qu’il fallait cesser les soins.
                                          Mais seulement de ceux qui le demande, qui pointent aussi le doigt sur les limittes de l’acharnement thérapeutique.

                                          "Ensuite, un malade qui n’a plus la possibilité de communiquer, mais vous êtes qui pour décider de sa mort ? Qu’en savez vous réellement de ce qu’il veut malgré son coma ?

                                          Pour qui vous prennez vous pour décider de ce qu’il pense ?"

                                          Je ne me prends pour personne et jamais je n’imagine qu’on puisse décider de la mort pour les autres s’ils ne le demande pas et encore moins si la personne n’a plus les moyens de communiquer.

                                          "Cas réel : ma mère a été tenue pour morte sur le lieu de son accident de voiture. Si quelques minutes plus tard elle ne s’était pas réveillée de son coma profond, on l’aurait enterrée encore vivante !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

                                          Jamais je n’ai dit non plus qu’il fallait enterer immédiatement les gens sans essayer de les sauver…
                                          Vous avez déformé ce que j’ai dit.


                                        • foufouille foufouille 3 décembre 2008 17:31

                                          @ pelmato
                                          la derive arrive tres vite
                                          tes organes valent du fric, surtout si tues pas conscient
                                          meme sans morphine on peut suporter la douleur


                                        • alcodu 3 décembre 2008 12:20

                                          Ne pas reconnaître à une personne consciente le droit de mettre fin à ses jours, c’est ne pas lui reconnaître le droit de disposer de son corps comme elle l’entend.

                                          C’est donc lui nier le droit de propriété (usus, fructus, abusus) sur son corps.

                                          Cette attitude à un nom historique précis, cela s’appelle l’esclavage.

                                          L’Etat français a nationalisé, les organes et les cadavres, il entend également maintenir la nationalisation des mourants. C’est parfaitement logique.
                                          .


                                          • Halman Halman 3 décembre 2008 12:31

                                            A l’auteur : Vous êtes qui pour vous permettre de décider quoi penser à la place du malade ? Vous même vous seriez personnellement dans cette situation, êtes vous vraiment certain de votre état d’esprit lorsque la maladie vous frappera ? Personne ne peut honnêtement le dire. Combien de patients changent d’avis radicalement lorsqu’une grave maladie les frappe ? Un cadre légal serait bien trop étriqué pour pouvoir donner un cadre à chaque cas très particulier. Chaque patient a un avis bien particulier sur le suicide assisté. Chaque famille de patient est aussi un cas particulier et complexe impossible à rédiger en un seul texte de loi. La loi a décidé pendant des dizaines d’années que la mort légale était un arrêt des fonctions cardiaques pendant un certain nombre de minutes. Il est en discussion que la loi tienne compte de la mort cérébrale. Savez vous combien de personnes se relèvent avec peu de séquelles d’un arrêt des fonction cérébrales que l’on nomme état végétatif ? Trop pour que la loi ne soit pas applicable. Combien de fois dans les services de gériatries n’avons nous pas vu des patients reprendre en quelques minutes une vie normale après que les médecins aient signé l’acte de décès après les examens légaux ? Alors dans ces cas là, ne croyez vous pas que respecter aveuglément la loi est un crime ?


                                            • fjr 3 décembre 2008 12:39

                                              Bizarrement, il me semble que vous êtes exactement d’accord avec l’auteur : définir un cadre légal pour ce que ne peut être que des décisions individuelles, au cas par cas, en fonction des situations personnelles est impossible, voir dangereux. Ou alors j’ai tout compris de travers !


                                            • JONAS Virgule 3 décembre 2008 18:06

                                              @ Halman :

                                              Vous n’avez pas remarqué qu’un certain nombre de personnes se prennent pour des dieux sur ce Blog ?

                                              Certains, sont allés jusqu’à dire à mes collègues Pompiers, qu’ils ne donnent aucuns soins aux suicidés ! smiley

                                              Mais nous ! Nous ne nous prenons pas pour des dieux, ni pour sauver, ni pour tuer !

                                              Mais, nous sommes des protecteurs de ce qui vie, sans discriminations aucunes !

                                              Ni juges ! Ni dieux.

                                              Mais collègues agissent, plus qu’ils ne parlent. /

                                              @ +  smiley


                                            • Marc Bruxman 4 décembre 2008 02:30

                                              A Virgule,

                                              Le fait d’être pompier est noble. Je disais juste que dans certains cas, il faut savoir ne pas accomplir sa mission parce qu’elle n’en vaut pas la peine.

                                              Je ne parlais d’ailleurs pas de ne pas tenter de sauver les suicidés mais du cas très spécifique ou l’on sauve un suicidé alors que l’on sait qu’il va être sévérement handicapé à cause de son suicide. J’imagine quand même que le pauvre mec qui s’est foutu sous un train, défenestré ou autre doit bien faire la geule si il se retrouve à l’hosto une jambe en moins et ranimé. Il avait déja une vie de merde (sinon il ne serait pas passé à l’acte) et bien ca va être encore plus la joie avec un handicap par dessus. 

                                              Et je disais aussi que je me verrai bien porter une carte disant que si l’on doit m’amputer ou un truc du genre suite à un accident, je préféres qu’on m’achève proprement. Je ne dis pas qu’il faut se comporter comme cela dans tous les cas je dis juste que si cette carte existait je la porterai a coté de ma carte de donneur d’organes. C’est mon choix et il est personnel. Et pareil je serai super vénére de me retrouver à l’hosto une jambe ou un bras en moins et de savoir que l’on a dépensé une tonne d’énergie et une fortune pour me permettre d’avoir cette vie de merde, alors que l’on aurait pu simplement en finir. 

                                              Maintenant il y a des tas de cas (la majorité) ou les pompiers et autres services d’urgence ont des vies à sauver qui valent la peine d’être sauvées. 



                                            • foufouille foufouille 4 décembre 2008 11:28

                                              @ bruxman
                                              comment tu as fait pour reussir avec si peu de volonte ?


                                            • JONAS Virgule 4 décembre 2008 14:46

                                              @ Marc Bruxman :

                                              Je partage en partie votre réflexion, Mais, nous n’avons pas ce choix de sélection, les familles s’acharneraient sur nous, moralement et juridiquement et nous faillirions à notre vocation.

                                              Sincèrement, vous êtes plus à plaindre qu’à blâmer.

                                              Essayez de positiver, il y a encore de belles choses à voir en ce monde !

                                              Bien à vous.


                                            • pmrb 3 décembre 2008 14:02

                                              Une loi ne doit pas être proposée sans savoir ce qui se passe dans la réalité.
                                              Je vous invite à télécharger les résultats de l’enquête anonyme mise en oeuvre en 2001 et 2003, avant la mise en application des lois belges et néerlandaises, par l’INED (Institut National d’Etudes démographiques), sur les pratiques médicales en fin de vie dans 6 pays européens.
                                              http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/pub lication/1223/
                                              Il est très dommage que les médecins français aient refusé de participer à l’enquête mais chacun pourra y trouver quand même matière à réflexion.


                                              • Internaute Internaute 7 décembre 2008 17:06

                                                Moi je suis pour. On devrait commencer par assister Rakokian :))


                                                • bizoub 7 décembre 2008 22:43

                                                  Il y a en fait belle lurette que l’euthanasie est pratiquée en France par les médecins hospitaliers et autres, tranquilement, courageusement, en leur âme et conscience, et c’est tant mieux.
                                                  Ce geste humain d’accompagnement (non je ne me trompe pas de mot : accompagnement du malade et des proches) ne nécessite surtout pas une loi, chaque cas étant particulier comme il a déjà été écrit ici.
                                                  Une loi pour quoi ? Pour qui ? sur quels critères ? La loi n’est pas un droit, loin de là, elle n’a rien du mot "liberté" ; elle encadre, prévoit, fixe, punit... des évènements qui la dépassent parce que non prévus par ces chers experts décalqués. (congé d’accompagnement pffff)
                                                  La mort est un acte intime, laissons la loi en dehors de ça.
                                                  Et au passage, félicitons le remarquable travail des équipes de soins paliatifs qui arrivent à éviter bien des demandes d’euthanasie.
                                                  Quand au suicide assisté, c’est idem : une loi serait tout aussi fumiste que le Développement Durable des Taxes (DDT) dont on nous serine tous les jours les bienfaits sur ce fameux carbone dont on fait les diamants.
                                                  Les personnes citées dans ce post ont réussi à se suicider, assistées ou non, et sans loi.

                                                  Et toc.

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