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Accueil du site > Tribune Libre > Osons la réforme

Osons la réforme

Alors que le gouvernement jette à la rue plus de deux millions de personnes en tentant d’imposer une modification radicale du Code du travail, ceci sans la moindre concertation, il ferait mieux de prendre à bras le corps les réformes de fond qu’attend le pays : un Etat plus simple, donc plus efficace, un Etat plus modeste, donc plus économique, un Etat plus social, donc plus apaisé, enfin un Etat comptable de toutes et de tous.

Le degré zéro de la réflexion politique ayant été atteint, de même que des sommets ubuesques quant à ce qu’il pouvait rester de dignité aux hommes politiques, il semble nécessaire de rappeler ici, à défaut de programme de gouvernement, quelques idées simples quant aux réformes de l’Etat et à la réduction des déficits ; ceci à un moment où l’ensemble des discours de la classe politique et des médias convergent abusivement vers une « impérieuse nécessité » de réduire la voilure de notre système de protection sociale, tout en passant sous silence les réformes qui remettraient en cause les élites, leur statut, leur pouvoir et leur financement.

Les interpellations successives des deux camps, consistant à accréditer l’idée qu’il existerait un camp de la réforme et du courage face à un camp de l’immobilisme et de la démagogie, relèvent de l’escroquerie intellectuelle, surtout quand on sait que ce sont les ardents défenseurs de la cause sociale qui se font ainsi « taxer » de démagogues. Le niveau du débat reste confiné ainsi à ce qu’il y a de plus médiocre dans notre société, l’anathème, l’affirmation abusive, le credo, le dogme...

De tels propos, puissamment relayés par des médias globalement complices, toutes tendances politiques confondues, font fi du bon sens des électeurs. Si ceux-ci ont balayé successivement toutes les majorités de gauche et de droite à intervalles réguliers, il doit bien y avoir quelques bonnes raisons, qui mériteraient une analyse un peu plus sérieuse qu’un prétendu tempérament français hostile à la remise en cause de ses acquis sociaux ! Encore une fois, ce qu’il reste d’intelligence au débat public se trouve ainsi ramassé dans un poncif des plus désolants pour le pays de Descartes et de Voltaire.

Il serait aisé de citer, à titre d’exemple, la politique de mesures catégorielles dictées par le MEDEF sur les retraites, l’assurance-chômage, l’assurance maladie, la recherche, la restauration, les velléités de charcutage du droit du travail (cf. les 44 propositions du MEDEF), sans pour autant circonscrire à aucun moment un quelconque projet collectif, équilibré, de société susceptible de recueillir un consensus, inscrit dans le temps et tourné vers l’avenir.

Cette manière de trancher dans le vif sur les plus fragiles et les plus démunis, de décourager les classes moyennes en faisant peser sur elles le poids de l’impôt le plus lourd, tout en leur donnant le sentiment d’être la France qui travaille contre une France qui serait assistée, cette manière-là a été sanctionnée par un « vote-manifestation » sans appel à l’occasion des dernières élections régionales. Car cette carte de France colorée aux armes du Parti socialiste ressemble plus à une grève générale par procuration qu’à une affirmation ou à une détermination pour un projet politique, lequel n’a pas d’ailleurs été mis aux voix à l’occasion de cette consultation.

Le non au référendum sur la constitution européenne relève tout au moins de la même exaspération.

Ce climat, avec une minorité politique déterminée à passer en force par tous les moyens, y compris les artifices les plus grossiers du mensonge, est d’une gravité extrême. La prédiction de Pierre Mendès France, prononcée sur le berceau d’une Ve République naissante quant à son destin funeste, peut se réaliser quarante-six ans plus tard dans des conditions tragiques, si l’on n’y prend garde.

Afin de tordre le cou à la logorrhée verbale pseudo-réformiste des uns et des autres, voici quelques réformes directement liées à la réduction des déficits, pour interpellation des politiques : osons la réforme !

UN ÉTAT PLUS SIMPLE, DONC PLUS EFFICACE.

Commençons par le plus simple et le plus évident : la suppression de l’échelon départemental (100 départements) et la création de 8 régions (au lieu de 22) dotées de pouvoirs réels dans le cadre d’une décentralisation effective. Une telle réforme placerait la France au même niveau d’organisation administrative que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, et favoriserait une véritable coopération inter-régionale dans le cadre européen.

Les Français savent-ils que l’échelon départemental dans les DOM correspond au même périmètre que l’échelon régional, avec des hôtels, lieux de résidence, des deux administrations qui se font face dans la même rue ?

Outre la simplification administrative, la fluidité de la coopération inter-régionale dans le cadre européen, les économies de coût de gestion considérables à envisager, il y aurait là une lisibilité politique qui s’imposerait à tous.

Dans un même esprit, faut-il rappeler la parcellisation extrême de l’échelon communal ? Avec 36 500 communes, la France détient le triste record européen de cet émiettement qui nuit à l’efficacité, à la nécessaire productivité des moyens à mettre en œuvre dans les équipements collectifs et les politiques locales de développement.

Plutôt que cette multiplication à l’infini des formules d’intercommunautalité (Sivom...) à tiroirs qui compliquent et alourdissent financièrement les coûts de gestion, il serait nécessaire d’opérer un regroupement autoritaire des communes.

Suppression de l’échelon départemental, 6 à 8 grandes régions dotées d’un véritable exécutif, et des moyens financiers et d’action y afférant, moins de communes et de véritables collectivités locales en milieu rural ayant l’autorité et les moyens financiers pour agir, telle serait une France moderne, active et en mesure de développer une politique sociale, culturelle et économique avec ses partenaires les plus proches de la communauté européenne.

Hormis la cohorte de notables locaux touchés par ces réformes (soit l’ensemble de l’exécutif des 100 conseils régionaux, une bonne partie des régions et un nombre important de maires et de conseillers municipaux), qui peut s’opposer à une telle réforme ?

Deux objectifs seraient ainsi atteints : une très sérieuse baisse des coûts de fonctionnement de ces institutions, une meilleure lisibilité des échelons locaux quant à la mise en œuvre des politiques régionales et européennes.

Enfin, en reprenant à notre compte les audaces -ainsi perçues en leur temps- du général de Gaulle, ne faudrait-il pas revoir notre système bi-caméraliste, ne pourrait-on pas utilement réformer le Sénat et le replacer dans un rôle purement consultatif, en le fusionnant avec le Conseil économique et social ?

Ne faudrait-il pas revoir la place de l’Assemblée nationale, qui devrait être le véritable lieu de réflexion et d’élaboration des lois ? Pour cela, encore faudrait-il avoir le courage de revisiter la Constitution et le partage des pouvoirs entre la présidence de la République, le Premier ministre et l’Assemblée, et donner aux parlementaires des moyens réels de travail et d’opposition à la toute-puissante haute administration française.

UN ÉTAT PLUS MODESTE, DONC PLUS ÉCONOMIQUE.

Avec plus de simplicité, l’Etat pourrait se montrer plus modeste avant d’exiger de ses administrés des sacrifices sur leur système de retraite ou de santé. Des gouvernements plus restreints... Mettons fin aux ministères gadgets relevant de la communication politique, lesquels, sans administration, non seulement n’ont aucun moyen d’agir, mais entravent l’action des autres ministères et pèsent inutilement sur les coûts de fonctionnement de l’Etat. Est-il nécessaire de laisser se perpétuer l’installation des cabinets ministériels dans les hôtels particuliers de l’ancienne noblesse chassée par la Révolution ?

Vendons ce patrimoine d’un entretien coûteux, installons les cabinets ministériels dans des bureaux standards, comme n’importe quelle grande entreprise, à l’image des autres pays européens ; qu’une certaine pompe soit nécessaire à la présidence de la République, à l’Hôtel Matignon et au Quai d’Orsay, on peut l’admettre, mais l’Intérieur, les Armées, l’Education nationale ou l’Agriculture ? Et à vivre et travailler comme n’importe quel autre citoyen, nos élites politiques gagneraient plus de simplicité et une meilleure intégration dans la société, ce qui pourrait leur éviter les égarements dont ils ont fait preuve ces dernières années.

A l’instar du Canada, qui a opté il y plusieurs années pour la transparence la plus totale, lorsqu’il s’est agi de réduire drastiquement les déficits, publions sur Internet les notes de frais des ministres, secrétaire d’Etat, directeurs d’administration centrale et hauts fonctionnaires.

On a multiplié exagérément les établissements publics de tout ordre (EPIC, EPA ...) : contrôlons les fonds dont ils disposent, et plus particulièrement les réserves considérables qu’ils ont accumulées, stérilisant inutilement des fonds publics faisant cruellement défaut dans d’autres administrations. Nommons une mission d’investigation pour mettre fin à ces abus.

Enfin, poursuivons la moralisation déjà entreprise des fonds spéciaux ; si une partie du travail a été fait en ce qui concerne les fonds secrets distribués aux cabinets ministériels, la même transparence, la même clarification devraient être entreprises en ce qui concerne les budgets de fonctionnement de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Récemment, un article du Monde faisait état d’une augmentation de 700 % du budget de fonctionnement de l’Elysée depuis son occupation par Jacques Chirac.

Sur l’ensemble des politiques, la Cour des comptes établit chaque année la liste des abus, et chaque année ceux-ci se poursuivent, sans véritables conséquences pour leurs auteurs.

Un tel Etat, lesté de « ces prétentions douteuses », serait sans aucun doute plus crédible pour entreprendre les « réformes douloureuses » dont on nous rebat les oreilles.

Il serait d’autant plus facile de signer un contrat social avec les Français aux fins d’engager une réduction sévère du budget de l’Etat, si ses plus grandes institutions et ses plus zélés serviteurs faisaient allégeance à la modestie et la transparence.

UN ÉTAT PLUS SOCIAL, DONC PLUS APAISE.

Faut-il rappeler cette vérité première, que la meilleure manière de réduire les déficits, c’est de réduire le nombre des chômeurs ? Présentement, la politique ultra libérale mise en œuvre au nom d’une liberté d’entreprendre et d’une mondialisation de l’économie a consisté à mettre à la rue des centaines de milliers de travailleurs et à en précariser un nombre tout aussi important. L’actuelle crise nouée autour du CPE montre l’inanité d’une telle politique. Une réduction volontaire par une relance de l’emploi de 500 000, un million de chômeurs, aurait un effet immédiat sur les comptes de la SS, les caisses de retraite et l’assurance-chômage. Le phénomène s’est déjà produit il y a quelques années, lorsque Lionel Jospin, comme Premier ministre, déterminait et conduisait la politique de la France.

Une politique sociale n’entraîne pas seulement des dépenses supplémentaires, elle génère aussi des effets-retours sur les déficits et les équilibres économiques, qu’il s’agisse de la réduction du temps de travail, laquelle libère des emplois et génère une véritable économie du temps libre, ou de la retraite à 60 ans, qui libère des emplois pour les plus jeunes et abonde de la même manière une économie du temps libre, et rend les retraités disponibles pour l’animation bénévole des associations sportives, culturelles et caritatives, dont la société a tant besoin pour panser les plaies du libéralisme économique.

Les emplois-jeunes ont fait la preuve de leur efficacité dans l’Education notamment. Leur disparition a affecté gravement le fonctionnement des écoles, des collèges et des lycées. L’absence de dialogue et d’écoute, le refus de la concertation, l’engagement de réformes portées par une haute administration autiste, coupée des réalités, a un coût économique considérable, direct, par l’effet des grèves, indirect, par la démotivation qui inévitablement s’installe. Comment a-t-on pu laisser s’installer successivement un tel climat de désarroi chez les enseignants, puis chez les intermittents du spectacle, les chercheurs, et enfin dans toute une jeunesse au secours de laquelle vole une grande majorité d’adultes. ?

UN ÉTAT COMPTABLE DE TOUTES ET DE TOUS.

L’économie de « courte vue », qui prévaut aujourd’hui, n’a pas la capacité d’envisager les économies « induites ». Dans une perspective strictement comptable, elle se refuse à comptabiliser l’impact d’un système scolaire amélioré, l’incidence d’une politique en faveur des personnes âgées sur les coûts de santé, l’effet du ferroutage en contrepoids de la surcharge des autoroutes.

Le libéralisme économique impose à tous les effets dévastateurs de l’accélération de son mode de pensée, de sa culture de « l’instant », de son déni de tout ce qui n’est pas comptable.

Comme toute idéologie, il a réussi à pénétrer les esprits, il s’est joué de la chute du mur de Berlin et de la fin du communisme comme d’arguments définitifs justifiant son unique autorité sur le monde. En clair, après avoir imposé le point de vue d’un monde qui serait ou noir ou blanc (ignorant obstinément le gris...), il a proclamé la victoire du blanc...

Eh bien non, il n’y a aucune fatalité à accepter ce point de vue, certes obsédant, mais qui n’est qu’un point de vue, dans un monde où se côtoient trente-cinq milliards de variétés de la vie... Non, décidément non, il n’y a aucune raison de croire que la régression sociale, la prétendue « mobilité » des individus seraient les seuls points de sortie de la crise actuelle.

A l’absence de futur, au pessimisme tout terrain que nous côtoyons, et à la régression sociale pour tout horizon, nous opposons résolument l’esprit de découverte, la conquête de nouveaux droits, la liberté, l’insolence, le savoir, la connaissance, le progrès, et la justice.

Jean Pelletier


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36 réactions à cet article    


  • Jean pelletier (---.---.70.229) 31 mars 2006 12:06

    Bonjour Demian, bous êtes un personnage intérressant, j’ai fait un tour sur votre site, nous partageons visiblement beaucoup de choses. Suis-je un homme dangereux ? Oui comme tous ceux qui affrontent volontairement et sereinement le changement. Suis-je un poète ? je le revendique... les grands changements n’ont jamais été portés par les gestionnaires de la société ... mais par les visionnaires.

    Bien amicalement.


  • ifelhim (---.---.218.197) 31 mars 2006 12:27

    Les idées sont intéressantes, difficiles car sans doute un peu trop théoriques, mais elles pourraient avantageusement servir comme base de reflexion... Il est flagrant qu’une simplification administrative, réglementaire et fiscale(*) est nécessaire en France.

    Malheureusement, j’augure que certains, à gauche comme à droite, ne seraient pas du tout d’accord, cela les mettrait durement en cause.

    Toutefois, j’espère qu’il y a suffisament de gens bien inspirés, capables de remettre en cause leurs dogmes (de l’hyper-capitalisme et/ou du communisme, entre autres) pour initier le mouvement.

    (*)Par simplification, je parle de réduire le nombre d’impôts , taxes et autres prélèvements et de simplifier leurs règles d’application. Le montant global pourrait être le même, on gagnerait au change, la finalité étant connue et le résultat visible.


    • Pelletier Jean (---.---.70.229) 31 mars 2006 17:02

      merci pour votre commentaire. Mais je crois bien au contraire que réformer l’organisation de nos collectivités territoriales, l’Allemagne a réduit autoritairement le nombre de ses communes il y a 20 ans, nous « armerait » pour affronter la conjoncture économique européenne. Et commencer par moraliser l’état au plus haut niveau avant de demander au plus grand nombre de faire des sacrifices, comme nos amis canadiens ont sût le faire il y a 5 ans, ferait passer plus d’une pillule. Je pense, que bien au contraire en s’inspirant de ce qu’ont su faire , avant nous de grands pays, nous pourrions réformer utilement la France.

      Bien à vous


    • skypreacher (---.---.37.113) 31 mars 2006 13:12

      la réforme est une nécessité. elle se fera avec ou sans envie, mais elle se fera. elle sera apocalyptique quelle qu’elle soit. pourquoi ? simplement parce que lorsqu’on lance un bolide à grande vitesse sur un mur, même en s’apercevant assez vite que le mur se rapproche, il n’y a jamais assez de temps pour freiner. et là , visiblement, on fonce dans le mur. certes, depuis le début de ce système inepte, on fonce dans le mur, mais là, l’accélération est telle que l’accident est inévitable. disons que d’un côté on trouve environ 250 personnes qui possèdent la plupart des richesses et du pouvoir... de l’autre, près de 4 milliards d’être humains, parfois relégués au rang de sous humains par ces 250 là, qui demandent à manger, à vivre et un peu de considération. au lieu de cela ils n’ont droit qu’à commissération médiatiques et oubli immédiat. nous sommes à l’aise, ici, assis derriére nos claviers high tech, à déblatérer nos philosophies de fin de siècle. la plupart des habitants de ce monde ne savent même pas ce qu’est un pc !!!! et nous sommes en train de vouloir leur dicter le style de vie qui serait sensé leur convenir le mieux. et dans le même temps , nous ralons qu’on nous en impose un qui ne nous sied guère !!! quelle ineptie ! nos bonnes intentions ont les mêmes relents dictatoriaux que ceux que l’on reproche aux vrais dictateurs (bush et consors). c’est le principe de lucifer, le bien souhaité n’est qu’un mal déguisé ! quelle réforme ? la seule réforme serait celle de l’esprit. car c’est dans notre esprit et son conditionnement que se trouve la clé du problème. qui est prêt à tout abandonner de ses possessions matérielles pour entamer la longue route d’une nouvelle vie ? qui se prive de manger lorsqu’il admet que toutes les trente secondes quelqu’un meurt de faim dans le monde ? qui renonce à son sacrosaint match de foot pour changer la société ? partout, on enseigne le mensonge suivant : seul le plus fort s’en sort, la compétition est nécessaire, la sécurité ne peut exister, l’évolution conforte l’idée du plus fort survivant, faux, faux et archi faux !! ce ne sont là que les discours de formatage imposés depuis toujours par ceux qui ont compris qu’ils tenaient là le moyen de controller et gouverner les autres sans se fatiguer. alors pour réformer cela, il ne peut y avoir qu’une prise de conscience planétaire. et à part un événement majeur, d’une ampleur inégalée, et qu’ aucun gouvernement ou média ne pourra cacher ou travestir ou déformer, il n’y a aucun autre espoir. celui qui souhaite réformer en conservant les fondations « pourries » de nos sociétés se fiche le doigt dans l’oeuil jusqu’à la rotule.... il n’y a pas d’autre alternative qu’un nihilisme exogène.


      • Pelletier Jean (---.---.70.229) 31 mars 2006 17:04

        beaucoup de poèsie.... dans votre propos. L’Utopie guide nos rêves, sous réserve de tracer in fine notre chemin de bons et solides cailloux.

        bien à vous


      • Elias (---.---.122.123) 31 mars 2006 13:18

        J’adhère à certaines des idées proposées (notamment en matière de décentralisation : ce qui est institué actuellement crée les conditions d’un copinage éhonté.

        J’ajoute que certaines réformes sont également nécessaire en ce qui concerne nos institutions politiques.

        Je suis sur que nous pourrions soit choisir un véritable régime présidentiel (à l’Américaine), si nous choisissons de « fédéraliser » un peu la France, permettant d’écarter enfin l’opposition Province-Paris qui est si nuisible au développement de notre pays ; soit un véritable régime parlementaire.

        Et enfin mettre à la poubelle ce régime hybride qui n’étais fait que pour De Gaulle.

        Elias


        • Pelletier Jean (---.---.70.229) 31 mars 2006 17:10

          Comme certains vous appellez de vos voeux une VI ième République. Nos institutions sont à bout de souffle et portent indirectement une bonne partie de nos problèmes. Comme j’en indiquais la piste il faut oser réformer aussi nos institutions. Espérons seulment que cela pourra se faire pacifiquement. Le problème, c’est que le camarade Debré quand il a rédigé la constitution il a pris le soin de mettre en place un verrou constitutionnel, qui fait du Sénat un obstacle absolu à toutes réforme. Il faudrait l’Audace d’Un De Gaulle pour braver les constitutionaliste de tout poil pour « oser » la réforme de la constitution par référendum direct auprès des français. Il l’a fait pour imposer l’élection du président de la république au suffrage universel.

          Bien à vous


        • Elias (---.---.122.123) 31 mars 2006 18:20

          LOL

          « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée »

          Ca nous changera de ceux qui parlent de c..., et qui finalement n’ont pas le courage d’affronter leur propre immobilisme, et rejettent la faute de leur échec sur la fameuse impossibilité de réformer la France (et donc sur les Français, ce peuple ingouvernable, n’est ce pas ?).

          Elias


        • Jco (---.---.100.34) 31 mars 2006 13:45

          je vote « pour », j’acquiesse, je partage. Totalement... il faut de l’ambition, une réforme à la dimensions de nos évènements sociaux et de nos attentes. (vote « Le Pen », émeutes, manifestations, désenchantement des jeunes, séparations des élites et du peuple, etc ...) je dis oui , re-oui !

          Cependant comment pouvons nous concrètement :

          1-créer 500 000 à 1M d’emplois alors même que la France n’est plus en phase croissance. Dans 15 ans l’économie française sera la 15eme mondiale seulement. Nous ne serons plus qu’un pays de tourisme. Même nos airbus seront construit en chine.

          2- Réformer face à une génération issue du Baby-boom qui représente la majeure partie des électeurs et de ces profiteurs que vous pointez du doigt, sans les voir s’opposer à toute modification de leurs acquis (postes à vie au conseil général, appartements et voitures de fonction, perte de leur « petit pouvoir » de président de comité ou de groupe de travail elitiste, etc...) ?

          je partage la vision.


          • (---.---.230.201) 31 mars 2006 14:44

            1-Je ne suis pas un expert économique mais il me semble que l’on peut créer des l’emplois même sans croissance et ne pas en créer même avec de la croissance.

            2-J’acquiesse. Peu être que interdire de vote les + de 60-70 ans est certainement extrême mais donnerait peu être une autre dynamique à notre politique.


          • corsaire (---.---.17.6) 31 mars 2006 14:02

            Pourquoi M Lionel Jospin que vous citez dans votre article n’à pas fait tout ce que vous proposez avec 3% de croissance quand la si efficace gauche était aux commandes ??? On a vu le résultat aux dernières présidentielles... !

            Les français ont malheureusement la mémoire courte... !


            • olivier (---.---.229.136) 31 mars 2006 14:08

              je partage aussi cette vision. Mais avant de reformer, il faudrait se mettre d’accord sur un choix de societe puis avoir sous la main des hommes politiques courageux capables d’exposer clairement les solutions possibles sans demagogie. Le probleme c’est vraiment la demagogie des syndicats et partis politique de tous bords qui luttent pour le pouvoir.


              • Jco (---.---.100.34) 31 mars 2006 14:49

                Je vous conseille la lecture et la découverte de ce site web :http://www.constellationw.com/

                ici le résumé de l’objectif du site : http://www.constellationw.com/fr/resumeSite.asp

                il me semble nettement que ce genre de site peut proposer, tout comme ici, une analyse, des outils et des propositions intéressantes pour ce modèle de société que nous recherchons. La mise en commun, en relations, les réseaux, permettent d’après moi de revivre ensemble une nouvele période de lumières basé sur l’avènement d’une ère nouvelle, une démocratie totale, conscience, illuminée.

                Le moment est peut etre venu de vivre l’ère du savoir (tout comme l’a fait une certaine élite des lumières en son temps, celle de l’encyclopédie)... Nous vivons peut être cette nouvelle ère de la gouvernance du citoyen du monde par les blogs, sites et regroupements. Ce que les marketers (les professionnels du marketing) appellent le web2.0 peut être un outil central de cette (re)évolution. vous appelerez peut être celà un espace mondial de discussion ou un bistrot philosophique multinational. Quelqu’en soit le terme, c’est un espace d’échange des idées et des Hommes pour que tous participent à la construction de la cathédrale.

                « Relier les hommes » ... c’est bien ça.

                je dérive du sujet , j’arrete.


                • Benoit (---.---.147.213) 31 mars 2006 15:41

                  Bonjour

                  Trés interessant.

                  Mais je suis sidéré par votre « volet » social. Un etat plus social !Quoi faire de mieux ? Qui en supportera le cout deja lourd ? Une relance volontaire par la creation de 500 000 / 1 000 000 d’emplois ! Comment faites vous ? Comme le premier ministre de l’époque en creant quelques centaines milliers de postes de fonctionnaires ? La retraite à 60 ans ? c’est ennuyeux pour les trimestres manquants des salariés du privé . Quant a La reduction du temps de travail, elle a eu pour effet de partager le salaire plus que le travail. Quant au temps libre (RTT)il n’est pas financé comme peuvent l’etre les congés. Mais il a effectivement fait le bonheur des enseignes de bricolage.

                  Doux réveur


                  • (---.---.142.184) 31 mars 2006 16:15

                    Mais cette réforme est-elle réellement proposée dans le cadre du chômage ?

                    Quand on voit
                    - d’une part les encouragement de Barroso pour que la France rende son code du travail plus flexible (c’est mieux que dire « moins social »)
                    - et d’autre part, les manoeuvres politiques avec les arrières pensées électorales, derrière cela,

                    on peut en douter.

                    Politique-politicienne, quand tu nous tiens ...


                    • jlb (---.---.102.166) 31 mars 2006 19:59

                      Pour ne pas avoir toujours les mêmes édiles locaux à la présidence de telle commune ou de tel syndicat intercommunal, réduisons le nombre de mandats à 2 maximum.

                      Tout a été tenté pour réduire le nombre communes. La fusion dans les années 60-70, l’intercommunalité actuellement avec les résultats que l’on connaît. Rien n’y fait. Actuellement, ce qui est mis en oeuvre pour la réduction du nombre de communes c’est la suppression des services techniques de proximité (DDE et DDA) et l’interdiction au trésor public d’apporter désormais son aide à la commune pour l’établissement du budget communal.

                      Quand vous cotoyez nos chers élus locaux, ils sont à l’image des nationaux, la place est trop bonne et il s’entredéchirent pour conserver leurs prérogatives.

                      Il existe trop de niveaux de perception de l’impôt, la commune, l’intercommunalité, le département, la région, l’état. Evidemment qu’il faut réorganiser ce système et en supprimer. Mais qui aura le courage d’une telle action, puisque ce sont eux qui devront voter cette réforme.


                      • s (---.---.37.113) 31 mars 2006 20:35

                        dites donc... je suis peut être taxé d’utopiste, mais lequel d’entre vous descendra de son piedestal occidental, pour se demander si ces questions existentielles ont une portée pour les indiens d’amazonie dont on restreint la vie pour quelques kilos d’or, pour les paysans chinois dont les insurrections constantes pour simplement avoir le droit de vivre les conduisent à la mort ou au camps, pour tous ceux qui crèvent pour qu’on puisse se vautrer dans notre autosatisfaction high tech à grand coup de télé , star ac compris... car à voir ce qui préoccupe l’occidental soi disant évolué que nous sommes , émissions télés, produits en vente, on est loin du désir simple de vivre. on est dans l’aberration consumériste poussée à l’extrème. qui se demande si les pays dit « émergeants » ou sous développés n’auraient pas plutôt interêt à miser sur des cultures permettant à leur population de vivre plutôt que de cultiver du soja pour des vaches américano argentines qui finiront dans le macdo du coin de chez vous ? ouvrez les yeux bon sang !! vous êtes là à vous lamenter sur les condition de vie en france et à appeler de vos voeux une réforme alors que le monde entier à besoin d’une réforme. une réforme de l’humanité plutôt. alors entendre que c’est de l’utopie... laissez moi pleurer. ce monde est celui de l’inégalité élevée au rang de règle. ce monde est un monde de mensonge. qui peut affirmer sans paraitre monstrueux qu’il faut garder le système actuel et ne pas envisager de le changer ? qui peut me dire en face : « on va commencer par changer ça et on verra après ».. ? car c’est ce qui permet au 250 de garder le pouvoir... aider les à continuer. nul besoin de conspiration pour garder le pouvoi, juste quelques individus trop prétentieux prêts à les aider...


                        • Fred (---.---.193.134) 31 mars 2006 21:01

                          Je suis d’accord avec vous sur pleins de points. Je voulais juste preciser que Jospin a beneficie de la bulle internet et que le chomage a commence a baisse un mois apres qu’il soit arrive au pouvoir sans avoir passe la moindre loi et que ce meme chomage a commence a augmenter plusieurs mois avant que Jospin quitte le pouvoir. Je pense que malheureusement la France depend plus des influences mondiales que des mesures qu’elles passent.


                          • Nico (---.---.200.171) 31 mars 2006 22:35

                            Bravo ! Je souscris à 100% à vos propositions. J’ajouterai qu’il faudrait réformer la gestion budgétaire de l’Etat pour la rapprocher de celle des collectivités. Grande différence : l’Etat peut s’endetter pour payer son fonctionnement (train de vie, salaires de fonctionnaires), les collectivités ne peuvent s’endetter que pour investir, ce qui est parfaitement légitime.

                            J’ajoute également que, depuis le temps qu’on en parle, il faut mettre en place une vraie politique de formation tout au long de la vie. Ce ne serait pas si compliqué que cela, et ce serait un investissement vraiment très intéressant. La mise en place du LMD dans les universités va dans ce sens, et c’est d’ailleurs une réforme qui est passée comme une lettre à la poste, même si on est encore au milieu du gué. Comme quoi, l’université n’est pas si inréformable que cela...

                            Mais comment faire ? Vous nommer dictateur pendant quelques mois smiley (mais le pouvoir absolu corrompt absolument) ? Quels élus seront prêts à voter la suppression des départements (dont la plupart des Présidents sont sénateurs), le regroupement des communes (les Sénateurs sont élus principalement par les élus communaux, les Députés dépendent d’eux pour leur investiture), etc, etc. ?

                            Le vrai problème n’est pas tant de savoir où l’on veut aller que comment on s’y prend...


                            • Jean Pelletier (---.---.146.50) 1er avril 2006 12:03

                              merci pour vos compléments de proposition, je me permettrai de les reprendre dans la synthèse que je ferai des réactions à cet article. Pour le « comment faire » c’est un vrai problème, bien qu’ayant été en situation de m’engager en politique et sans doute pour cela je n’ai pas eu le courage de faire les sacrifices nécessaires ... je crois qu’il faut « porter » nos idées et essayer de les diffuser.

                              bien à vous


                            • éric (---.---.43.165) 1er avril 2006 10:04

                              De bonnes idées. Il convient en effet de remettre en cause le court-termisme engendré pas une vision ultra-libérale du fonctionnement de l’économie. Il faut que le social précède l’économique. Le social porte sur l’humain, l’économie ne s’y intéresse pas. Pourtant c’est elle, par la voix des grandes entreprises qui dicte sa voie au politique. Remettons les choses dans l’ordre :

                              - Le politique, à travers la volonté populaire, décide.
                              - Le droit fixe les règles à respecter par l’économie
                              - L’économie gère.


                              • Gérard (---.---.63.41) 1er avril 2006 11:52

                                Cher Jean, Merci de m’avoir communiqué le lien à ton article. Je ne partage pas toutes tes idées, mais il y en a une à laquelle je souscris c’est le souci d’économiser les fonds publics. Nos revenus qui les alimentent sont si chèrement acquis... Il est évident qu’il faut supprimer les départements et regrouper les régions, comme chez nos voisins... Je rêve d’une Europe plus responsable et solidaire pour redonner de l’espoir à ses 450 millions de citoyens. Comme tu l’écris, voyons à grande échelle ! Amitiés. Gérard


                                • Jean Pelletier (---.---.146.50) 1er avril 2006 12:14

                                  Cher Gérard, merci pour ton complément sur l’Europe, je partage ton point de vue, je prévois de compléter mon papier « osons la réforme » avec un paragraphe sur l’Europe. il faut créer une Europe politique, de la défense, une Europe sociale ... pour ce faire il faut cesser d’étendre en l’état actuel les frontières européennes, agir ainsi c’est la meilleure manière de « tuer » une Europe qui devrait rassembler les peuples par delà l’idée des nations.C’est ainsi que nous pourrons contruire la digue la plus efficace contre l’hydre de la guerre. bien à toi jean


                                • Dominique L (---.---.189.14) 1er avril 2006 12:05

                                  Je suis tout à fait d’accord avec vous sur la nécessité de simplifier la division administrative de ce pays où l’on empile structure sur structure et loi sur loi sans jamais faire le ménage ni se soucier d’efficacité, d’où l’hypertrophie de l’Etat et sa sclérose. Pourquoi ne pas avoir supprimé les départements,les cantons et les conseils généraux quand on a créé les régions et les conseils régionaux ? On sait très bien que les départements sont des entités inventées tout à fait artificiellement et autoritairement à la Révolution et que dire des cantons, en particulier en zone urbaine :personne ne sait à quel canton il appartient et l’abstention aux élections cantonales bat des records absolus. Les grandes régions que vous proposez pourraient être transfontalières et participer ainsi réellement à la construction de l’unité européenne. Pourquoi garder autant de communes quand il y a des communautés urbaines et des multitudes de communes rurales avec quelques dizaines d’habitants ? Cela augmente les lignes de contributions fiscales et entretient une bureaucratie et une ’nomenklatura’ coûteuse et ,souvent, inefficace. (Chacun se rejetant la responsabilité des multiples dysfonctionnements !) Il faudrait également, à mon avis, supprimer l’ENA qui a prouvé sa nocivité en produisant les technocrates qui sont depuis des décennies les principaux responsables des politiques qui ont mené le pays à l’état de faillite politique et économique où il est aujourd’hui. Enfin je proposerais une autre mesure qui réduirait considérablement les dépenses de l’Etat tout en mettant définitivement un terme à l’histoire coloniale de la France, c’est de donner leur indépendance à tous les départements et territoires d’outre-mer et de rapatrier tous les fonctionnaires qui s’y trouvent. Au lieu de se poser la question de savoir si la Turquie fait partie de l’Europe, on pourrait se demander si la Réunion, la Nouvelle Calédonie et les Antilles sont bien en Europe ?


                                  • Jean Pelletier (---.---.146.50) 1er avril 2006 12:37

                                    Merci pour vos compléments d’informations sur la réforme des collectivités locales. Je me permettrai d’en reprendre certains élèments dans la synthèse que je ferai de ces débats.

                                    Votre proposition de supprimer l’Ena mérite réflexion,mais je ne pense pas qu’une suppression pure et simple soit le problème. je me propose de faire prochainement un article sur ce sujet, que je connais bien.

                                    Les maux dont vous faites états, c’est à dire « la main mise » des énarques sur tous les postes clefs de l’administration tient surtout aux avantages exorbitants dont ils bénéficient.

                                    Savez vous qu’un énarque qui va pantoufler dans le privé à un salaire exorbitant, négocie systèmatiquement un « parachute » c’est à dire que si les choses tournent mal pour lui, comme cela peut arriver à tout à chacun d’entre nous (qui ne sommes pas fonctionnaires), il touche une transaction.

                                    J’ai un exemple précis d’un énarque qui a ainsi touché une somme astronomique (> de 1MF de francs) pour, bien évidemment, rejoindre son corps d’origine et toucher son salaire en attendant son affectation (cela peut durer des mois, voir des années, car il peut refuser des propositions de postes s’il juge qu’ils ne sont pas à la hauteur de son talent).

                                    Les quidam que nous sommes, dans les mêmes circonstances irions directement à la case ASSEDIC. Et si par malheur on a plus de 50 ans, on va droit à la case misère à la fin de ses prestations ASSEDIC.

                                    Histoire de vous démoraliser un peu plus, un enarque qui décide de créer sa boite (j’ai là aussi un exemple en tête) va demander une disponibilité, c’est à dire que le temsp qu’il prend (le risque ?) de créer sa boite, on lui garde au chaud son poste. Qui dispose ainsi d’autant d’avantages exorbitants ? eessayer de créer votre boite, je l’ai fait et comparez.

                                    Je vais décidemment vosus achever, vous êtes vous posé la question de savoir pourquoi les membres des cabinets ministériels sont tous des fonctionnaires (à 98 % et surtout des énarques) parce que lorsque vous n’êtes pas fonctionnaire (cela a été mon cas) en cas de remaniement minsitériel il est mis fin à votre contrat à durée gouvernemental (ce qui est normal, vous êtes un collaborateur du ministre), mais vous n’avez pas droit aux ASSEDIC !!!

                                    Cette régle est défendue par les énarques afin de leur conserver le monopole des cabinets ministèriels.

                                    Il ne faut pas s’étonner alors que les décisions ministèrielles (Cf Le CPE) soit d’inspiration technocratique.

                                    j’en reste là je vous renvoie à mon prochain article sur les énarques.Mais vous voyez bien que le mal va de paire avec les avantages collatéraux exorbitants dont ils disposent.

                                    bien à vous.

                                    jean pelletier


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er avril 2006 15:19

                                    Je suis d’accord avec nombre de vos critiques et de vos propositions, mais je ne vois pas ce que vient faire, de votre point de vue, cette dénonciation sans nuance du libéralisme qui conclut votre article.

                                    En effet votre position s’incrit tout à fait dans le cadre du libéralisme ; c’est à dire dans la critique de la fusion entre pouvoir économique et politique et de l’hyper- centralisme étatique ; de plus votre article prône la restauration des équilibres sociaux et des libertés et droits individuels mis en cause par un hyper-capitalisme réellement anti-libéral, dès lors qu’il instaure le despotisme du capital financier hors toute régulation et/ou contre pouvoir démocratique.

                                    Il me sempble que vous n’êtes pas sur les positions d’un interventionisme monopoliste de l’état anti-libéral sur l’économie (donc sur la société) qui mettrait en cause le marché et la concurrence libre et non faussée ; laquelle implique une intervention politique et juridique régulatrice contre les monopoles et pour la mise en oeuvre de droits sociaux qui font parties des libertés fondamentales.

                                    Vous semblez confondre ce qu’on appelle improprement en France l’ultra-libéralisme (qui est le pire ennemi actuel du libéralisme régulé, seul un authentique libéralisme car universaliste) avec le libéralisme. Cette confusion ne peut qu’entrainer une forme de nostalgie pour un socialisme d’état disqualifié par l’histoire dont vous semblez paradoxalement regretter la disparition dès lors que vous la rendez responsable du despotisme antilibéral hyper-capitaliste.

                                    Cet effondrement de l’état (social-national ou national socialiste) totalitaire anti-libéral a d’abord été le fait de son incurie dûe à l’incapacité de l’état-patron, au pouvoir sans contre-pouvoir, à gérer (et gérer ne veut pas dire réguler) une économie complexe en l’absence de libre marché et partant à satisfaire les désirs légitimes des individus, mais a toujours généré la pénurie, le pillage et le gaspillage des ressources et des autres, la corruption généralisée et la guerre (froide ou chaude) et, à la fin, le désastre terminal que l’on sait .

                                    Pour ma part je ne connais aucune démocratie pluraliste anti-libérale sur le plan économique et cela pour la simple raison que c’est absurde (logiquement contradictoire).

                                    Les origines de la pensée libérale

                                    Le rasoir philosophique


                                    • Pelletier Jean Pelletier Jean 2 avril 2006 21:53

                                      Cher Monsieur,

                                      Votre propos, sous un air policé et un style universitaire dissimule à peine le système de pensée auquel vous appartenez, c’est celui de la droite. J’ai écris :« En clair, après avoir imposé le point de vue d’un monde qui serait ou noir ou blanc (ignorant obstinément le gris...), il a proclamé la victoire du blanc...  » Je pense effectivement qu’il existe un monde aux multiples nuances du gris et non pas votre prétendumment monde binaire : libéral ou marxiste. Quant aux vertus du modèle libéral dont vous faites l’apologie, je laisse les uns et les autres, surtout les plus humbles, juges de vos appréciations. Bien à vous tout de même, mais admettez que votre rhétorique appartient au vieux monde.


                                    • jer (---.---.98.37) 2 avril 2006 09:16

                                      Entièrement d’accord avec le fait de supprimer quelques uns des découpages administratifs actuels de la France. Mais auparavant, il faudrait faire la liste des tâches remplies plus ou moins bien par les différents échelons et se demander à quelle « distance » du citoyen elles peuvent être traitées.

                                      C’est pourquoi, je suis d’accord avec la suppression des communes et leur regroupement obligatoire dans des communautés de communes ou d’agglomération qui deviendraient le premier échelon. Il semble aussi qu’il soit judicieux de regrouper les actuelles régions par deux ou trois. Mais je me demande s’il ne faudrait quand même pas un étage intermédiaire, obtenu en regroupant deux ou trois départements.

                                      Au niveau de l’Etat, la suppression du Sénat me semble indispensable. C’est une structure dispendieuse qui n’a que l’apparence de la démocratie puisque l’alternance est quasi-impossible. A propos contrôle du train de vie de l’Etat et des différentes collectivités, vous donnez le Canada en exemple. Il me semble qu’en Suède il existe quelque chose d’analogue, peut-être même plus poussé puisque certaines données de chaque Suédois peuvent être consultées.

                                      A propos du fonctionnement de l’Etat, il me semble qu’il faudrait limiter le nombre des mandats à deux, que ce soit simultanément ou consécutivement.

                                      Supprimer l’ENA me parait idiot, revenir sur les privilèges des énarques, que vous me faites découvrir, indispensable.

                                      Donner l’indépendance aux DOM-TOM, oui mais seulement à l’issue d’un référendum comme cela a été fait pour les Comores. Les rejeter non.

                                      Faire des régions transfrontalières, c’est, pour reprendre l’expression de S. Reboul, absurde car logiquement contradictoire. Cela revient à dire que l’on a dissous les frontières, que les Etats actuels n’existent plus.

                                      Par contre, revoir le fonctionnement de l’Union Européenne, oui. Mais là, j’aurais actuellement tendance à aller vers une plus grande autonomie des Etats, et je crois deviner que vous n’êtes pas de mon avis.

                                      Seulement, toutes ces réflexions me semblent relever du Café du Commerce, car comme quelqu’un l’a dit plus haut les résistances seraient sans doute insurmontables. Résistance de la classe politique, bien sûr puisque de nombreuses places disparaitraient, mais aussi de la population très... schizophrène ?

                                      Les habitants des petites communes sont très attachés à leur indépendance : combien y a-t-il de communes d’« irréductibles Gaulois » qui refusent absolument d’entrer dans l’une des communautés voisines ? Récemment, c’est un divorce de communes que le préfet a été obligé d’entériner !


                                      • Claude (---.---.174.229) 4 avril 2006 17:09

                                        Pleinemnt d’accord

                                        Utopie, réalisme,rêverie...poésie..qu’importe, tant que le vecteur de notre démarche n’est pas le désespoir. Question de temps peut-être...

                                        Reste à trouver le courant politique qui aura suffisamment d’audace, de courage et de persévérance pour s’approprier, convaincre et mener à bien ces réformes.


                                        • paris (---.---.94.25) 4 avril 2006 17:34

                                          Quand a un cv de gauchiste caviar.... avec le carnet d’adresse qui va avec vu votre parcours.

                                          Difficile de parlé des exclus car vous parlez d’une chose que vous ne connaissez pas vu votre carriére.....

                                          Allez manifesté avec des jeunes manipulé par l’extreme gauche si cela vous donne l’impression de revivre 68... A quand un parque a thème pour les nostalgiques... Quand on voit l’autre article

                                          Quand vous etiez directeur des ressources humaines de l’établissement public du parc et de la Grande Halle de la Villette combien de contrat
                                          - emploi solidarité,
                                          - emplois-jeunes,
                                          - de TUC ? avez vous signés en tant que drh ?

                                          Car c’est facile de manifesté contre le CPE mais vous avez signé des cdd aussi précaire fabriqué par la gauche...

                                          Votre discours ne reflète pas vos actes mon cher monsieur..

                                          Beau parleur vous l’etes force de proposition vous ne l’etes pas et crédible certainement pas...


                                          • Jean Pelletier (---.---.124.113) 4 avril 2006 21:57

                                            Cher Monsieur,

                                            Au moins je ne me cache pas, on ne peut pas en dire autant de vous. Mais quelle montagne de haine !!! la vie n’a pas du vous faire de cadeau pour vous réduire à jeter votre venin sur des sites d’expression publique. Qaunt à ma vie vous n’en savez rien, ni de mes origines non plus... alors...

                                            Enfin je vous souhaite tout de même de trouver votre chemin et le peu de bonheur qui visiblement vous fait défaut.

                                            PS : faites un petit effort pour l’orthographe SVP


                                          • paris (---.---.94.25) 5 avril 2006 10:47

                                            PS : faites un petit effort pour l’orthographe SVP

                                            1 /Bhein j’ai l’orthographe d’un bachelier qui sort de l’éducation Nationale.

                                            2/ Désolé mais ce n’est pas parceque on a eu ortographe approximative que l’on est condamné au silence.... Si on suit c’est logique ...

                                            3/ quand au bonheur je n’ai pas d’emploi depuis 2 ans il est clair que mon quoitidien ne ressemble pas au votre a savoir celui d’un baby boomer au statut de fonctionnaire...

                                            Vous avez la cinquantaine moi j’en 32 ans, mon dernier emploi un emplois-jeunes c’est a dire un cdd de 5 ans, ou l’employeur été libre de le casser a la date anniversaire, et ou je n’ai pas eu de prime de fin de contrat, pas de formation, dans une mairie qui passa de l’ump au PS... -> mairie de paris

                                            Alors les solutions miracle du PS je l’ai conné ... alors franchement y’a pas de quoi en faire un fromage du CPE... a moins d’instrumentaliser politiquement se conflit...

                                            4/ une question en tant que militant du PS et de la FCPE Combien l’établissement public de la vilette en embauché de contrat précaire TUC, CES, EMPLOIS-JEUNES et combien de ces emplois se sont transformés en CDI ? Y’avait il les moyens d’auto financer ces emplois sans les aides publics ?

                                            Je n’ai pas vu les syndicats décendre aussi massivement dans la rue pour dénoncer le dispositif des emplois-jeunes... Pas étonnant quand on connait le corporatisme ppur les fonctionnaire (titulaires) qui ferme les yeux sur les employes les plus précaires de la fontion publique c’est a dire les CDD de droit privé (CES et emplois-jeunes, contrat adulte relais....). Je remarque que l’iniative de ces contrats précaire ne sont que a l’inbiative du PS et n’a pas soulevé l’indignation des syndicats.. Syndicat qui je le rappelle ne compte que 7 % de la population Française et majoritairement dans la fonction publique secteur qui je rappelle garantie un emploi a vie pour les agents titulaires (fonctionnaires).

                                            Sachant que les agents de droits privés (CES, Adultes-relais, emplois-jeunes) n’ont pas le droit de vote dans les élections chez ses employeurs publics.... Grace a ce passe passe juridique on condamne les ces salariés au silence et a l’abandon syndical...

                                            Franchement y’a pas eu autant de foin sur le cpe et c’est arnaque dure depuis des décénnies..... au fil des contrats précaires, TUC, CES, EMPLOIS-JEUNES, ADULTE-RELAIS, le catalogue des solutions miracles du PS.

                                            Les CDD au rabais, avec le smic forfaitaire, sans formation, sans indemnités de fin de contrat cela fait 20 ans que cela existe en fRANCE et c’est la gauche qui l’a inventé .... Je ne vois pas de bouclier syndical ou des médias pour le dire c’est rentré dans les moeurs...


                                            • Jco (---.---.100.34) 5 avril 2006 11:32

                                              Pour « paris » : Je ne pense que votre commentaire fasse avancer le débat. Je ne vois qu’un discours de contestataire mal-heureux. Ou sont vos propositions ? Quelles sont elles ?


                                            • Guy Martin (---.---.103.245) 5 avril 2006 21:19

                                              Merci, Jean, pour cette contribution qui montre, s’il en était besoin, que les citoyens français contrairement au discours dominant sont pour les réformes. Ta proposition va d’ailleurs dans le sens de notre Constitution, qui reconnaît à chaque citoyen le droit de demander à tout dépositaire des deniers publics de justifier de leur bon usage. Nous avions tous d’ailleurs été impressionnés il y a quelques mois par un ministre « de l’économie, ou du budget » qui se faisait payer un loyer de 14 000 Euros mensuel par la République, c’est-à-dire nous mêmes. Mais il me semble que la réforme ne doit pas s’arrêter à la réduction des dépenses publiques inutiles. Déjà, l’examen de leur « inutilité » mériterait une grande attention : on en est aujourd’hui à soulager la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, et à financer des pompes anti-douleur dans les hôpitaux avec les « pièces jaunes ... » Axer « LA REFORME » uniquement sur les dépenses publiques, c’est s’enfermer dans le discours du Fonds monétaire international qui diabolise tout ce qui est public - et préconise par exemple en Afrique de faire payer l’accès à l’école( lire Joseph Stiglitz, La grande désillusion) : ces recettes ont ruiné toutes les économies et déstabilisé gravement les sociétés auxquelles elles ont été appliquées. Mais les médias dominants les distillent si bien à l’unisson qu’il faut prendre garde de ne pas les intégrer sans y penser smiley . En ce qui concerne les gaspillages, pour ne prendre qu’un seul exemple, le secteur privé mérite, lui-aussi, LA REFORME :
                                              - Information publiée dans Le Canard Enchaîné et Le Point de juillet et août 2005 : Le groupe Total a consacré ces quatre dernières années 18 (dix-huit) milliards d’Euros à racheter ses propres actions pour les détruire et faire ainsi monter le cours des actions restantes ... pour le plus grand bien des détenteurs de stocks options ( les petits actionnaires ne rammassent que des miettes d’une telle opération). Nous sommes là à une tout autre échelle de gaspillage que ce que tu évoquais.
                                              - Depuis le siècle des Lumières - avec leurs clairs obscurs, certes, mais n’empêche - les réformes se sont toujours faites dans le sens d’un plus grand bonheur des citoyens - en-dehors des périodes de réaction, comme par exemple celle, extrême, du régime pro-nazi et raciste de Vichy sur lequel la Justice est passée, dernièrement encore avec l’affaire Papon.
                                              - Depuis le début des années 1980, nous vivons une période de réaction.De ce fait, classiquement, réformer signifie dans ce contexte revenir en arrière et reprendre tous les acquis des progrès sociaux antérieurs.
                                              - Heureusement (si l’on peut dire), ces recettes et cette idéologie, pour de multiples raisons (destruction de l’environnement, aggravation insupportable des inégalités sociales, épuisement de l’économie par la finance, etc) ne fonctionnent pas et l’Histoire reprendra son cours. Il reste à espérer que ce soit rapidement : voir le site de manicore sur le net.


                                              • jlb (---.---.54.204) 5 avril 2006 21:37

                                                La fonction publique coûte cher au contribuable, oui

                                                Je vais vous parler de ce que je connais : 70 à 80% des talus en rase campagne appartiennent aux riverains, c’est la collectivité qui en général se substitue pour les entretenir. Cessons cette tâche et obligeons le riverain a le faire lui-même : économie en temps, matériel et hommes.

                                                Organisation des fêtes locales dans les petites communes, en général la commune met à la disposition des organisateurs, ses employés et son matériel. Cessons cette aide : économie

                                                Organisation du Tour de France, chaque étape nécessite quelques réunions préparatoires où se retrouvent autour d’une table bon nombre de fonctionnaires, gendarmerie, police municipale, services secours, services voirie, donnons le vrai coût d’une telle manifestation.

                                                Les vieilles charrues à Carhaix : 800 gendarmes mobilisés le week-end, 2 hélico, les services secours et de voirie mobilisés. Donnons le vrai coût d’une telle manif.

                                                Match de foot : combien de gendarmes sont mobilisés à chaque sortie et entrée de stade : donnons le coût.

                                                Et il y en a certainement d’autres

                                                maintenant doit-on tout supprimer pour faire des économies


                                                • Claude (---.---.132.158) 8 avril 2006 12:00

                                                  En reprenant les différentes réactions et prises de position vis à vis de l’écrit de J.P, il me semble, mais je me trompe peut-être, que nous réagissons pour la plupart en fonction de notre propre sensibilité politique ou de notre vécu mais aucun au titre d’un courant politique.

                                                  Je crains trop que ce type de débat ne tourne effectivement aux discussions de comptoir, fort intéressant mais stérile, si les politiques ne descendent pas eux aussi dans l’arène en apportant leurs critiques et leurs réflexions.

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