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Accueil du site > Tribune Libre > Portraits d’Islam (3) : Ahmed bin Hanbal, le Père du Fondamentalisme

Portraits d’Islam (3) : Ahmed bin Hanbal, le Père du Fondamentalisme

  La semaine dernière j’ai eu l’occasion, à travers le double portrait de Abû Hanîfa et de son disciple Abû Yûsuf, de dresser un rapide schéma des débats et controverses qui avaient agité les milieux juridiques musulmans des premiers siècles du calendrier de l’Hégire. En guise d’introduction à ce troisième article, je reviendrai d’abord brièvement sur les conditions de naissance des trois grandes écoles juridiques de l’Islam sunnite à avoir précédé le hanbalisme.

Ces écoles juridiques se développèrent en réponse à la nécessité de trouver des solutions aux divers problèmes posés par l’application du Coran et de la Sunna, et qui ne trouvaient pas de réponse évidente dans le texte même de ces derniers : il s’agissait donc de préciser les fondements de la Loi en même temps que d’en éclairer les conditions d’application. De grands docteurs du droit musulman se penchèrent donc sur la question et, à leur suite, quantité de disciples : les trois premiers de ces juristes de premiers plans furent ainsi Malik Bin Anas (711-796), Abû Hanîfa (699-767) et al-Shâfi’i (767-820).

Le malikisme, d’abord, s’appuyait essentiellement sur la pratique médinoise de l’Islam : de fait, on considérait cette pratique comme représentant la Tradition vivante du Prophète et de ses compagnons. Pour autant, le malikisme ne se contentait pas de cette reproduction de la pratique ancienne, n’hésitant pas à avoir recours, lorsque la chose s’avérait nécessaire, à une réflexion personnelle articulée autour de la notion d’intérêt général.

On a déjà évoqué les principaux traits caractéristiques des thèses hanafites, considérée comme la plus « progressiste » des grandes écoles juridiques, notamment en ce qu’elle laissait une large place à la réflexion personnelle et était grande productrice de « subterfuges » destinés à faciliter la vie du croyant en lui permettant d’ignorer des prescriptions coraniques jugées par trop rigoureuses. Enfin, l’école chaféite se distingua par l’élaboration d’une méthode précise et rigoureuse de raisonnement par analogie, permettant de faire des déductions à partir des textes fondamentaux.

Ainsi les écoles malikite et chaféite, tout en affichant des différences notables avec l’hanafisme, avaient ceci en commun avec ce dernier de considérer les textes sacrés comme insuffisants pour répondre aux besoins, politiques aussi bien que sociaux, de la communauté musulmane naissante. Fort logiquement, Malik bin Anas, Abû Hanîfa et al-Shâfi’i, puis leurs disciples respectifs, en vinrent donc à admettre que ces textes pouvaient, et même devaient, faire l’objet d’une interprétation humaine et, partant, rationnelle.

De ce point de vue, il est loisible de considérer Ahmed bin Hanbal (780-855) comme un réactionnaire, au sens strict de ce terme. Et de fait, le fondateur de la quatrième école juridique du sunnisme, traditionniste partisan d’une lecture littérale du Coran, thuriféraire d’un Islam intransigeant et, à l’occasion, violent, fut, avant tout et pour ainsi dire toute sa vie, un réactionnaire et un opposant. En outre, et surtout, dans la mesure où ses thèses et enseignements constituèrent un premier aboutissement des développements du traditionnisme musulman, on serait tenter de voir en lui le père -ou l’un des pères- fondateur du fondamentalisme, et donc, par extension, de l’islamisme. C’est la raison pour laquelle nous nous pencherons tout d’abord sur la vie et les idées d’Ahmed Bin Hanbal, avant de nous intéresser à son legs.

L’école de la Tradition

Né à Bagdad en 780 dans une famille arabe qui avait soutenu la "révolution abbasside" ayant conduit au renversement du Califat omeyyade par al-Abbâs, Ahmed bin Hanbal suivit ses études dans la capitale califienne, mais pas uniquement : il vécut aussi à Bassorah, voyagea en Syrie, au Hedjaz et jusqu’au Yémen, où il fut fortement influencé par les partisans du hadith.

Une formation qui fournit un début d’explication aux multiples oppositions qui jalonneront son existence, et notamment sa triple opposition : aux trois premières écoles juridiques, d’abord ; au m’utazilisme, ensuite ; et enfin, son opposition farouche au chiisme.

Il est relativement aisé de concevoir les divergences qui séparèrent Ahmed Bin Hanbal de ses trois "prédécesseurs". Et de fait, il façonna sa pensée juridique de façon à prendre l’exact contrepied du malikisme, de l’hanafisme et du chaféisme, rejetant en conséquence l’ijtihâd au nom d’une lecture traditionniste et littérale du Coran et de la Sunna. Il lui en effet semblait que les trois autres écoles avaient très nettement abusé de ce procédé, au risque de fausser le message divin. Son cheminement intellectuel était simple : le Coran, étant la parole divine transmise aux hommes via Mahomet, est fondamentalement créateur. La Loi est donc le seul fait de Dieu, et trouve par conséquent son unique source dans les textes sacrés, à l’exclusion de toute interprétation humaine. Car une telle interprétation, elle-même créatrice, implique nécessairement que l’homme essaye de se hisser au niveau de Dieu. Or le premier, contrairement au second, est imparfait : son interprétation ne saurait donc être qu’imparfaite.

Cette conception particulièrement rigoriste explique aussi, quoique partiellement, l’opposition de Ahmed Bin Hanbal au mu’tazilisme, ce courant de pensée rationalisant, bien qu’étant demeuré en marge de l’Islam, acquis une certaine importance et une forte influence entre 813 et 847.

Mais qu’est-ce exactement que le mu’tazilisme ? Nombre d’historiens récents ont glosé à loisir sur cette "secte" musulmane. Les origines en demeurent obscures, notamment en raison de la disparition des textes de base. On sait cependant que les fondateurs présumés, Wâsil bin Atâ’ et Amr bin Ubayd professaient dès le VIIIè siècle la limitation de la toute-puissance divine par le recours au libre arbitre et à la responsabilité individuelle, s’opposant en cela à la notion de prédestination. Par la suite, au cours du IXè siècle, la doctrine mu’tazilite se structura autour de deux idées forces : l’unicité divine et la justice divine.

Le premier principe impliquait une conception d’un Dieu révélé, mais présenté sous une forme que l’on pourrait presque qualifiée de philosophique : absolument distinct du monde créé, étranger à lui, il ne se trouve ni dans le temps ni dans l’espace. La conséquence logique de cette conception particulière de Dieu est double : d’abord la négation des attributs divins traditionnels, ensuite et surtout la réfutation du caractère incréé du Coran.

Le second principe, celui de justice divine, conduisait le mu’tazilisme à affirmer le libre arbitre de l’homme. Leur conception d’un Dieu, unique et transcendant, extérieur au monde et par conséquent étranger au mal qui pouvait y régner, induisait que l’homme était seul responsable de ses actes, que ceux-ci soient bons ou mauvais, et qu’au moment du Jugement il serait puni ou récompensé en fonction de ces derniers, sans qu’à aucun moment n’intervienne des notions de "rancune" ou de "clémence", car les "sentiments" de Dieu ne sont en rien assimilables à ceux que les Humains peuvent ressentir.

Mais du principe de justice divine les mu’tazilites tiraient une seconde conclusion : la nécessité d’imposer, par la force si besoin était, la vraie doctrine... c’est-à-dire, en l’occurrence, la leur. Une obligation impérieuse qui incombait, de leur point de vue, au chef de la communauté des croyants, donc le Calife, et qui trouva une sinistre traduction dans les faits, entre 813 et 847, lorsque le pouvoir abbasside fit siennes les théories mu’tazilites : ce fut la période de la Mihna, ou Inquisition, qui débuta quand le Calife al-Ma’mûn décida, d’abord d’imposer la croyance en un Coran créé comme seule croyance officielle, puis de vérifier que tout un chacun faisait bien sienne cette dernière. Ses deux successeurs, al-Mu’tasim et al-Wâthiq, poursuivirent en ce sens.

Ahmed Bin Hanbal fut l’une des victimes les plus éminentes de cette "Inquisition", facette sombre de la pensée mu’tazilite. Clairement opposé aux théories rationalistes ainsi développées, Bin Hanbal fut convoqué à Tarsus par al-Ma’mûn alors en campagne contre les Byzantins. Le Calife mourut avant l’arrivée du juriste, si bien que ce dernier fut renvoyé à Bagdad pour y subir un interrogatoire long et pénible, au terme duquel il fut condamné à la flagellation. Libéré, il fut cependant contraint de promettre qu’il n’enseignerait plus et se tiendrait dorénavant à l’écart de toute activité publique.

Ce qu’il fit jusqu’en 847, et même ensuite alors que le successeur d’al-Wâthiq, al-Mutawakkil, revenait sur les orientations des trois dernières décennies, condamnant le mu’tazilisme en même temps que toute volonté de penser rationnellement les prescriptions du Coran et de la Sunna. En dépit de ce retour en grâce du traditionnisme, Ahmed Bin Hanbal refusa d’exercer une quelconque fonction officielle, et il incomba à ses fils d’assurer la diffusion des thèses hanbalites.

Celles-ci sont principalement contenues dans deux types de textes : d’abord le Musnad, un recueil de hadith rédigé de la main de bin Hanbal lui-même et qui lui valut une grande renommée, et ensuite un certain nombre de "professions de foi", attribuées aussi bien au maître qu’à ses disciples, et par lesquelles ils énumèrent, sans jamais, et conformément à leur mode de pensée, prendre la peine de les justifier par une argumentation rationnelle, les fondamentaux de leur école : croyance en la toute-puissance de Dieu, en la prédétermination des actes humains, et, de façon concomitante, négation du libre arbitre, affirmation de l’existence des attributs divins, croyance dans le caractère incréé de la parole divine et, enfin, une profession de foi qui aura, on le verra par la suite, de nombreuses conséquences, l’obéissance inconditionnelle à celui qui détient le pouvoir politique, même s’il est impie.

A la lecture de ces professions de foi, et dans cette réaction que constitue le hanbalisme, à la fois aux efforts d’interprétation des trois autres écoles et à la pensée à vocation rationalisante du mu’tazilisme, on comprend aisément que le hanbalisme constitue, dans ces premiers siècles de l’histoire musulmane, le coeur d’un fondamentalisme duquel naîtrait un islamisme militant, prosélythe... et à l’occasion particulièrement violent. Il ne fallut d’ailleurs pas attendre longtemps pour que les hanbalites se mettent à verser dans le coup de poing pour imposer leurs propres conceptions de l’Islam. Ils s’appuyèrent notamment sur le devoir de hisba, l’obligation religieuse imposée par le Coran à tout bon musulman d’ordonner le bien et d’interdire le mal. La formule du Coran elle-même est encore plus sibylline, mais les hanbalites, trahissant en cela les prescriptions de leur fondateur, se firent un devoir de l’interpréter pour justifier des actions violentes : des troubles eurent ainsi lieu à Bagdad, relate une anecdote, lorsque la ville fut investie par des zélateurs des théories d’Ahmed bin Hanbal pour s’attaquer aux marchands, et notamment à ceux qui, en dépit de l’interdiction religieuse de consommer de l’alcool, s’obstinaient à vendre du vin. Ces troubles expliquèrent en partie la réaction des successeurs d’al-Mutawakkil, et notamment du Calife al-Qâhir

Mais la violence des hanbalites, et ce à travers les siècles, s’adressait en priorité à un autre genre de "mécréants" : les chiites.

Développer la façon dont naquit le courant chiite et dont il se sépara définitivement de l’orthodoxie sunnite prendrait ici trop de temps et de place, on se bornera donc à en retracer les grandes lignes, ce qui permettra d’ailleurs de mettre en lumière les fondements de l’opposition farouche que lui vouaient les hanbalites.

La source du schisme musulman entre sunnite et chiites fut d’abord de caractère politique, ou en tous cas politico-religieux à partir du moment où l’institution du Califat conduisait à mélanger les affaires de l’État et celles de la religion. Le chiisme -shî’a, dérivé de shî’a ’Ali, c’est-à-dire "parti d’Ali- naquit, d’abord du combat qui opposa, après l’assassinat du Calife Uthman en juin 656, les partisans d’Ali, cousin et gendre de Mahomet, à ceux de Mu’âwiya, futur fondateur de la dynastie des Omeyyades, puis, après l’assassinat d’Ali en 661, du refus de ses partisans de reconnaître la légitimité de Mu’âwiya en tant que successeur du Prophète. De leur point de vue, seul un descendant d’Ali et de Fatima pouvait prétendre au pouvoir, et c’est cette descendance -notamment al-Husayn et ses enfants- qui devint bientôt l’objet d’une vénération particulière, ses membres les plus éminents étant élevés au rang de véritables "saints" musulmans.

Les hanbalites voyaient d’un très mauvais oeil cette vénération, qui de leur point de vue violait ni plus ni moins que le principe de l’unicité divine : seul Dieu était digne d’adoration, et les hanbalites se firent un devoir de le faire comprendre aux chiites, notamment en s’opposant aux processions et pèlerinages aux tombeaux des imams alides. Une violence qui monterait encore en puissance à travers les siècles, et qui trouverait une apogée particulièrement sanglante au XVIIIè, époque de l’expansion du wahhabisme.

Les turbulents héritiers du hanbalisme

Car les thèses de l’école hanbalite furent la matrice féconde des différentes formes de fondamentalismes sunnites qui feraient parler d’elles au fil du temps, s’appuyant sur les enseignements, non seulement d’Ahmed Bin Hanbal, mais aussi de ses "successeurs", parmi lesquels on pourra citer, notamment, Ibn Taymiya et Mohammed Bin Abdelwahhab (qui fera l’objet d’un article ultérieur).

Ibn Taymiya (Damas 1236- Bagdad 1328), juriste et théologien, est considéré comme le plus illustre représentant de l’école hanbalite. Connu pour ses fort nombreuses fatwa (avis juridiques) et son rigorisme intransigeant, défenseur acharné de la "pureté originelle" de l’Islam, on peut le considérer, sans pour autant le réduire uniquement à ce statut, comme le géniteur des concepts fondamentaux de l’islamisme sunnite : fondamentalisme, prosélytisme, application impérative et intransigeante de la chari’a, défiance vis-à-vis du rationalisme (notamment celui des mu’tazilites, encore eux) et, à l’occasion, violence. On se souviendra à cet égard que le GIA avait, au moment de revendiquer l’assassinat des moines de Tibehirine en 1996, invoquer une fatwa d’Ibn Taymiya afin de justifier leur acte, laquelle autorisait "l’assassinat de moines chrétiens, s’ils se mêlent aux hommes en terre d’Islam pour les inviter à leur religion" (Dictionnaire mondial de l’islamisme, Plon, pp.250-251).

Du traditionnisme hérité d’Ahmed Bin Hanbal, et développé par la suite sous la plume d’Ibn Taymiya, devait naître plus tard cet appel à purifier l’Islam, qu’il s’agisse de le dépouiller de ses originalités nationales, locales ou confessionnelles apparues au cours des siècles, ou, plus particulièrement à partir de la fin du XIXè, des influences extérieures et, plus précisément encore, occidentales ; appel qui deviendrait la pierre angulaire du "réformisme".

Le terme même est des plus ambigus... ambigüité d’ailleurs pas limitée à l’univers islamique, tant il est vrai que le mot de "réforme" peut servir de cache-sexe aux pires régressions politiques, sociales, économiques ou juridiques. Nul besoin de sortir des frontières de la France actuelle pour s’en rendre compte.

Quoiqu’il en soit, le courant qui se développa au XXè siècle, d’abord en Orient, n’avait pas pour objectif de réformer l’Islam, mais bien de le "régénérer", de le rétablir dans ses valeurs originelles seules à même de renforcer le monde musulman contre l’influence grandissante d’un occident par ailleurs jugé impérialiste. L’idée était celle d’un retour aux sources, ou, plus exactement, d’un "retour à la tradition des ancêtres" (salafiya) dans une perspective fondamentaliste, prêchant la censure des mœurs, le respect des interdits alimentaires, l’interdiction de la pratique des jeux de hasard, la condamnation des "hérésies" de type chiite, etc.

Ainsi naquit le salafisme, mouvement qui se manifesta de façon protéiforme au cours du XXè siècle, et dont on doit au passage préciser que, s’il s’opposait bel et bien au "modernisme" de ceux qui, en terre d’Islam, acceptaient les acquis -notamment scientifiques et techniques- de la civilisation occidentale, il n’en était pas pour autant uniformément fermé et son fondamentalisme, bien qu’évident, ne s’accompagnait pas nécessairement d’une haine virulente pour l’Occident ni d’une tentation pour l’action violente. Néanmoins, ces deux éléments, le premier nécessaire pour compléter le tableau de ce qu’on pourrait appeler l’islamisme moderne, le second indispensable à la définition du terrorisme islamiste, vinrent se greffer aux caractéristiques du salafisme dès avant la seconde moitié du XXè siècle, et ne cessèrent de prendre de l’ampleur par la suite.

Et comment aborder la question de l’islamisme moderne sans évoquer les Frères Musulmans ? L’intérêt en est d’autant plus grand qu’une émission du service public a récemment été le théâtre de ce qu’on appellera -uniquement par simplicité et facilité de langage- un débat entre une -là encore, je prie mes lecteurs d’excuser l’exagération- "journaliste féministe et laïque" et Tariq Ramadan, figure de l’islamisme décontracté, et petit-fils du fondateur des Frères, Hasan al-Bannâ’, et qu’à cette occasion monsieur Ramadan a rappelé qu’il ne reniait en rien l’héritage familial, et que, pour tout dire, Hasan al-Bannâ ne pouvait pas réellement être qualifié d’islamiste. La "journaliste féministe et laïque" -pour des questions de bienséance, il me semble utile de conserver son anonymat- n’ayant pas vraiment su saisir cette perche pourtant gigantesque, essayons de creuser un peu.

Cette "association", créée par l’instituteur Hasan al-Bannâ’ en 1928, fondait à l’origine son action sur une double ambition d’instruction religieuse et d’amélioration du niveau de vie des populations défavorisées d’Égypte. Le mouvement prit toutefois un tour nettement politique au cours des années 30, et s’orienta notamment vers la lutte contre l’influence britannique et le soutien aux Arabes de Palestine, et fut amené, tantôt à soutenir le régime en place, tantôt à s’y opposer, bien que sur le long terme les Frères se retrouvèrent généralement de l’autre côté de la barrière du pouvoir politique, et ils furent notamment d’irréductibles adversaires du nassérisme.

Mais laissons de côté les éléments factuels pour nous intéresser à l’apport théorique d’Hasan al-Bannâ’. De fait, il est aisé de retrouver, dans la doctrine des Frères Musulmans, les éléments hérités du hanbalisme et des conceptions d’Ibn Taymiya, car il suffit pour cela d’énumérer les cinq "commandements" autour desquels se structure cette doctrine :

  • Dieu est notre but,

  • le Prophète est notre modèle,

  • le Coran est notre loi,

  • le Jihad est notre vie,

  • le Martyre est notre vœu.

Notons d’emblée que ces professions de foi contiennent tous les ingrédients de l’islamisme à tendance terroriste : la primauté du religieux, le refus de l’innovation et la reproduction de la pureté originelle, la chari’a comme seule source du droit, le recours envisagé à la violence -j’aurai l’occasion d’aborder en détail la notion de Jihad dans un prochain portrait- et enfin un certain nihilisme, la vie de l’individu valant clairement moins que le cause qu’il contribuera à servir, y compris par sa mort.

Et si ces éléments n’étaient pas suffisants pour convaincre le lecteur, l’étude du programme d’Hasan al-Bannâ’, sobrement intitulé "les 50 demandes". On se contentera de rapporter ici quelques exemples caractéristiques, via des citations... complètes et non tronquées.

Ainsi Hasan al-Bannâ’ suggère-t-il, entre autres, de :

  • "Réformer les lois pour qu’elles se conforment à la législation islamique, et notamment les infractions et les sentences pénales" ;

  • "Fortifier l’armée et multiplier les phalanges de jeunes en les éduquant à la ferveur de la guerre sainte" ;

  • "Contrôler le comportement personnel des fonctionnaires sans distinguer l’aspect privé de la responsabilité publique du fonctionnaire" ;

  • "Supprimer toutes les sortes de jeux de hasard" ;

  • "Revoir les méthodes d’enseignement des filles ; faire obligatoirement la différence entre ces méthodes et celles appliquées aux garçons, au cours de tous les cycles d’enseignement" ;

  • "Exercer un contrôle sur le théâtre et le cinéma, et filtrer les pièces à jouer et les films à diffuser" ;

  • "Revivifier le rôle de la hisba et réprimer tous ceux qui ne respectent pas les préceptes de l’Islam ou ceux qui n’observent pas ses obligations tels le jeûne du mois de ramadan, la prière, ou encore ceux qui insultent la religion" ;

  • "Encourager l’instruction du Coran dans les écoles publiques et privées" ;

On pourra me reprocher le choix de ces quelques propositions. De fait, les cinquante ne plaident pas toutes pour une approche strictement islamique -notamment en matière économique, encore qu’on retrouve par exemple l’interdiction de l’usure- mais ces quelques exemples témoignent bien, en premier lieu de la filiation entre les hanbalites et les Frères Musulmans, et en second lieu du caractère islamiste de la doctrine exposée.

Doctrine que Tariq Ramadan ne condamne pas, et dont il reprend à l’occasion bon nombre d’aspects pour façonner son "islamisme à visage humain", celui qu’il présente aux grands médias occidentaux, et dont ces derniers semblent de fait particulièrement friands. Doctrine à vocation totalitaire, dans la mesure où elle envisage l’Islam, non comme une simple religion, mais comme un "englobant" devant régenter chacun des aspects de la vie politique, économique et sociale des musulmans... voire des non-musulmans.

Frédéric Alexandroff


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70 réactions à cet article    


  • manusan 20 novembre 2009 11:01

    bon les garçons, on reste calme, pas de gros mots, pas d’injure raciste ni de condamnation pro-sioniste ou autre.


    • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 11:59

      Je ne peux qu’approuver, Manusan.


    • Farf 20 novembre 2009 11:06

      Doctrine que Tariq Ramadan ne condamne pas, [...] Doctrine à vocation totalitaire, dans la mesure où elle envisage l’Islam, non comme une simple religion, mais comme un « englobant » devant régenter chacun des aspects de la vie politique, économique et sociale des musulmans... voire des non-musulmans.

      -------

      Il me semble que c’est simpliste de condamner en bloc un courant de pensée. Souvent, il y a à boire et à manger, du bon et du mauvais dans tous les courants de pensée. Il s’agit de faire le tri, être critique et se faconner sa propre vision. Et en ce sens, en regardant le « débât » (de très mauvaise qualité en passant, j’ai eu des maux de tête), Ramadan a précisé que sans condamner, il est critique et n’adhère pas à certains points du manifeste des Frères, tout en leur reconnaissant les efforts faits pour l’éducation des femmes, l’égalité sociale et le combat contre le colonialisme et l’oppression.

      Concernant le caractère « englobant » de l’Islam, c’est le faux argument par excellence. En effet, je pense qu’être « englobant » est le cas de toute religion, idiologie ou vision du monde (libéralisme, communisme, laicisme, etc.). Il en découle toujours des principes sur la manière de vivre et être en société qui influencent (à moins d’être un malade schizophrène) notre comportement en privé et en public.

      S’en suit alors une discussion entre les acteurs sociaux et un vote des lois dans l’espoir de satisfaire tout le monde (hahahaha !) sans opresser personne (re-hahahaha !). C’est ce qui se passe tous les jours lors des conflits sociaux et autres débâts chauds. Et à moins de vouloir une société totalitaire avec des citoyens lobotomisés, ces combats sont un drame que nous devons être heureux de vivre. Le danger survient lorsqu’un des acteurs atteint une puissance suffisante pour imposer par l’oppression (physique ou via lobbying et propagande, peu importe !) sa vision et sa domination sur les autres.


      • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 12:08

        Bonjour Farf,

        Il y a une marge entre affirmer que les Frères Musulmans sont des islamistes, et en la matière je persiste et signe, et les « condamner en bloc », pour reprendre vos propres termes, notamment s’agissant de leurs luttes sur les questions d’éducation ou d’amélioration des conditions de vie des plus humbles (vous remarquerez au passage que je n’ai pas occulté ces aspects). En revanche, en matière de lutte contre le colonialisme, n’oublions pas qu’ils ont été pendant un temps les alliés objectifs des Etats-Unis en lutte contre le nationalisme arabe, à l’instar des Saoudiens.

        Sur l’idée d’englobant : je ne crois pas avoir écrit que l’Islam était, par nature, un englobant, mais que telle en était la conceptions des islamistes, ce qui fait une différence de taille. Et de ce fait me permet de rejoindre votre analyse : toute religion ou idéologie, et même au-delà tout concept, contiennent des ferments totalitaires, susceptibles de donner naissance à un régime oppressif.

        Cordialement,

        Frédéric Alexandroff


      • Farf 20 novembre 2009 13:53

        Je vous remercie pour votre réponse.

        Mon propos sur la condamnation des Frères était en réaction au passage de ton texte « Doctrine que Tariq Ramadan ne condamne pas » que je cite dans mon premier message. J’y ai vu un écho au « débât » lorsque Caroline Fourest sommait Ramadan de les condamner. Ces sommations de condamner tuent l’analyse critique et fine des sujets traités, et sont une arme de pression intellectuelle.

        Effectivement, les Frères ont coopéré avec les États-Unis un moment durant leur jeunesse, comme beaucoup de mouvements de l’époque. N’oublions pas que durant cette période (1920-195x), des pays arabes étaient encore colonisés par les francais et les britanniques, c’était eux les ennemis, et des Frères aussi. D’ailleurs même Nasser s’est tourné vers les États-Unis lorsqu’il avait besoin d’argent pour financer ses projerts d’infrastructure et de modernisation de l’état. Il ne s’est tourné ensuite vers l’Union Soviétique qu’après le refus américain.

        Concernant le caractère « englobant » de l’Islam, je crois que nous ne sous-entendons pas la même chose derrière ce mot. Je considère pour ma part qu’une conviction (d’origine religieuse ou idéologique, peu importe) ne peut qu’être englobante. Seule importe ensuite sa mise en application et son interaction avec les mises en application des convictions des autres.

        Sinon, merci encore pour cet article, vraiment passionnant. Vivement le prochain smiley


      • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 14:45

        Ces sommations de condamner tuent l’analyse critique et fine des sujets traités, et sont une arme de pression intellectuelle.

        Vous pourriez répéter ça pour les inquisiteurs du site svp ??
         smiley
        En effet, on pourrait faire un « débat » de 8 heures si tout le monde demandait à son contradicteur de « condamner » tel ou tel acte/pensée/concept...

        Cdlmt


      • yacoub yacoub 20 novembre 2009 11:41
        • Dieu est notre but,

        • le Prophète est notre modèle,

        • le Coran est notre loi,

        • le Jihad est notre vie,

        • le Martyre est notre vœu.

        Et ils y croient mordicus

        http://www.youtube.com/watch?v=AdS08-Rkdcg


        • jaja 20 novembre 2009 17:44

          désolée jakoub mais cela s’applique presque mot pour mot à votre « entité »


        • jaja jaja 20 novembre 2009 18:31

          Vous apparaissiez avant sous le pseudo Jocelyne aujourd’hui vous avez le même que moi. Agoravox peut-il éviter ce genre de désagrément ?


        • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 12:11

          Et c’est censé prouver quoi, cher monsieur ?


        • Gazi BORAT 20 novembre 2009 12:21

          C’est une liste quelque peu surréaliste, qui se voudrait avoir comme fil conducteur l’Islam mais mêlant tout et son contraire : à savoir des massacres commis contre des ressortissants d’autres confessions, des massacres de musuklmans entre eux, des assassinats individuels..

          Déjà que nombre d’items de cette liste pourraient être débattus.. ce qui la rend ridicule c’est que sont mêlés crimes commis par des régimes autoritaires pour des motifs pas toujours religieux et ensuite que « l’islam » est considéré comme un tout, même lorsque des Soufis sont tués par un courant orthodoxe.

          Imaginons une liste de « crimes du christianisme » et mêlant tout ce qui relève de l’aire catholique, protestante, orthodoxe.. en y mettant guerres diverses, colonisations, génocides, etc...

          Ces compilations et autres « Livres Noirs » fourre-tout sont le dgré zero de l’Histoire comme discipline..

          gAZi bORAt


        • Gazi BORAT 20 novembre 2009 12:24

          @ TJ

          Soyez sérieux..

          Imaginez Hiroshima comme un crime de l’intolérance chrétienne contre Bouddhistes et Shintoïstes, la Shoah comme un crime chrétien, Little Big Horn comme un massacre de paisibles shamanistes par de sanguinaires protestants..

          C’est du même niveau que votre compilation..

          gAZi bORAt


        • samir 20 novembre 2009 13:30

          on pourrait ajouter les ideologies laiques ou athées du 19eme et 20eme siecle qui en tres peu e temps ont rattrapé tout ce beau monde


        • samir 20 novembre 2009 14:05

          faux faux et faux

          le blochvisme et le communisme sont des systemes politiques

          les religions deviennent avec le temps ce que les hommes en font mais si tu t’attardes sur l’histoire du prophete tu peux te rendre compte de la dimension PERSONELLE que revetait sa foi et donc sa vision de la croyance des hommes

          apres la recuperation politique c’est autre chose


        • samir 20 novembre 2009 15:30

          et sinon le sionisme c’est plus a cataloguer avec son cousin le nazisme dans ce cas la ?


        • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 15:51

          La dissonance cognitive, un concept développé en 1957 par Léon Festinger. Selon cette théorie, l’individu en présence de cognitions (« connaissances, opinions, ou croyances sur l’envieronnement, sur soi ou son propre comportement) incompatibles entre elles, éprouve un état de tension désagréable : c’est l’état de « dissonance cognitive ».

          Dès lors, cet individu mettra en œuvre des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif. Ces stratégies sont appelées « modes de réduction de la dissonance cognitive ». Une de ces stratégies pour réduire la dissonance cognitive consiste à oublier ce qui ne cadre pas avec ses références antérieures, il est appelé « processus de rationalisation ».

          La rectification d’idées acquises est plus pénible pour un individu, et ce d’autant plus qu’elle s’est investie et engagée, que l’apprentissage d’idées nouvelles.

          Honteusement copié sur le site Psychothérapeute.

           smiley


        • Gazi BORAT 20 novembre 2009 15:58

          @u PERIPATE

          Le problème de Festinger, c’est celui de la validation de sa théorie.

          Dans son livre, fort bien construit d’ailleurs « L’échec d’une prophétie », il fait appel pour son observation de la secte à des étudiants infiltrés qui jouent le jeu et s’interdisent de douter, pour ne perturber ce qui se dértoule autour d’eux.

          Faisant cela, ils influent, malgré leur volonté de rester neutres, sur les autres participants.

          L’étude de ce groupe est donc biaisée... et c’est le principal reproche qui fut, et qui continue d’être formulé, à l’égard de Festinger.

          Sinon, le livre est passionnant et cette secte qui communique avec les extra terrestres a bien sur réellement existé et est évoquée furtivement dans l’excellent film des Frêres Coen :

          « The Barber » 

          gAZi bORAt


        • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 16:04

          Oh, je ne suis pas spécialiste. Mais je crois cette idée assez juste. C’est le privilège du traître : il a expérimenté ce malaise, cette tension. Les dévots en sont préservés. smiley


        • Gazi BORAT 20 novembre 2009 16:16

          Ce que tente de démontrer Festinger, c’est la capacité du croyant à maintenir sa foi même lorsque celle ci est invalidée par l’expérience du réel. C’est aussi la capacité de certains névrosés à nourrir leur névrose de leur expérience, de quelque nature qu’elle soit..

          C’est une raison pour laquelle les cures psychanalytiques sont si longues.

          Dans le cas étudié par Festinger, il s’agit d’une névrose collective (cas à mon sens de tous les types de fois religieuses) ce qui est encore pire, la croyance des uns renforçant celle des autres et le groupe luttant pour rester soudé..

          gAZi bORAt


        • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 16:55

           smiley Heureusement que le Berger veille à tenir ses ouailles regroupées.


        • Salsabil 20 novembre 2009 18:53

          @ Vilistia,

          Question : doit-on en conclure que les orientales sont toutes des Marie-couche-toi-là ?


        • Salsabil 20 novembre 2009 19:42

          Au temps pour moi Vilistia, j’avais effectivement mal lu !

          Par contre, sachez pour votre gouverne que je passerai mon chemin, seulement si bon me semble, que ce principe soit clair.

          Il n’y a ici, (ou ne devrait y avoir !) que la libre expression de chacun, comme et quand il le souhaite. Je vous réponds donc avec autant d’aplomb que votre insolente énergie ! smiley

          L’erreur étant humaine, il est parfois sage et utile, surtout utile, de ne pas démarrer au quart de tour tant que l’on a pas l’assurance tout risque de ne pas se planter.

          Permettez-moi, jeune fille, en toute amitié, de vous dire que votre manière de rentrer dans le lard de tout ce qui bouge me plait bien, (quelques souvenirs refont surface...) Apprenez juste que l’agressivité n’est en général qu’un obstacle lorsque, de nature, on a l’audace et la fougue.

          Que ce conseil vous soit profitable.

          Bien cordialement.


        • Salsabil 20 novembre 2009 20:25

          Vilistia,

          Comme toute religion, si vous voulez savoir le seul moyen est de lire et vous en faire votre propre opinion. Mais je suppose que vous l’avez déjà fait !? smiley

          Ensuite ce qu’en dit chacun n’est que le résultat de :
          - sa lecture impartiale (rare),
          - son éducation (facile à découvrir, les connaissances ne vont en général pas très loin)
          - son job (ben oui, y en a, mais vous le saviez, n’est-ce pas ?)
          - sa foi (rien ne l’ébranlera, c’est normal mais le dialogue sera fait de propos paisibles, logiquement)

          Si vous vous intéressez au soufisme, il y a plusieurs ouvrages que vous pouvez découvrir (si ce n’est déja fait). Je vous conseille de suivre les périgrinations philosophiques de Celalettin Rumi, la quête de Yunus Emre, entre autres... Vous y trouverez les bases d’un univers merveilleux. Une réconciliation avec l’humble humain confronté à l’immensité de son questionnement. Interessez-vous également aux sunnites alévis, que vous trouverez en nombre en Turquie, de même qu’à l’ordre des derviches tourneurs. Cherchez Konya sur une carte et ailleurs et remontez dans l’histoire.

          Bonne découverte !

          Cordialement.

          PS : Vous pratiquez la langue russe ? Filez dérechef dans les ex-républiques d’Asie Centrale et étudiez leur rapport à la religion et à l’Islam en particulier. C’est passionnant ! Un mélange de traditions turco-mongoles très anciennes, l’apport des civilisations slaves, la persistance du chamanisme ou de certaines formes de zoroastrisme, voire parfois d’animisme. Bref, de quoi se faire plaisir !


        • Salsabil 20 novembre 2009 22:03

          Vilistia,

          Le soufisme est, de mon point de vue, une excellente manière d’aborder un islam autrement que les différents extrêmismes voudraient qu’ils soit vu.

          C’est à mon sens, une des approches les plus respectueuse du message originel de cette religion.

          Parce que son seul but est amour, détachement des matérialismes, foi dans le respect de l’autre, écoute et transmissions. En bref, c’est une sagesse ancienne et il est bon, en ces temps déjantés, de retrouver quelque équilibre dans une certaine forme d’oecuménisme puisqu’il est impossible de passer au travers des religions.

          Oui, renseignez-vous sur toutes ces républiques d’Asie Centrale, elles sont révélatrices désormais des richesses dont elles regorgent.

          Vous me permettrez un bémol : la grande époque de l’URSS a totalement banni ces pratiques, au point qu’elles auraient pu disparaître. Elles ne doivent leur sauvegarde qu’à la volonté de ces peuples de garder leur culture, à laquelle ils ont toujours été tant attachés. C’est tant mieux pour nous aujourd’hui.

          Enfin, non, pour Thérèse d’Avila, je ne savais pas ! Mais je vais me renseigner car cela est plutôt inattendu, merci de me le signaler. Si vous avez des liens, je suis preneuse.

          Amicalement.


        • aladin aladin 25 novembre 2009 09:32



          @ yuplaboum

          « ...le sionisme est un mouvement de libération... »
           
          Tu parles !
           C’est la fidéle copie du nazisme ! Demande aux enfants palestiniens morts sour les bombardements ceux qu’ils en pensent. Le sionisme est la plus pire idéologie apparue sur la planete, c’est le nazisme en plus cruel, le racisme en plus haineux, le neo-colonialisme en plus cruel. Même les juifs pieux n’en veulent pas ! Ils le considérent comme l’ennemi le plus pernicieux du Judaisme.








        • Jojo 20 novembre 2009 12:24

          Dommage ! Beaucoup de vrai dans ce que vous dites, malheureusement à trop vouloir arriver à la conclusion qui est la votre vous faites parfois des raccourcis … surprenants. Quelques exemples :

          Des thèses hanafites, grandes productrice de « subterfuges » destinés à faciliter la vie du croyant en lui permettant d’ignorer des prescriptions coraniques jugées par trop rigoureuses… En gros les thèses hanafites se paient le portrait du patron… Sans blagues !

          Des thèses hanbalites reprises essentiellement dans le Musnad écrit de la main même de l’Imam Ahmed… Sauf que le Musnad (vous le précisez vous-même plus loin), est un recueil de hadiths, du prophète donc…

          Le Hanbalisme condamne les excès d’ijtihad ou de jurisprudence islamique des courants l’ayant précédé et pour ce faire, il … crée un nouveau courant d’ijtihad

          Négation du libre arbitre… Mais bien sûr, l’Imam Ahmed était bien connu pour avoir osé contredire le Coran lui-même…

          Ensuite, vous présentez le hanbalisme comme à la source d’un rigorisme qui irait crescendo vers des courants de pensée de plus en plus violents. Et ça commence comment ça ? Fastoche : « l’obéissance inconditionnelle à celui qui détient le pouvoir politique, même s’il est impie  »… Heu … ‘achtement violent ça !

          De plus, c’est une contre-vérité. Après avoir été torturé à cause du sexe des anges façon Islam à savoir l’histoire du Coran créé ou incréé, il a été invité par ses disciples, à demander au patron que soit châtié son bourreau de Pinochet. Sa réponse a été que s’il pouvait avoir ne serait-ce qu’une seule prière exaucée elle serait non pas contre, mais pour le dirigeant, car les effets bénéfiques d’une telle miséricorde si elle était accordée, dépasseraient l’individu pour bénéficier à tous les croyants… 

          Là où vous auriez pu trouver une ascendance dans la pensée, c’est que les fondateurs du salafisme prônaient effectivement à leurs adeptes que le savoir en religion était incomplet tant qu’on n’avait pas lu Ibn taymia et son élève ibn qaim el djawzia. Salafistes dont se réclament le sinistre GSPC algérien (devenu par la grâce du simple d’esprit Al qaida maghreb) et par extension Al Qaida tout court, tous les deux condamnés sans équivoque par les plus éminents hommes de religion … salafistes et wahhabistes. 
           
          Quoi d’autre ? Ah oui, Ibn taymia est indirectement responsable de la mort des moines de Tibéhirine protégés pourtant par le Coran lui-même « Lawla difâa allah annassa baadahoum bi baad la houdimat sawamiou wa biaoun wa salaouat », étant donné que le non moins sinistre GIA se défend d’avoir fait autre chose que d’en suivre une Fatwa. Pauvres choux ! Sur cet assassinat en particulier, vous devriez vous renseigner un peu plus au lieu de dire des énormités pareilles.

          Après les raccourcis s’accélèrent :
          -  Frères musulmans d’Egypte selon vous descendants spirituels directs des hanbalites mais oubliant l’essentiel à savoir le devoir d’obéir au chef fût-il impie réalisent un triple exploit :
          1.  Créer des émules ailleurs (dont le Hamas n’est-ce pas ?)
          2.  Etre l’opposant égyptien le plus opprimé à commencer par les parlementaires du dit mouvement et surtout :
          3.  Avoir un fondateur dont Tariq-Ramadan-qui-veut-enfumer-l’occident est un descendant direct
          Lequel Ramadan s’avère au vu de votre conclusion, bien plus le centre d’intérêt de votre article que l’imam Ahmed… smiley

          Cela dit, je vous l’accorde volontiers, cela devrait réduire les « on s’en tape" habituels, mais bon article gâché quand même, car au lieu de perdre votre temps avec Ramadan, vous auriez pu approfondir et recouper un travail qui s’annonçait des plus intéressants


          • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 13:08

            Bonjour Jojo,

            Quelques points intéressants :

            D’abord sur vos quelques remarques sur les écoles. Lorsque j’écris que le hanafisme est grand producteur de « subterfuges », je ne crois pas inventer quoi que ce soit. Il existe une littérature abondante sur la question. Et ça n’a rien à voir avec se « payer la gueule du patron ». Les subterfuges répondaient à une volonté de faciliter la vie du croyant.

            Sur le Musnad : «  le Musnad écrit de la main même de l’Imam Ahmed… » Ben oui... le Musnad est l’oeuvre de bin Hanbal... non pas les hadith ! Vous êtes de la famille de Cosmic Dancer pour chipoter à ce point-là ? Et sur la contradiction qu’il y a entre la défense d’une lecture littérale du Coran et le fait d’en occulter volontairement les passages lorsqu’ils ne sont pas conformes à l’idéologie qu’on professe, je n’ai pas manqué de la relever.

            Sur la notion d’obéissance inconditionnelle : en fait, il en sera question dans un autre portrait, relatif à Mohammed bin Abdelwahhab.

            Sur Ibn Taymiya et Tibehirine : niez-vous donc que le GIA s’est appuyé sur une de ses fatwa ? Ou alors vous allez nous ressortir le coup de « c’est pas les islamistes mais un coup de l’armée algérienne » ? Pitié ! Par ailleurs, j’ai précisé que le cas d’Ibn Taymiya était singulier et complexe -relisez, allez- et qu’on ne pouvait réduire sa pensée à celle d’un théoricien islamiste... quand bien même les salafistes et les wahhabites le citent et s’en réclament.

            Enfin, je vous cite :

            « Après les raccourcis s’accélèrent :
            - Frères musulmans d’Egypte selon vous descendants spirituels directs des hanbalites mais oubliant l’essentiel à savoir le devoir d’obéir au chef fût-il impie réalisent un triple exploit :
            1. Créer des émules ailleurs (dont le Hamas n’est-ce pas ?)
            2. Etre l’opposant égyptien le plus opprimé à commencer par les parlementaires du dit mouvement et surtout :
            3. Avoir un fondateur dont Tariq-Ramadan-qui-veut-enfumer-l’occident est un descendant direct
            Lequel Ramadan s’avère au vu de votre conclusion, bien plus le centre d’intérêt de votre article que l’imam Ahmed…  »

            Que les Frères Musulmans aient inspirer des mouvements ailleurs dans le monde arabe, c’est un fait, non ? Et il n’était pas question dans mon article du Hamas : si vous attendiez de moi que je balance une phrase dans le genre « le Hamas, ramassis d’islamo-fascistes antisémites et terroristes », vous risquez d’attendre TRES longtemps, car leur cas est bien plus complexe que cela.

            Quant à leur caractère d’opposant au régime égyptien... j’imagine qu’on a les opposants qu’on mérite. Et si vous voulez que je pleure sur les persécutions dont il sont victimes... permettez que je réserve ma compassion à d’autres.

            Tarik Ramadan ? J’en parle uniquement dans les derniers paragraphes, et de fait il mériterait un article à lui tout seul (mieux écrit que bouquin torche-cul de... de... comment elle s’appelle, déjà ?). Et oui, c’est un islamiste. Modéré. Mais un islamiste. Je n’en démords pas !

            Cordialement,

            Frédéric Alexandroff

            PS : et mon travail n’est pas fini !


          • Shaytan666 Shaytan666 20 novembre 2009 14:11

            @ l’auteur
            Vous dites que votre travail n’est pas fini, allez vous nous parler de Muhammad Assad ?


          • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 15:30

            « Vous dites que votre travail n’est pas fini, allez vous nous parler de Muhammad Assad ? »

            Excellente question... j’y pensais, néanmoins je manque un peu d’informations sur le personnage. La question demeure en suspens, dans l’immédiat. Il faut dire que je n’ai pas arrêté de liste définitive. Certains personnages me posent problème. A voir !

            Cordialement,

            Frédéric Alexandroff


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 16:50

            Jojo qui arrive à placer « Pinochet » dans un texte sur l’islam. Sans d’ailleurs que la phrase soit très claire.

            Est-ce le résultat d’année de dressage au sein d’une cellule trotskiste, une dyslexie, un code (passe me prendre ce soir ma chérie, je suis tout seul), bref, mystère.

            Bon, c’est son hochet.


          • Jojo 20 novembre 2009 17:38

            @l’auteur,
            « et mon travail n’est pas fini ! »
            Un peu qu’il y a du boulot ! Parce que personne n’a pris la peine de vous informer mais je vous dois la vérité, pour compiler dans ce domaine, il y a un pré-requis : Comprendre les fondamentaux de l’Islam.

            Persister à parler de « subterfuges  » c.à.d.(Google est votre ami) : de ruse, moyen détourné, échappatoire et faux-fuyant pour je vous cite : « ignorer des prescriptions coraniques jugées par trop rigoureuses » lorsqu’on s’appelle Ibn Hanbal et qu’on est le leader d’un courant de pensée qui croit que en sus de croire Dieu, estime qu’il est omniscient autant qu’omnipotent, il faut être soit idiot, soit idiot.

            Pirouette sur le Musnad c’est vous pas moi qui dites bien que les thèses hanbalites s’y retrouveraient, alors elles font comment pour ça, dans un recueil de hadiths ... ?

            Sur Ibn Taymiya et Tibehirine : « niez-vous donc que le GIA s’est appuyé sur une de ses fatwa  ? »

            Là le souci de comprenette se confirme : Un scoop pour vous, le GIA a aussi massacré indifféremment femmes, enfants et vieillards. A vous suivre s’il avait fait valoir une fatwa d’Ibn Taimia, elle en aurait prouvé des choses c’est ça ? smiley

            Pour le reste, je ne relève même pas, vos opinions politiques ou encore ce que vous me prêtez comme positionnements relativement aux uns et aux autres, m’indiffèrent à peu près autant que dorénavant vos « analyses » sur la jurisprudence islamique.

            @ Péri truc,
            C’est en effet un code mais pas celui que vous donnez : « Vade in pace Allende ne vous sentez plus obligé de hanter les Péri-chose du Ouèbe. Leurs démons et leur déshonneur s’en chargeront pour un moment encore »

            Sinon « Trotskiste » smiley Je n’aurais pas osé...


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 17:46

            Démons et déshonneur.... pfff ça a l’air grave.

            Allende-Pinochet, c’est Robespierre- Bonaparte. Il y a comme ça des couples célèbres. Mais j’aurais préféré une explication rationnelle. Un travers, assurément, en ces périodes de religiosité.

             smiley


          • Gazi BORAT 20 novembre 2009 17:55

            Par contre Thatcher - Pinochet, ça c’est un couple d’enfer !

            Aussi hot que Montand et Signoret !

            Aaahh.. Les ébats torrides arrosés de thé Earl Grey ! Les débats passionnés entre ces deux admirateurs de la pensée hayekienne...

            Inconsolable après la disparition de son latinamerican (mais aussi un peu french : Pinochet est un nom auvergnat, de quoi ravir l’ami Brice)..

            "Dans un concert plus ou moins sincère de rappel à la mémoire des victimes du vieux militaire, une déclaration va peut-être faire un peu de bruit, celle de l’ancienne premier ministre britannique, Margaret Thatcher.

            Margaret Thatcher se déclare elle « profondément attristée » de la mort du Dictateur, et compte transmettre ses « plus profondes condoléances » à la veuve du général Pinochet et à sa famille."

            gAZi bORAt


          • Jojo 20 novembre 2009 18:00

            Salut Shawford, avec plaisir smiley.
            J’ai jeté un œil, juste le temps de réaliser que je devais remonter plus haut dans le fil alors tu patienteras un peu, mais je te dirai ce que je pense promis d’ici demain. Bonne soirée.


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 18:02

            C’est comme si j’avais mis un euro. Le juke-box est en marche.

            Et il est content.

            Moi je suis sûr que c’est le résultat d’un dressage.


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 18:04

            Le dressage de chien de berger pour autruches ?


          • Gazi BORAT 20 novembre 2009 18:05

            Un spectre hante le néo liberalisme..

            Le spectre d’Augusto Pinochet...

            Brrrrr....

            gAZi bORAt


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 18:09

            Un petit côté bouledogue peut-être. Chien de garde et chien de berger. Polyvalent.


          • Gazi BORAT 20 novembre 2009 18:11

            @u Peripate

            But.. What’s the problem about the ostriches ?

            Especially dedicated..

            http://www.youtube.com/watch?v=5r998weOUiM

            gAZi bORAt


          • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 18:18

            Non, c’est de la roue libre.
            Merci pour la musique.


          • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 18:42

            Au Péripate : auriez-vous une analyse psychologique à me fournir sur l’agressivité de Jojo ?

            A Jojo :

            Juste une petite chose... oui, seulement une, parce qu’à vrai dire je ne comprends plus bien le sens de vos critiques. Mais vous dites : « Persister à parler de « subterfuges  » c.à.d.(Google est votre ami) : de ruse, moyen détourné, échappatoire et faux-fuyant pour je vous cite : « ignorer des prescriptions coraniques jugées par trop rigoureuses » lorsqu’on s’appelle Ibn Hanbal et qu’on est le leader d’un courant de pensée qui croit que en sus de croire Dieu, estime qu’il est omniscient autant qu’omnipotent, il faut être soit idiot, soit idiot. »

            Là, on a un problème, car les subterfuges sont le fait de l’école hanafite, et non hanbalite. Si vous vous mélangez les pinceaux...


          • Jojo 21 novembre 2009 16:55

            @ l’auteur,
            Ah ben effectivement ça change tout ça… smiley

            Sinon vous avez raison j’ai été inutilement agressif alors mea culpa. Je retire ce que je vous ai dit.


          • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 21 novembre 2009 16:59

            A Jojo,

            Pas de souci !


          • DESPERADO 20 novembre 2009 13:51

            Rappelon le Talmud
            Vous serez démasuqés et enfin vu sous votre visage, le racisme patent qui hante toutes les sociétés de colons
            http://www.dailymotion.com/video/x98hog_le-danger-des-livres-saints-juifsta_news
            La paix se fera contre vous pas avec vous.


            • Shaytan666 Shaytan666 20 novembre 2009 14:09

              Si vous voulez parler du Talmud, faites un article, ici il est question de l’islam.
              Dans le cas improbable où vous en écririez un, je me ferai un plaisir de le critiquer positivement ou négativement, selon ce que vous aurez « pondu ».


            • DESPERADO 20 novembre 2009 15:29

              @Shaytan666
              Je n’écrirais rien sur un texte de malades mentaux, parce que je ne suis pas psychiatre.
              Mais je peux te trouver des traductions officiels du Talmud, dont je possède un exemplaire, qui est très instructif pour qui veut comprendre comment des êtres censés être humains arrivent à un tel nivea de vilénie.
              Mais talmud ou pas Coran ou pas, extra terrestre ou pas.
              Il faudra rendre les terres volées c’est simple non.


            • Shaytan666 Shaytan666 21 novembre 2009 10:56

              Un peu répétitive la vidéo que je n’approuve bien sûr pas.
              Ce soldat est un fanatique, endoctriné par un bouquin poussiéreux mais malheureusement des gens comme lui existent des deux côtés.
              Pour ce qui est de terres volées, je suis en partie d’accord, les Israéliens doivent évacuer toutes les colonies d’implantations qui datent d’après juin 1967, mais il n’est pas question d’évacuer le territoire qui leur a été donné (à tort ou a raison là n’est pas le débat) par la résolution 181 de l’ONU et conquis pendant la guerre de 1948, la ligne de cesser le feu est la ligne verte, reconnue comme frontière par la majorité de la communauté internationale.


            • projetX projetX 20 novembre 2009 14:03

              Encore une pub pour la religion la plus haineuse et fasciste du moment !

              Et on en est au volume 3 ... esperons que ca n’est pas une serie en 40 episodes !


              • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 14:24

                Et on en est au volume 3 ... esperons que ca n’est pas une serie en 40 episodes !

                C’est justement parce que l’Islam est beaucoup plus complexe que ce que vous permet de représenter votre cerveau étriqué, qu’il est nécessaire de décomposer une partie de son histoire en plusieurs articles...

                D’ailleurs, l’histoire en général est complexe. Rassurez-moi, vous ne penseriez tout de même pas représenter l’histoire du catholicisme, ou du judaïsme en quelques lignes ??!!
                Fan de l’édition « pour les Nuls », qui vous apprend tout ce keski fo savoir sur le sujet en 30 minutes ??

                Ce sera quoi la prochaine étape de l’équipe de fafs d’Avox ? Interdire les articles sur l’Islam ? Bien, très libéral ! Ca vous grandit par rapport aux islamistes que vous critiquez pour leur manque de tolérance.

                Cdlmt


              • projetX projetX 20 novembre 2009 16:56

                Je ne vous permet pas de m’insulter.

                encore une fois, on voit bien là le fascisme des defenseurs de l’islamisme.

                Tout ce qui ne va pas dans leur sens doit se taire, et n’est bon qu’à recevoir des insultes.
                L’islam , nous en bouffons tous les jours malgré nous et je dois bien dire qu’en 50 ans, à part le couscous, il n’en est pas sorti grand chose de positif !

                Ne me parlez pas des anciens savants arabes, ca fait bien longtemps que seul l’obscuratisme a droit de citer !


              • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 17:18

                Je ne vous permet pas de m’insulter.

                Je ne vous ai pas insulté. Votre premier commentaire à l’emporte-pièce l’a fait pour moi. Balayer d’un revers de la main 1500 ans d’histoire, quelle qu’elle soit, est stupide.

                L’islam , nous en bouffons tous les jours malgré nous et je dois bien dire qu’en 50 ans, à part le couscous, il n’en est pas sorti grand chose de positif !

                Vous vous enfoncez là, le couscous ce sont les granules de semoule et de blé agglomérées ensemble. Ca m’étonnerait donc qu’il n’ait que 50 ans et surtout que ce soit un plat exclusivement musulman. C’est un plat typiquement berbère. Rien à voir donc avec l’origine arabe de l’Islam. Ca en dit long sur votre laaaaaarge connaissance de la chose...

                Quant à l’Islam vous en bouffez tous les jours et ça vous gonfle ?? Mais sortez mon vieux !!
                Bouchez-vous les oreilles, mettez des oeillères, et aérez-vous un peu.

                Je vais vous dire, moi aussi y a un truc que je bouffe réellement TOUS LES JOURS et qui parfois est inévitable. Ca s’appelle la PUBLICITE.
                Et bien, voyez-vous, dès que ça me gave à la télé.... Et ben j’éteins ma télé ou je zappe !!

                Cdlmt


              • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 17:19

                Quant à mon soi-disant fascisme, ce n’est pas moi qui ai un avatar avec un signe d’interdiction dessus...

                Cdlmt


              • Le péripate Le péripate 20 novembre 2009 14:16

                Travail érudit sur lequel il est difficile de porter une critique (sauf à bosser la question à fond smiley ).

                Peut-être un reproche, la promesse d’un portrait n’est pas vraiment tenu. J’aurais préféré rester centré sur le personnage, ses influences, les débats et controverses de l’époque...


                • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 15:22

                  Merci Péripate,

                  Oui, j’avoue -mais cet aveu, je l’avais fait préventivement dès l’introduction du premier article- que le « portrait » n’est qu’un prétexte à une réflexion plus globale. Plus largement, il est difficile de concilier la chèvre et le chou sans pondre un papier de vingt pages qui lasserait les trois-quarts des lecteurs -sans parler de l’auteur, héhé- avant la moitié.

                  Cordialement,

                  Frédéric Alexandroff


                • fouadraiden fouadraiden 20 novembre 2009 14:29


                  Bjr à tous

                   Alors cher Alexandre , comme c’était prévisible vs lui avez taillé une belle djellaba à notre Ahmed et ses petits copains barbus. très drôle que tt ça. vs savez, la prochaine fois, pas la peine d’aller jusqu’à Fès , ici on en trouve aussi de très belles, des gandouras d’imam.

                   sinon à quoi sert tt ça , probablement à comprendre l’origine des méchants ds le camp arabe . au fond c’est le conte de l’innocent musulman qui un soir qu’il rentrait chez lui après ses prières tomba sur une étrange lampe magique . il se mit à la frotter et voilà qu’un génie en échappa . tiens, miracle du très haut , les djins existent, chuuuttt et écoute, fais trois voeux ,et seulement trois , dit le génie des mille et une nuits islamistes à Ahmed. pris d’effroi mais droit dans ses babouches, ok , ok, s’empressât de répondre Ahmed la tête encore dans la fume du génie. bon, d’abord je voudrais que tu supprimes le libre arbitre( bizarre Ahmed parle avec des mots inconnus du 8 ème siècle) chez l’homme , ensuite, je voudrais tt musulman soit condamné à l’obéissance de tous les tyrans ( bah c’est commode ça a l’avantage d’ expliquer Bouteflika et autres guignols) , enfin, je voudrais, euh , je réfléchis,c’est le dernier, ah oui, que dans des temps lointains vs tuiez quelques moines chrétiens venus disputer les militaires algériens sur leur terre. ok . Ainsi soit-il Amin !


                  ne ns y trompons pas, le sujet n’est ni l’islam ni Ibn Hanbal mais la lampe à formuler- des -voeux -qui -se- produiront-quoi-’quil-arrive tombée dans les mains d’Ahmed.et de sa bande de malfrats.

                   ok, mais alors le vrai schmilblick , c’est quoi c’est qui , hein, ben très simple : comment dissuader nos maghrébins , nos musulmans à nous , de suivre le dangereux rhéteur Ramadan ( qui lui aussi est tombé sur une lampe ) , et, ensuite seulement , fournir aux occidentaux, qui disons-le n’aime pas trop l’islam, une méthode critique de réfutation de l’islamisme qui démontre que la violence islamique trouve ses origines dans une lampe originaire du souk égyptien .

                  Pour qui sait fourrer le nez dans la poussière de la civilisation arabo-musulman et ds la cervelle de ses penseurs, morts bien sûr, c’est alors la clarté de la nuit la plus sombre du projet islamique qui apparaîtra au lecteur impartial et soucieux d’objectivité . 


                   Dans un dernier portait imaginaire ns allons expliquer que la violence occidentale , qui elle, au moins , n’a rien de comparable avec les comiques islamistes et les clowns qui dirigent les payas arabes , trouve sa source , pour qui sait déchiffrer les caractères chinois ,chez Confucius , sa sagesse et ses adeptes.

                  Allez savoir....après tt le sage Bouddha précède bien le violent guerrier arabe à la morale plus que douteuse qui succède au Christ eunuque adepte de la non-violence .

                   que du beaux monde au tableau des pinceaux tricolores !


                  • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 20 novembre 2009 15:18

                    Bonjour Fouadraiden... et on évite d’aller plus vite que la musique, s’il vous plaît !

                    Je n’ai justement pas tailler de djellaba à Ahmed ou à qui que ce soit, pas même à Ibn Taymiya qui est pourtant bien souvent, systématiquement et sans relativisation aucune, présenté comme le cerveau lointain du 11 septembre 2001. J’ai présenté Ahmed bin Hanbal, et je ne crois pas avoir commis d’exagération quant au personnage. Après, que les hanbalites -et non Hanbal lui-même- se soient très tôt illustré dans des bagarres de rue, est un fait avéré. Vous me répondrez, et vous aurez raison, qu’à cette époque les différents groupes musulmans se frittaient joyeusement entre eux, et que la violence n’était pas nécessairement consubstantielle du hanbalisme.

                    Il n’en reste pas moins que, parmi les héritiers du hanbalisme, Ibn Taymiya puis, surtout, Mohammed bin Abdelwahhab, eurent l’occasion de légitimer le recours à la violence voire, dans le cas du second, de l’encourager et d’y participer plus ou moins directement. Et de fait, je ne pouvais pas, comme c’est mon objectif à long terme, évoquer l’Islam sous un maximum de coutures sans parler d’Abdelwahhab, et donc, sans parler en préambule de ses inspirateurs.

                    Bref, Fouadraiden, j’ai le mensonge en horreur, et cela vaut surtout pour les crétins qui voudraient faire passer l’Islam pour une religion d’arriérés sanguinaires. Mais ne venez pas me dire qu’il n’existe aucune filiation logique du hanbalisme jusqu’au wahhabisme. Autant proclamer qu’aucun pape n’a jamais appeler à la croisade.

                    Cordialement,

                    Frédéric Alexandroff


                  • DESPERADO 20 novembre 2009 14:41

                    @Foaudraiden
                    Pauvre petit
                    Les européens ne sont responsables de rien c’est à cause des chinois.pathétique.
                    Il faudra rendre les terres et partir, vous pouvez faire de l’islamophobie savante, comme de l’antisémitisme scientifique, ou ce que vous voulez, mais il faudra rendre les territoires.
                    D’ailleurs je vous conseil la lecture d’un bouquin paru chez Fayard
                    http://www.amazon.fr/Grecs-Arabes-nous-Enqu%C3%AAte-lislamophobie/dp/2213651388
                    No passaran !


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 novembre 2009 15:40

                      Beaucoup de blabla pour un bouquin INEPTE dénommé coran : c’est en effet dans ce livre qu’il est prétendu que Allah a dit à son ( soit disant ) prophète Momo que Moise avait fait un duel de magie avec les sorciers de Pharaon dont il avait oublié de dire le nom bien qu’il le maudisse à longueur de sourates !

                      Il me semble EVIDENT qu’il est IMPOSSIBLE à un soit disant sorcier de faire vraiment de la magie !

                      Nous le voyons TOUS les jours : la magie n’existe PAS !

                      En conséquence, le coran ne peut être qu’une invention de celui qui s’auto prétend prophète d’une révélation qui n’a pas eu lieu !

                      En outre, le coran est une invitation à pratiquer les discriminations négatives à l’encontre des non musulmans et des femmes fussent elles musulmanes !

                      Tout démocrate digne de ce nom devrait REJETER ce livre DETESTABLE et RIDICULE !


                      • Gazi BORAT 20 novembre 2009 15:45

                        Mein Gott !

                        La magie n’existe pas ?

                        Mais alors, Harry Potter est un menteur ?

                        Trêve de plaisanteries..

                        Je vous livre le scoop en aparté :

                        « Dieu n’existe pas non plus.. » et les prophètes ne sont que des hommes..

                        gAZi bORAt


                      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 novembre 2009 15:50

                        Le Harry Potter des romans n’existe pas bien qu’il existe un Harry Potter au Canada et que plein de gens s’amusnt à lui téléphonner pour rire et que ça lui fait beaucoup de peine : je pense même qu’il a demandé des dommages et intérèts à l’auteure du cycle pour les désagréments dûs à l’usage de son nom !


                      • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 15:57

                        Comment ????!!!! La magie n’existe pas ???
                        Ben, et la marmotte alors ??
                        Rassurez-moi, Shiva a bien 4 bras ???
                        Et le mec qui a ouvert la Mer Rouge, là Moïse, c’est pas vrai alors ???
                        Et le gars qui a ressuscité là, c’était pas de la magie ??? Ils étaient déjà équipés en défibrilateurs à s’t’âge là ??

                        Ah merde, c’est le principe de la croyance... C’est le mec concerné qui décide s’il croit à la magie ou pas...


                      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 novembre 2009 18:16

                        @ NKM

                        Vous pouvez toujours ESSAYER de ... PROUVER que la magie FONCTIONNE : bonne chance !

                        Tant que la magie est impossible , le coran est MENSONGER !


                      • Nobody knows me Nobody knows me 23 novembre 2009 11:05

                        Toute les religions sont mensongères alors, Alois. C’était le but de mon post de montrer cela.
                        Laissez les gens croire en ce qu’ils veulent, foutez-leur la paix.

                        Cdlmt


                      • Nobody knows me Nobody knows me 20 novembre 2009 17:19

                        Il est ou mon gros lapin ?

                        DTC

                        Cdlmt


                      • miwari miwari 20 novembre 2009 20:15

                        @Nobody knows me

                        rassure-moi « DTC » ce n’est pas ce que je pense, parce que si c’est oui, sort vite malheureux, c’est un endroit a éviter comme ce qui l’entoure smiley


                      • Ali 20 novembre 2009 21:14

                        OUF OUFFFF je suis soulagé !! quel débat !!!!


                        • ASINUS 20 novembre 2009 22:17

                          « Allah est grand ! »
                          Ce cri du moueddin ressemble à une immense plainte.
                          Cinq fois par jour,
                          Est-ce la Terre qui gémit vers son créateur indifférent ?



                          o kayyam


                          • BAKR 20 novembre 2009 23:03

                            Article d’une grande stérilité Ahmad ibnu Hanbal a suscité l’éloge de Chafi3i ainsi Chafi3i disait souvent à ibn Hanbal « Tu es plus savant que moi dans le hadith n’hesite pas à me faire part de tes remarques » je rappel que ahmad était l’éleve de Chafi3i.
                            De plus l’auteur de cet article souffre d’une constipation intellectuelle en mélangant Ibn Taymiya qui je rappel vecut en l’an 700 de l’hegire et le GIA Groupement integrisite creé par l’Armée Algérienne en 1992 grégorien .
                            Et concernant les Chiites je rappel à l’auteur que Malik affirmait l’anathéme concernant toute personne insultant les compagnons.
                            Pour faire plus simple l’auteur devrait plutot écrire sur des sujets tel que la cuisine, les jeux video et laisser l’Islam aux professionnels.

                            Bon aurevoir et à bientot 


                            • ASINUS 21 novembre 2009 06:25

                              « l’Islam aux professionnels »


                              bonjour « al siddiq » je pense que vous avez voulu dire plus exactement

                              laisser l islam aux islamiques , non ?

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