• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pour une alliance Europe-Russie

Pour une alliance Europe-Russie

Je lisais un article titré : « Tout ce sang sur les mains de Poutine ». C’était tentant de prendre le contrepied et de titrer ainsi mon article : « Tout ce sang sur les mains d’Obama ». Je l’aurais fait pour réduire la nuisance du discours russophobe et anti-Poutine. Ce discours, relayé aveuglément par nombre de médias et de propagandistes, ne me paraît pas correspondre à la réalité. De plus il est dangereux : il prépare à des suites que je n’ose imaginer. J’ai d’autres espoirs qu’une nouvelle haine est-ouest.

L’occident veut-il liquider Vladimir Poutine ?

La cécité, le déni, l’évitement de ceux qui diabolisent Poutine m’étonne. Peut-être suis-je autant critiquable qu’eux, pour les mêmes raisons inversées. Pas plus que les adversaires de M. Poutine je ne peux prouver mes dires, qui se fondent sur une appréciation en partie extrapolée des évènements. Qui veut la guerre ? Les putschistes de Kiev, probablement, car cela renforce temporairement un pouvoir d’une faiblesse désastreuse. Et leurs alliés - je ne puis me départir d’une suspicion à l’encontre de leurs motivations. Leur tactique d’humiliation permanente à l’encontre de l’administration russe vise à déclencher une réaction pour justifier a posteriori leur discours et toute intervention militaire. Il n’y a pas besoin d’avoir fait l’ENA pour observer que ni Kerry Ni Obama n’ont montré la moindre velléité réelle de trouver une solution pacifique et qu’ils jouent aux cow-boys en jetant de l’huile sur le feu.

J’ai lu ce que fit le pouvoir communiste à l’époque : l’Holodomor, la pression sur les petits Etats, mais je doute que l’on puisse comparer le président actuel à Staline ou même Brejnev. Ni à un tsar du passé. L’ancien du KGB a évolué, développé pour son pays une vision fondée sur la culture, les valeurs, un nationalisme romantique, une perception géostratégique, et a mis en place une volonté politique de reconstruire cette nation indispensable à l’équilibre mondial. Les valeurs russes dérangent nombre de déracinés mentaux en occident, qui n'arrive plus à produire que des théories pathologiques comme le gender, le rejet du corps et le père-kleenex, la culpabilisation du masculin et de la virilité, entre autres, ou l'officialisation de l'exploitation du ventre des femmes pauvres et la vente de bébés. L'occident mondialisé et multiculturaliste est en réalité une forme de fascisme intolérant aux valeurs des autres. On nous fait croire que l'économie libre est le salut, alors qu'elle n'est que la liberté du plus fort et que l'accord transatlantique sonnera la fin du politique au profit des oligarchies.

L’acharnement contre Poutine se nourrit, à mon avis, de beaucoup de projections, de fantasmagories et de paranoïa. L’avenir proche dira qui a raison. Pour ma part je n’ai pas peur de Vladimir Poutine ni de la Russie. Je crois ses dirigeants plus mesurés qu’on ne veut le faire croire, mais je crois aussi qu’ils défendront les europe,russie,ukraine,poutine,obama,sotchi,cow-boy,justice,crimée,staline,djihad,populations qui leur sont associées comme ils l’ont toujours fait. La Russie n’abandonne pas les siens, ni ses valeurs, pas plus que les Etats-Unis. 

Certains, sans l’exprimer aussi explicitement, se demandent comment arrêter Poutine, par quels moyens. Cela signifie qu’ils sont clairement ouverts à une ingérence en vue d’une liquidation physique. Qu’ils le disent et qu’ils ne prétendent pas défendre la démocratie.

Certes Vladimir Poutine n’est pas un dirigeant mou. Il sait ce qu’il veut et visiblement son administration partage sa vision. Car il n’est pas seul à décider. La propagande russophobe voudrait l’isoler, le montrer tout-puissant, probablement pour ensuite justifier toute action à venir contre lui. Pour cela on le traite de tsar, de dictateur, de sanguinaire, on lui impute tout. Médias et politiques occidentaux se déchaînent. Le but est d’imprimer dans les esprits disponibles des occidentaux un mantra très simple :

Poutine = méchant dictateur.

Ce qui n’est pas prouvé. L’attitude du président russe à l’inauguration des JO de Sotchi était particulièrement réservée. Il n’avait rien d’un mégalomane totalitaire. Cette observation vaut bien les stéréotypes collés sans prudence par les médias occidentaux sur le président de la Fédération de Russie. La Crimée ? Elle était russe depuis 1744, jusqu’à ce que Krouchtchev la cède à l’Ukraine sans référendum. Entretemps il y eut la guerre, menée principalement par la France pour limiter l’expansionnisme russe. Cocasse quand on sait que la France elle-même a été très fortement expansionniste.

La Tchétchénie ? On saura peut-être un jour qui a poussé cette république à vouloir rompre avec Moscou. Qui avait intérêt à déstabiliser et morceler la Russie, l’un des territoires les plus riches au monde en hydrocarbures et en différents minerais ? L’Europe aurait-elle préféré un Etat djihadiste tchétchène à ses portes ? 

europe,russie,ukraine,poutine,obama,sotchi,cow-boy,justice,crimée,staline,djihad,Un pouvoir vertical

Y a-t-il des instructeurs à Donetsk et dans d’autres villes de l’est du pays ? C’est possible - et heureusement : ils doivent se défendre contre le nouveau pouvoir. Mais y a-t-il vraiment besoin d’instructeurs ? Il y a certainement parmi ces gens des militaires ukrainiens pro-russes capables d’organiser les milices d’auto-défense. Quant aux photos fournies par la propagande américaine, cela tient du bricolage d'amateur. Même de grands médias anglo-saxons mettent en doute ces images et ce qu'on veut leur faire dire. 

Mais si l’on fait cette comptabilité, continuons : qui a préparé les putschistes du Maidan ? La Pologne a-t-elle formé des membres de Pravy Sektor à la guérilla urbaine ? Et qui est derrière le premier ministre Yatsenyuk ? Qui, à Kiev, a tabassé presque à mort un candidat pro-russe à l’élection présidentielle du 25 mai prochain ? La milice privée américaine Blackwater est-elle en Ukraine ? Qui a tiré sur des résistants de l’est la nuit de Pâques ? Pravy Sektor a-t-il incendié un village de roumains en Bucovine ukrainienne ?

Alors, oui, Poutine a une conception forte du pouvoir, et il semble que la population l’accepte et le désire. Les russes ne sont pas idiots. Gouverner un territoire si vaste ne se fait pas par des atermoiements. La culture politique russe est plus verticale qu’horizontale. Le nationalisme russe n’est pas très différent du nationalisme américain, et il est plutôt mesuré. Cela fait-il de Vladimir Poutine est-il un dictateur ? A ma connaissance il n’y a pas de présence policière massive dans les rues. Les touristes peuvent aller où ils veulent. Ils passent la frontière normalement. Il n’y a pas de portrait de grandeur stalinienne de Poutine dans les rues. Il n’y a pas de discours à la Mussolini. Il y a probablement moins de contrôle sur les citoyens qu’aux Etats-Unis, qui ne sont malheureusement plus vraiment un modèle de démocratie.

Les mains d’Obamaeurope,russie,ukraine,poutine,obama,sotchi,cow-boy,justice,crimée,staline,djihad,

Qu’en est-il de Barak Obama ? A-t-il amené de la paix ? Non, il a continué la guerre en Afghanistan. Il la continue maintenant avec des drones qui tirent sans forcément savoir sur qui ils tirent, pilotés à distance par des sortes d’amateurs de jeux vidéos qui ne voient même plus la couleur du sang.

Obama a du sang sur les mains en Syrie pour avoir armé les islamistes, djihadistes anti-occidentaux, les fidèles de l’Arabie Saoudite (pays qui soutient financièrement les régimes les plus islamisants). Une bonne partie des supposés 150’000 morts de Syrie est à mettre au compte d’Obama. Il a donné l’ordre d’abattre Ben Laden, disant ensuite : Justice est faite. Mais ce n’est pas cela, la Justice. Cela, c’est une caricature digne des cow-boys, pas d’une nation civilisée. Barak Obama cautionnant cela comme un exemple de justice est indigne de la démocratie. Si à l’époque j’avais approuvé cela en tant qu’acte de guerre, je ne peux considérer qu’une quelconque justice ait été rendue puisque l’accusé n’a pas pu se défendre ni être entendu. Si encore tout cela n’est pas qu’une mise en scène. La crise ukrainienne me fait douter de beaucoup d’autres choses.

Si l’on mesure le sang sur les mains, je ne suis pas certain qu’Obama en ait moins. 

Si des pays occidentaux se donnent le droit de protéger leurs intérêts, je ne vois pas au nom de quoi la Russie ne pourrait pas faire de même. 

Je le redis : l’objectif à long terme des européens doit être une alliance avec la Russie. Ce sera un des outils d’une paix durable, et des retrouvailles. Une nouvelle noce, des retrouvailles historiques, l’effacement du passé douloureux, une nouvelle ère. Avec l’Amérique, l’Europe fait figure de fille soumise et taiseuse, car Obama ne dialogue pas : il assène. Avec la Russie elle serait une partenaire libre et fière. Ce serait un choc psychologique salutaire, qui donnerait un nouveau souffle au continent. Mais qui osera ne serait-ce qu’en évoquer l’idée ?


Moyenne des avis sur cet article :  4.36/5   (50 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • stetienne stetienne 24 avril 2014 13:00

    c est les amerlocks qui veulent la peau des russes mais comme hitler et napoleon ils s’y casseront les dents


    • scylax 24 avril 2014 13:39

      Il y a un truc qui ne colle pas, dès le titre.

      C’est que la Russie est en Europe. Regardez tous les livres de géographie et les grands historiens des civilisations, tel François Braudel ou Roland Breton.

      • Christian 24 avril 2014 13:55

        Oui encore que l’on confond volontiers Europe et Union Europénne. Combien de fois j’entends ou lis que la Suisse ne fait pas partie de Europe....ou l’expression sortir de l’Europe, souvent utilisée sur ce forum.


      • hommelibre hommelibre 24 avril 2014 13:59

        Il faut d’abord comprendre l’intention. La Russie est européenne (et aussi asiatique), bien sûr, mais elle n’est pas associée à l’UE. Je ne mets pas la Russie hors de l’Europe.


        L’idée d’alliance n’est pas simplement continentale mais économique et partiellement politique.

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 avril 2014 00:21

        @ Homme libre


         l’UE + la Russie et ses voisins, c’est l’Eurasie de Orwell en trianlge, avec Oceania et Eatsasia. La Russie avec l’UE, c’est prolonger la primauté de l’Occident. C’est un monde en équilibre - pour le meilleur ou pour le pire - au lieu de la confrontaion bipolaire USA-Chine menant necessairement a l’apocalypse.


        PJCA



      • Furax Furax 24 avril 2014 14:24

        Les américains ne veulent pas spécialement de mal à Poutine ou à Assad. les américains veulent la GUERRE. En permanence. Ils recherchent et attisent les conflits aux quatre coins de la planète parce que leur budget militaire est colossal et qu’il n’ont plus (à part quelques saloperies comme Monsanto, qu’on va nous imposer...) que la guerre à exporter !


        • claude-michel claude-michel 24 avril 2014 14:49
          Une alliance Europe-Russie se fera le jour ou l’Allemagne sera en faillite...elle ne veut en aucun cas d’alliance avec un pays trop puissant pour l’économie allemande...c’est pour cela que ce pays se tourne vers les USA qui sont loin (très loin) d’égaler la Russie... !

          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 avril 2014 14:57

            Depuis 1989, quant tombèrent le Mur de Berlin et le Rideau de Fer (il y a 23 ans déjà) et que l’Empire Soviétique disparut, en 1991, les USA semblent continuer de vouloir considérer la Russie comme un ennemi potentiel ainsi qu’au temps de l’URSS.

            Si cette attitude américaine devait persister, les pays de l’Europe de l’Ouest devraient quitter l’OTAN et s’allier à la Russie pour constituer une Union Européenne de l’Atlantique à l’Oural (et au Pacifique, via la Sibérie).

            Dans ce cas de figure, si le Royaume-Uni persistait à se refuser d’être résolument plus europhile qu’il l’est aujourd’hui, il devrait être contraint de quitter l’Union Européenne.

            En revanche, si les USA venaient à considérer la Russie comme un allié potentiel, la Russie pourrait intégrer l’OTAN, qui deviendrait l’Organisation du Traité de l’Atlantique et du Pacifique Nord (OTAPN), ainsi que l’Union Européenne.

            L’intégration de la Russie à l’Union Européenne, ainsi que celle du Bélarus, de la Moldavie et de l’Ukraine exigerait une période transitoire durant laquelle ces quatre pays se mettraient en conformité avec toutes les valeurs de l’Union Européenne.



            • Furax Furax 24 avril 2014 15:23

              « les valeurs de l’Union Européenne. »

              C’est à dire ?
               smiley


            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 25 avril 2014 08:44

              Cher Furax, vous le dites, les us veulent la guerre, ok, je suis assez d’accord et ils m’emmerdent.
              Mais je crois que vous aussi. L’Europe, rouge, verte, jaune, comme vous voulez, c’est effacer des frontières.
              Refuser d’abattre des frontières, ça m’a finalement l’air plus facile en géopolitique que dans la tête...
              Je conçois qu’effacer des frontières déplaisent aux guerriers mais je trouve ça très con et je le déplore.

              A+


            • colere48 colere48 24 avril 2014 17:30

              La stratégie de l’empire US de domination du monde est un long calvaire d’échecs en echecs... Ce monstre hyper-bodybuldé devient extremement dangereux !!


              • Laurent 47 24 avril 2014 18:44

                Un très bel article, qui résume l’attitude haineuse des Etats-Unis et de son « prix Nobel de la paix », Barak Obama, suivi par les laquais à sa botte, à savoir les anglais, les allemands, et bien entendu, nous les français qui sommes tellement idiots que nous ne voyons pas que nous nous tirons une balle dans le pied ! Les Etats-Unis mentent en permanence, ne font jamais ce qu’ils disent, et ne disent jamais ce qu’ils font ! C’est dans leur culture. Citez-moi une seule fois où ils ont déclenché une guerre parce que leur territoire était menacé ! Même les russes, qui eux n’ont qu’une parole et la respecte, se sont fait rouler avec le fameux désarmement nucléaire ! Tel Napoléon et Hitler, les U.S.A. considèrent que le monde doit leur obéir, puisque c’est ce que doivent faire les êtres inférieurs devant la race des seigneurs ! Mais ce temps-là est fini ! Si les Etats-Unis cherchent la confrontation avec la Russie, ils vont l’avoir, et nous avec ! Il n’y a pas que l’oncle Sam qui dispose de tout le potentiel militaire pour cela, mais à l’opposé des américains, les russes ne se contentent pas de parler, ils agissent, et je suis pratiquement certain qu’ils ont jeté l’accord de désarmement à la poubelle de l’Histoire et sont en plein réarmement ! Et ils ne vont pas se contenter de drones tirés par les « soldats » planqués devant leur playstation !


                • coinfinger 24 avril 2014 22:31

                  Je suis d’accord au fond et dans les détails avec cet article .
                  Mais il ne faut pas oublier 3 points , ou plutot en prendre conscience .
                   1) La Russie ne fait pas partie de l’Europe , l’ Oural c’est purement formel .
                   La Russie c’est l’hinterland c’est axé autour des routes terrestres reliant la Chine , l’Inde et l’Islam , alors que nous nous sommes tournés vers la mer pour aller aux mémes civilisations . A cela est lié le fait que les Russes sont d’une autre culture et il s’agit là de ce qui unit ou désunit le plus les hommes d’une maniére inconsciente . ( je sais que là je ne serai pas admis à cause de l’universalisme Français , préjugé national sans fondement mais trés commode )
                   2) une union avec la Russie est souhaitable , mais elle a un cout que nous ne sommes pas vraiment prét à payer . Le mur de Berlin est tombé parce qu’avec Schroder , les allemands ont accepté de payer le gaz un bon prix . Le gaz Russe ( et autres matiéres
                  premiéres , c’est forcément plus cher que celles qui viennent d’Afrique ) . La contrepartie qu’ont payé les Allemands est social , rupture par le méme Schroder du pacte social Allemand . Il y aurait une autre solution c’est de mettre au pas nos riches mais çà c’est beaucoup plus difficile , ils n’ont pas l’habitude d’étre traité comme çà , c’est un gros chantier .
                    3) Trés tot historiquement la Russie a sacrifié sa paysannerie , pour ratrapper l’Occident , au contraire de nous pour qui c’est au fondement de notre culture , il s’est dévellopé en Russie une profonde blessure dans le peuple , en général qualifié de nostalgie slave , mais source d’apathie , ou de faible créativité , qui va peser lourd au XXI siécle où il faudra au contraire que méme chez nous la créativité se libére .
                   
                  En conclusion : des alliances , coopérations sont nécessaires et souhaitables mais une union , non . On aurait encore plus rapidement qu’avec l’Europe conçue comme fédérale sans le dire et anti-démocratique ( d’inspiration catholique , faut le dire ) , une impasse source de haine . Ceux qui pensent que c’est faute d’avoir été assez loin d’en la construction Européenne devrait méditer le fait que les Etats-Unis sont devenu une fédération , au prix d’une guerre civile atroce , et que dans l’esprit des Américains régne une grande suspiscion vis à vis de cet état ( fédéral ) .


                  • Laurent 47 25 avril 2014 00:19

                    Pas tout à fait d’accord ! L’Europe, c’est un continent géographique qui comprend la Russie, même si sa partie Est peut être considérée comme faisant partie du continent asiatique. C’est pourquoi administrativement, les monts Oural séparent l’Europe de l’Asie. Par contre, ni la Grande-Bretagne, ni les Etats-Unis, ni le Canada, ni la Nouvelle-Zélande, ni l’Australie, ne touchent l’Europe, et pourtant, ces pays considèrent, d’après les récents évènements, qu’ils sont plus européens que les russes.

                    Allez comprendre ! Par contre, quel-est le pays qui fournit du gaz, du pétrole, et de l’uranium à la France (35 % de nos besoins pour les centrales atomiques) ? C’est la C.E.I. dont la Russie est le moteur.
                    Ils peuvent nous couper le gaz et l’électricité, mais il nous restera quand même l’eau !

                  • coinfinger 25 avril 2014 10:28

                    Simple à comprendre , paradoxalement la mer unit plus que la terre , les transports y sont beaucoup plus faciles , autrefois comme aujourd’hui .
                    Seule hypothése pour sortir du dilemme : les airs . Reste à mettre en place des transports lourds et peu couteux par les airs . Mais çà c’est du trés long terme .


                  • alinea Alinea 25 avril 2014 00:55

                    Hommelibre,
                    Je suis touchée, touchée par tant d’humanité dans votre article ; bien sûr il dit ce que je pense, dons je n’éprouve aucune envie de le commenter sur son contenu, mais juste celle de vous remercier sur sa forme.
                    Mais comme je ne voudrais pas céder au sentimentalisme qui m’envahit, je dirai : putain de traitement de texte, qui nous donne l’opportunité de corriger, revenir en arrière, etc, mais ne nous avertit pas de nos oublis ou de nos doublons !! smiley


                    • coinfinger 25 avril 2014 10:30

                      Mon Dieu ! Je suis à la Messe ! çà communie , çà communie !


                      • olivier cabanel olivier cabanel 25 avril 2014 10:56

                        à l’auteur

                        je vous trouve bien indulgent vis à vis de Poutine.
                        que pensez vous qu’il se soit passé en Tchétchénie ? 
                        il fallait lutter contre « les terroristes » ?
                         smiley
                        ceci dit, Amérique n’est pas en reste, bien évidemment.

                        • coinfinger 25 avril 2014 11:19

                          En attendant la communion . Ce qui se passe dans le sous-jacent , au dessous méme des phares sur l’Euro et TTip.
                          Général Electric revenu de ces errements financiers , veut du solide ( gaz de schiste , etc ) dans la foulée , cherche à racheter la partie d’Altsom ( turbine à gaz) à la barbe de Siemens qui les convoitait , en échange de ses investissement dans le train à grande vitesse . ( cet échange outre une alliance France Allemagne ) aurait permis à la France un drang nach Osten , par TGV vers la Russie , assorti au nucleaire pour alimenter les trains.
                          Comme Bouygue , le felon , gros actionnaire d Alsthom a besoin d argent , pour combler
                          ses pertes dans ses investissements pernitieux en telecoms , ca va se faire .
                          Et Montebourg ,

                          Desole pour la mauvaise , ponctuation , lisibilite , je me depatouille avec un clavier Roumain qui s est immisce intempestivement ;


                          • alinea Alinea 25 avril 2014 11:53

                            Mais notre gouvernement lutte de toutes ses forces contre le chômage ; c’est qu’il ne sait sans doute pas que dès que les états-uniens achètent une boîte française, ils virent la moitié du personnel !!


                          • morice morice 25 avril 2014 13:36

                            quand un spécialiste de la santé par les pieds, inscrit en suisse dans un parti anti-immigration d’extrême droite se targue de politique, ça donne ça : une admiration sans bornes pour un dictateur...


                            .... complètement à côté de la plaque !


                            • hommelibre hommelibre 25 avril 2014 22:40

                              Momo, tu sais, ta tête pue. Va à Kiev, tu y as tes amis.


                            • Mmarvinbear Mmarvinbear 25 avril 2014 13:38

                               Les valeurs russes dérangent nombre de déracinés mentaux en occident, qui n’arrive plus à produire que des théories pathologiques comme le gender, le rejet du corps et le père-kleenex, la culpabilisation du masculin et de la virilité, entre autres, ou l’officialisation de l’exploitation du ventre des femmes pauvres et la vente de bébés.


                              C’est amusant. En France, la PMA est interdite, alors que la pratique est légale en Russie.

                              Et pourtant, c’ est «  l’occident » qui est ici dénigré pour ces pratiques décadentes.

                              Problème d’orientation spatiale ?


                              • dom y loulou dom y loulou 27 avril 2014 12:00

                                fait depuis longtemps


                                lisez : THEMES ou les veilles du magister ludi

                                vous demandiez la vision complète, vous l’avez reçue et vous rechignez à la digérer, voulant toujours une autre source ou aimant croire que la mienne est au service des puissants, dans vos rêves et moi dans mes piquants de châtaignes

                                et ainsi vous la redemandez

                                alors je vous redonne le lien 


                                l’esprit de vérité n’est pas un bien de consommation 


                                • alinea Alinea 27 avril 2014 12:07

                                  Tant pis pour les droitiers, j’ai bien aimé cette analyse de Mélenchon, et je brûle de la partager ! :

                                  L’Ukraine, gouffre de la raison politique

                                  Les Etats-Unis et l’Europe, dans leur sillage, sont engagés en Ukraine dans une stratégie d’engrenage absurde face à la Russie. Comment comprendre l’ingérence permanente des Etats-Unis dans le dossier ukrainien, pourtant si éloigné de ses frontières, alors que l’Europe directement mitoyenne est censée s’en préoccuper au premier chef ? Chaque semaine un nouveau dirigeant états-unien se déplace pour soutenir le gouvernement provisoire de Kiev auquel participent, comme on le sait, plusieurs néo-nazis hier dénoncés par le Parlement européen lui même. Et quels visiteurs ! Le directeur de la CIA, John Brennan, était ainsi en voyage officiel à Kiev les 12 et 13 avril. Il a été suivi le 22 avril par le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden. Cet activisme est délibéré. Il ne résulte d’aucune légalité internationale ni d’aucun intérêt légitime des USA dans cette zone. Les USA rejouent ainsi un lamentable scénario de guerre froide sans objet ni but d’action rationnels. Il s’inscrit dans la droite ligne de leur stratégie pour faire adhérer à l’OTAN tous les anciens pays du bloc de l’Est, en totale contradiction avec la lettre du Traité de l’Atlantique Nord. Cela a commencé en 1999 avec l’adhésion de la Hongrie, de la Pologne et de la République tchèque. Cela a continué avec l’adhésion en 2004 de la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et les trois pays baltes directement à la frontière russe. Cela s’est poursuivi en 2009 avec l’adhésion de la Croatie et de l’Albanie. Le projet d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN soumis au Parlement ukrainien par le nouveau pouvoir de Kiev vise à parachever ce plan états-unien. Il est clairement dirigé contre la Russie. Pourquoi ? Pourquoi la Russie prend–elle ce statut d’adversaire ? Où est l’intérêt européen dans cette affaire ? Et l’intérêt français ? On nous dit « la cause c‘est le régime Poutine ». Je me demande bien pourquoi. Mais admettons. Dans ce cas, que dire de l’Arabie saoudite, du Qatar et de je ne sais combien de régimes de cette sorte que les mêmes cajolent sans trêve ? Et si la Russie est traitée en adversaire, comment s’étonner qu’elle réagisse et utilise toutes les situations pour rétablir le rapport de force que lui imposent les Etats-Unis ? Ce que je dis là ne comporte pas d’appréciation sur la légitimité de l’action mais sur sa logique. Qui pouvait croire que la Russie se laisserait agresser sans rien faire pour faire reculer un adversaire qu’elle n’a pas souhaité ?

                                  Alors qu’elle devrait être une force d’apaisement dans cette escalade, l’Europe met de l’huile sur le feu. Elle l’a encore fait la semaine dernière, lorsque le Conseil des ministres des Affaires étrangères des 28 a sommé la Russie de retirer ses troupes stationnées à la frontière avec l’Ukraine. Comment l’Europe peut-elle ainsi prétendre régenter le déploiement de l’armée russe sur son propre territoire ? Pourquoi l’Europe n’enquête-t-elle pas, à l’inverse, sur la présence suspectée en Ukraine de soldats des sociétés militaires privées états-uniennes DynCOrp et Greystone Limited, ne parlant ni le russe ni l’ukrainien, mais en uniforme ukrainien ? Pourquoi ne s’alarme-t-elle pas que l’essentiel des victimes tuées dans les heurts des dix derniers jours soient des militants pro-russes ? Pourquoi ne dénonce-t-elle pas l’intégration sous uniforme ukrainien des milices ultra-nationalistes de Pravyi Sektor ? Pourquoi ne s’émeut-elle pas que des membres du pouvoir de Kiev appellent à mobiliser les cadets des lycées militaires (entre 15 et 18 ans) alors que l’UE est d’habitude si prompte à dénoncer les enfants soldats ? Pourquoi ne s’étonne-t-elle pas que des unités entières de l’armée ukrainienne (des unités parachutistes et blindées s’ajoutant désormais aux unités marines refusant l’autorité du gouvernement de Kiev) préfèrent déserter plutôt que de réprimer dans le sang les manifestations pro-russes ? Au lieu de ça, le Parlement européen a encore voté le 17 avril une résolution nuisible qui « prie instamment le Conseil et la Commission d’aider le gouvernement de Kiev ». Ce gouvernement est composé comme on le sait de ministres néo-nazis membres du parti Svoboda. Je rappelle que c’est le même Parlement qui, le 13 décembre 2012, appelait « les partis démocratiques siégeant au Parlement ukrainien à ne pas s’associer avec le parti Svoboda, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier » !

                                  L’alignement de François Hollande sur la politique internationale des Etats-Unis a rendu la France largement inaudible dans la crise ukrainienne. Alors que la France est une amie historique de la Russie, sa position aurait pu peser fortement en faveur de l’apaisement. Au lieu de ça, nous avons découvert avec stupeur que plusieurs navires de guerre français sont arrivés il y a peu en mer Noire dans le sillage de la flotte états-unienne. J’ai été, le 17 avril, le premier parlementaire français à m’étonner de la présence de ces navires français et à demander publiquement des explications au gouvernement. J’attends toujours cette réponse. Alors que le gouvernement a ainsi engagé notre armée dans une escalade absurde contre la Russie, ni les parlementaires ni les citoyens n’en sont informés. Le service d’information des armées a certes concédé à l’AFP la présence du navire de renseignement Dupuy de Lôme. Celui-ci est entré en mer Noire dans le sillage du destroyer états-unien USS Donald Cook. Nous avons aussi découvert via les signalements qu’en effectuent les Etats côtiers de la mer Noire, la présence de la frégate Alizé utilisée par les commandos du service action de la DGSE. Pour compléter ce dispositif, se trouvent dans les parages la frégate Dupleix et le pétrolier ravitailleur Var. Tout cela manifeste des intentions opérationnelles inquiétantes vis à vis de la Russie. Ces navires n’évoluent pas, en effet, habituellement en mer Noire.

                                  Le seul prétexte qui pourrait être invoqué pour justifier leur présence est le rattachement à l’opération méditerranéenne de l’OTAN Active Endeavor. Lancée depuis 2001 cette opération a pour objectif la « neutralisation des groupes terroristes » et la « recherche des armes de destruction massive ». Aucun rapport avec la crise ukrainienne et la Russie donc. Cette surenchère militaire française dans le sillage des Etats-Unis est une erreur politique. Je la condamne. Elle est absolument contraire aux intérêts de notre pays et à la nature de nos relations avec la Russie. La gêne du ministre à répondre et la concession faite d’une information incomplète posent gravement problème. On mesure de nouveau l’inconvénient d’avoir des médias si serviles dès qu’il s’agit de politique étrangère mettant en cause les Etats-Unis d’Amérique. La multiplication des provocations contre la Russie ne peut que conduire au pire. J’ai donc demandé le retrait immédiat des navires français présents en mer noire. Notre flotte a beaucoup à faire ailleurs, en particulier pour surveiller l’immensité du domaine maritime national, qui manque cruellement de moyens. Suis-je assez clair ? Pour moi, la France n’est pas l’ennemie de la Russie et doit se comporter avec elle en partenaire.

                                  Afin d’éclairer ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, je veux aussi rappeler quelques réalités démographiques et économiques largement invisibles dans le traitement médiatique actuel de la crise ukrainienne. Le déclencheur des tensions en Crimée puis dans 3 provinces (oblasts) de l’est de l’Ukraine a été l’annonce par le nouveau gouvernement de Kiev de la suppression du russe comme langue officielle du pays aux côtés de l’ukrainien. Or, le russe est parlé au quotidien par 70 % des Ukrainiens et même 85 % d’entre eux dans les régions de l’est du pays. Même en terme de nationalités, le destin des russes et des ukrainiens est indéfectiblement lié : 17 % des habitants de l’Ukraine sont russes et ce chiffre monterait même à 40 % selon les estimations des bi-nationaux, très nombreux. La volonté des nationalistes actuellement au pouvoir à Kiev de construire une identité nationale ukrainienne sur des critères ethnolinguistiques est donc une illusion dangereuse. Au-delà de ce déclencheur linguistique des tensions, celles-ci sont alimentées par des enjeux économiques encore plus profonds. Le gouvernement provisoire de Kiev a décidé, par idéologie, de rompre la plupart des accords politiques, économiques et commerciaux qui liaient l’Ukraine avec la Russie. Or, les trois régions de l’Est, Donetsk, Louhansk et Dnepropetrovsk, constituent le poumon industriel de l’Ukraine. Et l’essentiel de leur activité est tournée vers la Russie, tant en raison des exportations qu’en raison des investissements effectués. Par exemple, le bassin houiller du Donbass, où se concentrent actuellement les troubles, est commun avec la Russie et pèse 27 % du PIB de l’Ukraine à lui tout seul, non seulement sous forme de mines mais aussi de métallurgie et d’industrie chimique. Moins troublée, la région de Dnepropetrovsk est également fortement liée à la Russie puisqu’elle concentre l’essentiel de la production héritée de l’URSS en matière de pipelines, de ferroviaire et surtout d’industrie spatiale. C’est là, par exemple, qu’est fabriqué le lanceur spatial russe Zenith, par une société détenue par le géant russe de l’espace RKK.

                                  Pour toutes ces régions et leurs travailleurs, rompre avec la Russie signifie mourir économiquement. Leur défiance face au gouvernement de Kiev ne résulte donc pas tant d’un nationalisme pro-russe, qui reste minoritaire dans ces régions, que d’une défense éclairée de leurs intérêts économiques et sociaux. Car, bien sûr, le gouvernement de Kiev n’a pas la moindre stratégie de développement économique en dehors de la mise sous perfusion des emprunts du FMI et des aides de l’UE. En matière linguistique comme en matière économique, la politique actuelle de Kiev, soutenue par l’UE, de rupture avec la Russie est donc un non sens. Il n’y a pas d’avenir intelligent pour l’Ukraine sans coopération constructive avec la Russie. Et pour nous, les Européens en général, nous n’avons rien à gagner à voir ce genre de bagarres se dérouler sur le terrain où se trouve la centrale de Tchernobyl et sept autres centrales en aussi piteux état. La confrontation avec les Russes est une bêtise, une faute, et, maintenant, cela commence à être un crime.


                                  • Parrhesia Parrhesia 6 août 2014 23:11

                                    Il serait temps de réaliser que la Russie de Poutine n’est plus celle de Staline, comme Big Brother et ses relais français voudraient continuer à nous le faire croire.

                                    Une alliance de l’Europe avec la nouvelle Russie, alliance au moins économique, serait donc une solution géopolitique tout-à-fait raisonnable et donc, souhaitable.

                                    À condition, toutefois d’être capable de ressusciter l’Europe sous une forme indépendante et viable à la fois économiquement et humainement. Car cette Europe-là est morte !

                                    Et pour être précis, elle est morte étouffée économiquement et humainement par les mondialistes qui la gouvernent en fait depuis quarante ans !!!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès