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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi donc Nizar Trabelsi et pas Malika el Aroud ?

Pourquoi donc Nizar Trabelsi et pas Malika el Aroud ?

La décision par la Belgique d'extrader l'ancien footballeur cocaïné devenu islamiste, Nizar Trabelsi, dénoncée par Amnesty ou la Ligue des droits de l'homme qui craignent pour son futur dans les géoles américaines, davantage je pense que la simple condamnation de ne "pas avoir attendu la décision de la Cour européenne des droits de l'homme à ce sujet", n'est donc pas une surprise. C'était attendu depuis 5 ans déjà, les Etats-Unis l'ayant réclamée à cette date, en 2008, alors qu'il avait déjà entamé une peine de dix années prison pour tentative d'attentat sur une base de l'Otan. Non, ce qui est davantage surprenant, c'est le silence américain complet à propos de celle qui l'a tant aidé dans ces projets funestes : Malika El Aroud, dont on n'a toujours pas pu apercevoir le regard, lors de ses différents procès (en Suisse comme en France et en Belgique !) ; ses yeux ayant toujours été dissimulés par un bandeau noir imposé à la presse (ou son visage flouté ou représenté par un dessin de prétoire). Pour quelle raison, voilà qui mérite toute notre attention : sur le cliché de l'agence Belga montrant Trabelsi arrivant au tribunal en 2004... les seuls à porter pareils masquages sont.... des policiers. La veuve noire du meurtrier de Massoud, si prompte à raconter que son mari aussi avait rencontré Ben Laden, aurait-elle pu jouer un double rôle ? Ou aurait-elle pu, plus prosaïquement encore, sous son niqab, être représentée par des actrices différentes, chacune a leur tour effectuant les interviews ? Plus le temps avance, et plus on arrive à cette conclusion en effet. El-Aroud ne sera jamais extradée, elle, car les américains soignent toujours ceux qui les renseignent... et les aident à réaliser leurs projets, le premier ayant été en ce qui la concerne et les concerne de se débarrasser de l'encombrant Massoud.

J'ai déjà évoqué à plusieurs reprises Malika El-Aroud ici, en affirmant être surpris par la mansuétude de plusieurs états à son égard, et surtout l'inquiétante propension à vouloir ne jamais nous montrer l'intégralité de son visage. On a eu droit alternativement soit à ses yeux, au travers de la fente d'un niqab, ou à un visage complet... mais sans les yeux. Les autorités suisses, belges et même françaises se sont toutes pliées à cet exercice. Qui a bien pu leur imposer cela ? Fallait-il qu'elle en aie, de l'importance, pour que des pays différents se plient tous à la même interdiction ! Dans les deux prétoires où elle aura été vue, on a eu droit en effet seulement à des dessins, ou à ces photos retouchées. Or deux dessins, justement, nous interpellent ; celui fait lors de son procès parisien, et celui fait en Belgique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas affaire à la même personne, physiquement, au delà de l'interprétation artistique du dessinateur. Ce ne semble pas être la même personne, chez qui des zones d'ombre énormes planent sur sa biographie, en faisant un personnage manipulateur mais surtout visiblement... manipulé.

L'histoire de la veuve jihadiste est en effet jonchée de collusions floues. On commence tout d'abord avec son premier mari, Abdessatar Dahmane, un tunisien issu d'une famille aisée arrivé comme étudiant en Belgique en 1987. C'est plus tard, à l'université, qu'il rencontre Tarek Maaroufi, un activiste salafiste tunisien qui a obtenu la nationalité belge en 1993 et a déjà été arrêté deux ans plus tard pour activité terroriste. C'est en effet le fondateur du Groupe combattant tunisien [Tunisian Combatant Group] qui est lié au GIA algérien. Le TCG a comme co-créateur Seifallah ben Hassine (apellé aussi Abou Iyadh), un leader salafiste intransigeant du Front islamique tunisien qui a vécu au Maroc avant de rejoindre l'Angleterre (où tous les groupes sont suivis par le MI6) et ensuite l'Afghanistan où il s'est installé. Maaroufi a très vite encouragé Dahmane à aller s'installer en Afghanistan en mai 2000, à Jalalabad. Là-même où à la même époque le juge Bruguière décrivait dans son livre des camps d'entraînement au Jihad comme celui de Kalden, supervisé à la fois par Ben Laden, L'iSI... et la CIA. Massoud, le leader de la Ligue du Nord, plutôt clairvoyant, s'en était bien aperçu de cette collusion : "Je vais vous donner des exemples. D’abord, vous avez vu vous-mêmes qu’il y avait des pakistanais parmi nos prisonniers talibans. Ensuite, le président pakistanais, le Général Musharraf a déclaré à la radio que des pachtounes du Pakistan travaillaient en zone tribale du Panshir. C’en est la preuve" avait-il dit. Massoud savait que les pakistanais et les américains travaillaient de concert... contre lui. C'est bien Maaroufi qui fournira les faux papiers à Abdessatar Dahmane pour en faire avec Rachid Bouraoui el-Ouaer, son collègue (tunisien également, un duo d'assassins. Lors de l'assassinat du le 9 septembre 2001, si Bouraoui el-Ouaer est déchiqueté par pas sa ceinture bourrée d'explosifs, Abdessatar Dahmane blessé, sera abattu par les gardes de Massoud, selon ce qu'on en sait aujourd'hui. Maaroufi sera arrêté lui en décembre de la même année et poursuivi par la justice belge pour complicité dans l’assassinat d’Ahmed Shah Massoud. Détail à ne pas négliger : la caméra qui avait servi aux deux faux journalistes avait été volée le 24 décembre 2000 à Grenoble, en France, et avait donc été transmise par la branche française du groupe.

La rencontre El-Aroud-Dahmane mérite quelques éclaircissements : marocaine arrivée en Belgique, elle portait alors mini-jupe ou jean serrés, car elle avait réussi tout juste à sortir du carcan familial qui lui avait aussi imposé le voile et d'épouser jeune - à 18 ans ! - un marocain plus agé (elle était arrivée en Belgique en 1964, à l'âge de 5 ans), avant de se retrouver avec un cousin sans le sou qui l'a quittée dès elle s'est retrouvée enceinte. Sa jeunesse se résume à un désastre sentimental et social : elle a dormi souvent dans la rue. Selon elle, c'est à 32 ans seulement (en 1991 donc) qu'elle aurait eu l'illumination religieuse "en écoutant la radio", qui l'aurait amenée au Centre Islamique Belge, situé dans le quartier populaire de Molenbeek, le foyer de recrutement jihadiste connu de la police belge et des services secrets qui rôdent autour comme le font leurs équivalents canadiens autour des lieux de culte. C'est à un arrêt de bus qu'elle aurait rencontré le sunnite sectaire Dahmane (sa sœur est mariée à un chiite, et les réunions en famille se passent alors fort mal !). Leur mariage religieux étant prononcé par l'imam Bassam Ayachi, un prédicateur ayant la double nationalité française et syrienne (elle épousera ensuite en 2003 un belge converti, Olivier Dassy). Ayachi sera arrêté plus tard en Italie (en novembre 2008) en même que temps que Raphaël Gendron, un Français affichant un antisémitisme flagrant d'une trentaine d'années mort récemment en Syrie : j'avais rencontré ici leur expédition de véritable pieds nickelés du jihad. Des pieds nickelés liés à l'Algérie et à ses implacables services secrets : Bassam Ayachi est en effet celui qui était en relation avec Ali Touchent, le leader du GIA qui a été à l’origine des terribles attentats en France de 1995 ! Bref, sous des apparences de branquignols complets (l'expédition en Grèce est un fiasco mémorable !) on a affaire à des gens en contact avec des personnes dangereuses.

En 2000, Malika El-Aroud serait elle-même allée en Afghanistan rejoindre son mari pour les préparatifs de l'assassinat de Massoud, qu'elle ne pouvait donc pas ignorer. Au moment de son mariage, la vie dissolue dans les rues l'a profondément atteinte physiquement, elle est alors atteinte de tuberculose. Son futur mari est un religieux illuminé : juste avant de se marier, Dahmane, venait de tenter de se rendre au Kosovo pour se battre au nom du jihad contre les forces serbes qui s'en prenaient aux musulmans kosovars. Parmi ceux qui s'étaient rendus là-bas, on trouvera David Hicks, un australien de 26 ans, qui sera arrêté le 9 décembre par l'Alliance du Nord de l'Afghanistan comme membre supposé du réseau Al-Qaida. Il s'était engagé en 1999, dans l'Armée de libération du Kosovo, et s'était retrouvé embrigadé dans un centre d'entraînement du groupe du Lashkar-i-Taiba, celui-là même que l'on retrouvera en 2008 impliqué à Mumbaï... et dirigé par un américain, David Headley, ancien informateur de la DEA (Drug Enforcement Administration).  Un groupe de Bruxelles qui voit également défiler l'homme à la chaussure piégée, Richard Reid et Dhiren Barot, un indien converti aux thèses islamistes. Reid, avant de monter dans l'avion de Paris pour y déclencher sa bombe.. était venu recevoir ses chaussures piégées... à Bruxelles ! La CIA étant fort intéressée par la région (le Kosovo), Dahmane aurait-il alors été approché à ce moment-là pour aller enlever une belle épine du pied aux américains en allant supprimer le trop encombrant Massoud, c'est... fort probable ! Malika s'est-elle alors rendue compte de cette manipulation ? Aurait-elle pu fermer les yeux en l'apprenant ? Ça paraît peu probable : elle devait être au courant, ne serait-ce que des rentrées d'argent (le "payroll" de la CIA).. En tout cas, on n'a jamais réussi à définir qui envoyait des mandats à sa veuve, au centre islamique, pour subvenir à ses besoins, à la mort de son mari... Le "prix du sang", ici comme ailleurs, personne n'y croît. 

Parmi les rencontres d'El-Aroud, celle d'un ex-footballeur professionnel étonne. En fait, notre homme a commencé une carrière "pro" jeune, à 19 ans en 1988, où il a quitté sa Tunisie natale pour être testé par le Standard de Liège où n'est finalement pas retenu. On le retrouve alorrs au Fortuna Düsseldorf, puis en 1991 au Wuppertaler SV de Borussia et en 1994, au VfR Neuss. En 1995, patatras, le jeune talent fottbalistique explose en vol : il est contrôlé positif à la cocaïne, dont il est déjà devenu grand consommateur. Revenu en Belgique, où il visite le fameux Centre Islamique Belge, il se lie d'amitié avec Tarek Maaroufi, toujours lui, qui l'entraîne en 2000 dans sa dérive religieuse, si bien qu'on le retrouve également en Afghanistan, à Jalalabad, ou est alors... Malika El Aroud. Si elle dira ne jamais avoir rencontré Ben Laden, lui n'hésitera pas à se vanter partout, à son retour en Belgique, de l'avoir fait. Sans que personne d'autre que lui ne puisse le prouver. Selon les sites jihadistes, bien sûr, Trabelsi aurait été choisi en personne par le reclus d'Abbottabad pour commettre des attentats en Europe : "Ben Laden à chargé Trabelsi d'organiser les attentats en Europe et de mourir en martyr. C'est le projet d'attentat sur la base aérienne de Kleine Brogel. Ainsi qu'un projet d'attentat contre l'ambassade américaine à Paris" affirment-ils. Pour beaucoup d'observateurs, c'est du domaine de la légende pure : Trabelsi s'est lui-même tressé cette légende pour être reconnu chez les jihadistes, à défaut de l'avoir été au football. 

Repéré par la police belge pour ses nombreux déplacements (et un trafic de coke évident), il est arrêté à Uccle le 13 septembre 2001 (soit deux jours à peine après les attentats US, preuve que la filière belge était connue de la CIA et du FBI !), on lui reproche alors un projet d'attentat contre l''ambassade des États-Unis à Paris (projet pour lequel il aurait donc contacté le pendant français du réseau, dont Djamel Beghal (ici en famille à droite), franco-Algérien originaire de l'Essonne,qui l'aurait amené à la drogue). Trabelsi nie toute implication, mais il ne tient pas longtemps : une perquisition chez lui révèle la présence d'une centaine de kilos de soufre et 60 kilos d'acétone, pour fabriquer des bombes (selon la recette du réseau canadien d'Ahmed Ressam, expliqué ici). C'est l'arrestation et les aveux de Djamel Beghal qui l'ont fait tomber : Djamel a tout avoué. Des bombes qui auraient dû servir dans un attentat-suicide au camion piégé contre la base aérienne belge de Kleine-Brogel, façon attentat de l'hôtel Marriott au Pakistan. Il sera condamné en 2004 pour cette tentative avortée à dix années de prison. Chez Aroud, qui se montre si "religieuse" en interview, le fait de côtoyer un tel drogué ne l'a jamais effleurée... ni de savoir d'où provenait l'argent avec lequel il aurait fait construire à Jalalabad un puits et deux mosquées.... elle aurait pu pourtant le savoir, en demandant à sa voisine sur place, Sylvie Beghal, l'épouse de Djamel, venue elle aussi sur place. Celle-ci ne lui aurait pas dit pour autant pourquoi le choix de Kleine-Brogel comme objecti affecté à Trabelsi. Il est pourtant simple à imaginer : à l'époque, la diabolisation de Ben Laden a été menée tambour battant. Parmi les craintes à son sujet, celles que mettent en avant les conseillers de G.W.Bush, il y a la crainte du nucléaire, bien sûr. On montera un hoax complet sur l'uranium du Niger (le yellow cake), et on répandra l'idée d'un possible vol de missile ou de tête nucléaire par le groupe de Ben Laden. Or l'intérêt de la base belge, c'est qu'effectivement elle contient les bombes nucléaires B-61 de l'Otan (une info que confirmera Wikileaks en 2009 seulement ! De là à dire que Trabelsi s'est fait souffler son objectif par des gens de la CIA... c'est aussi fort probable !

Massoud supprimé, son mari abattu, la voilà donc veuve. Personne ne sait exactement comment elle est revenue en Belgique. Dans le Parisien, on trouve cependant cette perle sur son retour : "Le 12 septembre, une vieille femme pakistanaise se présente à Malika. Elle parle en arabe littéraire et Malika ne comprend que quelques mots : « martyr » et « ton mari ». Fin de l'histoire. Devenue veuve, elle s'est enfuie, pendant l'offensive américaine, jusqu'au Pakistan, d'où elle a été rapatriée par les autorités belges". Exactement comme Mohamed Merah, rentré aux frais de la princesse après avoir été arrêté par une patrouille US ? En tout cas, que l'Etat belge ait pris à ses frais son rapatriement expliquerait bien des choses sur ses qualités réelle... d'informatrice. Elle rentre, donc, désormais comme investie de sa nouvelle mission : répandre le jihadisme à la place de l'élu de son cœur. Elle devient pour cela "Oum Obeyda", son pseudonyme sur internet, et part s'installer en suisse à Guin, dans le canton suisse de Fribourg, avec très vite un nouveau mari, Moez Garsalloui, un autre "réfugié politique tunisien", en fait un second parfait illuminé. La Suisse où ils tiennent tous deux un site de recrutement sur le net de jeunes jihadistes passant par la filière syrienne, celle dont le responsable est un émir toulousain bien connu (de la famille Merah). Leur activité attire le regard de juges français, qui voient alors de jeunes candidats au jihad partir après être allé visiter leur site.  En France, elle se retrouve donc naturellement en procès en 2005, quatre hommes ayant été soupçonnés par le juge Bruguière d’avoir aidé les deux kamikazes. Les quatre assistants logistiques sont Youssef El Aouni, 31 ans, un Français dorigine marocaine, Adel Tebourski, 41 ans, un Français d'origine tunisienne, Abderahmane Ameroud, un algérien de 27 ans, et Mehrez Azouz, un Franco-Algérien de 37 ans. Avec Nizar Trabelsi, deux Français avaient aussi été arrêtés : venus de Chambéry et de Lyon, et envoyés eux aussi en Afghanistan, Tahar Berkous et Jérôme Courtailler ; le fils d'un charcutier savoyard. Son frère David avait été lui aussi arrêté par la Direction de la surveillance du territoire français (DST) et placé sous contrôle judiciaire. Jérôme sera acquitté en Hollande et reviendra libre en France dès 2002. Détail à noter "bien qu’elle soit arrivée en Belgique à l’âge de 5 ans, en 1964, Malika El Aroud a acquis très tardivement la nationalité belge, en octobre 2000. Elle dit l’avoir fait parce que le consulat marocain à Bruxelles ne reconnaissait pas sa fille née d’un premier mariage. Son ex-mari n’avait pas signalé son existence aux autorités marocaines".
 
Au procès, elle dira ne pas avoir été au courant des projets de son nouveau mari... alors que depuis sa mort, elle tient déjà un site internet jihadiste vantant les mérites de Ben Laden, dont Massoud se méfiait énormément : elle sort donc libre (?) faute de preuves, et... sans un seul cliché de son visage dans la presse sur sa prestation en prétoire français. Lors de son troisième procès, en 2010 en Belgique, elle avouera pourtant benoîtement avoir reçu "en cadeau de Ben Laden" de l'argent et des cassettes audio du leader d'Al Qaida (laissant entendre qu'elle aurait très bien pu être le fournisseur des montages de cassettes sur Ben Laden qui vont sévir pendant des années, recyclées à l'infini : "Le juge rappellera également plus tard le colis (2 cassettes audio et 500 euros) que la veuve déclare avoir reçu de Ben Laden après l’attentat-suicide réalisé par son deuxième mari pour tuer le commandant Massoud. Réponse de l’inculpée :"je trouve ça vraiment indécent, quand je parle avec mon mari je veux savoir comment il va, s’il a besoin de quelque chose ou pas. Les autres questions ne m’intéressent pas, cela me dépasse…" Personne pour lui rappeler alors qu'elle s'était pourtant rendue elle-même sur place, et s'en était vantée dans son propre site... on notera au passage le côté pingre de Ben Laden (pour ceux qui croient en la fable racontée par El-Aroud sur l'origine de son argent !). Personne non plus pour se poser la question des sulfureux rapports entre la CIA et Ben Laden... et le désir profond de la première de se débarrasser de Massoud, l'empêcheur de tourner en rond des revenus du pavot afghan....
 
El-Aroud ne semble pas avoir perçu ce qui se passait là-bas en Afghnistan. Une personne passionnante va découvrir par inadvertance ce qui se passait alors réellement là-bas : c'est Julie Sirrs, employée de la CIA, suprise de tomber en Afghanistan sur ce qu'elle n'aurait pas dû voir  : "elle va y découvrir un Ben Laden soutenu à la fois par l’argent de l’Arabie Saoudite et un Massoud qui fait ce qu’il peut avec ce qu’on lui donne. Et bien d’autres choses encore. "Le régime brutal des talibans était maintenu au pouvoir de manière significative par l’argent de Ben Laden, plus le trafic de stupéfiants, tandis que la résistance de Massoud survivait avec un budget restreint. Avec un peu d’aide à la résistance afghane, nous pourrions avoir poussé les talibans du pouvoir,"affirme-t-elle." Mais il y avait beaucoup de réticence par le Département d’Etat et la CIA d’entreprendre cela". Les USA préféraient les talibans ?Julie Sirrs avait mis le nez là où il ne fallait pas. En accusant Ben Laden de trafic de drogue, ce qui était couru depuis des années, mais surtout en ayant trouvé avec quelle méthode... Ce qu’elle avait découvert était bien trop sulfureux. Car pour faire circuler la drogue, Ben Laden utilisait des avions bleu et blancs bien connus..." Exactement ce qu'il ne fallait pas voir ni dire : son rapport sera jeté aux oubliettes, et elle subira les pires brimades dans son service : le sujet était visiblement tabou ! Et Massoud visiblement condamné par les américains !
 
Etonnament libre, Malika el-Aroud est elle vite devenue l'égérie des médias, dont les médias américains, tous en quête de personnes ayant approché plus ou moins le fantôme de Ben Laden, dont il fallait continuer à dresser la légende pour justifier leur pesante présence en Afghanistan. Ainsi avant même le procès parisien, où personne n'a songé à évoquer cet interview, en août 2004, où elle se fait interviewer par Christiane Amanpour d'ABC News et de CNN, dans un reportage qui sera diffusé en 2006 sous le nom de "In the footsteps of Ben Laden", dans lequel la journaliste posera à Haddad, près de Jalalabad, site de Ben Laden bombardé par les américains, pour faire plus vrai. A l'époque, tout est bon pour perpétuer le mythe Ben Laden, et Christiane Amanpour va l'entretenir, sans peut-être en prendre conscience, et sans qu'on ne remarque trop non plus qu'elle est aussi la femme de James Rubin, un ancien assistant du président Bill Clinton, et le porte-parole du département d'État de 1997 à 2000 (il est aujourd'hui chez Bloomberg News). Au moment même où Ben Laden commençait seulement à menacer les Etats-Unis, mais à un moment aussi ou Clinton avait refusé de le liquider alors que l'occasion s'en était présentée... Dans son reportage on décrit la diva du jihad en chaussons roses chez elle, mais enfilant son niqab pour poser devant l'objectif... en ne laissant apparaître que ses yeux. La voilà ainsi devenue porte parole du martyr de son défunt mari : "Yeux dans les caméras de CNN, elle nous dit : « C'est le summum de l'Islam d'être la veuve d'un martyr. Pour une femme, c'est extraordinaire." ... "Abdessater [son ex-mari] rêvait d'être sous les ordres d'Oussama Ben Laden," dit-elle. "Oui, il rêvait d'allégeance à lui. Oh oui. C'était son rêve. C'était pour répondre à Oussama ben Laden et lui serrer la main et de se mettre sous ses ordres." La voilà alors à faire la publicité pour un chef que cette même propagande US décrira plus tard comme devenu tôt complètement sénile... "El Aroud est une fervente partisane du djihad d'Oussama Ben Laden et, de concert avec son nouveau mari, consacre son temps à courir d'un site Web pour en faire la promotion ...." Tout le monde n"était pas aussi dupe, et un site US le rappelle ici à juste propos : "le juge Jean-Louis Bruguière, qui a été premier magistrat de la lutte antiterroriste de la France à l'époque, a dit qu'il avait interviewé Mme El Aroud parce que les enquêteurs soupçonnaient qu'elle avait livré les équipements électroniques à son mari qui avaient été utilisés dans le meurtre. "Elle est très radicale, très maligne et très dangereuse", avait-il dit. Et très protégée aussi... pourrait-on ajouter.
 
Le site internet recruteur de jihadiste tenu par El-Aroud appelé alors "islamic-minbar.com" chez le fournisseur d’accèst suisse "net4all.ch" commence en effet à être connu (*). Les gens qui lui écrivent passent parfois au terrorisme actif : ainsi Rany Arnaud, jihadiste français installé en Syrie qui avait envoyé une centaine de messages appelant au jihad, sur le site Minbar‑sos.com. En jargon il est plutôt perçu par les services secrets comme étant un "honeypot", le "pot à miel" : c’est le nom que donnent les services secrets à quelque chose qu’ils fabriquent pour attirer qui ils souhaitent, comme le miel attire les ours. Et des ours jihadistes, il va en venir, pour goûter le miet et le fiel des paroles de la veuve tout en noir. Des gens connus de la police fédérale suissse, surtout. Le 22 février 2005 le couple est arrêté par les autorités helvétiques. Motif :" soutien à une organisation criminelle, d’incitation publique au crime et d’avoir aidé, par le biais de sites Internet, à la fabrication et l’emploi d’explosifs devant servir à des fins criminelles". El-Aroud écope (enfin) de sa première condamnation et en ressort cette fois avec 6 mois de prison, avec sursis (?) pour "pour soutien à une organisation terroriste et complicité de représentation de la violence". Libre, elle repart aussiôt en... Belgique. Entre temps, de 2001 à 2005, elle n'a eu de cesse d'inciter des jeunes à partir au jihad, et d'organiser la filière, qui passe par la Syrie et le groupe de Toulouse dans lequel on retrouvera donc... les frères Merah. De 2005 à 2008, elle recommencera exactement la même chose en Belgique... avec le même site de recrutement. Elle alors opère dans son "appartement de trois pièces situé au-dessus d’un magasin de vêtements dans un quartier populaire bruxellois" peut-on lire, On la retrouve donc à cet endroit en 2008, toujours décrite de la même façon, ou presque :"dans la rue, Malika El-Aroud est anonyme sous son voile noir islamique qui ne laisse voir que ses yeux. Mais, dans son salon, El-Aroud, une Belge de 48 ans, a tout de la femme banale d'âge moyen : un simple tee-shirt noir, un pantalon, des cheveux châtains bouclés. Sa seule coquetterie consiste en une paire de chaussons bleu clair ornés du mot "SEXY" en lettres d'or". Le jihad en chaussons sexy ! A peine si on remarque une chose : du 17 avril 2005 au 1er février 2006, le site d'El-Aroud est devenu « minbar-sos.forumactif.com », Le 20 avril 2005, elle a relié à ce site un secon, "islam-minbar.net" grâce à une simple bannière. Et l’adresse d'enregistrement donnée de "minbar-sos" était située… à Nice, en France, "rue de la liberté " ! 
 
Particularisme incroyable du site, comme rappelé ici  : "il parlait en arabe et en anglais, alors qu'El-Aroud, alias Oum Obeyda sur le site, ne parlait ni n'écrivait cette seconde langue chez elle ! Autre particularité : il était géré par un individu Hamadi Aziri, qui, arrêté lui aussi, viendra témoigner à charge contre ceux qui étaient venus discuter sur son forum, dont Adlène Hicheur, arrêté en octobre 2009 par la DCRI, bénéficiant en échange de la clémence des juges, en quelque sorte... comme un repenti ! Hicheur, piégé comme un débutant alors qu'il était lettré et chercheur éminent qui s'empêtrera lamentablement dans ses explications lors de son procès, alors qu'on trouvera chez lui une abondande et indiscutable littérature pro-jihadiste ! Le rôle d'Aziri, à ce jour, demeure toujours... flou : "interpellé à Grenoble en décembre 2008, Hamadi Aziri a reconnu devant les enquêteurs avoir travaillé comme "modérateur", en d'autres termes comme contrôleur de contenu d'un site internet de propagande basé en Belgique, "Minbar SOS", qui a depuis été fermé par les autorités". Un aveu qui lui vaudra une certaine clémence que d'aucuns interprétront comme une récompense... pour services rendus." La veuve noire, arrrivée à 5 ans en Belgique ne rédigeait pas en arabe, mais faisait tout traduire.... par des petites mains, dont certaines, à l'évidence, renseignaient aussi les policiers !
 
Une "liberté" qui consiste tous les jours à organiser les filières de jeunes kihadistes en partance pour l'Irak, puis l'Afghanistan, via une filière syrienne bien rôdée. Et aucune autorité belge pour faire cesser ses appels aux meurtres (et encore moins le FBI !), jusqu'au vendredi 21 décembre 2007, où la polie bruxelloise décide (enfin) de sévir en arrêtant quatorze personnes, dont Malilka El-Aroud, qui se retrouvent accusées de vouloir libérer Trabelsi par la force, en déclenchant une alerte au terrorisme en Belgique, lors de la tenue d'une réunion de l'Otan. Les six suspects placés sous mandat d’arrêt à Bruxelles après le coup de filet antiterroriste de jeudi étaient selon la police : "Malika el Aroud, 49 ans, de Molenbeek ; Icham Beyayo, 23 ans, d’Anderlecht ; Abdulaziz Ibnu Abdullah Bastin, 25 ans, de Molenbeek ; J. Trefois ; Y. Harrizi ; et Ali el Ghanouti, 23 ans, d’Anderlecht. Les trois invités par al-Qaida dans la zone pakistano-afghane, via la Turquie, l’Iran et le Pakistan, sont Harrizi, el Ghanouti (rentré en octobre) et Beyayo (jeudi passé). Beyayo qui devait se faire exploser. Abdulaziz Bastin est-il l’un des fils de Jean-François Bastin, figure connue de l’islamisme belge. Et son grand frère, Muhammed el Amin Bastin, est connu pour avoir rencontré de sérieux soucis en juin 2004 en Turquie, après les attentats d’Istanbul qui avaient fait 63 morts et 750 blessés en novembre 2003. Des quatre frères Beyayo, trois, Ridouane, Hicham et Hakim, sont actuellement en prison pour des faits divers de violences, recel, coups et blessures, vols qualifiés, menaces, tiger-kidnapping et association de malfaiteurs" : jolie brochette que voilà ! .
 
Voici donc la reine du jihad qui part (enfin !) en procès ! Elle n'y fera pas d'éclats, sauf à la mi-avril 2008, où elle finit par lâcher une phase lourde de sens en plein prétoire : "j’avais besoin de partir, je n’en pouvais plus ici après des années de harcèlement et de menaces, j’en avais marre des procès, des écoutes, des caméras en face de ma rue, des filatures. Je voulais partir, tout le monde le savait, j’avais même organisé mon départ avec la police. Je n’ai pas pu partir à cause de ma maladie, j’avais du mal à bouger, j’ai été voir un psychiatre »… " El- Aroud venait d'avouer avoir collaboré avec la police belge pour organiser une nouvelle fuite ailleurs... et recommencer ses sites attrape-nigauds. Et elle n'a pas agi seule : son troisième mari a lui aussi été condamné pour avoir organisé une autre filière jihadiste, dans laquelle il y avait... un policier belge d'infiltré : "la filière Tabich, comme on l'appelle, était active en Belgique depuis mai 2006, et ce jusqu'à novembre 2010. L'organisation avait alors été démantelée, notamment grâce à l'infiltration d'un policier, selon le Parquet fédéral. L'enquête avait débuté après qu'on ait constaté que tous les Belges qui avaient rejoint l'Irak ou l'Afghanistan pour intégrer le Djihad armé avaient fréquenté le Centre Islamique Belge "Assabyle"". Les policiers ont constamment jeté un œil sur ses activités ! Incarcérée, elle continue ses manigances : en septembre dernier encore, lorsque l'ex footballeur Trabelsi demande au procureur de la République belge pour épouser dans la commune d’Ittre une Schaerbeekoise, rebapisée "Oum Maryam" (une "mère de 5 enfants" déjà, littéralement invisible ici sous son niqab  !), une manœuvre supplémentaire évidente pour retarder son extradition aux USA, on découvre le nom de celle qui a proposé l'heureuse élue : c'est encore Malika El Aroud... bien plus dangereuse que lui, pour sûr, mais si pratique pour certains depuis des années.... la voilà enfin en prison, en tout cas, pour huit ans. Mais on en a jamais fini avec elle.
 
Ces derniers mois, on a retrouvé une partie de ce beau monde en Tunisie, bien entendu mais aussi en Libye, où le départ de Kadhafi et les stocks d'armes monstrueux dissminés dans tout le pays ont attiré les jihadistes de tous poils : "Seifallah Ben Hassine, alias "Abou Iyadh", le chef salafiste qui sème le chaos en Tunisie, est accusé d’avoir fomenté l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis à la mi-septembre et est aujourd’hui en cavale, est une vieille connaissance de l’antiterrorisme belge". A noter que l'islamiste s'en était pris à l'ambassade américaine, lui aussi. "Et pour cause : en 2000, dans la ville afghane de Jalalabad, alors aux mains des talibans et d’Oussama Ben Laden, il a mis sur pied avec l’ex-Belge Tarek Maaroufi le Groupe combattant tunisien qui allait assassiner un an plus tard, pour le compte d’al Qaeda, le chef afghan Ahmad Shah Massoud". C'est avec cette découverte un retour à la case départ en effet : nous revoici à Bruxelles, chez Malika el Aroud et son premier mari !!! Le groupe des "tunisiens" était de retour, avec pour certains un passage (obligé) par Guantanamo : "les "Tunisiens" ont alimenté la chronique judiciaire belge au début des années 2000. Maaroufi dirigeait l’antenne belge du Groupe combattant tunisien. Il avait donné un soutien logistique aux deux Tunisiens qui avaient, pour le compte d’al Qaeda, assassiné Massoud juste avant les attentats du 11 septembre 2001. Maaroufi et son groupe avaient été condamnés en Belgique au cours d’un procès retentissant. Nizar Trabelsi, dont les Etats-Unis réclament l’extradition, en faisait partie. Mais aussi Hisham Sliti, condamné par défaut en 2003 par le tribunal de Bruxelles, incarcéré depuis onze ans à la prison de Guantanamo. Très actif, peu représentatif de l’immigration tunisienne en Belgique, le groupe des "Tunisiens" constituait un clan, presque familial. Ainsi Hisham est le neveu d’Omar Sliti, condamné lui en Belgique dans l’affaire du commandant Massoud. Une libération de fomenteurs de troubles dont semblait se méfier le FBI : A sa libération en 2011, Abou Iyadh a fondé le groupe Ansar el- Charia (les partisans de la charia), qui s’est donné pour objectif d’islamiser la Tunisie. Le groupe a multiplié les opérations coup-de-poing, les manifestations comme à Kairouan en mai 2011 où des milliers de partisans ont brandi le drapeau noir du djihad. Il s’est attaqué à des bars, à un cinéma, à des journalistes et à la faculté de la Manouba, où il a hissé le drapeau noir et revendiqué le droit de porter le niqab. Abou Iyadh a disparu depuis l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis et l’école américaine de Tunis le 14 septembre dernier." Sans oublier donc le retour de Tarek Maaroufi, l'ami de Seifallah Ben Hassine, celui qui avait endoctriné Abdessatar Dahmane et Bouraoui el-Ouaer, les deux assassins de Massoud, l'auteur aussi des préparatifs de l'attentat raté de Strasbourg, rentré lui aussi fort discrètement au pays le15 janvier 2011. Ce qui est désespérant à constater étant le petit nombre d'individus dont on parle ici depuis plus de cinq ans, car ce sont bien toujours les mêmes qui reviennent sur le tapis ! Et il n'y aurait eu personne, à la CIA, pour les suivre à la trace ??? Personne pour juguler un sentiment anti-américain propice à des exactions" avais-je écrit ici dans un artcile longuement retenu avant de paraître. En constatant que le monde du terrorisme depuis des années se résume à la même poignée d'illuminés manipulés de partout par des services secrets qui leur dictent leurs ordres sans même qu'il n'en prennent conscience. Retomber en Libye sur les mêmes qui ont fomenté l'assassinat de Massoud, pour à nouveau répandre les mêmes germes de la destabilisation de l'extrémisme islamique, avouez que c'est un cercle sans fin ! Le GIA, à nouveau de retour !
 

Pour clore le chapitre, qui a commencé avec un individu issu du GIA... on retourne donc au GIA, avec une autre découverte. Celle des liens entre Mokhtar Belmokhtar alias “Belaouer” (le borgne) l'ancien “émir” de GIA puis de la région Sahara-Sahel du-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), aujourd’hui appelé “Al-Qaïda au Maghreb islamique" et la CIA. Le terroriste avait jeté récemment son dévolu sur une raffinerie algérienne, lors d'une prise d'otages qui s'est terminée dans un bain de sang comme on a pu le voir. Une raffinerie située à In Amenas. Or Amenas est dans la province d'Illizi, région dont la ville principale est l' ancienne "Fort-Polignac" l’endroit aussi où les touristes, allemands, suisses et autrichiens avaient été enlevés le 18 août 2003. Illizi, qui héberge aussi à 120 km de là... la base secrète US de la CIA construite par Brown & Root Condor, BRC, liée à Kellog Brown & Root (une filiale d'Halliburton), depuis un bon nombre d'années déjà. Une base dont l'installation avait largement bénéficié de l'aide du Ministre de l’Energie, (du Pétrole et du Gaz, donc) algérien Chakib Khalil, réputé comme étant un paravent évident de la CIA. Quant à Tarek Maaroufi, cité ici comme ayant été à la base de toute la cellule bruxelloise, et qui a tant entraîné tout le monde dans le jihadisme dans les années 90... il s'est depuis refait une allure, une santé et une nouvelle réputation depuis sa libération de prison et sa déchéance de la nationalité belge. « J'ai tourné la page de tout un passé et je souhaite plaider pour un Etat civil. Il est vrai que j'ai œuvré avec Ansar Al-Charia, mais maintenant j'ai changé », a-t-il déclaré à plusieurs reprises. Il a échangé son look d'islamiste juste sorti de prison pour celui d'un intello aux petites lunettes fines et promet un parti "plus modéré que celui d'Ennahdha, et plus au centre"... Un manipulateur né, visiblement, qui vient d'endosser un nouveau rôle, après avoir embrigadé des dizaines de jihadistes et les avoir menés à une mort certaine. Comme la veuve noire, qui ne sera donc pas extradée, elle non plus. Le 13 janvier dernier, on apprenait que le groupe d'El Aroud était toujours actif et recrutait désormais... des somaliens ! 

 

 

 

(*) Le juge Trévidic, en 2008 avait abordé la filière El-Aroud : en faisant arrêter un "belgo tunisien" soupçonné d’avoir participé à un site Internet de propagande basé en Belgique, "Minbar", qui a depuis été fermé par les autorités. Le site existe toujours, ça s’appelle minbar-sos, et son registar est NIÇOIS  !!!! AU MONDE, on ne se foule plus beaucoup y semble... rien n’y a été déposé depuis le 13 décembre... Malika El Aroud a été mise sous mandat de dépôt le 12 au soir." selon le Monde. Et effectivement le site donnait des infos intéressantes dont une adresse française. C'est dans ce site que se fera piéger le scientifque Hicheur, manipulé par un "Phoenix Shadow" chez qui certains ont cru voir une figure du GIA... et d'autres la CIA au travers de Mustapha Debchi, un Algérien de 26 ans membre d'Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Le modérateur du site s'appelait Hamadi Aziri et c'est lui que Trévidic avait fait cueillir à Grenoble, là ou la caméra destinée à leurrer Massoud avait été volée !

"Registration Service Provided By : BRAVENET.COM Contact : +250.9543203 Website :

Domain« >http://bravenet.com ;-... Name : MINBAR-SOS.COM Registrant : Minbar sos minbar sos(2944817386) ***********@yahoo.fr) rue de la libete Nice NA,3007 US Tel. +0.01215678005 Fax. +0.1234 Creation Date : 28-Feb-2006 Expiration Date : 28-Feb-2010 Domain servers in listed order : ns1.bravehost.com ns2.bravehost.com venant duwww.polyreg.ch/d/informationen/bgeunpubliziert/Jahr_2007/Entscheide_6B _2007/6B.645__2007.html B.b.a Le 3 août 2004, les autorités judiciaires pakistanaises ont informé la Police judiciaire fédérale qu’un communiqué émanant des « Brigades al-Islambouli - réseau Al-Qaïda » et revendiquant l’attentat manqué contre le ministre de l’économie pakistanais Shaukat Aziz avait été déposé sur le forum de discussion du site www.islamic-minbar.com. Ce site, ouvert le 20 juin 2004, a été créé par Y.________ auprès du fournisseur d’hébergement (hosting provider) suisse net4all.ch. Il avait pour objectif déclaré de fournir des informations sur des thèmes relatifs à l’islam et comprenait entre autres contenus une partie réservée à un forum de discussion consacré à des thèmes islamiques. L’utilisateur était autorisé à participer au forum par l’administrateur du site. Ce site a été fermé par son hébergeur à la suite de communications anonymes le mettant en cause pour soutien au terrorisme. Le serveur du site avait par ailleurs fait l’objet d’attaques au moyen de virus. A la date de fermeture du site, 1276 utilisateurs étaient inscrits au forum de discussion, dont 1258 avaient eu un rôle actif en postant des messages. B.b.c En plus des plates-formes précitées, Y.________ a créé le site www.minbar-sos.com pour X.________, qui vivait avec lui à Guin. Ce site en langue française a été ouvert auprès d’Infomaniak Network SA. Il était muni d’un forum de discussion et était administré par X.________. Il a été actif du 29 septembre 2004 au 22 février 2005, date à laquelle le Ministère public de la Confédération en a ordonné la fermeture. Il a, par la suite, été réactivé sous le même nom auprès d’un hébergeur canadien. A ce site a succédé, du 17 avril 2005 au 1er février 2006, le site en langue française www.minbar-sos.forumactif.com, qui comprenait également un forum de discussion et était hébergé en France. L’objectif principal de ces deux derniers sites était d’organiser la collecte de fonds pour des détenus musulmans et leurs familles. Le 20 avril 2005, un lien permettant d’accéder au site www.islam-minbar.net a été introduit sur le site www.minbar-sos.forumactif.co... forme de bannière (banner). Le site www.islam-minbar.net était également doté d’un tel lien au site www.minbar-sos.forumactif.co... Ces sites comprenaient, dans la partie forum de discussion, des messages de revendication de prises d’otages, d’attentats et des menaces semblables à la revendication par les « Brigades al-Islambouli - réseau Al-Qaïda » de l’attentat contre le ministre de l’économie pakistanais. Ces messages ont été postés pour l’essentiel par des organisations proches de la mouvance Al-Qaïda. Les sites donnaient accès à des messages islamistes radicaux, des images de torture et de mises à mort d’êtres humains, et permettaient aux participants aux forums de discussion d’échanger des renseignements concernant notamment la technique de combat et la confection d’explosifs. Les sites contenaient encore des messages et des documents de propagande djihadiste et permettaient, au moyen de liens, d’avoir accès à des vidéos d’exécutions et des messages d’incitation à la violence proférés par des exposants de l’islamisme radical. mais ça c’est plus instructif... "

 

On peut relire

http://www.agoravox.fr/actualites/p...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://mobile.agoravox.fr/tribune-l...

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/PETR...

 

et aussi :

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

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6 réactions à cet article    



    • morice morice 7 octobre 2013 18:14

      Pas terrible le crobard, L’Enfoiré....


    • morice morice 7 octobre 2013 18:35

      à ajouter au dossier :


      Nizar Trabelsi, who will later be found guilty of planning to bomb a NATO base (see September 30, 2003), attends the radical Islamist Finsbury Park mosque in London. The mosque is run by extremist imam Abu Hamza al-Masri, an informer for the British intelligence services (see Early 1997)

      extrait de 

      il avait commencé tôt... dans le métier d’apprenti terroriste manipulé !

      • morice morice 9 octobre 2013 12:55

        Fort amusant si ce n’était pas aussi sinistre :



        Donc, si on suit bien on a la femme de Trabelsi qui râle...et menace tout le monde..

        Et c’est qui la femme de Trabelsi alors ?

        La nouvelle, enburquinée jusqu’aux yeux (mariée religieuse les donc seulement) où une autre ?

        Si quelqu’un à la réponse, merci de me la formuler ...

        • Citoyen85 9 octobre 2013 15:26

          C’est sa « future » épouse belge qui râle ! Elle voulait l’épouser ainsi il n’aurait pas pu être expulsé après sa peine de prison. Adieu les picaillons...


          • morice morice 9 octobre 2013 21:41

            bien vu : c’’est bien celle que je citais. Invisible sous son moustiquaire !

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