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Pourquoi les partis républicains ont-ils délaissé le thème de l’identité nationale ?

La question de l’identité nationale fait les gros titres de la presse nationale. Chaque candidat à l’élection présidentielle s’est emparé, avec plus ou moins de force, de ce sujet. Nicolas Sarkozy, voulant élargir son électorat, milite pour la création d’un ministère de l’Identité nationale et de lImmigration. Cette annonce a provoqué une indignation dans le reste de l’échiquier politique qui a appelé à coups de formules incantatoires à la restauration et à la refondation de la nation française. Mais les hommes politiques ont largement contribué à effacer des cartes et des esprits l’idée de nation. La question du vouloir vivre ensemble a été pendant si longtemps absente du débat public que les Français ont oublié qu’ils formaient une nation. Voilà qu’aujourd’hui la demande de l’opinion se fait si pressante qu’elle contraint les candidats à parler de ce sujet, ô combien fondamental. Journalistes, hommes politiques et intellectuels rivalisent d’explications - souvent alambiquées - pour expliquer cette sortie du thème de l’identité nationale du débat politique. A croire que l’information est créée de toutes pièces tant les joutes oratoires actuelles semblent être fictives car provoquées par les mêmes hommes qui se sont censurés pendant des décennies. Dés lors, comment et pourquoi les partis dits républicains ont-ils délaissé ce thème de l’identité nationale ? Faut-il l’expliquer par une haine des politiques envers la France ? Par la croyance institutionnalisée que l’idée de nation était dépassée ? Ou encore par un manque de courage politique ?

Tout a commencé dans les années 80 lorsque le Front national est entré dans le jeu politique lors des élections européennes de 1984, puis des législatives de 1986 où le président Mitterrand avait instauré la proportionnelle à la place du scrutin majoritaire. Le thème de l’identité nationale a alors été abandonné aux seuls représentants du parti d’extrême droite. C’est l’origine du problème que nous connaissons aujourd’hui. En avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen, devenu entre-temps porte-parole officiel de l’identité nationale, est arrivé au second tour de l’élection présidentielle, il n’est pas venu à l’idée des élites françaises que son parti, loin de détenir la vérité absolue sur le sujet, posait des questions que les Français voulaient voir reprises et commentées par les autres partis politiques. Les journalistes se sont tus et les intellectuels se sont contentés de théoriser sur ce « séisme démocratique » en agitant la résurgence du fascisme en France. Ainsi, ils ont conclu que la France courait un danger totalitaire. Les Français ont été pris une nouvelle fois en otage : les uns seraient fascistes, les autres républicains. Mais le Front national n’est pas un parti fasciste. Malgré les inadmissibles déclarations du candidat d’extrême droite sur les chambres à gaz, la shoah ou, la dernière en date, sur l’occupation nazie en France, le parti qu’il incarne est issue du poujadisme, un mouvement né dans les années 50 qui prônait la défense - non sans démagogie - des petits artisans et commerçants. Le Front national est ainsi l’héritier du nationalisme de droite barrésien et maurassien. Encore faut-il distinguer la personnalité du candidat Le Pen de l’histoire politique du parti d’extrême droite, analyse que peu d’observateurs ont étayée. Car sans ce rappel historique, il est impossible de comprendre comment nous en sommes arrivés à cette surenchère actuelle sur le thème de l’identité nationale.

Cependant, nous partons sur de bien mauvaises bases. L’identité nationale n’est pensée qu’à l’intérieur du spectre de la « lepénisation des esprits ». En effet, s’il y a crise de la nation en France ce serait de la seule responsabilité du Front national. Les électeurs de Le Pen ont été assimilés à des fascistes et n’ont jamais été considérés comme des Français désespérés de voir leur nation mal appréciée et rangée au rang des antiquités de philosophie politique. Mais avaient-ils le choix ? Les électeurs du Front national pouvaient-ils faire le tri sans offre politique autre que celle proposée par Le Pen ? Ainsi, revendiquer la permanence de la nation, sa défense et son actualité, n’a pu être possible pour nombre de Français qu’en se ralliant plus par passion que par raison aux thèses du Front national. Mais l’élite n’a jamais songé à faire son mea culpa. Car la plupart des milieux dits autorisés de ces dernières décennies ont conclu hâtivement à la disparition de la nation à l’échelle planétaire. Pourtant, dans le monde entier les nationalismes n’ont cessé de se renforcer. L’explication n’est donc pas factuelle mais idéologique : le milieu politique s’étant rallié au projet européen d’inspiration - du moins à moyen terme - fédéraliste et n’ayant comme horizon que l’instauration d’un gouvernement mondial, il ne s’est plus préoccupé de ce qu’était la France, de ce qu’être français signifiait et, encore moins, de ce que voulait dire identité nationale au XXIe siècle. On ne peut pas nier que la construction européenne et la mondialisation sont de nouvelles données à intégrer dans notre réflexion sur la nation. Mais de nombreux abus de pouvoir se sont produits. L’Europe n’a pas été expliquée aux Français de façon claire : leur a-t-on demandé s’ils étaient prêts à des transferts de souveraineté au profit de Bruxelles, et, si oui, lesquels ? Non, on a préféré imprimer et envoyer à chaque citoyen par deux fois, en 1992 et 2005, deux textes de traités incompréhensibles pour des non-spécialistes. Le référendum sur le traité de Maastricht n’a recueilli que 51% des suffrages exprimés. Mais l’Europe pouvait continuer comme si de rien n’était. Le coup de grâce a fini par tomber en mai 2005 lors du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe (TECE). Mais qui comprend cette dénomination ? Est-ce un traité qui lie des Etats souverains entre eux ou une constitution qui limite leur souveraineté ?

Le rejet des immigrés est depuis les années 80 le fond de commerce du Front national. Ces derniers auraient dépossédé la France d’elle-même. Bien entendu, cette thèse est à combattre. Mais aujourd’hui que faut-il en penser ? La France n’a jamais dit aux petits-enfants d’immigrés ce qui faisait ses valeurs, ce qu’elle était prête à accepter et ce qu’elle refuserait catégoriquement puisque le discours sur l’identité était absent des débats politiques. Alors, ils se sont emparés - et qui n’aurait pas agi de la sorte ? - de leur propre histoire à l’intérieur de l’Histoire française. Certains ont même consacré une mémoire « d’indigènes de la République ». Mais la France n’a pas revêtu des accents communautaires en raison d’un sentiment de repli sur soi inhérent aux Français issus de l’immigration mais en raison d’un no man’s land politique sur la question nationale. Les émeutes en banlieue d’octobre-novembre 2005 ont été commentées avec le seul postulat des discriminations raciales. En effet, les méchants Français dits de souche auraient laissé les banlieues se « ghettoïser » pour mieux voir mourir socialement et psychologiquement les Français issus de l’immigration. Cette explication a connu un succès retentissant. La Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE), qui n’était que la transposition d’une directive européenne contrairement à ce qu’a voulu nous faire croire le président Chirac, fut instaurée et le monde politique a pu regagner ses appartements dans les beaux quartiers de la capitale. Le problème était solutionné. La Cinquième République sortait triomphante de ces deux semaines de tension sans précédent dans son histoire. Mais la question de l’identité nationale n’était toujours pas abordée de front, les politiques préférant sans doute attendre que les Français dits de souche et ceux issus de l’immigration s’entre-tuent dans un futur proche. Il semble aujourd’hui facile de stigmatiser ces Français, pourtant Français à part entière, qui se regroupent en communautés, menaçant, de fait, le projet d’assimilation républicaine. Mais ce ne sont pas eux, ni le Front national, qui ont conduit à la désintégration de l’âme de la France. Mais plutôt les politiques qui par idéologie européiste et mondialiste n’ont pas donné aux « anciens » et « nouveaux » Français les clés pour vivre dans une France unie. Actuellement, les risques de repli généralisé sont très grands car il y a bien des Français racistes. Les racismes sont désormais aux couleurs de la France : black-blanc-beur.

Certains intellectuels pensent résoudre la question de la nation par la perte de prestige de l’Eglise ou par le déclin des grandes idéologies. Ce sont là des thèses passéistes. Il est normal qu’une société évolue et que ses socles se modifient. La nation est elle-même en mouvement et n’est pas une entité figée. Donner ce genre d’explication est purement académique et ne relève pas d’une analyse « de terrain ». Car la crise des institutions sociales, comme l’école, la famille, le service militaire, n’est pas la conséquence d’une évolution de la société en tant que telle mais d’une incapacité des politiques à garantir ces mêmes vecteurs de stabilité. Et quand bien même ceux-ci seraient considérés comme dépassés, n’y a-t-il pas de nouvelles formes de cohésion nationale à rechercher ? La promotion de la culture française et de sa spécificité, la nécessité d’un brassage social au moyen d’un service civil obligatoire et la promotion sociale par l’école sont autant de solutions qui pourraient éteindre la crise nationale que nous vivons actuellement. Mais cet objectif n’est réalisable que si la classe politique cesse de prendre des raccourcis en retrouvant du courage politique et en se sentant enfin responsable devant 60 millions d’âmes qui dans leur immense majorité veulent vivre ensemble et, même, vibrer au son d’une même mélodie : celle qui fut notre sujet d’analyse et qui répond au titre de nation française.


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31 réactions à cet article    


  • non666 non666 4 avril 2007 12:50

    Je co-signe des deux mains le passage sur l’objectif europeen qui explique la capitulation sur ceux de la Nation.

    Le principal coupable est le mouvement ou je sevissais autrefois : le mouvement gaulliste. En fait le coupable n’est pas le gaullisme , mais ceux qui s’en sont servis pour lancer leur carriere.

    Puisqu’il fallait creer l’Europe il fallait ruer les etats nations et cela n’a posé aucun probleme de consciences a des « gaullistes » de passeport RPR.

    Il suffit de lire l’appel de cochin d’un nommé Chirac et ses discours pour le TCE pour se rendre compte du renoncement.

    C’est pour cette raison que je meprise au plus haut point ceux qui dissimulent leurs propre revirements ideologiques derriere la « redefinition » de leurs ideologies... Le gaullisme etait un nationalisme respectable. Ses dirigeants en ont fait une auberge espagnole ou l’on trouve de tout, sauf des defenseurs de la France et de son identité.

    Aujourd’hui, ceux la meme qui reprennent ces thematiques sont les complices de leurs abandons. Ils sont parfois, comme c’est la cas de Sarkozy, personnelement impliqués dans le denigrement de notre pays

    (« L’Arrogance française » condamné devant Bush que plus personne, meme pas les americains, ne croit)

    Ils reprenent ces thèmes car le referendum sur le TCE a revelé qu’ils avaient deja enterré la France en oubliant d’en informer ses electeurs... Entre les opportunistes d’une election et les vrais croyants, les electeurs choisiront...


    • snoopy86 (---.---.47.238) 4 avril 2007 22:55

      @ non666

      « Le gaullisme etait un nationalisme respectable. Ses dirigeants en ont fait une auberge espagnole ou l’on trouve de tout, sauf des defenseurs de la France et de son identité »

      Le gaullisme n’appartenait qu’au général et reste respectable. Certains dirigeants l’ont dévoyé, principalement Chirac, mais quand je lis ce jeune auteur, je me dis qu’il n’est pas mort.


    • Forest Ent Forest Ent 4 avril 2007 12:58

      Les partis « républicains » ont abandonné l’idée nationale pour l’idée européenne. Ils étaient peut-être sincèrement convaincus à un moment que celle-ci nous ouvrirait les portes de la puissance et prospérité.

      En chemin, ils ont cédé aux sirènes de l’idéologie anglo-saxone, et ont abandonné l’Europe-puissance pour l’Europe ouverte, c’est à dire qu’ils ont sabordé les notions de règles et solidarité constitutives de l’idée de nation.

      Cela crée pour les citoyens un immense déficit de reconnaissance. Ils se raccrochent donc à toute idée nationale qu’on leur présente.

      Le FN a été un des premiers à le faire avec une identité fondée sur l’« ethnicité ». Ca ne sert à rien, mais ça ne mange pas de pain. Il aurait fallu pouvoir lui répondre : « une nation c’est avant tout des valeurs ». Mais justement on venait de s’en débarrasser.

      Et voilà pourquoi aucun des trois autres « grands » candidats ne parle des affaires étrangères. Ils sont tous les trois dans un bateau percé où ils nous ont entraînés sans nous demander notre avis, et ne peuvent plus s’en déjuger.


      • Thomas Roussot Thomas Roussot 4 avril 2007 13:29

        L’internationalisme de la « gauche » n’est que le faux-nez et le paravant de l’ultra-libéralisme mondialisé, voila pourquoi cet abandon. Voila pourquoi le vote populaire s’est déporté vers des partis non républicains.


        • raoul (---.---.102.1) 4 avril 2007 14:58

          très bon article et courageux surtout dans le climant actuel.. Il faut ajouter que ce ’repli’ est accentué par le fait que les ’français dits de souche’ supportent de plus en plus mal d’être qualifiés de racistes, méchants colons, esclavagistes et de fachos dés lors qu’ils évoquent leur histoire, leurs hymne national voire leur drapeau !! Et que dire de ces anniversaires historiques que l’on ne célèbrent plus pour ne pas irriter soi-disant les belles âmes. Si on explique que certaines populations sont en quête d’identité comme l’on dit pour vivre dans notre beau pays, l’on demande aux ’enracinés’ d’abandonner la leur !!! quoi comprendre ?


          • hobbit (---.---.173.162) 5 avril 2007 09:25

            L’hystérie anti-française actuelle est insupportable.

            Quand j’entends les « Indigènes de la République » cracher impunément sur la France, son passé, ses traditions, son patrimoine culturel, et tout en se proclamant citoyens français, rejeter tout ce qui constitue l’identité française, je me proclame « Français de souche », c’est-à-dire un véritable indigène français, ce que je suis d’ailleurs.


          • LE CHAT LE CHAT 4 avril 2007 16:05

            chapeau l’artiste ! tout est dit dans cet article ! il est trop facile de se qualifier de républicain et de cracher sur le FN pour ne pas mettre les mains dans le cambouis .Honte à ceux qui depuis plus de 30 ans nous mènent en bateau . Cette immigration de masse , il faut le rappeler , ce n’est pas le peuple français qui l’a sollicité mais la classe possédante qui voulait avoir ainsi une main d’oeuvre servile et bon marché


            • Bruno (---.---.109.53) 4 avril 2007 16:27

              c’est marrant on s’est pas encore fait traiter de fachiste (copyright)

              Ca prouve la bonne qualité de cet article qui expose des verité sans entrer dans les poncifs qui nous font battre des qu’on dit aimer son pays

              Cela dit j’ai remarque que souvent l’extreme gauche n’arrive que le soir

              hihihi peut etre bossent ils dans la journee au lieu de glander sur AV comme nous smiley

              on verra ce soir


              • Thomas Roussot Thomas Roussot 4 avril 2007 16:46

                L’effondrement programmé de la gauche paravent d’une submersion démographique servant les capitalistes et que l’extreme gauche cautionne (créant le racisme mécanqiue qui fait ensuite son fonds de commerce) au final va permettre l’éclosion d’une nouvelle force politique, à la fois sociale et identitaire (ce que n’est pas le FN au programme économique ultra-libéral).


                • Reda (---.---.95.171) 4 avril 2007 17:12

                  Ah désolé Bruno, ce n’est que 16h50 et je traine dans les parages !! bref, Et pourquoi les partis républicains devraient-ils parler de l’identité nationale ?? « Liberté , égalité , fraternité » c’est bien ca notre devise ? Eh ben voila , elle est la notre identité ! Alors ca me fait bien rire d’entendre un sarko (qui vend les salariés au grand capital, qui rafle les gosses et j’en passe ..) parler de l’identité nationale ! C’est facile de dire que la marseillaise c’est important, mais c’est pas ca qui nous fera mieux vivre, et ces paroles cache une politique illégitime sur le plan républicain ! Oui, ca me fait rire d’entendre Le Pen, et surtout son électorat ! « Ah que c’est la faute au negre et aux bougnouls que nous qu’on a pas a manger » Ah la la, on voit que ce sont des descendants de baudelaire, de molière, de corneille...et autre flaubert ! Et Le Pen ose se présenter comme un républicain convaincu (il va même se balader a Valmy, alors qu’il est l’héritier de Maurras (royaliste) de Barres (Ultra nationaliste) et des ligues fascistes du type Croix de feu clairement anti parlementaristes !! Et même Madame ROyal, qui est la moins pire de ces 3 candidats, souhaite que chaque francais ait un drapeau tricolore chez lui !! Quelle mesure révolutionnaire ! Ca va sans doute abolir la misere, l’exploitation et les injustices ! Il y a certainement, des gens qui ont un drapeau chez eux, et qui en même temps tabassent leurs femmes et violent des gamines ! Pour ma part, mon pêre est marocain , ma mêre francaise (de savoie) ! J’ai grandi en France, je ne connais ni la marseillaise par coeur, ni l’hymne marocain d’ailleurs ! Je n’ai pas de drapeau chez moi ! J’espere qu’un jour ou l’autre , les francais qui subissent quotidiennement les attaques du libéralisme, comprennent que les immigrés sont leurs frêres et qu’ils sont eux aussi victimes de cette violence social, bien pire que la violence qu’il y a dans les quartiers populaire ! Alors, chers politiciens, au lieu de disserter sur la taille des drapeaux tricolore, le volume de la marseillaise dans les cours de récré, ou sur le « qu’est ce qu’être francais au milieu de ces hordes de barbares bazanés » , réfléchissez plutot a nous proposer des solutions viables aux VRAIS problemes, qui ne manquent pas ! smiley


                  • Bruno (---.---.109.53) 4 avril 2007 17:32

                    moi j’ai un drapeau chez moi !

                    mais on m’a forcé j’habite sur un bateau

                    La preuve ca doit faire cinq ans que je l’ai et il a jamais ete lavé. Je vous dis pas la tronche du blanc :)

                    donc si marie segolene veut m’en offrir un je vais p’tet voter pour elle smiley


                  • Reda (---.---.95.171) 4 avril 2007 17:42

                    La premiere chose a faire pour réhabiliter la réelle identité nationale francaise, c’est arrêter le mensonge politique et la démagogie ! Et cela nécessite un discours politique courageux, expliquant clairement que l’identité francaise et les idéaux républicains se sont fondés sur des valeurs humanistes ! Le problème c’est que beaucoup de gens l’ignorent, ou font semblant de l’ignorer ! Cela passe aussi par une lutte SANS CONCESSIONS contre les thèses d’extreme droite qui sont de plus en plus vulgarisées ! Pour ce qui est de l’Europe, l’idée d’une constitution commune n’était pas bête ! Mais il faut évidemment qu’elle n’aille pas contre les intérets des travailleurs ! La construction européenne est donc indispensable, mais seulement si c’est une Europe populaire !! Donc il serait souhaitable qu’un référendum soit organisé dans les 10 prochaines années, mais il faudra que les nationalismes tres implantés dans de nombreux états, dont le notre, disparaissent ! Si un jour il nous est proposé un projet humaniste, respectant les intérets des européens, alors des « Etats-Unis d’Europe » seraient évidemment une grande avancée smiley


                  • Bruno (---.---.109.53) 4 avril 2007 17:59

                    pas d’accord avec toi Reda

                    ce n’est pas muselant un mouvement qu’on le fait disparaitre

                    A mon sens il faut plutot prendre en compte ce que disent 20% de la population. Il ne s’agit pas de fermer les frontieres mais comme le dit tres justement l’auteur, le seul moyens d’exprimer certains point de vues c’est en votant lepen. Ca n’est pas pour ca qu’on soutient toutes ses theses mais qui d’autre aborde (a part dans cette election) les problemes d’identite nationale ?

                    Moi aussi quand j’etait petit je revait d’un monde sans frontiere ni pays... Mais je crois qu’il faut encore 150 ans avant qu’on soit pret a ca.

                    Et en attendant faut bien vivre. J’admire les imigres qui viennent ici et qui en savent plus que moi sur l’histoire de mon pays (par exemple)

                    Mais le communautarisme, l’impossibilite d’aborder certains sujets, LES religions, tout ca ne fait qu’accroitre le sentiments de frustration d’une partie de plus en plus grande de la population.

                    En les empechants de s’exprimer dans un amalgame mis en place par la gauche de mitterand et suivit par les gouvernement successif on ne fait qu’attiser a haine. Elle trouve meme une justification.


                  • Reda (---.---.95.171) 4 avril 2007 18:11

                    Je ne dis pas qu’il ne faut pas entendre ce que disent les lepeniste ! Mais je pense simplement que il y a 2 types d’électeurs FN : Les facho de base qui sont fideles a ce parti ! Et il y a aussi les révoltés, qui vivant dans la pauvreté, la peur, ou souvent dans le fantasme et l’ignorance, votent par désespoir plus que par idéologie pour Le Pen ! C’est bien pour ca qu’il faut enfin démontrer par A+B que Le Pen et son parti est un anti républicain, et que par conséquent l’identité nationale dont il parle n’est pas la véritable identité francaise MODERNE !


                  • pinson (---.---.13.90) 5 avril 2007 13:02

                    @ Reda,

                    Non, vous ne dîtes pas qu’il ne faut pas écouter les électeurs du front national, vous dîtes seulement qu’ils se divisent en quelque sorte en deux catégories : les salauds à l’idéologie mortifère et les pauvres types qui fantasment parce qu’ils ne comprennent rien.

                    Et le pire, c’est qu’en disant cela vous vous jugez sans doute bon, clairvoyant et même assez tolérant puisque vous condescendez déjà à reconnaître du bout des lèvres qu’ils existent.


                  • pinson (---.---.13.90) 5 avril 2007 13:28

                    Pourquoi les partis républicains ont-ils délaissé l’identité nationale ?

                    ... Parce qu’ils sont républicains, justement.

                    Et rien que républicains. Et que la république, ça ne fait pas une identité. C’est un ordre, un système, une structure , des principes qui en valent d’autres. Mais rien de plus.

                    L’identité nationale, c’est des siècles d’histoire. Des générations de travailleurs et de soldats. Des saints , des savants, des poètes, des musiciens. Des rois, des empereurs et des révolutionnaires. Ce sont des palais, des cathédrales et des paysages. Des champs façonnés par le labeur séculaire de millions de paysans. Des traditions et des progrès techniques.

                    Et pour nous, l’identité nationale, ça s’appelle la France.

                    Quand j’entends par exemple ce pauvre Bayrou- lequel, agrégé de lettres et auteur paraît-il d’un ouvrage sur Henri IV, devrait quand même être moins ignorant que cela - dire que « l’identité nationale, c’est liberté, égalité, fraternité », comment ne voit-il pas que cette formule - belle mais parfaitement abstraite - pourrait aussi bien être la devise de la Suisse, du Kamtchatka ou de la Patagonie du Sud ?

                    Si on le suit bien, son cher HenriIV, antérieur de près de deux siècles à cette devise, ne relève donc pas de l’identité nationale ?

                    Non, désolé, c’est Barrès qui avait raison. L’identité nationale, c’est « la terre et les morts ».

                    Et c’est valable pour toutes les nations. Et ça n’a rien de passéiste, parce qu’une nation qui nie cela est incapable de se projeter dans l’avenir.

                    En France nous le constatons tous les jours.


                  • reda (---.---.88.14) 5 avril 2007 20:42

                    Le Pen homme honnête ? Son programme est un tissu de mensonges, de choses dangereuses pour les intérets de le France, simplistes et irréalisables ! « La France tu l’aimes ou tu la quittes ! » C’est avec ça qu’on vivra mieux (enfin « on » ... si il veut bien de moi)...


                  • Alain C. (---.---.36.128) 4 avril 2007 17:23

                    Excellent constat ! Au-delà, que suggérez-vous concrètement pour réhabiliter l’identité nationale française ET relancer l’indispensable union européenne ? Merci.


                    • Alex 6 avril 2007 16:13

                      J’y ai en partie répondu dans mon article mais j’accepte volontiers de préciser ma pensée.

                      J’ai le sentiment que le bon sens populaire a été lucide face aux déclarations de Mme Royal sur la Marseillaise ou le drapeau national. En effet, on ne réhabilite pas une identité nationale « à coups de formules incantatoires ». De plus, certains affirment que l’identité nationale n’est pas un concept à remplir mais qu’il serait déjà « plein » : liberté, égalité, fraternité constitueraient l’identité de la France. Oui, très bien, et je pourrais même ajouter : la démocratie, la République, l’Etat de droit, la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais on sent bien que le problème n’est plus de proclamer les valeurs de la France mais d’arriver à ce que ces mêmes valeurs soient effectivement partagées par tous les citoyens français et, surtout, qu’elles donnent l’envie de vivre ensemble. Un service civique obligatoire permettrait aux jeunes (18-25 ans) de se rencontrer, de parler et d’échanger afin que les différences ethniques, culturelles, économiques, sexuelles, ou que sais-je encore, cessent de coexister, même pacifiquement, mais se découvrent et s’acceptent les unes et les autres. D’autre part, comme je l’envisage dans mon article, il faut que l’école joue de nouveau son rôle de promotion sociale. La politique de « discrimination positive » envers les territoires les plus difficiles est une nécessité mais son application ne doit pas conduire à un nivellement par le bas. Il y a des profs de lettres, par exemple, qui se refusent à faire étudier Goethe ou Voltaire dans les quartiers difficiles. Autre exemple : les élèves de Sciences Po sélectionnées dans certaines ZEP d’Ile de France (uniquement) ne passent pas le concours d’entrée général mais sont sélectionnés sur dossier. L’égalité des chances c’est permettre aux plus défavorisés d’arriver au même niveau que les plus favorisés et non pas d’adapter les programmes scolaires ou les conditions d’entrée aux grandes écoles.

                      Sur l’Europe. Je pense qu’il faudrait faire le point avec le peuple français et pourquoi pas l’ensemble des peuples européens en utilisant le référendum et en posant une question claire : « Acceptez-vous que la France (ou l’Allemagne, l’Italie...etc.) transfère sa souveraineté économique et monétaire ainsi que territoriale à l’Union européenne ? ». C’est déjà le contenu de l’article 88-2 de la Constitution française. C’est donc un retour en arrière ? Oui, parfaitement. Mais cela risque de tuer l’idée européenne ? Non, car pour faire l’Europe, il faut des hommes.


                    • snoopy86 (---.---.47.238) 4 avril 2007 22:47

                      @ l’auteur

                      excellent article, courageux, lucide, complétement à contre-courant de la pensée unique.

                      persistez, nous sommes nombreux à penser ce que vous exposez brillamment, les soutiens ne vous manqueront pas.


                      • moebius (---.---.217.95) 4 avril 2007 23:14

                        Le Fn c’est la France des collabos. Le racisme et l’anti sémitisme font ils aussi parti de l’identité française ?


                        • moebius se gausse (---.---.217.95) 4 avril 2007 23:53

                          Mais qu’est ce la « véritable identité française » ? Nous attentons des éclaircissements sur ce point du futur ministére de l’identité nationale .Quels seront les critéres exclusives et grotesques d’affiliation. Verra t’on la création d’une brigade des gardiens de la nations chargé du respects de ces normes identitaires ?... Flattes cons que tout celà ! « La réelle identité française » quand on entend des conneries comme ça ! Mooosieur on est pas peu fier d’etre frrrançais et on en agite son petit drapeau tricolore tout frétillant d’aise, et ça vous restaure l’orgeuil, Mooosieur ! (pas vrai mesdames) Vive la Frrance et mangeons nos fromages par la racine et buvons du p’tit lait. Sur ce, républicains et nationalistes meme combat crispé, meme enflure réactionnaire, meme réference à une communauté nationale harmonieuse et idyllique et meme oubli du quotidien, du contingent, des luttes sociales et du progrés, Harmonie vous avez dit ? imbécile heureux !


                        • (---.---.136.181) 5 avril 2007 13:39

                          « L’expression « en France » s’entend du territoire métropolitain, des départements et des collectivités d’outre-mer ainsi que de la Nouvelle-Calédonie et des Terres australes et antarctiques françaises. » Code civil, article 17-4, loi 2003-1119 du 26 novembre 2003.

                          « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. » Code de l’urbanisme, article L. 110, loi 83-8 du 7 janvier 1983.

                          « Le concept juridique de « peuple français » a valeur constitutionnelle. » Conseil constitutionnel, décision 91-290 DC du 9 mai 1991.

                          « La langue de la République est le français. » Constitution de 1958, article 2, révision de juin 1992.


                        • pinson (---.---.13.90) 5 avril 2007 18:56

                          @ Moebius

                          « Le racisme et l’antisémitisme font-ils partie de l’identité française ? »

                          Pas plus que la haine de soi et le mépris de vos compatriotes dont vous faites preuve. En matière de haine sectaire, vous en connaissez un rayon.


                        • Alex 5 avril 2007 05:52

                          Alain C., votre question est : « Au-delà, que suggérez-vous concrètement pour réhabiliter l’identité nationale française ET relancer l’indispensable Union européenne ? ». J’y ai en partie répondu dans mon article mais j’accepte volontiers de préciser ma pensée.

                          J’ai le sentiment que le bon sens populaire a été lucide face aux déclarations de Mme Royal sur la Marseillaise ou le drapeau national. En effet, on ne réhabilite pas une identité nationale « à coups de formules incantatoires ». De plus, certains affirment que l’identité nationale n’est pas un concept à remplir mais qu’il serait déjà « plein » : liberté, égalité, fraternité constitueraient l’identité de la France. Oui, très bien, et je pourrais même ajouter : la démocratie, la République, l’Etat de droit, la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais on sent bien que le problème n’est plus de proclamer les valeurs de la France mais d’arriver à ce que ces mêmes valeurs soient effectivement partagées par tous les citoyens français et, surtout, qu’elles donnent l’envie de vivre ensemble. Un service civique obligatoire permettrait aux jeunes (18-25 ans) de se rencontrer, de parler et d’échanger afin que les différences ethniques, culturelles, économiques, sexuelles, ou que sais-je encore, cessent de coexister, même pacifiquement, mais se découvrent et s’acceptent les unes et les autres. D’autre part, comme je l’envisage dans mon article, il faut que l’école joue de nouveau son rôle de promotion sociale. La politique de « discrimination positive » envers les territoires les plus difficiles est une nécessité mais son application ne doit pas conduire à un nivellement par le bas. Il y a des profs de lettres, par exemple, qui se refusent à faire étudier Goethe ou Voltaire dans les quartiers difficiles. Autre exemple : les élèves de Sciences Po sélectionnées dans certaines ZEP d’Ile de France (uniquement) ne passent pas le concours d’entrée général mais sont sélectionnés sur dossier. L’égalité des chances c’est permettre aux plus défavorisés d’arriver au même niveau que les plus favorisés et non pas d’adapter les programmes scolaires ou les conditions d’entrée aux grandes écoles.

                          Sur l’Europe. Je pense qu’il faudrait faire le point avec le peuple français et pourquoi pas l’ensemble des peuples européens en utilisant le référendum et en posant une question claire : « Acceptez-vous que la France (ou l’Allemagne, l’Italie...etc.) transfère sa souveraineté économique et monétaire ainsi que territoriale à l’Union européenne ? ». C’est déjà le contenu de l’article 88-2 de la Constitution française. C’est donc un retour en arrière ? Oui, parfaitement. Mais cela risque de tuer l’idée européenne ? Non, car pour faire l’Europe, il faut des hommes.


                          • tigron (---.---.111.121) 5 avril 2007 06:35

                            article interessant ! mais on voit que l’auteur est visiblement, l’idiot utile du système, en colportant une mauvaise image du front national et continuant de ce fait à le diaboliser.

                            Le seul homme honnête est courageux durant toute sa vie et qui a le mérite et la stature d’être président de la république, c’est JM Le Pen !!

                            Il n’y a qu’a lire son programme pour s’en convaincre.

                            Vive JM Le Pen !! un français qui reste debout façe à l’adversité.


                            • (---.---.111.121) 5 avril 2007 17:30

                              pour réhabiliter l’identité Française, il n’y a qu’une seule issue. Votez JM Le Pen !!


                            • (---.---.38.189) 5 avril 2007 07:43

                              Pourquoi les partis républicains ont-ils délaissé le thème de l’identité nationale ?

                              Tout simplement parcequ’ils ont besoin de troquer l’indépendance et la souveraineté de la France contre un ramassis de voix supplémentaires dont ils ont besoin pour se maintenir dans la course.


                              • pinson (---.---.13.90) 5 avril 2007 13:30

                                Pourquoi les partis républicains ont-ils délaissé l’identité nationale ? ... Parce qu’ils sont républicains, justement.

                                Et rien que républicains. Et que la république, ça ne fait pas une identité. C’est un ordre, un système, une structure , des principes qui en valent d’autres. Mais rien de plus.

                                L’identité nationale, c’est des siècles d’histoire. Des générations de travailleurs et de soldats. Des saints , des savants, des poètes, des musiciens. Des rois, des empereurs et des révolutionnaires. Ce sont des palais, des cathédrales et des paysages. Des champs façonnés par le labeur séculaire de millions de paysans. Des traditions et des progrès techniques.

                                Et pour nous, l’identité nationale, ça s’appelle la France.

                                Quand j’entends par exemple ce pauvre Bayrou- lequel, agrégé de lettres et auteur paraît-il d’un ouvrage sur Henri IV, devrait quand même être moins ignorant que cela - dire que « l’identité nationale, c’est liberté, égalité, fraternité », comment ne voit-il pas que cette formule - belle mais parfaitement abstraite - pourrait aussi bien être la devise de la Suisse, du Kamtchatka ou de la Patagonie du Sud ?

                                Si on le suit bien, son cher HenriIV, antérieur de près de deux siècles à cette devise, ne relève donc pas de l’identité nationale ?

                                Non, désolé, c’est Barrès qui avait raison. L’identité nationale, c’est « la terre et les morts ».

                                Et c’est valable pour toutes les nations. Et ça n’a rien de passéiste, parce qu’une nation qui nie cela est incapable de se projeter dans l’avenir.

                                En France nous le constatons tous les jours.


                              • masuyer masuyer 1er mai 2007 15:20

                                « Oui, très bien, et je pourrais même ajouter : la démocratie, la République, l’Etat de droit, la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes ». Pour relativiser un peu le propos, je renvoie à cette page http://www.ipu.org/wmn-f/classif.htm Pour résumer sur un total de 153 pays la France est 88ème en pourcentage de femmes parlementaires. En tête du classement le Rwanda et devant la France des pays comme le Pakistan ou le Bengladesh. A méditer avant de faire la leçon


                                • illana31 3 février 2008 00:12

                                  Bonjour,

                                  Je me permet d’intervenir dans cet espace de commentaires car il n’y a apparemment aucun moyen de contact privé.

                                  Je suis étudiante en Master de communication à Marne-la Vallée et je réalise un mémoire ayant pour thème le journalisme sur Internet. Je me pose notamment la question de la représentation que le internautes-journalistes se font d’eux-mêmes. De la place, du rôle qu’il s’octroie au sein de la profession journalistique.

                                   Si vous êtes disponible pour un entretien, contactez-moi sur ma messagerie [email protected]

                                  Merci par avance

                                  Illana Attali

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