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Accueil du site > Tribune Libre > Quand la Droite réinvente la lutte des classes

Quand la Droite réinvente la lutte des classes

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy comme président de la République française avec 53% des voix, l’Hexagone vit un bouleversement économique, politique et social. Sous couvert de "réformes", le gouvernement emmené par François Fillon met en place des mesures dictées par le Traité de Maastricht. Si ces transformations s’avèrent sans doute inéluctables après l’adoption par la France du Traité européen (avec à peine plus de 50% des voix), et si Ségolène Royal aurait certainement dû en faire de même, la méthode employée par le gouvernement actuel laisse augurer des succès politiques pour les adeptes du "Grand soir", seuls opposants à la "dictature du Grand Capital"...

Officiellement, le Parti Communiste Français a abandonné la "Dictature du prolétariat" en 1976. En 2003, la Ligue Communiste Révolutionnaire l’a imité. La "lutte des classes", autre pilier inébranlable du marxisme, n’a jamais été réellement remise en cause et semble même devenue un objectif majeur du gouvernement de François Fillon. Un sacré paradoxe...Si les gouvernements de droite précédents (de Gaulle, Giscard, Chirac) ont aussi orienté la société française vers plus de Capital et moins de Social, la méthode employée depuis l’élection de Nicolas Sarkozy semble vouloir provoquer cet affrontement sociétal entre ceux qui produisent et ceux qui possèdent.

Habituellement, les évolutions faisaient la part belle à la négociation, le "rapport de forces" se résumant à une lutte des classes molles. Les manifestants finissaient toujours par faire entendre leur voix et chaque partie syndicale parvenait à un accord satisfaisant tout le monde. L’Etat corrigeait le tir par un remaniement ministériel, des aménagements de çi de là mais tout rentrait dans l’ordre, chaque partie ayant le sentiment d’avoir "gagné quelque chose". Une vision très asiatique des rapports humains où il ne faut jamais humilier l’adversaire, toujours lui laisser la possibilité de se retirer dignement, sans perdre la face. Sinon on s’expose à une vengeance proportionnée à l’humiliation ressentie (voir les Accords de Munich et leurs conséquences...).

La confrontation se fait dans la violence

Avec Nicolas Sarkozy, la confrontation se fait dans la violence. Comme ministre déjà, puis président, il se dégage de cette personnalité sans doute brillante ce sentiment gênant de traîner un manque de confiance en soi maladif. Son épouse précédente, par sa force de caractère, parvenait justement à juguler et contre-balancer cette indisposition ce qui explique ses succès alors. Un psychologue recèlerait certainement chez M. Sarkozy cette confrontation "phallique" propre aux hommes et qui les voit toujours se mesurer les uns les autres.

Les dernières dispositions du gouvernement concernant le temps de travail sont inquiétantes par le manque de négociation, d’ouverture à l’autre, d’écoute et donc de compréhension qu’elles sous-entendent. Que s’est-il passé ? L’Etat a demandé aux syndicats de salariés et de dirigeants de se mettre d’accord et aboutir, de manière adulte et responsable, à un texte et des mesures satisfaisant tout le monde. Ils ont discuté, ont approuvé et amendé mais au final l’Etat ne retiendra pas le fruit de leur travail ; il impose le sien.

Lors des discussion de 1936, puis des vrais accords de Grenelle en 1968, c’est cette communication entre les trois parties : Etat, patronat, travailleurs, qui a abouti à des avantages acquis permettant d’améliorer les conditions des uns et des autres et de mettre fin à des pratiques peu reluisantes dans le monde du travail. C’est même l’Etat qui, en 1936, a avancé l’idée des congés payés alors que ni la CGT et les autres centrales, ni le patronat n’étaient demandeurs...il y avait du gagnant-gagnant où on ne sent aujourd’hui que du gagnant-perdant.

Des propositions de lois prêtes avant son élection

Préparant depuis plusieurs mois son élection, Nicolas Sarkozy avait déjà fait préparer les propositions de lois qui tombent sur l’Assemblée comme des pluies diluviennes. Un cabinet restreint de proches aujourd’hui dans les ors du pouvoir avaient ainsi tout prévu pour "réformer" la France. Il n’est donc pas étonnant que M. Sarkozy et son aéropage refusent de prendre en compte ceux auxquels ces projets de lois s’adressent.

La danger est important de voir alors les positions se radicaliser. Même des tenants du capitalisme et de la Droite estiment que "ça va mal finir". On est en droit de se demander si Nicolas Sarkozy n’est pas en train de réveiller le marxisme le plus radical en utilisant un tel procédé. La côte de popularité de la LCR n’a jamais été aussi élevée. Les dernières décisions de son congrès lui permettent d’ouvrir son audience en rompant avec l’image -et le fonctionnement- sectaires qui étaient siens. D’autant que le Parti Communiste Français ne rencontre plus aucun écho dans la population.

Nicolas Sarkozy comme Lord Farquaad

En refusant d’entendre les voix discordantes, d’accepter d’écouter l’Autre, de revenir sur certaines de ces certitudes, Nicolas Sarkozy ne réforme pas, il impose. Tel Lord Farquaad de Shrek dont il partage certains attributs, Nicolas Sarkozy est engoncé dans une stature de "dur". Sans doute une jeunesse privée de l’image d’un père qui a fui la libération de la Hongrie fasciste par l’Armée Rouge ; d’un père volage et peu chaleureux a-t-elle eut une incidence importante sur ce "trois fois marié". Quoiqu’il en soit, les arrogances et les intransigeances de son comportement, même si elles doivent sauver la France, exposent celle-ci à la rupture sociale. Car la violence engendre la violence, et l’absence de communication créé les incompréhensions, donc les malaises, donc les comportements suicidaires, donc la mort.

Qu’est-ce que la "Lutte des classes" selon son inventeur Karl Marx, qui rappelons-le n’a jamais travaillé de sa vie ? C’est la possibilité pour les exploités -les travailleurs- de renverser les exploiteurs -les patrons- pour mettre fin aux classes sociales. Voici dans l’absolu ce à quoi doit aboutir la lutte des classes. En opposant ainsi des intérêts qui pourraient être convergents et aboutir sur des mesures intelligibles par le plus grand nombre, Nicolas Sarkozy s’expose à de graves conflits.

La bonne tenue d’une société est due à sa bourgeoisie qui sert de tampon entre les plus riches et les plus pauvres. Les premiers ne veulent pas le devenir, les autres rêvent de l’être et ce rêve est accessible. Au Bresil, le président Lula s’échine à créer cette bourgeoisie, ces classes intermédiaires pour justement permettre d’implanter la stabilité. Les nations sans bourgeoisie n’ont pas d’avenir... or, le coût de la vie et les mesures envisagées par le gouvernement vont déliter cette bourgeoisie dont les membres les moins proches des "riches" voient leur pouvoir d’achat flirter avec les catégories les plus pauvres. Les nouveaux consommateurs des supermarchés discounts -on notera au passage que le Carrefour du XVIe arrondissement se targue d’être le moins cher de France dans un quartier huppé de Paris- ou qui achètent la Logan sont justement cette petite bourgeoisie dont le porte-monnaie se vide. En liquidant ces classes sociales, l’Etat va accentuer le fossé entre plus riches et plus pauvres et créer des conflits, des luttes de classes dont les conséquences peuvent être tragiques.

Même le patronat a compris le danger de réveiller une Lutte des classes que l’on pensait révolue, terminée, reléguée dans les poubelles de l’histoire. Le gouvernement semble vouloir en soulever le couvercle et accepter que s’en dégage des odeurs nauséabondes. L’espérance, plus lente à réagir, risque de ne jamais en sortir et Nicolas Sarkozy prend le risque de s’acoquiner avec une autre muse que celle qui le détend à l’Elysée avec sa guitare...


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107 réactions à cet article    


  • Elysium Elysium 31 mai 2008 14:14

    Je suis d’accord avec vous que Sarkozy joue avec le feu. Et pas seulement avec ce que vous avez relevé.

    Il y a aussi ce risque énorme que le centre gauche représenté par S. Royal et B.Delanoë s’anéantisse dans une guerre civile fratricide, largement alimentée par un puissant soutien médiatique venant de la droite. C’est d’autant plus regrettable que la logique participative de Ségolène Royal comporte le potentiel inédit d’une intégration positive, dynamique (et non, juste fiscaliste ou légalement limitative) d’innombrables personnes, d’entreprises et et de l’économie aux objectifs de toute la communauté.

    J’ai la conviction que "diviser pour régner" soit la devise de Sarkozy. Après le centre de Bayrou, c’est maintenant au tour de la destruction du centre gauche. En 2012, il ne fera qu’une bouchée de ce qui restera du courant de Delanoë, amputé des innombrables soutiens de Ségolène Royal.

    Le risque énorme que prend l’économie, en laissant opérer cette destruction du centre gauche, est que si Sarkozy échoue dans ses réformes, la France pourrait se réveiller en 2012 avec un gouvernement d’extrême-gauche. El là, ils apprendront ce qu’est la dictature du prolétariat !

     


    • sisyphe sisyphe 31 mai 2008 15:23

      Bonne analyse.

      Effectivement, la "droite décomplexée" de, non seulement Sarkozy, mais également de sa garde rapprochée (Hortefeux, Fillon, Bertrand, Dati, etc...) cherche manifestement à profiter de sa toute-puissance (présidence de la république, assemblée, sénat), pour imposer à la hussarde toutes les mesures les plus anti-sociales, de façon à rendre le cours des choses irréversibles. Ils vont même plus loin que les desiderata du Medef, en provoquant un affrontement dont ils pensent sortir largement vainqueurs ; l’opposition étant divisée plus que jamais.

      A rapprocher de l’analyse de Naomi Klein, sur les préceptes appliqués de Milton Friedman, profitant d’un "choc", pour imposer tout un ensemble de mesures ultra-libérales, et supprimer tous les acquis sociaux, sous couvert de la formule magique de "réformes"....

      Ca va marcher tant que les français, le moral plus dans les chaussettes que jamais, et plus que jamais pessimistes sur l’avenir, font profil bas, en pensant éviter le pire.

      Il suffit pourtant d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres : espérons qu’elle vienne d’une mobilisation générale, initiée par les syndicats, et les associations de citoyens.

      Plutôt un embrasement général que cette mise au pas concoctée par les pires forces de la réaction.

      Aux armes, citoyens !

       


      • perlin 1er juin 2008 05:06

        @ hihihi : bien vu


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 09:01

        Sisyphe révoloutionnaire en pot de chambre ....

         

        Caramba , viva quoi déjà  ?


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 2 juin 2008 02:15

        Je pense que la logique économique mène à un nouveau clivage, qui oppose non plus la Gauche et la Droite, mais plutot ceux qui pensent changement à ceux qui privilégient la sécurité du statu quo. Travailleurs au sens traditionnels ont donc cause commune avec les entrepreneurs, contre les capitalistes traditionnels et les rentiers. Ce sont ces deniers qui ont porté Sarkozy au pouvoir. parce que les travailleurs n’ont pas encore compris qu’ils sont inéluctablement à devenir des entrepreneurs et que ce n’est pas la sécurité d’emploi mais la sécurité du revenu qu’il faut garantir

        ( Ne déchirez pas vos vêtements sans avoir lu le lien !

         

        Pierre JC Allard


      • jaja jaja 31 mai 2008 15:25

        La dictature du prolétariat s’est transformée en URSS en dictature contre le prolétariat tout en liquidant les vieux Bolchéviks, ces "révolutionnaires professionnels" si chers à Lénine... Le tout au profit dela nouvelle classe, cette oligarchie exploiteuse "soviétique" parvenue au pouvoir... (qui ne comprenait à sa tête que des éléments étrangers à la classe ouvrière et aux travaux manuels)...

        L’échelle des salaires en URSS était colossale et imaginer un pays où régnait l’égalité salariale c’est se faire des illusions n’ayant rien à voir avec la réalité... Les plus hauts dirigeants (Ceux photographiés lors des parades au mausolée de Lénine) vivant d’ailleurs comme des milliardaires...

        Marx, contrairement à ce qu’écrit l’auteur, n’a pas inventé la lutte des classes mais a voulu en faire le moteur de l’histoire. Était-ce au profit du prolétariat comme l’annonce la théorie marxiste ?

        Il faut savoir que la thèse de Marx sur la paupérisation absolue a convaincue une grande partie de l’intelligentsia au XIXème siècle. Cette dernière, à l’époque, imaginait alors que le développement fantastique du capitalisme allait la transformer, elle aussi, en prolétaires rivés à la machine du matin jusqu’au soir. C’est pourquoi elle soutint le marxisme et chercha à gagner à sa cause et à ses objectifs propres la grande masse du peuple.

        Les sans-culottes avaient déja été trompés, en 1789, par leurs faux amis de la bourgeoisie qui se cachaient dans les plis du drapeau tricolore...

        Les prolétaires le furent à nouveau en 1830 et 1848 tant toute révolution, même bourgeoise, ne peut se faire sans le petit peuple...

        Les Bolchéviks, dès 1919, après avoir promis l’égalité et la démocratie, supprimèrent les soviets, ces conseils populaires, pour leur substituer le parti unique sans droit de tendance et instaurèrent la dictature de la nouvelle classe (que certains appellent bureaucratie)... Cette dernière dans sa composition sociale regroupant des intellectuels et des éléments déclassés de la vieille socité bourgeoise.

        Ceux de la vieille garde bolchévique qui n’avaient pas compris quel était le but réel de cette "révolution" et au profit de qui, furent liquidés. La nouvelle classe instaura son capitalisme d’État, où les usines et les terres étaient soi-disant aux mains des travailleurs, tandis qu’elle était de fait l’unique détentrice des fruits du travail de l’ensemble de la population Russe, restée sous le joug...

        Rien à voir avec une authentique révolution ouvrière et populaire dont le but est l’égale répartition des richesses produites entre toutes et tous...

         De tous temps les travailleurs se sont battus pour l’élévation de leurs salaires à eux par rapport à toutes les autres couches de la société bourgeoise. Ce n’est que la Révolution qui pourra leur apporter l’égalité, début de la disparition des classes sociales...


        • Mr Mimose Mr Mimose 31 mai 2008 19:12

          Je te plusse jaja, tout à fait d’accord avec ton analyse.


        • katalizeur 31 mai 2008 19:14

          @ jaja

          je vous plus

          rien a refuter :

          Les révolutions sont lancées par des fous, accomplies par des héros, mais ce sont les lâches qui en héritent.

          desolé je ne sais pas qui est l’auteur


        • moi4 31 mai 2008 20:08

          Bonsoir,

          La phrase est de Naghib Mafouz...superbe d’ailleurs, tout y est dit.

          Merci de nous l’avoir offerte...


        • liliette 31 mai 2008 21:38

          jaja je vous met un plus et je vois que je ne suis pas seule.....mais votre "score" ne s’en ressent pas pourtant personne ne vous réfute je ne comprend pas.....ou plutot si je crois comprendre !


        • marc 31 mai 2008 22:24

          jaja

          du juste et du n’importe quoi la dedans. De plus ça ne répond pas à l’article.

          ""La nouvelle classe instaura son capitalisme d’État, où les usines et les terres étaient soi-disant aux mains des travailleurs, tandis qu’elle était de fait l’unique détentrice des fruits du travail de l’ensemble de la population Russe, restée sous le joug..."

          Typique du n’importe quoi. Nouvelle classe sociale ? qu’est-ce que c’est que ça ?

          Capitalisme d’état ? qu’est-ce que c’est que ça ?

          unique détentrice du fruit du travail ? de quoi parlez-vous ? d’une datcha et de deux ou trois voitures de luxe ?

          dans capitalisme il y a capital. Il était où ? Le problème de l’URSS et des autres pays c’est la ruine due aux dépenses militaires imposées par l’occident plus riche ; c’était aussi le manque de démocratie vraiment populaire ( c’est la seule partie qui fait un sens quelconque dans votre "exposé") autorisant la montée au sommet de l’état d’opportunistesavides de pouvoir et de quelques bribes de richesse du genre Yeltsine, qui se sont empressés de détruire tout ce qu’ils ont pu et de rétablir le capitalisme, le vrai, le seul.

           

           


        • jaja jaja 31 mai 2008 15:31

          Déja moinssé... J’aurai préféré une réfutation argumentée


          • masuyer masuyer 31 mai 2008 17:36

            Salut Jaja,

            je te plusse, c’est rare de voir queulqu’un qui parle du concept de lutte des classes en en ayant la compréhension. Ainsi que de la perpétuation d’une société de classe dans l’URSS ou autres pays adeptes du "socialisme réel".

            Je ne pense pas que tu seras réfuté.

            Moinssé par contre....


          • jaja jaja 31 mai 2008 18:18

            Merci à toi Masuyer,

            Etre moinssé est sans importance mais être réfuté permet de revenir à la charge... Ce qui est mieux...


          • jaja jaja 31 mai 2008 18:25

            @ lerma Si pour vous les 35h Aubry sont une avancée sociale....

            Je fais 35H et ça me suffit....

            La semaine je travaille (pas le temps de poster sur Avox en permanence comme vous, de lire, peu de temps pour participer aux activités citoyennes etc...)

            Heureusement qu’il y a les RTT...


          • Bof 31 mai 2008 16:33

            DROITE, Gauche...que peuvent faire les dirigeants d’un pays ruiné ? Monsieur Hollande nous a , avec courage, décrit notre situation : " La france est un pays sans le sous" ...à partir de là que peut-on faire en étant à la tête d’un pays pareil ? Il faut ’tenir’ et jusqu’à ce jour, c’est ce que nos dirigeants tentent de faire. Votre titre est absurde et irréfléchi me semble-t-il car nous avons chassé nos riches nous apprennent nos voisins . Ils sont alignés le lond de leurs rues à "SDF" soit pour eux à personnes Sans Difficultés Financières comme en Belgique. Ils y sont arrivés avec leurs sous et leurs usines et ne dépensent rien dans ces pays. MAIS alors, en France , nous restons seuls et entre nous ! comment faire la lutte des classes ? au contraire, il faudrait mettre au travail nos spéculateurs de diplomes qui sont enfermés dans des bureaux n’attendant que la fin de la semaine et surtout en évitant toute responsabilité qui pourrait avoir alors de facheuses conséquences sur leur avenir . Ils ont en effet compris qu’il y a peu de chose à faire pour nous améliorer sauf à nous mettre au travail ...mais, là est une autre histoire ! Pourtant, avec tous leurs diplômes et compétances...je crois que l’on pourrait remonter la pente avec tous les moyens que possede la France.


            • sisyphe sisyphe 31 mai 2008 16:51

              Invoquer Hollande et les "spéculateurs de diplomes" pour justifier la politique la plus réac jamais mise en oeuvre dans ce pays, par la droite la plus aux ordres des forces financières, il fallait oser !

              Bof l’a fait !

               


            • Bof 31 mai 2008 22:45

              @sisyphe : Je ne justifie pas la politique ; j’ai entendu les commentaires des suites des erreurs du peuple d’Argentine et je ne voudrai pas que mes compatriotes et moi-même du reste connaissions ce triste sort. J’ai connu également et suivi certaines familles surendettés comme on dit et leurs confidences ...se mettre à poil devant ces bureaux serait moins dégradant et pourtant nombre de ces gens essaient de trouver des solutions pour les sortir de ce cauchemar et il en faut des détails sur leurs prétendues erreurs de gestion . Je supposse que pour les peuples, c’est pire ...avec les mises à l’écart comme nous commençons à l’être en France. Il faut entendre les commentaires de nos amis et voisins ! Les railleries sont moins cachées déjà car peut être plus vraies ? Je me permet de vous écrire ceci car tout vient au départ de ma comprehension de notre mondialisation que je crois effective et irrévocable et donc notre lutte des classes entre petits Français et très très riches Français (les seuls qui puissent payer les impôts sans problème et donc qui restent) me semble bien mesquine car au bout...il ne pourra rien y avoir pour nous. De plus, ceci nous éloigne bien d’ espoir de plus justes relations entre nous !...alors...je pense que ce gouvernement comme les autres essaient de nous faire travailler pour nous en sortir et rattraper l’argent perdu par les nationalisations trop hatives car sans responsables convenables.


            • Kassandra Kassandra 31 mai 2008 17:18

              Très juste c’est la lutte des classes à l’envers, c’est à dire que c’est la classe dirigeante,possédante ou bourgeoise comme vous le voulez, qui a pour but de continuer à s’enrichir encore plus et pour cela n’hésitera pas à tout détruire, sécu, avantages sociaux, et tout les services public en les (bradant) privatisant.

              Ils n’hésitent pas pour celà à piocher dans la poche des pauvres, tout en les criminalisant c’est à dire à les rendre coupables de tout les maux, escroqueries à la sécu, à la CAF. Avec l’aide de Tf1et de JP Pernaud (qui lui est un scandale à lui tout seul).

              Sarkozy a été mis ou il est pour servir ce but. C’est ce qu’il appelle les réformes et aussi la droite décomplexée, pourquoi s’en cacher, de toute façon il y a tellement de benêts naïfs qui n’y voient que du feu. Il y a aussi la stigmatisation des étrangers bien sûr, car les français adopte facilement l’idée que tout est de la faute des étrangers si tout va de mal en pis.


              • Mr Mimose Mr Mimose 31 mai 2008 19:15

                Je vous plusse aussi belle cassandra !

                 


              • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 1er juin 2008 00:00

                Mimosa vas jouer plus loin, tu m’indisposes...


              • Jean Lasson 31 mai 2008 17:48

                @ l’auteur,

                Je suis d’accord avec ce que vous écrivez - votre portrait psychologique de Sarkozy est sûrement fidèle - avec quelques différences concernant la mécanique des classes en cours.

                D’abord, je suis en désaccord avec l’acception que vous donnez au terme de bourgeoisie. Ce que vous décrivez sous ce terme est en fait la classe moyenne, laquelle est une partie du prolétariat (l’ensemble des gens qui vivent de leur travail et non de leur capital). La bourgeoisie, ce sont les Bouygues, Lagardère, Pinault, Arnault, Bolloré, etc.

                Ensuite, la violence de l’agression patronale (Sarkozy et les médias ne sont que les valets serviles du Medef et du CAC40) est telle qu’il faut la qualifier de meurtrière. Nous ne sommes plus dans une "lutte de classes molle", comme vous le notez justement, mais bien dans une guerre de classes. Cette guerre, nous ne l’avons pas voulue, elle nous est imposée et il nous faut donc la faire pour ne pas être écrasés, liquidés. Et même si nous la perdons, il nous faut quand même la faire pour au moins ne pas nous mépriser, à nos propres yeux et à ceux de nos enfants.

                Aujourd’hui, je n’ai réellement espoir que dans l’agression de trop, celle qui fédèrera les mouvements en une grève générale illimitée. A coup sûr, nous serons écrasés si nous ne devenons pas aussi durs que l’ennemi qui nous attaque. Mais si nous gagnons, j’espère que saurons être impitoyables avec les représentants de cette classe arrogante et violente qui, au final, veut notre mort.

                 

                 


                • moi4 31 mai 2008 18:22

                  Bonsoir,

                  Merci pour votre contribution...dans mon esprit, effectivement la "bourgeoisie" actuelle est la classe moyenne. Et les Lagardère and Co sont plutôt la "grande bourgeoisie". J’avoue que ce n’est peut-être pas marxismement ou sociologiquement exact...mais je voulais montrer que je pense que nous au bord d’un déchirement du tissu sociétal de la République. c’est d’ailleurs la prochaine étape dans la "réforme" : la fin de la République. Le désengagement de l’Etat dans certains domaines, la "décentralisation" et ce débat sur la fin des département me laisse penser qu’on va vers une fédéralisation de la France avec des région qui deviendrons autonomes...c’est d’ailleurs inscrit dans les traités européens...L’identité européenne va supplanter les identités nationales. D’un côté je trouve cela magnifique après tant de déchirements et de guerres, de l’autre je me dis que ça va déboucher sur des déchirures...le problème est qu’on a le sentiment que les concessions ne se fait que dans un sens, que vers un seul endroit : le haut de la pyramide...

                  A bientôt.


                • katalizeur 31 mai 2008 18:24

                  lutte ,lutte molle ou guerre de classe pourquoi faire ?

                  le systeme est bien verolé ; si tu gueules un peu , c’est le PS rapplique

                   si tu votes contre, le PS saute sur l’occase pour prendre ta voix comme vote d’adhesion

                   si tu ne votes pas tu l’as quand meme dans le baba

                   si tu batailles dans la rue ,tu deviens un terroriste

                  que faire ?

                   


                • Jean Lasson 31 mai 2008 19:01

                  @katalizeur,

                  Il est vrai que nous ne sommes pas aidés ! Trahison du PS, des syndicats (au minimum de la CFDT, mais je m’interroge aussi sur FO et la CGT), des médias inféodés, de la plupart (toutes ?) des institutions...

                  Il reste cependant la rue, en masse et en passant par dessus les syndicats, par exemple par une "coordination". Dans ce cas, il faudra s’attendre à des provocations et de la violence physique. Mais la révolution n’est pas un dîner de gala...

                  La vraie question est donc : la prise de conscience est-elle suffisamment large pour y arriver et nos compatriotes en auront-ils le courage ? Pas encore, je crois. Sans doute ne sommes-nous pas descendus assez bas...

                   


                • Mr Mimose Mr Mimose 31 mai 2008 19:18

                  Mr Lasson, je suis carrément sous le charme, on dirait du moi, mais en mieux !


                • perlin 1er juin 2008 05:37

                  @ jean lasson

                  La bourgeoisie est la classe qui a plus à perdre qu’à gagner dans une révolution prolétarienne. Cela fait beaucoup de monde en réalité.

                  Les progrès sociaux accumulés depuis le XIXè ont fait que la classe non possédante s’est réduite considérablement. Par possédant, il faut entendre tous ceux qui ont un bien durable à défendre, y compris une partie des prolétaires. Tout espoir du grand soir est ainsi anesthésié dans l’oeuf.

                  Les faits sont têtus et même si l’on ne veut pas voir la réalité du monde extérieur, elle s’impose à nous.

                  Voilà pourquoi malgré une cote de popularité lamentable du président, les français soutiennent majoritairement les réformes en cours, car une majorité a compris que nous ne pouvions plus continuer à vivre comme si les autres n’existaient pas.

                  Désolé de casser votre rêve de guerre des classes.


                • Jean Lasson 1er juin 2008 08:16

                  @ perlin,

                  La bourgeoisie est la classe qui a plus à perdre qu’à gagner dans une révolution prolétarienne. Cela fait beaucoup de monde en réalité.

                  Les progrès sociaux accumulés depuis le XIXè ont fait que la classe non possédante s’est réduite considérablement. Par possédant, il faut entendre tous ceux qui ont un bien durable à défendre, y compris une partie des prolétaires. Tout espoir du grand soir est ainsi anesthésié dans l’oeuf.

                  Nous ne sommes pas d’accord sur la définition de la bourgeoisie. Vous parlez sans doute de tous les propriétaires d’une maison ou d’un appartement, qui considèrent qu’ils ont quelque chose à perdre ? Ils ne possèdent pas de moyens de production, ce ne sont donc pas des bourgeois. Mais il est vrai que certains, trop nombreux, se fantasment comme des bourgeois. Ces personnes sont plutôt âgées et ce sont elles qui ont fait élire Sarkozy. Seulement, leur conscience va probablement s’éveiller quand ils seront contraints d’aider leurs enfants qui sombrent dans la pauvreté, ce qui arrive de plus en plus souvent.

                  Voilà pourquoi [...] les français soutiennent majoritairement les réformes en cours, car une majorité a compris que nous ne pouvions plus continuer à vivre comme si les autres n’existaient pas.

                  Cette affirmation me semble gratuite, car non démontrée. Etes-vous bien sûr que "les français" soutiennent les réformes en cours ? J’ai l’impression du contraire et ce ne sont pas les sondages qui pourraient nous renseigner (quel est le métier de Parisot ? Qui a créé OpinionWay ?)

                  Désolé de casser votre rêve de guerre des classes.

                  Il ne s’agit pas d’un rêve, hélas, mais d’une douloureuse réalité. J’aurais préféré vivre en paix. Mais la guerre des classes est là et elle nous est imposée. Mon rêve est que cette guerre ne soit pas perdue, car il y va tout simplement de la vie du plus grand nombre. Mon rêve est que le prolétariat, dont la classe moyenne, retrouve enfin une conscience de classe. Sarkozy et ses contre-réformes réactionnaires vont nous y aider. Il opère une régression sociale sans précédent qui nous ramène au XIXe siècle.

                   


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 08:34

                  Que faire ? 

                   

                  L’ amour à ta nana ,  c ’est plein de bo,heur ...


                • tvargentine.com lerma 31 mai 2008 18:13

                  Encore un article primaire du TSS,qui ne prend pas la mesure des besoins de réformes que les français ont exprimé en élisant DEMOCRATIQUEMENT aux éléctions presidentielles ,un homme sur un projet de société : Nicolas SARKOZY

                  Si pour vous les 35h Aubry sont une avancée sociale c’est que vous ne devez pas travailler dans le secteur privée ou peut etre n’avez vous jamais travaillé en tant que fils à papa.

                  Vous écrivez une bétise par "Avec Nicolas Sarkozy, la confrontation se fait dans la violence."

                  Je n’ai pas connu un mois de MAI aussi calme que ceux de 2007 et 2008 ,rien a voir un scénario à MAI68 !

                  Vous parlez des syndicats sans connaitre l’histoire de ces syndicats et de leur financement douteux

                  Regardons EADS et regardons comment des syndicats modernes comme en ALLEMAGNE pratiquent la co-gestion pour voir qu’en ALLEMAGNE aucunes usines EADS ne va fermer

                  Ce n’est pas le cas avec les syndicats français accrochés à un discours déconnecté d’une réalité économique


                  • moi4 31 mai 2008 18:25

                    Bonsoir,

                    Il est des violences qui ne se font pas dans l’affrontement physiques mais dans les comportements ou les propos...vos contributions en sont la preuve d’ailleurs. Il est un fait de constater que M. Sarkozy pratique cette violence en permanence. C’est d’ailleurs cette attitude péremptoire et hautaine qui choque les citoyens.

                    Nul besoin de frapper pour être violent, c’est d’ailleurs plus sournoi et plus efficace.

                    A bientôt.


                  • katalizeur 31 mai 2008 18:35

                    @ lerma

                    d’habitude je vous moinse monsieur , la je ne vous plus pas non plus car je suis d’accord avec vous que sur le moitié de votre commentaire, donc un demi vote pour la partie du commentaire sur les syndicats

                    quand a sarko je ne vous felicite pas,


                  • moi4 31 mai 2008 18:49

                    Et sinon, c’est raté car je bosse dans le privé et depuis l’âge de 17 ans avec seulement un bac...quant au financement douteux des syndicats, je me permets de vous renvoyer au financement douteux des vacances de votre égérie...

                    Je pense que vous me faites un procès d’intention ; c’est d’ailleurs votre "marque de fabrique" sur ce site. Ce qui est ennuyeux c’est que vous n’apportez aucune réflexion aux discussions. Et si vous avez autant de temps à perdre c’est :

                    1- Soit parce que vous êtes fonctionnaire ;

                    2- Soit vous parce que vous êtes aux 35 heures ;

                    3- Soit parce que vous êtes un employé peu assidu à sa tâche.

                    Je reprends là bien sûr votre mode de pensée qui fleure bon les pâquerettes...

                    A bientôt.


                  • sisyphe sisyphe 31 mai 2008 19:08

                    Quoi ????

                    Lerma a fait un commentaire sans citer (cracher sur) Segolène Royal ????

                    Tu baisses, lerma, tu baisses....(remarque, comme ça, tu vas être à la hauteur de ton idole )

                     


                  • marc 31 mai 2008 22:33

                    Lerma

                     

                    Vous êtes drôle avec votre cogestion. Tout ce qui existait comme concertation, commissions paritaires ( par exemple pour les mutations et autres notations dans l’éducation nationale) , conseils supérieurs de l’éducation, de la magistrature, etc...est détruit, réduit à néant, vilipendé par vos copains. alors, ne venez pas parler de cogestion !!!


                  • Le péripate Le péripate 31 mai 2008 18:20

                    Généralement les gauches partisanes des solutions autoritaires s’acharnent à démontrer "l’ultra-libéralisme" de la droite conservatrice. Ici, c’est une solution originale qui est proposée : la droite serait marxiste !

                    Voilà un "produit" qui ne manquera pas d’être applaudi sur le grand marché de la démagogie...

                     


                    • moi4 31 mai 2008 18:29

                      Bonsoir,

                      Il est vrai qu’en terme de "démagogie" (littéralement : suivre le peuple), le parti dont vous faites partie vous a formé à bonne école...permettez-moi de penser que vos années de présidences ont offert un beau terreau au démantelement de nos services publics. Ceux doivent certainement être rénovés, améliorés mais pas ainsi éliminés.

                      A bientôt.

                       


                    • sisyphe sisyphe 31 mai 2008 18:52

                      par Le péripate (IP:xxx.x21.122.207) le 31 mai 2008 à 18H20

                       
                      Généralement les gauches partisanes des solutions autoritaires s’acharnent à démontrer "l’ultra-libéralisme" ; de la droite conservatrice. Ici, c’est une solution originale qui est proposée : la droite serait marxiste !

                      Voilà un "produit" qui ne manquera pas d’être applaudi sur le grand marché de la démagogie...

                       

                      C’est vrai que, question démagogie, tu es particulièrement bien placé, le péripatate !

                      Ta "lecture" du sujet en est un exemple parfaitement illustratif !


                    • Le péripate Le péripate 31 mai 2008 21:50

                      Sisyphe, tu continues à m’insulter ! sache donc que je t’emmerde grave .. ;ok ? Sale con.

                      A l’auteur. Le parti auquel j’appartiens..... Appartenir... Non, je suis adhérent au PS, et, encore, pas à jour de ma cotisation. Vous avez un problème avec ceux qui s’impliquent dans la vie citoyenne ? Certainement. ne jamais mettre les mains dans le cambouis, et adopter des postures confortables...Continuez, vous aurez un public, Sisyphe, par exemple. Une référence de l’esprit doctrinaire.

                       


                    • moi4 31 mai 2008 22:20

                      Vous m’accompagnez défendre les sans-papiers dans les préfectures ? Je n’ai absolument aucune leçon de solidarité envers les autres à recevoir de vous car à ce niveau-là vous êtes certainement mal placé pour souffrir de la comparaison...

                      Mon implication politique a déjà fait face au suffrage universel direct. Et vous ?

                      "Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt". 



                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 01:00

                      par Le péripate (IP:xxx.x23.214.160) le 31 mai 2008 à 21H50

                       

                      . Non, je suis adhérent au PS, et, encore, pas à jour de ma cotisation. Vous avez un problème avec ceux qui s’impliquent dans la vie citoyenne ? Certainement. ne jamais mettre les mains dans le cambouis, et adopter des postures confortables...Continuez, vous aurez un public, Sisyphe, par exemple. Une référence de l’esprit doctrinaire.

                      Garde ton calme, mon gars.

                      Je laisse les internautes qui fréquentent agoravox constater, quotidiennement, qui est devenu LA référence de l’esprit doctrinaire anti-état, à tous égards, quel que soit le sujet, à tout propos et hors de propos.

                      Pour le reste ; du PS à la vie citoyenne, et des mains dans le cambouis aux postures, chacun pourra également juger de ta crédibilité à l’aune de tes prises de positions.

                       



                    • sneaky13 sneaky13 1er juin 2008 02:57

                      et non ! dans ce cas la droite ne serait pas marxiste mais marxienne


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 08:39

                      Sisyphe , Marat de bidet ...


                    • Le péripate Le péripate 1er juin 2008 09:05

                      Quand l’escroc montre la lune, le sage regarde le doigt. Voila donc un auteur qui après avoir tenté de disqualifier un intervenant par un argument d’appartenance à un parti, se prévaut lui-même d’être un militant. Comprenne qui pourra.

                       L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes K. Marx.

                      J’imagine que Leon adhère à cette idée quand il pretend que la lutte des classes est un fait établi. Le problème, c’est que loin d’être un fait avéré, c’est au mieux une conjecture. Et une conjecture se juge aux regards des pronostics qu’elle permet d’établir. On cherchera en vain les prévisions valides, sans compter qu’un partisan de cette théorie aura à faire rentrer de force les castes indiennes, les sociétés dites primitives dans ce corset conceptuel. Sans compter que Marx lui même a varié dans ses descriptions du nombre de classe. C’est donc un fourre-tout conceptuel absolument impropre à faire comprendre le social.

                      Mettons deux prolétaires, l’un travaille dans une grande usine, l’autre dans le batiment, le premier votera plutôt à gauche, le second plutôt à droite. Sont-ils une classe ?

                      Mettons deux patrons, l’un a pour client l’Etat, l’autre les gens, le premier partisan de l’etatisme, le second plutôt libéral. Sont-ils une classe ?

                      Mais si on tient absolument à une vision holiste du fait social, on pourra trouver les classes égoïstes, qui cherchent à tout prix comment vivre au dépends des autres, et les classes productives, qui payent l’impôt.


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 09:18

                      En ajoutant qu’ une petite partie de la population depuis maintenant 62 ans que je suis dans ce pays , toujours les mêmes défilent , revendiquent , syndiquiquent , pendant que certains d’ entr’eux n’ ont jamais de leur vie pris une seule initiative personnelle en dehors du cadre dans lequel ils syndicatent .



                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 10:28

                      par rocla (haddock) (IP:xxx.x01.196.210) le 1er juin 2008 à 08H39

                       
                      Sisyphe , Marat de bidet ...
                       
                      le rocla sort ses meilleurs arguments !
                      (en même temps, chacun fait ce qu’il peut, à son niveau...)
                       

                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 10:38

                      par Le péripate (IP:xxx.x54.167.60) le 1er juin 2008 à 09H05


                      Mais si on tient absolument à une vision holiste du fait social, on pourra trouver les classes égoïstes, qui cherchent à tout prix comment vivre au dépends des autres, et les classes productives, qui payent l’impôt.

                       

                      On ne te le fait pas dire péripatate !

                      C’est bien de reconnaitre qu’il y a des exploiteurs et des exploités !

                      Encore un effort, et tu comprendras que les "classes égoistes" ne cherchent pas, mais ont trouvé depuis longtemps le moyen de vivre aux dépens des classes productives : ça s’appelle le capitalisme ultra-libéral, ou l’exploitation de l’homme par l’homme.

                      Pétard ! Tu viens de redécouvrir Marx !


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 10:47

                      Sisyphe ,

                       

                      Parleur de redites , diseur de mots creux , lecteur-parleur de dogmes obsolètes , retardé de réfléchissement de 100 ans , discoureur de ballons crevés , pfffffffuitteur , 


                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 11:15

                      par rocla (haddock) (IP:xxx.x51.96.212) le 1er juin 2008 à 10H47

                       
                      Sisyphe ,

                       

                      Parleur de redites , diseur de mots creux , lecteur-parleur de dogmes obsolètes , retardé de réfléchissement de 100 ans , discoureur de ballons crevés , pfffffffuitteur ,

                      Ca manque un peu de vocabulaire, les images sont creuses, mais c’est bien : tu fais des efforts !

                      Vas-y rocla, vas-y rocla, vas-y.....


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 11:26

                      C ’est toujours mieux que ces paroles usées...jusqu’ à la cocoricorde ....

                       

                       

                      Encore un effort, et tu comprendras que les "classes égoistes" ne cherchent pas, mais ont trouvé depuis longtemps le moyen de vivre aux dépens des classes productives : ça s’appelle le capitalisme ultra-libéral, ou l’exploitation de l’homme par l’homme

                       

                      Sisyphe , le vocabulaire vous ne risquez pas de l’ user avec mots désuets ...


                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 11:53

                      par rocla (haddock) (IP:xxx.x51.96.212) le 1er juin 2008 à 11H26

                       
                      C ’est toujours mieux que ces paroles usées...jusqu’ à la cocoricorde ....

                       

                       

                      Encore un effort, et tu comprendras que les "classes égoistes" ne cherchent pas, mais ont trouvé depuis longtemps le moyen de vivre aux dépens des classes productives : ça s’appelle le capitalisme ultra-libéral, ou l’exploitation de l’homme par l’homme

                       

                      Sisyphe , le vocabulaire vous ne risquez pas de l’ user avec mots désuets ...

                       

                      Vas-y, rocla ; apprends nous les mots de la modernité : c’est quoi ?

                      Misère, famine, émeutes, migrations, pollution, privatisation du vivant, aggravation des inégalités, manque d’accès aux soins, à l’éducation, à l’eau, paupérisation, sdf, précarité, exclusion, communautarismes, ????

                      Ou bien : spéculation, oligarchies, golden hello, golden parachutes, stock-options, main invisible du marché, compagnies pétrolières, multinationales, finance, délits d’initiés, patrons voyous, titrisation, polices privées, paradis financiers, places offshore, banques, argent sale, vente d’armes ???

                      Eclaire nous de ta modernité, ô rocla up-to-date !!


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 13:25

                      Sisyphe 

                       

                      Vous parlez comme un éberlué du moulin à prières , pensant qu’ en prononçant certains mots vous en éloigneriez leur signification , vous finessez de croire à vos paroles verbales à force d’ inlassablement les prononcer à la manière de cinquante je vous salue Marie et 100 Pater Noster , vous êtes un derviche-tourneur de discours éculés , usés , ressassés , rebattus , la semelle de vos mots est trouée , prend l’ eau vous marchez à côté de vous , vos expressions sont vieillotes , grand-mèrisantes , votre invention bloquée , freinée ,immobilisée , votre esprit obstrué par un gargouillis verbal mal appris , mal digéré et mal revomi chaque parole que vous prononcez vous distancie de la réalité , vous pouvez mettre autant de smiley que vous voulez , ça ne remplace en rien un véritable trait d’ humour dont cruellement vous manquez , enfin je compatis , j’ aurais pu naître dans votre famille ...sauf que non ...


                    • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 13:55

                      ô rocla, lumière de l’avenir, j’attends toujours que tu m’éclaires, moi, pauvre rassis désuet et dépassé, sur les mots d’ordre de la modernité : ceux que je t’ai proposé plus haut ne te conviennent pas ? Tu ne t’es pas prononcé....

                       


                    • casp casp 31 mai 2008 18:25

                      Et les shaddocks pompaient et pompaient ; puis ne supportant pas les nouvelles normes de pompages ; les shaddocks rêvaient de grande lutte ; pour defendre la facon de pomper leur ancêtres.. Mais la ou tout le monde était d’accord c’est que pomper c’est l’avenir, et que sans pomper on ne peu pas vivre heureux.

                      Alors les shaddock se tapaient dessus ; puis repompaient et ceci jusqu’au jour ou à force de pomper le sol s’effondra sous leur pied et ils n’eurent plus rien a pomper.. Ils se trouvèrent fort dépourvu... N’ayant fait que pomper ou lutter pour pomper differement de toute leur vie ;. Qu’allait ils bien pouvoir faire dans un monde ou l’on n’as plus rien a pomper...

                      Même les luttes de pompe devenaient inutiles...

                       

                      Alors les shaddock se tapèrent tous dessus joyeusement, car au moins quand on se tape dessus, on a d’autre chat a fouetter que de se demander pourquoi on a pomper de facon aussi stupide, et qu’est ce qu’on vas bien pouvoir faire dans un avenir sans pompe.

                       

                       


                      • moi4 31 mai 2008 18:35

                        Bonsoir,

                        Il est vrai que l’avenir n’est plus aux pompes...ou alors funèbres.

                        A bientôt.


                      • katalizeur 31 mai 2008 19:33

                         la droite et sarko suivent le mouv:Le groupe ultra-secret des Bilderberg, un consortium de puissants courtiers bancaires, des affaires, de la politique, du milieu universitaire et pétroliers, se sont réunis à Munich en Allemagne en mai 2005 quand la référence des prix du pétrole brut étaient autour des 40 dollars le baril.

                        ​​​​Lors de la conférence, Henry Kissinger a dit à ses camarades participants que l’élite (sic) avait décidé de s’assurer que les prix pétroliers doublent dans les 12 à 24 mois suivants, ce qui est exactement ce qui est arrivé.

                        ​​​​Au cours de leur réunion de 2006 à Ottawa au Canada, les Bilderberg était d’accord pour faire pression pour 105 dollars le baril avant fin 2008. Cette information a été glanée à l’intérieur des Bilderberg de sources qui ont prouvé leur fiabilité dans le passé.

                        ​​​​Bien que la déclaration des Bilderberg ne tienne lieu que de palabres et ne formule aucune politique, ils étaient aussi responsables de la décision de retarder l’invasion de l’Irak jusqu’à mars 2003 après que son inauguration ait été initialement prévue vers fin 2002.

                        ​​​​Les Bilderberg ont juré d’amener Jose Barroso, président de la commission européenne et membre des Bilderberg, à faire allusion à la « révolution post-industrielle, » ce qui se traduit en termes profanes par un krach économique mondial, une autre grande dépression et la totale élimination de la classe moyenne.

                        Jose Manuel Barroso, président de la Commission de l’UE

                        ​​​​Cela sera accompli par le battage médiatique de la menace de fin du monde du réchauffement global en association avec la promotion du pic pétrolier.

                        ​​​​L’arnaque du pic pétrolier a été élaborée par les compagnies pétrolières pour créer une pénurie artificielle et pour faire monter les profits des cartels pétroliers transnationaux. Elle a été initiée la première fois en 1956 par M. King Hubbert de la Shell Oil, qui disait qu’il restait seulement 1.250 millions de barils de brut, un chiffre qui était dépassée fin 2006. Selon les calculs initiaux d’Hubbert, la planète aurait déjà produit sa dernière goutte il y a neuf mois.

                        ​​​​En poussant la théorie du pic pétrolier et en la faisant concorder avec la fraude du réchauffement globale créé par l’homme, les Bilderberg cherchent à relever le prix du pétrole au point qu’il deviennent insoutenables pour le standard de vie de la classe moyenne et que l’occident soit abaissées au second rang mondial tandis que les gros bonnets élitistes moissonnent les récompenses financières et politiques.

                        ​​​​Une attaque militaire contre l’Iran est aussi essentielle aux mondialistes pour donner un sérieux coup de pouce à l’effondrement économique accompagné d’une hausse massive des prix pétroliers. Bernard Kouchner, ministre français des affaires étrangères, a dit hier sur une station de TV française [sur la radio RTL et retransmis par les TV, NDT] que le monde devrait se préparer à la guerre contre l’Iran pendant que la rhétorique autour de la possibilité de conflit est cultivée de manière belliqueuse.

                        ​​​​Des experts ont prévu que si une attaque devait survenir, l’Iran cesserait tout de suite ses exportations pétrolières, poussant presque aussitôt le prix du baril bien au delà des 100 dollars, gonflant les prix de l’essence et démarrant une crise énergétique mondiale et la récession.


                        Original : $200 Dollar a Barrel Oil Is Bilderberg Plan To Destroy Middle Class
                        Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info


                        Notes du traducteur

                        l’objectif élitiste de faire monter le prix du pétrole.
                         

                        enfin je dois etre NAIF et facilement MANIPULABLE

                         


                        • marc 31 mai 2008 22:41

                          katalizeur

                           

                          Vous seriez plus convaincant si vous nous disiez quels intérêts défend ce groupe, autre que la récession mondiale... dans quel but ?


                        • katalizeur 31 mai 2008 23:15

                          @ marc

                          je n’en sais rien , je suis comme un certain nombre en phase de recherche

                          j’ai juste pris concience que j’etais manipulé par la doxa depuis le referendum sur la constitution europeen,c’est en navigant sur la toile que j’essaye de faire le tri et de me forger une opignon ;

                          je suis desolé encore une fois je ne detiens aucun secret et aucune verité,juste des incertitudes et beaucoup de frustration.

                           


                        • katalizeur 31 mai 2008 23:33

                          @ marc

                           http://www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html

                          peut etre des personnes que vous connaissez ?


                        • Mr Mimose Mr Mimose 1er juin 2008 00:24

                          Le problème avec ce groupe de bilderberg, c’est qu’on ne sait pas du tout de quoi ils peuvent bien discuter , donc les thèories les plus fumeuses quant à leurs buts apparaissent sur internet.

                          Cependant il me parait évident que des gens de ce calibre ne se réunissent pas pour chanter des contines. Pourquoi leurs réunions sont toujours secrètes et non médiatisées ?

                          Es t’il normal que des gens si important se réunissent dans le plus grand secret ?

                          Et cette fois ci on peux dire avec certitude qu’il s’agit d’un complot si on vise la définition de ce mot.

                          Entente secrète entre plusieurs personnes qui préparent une action contre quelqu’un, contre une institution.

                          Tout cela n’est pas rassurant et me parait bien peu démocratique.


                        • Mr Mimose Mr Mimose 1er juin 2008 00:37

                          Voila comment ça se passait à l’époque de Staline !

                          Au cours d’une réunion politique, Staline prend la parole pour un discours fleuve. Il parle, il parle, il parle. Soudain, un violent éternuement rompt le fil de son discours. Staline lève la tête et demande :

                          - Qui a éternué ?
                          Seul un silence terrifié lui répond. Staline repose sa question. Nouveau silence.

                          - Gardes, fusillez le premier rang, rugit Staline.
                          Aussitôt dit, aussitôt fait. De nouveau, Staline veut savoir qui a éternué, mais personne ne répond.

                          - Gardes, fusillez le second rang, ordonne Staline.
                          Le second rang liquidé, Staline pose encore une fois sa question, et un homme sort du troisième rang et dit :

                          - C’est moi, camarade.

                          - A tes souhaits, camarade, - répond Staline avant de reprendre son discours.


                        • vincent p 31 mai 2008 19:35

                          Et par tant de vanité de réforme du matin jusqu’au soir sur autrui, est-il vraiment bon pour l’’homme, pour une société qu’ils atteignent toujours leurs buts ?

                          Eh ! Ego, Homme moderne, les ravages de tes discours, de ton vocabulaire, de tes vaines actions de plus sont sans limites envers la nature, comme envers un bon nombre d’hommes : tu n’es satisfait ou content que si tu es glorifié politiquement ou économiquement devant les autres, que si tu offenses ou maltraîtres davantage les autres qui sont abaissés devant toi, dans ta maison comme à la tête d’une société, il est vrai que seuls l’argent le luxe la vanité le pouvoir réforment paraît-il davantage le monde !

                          C’est en effet si consternant, si désolant, si inquiétant mais aussi si bête à voir à la longue. Hélas cette vaine surenchère continuelle à l’attente d’un plus "Malin" encore à la tête d’une société, nous conduit peu
                          à peu à quelque chose de plus dramatique encore pour l’homme, en votre Ame et conscience !

                           


                          • Frabri 31 mai 2008 23:31

                            La lutte des classes c’était a l’ère industrielle , a l’ère post- industrielle on parle de "fracture sociale". Dans les deux cas il y a des dominants et des dominés mais ce sont pas tout a fait les mêmes.

                            A l’ére industrielle lorsqu’il n’y avait pas de syndicats tous les travailleurs étaient exploités par le capitalisme, ce n’est plus le cas de nos jours. Les travailleurs et travailleuses de la France d’en haut qui ont des hauts salaires ne dont plus exploité-es au contraire ils bénéficient du capitalisme, et pour eux et elles cela va de mieux en mieux.

                            De même pour les travailleurs des classes moyennes supérieurs cela ne va pas trop mal. et n’ont pas trop de raisons de faire grève.

                            Par contre pour les classes moyennes inférieures qui sont en voie de déclassement la situation se détériore

                            Pour les travailleurs de la France d’en bas et le monde du chômage cela va de plus en plus mal.

                            Les travailleurs de la france d’en haut et ceux de la france d’en bas, sur le terrain politique n’ont aucune raison d’être dans le même camp.

                            A l’ère post-industrielle pour résoudre la question sociale liée a la fracture sociale, il faut un nouveau projet de société.

                            Sur internet on trouve des centaines de page pour "fracture sociale", "question sociale", "monde du chômage", "nouveau projet de société". "ère industrielle", "ère post-industrielle"...etc.

                             


                            • jaja jaja 1er juin 2008 00:22

                              A marc,

                              Je ne pensais pas être totalement hors sujet au vu des imprécisions de l’auteur à propos des concepts de de dictature du prolétariat, de bourgeoisie et même de lutte des classes qu’il utilise. Comme il conclue son article à propos de la lutte des classes en affirmant : "Le gouvernement semble vouloir en soulever le couvercle et accepter que s’en dégage des odeurs nauséabondes." j’ai cru y lire que, pour lui, la seule alternative possible au capitalisme, le seul débouché de la lutte des classes, c’est de reproduire l’expérience désastreuse réalisée en URSS....

                              "Capitalisme d’état ? qu’est-ce que c’est que ça ?"

                              Concept né au XIXème siècle et utilisé par des penseurs aussi différents que Bakounine, Lénine lui-même, Makhaiski (qui je crois me souvenir utilisait la formule socialisme d’État) Anton Ciliga etc...Ce système économique est caractérisé par la possession juridique des entreprises, de l’industrie et du capital par l’État, la bourgeoisie ayant été expropriée.

                              Nouvelle classe sociale ? qu’est-ce que c’est que ça ?

                              La répartition égalitaire des richesses n’étant pas instaurée par le nouveau régime "révolutionnaire", la Plus-value extorquée aux travailleurs tombe dans la poche de la nouvelle classe privilégiée, celle qui détient le pouvoir politique. Pour l’URSS ce sont les dirigeants du PCUS. Qu’ils furent des opportunistes, comme vous le dites, ne fait bien sûr aucun doute...

                               unique détentrice du fruit du travail ? de quoi parlez-vous ? d’une datcha et de deux ou trois voitures de luxe ?

                              Pour les dirigeants de haut rang, une seule datcha c’est la misère ! Il faut y ajouter les chauffeurs, le nombreux personnel de service (les bonnes et les cuisinières) la possibilité de décrocher sa "vertouchka" pour taper dans la caisse à volonté, bien que l’argent soit secondaire pour les privilégiés puisque tout est leur est fourni gratuitement... Sans oublier la "jouissance suprême" (Djilas) qu’est l’exercice du pouvoir sans limite...

                              Si je suis intervenu, c’est parce que je crois qu’il est nécessaire de se débarasser du capitalisme privé mais en ayant en tête cette expérience ratée d’une révolution confisquée...

                              Pour moi le point où le processus révolutionnaire Russe s’est enrayé se situe bien avant le soulèvement de Kronstadt. C’est la liquidation des soviets et l’instauration du parti unique sans droit de tendance qui est l’origine de la prise du pouvoir par la nouvelle classe.

                              A noter que les soviets ce sont ces "conseils ouvriers" nés partout et dans de nombreux pays, spontanément, à l’initiative du peuple, dès qu’il y a vacance du pouvoir...

                              C’est l’expression de la démocratie directe exercée par le peuple soulevé. C’est cette vraie démocratie que je défends...


                               


                              • Jean Lasson 1er juin 2008 07:40

                                @jaja,

                                Je suis d’accord avec l’ensemble de votre commentaire et la lecture de Voline m’a renseigné sur cette phase de la révolution russe. C’est pour cette raison que je n’ai aucune sympathie pour Trotsky.

                                Il faut y ajouter les chauffeurs, le nombreux personnel de service (les bonnes et les cuisinières) la possibilité de décrocher sa "vertouchka" pour taper dans la caisse à volonté, bien que l’argent soit secondaire pour les privilégiés puisque tout est leur est fourni gratuitement... Sans oublier la "jouissance suprême" (Djilas) qu’est l’exercice du pouvoir sans limite...

                                Avez-vous remarqué que cette description s’applique parfaitement à un personnage contemporain français ? N’est-ce pas ainsi que vit le président ?

                                Ces "petits" avantages ne sont d’ailleurs pas du même ordre de grandeur que ceux que s’octroient les barons du CAC40, avec notre argent pour la plupart d’entre-eux. Pour mémoire, Antoine Zacharias, PDG de Vinci, a raflé 250 millions d’Euros en 5 ans.

                                 


                              • Blé 1er juin 2008 07:47

                                Qui a décrété qu’il n’y avait plus de lutte des classes ?

                                La lutte des classes est quotidienne, quand on cherche un travail, quand on cherche à se loger, quand on cherche à faire des études, quand on cherche à se soigner, quand on cherche un minimum vital.

                                Des façons de vivre autrement que la façon dont le capitalisme l’impose se créent tous les jours, en silence loin des yeux et des oreilles, c’est la mailleure réponse à ce totalitarisme économique qu’est l’économie de marché.

                                Des réseaux économiques, sociaux, agricoles se mettent en place et se développent loin des élites économiques et politiques, loin des partis politiques et des syndicats. La faiblesse (de ceux qui n’ont aucun droits mais que des devoirs) quand elle est bien analysée peut devenir une force, cette force qui n’attend pas après le bon vouloir des uns et des autres pour prendre de plus en plus de place dans les esprits et dans les coeurs.

                                Vivre ce n’est pas ouvrir la télé ou la radio. Je sais que la pub a besoin de moi pour fonctionner alors je ne regarde plus la pub, des milliers de gens ne regardent plus la pub. Les infos dans les médias dominants ne sont pas des infos mais de la propagande alors je ne regarde plus les infos, je n’écoute plus la radio, je n’achète plus les journaux (qui se cassent tous la gueule les uns après les autres), des milliers de gens ne regardent plus, n’écoutent plus, ne lisent plus mécaniquement, ils choisissent.

                                La lutte des classes continuent, elle n’a jamais cessé malgré ce que la classe des élites a voulu faire croire, elle prend une autre forme, elle s’impose très doucement mais surement.

                                Qui m’a fait croire que pour être heureux j’ai besoin de changer mon portable chaque année, de changer ma voiture à chaque salon de l’auto, que je dois partir en vacances toujours plus loin, que je dois trimer 35 ou 40 heures comme salarié, que je dois manger 3ou 4 000 calories/jour, alors que 1 500 à 2000/jour suffit,etc...

                                Dans les tombes de rois, de chefs, de princes on retrouve parfois de l’or, des bijoux, des coffres et des objets de valeurs mais ces objets nous rappellent le destin des humains : celui de devenir un squelette.

                                 


                                • orange orange 1er juin 2008 08:13

                                  Votre article est intérêssant, et aussi vrai que depuis Sarkozy, les classes sociales se modifient, la bourgeoisie descent d’une marche de l’échelle et ceux qui étaitnt au dessus de cette classe devitn la bougoisie. E t ceux qui se trouvaient dans la classe moyenne descent d’une case et se retrouve dans la classe des pauvres. Mais où place t-on le quart monde maintenant ?


                                  • Francis, agnotologue JL 1er juin 2008 09:05

                                     

                                    Excellents article et débat.

                                    Moyennant quelques amendements je suis plutôt d’accord avec le constat de l’auteur. Comme le dit si bien Jean Lasson dans un post précédent, le terme bourgeoisie est à remplacer par celui de classes moyennes. Aujourd’hui il n’y a plus de bourgeoisie ni d’aristocratie : il y a les très riches, les classes moyennes, et les pauvres. Dans cette dernière catégorie, il y a les classes laborieuse et les exclus, plus ou moins assistés.

                                    la Lutte des classes ce n’est pas " la possibilité de renverser les exploiteurs pour mettre fin aux classes sociales"", non, ça c’est la révolution. Je n’ai pas lu Marx dans le texte, ou alors si peu et il y si longtemps, mais pour moi, la lutte des classes concerne le partage des richesses.

                                    Marx, dit l’auteur "" n’a jamais travaillé de sa vie "". Reconnaissons lui son œuvre. C’est ça aussi, le travail. Ça va mieux en le disant.


                                    • Francis, agnotologue JL 1er juin 2008 09:05

                                       

                                      @ Cassandra dans un post très remarqué parle avec l’auteur de "lutte des classes à l’envers" ce qui a donné à péripate l’occasion de nous resservir son ironie qui lui sert d’argumentaire.

                                      Cette "lutte des classes à l’envers" porte un nom : c’est la révolution conservatrice, avec en point de mire un retour à l’ancien régime, voire à la reféodalisation du monde.


                                    • Francis, agnotologue JL 1er juin 2008 09:14

                                       

                                       

                                       

                                      @ Jaja qui écrit : "" L’échelle des salaires en URSS était colossale et imaginer un pays où régnait l’égalité salariale c’est se faire des illusions n’ayant rien à voir avec la réalité... "" Il faut remarquer qu’il n’y avait pas de classes moyennes. Ce point est fondamental. Dans les pays occidentaux, la richesse est ostensible, excepté la très grande richesse tellement insolente qu’elle se cache. Ce sont les classes moyennes qui tiennent le haut du pavé, roulent en belles voitures, vont au restaurant, … Dans les ex pays de l’Est, rien de tout ça. C’est cette différence frappante qui a fait la victoire du monde occidental.

                                      Aujourd’hui que l’Occident ne craint plus la comparaison, que la production est pléthorique, les très riches n’ont plus besoin des classes moyennes, ils les craignent et leur ont déclaré la guerre, la nouvelle guerre des classes, la révolution conservatrice qui s’appuie sur la stratégie des catastrophes que décrit Naomi Klein.

                                      Et c’est là que la mondialisation libérale fait régresser les démocraties occidentales : la globalisation c’est l’asservissement des peuples à l’empire du fric qui provoque le laminage des classes moyennes, ces classes moyennes qui sont pour les très riches ce qu’étaient au temps de l’Ancien Régime, les bourgeois pour les aristocrates.


                                    • Le péripate Le péripate 1er juin 2008 10:02

                                      C’est avec ironie (encore une fois ), que je note que pas un instant les pauvres ne font partie de vos préoccupations. Les riches, les classes moyennes, oui, mais les pauvres.....

                                      Donc, en clair, JL, vous faites la théorie suivante : les riches n’ont plus besoin des classes moyennes, les classes moyennes vont donc disparaitre, ne restera que les riches et....

                                      On reconnaitra sans peine le plus grand échec de la théorie marxiste, moins bien formulé. Echec, car il faut un sacré aveuglement pour ne pas voir que partout où un peu de liberté est accordée, les classes moyennes augmentent en nombre.


                                    • Francis, agnotologue JL 1er juin 2008 11:11

                                       

                                      Cher péripate, permettez que je vous appelle ainsi : vous faites avancer le débat. Vous écrivez : "" car il faut un sacré aveuglement pour ne pas voir que partout où un peu de liberté est accordée, les classes moyennes augmentent en nombre "".

                                      Vous aviez raison. Mais ça c’était avant la mondialisation libérale.

                                      Vous dites : "" pas un instant les pauvres ne font partie de vos préoccupations"" Comme toujours vous avez lu en diagonale. N’ai-je pas parlé d’ascenseur social ?

                                      Quant à "" On reconnaîtra sans peine le plus grand échec de la théorie marxiste"", je ne vois pas à quoi vous faites allusion. La théorie marxiste a abouti à la disparition des classes moyennes, certes, mais cela n’empêche pas le libéralisme d’en faire autant. C’est précisément ce que je dis : la mondialisation libérale aboutit exactement au même résultat du point de vue des masses, mais diffère totalement du point de vue des très riches qui y trouvent une sécurité sans commune mesure en ce qu’ils n’y sont soumis à aucun pouvoir politique.


                                    • Le péripate Le péripate 1er juin 2008 18:00

                                      Ah, Leon, vous êtes donc tant impuissant à argumenter de manière valable qu’il vous faille trouver une signification psy au smiley ! Tiens, là, je viens de mettre un point d’exclamation, quel en est le sens, docteur ? Et, en matière d’abruti, il y en a de toutes sortes, des abrutis psys, par exemple.Vous devriez vous cantonner à l’économie... Au fait, avez vous trouvé de quoi appuyer votre théorie comme quoi le darwinisme social et la sociobiologie sont à l’origine des philosophies libérales ? Bon, laissons ça, je ne voudrais pas vous mettre dans l’embarras....  (ce smiley veut dire que je ris).

                                      JL, , (ce smiley veut dire que je parle amicalement), demandez donc à Leon comment s’appelle cette théorie marxiste, baisse tendancielle du taux de profit, ou quelque chose d’approchant. Elle permettrait de prédire (si elle était exacte), la fin du capitalisme par implosion. Ce que vous exposez y ressemble tout à fait.

                                      Au fait, à quand faites vous remonter le début de ce que vous appelez la "mondialisation libérale" ? (Paul Bairoch dans "La grande transformation la fait débuter avec le début du 19 eme) 

                                      Et où avez vous trouvé des chiffres qui montrent l’effondrement des classes moyennes ? Ou est-ce que vous ne confondez pas les classes moyennes avec les classes égoïstes, qui trouvent peut-être un peu plus difficile de vivre sur les autres ?

                                      Quand à la prétendue sécurité des très riches, avez vous remarqué que les grandes fortunes d’il y a trente ans ne sont plus celles d’aujourd’hui ? Et que la sécurité que donne l’égalité de tous devant la Loi profite (profitera) à tout le monde ?

                                       

                                       


                                    • Jean Lasson 1er juin 2008 09:53

                                      @ JL,

                                      Cette "lutte des classes à l’envers" porte un nom : c’est la révolution conservatrice, avec en point de mire un retour à l’ancien régime, voire à la reféodalisation du monde.

                                      Reféodalisation  : c’est tout à fait ça. Les contre-réformes en Europe et aux USA nous conduisent à la barbarie avec ses guerres et sa misère. Mais le terme révolution conservatrice me gêne, car il suggère que le but serait de conserver un fonctionnement social actuel ou récent. Je préfèrerais révolution capitaliste, ou révolution néolibérale, ou encore contre-révolution, révolution réactionnaire, révolution régressive, révolution barbare.

                                      Pour moi, la classe qui nous fait la guerre est une classe barbare. Ce n’est peut-être pas au XIXe siècle qu’elle veut nous faire retourner, mais au Moyen-Âge...


                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er juin 2008 10:41

                                        Carambar , viva la révoloutionne  !


                                        • katalizeur 1er juin 2008 10:58

                                          lutte des classes ? ou le sauve qui peux ?CHACUN POUR SOI

                                          le systeme est bien verrouillé ,nous sommes dans trois cercles concentriques :

                                          1° grillage  NATIONAL  ,bataille entre les divers coorporations

                                          2° mur d’enceinte : L’EUROPE qui impose ses regles ,pour en sortir retour aux batailles entre les nations

                                          3°le verrou de la modialisation, la mere de toutes les batailles : le tous contre tous ;


                                          • OGM=DRM 1er juin 2008 11:13

                                            Voila les conditions de travail du 19 eme siecle , pas envien d ’ y retourner :

                                            lisez attentivement le reglement de cette entreprise

                                             

                                            http://www.ddtefp57.travail.gouv.fr/inspection/presentation/historique/ri.h tm


                                            • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 11:19

                                              par OGM=DRM (IP:xxx.x0.211.45) le 1er juin 2008 à 11H13

                                               
                                              Voila les conditions de travail du 19 eme siecle , pas envien d ’ y retourner :

                                              lisez attentivement le reglement de cette entreprise

                                               

                                              http://www.ddtefp57.travail.go...

                                               

                                              Oui.

                                              Dans le genre back to the future, il y a ça aussi


                                            • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 11:20

                                              Pardon... je voulais montrer ça...


                                            • jaja jaja 1er juin 2008 11:26

                                              Formidable document.... et une pensée pour nos ancêtres qui se sont beaucoup battus pour que nos conditions de vie et de travail soient plus dignes que les leurs... Aux jeunes (et au moins jeunes de continuer le combat !).

                                               


                                            • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 1er juin 2008 13:26

                                               

                                              Sans vouloir insister, il n’y a pas de "Lutte de Classes" à l’envers, il y a tout simplement une lutte avec des classes qui s’opposent et se combattent pour défendre des intérêts opposés, l’accumulation du capital et du profit pour les uns (une minorité) et la simple volonté d’exister et de prendre en compte les difficultés de l’existence pour les autres (la majorité). Une métaphore l’exprime assez bien :
                                              (Entre la chèvre et le choux, il n’y pas d’intérêt commun ! Et entre le loup et le choux il n’y pas non plus, d’intérêt commun, sinon que le loup, en mangeant la chèvre laisse penser au choux qu’il le protège ! Mais ce que le chou ignore, c’est qu’en cas de famine, à défaut de chèvre, le loup croquera le chou !)
                                              Aujourd’hui le rapport de force se trouve en faveur des détenteurs de capitaux, qui plaident pour un libéralisme sans limite, aidé par l’autorité de l’Etat, si nécessaire, pour accumuler toujours plus de profits.
                                              Madame Parisot, actuelle présidente de MEDEF, tout comme Monsieur Sarkozy en sont les représentants et les défenseurs, ils combattent pour leur camps, pour leur classe et pour leurs intérêts (qu’il assimilent, peut-être sincèrement , à l’intérêt collectif, je ne me prononcerai pas sur ce point).
                                              Car, il existe aujourd’hui en France et dans le monde une guerre idéologique très forte pour convaincre qu’il n’existe qu’une seule forme de gouvernance, celle qui s’appuie sur "l’ultra libéralisme". Ce dernier cherchant souvent à avancer masqué sous les couleurs du libéralisme politique et/ou économique.
                                              Il s’agit de faire oublier que l’Europe, et la France ont été reconstruites grâce aux vertus d’un interventionnisme d’Etat bien compris et d’une nouvelle répartition des richesses. Il s’agit de faire oublier le New Deal, il s’agit de faire oublier Keynes, autant que Marx. C’est pourquoi toute pensée qui ne soutient pas cette vision économique est assimilée aux pires aspects des régimes collectivistes.
                                              Une incidente à cet égard, l’ultralibéralisme s’accommode fort bien " capitalisme populaire "existant en République Populaire de Chine, avec ses camps de travail ses 18 heures de travail par jour...à tel point que l’occident tout entier a accepté que les jeux olympiques s’y déroulent (Exit les massacres de Tien An Men et les libertés politiques")
                                              Car c’est bien ici que se déroule la partie la plus acharnée du combat " amplifier les liberté économiques et supprimer les liberté politiques pour permettre une accumulation toujours plus grande au profits des plus riches.
                                              Ce combat se déroule en France par un appauvrissement culturel et idéologique, par la simplification des débats et des réflexions, par les attaques multiples contre la culture, l’éducation nationale, le droit du travail …
                                              La Gauche doit se refonder ! Selon moi, autour d’une idée simple, "la Gauche c’est la prise en compte des plus démunis, c’est la posture selon laquelle le BONHEUR Des AUTRES est aussi INDISPENSABLE à notre PROPRE BONHEUR que l’air que nous respirons". En un mot être de GAUCHE, c’est être GENEREUX.C’est poser la GENEROSITE comme PREMIERE et le PARTAGE comme un DEVOIR MORAL. En un mot, être de GAUCHE au 21ème siècle, c’est reprendre l’idéal de la Chevalerie du Moyen Age, défendre les opprimés, la veuve et l’orphelin contre les prédateurs de toutes sortes. Etre de GAUCHE, au 21ème siècle, c’est défendre l’idéal de notre République "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE"
                                              Et cela ne veut pas dire que nos concitoyennes et concitoyens, qui se définissent comme "étant de droite ", ne puissent pas être généreux. Cela veut simplement dire que l’ultralibéralisme, comme système est porteur d’une idéologie essentiellement fondé sur l’accumulation des profits pour une minorité réellement détentrices du pouvoir, les multinationales et leurs représentants.

                                              Lesquels représentants peuvent aussi, à titre personnel, avoir comme impératifs moraux le partage et la générosité, c’est alors qu’ils ont à gérer leurs contradictions entre leurs choix économiques et leurs choix éthiques.


                                              • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 14:15

                                                @ Michel Carriere

                                                Je suis d’accord avec votre post.

                                                Sauf que la générosité, si, effectivement, elle est indispensable, ne suffira certainement pas à changer le cours des choses. Il y faudra un combat civil, civique, citoyen, et "globalisé" aussi ; comme le sont les forces contre lesquelles les hommes ont à lutter.

                                                Les puissances financières et économiques qui imposent leur ordre au monde actuel, n’en lacheront pas une bribe, si elles n’y sont forcées. Les seules victoires acquises par les citoyens (que l’ultra-libéralisme est actuellement en train de démanteler, l’une après l’autre) n’ont été acquises qu’à l’issue de luttes, parfois sanglantes, toujours douloureuses.

                                                Il faut un mouvement international pour tenter d’enrayer la mise en pièces de ce monde au profit d’une ultra-minorité. Ce mouvement peut être pacifiste s’il prend la forme d’un blocage du système (grèves générales, boycotts, manifestations de masse, procès en noms collectifs, etc...).

                                                Quoiqu’il en soit, son impulsion doit venir des citoyens rassemblés et, pour cela, il faut déjouer, à chaque instant, les manoeuvres délibérées de division et d’opposition des catégories de citoyens les unes contre les autres, qui est la (classique) tactique actuellement utilisée par les prédateurs de la finance et leurs représentants des gouvernements en place, notamment en France.

                                                On peut voir ici une interview de Jean Ziegler (qui sait de quoi il parle) expliquer parfaitement la situation.


                                              • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 14:19

                                                Pardon... ici  (si ça marche)...


                                              • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 14:37

                                                Tiens..... pour les chantres de la "modernité"  : en 4 parties, "Le capitalisme neoliberal de XXIème siècle", par des spécialistes de la question (hélas, en espagnol, mais avec des images parlantes) : Eduardo Galeano, Jean Ziegler, Ernesto Sábato, Héctor Mondragón, José Collado, Ángel Olaran, Aminata Traoré :

                                                1ère partie

                                                2ème partie

                                                3ème partie

                                                4ème partie

                                                 


                                                • hihoha 1er juin 2008 16:52

                                                  Hep sisi il parait que t’écris des livres pour les mioches, toi t’en a surement pas t’es trop con hihi, et les nanas te fuient comme la peste, bein pas grave il faut te lustrer le trognon hihi


                                                • Marc Bruxman 1er juin 2008 16:19

                                                  Les puissances financières et économiques qui imposent leur ordre au monde actuel, n’en lacheront pas une bribe, si elles n’y sont forcées. Les seules victoires acquises par les citoyens (que l’ultra-libéralisme est actuellement en train de démanteler, l’une après l’autre) n’ont été acquises qu’à l’issue de luttes, parfois sanglantes, toujours douloureuses.

                                                  Pourtant Marx lui même démontrait que la plupart des victoires acquises l’avaient été grâce au progrés technique. En fait lorsque vous atteignez un certain niveau de technologie, certaines formes d’exploitation et/ou de controle deviennent contre-productives. Ainsi l’invention de la machine à vapeur rendait les cerf et les priviléges de certains nobles totalement inutiles. Et des révolutions ont eu lieu pour imposer ce nouvel ordre des choses. Comme le dit l’article ces révolutions ont été grandement controlées par la classe moyenne qui prenait du pouvoir et voyait son extension freinée par la noblesse et le clergé. Il fallait donc utiliser les classes populaires pour obtenir le renversement de la noblesse et du clergé.

                                                  Mais paradoxalement cette liberté gagnée lors de la révolution de 1789 n’a pas été vue comme un bien par tout le monde. Les ouvriers en usines y avaient gagnés la liberté de changer d’employeurs et de ne plus être lié à un maitre. Mais il avait aussi gagné la possibilité d’être au chomage...

                                                  Aujourd’hui c’est l’arrivée de l’informatique et des télécoms qui change la donne. Beaucoup de taches peuvent s’accomplir avec peu de salariés voir pas du tout la ou il en fallait avant des milliers. Nous (ingénieurs) créons tous les jours des choses qui consistent avant tout à faire plus de choses avec moins de monde. Et le rythme avec lequel nous le faisons dépasse parfois notre propre imagination.

                                                  Il y a une force d’inertie qui freine ce changement. Ainsi il y a encore des gens qui demandent des factures papiers plutot qu’une facture par email. Ce qui maintient des emplois dans la création de papier, l’envoi de courrier et le pétrole pour tout transporter. Même si tout le monde sait qu’il est inévitable qu’à moyen terme, l’intégralité des documents administratifs soient complétement dématérialisés.

                                                  A terme, on parle de la fin du salariat et du passage de la grande majorité des salariés actuels sur le modéle free-lance. Et c’est un boulversement social sans équivalent.

                                                   


                                                  • Le péripate Le péripate 1er juin 2008 18:11

                                                    Marc Bruxman ( ce smiley veut dire que je parle avec le sourire, ça, c’est pour le docteur Leon), il est certain que le poids des prélèvements sur le travail, s’ils continuent leur vertigineuse augmentation, rendra le passage en "libéral" de plus en plus interressant. Avec de graves conséquences pour le salariat, avec le rétrécissement de la base qui paye les cotisations retraites notamment. Mais il est certain qu’une révolution culturelle s’amorce, et que le salariat, s’il ne disparaitra pas tout à fait, deviendra moins attractif.


                                                  • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 1er juin 2008 20:14

                                                    Pour mémoire, en 1922, lors du congrès du Parti Radical, un des thèmes était "la suppression du salariat, cette forme moderne de l’esclavage".

                                                    Car le contrat de travil comprend un élément substantiel : l’existence d’un lien de subordination, autrement une aliénation d’une partie de la Liberté du salarié.

                                                    Il me paraît important de réfléchir à ce thème, qu’est-ce , éthiquement, peut fonder l’autorité d’un être humain sur un autre ? Dans une société pronant la Liberté, L’Egalité et la Fraternité ?

                                                    Michel Onfray, entre autre y apporte une réponse : la compétence. Il ne s’agit plus d’autorité hiérarchique mais de savoir, savoir faire et/ou savoir-faire comportementaux.

                                                    C’est ce qui me paraît être convenable, dans une société d’être libres et égaux en droits.


                                                  • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 20:15

                                                    par Le péripate (IP:xxx.x54.167.60) le 1er juin 2008 à 18H11

                                                     
                                                      il est certain que le poids des prélèvements sur le travail, s’ils continuent leur vertigineuse augmentation
                                                     
                                                    le taux de prélèvements obligatoires est une construction statistique dont la pertinence ne doit pas être surestimée. Le taux de prélèvements obligatoires n’est pas un bon indicateur du "poids" de l’État. Ainsi, la définition des prélèvements obligatoires englobe aussi les impôts et les cotisations sociales que les administrations publiques se versent entre elles. On dit alors que les prélèvements obligatoires ne sont pas "consolidés", les prélèvements obligatoires "consolidés" recouvrant seulement ceux versés par les agents du secteur privé.

                                                    Plus généralement, la signification des comparaisons internationales de taux de prélèvements obligatoires est limitée. En effet, le taux de prélèvements obligatoires apparaît plus faible dans les pays, comme les États-Unis, où l’assurance maladie et les régimes de retraite sont très largement privés. Les cotisations sont alors versées à des mutuelles, des assurances ou des fonds de retraite privés et ne constituent pas des prélèvements obligatoires.

                                                    L’évolution du taux de prélèvements obligatoires d’une année sur l’autre doit être également interprétée avec précaution. Ainsi, ce taux diminue, toutes choses égales par ailleurs, si la Sécurité sociale baisse les cotisations sociales obligatoires et cesse de rembourser certains médicaments qui sont ensuite pris en charge par les ménages ou par des mutuelles dont le coût augmente en proportion. De même, à déficit public constant, une nouvelle subvention à la recherche tend à accroître les prélèvements obligatoires, alors que cela n’est pas le cas d’une nouvelle exonération d’impôt en faveur de la recherche.

                                                    Enfin, le montant des prélèvements obligatoires est étroitement lié à la conjoncture économique. D’une part, les recettes fiscales ont tendance à augmenter en période de forte croissance et à diminuer lorsque l’activité se ralentit. D’autre part, le taux de prélèvements obligatoires dépend de l’évolution du PIB exprimée en euros courants : il est donc sensible à la croissance économique et à l’inflation.

                                                    Ainsi, il est sans doute plus instructif de s’intéresser à la structure des prélèvements obligatoires, par laquelle la France se singularise. En effet, la France est l’un des pays industrialisés où la part des cotisations sociales dans le PIB est la plus élevée élevée (16,3 % en 2005 selon des chiffres établis par l’OCDE, qui diffèrent légèrement de ceux calculés par l’INSEE, contre 13,9 % pour l’Allemagne, 6,9 % pour le Royaume-Uni et 6,7 % pour les États-Unis), tandis que la part des impôts sur le revenu et les bénéfices y est relativement faible (10,4 % du PIB en 2005 contre 9,8 % en Allemagne, 19,8 % en Suède et 30,7 % au Danemark). Cette structure n’est pas sans conséquences. D’une part, le travail est relativement taxé en France. D’autre part, la progressivité des prélèvements obligatoires payés par les ménages, c’est-à-dire le fait que ces prélèvements croissent plus que proportionnellement aux revenus, repose pour l’essentiel sur une base étroite : l’impôt sur le revenu, dont le taux marginal est ainsi relativement élevé.

                                                    le reste ici


                                                  • Le péripate Le péripate 1er juin 2008 20:43

                                                    Mais c’est très bien Sisyphe ! Vous voyez qu’il vous arrive de dire des choses intelligentes ! Juste dommage que ce ne soit pas de vous, mais quand même !

                                                    J’imagine que votre accroche était sur le terme "prélèvements obligatoires" et sur le fait qu’il s’agit d’une construction statistique, terme que je n’ai pas moi -même employé.

                                                    Mais il n’y a rien à redire à ce long copier coller. Parfait. Pas d’insultes non plus. Re parfait.


                                                  • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 21:03

                                                    Mais vous en êtes un autre, cher Peripate !

                                                    J’ai mis ce c/c pour notifier que le montant des prélèvements automatique :

                                                    -d’une part est à pondérer avec l’ensemble des taxes (impots directs, TVA...)

                                                    - d’autre part, surtout, est à mettre en relation avec les services offerts, en compensation, par l’état.

                                                    Parler d’un taux de prélèvement moindre dans un pays (comme les Etats Unis, par exemple) où il n’y a pas d’assurance maladie, ni de retraite, est un non-sens.

                                                    Dans un pays comme la France, ce qui se passe actuellement (depuis plusieurs années, mais plus particulièrement avec le gouvernement actuel) : à savoir l’augmentation des prélèvements, avec la baisse des services rendus (franchises médicales, retraites en baisse, baisse des allocations familiales, des indemnités chomage, etc...) est, donc, de la pure arnaque au détriment des cotisants.

                                                    Sommes nous toujours d’accord ?


                                                  • JPC45 1er juin 2008 22:00

                                                    Tiens il n’y a pas de retraite ni d’assurance maladie aux EU !! c’est nouveau ? ou je en dois pas être à jour.


                                                  • sisyphe sisyphe 1er juin 2008 22:25

                                                    L’assurance-maladie des actifs est facultative. En 2007, 58 % des Américains[17] ont une assurance privée, dispensée par leur employeur. Les grosses entreprises ont les meilleurs systèmes de couverture. Les plus grandes entreprises ont en général une politique de couverture maladie. Certains États (Massachusetts[19], Hawaii) ont leur propre système de santé universel. Depuis 2000, l’État de l’Arizona a institué après un référendum d’initiative populaire une mesure de couverture médicale minimale pour les pauvres[20].


                                                  • hihoha 1er juin 2008 16:50

                                                    Moi j aime bien la droite surtout qu’elle emmerde nos guachos bobos genre leon dit le tordu

                                                    et un smiley pour le gros dourak


                                                    • hihoha 1er juin 2008 17:34

                                                      Bien ouais c’est ça aussi le net, le grand foutoir à l’image d’une vie.


                                                      • chmoll chmoll 1er juin 2008 18:45

                                                        sarko, joue pas avec le feu,il joue avec vous

                                                         


                                                        • Jean-Pierre LE COADIC 1er juin 2008 20:47

                                                           J’ai toujours pensé, et dit, bien avant son élection ( alors qu’il n’était "que"Ministre de l’Intérieur) que ce type, je parle de Sarko constituait, un vrai danger pour la démocratie et les droits de l’homme ! Hélas, il a été élu... Depuis, je constate, et ne suis pas le seul heureusement, que telle est ici et maintenant la bien triste réalité. C’est même pire que ce qui était prévisible : 1er minitre humilié, tentative de contourner le Conseil Constitutionnel, l’argent Roi, la laïcité remise en cause, les courbettes devant les dictateurs(Chine,Russie,Lybie,etc...), l’alignement sur la politique de Bush, le renforcement de nos troupes en Afghanistan, la remise en cause brutale des acquis sociaux(35h, sécurité sociale où devront payer les malades pour les malades,franchises médicales, remise en cause des rembousements pour soins dentaires, pour l’ophtalmologie) ;la liste serait trop longue !....

                                                           Sur certains points, nous êtions prévenus : démantèlement de la fonction publique et surtout de l’école. Sarko en est à un point où il sait que sa politique n’est pas la bonne ; après avoir tenter de se calmer sur le côté bling-bling, même quand il a essayé de moins se montrer, le narurel a très vite repris le dessus

                                                           Mitterrand et Mauroy ont eu le courage, eux, de dire la vérité et ce fut le fameux "tournant de la rigueur"

                                                           De la part de Sarko n’atttendons rien de ce genre ! Lui c’est"courage fuyons !"

                                                           En fait je suis convaincu qu’il nattend qu’une chose : un nouveau Mai 68, lui le grand liquidateur de 68 !

                                                           Il serait ravi de ramener à lui "ses" brebis égarées devant la peur d’une révolte populaire. Le peuple, il s’en moque ; il l’a dit lui même, j’ai été élu sur un programme et je tiendrai mes promesses. Là encore, une référence à Mitterrand, dans son programme figurait la loi Savary(qui était très équilibrée) tentant de mettre un terme à la guerre scolaire entre le public et le privé. Face aux manifestations des tenants de l’enseignement catholique, ce grand Président a préféré ne pas passer en force et a donc supprimé le texte.

                                                           Il est évident que Sarko est dans une stratégie d’affrontements

                                                           


                                                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 juin 2008 08:14

                                                            t’ as surtout peur pour tes droits zaquis ....


                                                          • Gino 1er juin 2008 22:17

                                                            Bonne analyse. Cependant la situation ainsi que les conséquences décrites dépassent largement la personne de NS

                                                            Une étude à échelle mondiale révèle la colère grandissante face aux inégalités sociales

                                                            à lire Ici

                                                            http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=VAN20080530&articleId=9129


                                                            • sisyphe sisyphe 2 juin 2008 10:17

                                                              @ Gino

                                                              Merci pour cet article, dont je poste juste un extrait, pour les flemmards ...

                                                               

                                                              Dans le même ordre d’idée, la semaine dernière, le Financial Times a publié un article de mise en garde de David Rothkopf, auteur de Superclass : The Global Power Elite and the World They are Marking (La superclasse : la puissante élite mondiale et le monde qu’elle façonne) et ancien sous-secrétaire adjoint au Commerce international au sein de l’administration Clinton.

                                                              Rothkopf écrit : « La crise du crédit amplifie la réaction brutale naissante contre les abus des grandes entreprises. Les élites se font des milliards sur les marchés, que ceux-ci soient à la hausse ou à la baisse, avec le soutien du gouvernement alors que monsieur Tout-le-monde perd sa maison et se retrouve à la rue. Il y a 30 ans, les dirigeants des multinationales gagnaient 35 fois plus qu’un employé moyen, maintenant ils gagnent plus de 350 fois plus. La crise a mis en évidence les iniquités indécentes dans ce domaine. – les 1100 personnes les plus riches du monde ont presque deux fois plus de biens que l’ensemble des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres. »

                                                              Rothkopf conclut son article par une mise en garde : l’oligarchie financière doit sauver sa peau en réfrénant ses excès. « En reconnaissant qu’il y a un intérêt général auquel elle doit répondre, la superclasse financière peut échapper au sort des élites du passé, » écrit-il. « Pour réussir à le faire, elle doit éviter de donner ses explications arrogantes, du type "c’est le marché qui décide" pour expliquer les inégalités qu’elle a contribué à favoriser. »


                                                            • Frabri 1er juin 2008 22:45

                                                              Entre les travailleurs et travailleuses des classes dirigeantes de droite et de gauche, et les possédants et les bourgeois ce n’est plus la lutte des classes, c’est la paix des classes. Elle se fait au détriment des catégories populaires, des travailleur-s-es qui ont des bas salaires, des travailleur-e-se pauvres, des précaires, des chômeur-s-es, des Rmistes.

                                                              A l’ère industrielle c’était le prolétariat qui était exploité, a l’ère post-industrielle c’est le précariat

                                                              Sur intérnet il y a des centaines de pages sur le précariat.


                                                              • ouallonsnous 1er juin 2008 22:57

                                                                Si ces transformations s’avèrent sans doute inéluctables après l’adoption par la France du Traité européen (avec à peine plus de 50% des voix)

                                                                pouvez vous expliciter ce propos et ces à peine plus de 50% des voix ?


                                                                • sisyphe sisyphe 2 juin 2008 09:36

                                                                  Ouh ouh ! rocla rinette !!

                                                                  Dans mon vocabulaire de la modernité, j’avais oublié celui-là : les fonds vautours !! (merci à david Samadhi)

                                                                  Ca te va mieux ?


                                                                  • Ian 3 juin 2008 15:33

                                                                    Je n’ai pas compris en quoi les intérêts des travailleurs et des capitalistes pourraient être convergents !?

                                                                    La richesse produite par le travail est divisée entre le salaire et le profit. Si l’un augmente, l’autre diminue et vice-versa.

                                                                    Il semblerait que les intérêts soient au contraire fondamentalement divergents...

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moi4


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