Quand la pub peut être géniale
Retour en mars 2013. La banque néerlandaise en ligne ING, partenaire du Rijksmuseum, vient de lancer un spot pour annoncer la réouverture du prestigieux musée d’Amsterdam après une dizaine d’années de travaux. 1’26ʺ d’images et un petit bijou de créativité...
C’est la reine Beatrix des Pays-Bas qui, deux semaines avant son abdication au profit de son fils Willem-Alexander, a inauguré le 13 mars 2013 le Rijksmuseum rénové. Un évènement attendu avec une grande impatience par des millions de Néerlandais, frustrés de voir fermé aussi longtemps le plus grand musée du pays, avec pour conséquence de priver les habitués du musée et les visiteurs d’Amsterdam des trésors qu’il recèle, et notamment des peintures du Siècle d’or, signées Rembrandt, Hals, Steen, Van Eyck, Van der Helst, Van Ruisdael ou Vermeer.
Le grand jour étant proche, c’est pour annoncer cette réouverture que la banque ING et la direction du Rijksmuseum ont eu l’idée de ce clip en forme de flash mob. L’action se passe dans une galerie commerciale moderne avec ses coursives et ses escaliers mécaniques. Des gens déambulent, un petit garçon marche tranquillement, le nez en l’air, d’autres personnes boivent un café à la terrasse d’un bistrot. Soudain, un homme bizarrement vêtu surgit en courant d’un magasin tandis que les alarmes sonores se déclenchent dans toute la galerie. Devant les badauds médusés, surgissent alors de tous côtés des hommes en tenue du 17e siècle. Certains sont armés d’arquebuses ou de hallebardes. D’autres surviennent à cheval sous le regard des passants interloqués. La suite, sur fond d’Ode à la Joie de Beethoven, est à découvrir sur le clip.
Onze Helden zijn terug !
Nos héros sont de retour ! Tel est le titre de ce flash mob. Un titre qui fait référence à tous ces personnages, illustres ou pas, qui ont été peints par les grands maîtres de l’école hollandaise. Parmi eux, à la place d’honneur, tant dans le cœur des Néerlandais que dans la plus prestigieuse des salles du Rijksmuseum, les « héros » de La ronde de nuit de Rembrandt. Qui mieux que les personnages de cette toile géante de 1642 pouvait symboliser le grand musée amstellodamois ? Il suffit d’ailleurs de se rendre au « Rijks » pour constater l’énorme engouement des visiteurs pour cette œuvre mythique, au point que le monumental chef d’œuvre voisin de Van der Helst, Le banquet de la garde civile, en est délaissé, malgré ses immenses qualités picturales.
Mais aussi grand soit-il, Van der Helst ne pouvait rivaliser avec Rembrandt dont le souvenir plane partout sur la vieille cité hollandaise : dans sa maison natale, au cœur de l’ancien quartier juif ; au Rijksmuseum où sont présentes quelques-unes de ses plus belles œuvres et où le peintre voisine avec Van Leyden sur un grand vitrail ; à l’Oude Kerk (vieille église) où l’on peut voir la pierre tombale de son épouse Saskia ; sur l’incontournable et très animée place Rembrandt où trône une statue du peintre sur un haut socle de pierre, sans oublier, au pied de celle-ci, 22 personnages de bronze de La ronde de nuit, installés là en 2006 pour célébrer le 400e anniversaire de la naissance du génial peintre.
Retrouver les personnages de Rembrandt au cœur d’un centre commercial dans une spectaculaire intervention scénarisée au millimètre et à la seconde près, il fallait une sacrée audace pour le tenter. Pari réussi, et de superbe manière !
39 réactions à cet article
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Fergus,
J’ai adoré.Je reconnais mes amis néerlandais dans ce clip.Vous m’avez fait retourner en arrière dans le temps.L’argent, c’est ultra important pour un Hollandais.-
Bonjour, L’enfoiré.
Les Pays-Bas étant une sorte de prototype libéral, le fait est que l’argent y tient une place considérable. Pour autant, les rapports entre les classes sociales ne m’y semblent pas aussi cloisonnés qu’en France.
La créativité de ce clip est en effet conforme à l’imagination des Hollandais.
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« Pour autant, les rapports entre les classes sociales ne m’y semblent pas aussi cloisonnés qu’en France. »
Tout à fait. Vous commencez à comprendre que nous sommes parfois plus proche des Pays-Bas que vous. Comme je l’ai écrit récemment :« Entre la Wallonie et la Flandre, certains bruxellois ne choisissent pas. Une assise entre deux chaises. On entend parfois dire qu’ils ne se sentent ni attaché à l’une, ni à l’autre, et qu’en cas de division du pays, ils préféreraient que leur ville devienne une sorte de district européen, »kiekefretters", urbains, riches de leurs différences, tant que cette ville-région garde une dimension humaine sans devenir une mégalopole. -
@ L’enfoiré.
Personnellement, je me sens proche de tout le monde en Europe, à peu de choses près autant qu’avec les Français des différentes régions, mis à part quelques difficultés linguistiques.
Le cas de Bruxelles est très particulier, sans aucun doute unique en Europe, de par sa situation géographique et son importance politique en Belgique
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Ce musée (il y a très longtemps) avait acheté à mon père un célèbre tableau de...
The Paintings of Hendrick ter Brugghen (1588–1629)...Au bas du cadre..le cartouche porte le nom de mon père et la provenance.. !
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Bonjour, Claude-Michel.
Il avait de la chance de posséder un tableau de cet excellent peintre du Siècle d’or. Personnellement, j’apprécie moins ses sujets religieux que ses sujets musicaux. Mon œuvre préférée est au Louvre, un tableau intitulé « Le duo » ; on y voit un homme et une femme qui jouent bizarrement du luth à deux mains, l’homme grattant les cordes tandis que la femme les pince pour obtenir les accords.
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La publicité n’est que de la pollution... celle-là comme toute les autres.
C’est un très bon musée par contre.
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Bonjour, Scual.
Je ne suis pas friand de publicité, et je zappe systématiquement celles-ci à la télévision.
Cela dit, je ne crois pas qu’il faille tout jeter car si la finalité de la publicité est de faire vendre, et donc de faire prendre assez largement aux gens les vessies pour des lanternes, elle a également un rôle d’information non négligeable. Sans la pub, nombre d’évènements seraient restés inconnus du public, et de nouveaux produits utiles ne seraient connus que d’une minorité de personnes, en admettant même qu’ils n’aient pas disparu, faute de clientèle.
Pour ce qui est de « Onze Helden zijn betrug ! » je vous trouve bien dur. Ce clip ne peut en effet être mis sur le même plan que les spots publicitaires traditionnels qui vantent, souvent sans imagination du dentifrice ou des produits alimentaires. Superbement réalisé, il reste d’un bout à l’autre exempt de toute référence de marque, et si le logo d’ING apparaît à la fin, c’est en accompagnement du message principal : la réouverture du Rijksmuseum.
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Bonjour,
quand la pub peut être géniale... et que son apologie trouve des serviteurs zélés œuvrant au maintien d’un mercantilisme dominant, oppresseur, pollueur et pervertissant les rapports sociaux, on est à peu près sûr que la situation de notre planète et de l’Humanité ne va pas s’en trouver améliorée...
Comme si la créativité avait besoin de la publicité pour s’épanouir...
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Bonjour, Patrick.
Vous écrivez ceci : « son apologie trouve des serviteurs zélés œuvrant au maintien d’un mercantilisme dominant, oppresseur, pollueur et pervertissant les rapports sociaux ».
Le moins que l’on puisse dire est que vous êtes violent dans votre commentaire dans la mesure où vous mettez tout dans le même sac, ce qui me semble tout à fait excessif. La pub me hérisse pourtant le poil par son côté intrusif et très souvent mensonger, mais je ne crois pas que ce genre de réaction soit très constructive.
La pub, d’une manière ou d’une autre, à d’ailleurs toujours existé au cours des siècles, les fabricants ne pouvant espérer des débouchés commerciaux que par ce moyen-là et le bouche à oreille. De nos jours, c’est moins la pub qui pose problème que l’overdose qu’elle nous impose !
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Patrick Samba
Vous avez raison.
Tout l’art de la pub est de vous endormir et de vous perdre votre critique. En l’occurrence cet article est déplacé, dans le ton et l’analyse.
Nous ne sommes tout de même pas un public de teenagers, que l’on endort avec des qualificatifs, que l’on réserve normalement aux génies, et qui se vulgarisent. On l’occurrence le mot « génial »...
Oui, Rembrandt est génial, la pub, non.
De plus, Rembrandt, ce n’’est pas une suite d’intermittents du spectacle, défilant dans un déguisement historique, avec des arquebuses, et des perruques. C’est un talent, une lumière indéfinissable, une âme. Tout le contraire de la pub qui n’est qu’un néon, ou une série de spots lumineux susceptibles d’attirer les gogos.
A quand un nouvel article vantant les charmes des meubles d’Ikea, en reprenant les meubles trônant dans la petite chambre de Van Gogh, à Arles ?
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Bonjour, Bakerstreet.
Encore une fois, je suis moi-même très allergique à la pub.
Cela dit, vous mélangez tout. Dans ce clip, il n’est pas question de publicité pour un produit ou une marque, mais d’une information attendue par des millions de Néerlandais et d’Européens. Je ne vois pas où est le problème dans le fait de l’annoncer sous cette forme amusante et vivante, même si le logo du sponsor ING apparaît dans le final sous la date de réouverture du musée.
Quant à établir une comparaison entre l’oeuvre de Rembrandt et ce flash mob inspiré de celle-ci, c’est n’importe quoi ! Décidément, on marche sur la tête en amalgamant tout !
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à Fergus :
apologie, synonyme : éloge. Je ne vois pas où je suis plus violent que vous ! Vous ne faites pas l’éloge de la publicité dans cet article ? Et pas de n’importe laquelle, de celle qui est « géniale » ! Celle qui d’une certaine manière justifie toutes les autres.
Et il est alors chez qui l’amalgame ?
Qui ira protester contre le principe de la publicité quand il s’agit d’une petite pancarte sur le devant de la maison d’un artisan, d’une enseigne si possible élégante au dessus de la vitrine d’un magasin ? Un peu de mesure Fergus !
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@ Patrick.
Relisez-vous, c’est bien vous qui amalgamez en parlant de la publicité en général. Certainement pas moi qui n’ai fait l’éloge que de ce seul clip.
Qui plus est, il ne s’agit pas stricto sensu d’une pub, mais d’un message destiné au plus large public pour donner, sous une forme originale, une information attendue depuis des années. Certes, il y a, à la fin, le logo ING sous la date de réouverture, mais c’est une toute petite (et normale) concession faite au sponsor qui a financé le flash mob.
Voir dans cette opération de com’ institutionnelle au profit d’un des plus grands musées publics d’Europe une preuve supplémentaire de l’aliénation par la pub, les bras m’en tombent !
Pardonnez-moi, mais j’ai toujours eu beaucoup de mal avec les personnes qui voient tout en noir ou blanc. Cela vaut pour la pub, comme ici, mais aussi pour la politique ou les sujets de société.
Bonne fin de journée.
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" Certes, il y a, à la fin, le logo ING sous la date de réouverture, mais c’est une toute petite (et normale) concession faite au sponsor qui a financé le flash mob." :
Mais de qui vous moquez-vous ? De nous ou de vous ?
Apparemment, en raison de votre ton qui lui certes n’est pas violent, et de votre aveuglement, c’est de vous....
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@ Patrick Samba.
Vous n’aimez pas la pub. Moi non plus. Vous l’accusez de tous les maux. Moi non car je reconnais que, dans certains cas et sous certaines formes, elle peut être utile. En conséquence de nos opinions respectives, vous agissez en intégriste, ce qui est votre droit, tandis que moi, malgré ma prévention envers le monde de la publicité, j’admets qu’il faille - le moins possible - vivre avec. Compte tenu de ces constats, je propose que nous restions là.
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Comme vous voulez, Fergus. (Bien que vous ayez écrit : « je propose que nous restions là » !
)Mais je ne vous laisserai pas interpréter mes propos pour affirmer que « je n’aime pas la pub ». Pour moi il ne s’agit pas de savoir si l’on doit ou non « aimer » la pub, mais de s’interroger sur son utilité. Et comme je l’ai écrit plus haut (et ce n’est donc pas contestable), il est évident que certaines formes de publicité ont leur utilité.
Je constate que vous en revanche vous vous faites l’apologue d’une forme de publicité pour laquelle, c’est exact, je n’ai pas la moindre considération.
Je ne vois pas où est l’intégrisme là-dedans. -
@Patrick Samba
Comme je l’ai écrit à l’occasion de votre article sur Fessenheim, vous êtes un adepte de la publicité seulement en politique : vous faites l’éloge d’une promesse de Ségolène qui n’est qu’une forme de publicité. Ceci est autrement plus grave qu’un simple clip annonçant la réouverture d’un musée.
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Bonjour Patrick,
La publicité comme moyen de faire connaître un produit ou comme dans ce clip annoncer quelque chose, c’est une nécessité. Là ou elle est un problème c’est quand on utilise celle-ci dans des fins de manipulation. Quand elle joue avec nos pulsions pour déjouer notre raison.
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Bonjour, Passtavie.
Entièrement d’accord avec votre commentaire. En quantité raisonnable, la pub est utile, mais ses excès sont nocifs !
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Fergus.
Désolé , mais la pub n’est pas utile, sachant que son seul but est de vous faire succomber, de raccourcir l’influx nerveux qui va de l’envie, au geste qui ouvre le porte monnaie. Court circuit-on donc le cerveau !.
Tout le contraire de l’information, qui s’adresse à des adultes, et ne tente pas de vous faire régresser à un stade infantile. Il semble bien que ces évidences n’en soient plus aujourd’hui. Ce qui prouve que la pub, élément totalitaire du paysage, gagne à presque tous les coups, et trouve même des gens inconditionnels pour la vanter.
il suffit d’ailleurs de voir toutes ces pancartes fleurir à l’entrée des villes pour s’en convaincre. De véritables chez d’œuvre de médiocrité, qu’une campagne autour de Rembrandt, tente de faire oublier. .
Même Hitler avait des camps de la mort, « présentables » « publicitaires », avec enfants en pleine santé, et fanfares, pour présenter aux autorités de la croix rouge, dans un but publicitaire.
Ceci n’est pas loin de cela
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@ Bakerstreet.
J’ai commencé à vous répondre un peu plus haut. Je n’aime pas la pub, et même je la fuis. Mais je lui reconnais parfois une utilité informative. Ce que vous dénoncez, ce n’est pas la pub, mais les excès des publicitaires en matière d’intrusion dans la vie des gens et en matière d’abrutissement de la population par des techniques éprouvées.
Désolé, mais il y a des cas où la pub peut se révéler positive : lorsque j’encadrais des jeunes footballeurs, j’aurais pu rejeter toute pub sur les maillots et continuer, saison après saison, sur le même schéma sans évènements sortant de l’ordinaire ; au lieu de quoi, grâce à un contrat passé avec un opérateur de téléphone, tous les maillots ont été renouvelés et les gamins ont pu partir faire des stages jusqu’aux Pays-Bas et participer aux plus grands tournois du monde, au Danemark et en Norvège. Ont-ils été pollués par cette inscription publicitaire sur leur maillot ? En aucune manière. Mais surtout ils sont revenus de leurs voyages avec des étoiles dans les yeux !
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Fergus, désolé, mais je ne peux vous suivre dans votre raisonnement ; où je vois beaucoup de sophismes, que ne peuvent justifier votre enthousiasme.
En d’autre temps j’ai fait de la compétition cycliste amateur, et j’étais sponsorisé par une marque de gaz liquide, cela ne m’a pas fait aller plus vite, même en me mettant un peu de beurre dans les épinards, qui n’apportent pas un surplus de vitamines équivalentes à d’autres substances. Pour autant, cette assistance ne m’a pas fait perdre mon sens critique. Disons que cela faisait pour moi partie des contradictions admissibles.
La pub vous le savez est faite pour vendre, et pour aliéner. Les « créatifs » autoproclamés se donnent ce qualificatif, pour flirter avec le monde de l’art, et cette démonstration hollandaise, venant d’un pays qui a toujours su se vendre au mieux, n’en est que la démonstration éblouissante.
Ceci dit, j’adore la hollande, où j’ai travaillé là bas un hiver, appréciant ce peuple paisible, cultivé et décontracté.
Je pense qu’il est inadmissible simplement que le monde du sport soit pareillement pollué. La dérive est elle que les mot m’en tombent. Quant à l’origine et à la fabrication du faux, il faut peut être aller voir du coté du Guy Debord, et de sa société du spectacle.
Amicalement
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@ Bakerstreet.
Je ne sais décidément pas comment il faut que je m’exprime sur ce fil pour faire comprendre que je n’aime pas la pub, et pour les mêmes raisons que vous.
Mais il ne s’agit pas de cela ici : le clip en question n’a qu’un très lointain rapport avec la pub dans sa finalité, et il ne prétend aliéner personne, simplement informer de manière spectaculaire afin de créer l’envie de retourner au Rijks voir ces héros des toiles du Siècle d’or, et bien d’autres encore, soustraits au public depuis 10 longues années. On ne parle pas là d’un produit d’entretien ou d’une marque d’électro-ménager, mais de la réouverture d’un grand musée et de l’annonce, par ce biais, de la gratuité des premières heures d’accès à ce fleuron de la culture européenne.
Pour ce qui est du sport pollué par la pub, nous sommes d’accord. C’est tellement vrai que les coureurs du Tour s’efforcent, contre prime juteuse, de s’échapper avant la prise d’antenne pour montrer le plus longtemps possible à l’écran le maillot du sponsor. Et quasiment tous les sports professionnels sont soumis au diktat des marques. C’est consternant !
Bonne fin d’après-midi.
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Xenozoid 23 mai 2014 17:46@bakerstreet ,il faut peut être aller voir du coté du Guy Debord, et de sa société du spectacle.
Absolument, mon cher Watson,absolument
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Bonjour, Xenozoïd.
Je ne connais Guy Debord que de nom, n’étant jamais entré dans l’un de ses bouquins. Je prends note du conseil de Bakerstreet.
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Fergus
Sans doute que cette démonstration est elle très esthétique, et sûrement de meilleur gout que beaucoup de pub, qui vont chercher très bas dans la trivialité et l’identification aux pulsions les plus primaires, bas du front, comme celles pour les bagnoles ; mais n’empêche, et justement : Elle a pour but de rendre sympathique un groupe, en l’occurrence une banque, rapprochant son message du mécénat envers l’art, une formule qui se développe et présente sans doute pas mal d’avantages et d’inconvénients. Et je comprend qu’on s’arrête sur le bord du trottoir pour regarder l’événement.
Cependant, sans être parano, ne nous laissons pas séduire par cette danse du ventre, et regardons les petites lignes en bas du contrat. Car tout cela a pour but, de vous étourdir, et de vous faire perdre votre garde, comme on disait naguère, aux temps de Charles quint qui envahit durablement ce pays. Spinoza, philosophe Hollandais fabriquait des verres de lunettes, au propre et au figuré, pour tenter de voir au delà des apparences.
Sens critique et discursif, se développent avec différentes sources d’informations. Et je ne pense pas que la pub, qui a juste le souci de vous faire acheter, présente toutes les qualités inhérentes.
Quand à la peinture hollandaise, elle est sublime. Mais méfiance quand on s’en sert pour vendre du fromage.
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Xenozoid
Guy Debord, et aussi Umberto Ecco, qui a beaucoup écrit sur le faux. Nous vivons dans une société où le carton pâte à tendance à se substituer de plus en plus à la chair, et l’apparence au vrai.
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@ Bakerstreet.
« Elle a pour but de rendre sympathique un groupe, en l’occurrence une banque ». La finalité première n’est pas dans cette quête d’image d’ING, même si cela a de l’importance pour le sponsor, mais bien dans l’annonce de réouverture. Le gain d’image pour ING n’est qu’une incidente.
« Quand à la peinture hollandaise, elle est sublime. Mais méfiance quand on s’en sert pour vendre du fromage. » Nous sommes d’accord. Mais là, pas de fromage, et à peine de banque : ce qui est en question, c’est le retour du public au Rijks. D’une certaine manière, on peut dire que la peinture hollandaise fait ici sa propre publicité par le biais de héros omniprésents dans la culture néerlan daise !
Sur la généralisation du faux, nous sommes également d’accord. Encore faut-il faire une différence entre le faux (démarche négative) et le pastiche (démarche positive).
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L’aman de votre femme peut être magnifique cela n’empêche pas qu’elle vous trompe.
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Bonjour, Mortelune.
Je suis d’accord avec vous sur ce regard général sur ce qu’est la pub dans le monde moderne. Mais il ne s’agit pas de cela ici, le clip véhiculant une information qui n’a pour but de tromper personne.
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Mortelune :« L’aman de votre femme peut être magnifique cela n’empêche pas qu’elle vous trompe ».(excellent !)
Rocla+ : « Génial ce clip .Fantastique irruption du passé dans le présent .L’ ode à la joie accentue les images à donf .Fergus l’ Homme du jour . »Je partage les deux avis. Merci Fergus.-
Bonjour, Cedricx.
Merci à vous pour avoir accompagné quelques instants les héros de Rembrandt.
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Bonjour Fergus,
désolé de vous le dire ainsi, mais là je n’adhère pas.ça me laisse à peu près aussi froid que Mickey à Versailles de Jeff Koons - l’ancien trader reconverti par François Pinault en laverie fiscale.-
et qui plus est, lorsque cela est sur la musique qui sert de prétexte à l’Europe, je suis carrément au supplice !
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Bonjour, Wesson.
Sincèrement désolé de vous avoir imposé ce supplice. La musique de Beethoven (19e siècle) pour accompagner des personnages du 17e siècle dans une galerie commerciale du 20e siècle, l’idée m’a personnellement séduit. Comme quoi toutes les initiatives créatives ne peuvent faire l’unanimité !
Jeff Koons à Versailles, cela a été une transgression durable, et à ce titre choquante, eu égard à l’insigne médiocrité des œuvres de Koons dans un lieu historique prestigieux. Là, cela n’a duré que le temps du tournage d’un clip.
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« Sincèrement désolé de vous avoir imposé ce supplice. »
ne le soyez pas, le supplice à Amsterdam c’est bien connu. N’avez-vous pas vous-même très succinctement évoqué le musée de la torture dans le récit de votre balade ?Lors de ma visite à Amsterdam, j’avais remarqué déjà une omniprésente publicité pour ce musée, sans avoir décidé ce qui était le plus malsain, le musée lui-même ou cette publicité qui l’entoure.Bref, votre article du jour confirme ce penchant Hollandais pour la publicité malsaine.
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Bonjour, Wesson.
Je n’ai pas visité le musée de la Torture, et je n’ai aucun goût pour la mise en scène, même culturelle, de la violence, au point de ne quasiment pas pouvoir regarder les multiples représentations de la décapitation d’Holopherne par Judith dans la peinture maniériste.
Pour en revenir au clip, il ne faut pas oublier qu’il était destiné moins aux habitués du Rijksmuseum, forcément informés de sa réouverture, qu’au grand public néerlandais, lui-même très publiphile. D’où cette forme spectaculaire.
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